[Ecosse] l’organisation du voyage et quelques généralités

Cet été, j’ai effectué un voyage dont je rêvais depuis longtemps (depuis le collège, je pense) : je suis allée en Ecosse. J’étais accompagnée de Melle 3e car les garçons travaillaient et ne pouvaient pas prendre de congés. Nous avons passé une semaine complète sur place, et nous avons profité de chaque instant. Je vais bien sûr faire des articles pour raconter en détail chacune de nos découvertes. Mais, comme il y a 2 ans pour le Canada, je vais commencer par un article sur l’organisation de ce voyage et un certain nombre de questions générales.

un paysage d'Ecosse avec un chemin
Randonnée à Spean Bridge

L’organisation du voyage

Avant le départ

La première étape a été de décider nos dates de voyage. Il fallait que cela soit compatible avec mes contraintes professionnelles et avec les disponibilités de Melle 3e (qui avait un été bien rempli en prévision). Nous avons pu fixer nos dates dès le début du mois d’avril. J’ai alors contacté Voyageurs du Monde, dont j’avais été très contente de l’accompagnement lors de mon voyage au Canada. A ce stade, j’hésitais entre l’Ecosse et l’Irlande. J’étais donc ravie de pouvoir échanger par téléphone avec une conseillère qui connaissait bien les deux pays pour me présenter les différences entre eux. L’Ecosse a vite eu le dessus, avec la promesse de paysages très bruts.

La conseillère m’a demandé ce que je souhaitais pour ce voyage comme type de découvertes (des paysages et des châteaux) et ce que je voulais absolument voir (les Kelpies et des petites vaches écossaises). Elle m’a alors fait rapidement une première proposition d’itinéraire avec des hôtels de même standing que ceux que j’avais lors de mon voyage au Canada, et quelques activités. J’ai fait apporter quelques modifications. Très vite, la proposition m’a convenue et j’ai validé le devis. L’agence s’est ensuite chargée des réservations, tout en m’indiquant les démarches à faire de mon côté. Il faut en effet depuis ce printemps, en plus du passeport, un ETA (une autorisation électronique liée au passeport, comme un visa). Celui-ci s’obtient en soumettant une demande via une application sur smartphone qui lit la puce NFC du passeport et nécessite de prendre une photo de la personne.

paysage des Highlands en Ecosse
Dans la vallée de Glencoe

Notre parcours :

Edimbourg / Loch Ness / île de Skye / Glencoe /
Loch Lomond / Edimbourg

Le départ

Nous sommes parties de Rennes. En effet, avant et après, nous devions être en Bretagne pour des raisons familiales. C’est aussi à Rennes, à l’agence Voyageurs du Monde, que j’ai récupéré mes documents de voyage. J’avais échangé par téléphone avec ma conseillère (basée à Rouen) quelques jours avant mais j’ai eu la chance de tomber sur une autre spécialiste de l’Ecosse à Rennes. Elle m’a redonné quelques informations, ainsi que des suggestions d’activités sur place.

Nous nous sommes rendues à l’aéroport de Rennes en voiture et l’y avons laissée sur le parking. Notre vol n’était pas direct mais ce n’était pas très grave car nous n’avions pas l’intention d’enregistrer de bagage. Nous avions une correspondance à Amsterdam. Le contraste de taille entre le minuscule aéroport de Rennes et l’immensité de celui d’Amsterdam est d’ailleurs assez saisissant. Nous avons juste eu un souci au départ d’Amsterdam vers Edimbourg : suite à un problème dans l’espace aérien londonien, nous sommes restés plus d’une heure en attente sur le taxiway avant d’avoir de nouveau l’autorisation de décoller. Le pilote nous ayant autorisé à rallumer les données sur nos téléphones, j’ai pu contacter la conciergerie de Voyageurs du Monde pour qu’ils s’assurent auprès de l’hôtel que nous n’aurions pas de souci pour récupérer la chambre quelle que soit notre heure d’arrivée.

salon style années 60
Dans le salon de notre appartement à Edimbourg

Se déplacer en Ecosse

En ville, à Edimbourg

Le réseau de transports en commun à Edimbourg est très performant. En sortant de l’aéroport, on tombe immédiatement sur les arrêts de départ du tramway et de la navette bus Airlink. Le choix se fait surtout par rapport au quartier où l’on veut se rendre. Nous allions en centre-ville. Le bus Airlink est très pratique pour cela. Il met environ une demie heure pour rejoindre le centre d’Edimbourg, et passe toutes les 10 minutes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Nous avons aussi pris une autre fois le bus car nous nous avions marché en nous éloignant beaucoup et étions un peu fatiguées. Google Maps est très optimisé à Edimbourg sur le calcul des trajets, et l’information du temps avant le prochain bus.

(*) Le billet pour l’aéroport est vendu soit par un agent à l’arrêt, soit par le conducteur (6 £ en trajet simple, 10 £ en aller/retour quand nous y étions). Il est possible de payer par carte bancaire sans contact. Sinon, il faut prévoir l’appoint.
Le ticket de bus standard à l’unité est payable par sans contact à la montée dans le bus et coûte 2 £.

vue de la vieille ville d'Edimbourg depuis Waverley Bridge à la tombée de la nuit
La vieille ville d’Edimbourg vue depuis Waverley Bridge

Sur la route, la conduite à gauche

Comme nous avons fait un road-trip, nous avons loué une voiture. J’étais la seule conductrice. J’ai récupéré le véhicule à l’agence du loueur située en ville mais un peu excentré. Une fois les formalités effectuées, le loueur m’a tendu les clés et bien rappelé de conduire à gauche (il y avait même des stickers sur le parebrise pour le rappeler…). Je dois avouer que cela me faisait un peu peur mais j’ai très vite été rassurée. Déjà, j’avais une voiture automatique, donc le souci du passage des vitesses en moins. Ensuite, il faut savoir que les pédales d’accélérateur et de frein, ainsi que les commodos sont dans le même sens que sur nos voitures continentales. Le plus dur c’est finalement de se lancer !

un bracelet indiquant "conduire à gauche"
Le loueur de voiture donnait des bracelets aide-mémoire aux conducteurs francophones

J’ai cependant apprécié avoir une voiture locale car :

  • En tant que conducteur, on reste positionné au centre de la route avec le volant à droite. La visibilité reste ainsi optimale.
  • Le compteur est en mph (miles per hour) tout comme les panneaux au bord de la route, pas besoin de convertir en km/h

Une autre particularité au Royaume-Uni, ce sont les One Track Lane : des routes, en campagne, ne permettant pas à 2 véhicules de se croiser partout mais à double sens quand même. J’avoue que je m’attendais à des routes du style de celles que l’on a dans le Vercors ou en Ardèche. J’ai été plutôt agréablement surprise. Sur toutes celles que j’ai empruntées, les Passing Places, zones élargies pour se croiser sans souci, étaient nombreuses et la visibilité telle que je n’ai quasiment jamais eu à reculer. Il suffit d’anticiper les voitures que l’on voit arriver en face et d’être patient.

La plupart des stationnements sont payants et peuvent vite représenter un budget.

paysage de campagne avec un champ de céréales dorées au premier plan et des montagnes au fond
Dans la campagne écossaise

Les repas en Ecosse

Le petit déjeuner

Nous prenions notre petit déjeuner à l’hôtel. Le Scottish Breakfast est une institution. Il nous a été proposé chaque matin, et se compose de haggis (essayez, c’est bon, et ça existe aussi en version végétarienne), de black pudding (un genre de boudin noir aux céréales, j’ai beaucoup aimé la version de Stornaway avec du seigle), d’une demie tomate et d’un champignon rôtis, d’une tatties scone (une galette de pommes de terre), d’œufs dont on peut choisir le mode de cuisson (ou demander à enlever dans mon cas), de saucisse et parfois de baked beans (des haricots rouges dans une sauce tomate sucrée). A cela viennent s’ajouter des jus de fruits, du pain, des laitages et céréales, des fruits frais…

Généralement, l’assiette chaude est à commander : un menu précise les différentes options. Le Scottish breakfast peut être ainsi remplacé par des œufs Benedict, des pancakes ou des œufs avec du saumon fumé (on a même eu la possibilité de prendre œufs et guacamole sur toast une fois). Le reste est en libre service sur un buffet. Côté boisson chaude, on vous apporte une théière ou une cafetière à table selon votre souhait.

Le midi et le soir

Le repas du midi est plutôt léger, coincé entre un petit déjeuner copieux et un diner qui se prend assez tôt. J’ai apprécié trouver partout de la soupe maison, toujours servie avec pain et beurre. Nous avons aussi pris un fish & chips traditionnel, servi à la fenêtre dans du papier journal (vierge) avec quelques tables de pique-nique où l’on peut s’installer à proximité. Il y a également beaucoup de cafés un peu partout. Ils servent des boissons chaudes et froides et des gâteaux et souvent une restauration légère le midi (salades, pies, …). Les cafés sont aussi parfaits pour une pause que ce soit le matin ou l’après-midi.

L'auberge Loch Cluanie Inn à travers une fenêtre pleine de gouttes de pluie
Par la fenêtre d’un café, pendant la tempête Floris

Le soir, nous dinions au restaurant. Nous avons plusieurs fois demandé à la conciergerie de Voyageurs du Monde de faire pour nous une réservation au restaurant de l’hôtel ou dans un restaurant proche. L’été est une période touristique et certaines zones sont peu pourvues en restaurants. Sans réservation, cela peut être compliqué de trouver une table.

Et on boit quoi ?

En dehors de l’eau (celle du robinet est très bonne en Ecosse), on trouve pas mal de sodas. La ginger beer est présente sur presque toutes les cartes, de même qu’une sélection de limonades aromatisées. Le soda national, c’est le Irn Bru. Sa couleur orange peut donner l’impression que ce n’est pas bon mais en réalité, la recette est centenaire, et c’est peu sucré au goût. Et le goût est nettement moins chimique que ce que l’on imagine. A noter que dans les pubs, le coca est généralement servi à la pression.

Dans les pubs, il y a souvent un choix de bières et de cidres à la pression. J’ai goûté deux bières écossaises. La première, une porter très légère, ne m’a pas convaincue. La seconde était une lager Innis & Gunn, plutôt agréable. Mais, je dois dire que ce que je préfère au pub, c’est le cidre à la pression. J’ai donc largement commandé du cidre écossais.

Bien entendu, impossible de parler de boisson en Ecosse sans évoquer le whisky. Nous n’avons pas eu l’occasion de visiter une distillerie. Par contre, nous avons à plusieurs reprises pris un whisky le soir au bar de l’hôtel. Nous en avons essayé plusieurs différents, pour comprendre aussi les subtilités entre eux. La première fois, nous avons choisi un Dalwhennie car nous étions passé à côté de la distillerie et que des bouteilles servaient de pied de lampe au diner où nous avions mangé le midi. La seconde fois, le choix était tellement énorme que nous avons demandé au barman de choisir pour nous. Il nous a demandé de sélectionner un mot parmi smokey / peaty / smooth / sweet (fumé / tourbé / lisse / doux ). Le Dalwhennie est classé parmi les whiskies smooth. Nous en avons essayé un autre du même style. Ils ont en commun un goût prononcé de fruits mûrs. Pour ma part, j’ai choisi smokey sans hésiter, à la surprise du barman. Il semblerait que ce soit un choix plutôt masculin. Il m’a proposé un Bunnahabhain 12 ans que j’ai beaucoup aimé. Le lendemain, dans un autre hôtel, la personne au bar était moins experte et nous a proposé de les sentir pour choisir. Le Jura 12, très légèrement fumé, était aussi très bien.

(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
En Ecosse, il est interdit de commander de l’alcool si on a moins de 18 ans ou pour une personne de moins de 18 ans. Comme au Canada, le contrôle de la pièce d’identité est systématique s’il y a un doute sur l’âge. Et la politique écossaise clairement affichée est « si tu as l’air d’avoir moins de 25 ans, on va s’assurer que tu as plus de 18 ans ». Melle 3e a donc à plusieurs reprises dû sortir son passeport.

Quelques autres informations

Prises électriques

Il faut un adaptateur pour brancher nos appareils électriques en Ecosse. Il faut acheter un adaptateur pour le Royaume Uni, de préférence avant le départ (sur internet) : ils sont moins chers qu’à l’aéroport. Dans plusieurs hôtels, il y avait des prises USB permettant de recharger les téléphones.

statue représentant une licorne tenant de drapeau de l'Ecosse
La licorne est l’animal national de l’Ecosse

Météo

La météo en Ecosse est très changeante. Il peut faire très beau et pleuvoir beaucoup dans la même journée. Vous verrez d’ailleurs sur mes photos que la couleur du ciel est très variable. Côté température, début août, c’est généralement entre 16 et 19°C l’après-midi. L’idéal est de prévoir des couches de vêtements que l’on peut enlever ou remettre, et un ciré. Le parapluie est peu utile car il y a souvent du vent.

Pour notre part, nous avons vécu un évènement météorologique assez exceptionnel avec la tempête Floris. Son intensité était celle d’une tempête d’hiver avec des vents jusqu’à 130/140 km/h. Nous étions bien entendu dans le secteur où elle a été très violente, en alerte de niveau ambre avec la mention « threat to life« . J’ai déjà à plusieurs reprises vécu des tempêtes un peu fortes en Bretagne (Enol l’hiver dernier, mais aussi plus loin dans le temps celles qui ont marqué les esprits : Xynthia en 2010 et Lothar à Noël 1999), aussi je savais comment adapter ma conduite aux conditions météo. J’avoue cependant que zigzaguer entre les arbres tombés sur la route n’est pas très rassurant et j’ai été soulagée d’arriver dans un secteur non arboré. Ce genre de tempête en été est rare (mais pas en hiver). La précédente remontait à 2011.

Loch Cluanie pendant la tempête Floris
Loch Cluanie pendant la tempête Floris

Midges

On m’avait prévenue qu’en été, les midges sont très présents. Ces moustiques de petite taille attaquent en nuage et leur piqûre est paraît-il douloureuse. Afin de se protéger, il faut se munir un filet moustiquaire pour la tête, bien se couvrir et utiliser des répulsifs spéciaux. Il semblerait aussi que le suc des feuilles de bog myrtle soit efficace pour les éloigner. Quoi qu’il en soit, je ne peux pas vous le certifier car les midges détestent le vent qui les empêche de voler. Aussi, nous n’en avons pas du tout croisé. Il est facile de trouver les moustiquaires et les répulsifs dans les magasins des secteurs concernés par les midges.

Devises

L’Ecosse fait partie du Royaume Uni et utilise donc la livre sterling. Les pièces et billets du Royaume Uni y sont donc valides. Par ailleurs, certaines banques écossaises sont autorisées à battre monnaie. Vous pouvez donc vous retrouver avec des billets écossais. Ceux-ci sont complètement valides dans les commerces. Il semblerait qu’on ne puisse pas les utiliser en dehors de l’Ecosse, mais je n’ai pas eu l’occasion de vérifier.

Le paiement par carte bancaire est très développé et le sans contact fonctionne très bien. Par défaut, la plupart des commerçants sortent la machine de paiement par carte. Sinon, ils demandent « card or cash« .

un petit pont de pierre au milieu de la forêt
Se balader sur des chemins féériques

Que rapporter d’Ecosse ?

Je n’ai pas de réponse absolue à cette question. Je ne peux que vous indiquer ce que nous avons choisi de ramener de ce voyage, et où nous les avons trouvés.

  • des magnets : il faut bien que je continue à garnir mon réfrigérateur.
  • des illustrations de créateurs écossais : nous avons trouvé notre bonheur à la Red Door Gallery sur Victoria Street à Edimbourg.
  • des bougies : celles de l’Isle of Skye Candle Co. Certaines senteurs me ramèneront directement en Ecosse quand je les allumerai cet automne/hiver. Il y a une boutique sur l’île de Skye, à l’entrée de Portree, et une sur Victoria Street à Edimbourg.
  • des savons : ceux de la Highland Soap Co., basée à Fort Williams. C’est la tempête Floris qui nous y a conduites, histoire de s’occuper un peu. Nous avons découvert une gamme de parfums originaux et très écossais : bruyère, whisky, algues des Hébrides, bog myrtle, etc.
  • des livres : c’est toujours une bonne idée !
  • des vêtements : les tartans et les tweeds sont des spécialités écossaises. Nous avons pour notre part choisi des tartans en laine d’agneau (écharpe) et cachemire (châle). Nous avons aussi flâné dans les friperies d’Edimbourg, en particulier Armstrong & Son Vintage sur Grassmarket sans trouver notre bonheur même s’il y avait de jolies pièces. J’ai hésité à chercher un cardigan à motifs en laine mais j’ai toujours celui que j’ai acheté en Norvège (même si au bout de 25 ans, il commence à s’user). Ce sera pour une prochaine fois !

Nous n’avons ramené ni biscuits ni whisky car il est possible de facilement les trouver en France sans grande différence de prix, et cela aurait beaucoup chargé notre valise.


Voici les articles sur les lieux visités :


Ecosse – août 2025


(*) Au cours de ce voyage, j’évoque à plusieurs reprises la consommation d’alcool (cidre, bière, whisky…). Il est important de noter que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et donc à consommer avec modération.