[Ardèche] 2 découvertes originales le long du Rhône

Il me suffit de traverser le Rhône pour être en Ardèche, et pourtant ce n’est généralement pas de ce côté que je vais me promener. Mais quand j’y vais, je suis assez rarement déçue de mes balades et découvertes. Depuis le début de l’année, j’ai eu quelques belles occasions de m’y rendre, essentiellement dans la vallée du Rhône. Je vous invite donc à me suivre pour des découvertes originales à l’occasion d’une balade dans les chênes verts en hiver, ou d’une visite nocturne d’une abbaye.

Vue sur le fleuve
Au bord du Rhône, un soir de printemps. Depuis Cruas, regarder La Coucourde sur l’autre rive.

A Crussol, direction un site top secret

Les promenades à Crussol sont un grand classique pour les habitants de Valence et des environs. Il faut dire que ce château fort en ruine attire le regard de loin et que la balade y est plutôt facile. Mais le massif de Crussol comporte de très nombreux autres sentiers ne passant par le château et invitant à marcher au milieu des chênes verts. Début février, j’avais un peu de temps en fin d’après-midi et très envie de prendre l’air. C’est assez naturellement que j’ai pris la direction de Crussol.

château médiéval de Crussol
Un coup d’œil au château de Crussol en passant…

Comme le soleil commençait déjà à être bas, le château était dans l’ombre alors je suis partie de l’autre côté de la montagne chercher la lumière. A l’entrée du site de Crussol, j’ai donc pris sur la gauche, en direction du site d’escalade Top Secret. Très rapidement, j’ai de jolis points de vue bien dégagés sur Saint Péray et le château de Beauregard (où j’ai eu l’occasion de passer de bons moments il y a quelques années avec des copains – je me souviens en particulier d’un chouette déjeuner qui avait des allures de fête sous les arbres de la cour).

une ville au creux des coteaux
Vue sur Saint Péray et le château de Beauregard

Je n’avais pas forcément de destination précise en suivant les chemins dans le sous-bois, mais je me suis finalement retrouvée au pied du site d’escalade. Sur les parois calcaires, chauffées par le soleil de la journée et abritées du vent de la vallée, quelques grimpeurs s’entrainaient. J’ai encore continué à marcher un peu avant de rebrousser chemin. Le soleil commençait à décliner et se cacher derrière les coteaux striés de vignes. Le froid du soir arrivait. Il était temps de rentrer.

baies rouges
Garde-manger pour oiseaux, au bord du chemin
chemin dans la forêt
Marcher entre les chênes verts
parois verticales de calcaire
Au pied du site d’escalade Top Secret
vue sur la vallée brumeuse à travers des branches sans feuilles
Le soleil commence à se cacher
dans la forêt
Lumière d’hiver
coucher de soleil au dessus des silhouettes des arbres
Coucher de soleil hivernal

Saint Péray – Ardèche – février 2024


A Cruas, découverte d’une abbaye à la lampe torche

J’avais découvert Cruas presque par hasard il y a un an, m’y arrêtant alors que j’étais en avance pour assister à une démonstration de combat médiéval au château de Rochemaure. Ce jour-là, je n’avais pas pu visiter l’abbatiale Sainte Marie faute de temps. Depuis, je surveillais les horaires d’ouverture afin de voir quand cela pourrait coïncider avec mes disponibilités. C’est comme cela que j’ai vu que, pendant les dernières vacances scolaires, l’office de tourisme Porte Sud Ardèche proposait une visite nocturne. Le rendez-vous étant fixé à 20.00, même si je n’étais pas en congés, c’était parfait.

au bord d'un lac
Au bord du plan d’eau à Cruas

Avec Melle 3e, nous sommes donc parties après ma journée de travail. La météo (froid, pluie et vent) des jours précédents nous avait fait craindre de ne pas pouvoir pique-niquer, mais nous avons bénéficié de la seule journée vraiment printanière de la quinzaine. Nous avons donc emporté de quoi diner dehors. A Cruas, nous avons pris la direction du bord du Rhône, cherchant un petit coin de nature pour nous installer. Nous avons trouvé de la place au bord d’un lac de pêche, profitant même d’une table de pique-nique. Avant de partir en direction du centre du village, nous avons fait un tour sur la digue du Rhône, apercevant La Coucourde de l’autre côté du fleuve (nous avons plus l’habitude d’apercevoir Cruas depuis La Coucourde que nous traversons sur la N7 quand nous allons à Montélimar).

chevet d'une église romane
Le chevet de l’abbatiale de Cruas

Un peu en avance sur l’heure du rendez-vous, nous avons pris le temps de faire le tour de l’abbatiale pour en particulier admirer son chevet avec son architecture romane caractéristique : absides et absidioles, massif barlong, ou encore lanternon à bandes lombardes. Aucun doute n’est possible sur la période de construction. Et en effet, l’abbatiale a été construite aux XIe et XIIe siècles par une communauté de moines bénédictins qui occupaient le site depuis le IXe siècle (la première abbatiale a disparu, remplacée par celle-ci).

Alors que le jour commence à décliner, nous entrons dans l’église. C’est l’obscurité qui nous surprend en premier. Même en plein jour, l’intérieur, faiblement éclairé par quelques rares petites fenêtres, reste sombre, alors sans la lumière du jour, c’est le noir total dans la nef. La guide, munie d’une lampe torche, nous explique l’histoire de l’édifice tout en montrant les détails intéressants de son architecture. Située sur une route vers Saint Jacques de Compostelle, l’abbaye de Cruas était un lieu de passage pour les pèlerins qui s’y arrêtent pour prier sur les reliques de deux saints . Ceux-ci descendaient dans la nef de l’église par un escalier monumental, tandis que les moines restaient en haut de la tribune monastique pour assister aux offices.

Le dessous de la tribune monastique, avec ses chapiteaux et ses clés de voute sculptés.

C’est justement cette tribune monastique qui est une des principales particularités de cette église. Il s’agit d’une configuration dont peu d’exemples sont encore visibles et qui est dans un état de conservation absolument remarquables. Il faut dire qu’entre le XVIe et le XVIIe siècles, avec les guerres de religion, les moines quittent un temps le site de l’abbaye pour se réfugier dans le haut du village, au château des moines. Avant de laisser les lieux, ils murent l’accès à la crypte et à la partie située sous la tribune. On pense qu’ils l’ont fait pour éviter que les lieux ne se retrouvent envahis par les sédiments charriés par le Crûle, un ruisseau voisin qui déborde fréquemment. A leur retour dans l’église, ils décident non pas de déblayer ce qui s’est accumulé mais de combler le reste de la nef. Le sol de la nef disparait sous plus de 3,20 mètres de gravats. Peu à peu, on oublie la disposition originale de l’édifice. Au cours des années 1970 et 1980, plusieurs chantiers de fouilles vont avoir lieu dans l’église. Ils permettent de répondre aux questionnements sur les proportions étranges de l’édifice ou le fait que les colonnes semblent ne pas avoir de socle : une grande partie de l’intérieur de l’église a été comblée.

C’est ainsi que la tribune monastique est mise à jour, tout comme la crypte située sous le transept. On découvre alors les sculptures sur les chapiteaux, à la fois sous la tribune et dans la crypte. Cachés des siècles durant, ils sont en parfait état, et compte tenu de l’agencement de l’édifice, à hauteur d’yeux. Dans la partie haute également, les chapiteaux sont à hauteur d’homme. Les sculptures sont essentiellement inspirées de la nature : motifs végétaux, bestiaires, mais aussi animaux hybrides comme des griffons ou des hippogriffes. On note toutefois dans la crypte un orant, personnage priant debout bras levés, poli par le passage répété des mains des pèlerins.

chapiteau de colonne sculpté
Chapiteau sous la tribune monastique
chapiteau de colonne sculpté
Chapiteau sous la tribune monastique, la représentation serait celle de la communion
chapiteau de colonne sculpté
L’orant sur un chapiteau de la crypte
chapiteau de colonne sculpté
Créature mythique sur un chapiteau de la partie haute
mosaïque médiévale
Dans le chœur, une mosaïque du XIIe siècle représente Elie et Henoch, choisis par la main de Dieu et guidés vers le Paradis.

Découvrir l’abbatiale de Cruas dans l’obscurité, à la lueur d’une lampe torche, a été une expérience très intéressante. Dans le noir, nous avons perdu nos repères à la fois spatiaux et temporels (ma montre est formelle, nous avons été 1 heure et demie dans l’église, j’aurais été incapable de le dire sinon). Cela nous a permis de nous focaliser sur les détails architecturaux et sur l’ensemble exceptionnel qu’ils composent, sans être perturbés par des stimuli externes. J’ai maintenant très envie de découvrir d’autres lieux de cette façon, et si vous en avez l’occasion, je vous conseille d’en faire autant.

Cruas – Ardèche – avril 2024

[projet 52-2024] semaine 15 – amusant

Pour cette semaine, le thème du projet 52 nous demande de chercher autour de nous quelque chose qui serait amusant. Il peut s’agir d’une scène de vie drôle, d’une situation loufoque, d’un écrit comique. Cette fois, je n’ai pas beaucoup réfléchi avant de choisir ma photo. En février, je suis allée me balader dans la forêt de chênes verts sur le massif de Crussol. J’ai choisi une courte randonnée qui mène à un site d’escalade car elle me permettait de rester sur le versant ensoleillé de cette fin d’après-midi. Et comme chaque fois, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en passant devant le panneau indiquant la direction à suivre. Ce site d’escalade est aujourd’hui sans doute le secret le moins bien gardé d’Ardèche !

(*) Le site d’escalade « TOP SECRET » doit son nom à une époque où la pratique de l’activité s’y faisait de façon sauvage et non autorisée. Depuis, le site a été aménagé et est régulièrement entretenu.


Pour découvrir ce qui a amusé les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Ardèche x Lyon] street art & expo photo

Les propositions culturelles sur Lyon sont forcément plus nombreuses que sur Valence, en raison de la taille de la ville. Bien que je ne sois pas très loin de Lyon, j’y vais finalement assez rarement pour profiter des nombreuses expositions et activités que l’on y trouve. En dehors d’une journée où j’avais été invitée pour faire des activités insolites et d’une rapide visite à Magonia cet été, je n’y étais pas retournée pour les loisirs depuis ma visite de la Biennale d’Art Contemporain, l’an dernier. Cette fois, ce sont deux expositions qui m’ont attirée et j’ai profité d’un jour férié pour aller les voir toute les deux. Mais avant cela, j’avais pris le temps de passer sur un joli site de street-art le long du Rhône en Ardèche.

sous le pont des Lônes – Soyons – Ardèche

Du street-art au milieu de nulle part en Ardèche : le site du Pont des Lônes

Le site du pont des Lônes se trouve en pleine nature, étrange paradoxe pour un des meilleurs spots de street-art sur la région valentinoise (l’autre étant les Locaux Rock à Valence). Ma dernière visite sous le pont des Lônes remontait à fin 2021. Les fresques avaient donc forcément évolué pendant presque ces deux années. J’ai profité d’un dimanche matin ensoleillé pour m’y rendre. Comme chaque fois, j’ai été frappée par la diversité des œuvres. J’ai aussi remarqué que le lettrage semblait être plus présent, comme si cette partie du street-art revenait à la mode après avoir fait les beaux jours des premiers graffeurs dans les années 1980.

C’est en partie pour cette fresque que je suis allée faire un tour au pont des Lônes. Regardez bien à droite, vous verrez un nom familier en vert et jaune. J’avais contribué à la campagne de financement participatif du festival Wall & Love qui a permis la création de plusieurs fresques sur les murs valentinois cet été et c’était la contrepartie.

Toutefois, ce qui fait la particularité du Pont de Lônes, ce sont les fresques communes où plusieurs artistes s’expriment sur un thème et dans une palette de couleurs identiques. La dernière née est une fresque en orange et bleu, s’étalant sur deux murs d’une des arches du pont.

Cette fresque m’a aussi permis de m’amuser avec les reflets. En effet, suite aux grosses pluies des jours précédents, une immense flaque s’étalait sous l’intégralité de l’arche… et la lumière était parfaite pour refléter non seulement les dessins mais aussi les arbres situés un peu plus loin.

A quelques pas du pont, on est en pleine nature, le long des lônes du Rhône…

Pont des Lônes – Soyons – Ardèche – octobre 2023


Un festival de street-art : Peinture Fraîche à Lyon

Pour continuer sur cette lancée street-art, je suis allée au festival Peinture Fraîche à Lyon. Après plusieurs éditions auxquelles je n’avais pas pu assister, j’ai profité d’un jour férié pour aller jeter un œil à celle-ci. De mi-octobre à début novembre, sur le sites dans anciennes usines Fagor, on pouvait ainsi découvrir un immense graffiti park où chacun pouvait laisser sa trace, mais surtout de nombreuses fresques réalisées par des artistes locaux et internationaux. En arrivant sur place, le foisonnement de couleurs du graffiti park était vraiment frappant. Il y avait des tags partout : sur les murs, le mobilier urbain, le sol.

A l’entrée du site du festival
Au cœur du graffiti park
Sur la partie basse des murs, le graffiti park, sur la partie haute, les fresques des artistes

J’ai commencé par les espaces extérieurs. Sur les parties hautes des murs surplombant le graffiti park, d’immenses fresques se déployaient. Ce que j’avais ressenti quelques temps auparavant en me rendant au Pont de Lônes se confirmait : le lettrage a de nouveau le vent en poupe ! Par contre, il est parfois compliqué d’identifier les artistes à l’origine de ceux-ci, et j’aurais bien aimé disposer d’un plan (via l’application sur smartphone par exemple) permettant de mettre un nom sur une réalisation.

à droite, les lettrages de RESE
Le moustique de Shamsham et l’arbre de Hoppn
Le Jiminy Cricket de Kamo
Fresque par Huereck

Après avoir passé le panneau « peinture interdite au delà de cette limite », et téléchargé l’application de réalité augmentée, j’étais prête à entrer dans le grand hall. Là, les fresques couvraient les murs et en utilisant l’application sur son smartphone pour fixer l’œuvre, on pouvait voir celle-ci s’animer. Si certaines animations étaient un peu limitées, d’autres apportaient un vrai plus à la fresque. Comme beaucoup de visiteurs, j’ai eu un coup de cœur pour le Spiderman de Onemizer et la façon dont l’application lui permettait de s’animer. J’ai également pu revoir le guerrier Ajax de Romain Larchandet que j’avais croisé à Magonia et qui s’était refait une beauté après ses mésaventures de l’été dernier.

La fresque de Onemizer vue en réalité augmentée
La fresque de S.W.A.L.T. vue en réalité augmentée

(*) Le Festival Peinture Fraîche s’est tenu aux anciennes usines Fagor à Lyon du 11 octobre au 5 novembre 2023

Peinture Fraîche Festival – Usines Fagor – Lyon – novembre 2023


Une expo photo : Elliot Erwitt à La Sucrière à Lyon

Après avoir passé la matinée à Peinture Fraîche, j’ai pris le tramway direction le quartier de la Confluence pour me rendre à la Sucrière. En effet, l’exposition rétrospective sur le travail du photographe Elliot Erwitt s’y tenait depuis quelques jours, après avoir été présentée au Musée Maillol à Paris. Je l’avais repérée avant même sa mise en place dans un article de magazine. J’avais aussi vu passer sur les réseaux sociaux quelques images d’Elliott Erwitt suite à l’ouverture de l’exposition. Mais je ne connaissais pas grand chose du travail de ce photographe franco-américain. Je suis toutefois toujours curieuse de découvrir la production photographique d’un artiste ou d’un studio.

Elliott Erwitt a réalisé à la fois des clichés pour des travaux personnels et pour des commandes. La plupart de ses clichés personnels sont en noir et blanc, tandis qu’il a exploité la couleur pour les photographies commerciales. Mais chaque fois, ce qui m’a frappé, c’est la maîtrise absolue de la composition. J’ai aussi découvert un photographe facétieux et plein d’humour, qui n’hésite pas à jouer avec le cadrage pour ajuster son effet comique.

« D’abord, il s’agit d’obtenir une sorte de cadre, puis d’attendre que quelque chose y prenne place »
(Elliott Erwitt)
« Tous les musées sont intéressants, même ceux qui ne le sont pas » (Elliott Erwitt)
planche contact – travail de recadrage

(*) L’exposition rétrospective Elliot Erwitt se tient à La Sucrière, quai Rambaud à Lyon, jusqu’au 17 mars 2024.
Un audioguide gratuit est à disposition et permet d’en apprendre plus sur quelques unes des photographies présentées. J’ai entendu dire qu’il était très bien fait mais je ne l’ai pas essayé. En effet, le jour où j’y étais (cumul d’un jour férié, de vacances scolaires et de pluie), il y avait énormément de monde à visiter l’exposition, et je n’avais pas envie de de devoir rester massée devant certains clichés.

Exposition Elliott Erwitt – La Sucrière – Lyon – novembre 2023


Bonus : quelques photos d’architecture dans le quartier de la Confluence à Lyon

Pour me rendre à la Sucrière, j’ai traversé à pied une partie du quartier de la Confluence. C’était l’occasion de prendre quelques photos très rapidement de certains des immeubles les plus remarquables du quartier, entre deux averses. Il faudra que j’y retourne un jour ensoleillé : c’est un superbe terrain de jeux pour la photographie d’architecture. En effet, ce quartier est né il y a une vingtaine d’années, au sud de la Presqu’île de Lyon. Il s’agit d’anciennes friches industrielles, en particulier celle du marché-gare de Perrache et du port industriel Rambaud. Depuis, une stratégie d’urbanisation a complètement transformé les lieux et les bâtiments ont rivalisé d’originalité.

La Sucrière, ancien entrepôt de stockage de sucre sur le quai Rambaud a été transformée en lieu culturel et accueille expositions et évènements. (rénovation d’un bâtiment des années 1930 augmenté dans les années 1970 de deux silos par Z Architecture en 2011)
Le cube vert est le siège mondial du média d’information Euronews (réalisation de l’agence Jakob + MacFarlane en 2015). Le bâtiment en arrière-plan est une réalisation de l’agence Odile Decq en 2015.
Le long de la darse, face au centre commercial, des immeubles d’habitation.
Le cube orange, pendant du cube vert, a aussi été conçu par l’agence Jakob+MacFarlane (en 2010).

Quartier de la Confluence – Lyon – novembre 2023

[Ardèche] des monts de Berg à Alba-la-Romaine

Cet été, j’avais, un peu par hasard, découvert la beauté des paysages et le charme des villages du plateau du Coiron. J’avais noté alors qu’il faudrait que je revienne pour continuer à explorer ce secteur de l’Ardèche, méconnu mais magnifique. J’avais ainsi eu plusieurs échanges de message avec l’équipe de l’office de tourisme Berg et Coiron (dont la baseline « Rendez-vous en terres ardéchoises » me plait énormément). Pendant mes dernières vacances, fin octobre, j’ai profité d’une journée qui s’annonçait nettement moins pluvieuse que les autres pour y retourner. Je n’avais pas particulièrement d’idée sur la balade que j’allais faire, aussi, j’ai commencé par faire un saut à l’office de tourisme. En dehors du plaisir de mettre un visage sur des noms après plusieurs échanges par mail ou messages, j’ai pu bénéficier de conseils sur mesure pour passer la meilleure journée possible sur le territoire.

Sur le chemin, j’ai fait un crochet par Mirabel afin d’admirer le paysage.

Une randonnée sur les hauteurs de Saint Jean le Centenier

C’est ainsi que j’ai choisi d’aller faire une des randonnées proposées par l’office de tourisme, dénommée randonnée plein la vue sur le site internet. Comme la météo du jour annonçait une dégradation en milieu d’après-midi et que la matinée était déjà bien avancée, j’ai choisi de la raccourcir un peu la boucle en la faisant débuter à l’écart du village de Saint Jean le Centenier. Mais avant cela, je me suis arrêtée à Villeneuve de Berg pour acheter de quoi me préparer un pique-nique aux saveurs locales. Sur les conseils de Barbara à l’office de tourisme, j’ai acheté du fromage et de la charcuterie au magasin de producteurs La Chèvre et le Chou, idéalement placé au bord de la RN102, puis je suis allée dans le village à la boulangerie Alonso pour du pain, mais surtout pour le gâteau Lou Pisadou, une spécialité ardéchoise à base de marrons. Il ne me restait donc plus qu’à trouver un endroit où déguster tout cela en pleine nature.

Pique-niquer dans les marnes de plaine de Malavas

Comme j’avais choisi de raccourcir un peu la boucle prévue par le topo de l’office de tourisme, je suis allée en voiture jusqu’au hameau de Malavas. Là, j’ai récupéré le chemin de randonnée en direction de Bourboulet puis du sommet de la Croix Juliau, comme sur le topo. Très vite, j’ai compris pourquoi cette randonnée avait été nommée « plein la vue ». En effet, tout au long de l’itinéraire, les panoramas et points de vue se succèdent dans toutes les directions. C’est ainsi que je peux admirer les falaises du plateau du Coiron, la plaine d’Aubenas et derrière les volcans d’Ardèche, mais aussi plus loin sur l’horizon, la forêt de Saoû, le Mont Ventoux, ou encore les Cévennes.

Les conditions météo sont quasiment estivales et c’est un vrai plaisir de marcher sous le ciel bleu. Toutefois, je remarque en scrutant l’horizon vers l’est que les nuages se rapprochent et qu’il pleut à une vingtaine de kilomètres de là où je me trouve. Je suis arrivée au sommet de la Croix Juliau, et je ne m’y attarde pas trop longtemps, n’arrivant pas à déterminer à quelle vitesse la pluie arrive vers moi. Je prends donc le chemin du retour à la voiture en hâtant un peu le pas. Mais je continue à m’émerveiller des paysages qui m’entourent.

Suivre le bon chemin… en Ardèche, les poteaux directionnels sont jaunes sur les chemins de randonnée.
Face au plateau du Coiron…
Le sommet de la Croix de Juliau

Une promenade dans les ruelles d’Alba-la-Romaine, village de caractère

Après cette petite randonnée d’une dizaine de kilomètres, et compte tenu de la menace de la pluie, je choisis de ne pas me hasarder dans une nouvelle balade en pleine nature. Je prends donc la direction d’Alba-la-Romaine. J’étais déjà allée à Alba il y a 6 ou 7 ans. Je me souvenais d’un joli village perché. En effet, Alba fait partie des villages de caractère d’Ardèche. Autour d’une petite place centrale et au pied d’un château (privé), Alba déploie ses ruelles bordées de maisons en basalte. Le village m’a ainsi un peu fait penser à celui de Saint Vincent de Barrès, un autre village de caractère situé de l’autre côté du plateau du Coiron. J’ai donc flâné un temps dans les ruelles d’Alba avant de profiter d’une terrasse de café pour pendre un rafraichissement.

Au cœur du vieux village d’Alba
On remarque nettement que le ciel est en train de se couvrir…
le charme des ruelles d’Alba
Murs en pierre volcanique et linteaux en calcaire

Un voyage dans le temps sur le site gallo-romain d’Alba

Après cette petite pause, et comme la météo ne s’améliore pas, je me dirige vers le site gallo-romain, situé en contrebas du village. Je choisis de commencer par l’exploration des ruines (tant qu’il ne pleut pas). Je me promène donc dans les ruines d’Alba Helviorium, ancienne capitale romaine des Helviens. Je découvre ainsi les fondations d’un temple, d’un centre ville monumental, de boutiques. Je marche sur les dalles de la rue principale. Je chemine jusqu’au théâtre. Tout cela est resté longtemps caché sous les vignes, et par exemple, le théâtre a été (re)découvert il y a une centaine d’années seulement.

Le centre monumental et la rue principale d’Alba Helvorium
Il y a toujours des vignes sur le site antique. Au fond, on aperçoit l’un des murs du château.

Après cela, il me reste à visiter le MuseAl, le musée archéologique. Celui-ci se compose de deux salles : l’une accueille la collection permanente tandis que l’autre héberge des expositions temporaires. Actuellement, l’exposition temporaire présente la culture de la vigne et la fabrication du vin en Ardèche, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Il y est ainsi question de l’évolution des cépages utilisés mais aussi des techniques de vinification, de transports ou encore des objets nécessaires au service et à la dégustation du vin au fil des siècles. Dans l’exposition permanente, on retrouve les objets découverts lors des fouilles effectuées sur place ainsi que dans les villas et temples situés dans la campagne environnante. Même si un morceau d’une statue monumentale de l’empereur Trajan ou une grande mosaïque aux poissons sont exposés, on découvre essentiellement des objets de la vie quotidienne ou de petits objets votifs.

Je crois que ceci est un des artefacts que je préfère dans tous ceux présentés dans le musée : sur une tuile qui devait être en train de sécher, on remarque une empreinte de semelle et surtout celles des pattes d’un chat
Présentation de pots et pichets pour le service du vin au temps des gallo-romains
Plusieurs dés en terre cuite ont été retrouvés
la mosaïque aux poissons
lampe à huile décorée

(*) L’accès au site gallo-romain est libre et gratuit. On trouve sur place un circuit avec des panneaux d’interprétation. Un chemin (fléché) permet de rejoindre à travers les vignes un autre temples qui était situé à l’écart de la ville.
Les horaires et conditions d’accès au musée sont à retrouver sur leur site internet.
Il faut compter au moins 1h à 1h30 pour faire le tour du site et le musée.


Saint Jean le Centenier / Alba la Romaine
Ardèche – octobre 2023


Si vous souhaitez découvrir d’autres villages de caractère en Ardèche, voici ceux que j’ai déjà explorés :


A noter : je suis venue sur le territoire de Berg et Coiron à l’invitation de l’office de tourisme, et je les remercie pour leur accueil. Je n’ai pas été rémunérée mais j’ai reçu quelques goodies en cadeau, cela constitue donc une collaboration commerciale. J’ai toutefois choisi librement les activités que j’ai faites, et payé mon entrée au musée (Alba est d’ailleurs sur le territoire de Porte Sud Ardèche). Quant à mon avis sur la randonnée proposée, les photos parlent d’elles-mêmes quand à la beauté des paysages traversés.

[projet 52-2023] semaine 46 – par monts et par vaux

Par monts et par vaux… cette expression, un peu désuète et que j’ai choisi comme thème de cette semaine du projet 52, correspond assez bien à un certain nombre de mes week-ends ! Vous l’avez sans doute déjà noté, je vais souvent me balader et comme j’habite au pied du Vercors, l’expression est régulièrement à prendre au pied de la lettre.

Cette fois, ce n’est pourtant pas dans le Vercors que je vous emmène mais un peu plus loin de chez moi (sans être non plus très éloigné). Durant mes dernières vacances, je suis en effet retournée entre Berg et Coiron pour découvrir un peu plus ce joli secteur où je m’étais déjà promenée l’été dernier. J’ai profité d’une météo favorable pour une très belle randonnée qui m’a emmenée découvrir de multiples panoramas (et dont je vous reparle bientôt). Voici donc un extrait des paysages que j’ai pu découvrir.


Pour découvrir ce que les autres participants font par monts et par vaux, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Ardèche] une journée dans les Gorges de l’Ardèche

J’avais depuis un moment envie de retourner dans les Gorges de l’Ardèche. J’avais en effet fait un court séjour à Vallon-Pont-d’Arc au printemps 2017 mais n’avais pas eu l’occasion d’y retourner depuis. Ce n’est pourtant pas très loin de Valence (il faut compter environ 1h de route pour rejoindre Saint Martin d’Ardèche, à la sortie des Gorges). Un échange avec les responsables de différentes grottes lors du salon Destination Ardèche au début du printemps m’avait en outre donné envie d’aller explorer le riche monde souterrain de ce secteur (on compte entre 800 et 900 grottes dans les Gorges, dont seule une poignée peut se visiter). J’ai donc profité d’une superbe journée de ce mois d’octobre pour aller me balader dans les Gorges de l’Ardèche.

Depuis le belvédère des Templiers

La route des Gorges, du Pont d’Arc à Saint Martin d’Ardèche

J’ai choisi d’arriver par la sortie des Gorges de l’Ardèche, à Saint Martin d’Ardèche. Mon itinéraire était simple : suivre la route touristique jusqu’au Pont d’Arc puis redescendre par le même chemin, tout en profitant des belvédères aménagés le long de la route. En effet, la route sinuant sur la rive gauche de la rivière, les points de vue sont sur la droite en allant vers l’aval. C’est donc dans ce sens qu’il est le plus simple de profiter des différents belvédères aménagés. Sur une trentaine de kilomètres, on compte ainsi une douzaine de points de vue accessibles en toute sécurité et offrant un stationnement. Bien entendu, on peut admirer les paysages bordant la route dans les deux sens et on ne voit pas les lieux de la même façon selon la direction que l’on suit.

Vue sur le Pont d’Arc depuis le bord de la route

Arrivée vers 10.30 à Saint Martin d’Ardèche, j’ai tout de suite pris la direction de la route des Gorges. J’avais en effet prévu de visiter la grotte de la Madeleine le matin. En montant, j’ai du faire un arrêt sur la route car un groupe de chèvres avait pris entière possession de la chaussée. Mon arrivée en voiture et quelques coups de klaxon ne les ont nullement perturbées. Il a donc fallu que je descende de voiture afin de les convaincre de gagner le bord de la route pour laisser passer les voitures. Il n’est en effet pas rare de croiser des chèvres dans les Gorges de l’Ardèche puisqu’elles y vivent à l’état sauvage. Ces chèvres férales se répartissent en plusieurs groupes pour au total une centaine d’individus. Après celles croisées, le matin, j’en ai également vu un groupe à l’ombre des chênes verts sur la petite route du belvédère d’Autridge.

Chèvre et son cabri – belvédère d’Autridge
Boucs – belvédère d’Autridge

Après la visite de la grotte de la Madeleine (dont je vous parle plus bas), j’ai poursuivi la route jusqu’au Pont d’Arc où j’ai fait une pause pour déjeuner. J’en ai profité pour faire une petite balade à pied jusqu’à la plage au pied de cette arche naturelle gigantesque, la plus grande d’Europe, sous laquelle passe la rivière. Si en plein été, c’est un peu la cohue des canoës et autres kayaks, en ce mois d’octobre, c’était nettement plus calme. Cette vision cumulée à mon expérience lyonnaise en kayak une quinzaine de jours avant m’ont donné envie de tenter l’aventure de la descente des Gorges de l’Ardèche en canoë à l’occasion.

L’arche du Pont d’Arc depuis la plage

J’ai ensuite pris la route dans le sens de la descente des Gorges, m’arrêtant à chacun des belvédères croisés. Il y avait, même en début d’après-midi, relativement peu de monde sur la route, et j’ai pu trouver sans difficulté à me stationner à chacun des belvédères, même ceux ne disposant que de 2 ou 3 places de parking. Si vous voulez un conseil, ne vous contentez pas de vous arrêter à un ou deux belvédères. C’est vraiment intéressant de s’arrêter à tous. La vue depuis chacun est toujours grandiose et chaque fois différente.

Belvédère des templiers
Belvédère du Serre de Tourre
La taille des embarcations, des kayaks biplaces, permet de se faire une idée de la taille des paysages.
Depuis le Grand Belvédère, le débouché des Gorges de l’Ardèche

(*) Si à cette saison, la fréquentation touristique est moindre et l’expérience de la route des Gorges plus agréable, il faut noter que la plupart des points de restauration sont fermés. Seule l’Auberge du Pont d’Arc était ouverte et j’ai pu y déjeuner bien qu’étant arrivée tardivement. Mais j’ai regretté de ne pas avoir pensé à emporter mon pique-nique.

La grotte de la Madeleine, à l’aplomb de la rivière

L’endroit parfait pour prendre un café

Je suis arrivée juste avant 11.00 à la grotte de la Madeleine. Il y avait bien théoriquement une visite à 11.00, mais j’aurais été la seule visiteuse et les règles de sécurité nécessitent que les visites se fassent avec au moins 3 personnes (dont le guide). A moi toute seule, je n’étais donc pas assez nombreuse ! J’ai donc pris une place pour la visite de midi sachant que celle-ci serait également soumise à la présence d’au moins un autre visiteur (mais que je pouvais de nouveau décaler l’horaire si cette visite aussi devait être annulée). Comme il faisait très beau et que je venais de faire de la route, je n’avais pas vraiment envie de repartir aussitôt du site. La boutique de la grotte proposant des boissons, j’ai pris un café et je suis allée m’installer dehors. Là plusieurs tables à l’ombre des chênes verts dominaient le paysage. J’en ai choisi une située juste au bord de la barrière. De là, la vue sur les Gorges de l’Ardèche était magique. Et pour compléter le tableau, le silence n’était troublé que par le murmure de la rivière et le chant des oiseaux. Un petit goût de paradis !

Prendre un café avec cette vue !

Après m’être promenée sur le site de la grotte de la Madeleine, j’ai toutefois repris la voiture pour gagner le belvédère des Templiers, le plus proche. En revenant, j’ai vu une autre voiture se stationner, avec deux personnes, assurant la tenue de la visite de midi. En repassant à l’accueil, j’ai discuté un peu avec le personnel de la grotte sur les paysages d’ici et aussi d’un peu plus loin, récupérant quelques idées de balades au passage. Mais, il était l’heure de gagner l’entrée de la grotte pour vivre une aventure souterraine.

A la découverte du monde souterrain

Nous étions donc trois visiteuses pour ce qui dans les faits était la première visite de la journée. L’avantage d’être un tout petit groupe, c’est que l’on peut prendre plus de temps pour prendre nos photos et que l’interactivité avec la guide est accrue. Charlotte nous a ainsi livré de nombreuses anecdotes, nous montrant des recoins ou des concrétions plus discrètes et difficiles à faire voir à un grand groupe. J’ai été impressionnée dès l’entrée dans la grotte par la taille et la beauté des concrétions, en particulier les immenses draperies. La visite a duré un peu plus d’une heure, et l’émerveillement a été complet tout au long de celle-ci. La Grotte de la Madeleine figure assurément parmi les plus belles grottes que j’ai pu visiter.

Draperies
Certaines draperies ont créé des colonnes
Draperies
Cristaux de calcite
Émerveillement souterrain

(*) La grotte de la Madeleine est située sur la route des Gorges. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet de la grotte. Il y a 250 marches dans la grotte (à descendre & à remonter). La température dans la grotte est de 15°C, prévoyez donc un pull.
Le site surplombe l’Ardèche et offre un superbe belvédère. On peut y prendre un café ou un rafraichissement, acheté à la boutique de la grotte. En saison, un snack est disponible sur place. Il est également possible de consommer son pique-nique sur place.

La grotte Saint Marcel, magie souterraine

En milieu d’après-midi, alors que je finissais de parcourir les Gorges depuis le Pont d’Arc, j’ai décidé d’en profiter pour visiter également la grotte Saint Marcel. Située un peu plus en aval que la grotte de la Madeleine, elle offre aussi au visiteur de nombreuses beautés souterraines. Là aussi les visites sont uniquement guidées. Je suis arrivée une vingtaine de minutes avant la dernière visite de la journée à 16.00 (en pleine saison, il y a des visites plus tardives). Après avoir pris mon billet, je me suis installée sur la terrasse au bord de la garrigue pour attendre l’heure de la visite.

Concrétions en « chou-fleur » à l’entrée de la grotte Saint Marcel

A la grotte Saint Marcel aussi la visite dure environ une heure. Le guide conduit le groupe sur le passage d’une ancienne rivière souterraine qui a creusé des salles aux proportions gigantesques. Saint Marcel est également une grotte de concrétions, même si quelques éléments révélant une présence humaine à la préhistoire ont été retrouvés. L’intérêt de la grotte Saint Marcel est donc avant tout géologique. On y trouve donc des concrétions impressionnantes : colonnes de plus de 40 mètres de haut, ensembles de stalactites et draperies monumentaux et surtout la cascade de gours. Celle-ci est une enfilade d’une centaine de bassins naturels unique en Europe, et fait la fierté de la grotte. Un son et lumière la met d’ailleurs particulièrement en valeur. Cette grotte a donc elle aussi rejoint la liste des plus belles grottes que j’ai visitées.

Les « orgues » de la salle de la Cathédrale
Le « Moine »
La cascade de gours
La cascade de gours

(*) La grotte Saint Marcel est située sur la route des Gorges. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet de la grotte. L’achat de billets en ligne est possible. Il y a environ 415 marches dans la grotte (à descendre & à remonter). La température dans la grotte est de 14°C, prévoyez donc un pull.


Le chêne vert, arbre emblématique du parc naturel des Gorges de l’Ardèche

Gorges de l’Ardèche – Ardèche – octobre 2023


A noter : j’avais reçu en tant que blogueuse une invitation pour la visite de la grotte de la Madeleine. Cette visite constitue donc une collaboration commerciale. Toutefois, cela n’a pas du tout influencé mon émerveillement qui était bien réel.
Par ailleurs, j’ai payé ma visite à la grotte Saint Marcel.

[Ardèche x Drôme] balades estivales

Nous voici déjà presque mi-octobre ! L’été et la rentrée ont été bien occupés en ce qui me concerne, et je m’aperçois qu’il y a encore quelques balades en Drôme et en Ardèche dont je ne vous ai pas parlé. Comme, finalement, ces promenades ne sont pas spécifiquement estivales et qu’elles peuvent se faire en toute saison, il n’est donc pas trop tard pour vous emmener dans mes pas. Nous allons ainsi aller découvrir un jardin extraordinaire sur les hauteurs d’Alboussière en Ardèche, les sources de la rivière Drôme et un charmant village perché.

Sur les hauteurs d’Alboussière – Ardèche – juillet 2023

La Terre Pimprenelle, jardin poétique

Dire que j’avais mis le jardin de la Terre Pimprenelle sur ma liste depuis un moment est un euphémisme. J’avais même déjà presque réussi à y aller l’année dernière, sauf qu’une déviation pour travaux sur la route d’Alboussière m’avait finalement conduite à Lamastre et dans la vallée du Doux. Cette fois, j’avais une vraie bonne raison de m’y rendre : les copains du Caillou aux Hiboux y faisaient la soirée de lancement de leur guide touristique ardéchois. C’est donc en fin d’après-midi que je suis partie de la plaine valentinoise, entre canicule et mistral bien fort, pour me rendre dans la montagne ardéchoise. Une fois là-haut, le vent était toujours très présent mais j’avais réussi à perdre quelques degrés (même s’il faisait encore 35°C).

Bienvenue à La Terre Pimprenelle

Alors que les invités arrivaient peu à peu, j’en ai profité pour découvrir le jardin. Labellisé jardin remarquable, il déploie ses 1200 arbres et arbustes sur un hectare de pure poésie. Chaque recoin révèle sa surprise : là, une petite figurine en terre cuite, ici, une boule métallique ondoyant sur un bassin. Le fil conducteur de ce jardin est la suite de Fibonacci (pour ceux qui n’ont pas fait de maths, dans cette suite, chaque élément est la somme des deux éléments le précédant. Sa représentation graphique est une spirale, et la suite est liée au nombre d’or. Bref, la suite de Fibonacci est passionnante et a beaucoup inspiré les artistes). Mais nul besoin d’être fort en maths pour apprécier la Terre Pimprenelle. Il suffit de se laisser porter par la poésie des lieux et de prêter attention aux détails.

Des mobiles de coquillages tintent dans le vent

La construction ce de jardin s’est faite sur un terrain vierge, une terre agricole, qui a été façonnée pour correspondre aux souhaits d’aménagements posés sur le papier des années avant. Chaque élément a été pensé pour répondre à des exigences relatives au nombre d’or. C’est un effort de plusieurs années qui a donné naissance à ce lieu hors du commun. J’ai très envie dorénavant de la découvrir à différents moments de l’année. J’ai grandement apprécié cette parenthèse enchantée et reposante dans une semaine au rythme effréné (et cela a aussi été pour moi ce soir-là, l’occasion de retrouver pas mal de connaissances et d’échanger autour d’idées de balades dans la région).

J’ai été fascinée par ces boules métalliques flottant sur les différents bassins
Lanterne de pierre
Regarder les végétaux danser dans le vent
Passion hortensias
S’assoir et se laisse hypnotiser par les mouvements de la boule sur l’eau

La Terre Pimprenelle – Alboussière – Ardèche – juillet 2023

(*) L’entrée au jardin est payante. Le détail des informations pratiques est à retrouver sur le site de la Terre Pimprenelle.

Les sources de la Drôme, au cœur du Haut Diois

Aller aux sources de la Drôme, c’était aussi depuis très longtemps sur ma liste de lieux que je souhaites découvrir. A la fin de l’été, j’étais avec Mr 2e un dimanche et nous avons eu envie d’aller dans le Diois. Une fois sur la route, alors que nous longions la rivière Drôme, nous nous sommes dit que ce serait amusant d’aller jusqu’à sa source. Nous avons donc dépassé Die, puis le claps de Luc en Diois et continué à remonter la rivière. La route s’est faite plus petite, et plus escarpée à mesure que nous progressions dans le Haut Diois, à la limite des Hautes Alpes. Nous avons fini par arriver à un peu plus de 1000 mètres d’altitude, à La Bâtie des Fonds, l’un des villages les moins peuplés de France (6 habitants à l’année au dernier recensement).

Là, plusieurs sources se rejoignent au fond d’un vallon pour former la rivière. La plus visible se trouve au centre du village. D’un talus jaillit une source qui alimente une fontaine. Le trop-plein se déverse dans une rigole qui traverse la route avant de plonger dans le vallon. Techniquement, la Drôme se traverse donc ici à gué que l’on soit à pied, ou en voiture.

Ici, naît la Drôme… Nous n’avons d’ailleurs pas résisté au plaisir de nous y rafrapichir.

Nous avons suivi l’eau qui nous a guidés vers des cheminements de bois et des panneaux d’interprétation permettant de découvrir le vallon, ses sources, sa biodiversité et son histoire. On aperçoit en effet les fondations de maisons, installées dans le vallon, et qui ont été emportées le 3 janvier 1936 par un glissement de terrain. Seules les habitations du haut du village, construites sur le flanc de la montagne calcaire avaient alors été épargnées. La petite balade est agréable. J’ai même regretté de ne pas avoir emporté de livre car je serais bien restée plus longtemps assise dans la fraicheur du vallon alors qu’ailleurs le mercure jouait avec les 40°C.

Cheminements de bois
Dans le fond, on distingue les ruines de l’ancien village
Profiter de la fraîcheur
Dans le vallon des sources

Valdrôme, ex-station de ski

En redescendant de La Bâtie des Fonds, nous avons fait un crochet par la station de Valdrôme. A la fin des années 1980, une station de ski avait en effet été implantée sur la montagne de l’Aup. Quelques téléskis ont fonctionné jusqu’au début des années 2010 mais le manque d’enneigement cumulé avec un fort éloignement de tout ont eu raison de l’activité de ski alpin. Propriété du département, la station a été reconvertie dans les activités estivales : tir à l’arc, deval-kart, tyrolienne et mini-golf viennent compléter les propositions de VTT et de course d’orientation. Nous n’avons malheureusement pas pu en profiter : nous étions le 3 septembre et les activités avaient fermé le 31 août. Nous avons toutefois apprécié les paysages, grandioses de la station et de ses environs.

Depuis la station…
les alpages de la montagne de l’Aup, jaunis par la sécheresse
Sur la route vue sur le Diois
Je n’ai pas réussi à identifier avec certitudes les montagnes dans le fond : massif des Écrins ? Aiguilles d’Arves ? autre montagne ?

La Bâtie des Fonds / Valdrôme – Drôme -septembre 2023

La Bégude de Mazenc, village perché de Drôme Provençale

Si j’avais souvent traversé la Bégude de Mazenc en allant ou rentrant de Grignan sans passer par l’autoroute, je n’avais visité le village perché qu’une seule fois, un jour d’hiver il y a très longtemps. Or, au mois de mai, j’avais réservé un atelier autour de la lavande à proximité de la Bégude de Mazenc. L’occasion était donc toute trouvée pour y retourner. J’ai commencé par pique-niquer en arrivant au village perché, profitant de la vue sur la plaine de la Valdaine.

Vue sur la plaine de la Valdaine

Puis, je suis partie à la découverte des petites ruelles. Si La Bégude de Mazenc n’est pas le plus joli, ni le plus grand des villages perchés que j’ai eu l’occasion de visiter, il est cependant très mignon. Aussi, si l’on passé à proximité, il mérite que l’on s’y arrête pour une courte balade.

Au cœur du vieux village perché
Le clocher de l’ancienne église
Vue sur la plaine de la Valdaine
Dans les ruelles
L’ancienne porte du village

La Bégude de Mazenc – Drôme – mai 2023

[projet 52-2023] semaine 40 – automne

Cette semaine, le projet 52 nous emmène en automne. Finalement, dans la Drôme, le thème n’est pas si simple à traiter. La météo est en effet encore très nettement estivale, et les arbres n’ont pas encore vraiment commencé à changer de couleurs. On s’achemine donc vers un automne qui risque d’être très court visuellement parlant et météorologiquement parlant. Mardi, je suis allée à Paris pour le travail et j’ai pu constater que plus je montais vers le nord, plus les forêts se paraient de couleurs chaudes, contrastant avec le ciel bien gris et la pluie battante qui m’a accueillie à l’arrivée.

Donc, pour traiter le thème, je suis repartie dans mes archives, quasiment un an en arrière. Mi-octobre l’an dernier, j’ai passé une journée à la recherche des couleurs automnales dans les paysages ardéchois. J’ai donc choisi une photo de cette journée, prise dans le massif du Tanargue, pour illustrer le thème de cette semaine.

Je retourne normalement bientôt en Ardèche, dans les Cévennes cette fois, pour une journée de randonnée automnale et j’ai déjà hâte !


Pour découvrir à quoi ressemble l’automne chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

NB : bien décidée à profiter du beau temps, je ne suis pas certaine d’avoir beaucoup l’occasion de me connecter ce samedi. Mais je validerai vos participations dès que possible dans le cas où elles se retrouveraient en modération.

[projet 52-2023] semaine 35 – sur l’eau

Cette semaine, le projet 52 nous emmène sur l’eau. En vérité, ça a plutôt été sous l’eau en ce qui me concerne : d’abord au sens propre le week-end dernier et en début de semaine, puis au sens figuré avec une semaine très chargée qui annonce une rentrée sur les chapeaux de roues. J’ai même failli oublier de venir poster une photo pour ce samedi matin ! Mais, ouf, j’ai pu aller chercher dans mes photos de cet été. Sur l’eau, j’aurais pu vous montrer la mini-croisière dans le Parc National des 1000 îles au Canada, les bateaux dans le port de Montréal ou la marina de Kingston ou encore les impressionnantes chutes du Niagara, mais je garde tout cela pour un peu plus tard. Avant de partir en vacances, je suis allée passer une soirée dans un très beau jardin privé en Ardèche, la Terre Pimprenelle, et là dans un abreuvoir transformé en bassin d’agrément, cette boule métallique flottait sur l’eau, se déplaçant au gré du vent. Un moment tout en douceur…


Pour voir ce qui se passe sur l’eau chez les autres concurrents, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Ardèche] 3 jolis villages à découvrir dans le Coiron

Je n’étais encore jamais allée dans le Coiron alors que pourtant, j’en avais vu passer de jolies images, et que ce n’est pas si loin de chez moi. Un dimanche matin de juillet, je cherchais une idée de balade en feuilletant le guide écrit par les copains du Caillou aux Hiboux quand je suis tombée sur la page relative à Saint Laurent sous Coiron. Un coup d’oeil complémentaire sur la carte m’a permis de remarquer que Mirabel et Sceautres n’en étaient pas bien loin. Voilà, c’était parti pour un mini road-trip pour découvrir ces trois villages.

Après avoir passé le col de l’Escrinet, en montant vers Saint Laurent sous Coiron

Saint Laurent sous Coiron, village de caractère

Le Coiron, c’est un ancien volcan devenu plateau. J’y suis arrivée depuis la vallée du Rhône en passant par Privas et le col de l’Escrinet. De là, j’ai pris une route qui gravissait le flanc du volcan, m’offrant de jolies vues sur les alentours. Je n’ai d’ailleurs pas résisté à quelques arrêts photos. J’ai commencé mon mini road-trip par Saint Laurent sous Coiron. Ce village a été labellisé village de caractère d’Ardèche il y a quelques années. Perché sur une avancée du volcan, il domine le bassin d’Aubenas, la vallée de la Louyre et tout le Bas Vivarais.

Aubenas depuis Saint Laurent sous Coiron

A Saint Laurent sous Coiron, j’ai laissé la voiture sous les arbres d’une petite place (attention, il y a peu de stationnement dans le village, mais il y a un parking en contrebas, facilement accessible). Puis, j’ai suivi le sentier de découverte du patrimoine. Au fil du village, des bornes permettent d’écouter les souvenirs des anciens de Saint Laurent et d’évoquer le passé des lieux. Facilement accessible, adapté à des publics variés, j’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur les lieux de cette façon, un peu comme si je me promenais avec un habitant de longue date.

La grande place du village de Saint Laurent sous Coiron est dominée par le clocher de l »église

Depuis le belvédère sur la grande place du village, j’ai profité des tables d’orientation pour mieux comprendre le paysage. J’ai d’ailleurs repéré le château de Mirabel un peu plus loin. Dans les calades, j’ai un peu cherché l’ombre car le soleil de cette fin de matinée estivale commençait déjà être bien présent. J’ai également rencontré un monsieur âgé qui se promenait également. Venu d’un village voisin, il profitait lui aussi du beau temps en attendant l’heure de déjeuner au bistrot du village. Nous avons assez longuement échangé, sur les paysages et la façon dont l’homme les avaient transformés. Il s’intéressait en particulier beaucoup à l’agronomie et au travail d’Olivier de Serres qui avait mis en œuvre ses principes dans la ferme voisine du Pradel. Il m’en a d’ailleurs conseillé la visite à l’occasion (le domaine du Pradel est désormais un lycée agricole).

La tour de Mirabel depuis la table d’orientation de Saint Laurent sous Coiron

J’ai ensuite continué mon chemin à travers les ruelles de Saint Laurent sous Coiron, avant de sortir mon pique-nique et de m’installer sur un banc à l’ombre, puis de reprendre la route en direction de Mirabel.

La pierre noire du volcan a été utilisée pour construire les maisons du village
L’accès à l’eau sur un plateau basaltique est une vraie question. La seule fontaine de Saint Laurent sous Coiron était située à l’extrémité du village, hors les murs.
Pourpier de Cooper entre les pierres d’un muret
Ruelles de terre
Une des anciennes portes du village, face à la route entre Privas et Aubenas

Mirabel, dédale de calades

Après Saint Laurent sous Coiron, je suis donc allée à Mirabel. Perché sur une autre avancée du volcan, le village est dominé par son ancien château. J’ai là aussi laissé la voiture au pied du village, à l’ombre. Et je suis partie à pied à l’assaut des calades. Mirabel est un village construit en escargot au pied de son château. Les ruelles s’enroulent et se croisent en un véritable dédale. Cela commence sitôt la petite porte piétonne du vieux village passée. En effet, celle-ci ne débouche pas face à une rue mais perpendiculairement à celle-ci. Mes pas me mènent à droite d’où je monte doucement vers une autre porte, plus importante, et surmontée d’un beffroi. Mes pas me mènent dans de nombreuses calades, toutes plus pittoresques les unes que les autres. C’est un véritable plaisir de se perdre dans celles-ci.

Saint Laurent sous Coiron vu depuis Mirabel
La tour de l’ancien château de Mirabel
Se perdre dans les calades de Mirabel
Le charme des calades fleuries
Sur les murs extérieurs du village, les entrées se font plus imposantes

Après cette balade dans les calades de Mirabel, il est temps pour moi de rejoindre le troisième lieu que je veux découvrir ce jour-là. C’est très certainement celui qui m’a le plus fait de l’œil lorsque je l’ai vu passer sur les photos des copains. Je prends donc la direction de Sceautres.

Sceautres, et son neck volcanique

Contrairement à Saint Laurent sous Coiron et à Mirabel, le village de Sceautres n’est pas perché au bord du plateau du Coiron. Je m’enfonce donc un peu plus sur les routes du volcan. Les cigales chantent à tue-tête, soulignant encore plus s’il le faut la chaleur de cette journée d’été (et je me dis qu’heureusement que j’ai mis plusieurs gourdes d’eau dans la glacière avant de partir de la maison). Soudain, au détour d’un virage, le village de Sceautres apparait. Mais c’est surtout le neck qui domine le village que l’on repère !

Le village de Sceautres au pied de son neck basaltique

Un neck, c’est un bouchon de cheminée volcanique qui a ensuite été dégagé par l’érosion. Celui de Sceautres s’est constitué suite à une éruption qui a eu lieu il y a 7 à 8 millions d’années. Constitué de basalte, il est domine la vallée d’environ 150 mètres. Il a la particularité d’être le plus gros neck volcanique d’Europe. Il faut bien avouer que sa taille impressionne ! Le village semble minuscule à ses pieds.

Le village de Sceautres au pied de son neck basaltique

Le but de la sortie est de monter en haut du neck afin de disposer d’une vue à 360° sur les environs. Un chemin a été tracé sur le flanc du rocher à partir du village. Je commence donc par traverser le vieux village, accompagnée par un chat qui semble m’indiquer le trajet jusqu’au pied du rocher. Si je repère facilement le chemin à suivre, celui-ci se trouve en plein soleil et j’avoue regretter un peu de m’y attaquer en début d’après-midi ce jour-là !

Traverser le vieux village pour accéder au pied du rocher

Mais l’attrait pour cette curiosité géologique est plus fort que le chaleur (j’ai toutefois bien pris soin de partir avec une gourde d’eau pleine dans mon sac, et un chapeau !). Le chemin n’est pas très difficile mais il faut toutefois faire attention où l’on pose les pieds. En effet, taillé à flanc de rocher, il monte abruptement sur le basalte, poli par les éléments et les passages répétés. Au fil de la montée, j’admire les orgues basaltiques qui se découpent sur les bords du neck… et sous mes pieds ! Je repère également de nombreuses joubardes sauvages, dont certaines sont en fleurs. Elles ont su trouver assez de terres dans les interstices pour pousser. Arrivée en haut, je suis largement récompensée de mon effort. La vue sur la vallée est superbe et se déploie de tous les côtés.

Vue sur les orgues basaltiques lors de la montée sur le neck
Le chemin monte à flanc de rocher. Il n’est pas réellement sécurisé et demande de faire attention à là où on pose les pieds
Joubardes sauvages
Joubarde fleurie
Pas de croix au sommet du neck mais une Vierge
Profiter de la vue…
Dans cette aventure, j’étais accompagnée par Krakotte, la mascotte de PartirIci.fr, plateforme de tourisme local et responsable dont je suis éclaireuse

Après un temps de contemplation, je repars en sens inverse afin de redescendre dans le village. Mon mini road-trip s’achève ici, et il est l’heure pour moi de rentrer à la maison. J’ai beaucoup aimé ces découvertes sur le plateau du Coiron, et j’en ai encore beaucoup d’autres à y faire. On m’a en particulier recommandé de faire un tour aux Balmes de Montbrun ou au hameau de Roche Chérie à Saint Pons. Ce sera à coup sûr pour une prochaine virée dans le Coiron !

Le village de Sceautres est collé à son neck et ses orgues basaltiques
Un dernier coup d’œil à Sceautres avant de prendre la route du retour à la maison

Saint Laurent sous Coiron / Mirabel / Sceautres
Ardèche – juillet 2023


Saint Laurent sous Coiron fait partie des villages de caractère d’Ardèche. J’en ai déjà visité plusieurs, tous aussi charmants les uns que les autres. Vous pouvez retrouver par ici :