[Auvergne-Rhône-Alpes] 9 cascades à découvrir

J’ai depuis l’enfance une passion pour les cascades et autres chutes d’eau. La façon dont l’eau chute m’a toujours fascinée. Je me souviens que lorsque j’étais petite, un ami de mon père, meunier, mettait en route la chute d’eau de son moulin rien que pour me faire plaisir. Je me souviens de ma joie lorsque j’allais regarder ce qui s’approchait le plus pour moi d’une cascade au quotidien : la passe à poissons au niveau du pont du Couesnon. Je me souviens avoir aimé des balades aux cascades de Mortain, les plus impressionnantes dans cette région de France. Je me souviens aussi de ma fascination pour la cascade d’Enfer, au dessus de Luchon dans les Pyrénées, ma première cascade aux proportions gigantesques, ma première cascade de montagne. Depuis que je suis installée dans la Drôme, j’ai découvert plusieurs cascades en Rhône-Alpes. Après être passée en revoir une la semaine dernière, j’ai eu envie de faire un petit récapitulatif de mes découvertes.

Dans le Vercors

La cascade du Rif à La Baume Cornillane, la perle cachée

Si je commence par la cascade du Rif, ce n’est pas par hasard. En effet, cette petite cascade discrète, située sur les piémonts du Vercors face à la plaine de Valence est l’une des plus proches de chez moi. Je m’y rends donc régulièrement quelle que soit la saison. Après les fortes pluies d’il y a 15 jours, voyant les rivières gonflées d’eau autour de la maison, je me suis dit que la cascade devait couler à flots. J’y suis donc allée un dimanche après-midi entre deux averses. Le niveau d’eau dans le ruisseau du Rif alors que je le remontais en direction de la cascade m’a vite assurée que je ne m’étais pas trompée. D’ailleurs, très vite, le bruit de l’eau chutant s’est fait entendre.

Le long du ruisseau du Rif
En arrivant au pied de la cascade
La cascade du Rif est une cascade de Tuf

Avec autant d’eau, j’ai eu envie de faire des essais au ras de la mare ou en pause longue. J’ai beau savoir que le sol est très glissant à cet endroit quand il a plu, je n’ai pas pu résister à l’envie de descendre au pied de la cascade (et bien sûr, j’ai glissé dans la descente – aie le genou!).

Se laisser hypnotiser par les mouvements de l’eau
Se laisser hypnotiser par les mouvements de l’eau (bis)
Essais de pause longue (à main levée)

Cascade du Rif – La Baume Cornillane – Drôme – mars 2024


Si vous voulez voir la cascade du Rif à d’autres moments, je l’ai déjà photographiée entre autres :

La cascade de la Baume d’Hostun, la discrète

Bien que située à l’entrée du village, la cascade de la Baume d’Hostun est une discrète. On ne la voit pas quand on passe sur la route qui longe le pied des Monts du Matin, car elle est bien cachée par la végétation. Et pour peu que, comme moi, vous n’arriviez pas au village par la route au bord de laquelle elle se trouve, vous risquez fort de la manquer. Cela serait dommage car elle est très jolie. J’étais allée la voir en mai 2020, et je pense qu’après de fortes pluies comme nous avons connues ces dernières semaines, elle doit couler encore plus. En effet, tout un côté de cette cascade de tuf était à sec lors de mon passage.

La Baume d’Hostun – Drôme – mai 2020

(*) La cascade est au bord d’une des routes d’accès au village de la Baume d’Hostun. Il est possible de se stationner dans le village et de venir à pied jusqu’à la cascade.

La cascade de la Pissoire et la chute de la Druise, les stars des Gorges d’Omblèze

Situées à l’entrée des gorges d’Omblèze, la cascade de la Pissoire et la chute de la Druise sont deux cascades drômoises très connues. Pour les trouver, c’est très simple, la cascade de la Pissoire est en bord de route après le moulin de la Pipe en direction d’Omblèze. Quant à la chute de la Druise, bien que très bien indiquée, elle se mérite un peu plus. Il faut laisser son véhicule sur le parking un peu après le moulin de la Pipe en direction d’Ansage, puis descendre par un petit chemin escarpé jusqu’à la rivière qu’il faut ensuite un peu remonter pour arriver au pied de la chute d’eau.

Cela fait longtemps que je n’y suis pas allée. Et en cherchant de quoi illustrer cet article, je me rends compte que je n’ai aucune photo convenable de la chute de la Druise. Cela me fait une bonne raison pour y retourner !

Débit de printemps (mars 2018)
Débit de printemps en pause longue (mars 2018)
Débit de fin d’été (octobre 2016)

Cascade de la Pissoire – Omblèze – Drôme

(*) Le sentier d’accès à la chute de la Druise, situé sur une propriété privée, a été refait récemment après avoir été fermé suite à des accidents répétés. La descente, sans être difficile, nécessite d’être correctement chaussé et d’emporter de l’eau : le soleil a vite fait de chauffer la paroi de calcaire. Le chemin est souvent glissant en arrivant au bord de la rivière. C’est cependant faisable avec des enfants qui sont habitués à marcher dans la nature (la première fois que j’y suis allée, j’étais accompagnée des enfants qui avaient alors 10, 7 et 4 ans et cela s’est très bien passé en prenant le temps de faire attention). A titre d’information, l’aller-retour par le sentier fait 1.8 km pour un D-/D+ de 140 m.
ATTENTION : il ne faut pas marcher dans l’eau, ni déplacer les galets, car il s’agit d’une zone de frayère.

(*) La cascade de la Pissoire est située le long de la route en direction des gorges d’Omblèze : on ne peut pas la manquer !

La cascade blanche, le rideau d’eau

La cascade blanche, avec sa comparse la cascade verte, est également très connue. Située sur la rivière Vernaison, à Sainte Eulalie en Royans, la cascade blanche est très facile d’accès. J’y suis allée une seule fois, en fin d’été, un jour gris. Cela m’a permis de profiter de la cascade avec peu de monde car l’endroit est habituellement un lieu de baignade prisé.

Cascade blanche – Sainte Eulalie en Royans – Drôme – août 2020

(*) L’accès (piéton) à la cascade blanche se fait depuis un chemin dont le départ est sur la gauche à la sortie de Sainte Eulalie en direction des Goulets.


Il y a de nombreuses autres cascades dans le Vercors, plus ou moins connues ou grandioses. On en trouve par exemple plusieurs dans la reculée de Combe Laval, dans les gorges de la Bourne ou du côté de Villard de Lans ou Autrans. Je suis encore très loin de les avoir toutes croisées, que ce soit de près ou de loin.

Apercevoir la cascade de Frochet dans la végétation
Reculée de Combe Laval – Saint Laurent en Royans – Drôme – avril 2017

En Chartreuse

Le cirque de Saint Même, le festival de cascades

Nous changeons maintenant de massif pour celui de la Chartreuse. Ce massif étant plus éloigné de la maison que le Vercors, je n’y suis allée qu’une seule fois pour le moment. Mais au cours de ce séjour, je tenais absolument à aller voir le cirque de Saint Même. A cheval entre Isère et Savoie, il est en effet réputé pour ses cascades. Et la réalité est largement à la hauteur de la réputation, avec plusieurs cascades successives sur la rivière du Guiers dans un cadre splendide. La photogénie de ces cascades ne fait aucun doute.

Cascade de la Pisse du Guiers – la plus basse de toutes
La grande cascade – sans doute la plus photogénique
La Grande Cascade et le pont des resquilleurs – le point de vue incontournable

Cirque de Saint Même – Isère x Savoie – juillet 2020

(*) Le parking est obligatoire (et payant selon la saison) à l’entrée du cirque de Saint Même. L’accès aux cascades se fait via des circuits de randonnée bien balisés, mais nécessite de pas mal marcher. Il est recommandé d’être bien chaussé.

La cascade de la Pisserotte, la spectaculaire

C’est au cours du même séjour en Chartreuse que j’ai découvert la cascade de la Pisserotte. Son originalité tient au fait qu’elle chute librement depuis le haut de la montagne à travers un cirque de poudingue. La paysage est lunaire et rend l’ensemble encore plus spectaculaire.

Cascade de la Pisserotte – Saint Joseph de Rivière – Isère – juillet 2020

(*) Pour accéder au parking de la cascade, il faut entrer dans le hameau des Grollets entre Saint Joseph de Rivière et le col de la Placette, puis continuer tout droit sur la route jusqu’à l’entrée de la forêt où se situe le parking. On aperçoit la cascade depuis la route quand on vient du col de la Placette. Il faut compter 1 km pour un D+ de 135 m pour accéder à la cascade depuis le parking. Attention, les derniers mètres sont à parcourir à flanc de ruisseau.


Le massif de la Chartreuse possède de nombreuses autres cascades, mais n’y ayant fait qu’un séjour de 3 jours, il a fallu faire des choix…


En Haute Savoie

La cascade de l’Arpenaz, la plus facile à trouver

Visible depuis l’autoroute entre Cluses et Chamonix, impossible de louper la cascade de l’Arpenaz. C’est lors de mon séjour en vallée de l’Arve à l’automne dernier que je suis allée la voir de près. Très facile d’accès, son pied est situé dans un joli bois, à proximité d’une aire aménagée pour le pique-nique.

Cascade de l’Arpenaz – Sallanches – Haute-Savoie – octobre 2023

(*) L’accès est fléché depuis la sortie de l’autoroute à Sallanches.


Une seule cascade pour la Haute Savoie, j’ai bien conscience que c’est très peu par rapport à toutes celles qui s’y trouvent. Mais c’est un département que je connais encore assez peu, et que j’espère avoir l’occasion de découvrir un peu plus dans les prochains mois.


En Auvergne

La cascade de Saillant, la découverte par hsard

J’ai assez peu été voir de cascades en Auvergne, alors que la région n’en manque pas. Je me suis plusieurs fois arrêtée dans les environs du Mont-Dore en rentrant de Bretagne l’été quand les enfants étaient petits. Mais je n’ai jamais réussi à les motiver pour une randonnée pour aller voir des cascades, alors que je n’avais aucune difficulté à les entrainer vers un sommet ou autour d’un lac. De cette époque, je n’ai donc que la cascade de Saillant à mon actif. Et encore, c’est par hasard que nous nous y étions arrêtés. Nous cherchions un endroit pour pique-niquer après un passage à Saint Nectaire et avant de rejoindre Issoire. J’ai cherché à m’arrêter au bord de la rivière et il se trouve que la cascade était juste là.

Cascade de Saillant – Saint Nectaire – Puy-de-Dôme – août 2015

La cascade de Vaucoux, la féérique

La cascade de Vaucoux fait aussi partie de mes découvertes de l’année dernière. Je me suis retrouvée à passer une journée autour de Besse, alors que j’avais initialement prévu une journée autour de Saint Nectaire, et d’aller revoir la cascade de Saillant. Cachée au fond d’un vallon boisé, la cascade de Vaucoux se trouve dans un cadre féérique, entourée de végétation, et avec un petit pont de bois qui traverse la rivière au pied de la cascade. Cette balade reste un de mes coups de cœur de 2023.

Cascade de Vaucoux – Besse – Puy-de-Dôme – juin 2023


En rédigeant ce récapitulatif des cascades que j’ai eu l’occasion de découvrir dans la région, je me rends compte à quel point certains secteurs, pourtant proches de la maison sont peu ou pas du tout représentés. C’est ainsi le cas de l’Ardèche qui a pourtant de très belles cascades. Il va donc falloir que je trouve un moyen de remédier à cette lacune afin de vous montrer de jolies cascades ardéchoises à l’avenir.


Hors-région – Spécial amateurs de cascades :
En complément, pour les fans de cascades, je vous invite à jeter un œil à celles qui sont sur le blog tout en étant complètement en dehors du périmètre de cet article. C’est par exemple le cas des chutes du Niagara, des cascades dans le parc national de Mont Tremblant au Canada ou de Gooseberry Falls aux Etats-Unis.
(Et un jour, je prendrai le temps de numériser mes photos de Norvège où les cascades sont nombreuses)

[Auvergne] une journée autour de Besse

Lors de mon dernier passage en Auvergne, avant d’aller explorer le territoire de Mond’Arverne, j’ai passé une journée dans le Sancy, autour de la jolie petite ville de Besse. J’étais déjà venue dans ce secteur il y a 8 ans, avec Messieurs 1er et 2e et Mademoiselle 3e (qui avaient alors entre 9 et 15 ans). Nous avions pas mal marché, montant en haut du Puy de Chambourguet (une jolie petite rando que je vous conseille si vous passez dans le secteur), faisant le tour du lac Pavin (une autre très chouette balade dans ce secteur), et découvrant le village de Besse. Nous avions également visité le château de Murol, impressionnante forteresse perchée. Cette fois, j’avais envie de nouvelles découvertes et je me suis un peu laissée guider par le hasard pour cela.

Vue sur le château de Murol depuis la route vers Aydat

Saint Nectaire, église romane majeure d’Auvergne

Je suis arrivée par Saint Nectaire, après avoir pris des petites routes. Comme il était midi, j’ai laissé la voiture au pied de l’église qui domine le village, et je me suis installée pour déjeuner en terrasse. L’atout principal du restaurant était sa situation, qui m’a permis de déjeuner avec vue sur l’église d’une salade aux fromages auvergnats. Une fois rassasiée, je suis allée faire le tour de l’église et la visiter. Elle est indéniablement très belle. Mais après avoir vu celle d’Issoire deux semaines avant, elle semble un peu terne et un peu trop simple. L’église de Saint Nectaire n’est donc toujours pas un coup de cœur !

Seuls les chapiteaux historiés sont colorés.. mais l’éclairage ne les met pas assez bien en valeur
L’architecture de l’église de Saint Nectaire est typique des églises romanes d’Auvergne

J’avais repéré plusieurs attractions à Saint Nectaire, dont les grottes et une visite autour de la fabrication du fromage éponyme. Mais, tout ce que je souhaitais faire était fermé jusqu’à 14.00. Or il n’était encore que 13.00. Afin de patienter, je me suis dit que j’allais pousser jusqu’à Besse pour revoir ce village auquel j’avais trouvé beaucoup de charme.

Spoiler alert : ce sera le point de départ d’une toute autre aventure que ce que j’avais envisagé, puisque la suite de ma journée ne me ramènera pas à Saint Nectaire. Il faudra donc que je revienne à nouveau pour découvrir les grottes et en apprendre plus sur la fabrication du fromage !

Besse, petite cité de caractère

Je suis donc arrivé à Besse alors que c’était encore l’heure du déjeuner. La petite cité de caractère était bien animée entre terrasses de restaurants et commerces. J’ai laissé la voiture sur un parking à l’extérieur de la vieille ville, qui de toutes façons est essentiellement piétonne. Après avoir passé la porte de la ville située sous le beffroi, je me suis promenée dans les petites rues bordées de maisons médiévales et Renaissance, bâties en pierre volcanique sombre. Je me suis laissée charmer par le son des fontaines. J’ai levé les yeux pour admirer les jolies façades. Tout ici invite à un voyage dans le temps.

Le beffroi de Besse
Au fil des ruelles du village
Ancienne échoppe
De jolies fontaines permettaient l’alimentation en eau du village
Les fontaines sont aujourd’hui une source bienvenue de fraicheur en été !

La cascade de Vaucoux, cachée au fond de son vallon

En arrivant à Besse, j’avais repéré un panneau indiquant la direction de la cascade de Vaucoux. Le hasard avait fait que quelques jours avant, je l’avais vue dans la story des copains Le Monde des Mirons, et qu’elle m’avait fait de l’œil. Je décide donc de changer de plan et de ne pas retourner sur Saint Nectaire. Je prends la direction de la cascade. Une dizaine de minutes plus tard, un panneau indique le chemin à prendre dans la forêt. Quelques places de stationnement sont disponibles le long de la route. Je m’arrête et enfile mes chaussures de randonnée : si les sandales étaient idéales en ville, ce ne sera plus le cas en sous-bois gorgé d’eau.

Le chemin en direction de la cascade de Vaucoux s’enfonce en sous-bois depuis la route
Globulaire au bord du chemin

Le chemin descend rapidement en sous-bois le long du flanc d’un vallon au fond duquel on entend la rivière couler. La marche d’approche vers la cascade n’est pas très longue, une dizaine de minutes tout au plus. Je me méfie cependant car avec les forts orages des jours précédents, le chemin est glissant par endroits, et plusieurs ruisseaux le traversent. Sous le couvert des arbres, il fait frais mais surtout on ne voit pas la cascade à l’avance. Je l’entend de plus en plus cependant. Soudain, au détour du chemin, elle me fait face, et elle tient largement ses promesses. La cascade de Vaucoux est plus grande que ce que j’avais imaginé en la voyant en photos. Elle franchit un mur de roche volcanique, gonflée par les pluies des jours précédents. A ses pieds, une charmante passerelle en bois permet de traverser le ruisseau. Le tableau est magique. Je reste un long moment à m’émerveiller, passant d’une rive à l’autre, m’approchant de l’eau, m’amusant à essayer quelques poses longues…

La cascade de Vaucoux dans son écrin de verdure
Depuis la rive droite du ruisseau
La passerelle au dessus du ruisseau
Pause longue sur le ruisseau
Pause longue depuis la rive gauche
Plonger dans un monde onirique au pied de la cascade de Vaucoux

(*) A noter : Un chemin de randonnée permet de rejoindre la cascade de Vaucoux à pied depuis le village de Besse.

Les grottes de Jonas, la découverte surprise de la journée

Puisque j’avais commencé à vadrouiller autour de Besse au lieu de revenir vers Saint Nectaire, j’ai continué sur ma lancée. Le midi, au restaurant, un flyer avait attiré mon attention. Il parlait d’un site troglodyte médiéval (je ne savais d’ailleurs pas qu’il y avait des sites troglodytes en Auvergne…). Vérification faite, ce n’était qu’à quelques kilomètres de Besse. J’ai donc décidé d’aller voir cela de plus près. Me voici partie direction les grottes de Jonas !

Sur la route, la beauté des paysages auvergnats

Pour me rendre aux grottes de Jonas, j’ai suivi les panneaux à partir du village de Lomprat. La route monte au dessus de la vallée de la Couze Pavin. Les paysages se déploient progressivement. J’arrive au niveau du col de la Feuille et je ne peux pas m’empêcher de marquer un arrêt. Dans le champ face à moi, quelques vaches paissent tranquillement. Au-delà, la vue est magnifique. Je suis à 880 mètres d’altitude et l’ambiance est montagnarde.

La vue depuis le col de la Feuille sur la commune de Saint Pierre Colamine

Je reprends la route en direction des grottes. Les paysages sont plus dégagés. Et je m’arrête une nouvelle fois pour en profiter. Je domine la vallée de la Couze Pavin, et le site des grottes de Jonas.

Paysage d’Auvergne
La vallée de la Couze Pavin, depuis le dessus des grottes de Jonas

Le site troglodyte médiéval de Jonas

Après avoir laissé ma voiture sur le parking du site des grottes de Jonas, je me dirige vers l’accueil. Le monsieur à la billetterie est avenant et il me raconte les lieux en quelques mots plein d’enthousiasme. Avisant mes sandales, il me met en garde : les lieux sont escarpés, il y a 500 marches et ce ne sont pas forcément les chaussures les plus adaptées (pour ma part, je choisis de ne pas retourner chercher mes chaussures de randonnée : il faut chaud et sec et le site est malgré tout aménagé). J’emprunte donc le sentier qui descend le long de la falaise pour faire la visite dans le sens qui m’a été indiqué : la chapelle, puis la boulangerie, puis la forteresse. Arrivée au pied du site, je pénètre dans un bâti en bois, rappelant les défenses mises en place à l’époque médiévale.

L’entrée du site médiéval de Jonas

Le site a d’abord été occupé par des moines. A partir du IXe siècle, ils creusent la chapelle Saint Laurent des Roches. Au XIe siècle, elle est ornée de fresques, toujours largement visibles (et qui sont actuellement parmi les plus anciennes fresques d’Auvergne). Le lieu est empli d’un mysticisme latent. L’impression qui s’en dégage est étrange. J’étais déjà entrée dans une église troglodyte à Tours, mais cette chapelle est encore plus impressionnante.

fresque du XIe siècle dans la chapelle troglodyte de Jonas

Après la chapelle, je passe par la boulangerie et son four à pain. Puis je gagne l’entrée du château médiéval. La famille de Jonas s’est installée là plus tard ques les moines. Elle a creusé dans la falaise un véritable logis seigneurial. Un impressionnant escalier à vis permet de rejoindre les parties hautes. Ici, au XIVe siècle, environ 600 personnes vivent dans la falaise : seigneurs, hommes d’arme, paysans… puis, progressivement, le site est abandonné pour finalement devenir propriété communale après la Révolution.

Vue d’ensemble de la falaise
Depuis la forteresse de Jonas, surveiller la vallée de la Couze Pavin

La visite se termine. Je repasse par l’accueil. Je profite de la terrasse pour prendre un rafraichissement tout en continuant à admirer la vue. Il est temps de partir pour rejoindre mon hébergement au bord du lac d’Aydat, en prévision des découvertes du lendemain sur le plateau de Gergovie !

(*) Les grottes de Jonas sont ouvertes à la visite. En saison, des visites guidées médiévales sont organisées. Sinon, le site est en visite libre. Horaires et tarifs sont disponibles sur le site internet des grottes de Jonas.
ATTENTION : en raison de son architecture, creusée dans la falaise au Moyen-Âge, le site des grottes de Jonas n’est pas accessible aux poussettes ni aux fauteuils roulants. Il comporte en outre 500 marches (cumul montée/descente), parfois inégales et pouvant être glissantes selon la météo. Assurez vous donc d’être chaussé en conséquence, et d’être en capacité de monter/descendre autant de marches.

[Auvergne] deux jours au pays des Arvernes

Après un week-end à Issoire début juin, je suis retournée passer un week-end en Auvergne une quinzaine de jours plus tard. Cette fois, je me suis arrêtée un tout petit peu plus au nord, au niveau du plateau de Gergovie et du territoire Mond’Arverne. J’avais en effet un joli programme pour occuper ces deux jours, entre découvertes culturelles, activités ludiques, jolis villages et balades. Le soleil a en plus été au rendez-vous tout le long du séjour. Venez, je vous emmène !

Vue sur le Puy de Dôme depuis le plateau de Gergovie

Une journée sur le plateau de Gergovie

Si vous vous souvenez de vos cours d’histoire, la bataille de Gergovie est la seule victoire avérée de Vercingétorix sur Jules César lors de la guerre des Gaules. C’est Jules César lui-même qui relate la bataille, la stratégie mise en place par les deux camps et comment il a du battre en retraite. Le site de Gergovie était avant tout un oppidum gaulois, c’est-à-dire une ville organisée, protégée et installée de façon pérenne sur le site. L’oppidum s’étendait sur toute la superficie du plateau. Des fouilles y sont toujours réalisées afin de mieux comprendre l’organisation de la vie des Arvernes (les gaulois qui étaient établis dans l’actuelle Auvergne).

Musée de Gergovie

Un musée a été implanté sur le plateau de Gergovie afin de restituer in situ les découvertes archéologiques qui y ont été faites. De conception moderne (il a ouvert en 2019), il explique via une muséographie multimédia dynamique la vie sur le plateau et le déroulement de la bataille (mention spéciale pour la projection sur une carte en relief des mouvements des gaulois et romains, permettant de bien comprendre ce qu’il s’est passé en 52 av. JC). Le musée organise aussi régulièrement des activités afin de découvrir l’histoire de façon ludique. J’ai eu le plaisir d’en essayer deux : l’escape game et le parcours d’orientation.

Musée de Gergovie

Tempête pour un crâne, un escape game au musée

Avec un groupe d’éclaireurs Partir-Ici.fr, avions rendez-vous le matin à l’entrée du musée de Gergovie pour découvrir en avant-première l’escape game qui est lancé cet été. Après la présentation du contexte (le facétieux voleur Jules C.Sarre a remplacé une cruche gauloise par un pichet en plastique, le conservateur Vincent G. Torique a 1h pour retrouver la cruche afin de la remettre en place avant la visite de l’inspecteur du patrimoine), nous nous répartissons en petits groupes de 3 ou 4 personnes, investissant chacun une salle du musée. Là, nous découvrons plusieurs boîtes cadenassées un peu partout dans la salle. Nous allons devoir toutes les ouvrir en moins de 45 minutes à l’aide des indices que nous trouverons afin de récolter des renseignements permettant de trouver la cruche. Après avoir ouvert toutes nos boîtes dans le délai imparti, nous nous regroupons avec les groupes des autres salles afin de mettre nos informations en commun et de retrouver la cruche.

Escape game au Musée de Gergovie

J’ai beaucoup aimé cet escape game plutôt complexe. Il ne nécessite pas vraiment de manipulations mais il demande pas mal de concentration. Les énigmes sont subtiles et font se poser beaucoup de questions. J’ai partagé cette expérience avec Murielle de Balades autour de Lyon et Léa et Mickaël de Le Monde des Mirons, et nous avons tous apprécié. Compte-tenu de sa complexité, cet escape game est plutôt destiné à des grands ados et des adultes, parfait pour un moment en famille ou entre amis.

Un parcours d’orientation autour du site archéologique

Après un pique-nique à base de produits du terroir (l’Auvergne est vraiment un paradis pour qui aime la charcuterie et/ou le fromage), nous avons débuté l’après-midi en testant l’autre activité qui est lancée cet été : le parcours d’orientation à énigmes. Munis d’une carte de course d’orientation, nous devons retrouver les balises réparties sur tout le plateau de Gergovie. Chaque balise nous révèle un indice qui permet de répondre à l’énigme correspondante sur notre feuille. Le parcours nous permet de découvrir l’intégralité du plateau et de nous attarder sur les panneaux d’information que nous croisons. Nous découvrons ainsi le chantier de fouilles archéologiques, les vestiges de l’oppidum, le monument à Vercingétorix. Nous faisons de la lecture de paysage alors que la balade nous emmène tout autour du plateau, permettant une découverte à 360° des environs.

Le monument à Vercingétorix
Lecture de paysage
Depuis la table d’orientation au milieu du plateau de Gergovie

J’ai fait ce parcours d’orientation à énigmes de nouveau avec Murielle, Léa et Mick, et nous avons été rejoints par Charlotte de Mond’Arverne Tourisme. Même si nous avons eu un peu de mal à trouver les premières balises, nous avons finalement réussi à répondre à toutes les questions. Nous avons arpenté le plateau en long et en large, profitant pleinement des lieux. Nous avons aussi pas mal papoté et rigolé, ce qui a pu nuire à notre efficacité mais a contribué à passer un bon moment. Ce parcours peut être fait sans aucun problème avec des enfants qui marchent bien (compter 1h30 pour faire toute le parcours). Il permet d’allier le côté sportif et ludique à la découverte culturelle, sans les aprioris d’une visite de musée.

(*) Ces deux activités sont organisées par le Musée de Gergovie dans le cadre des animations de l’été. Deux dates sont proposées pour chacune : 7 juillet et 25 août 2023 en soirée pour l’escape game et 28 juillet et 4 août 2023 en matinée pour le parcours d’orientation. N’hésitez pas à faire un tour sur le site internet du musée car il y a d’autres propositions d’animations, de visites et de balades qui ont l’air très chouettes également.
ATTENTION : il y a peu d’ombre sur le plateau, pensez donc aux chapeaux, à la crème solaire et à la gourde d’eau pour le parcours d’orientation !

Une matinée à la découverte des petites cités de caractère

J’ai profité de ma venu sur le plateau de Gergovie pour prolonger un peu mon séjour et découvrir quelques autres pépites du territoire de Mond’Arverne Tourisme. Parmi celles-ci, on retrouve trois petites cités de caractères. Je suis partie les explorer un matin.

Vue sur Saint Saturnin depuis les hauteurs

Saint Saturnin

Le hasard a fait que j’ai passé une nuit à Saint Saturnin, dans une des chambres d’hôtes du Bistrot d’Ici (que je recommande car tout était top : l’accueil, la chambre, la situation géographique, le petit déjeuner..). Après avoir pris mon petit déjeuner sur la terrasse du bistrot, je suis donc naturellement partie me balader dans les ruelles de Saint Saturnin. Le village est construit sur une butte, dominée par un château et une église romane (qui comme celle d’Issoire fait partie des églises romanes majeures d’Auvergne). J’ai profité du calme matinal pour visiter l’église, admirer la façade du château (il se visite mais le jour où j’y étais n’était ouvert que l’après-midi) et découvrir les points d’intérêt du village, dont la jolie fontaine Renaissance.

Les maisons du village aux jolies façades
Lumière du matin sur l’église de Saint Saturnin et la place du château
La fontaine Renaissance devant le château de Saint Saturnin
L’église romane de Saint Saturnin
Le clocher de l’église et une tour des anciennes fortifications du village de Saint Saturnin
Façades médiévales

La Sauvetat

Je n’avais pas spécialement prévu d’aller à La Sauvetat mais j’y suis passée en allant vers Vic le Comte. Il aurait été dommage de ne pas s’arrêter pour explorer la petite cité dominée par son donjon. Le cœur de la cité est construit autour de l’ancienne commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Lors de mon passage, le village était encore partiellement endormi. J’ai toutefois croisé une habitante qui m’a indiqué que les maisons restaurées du fort sont ouvertes lors de manifestations et évènements culturels.

La porte Saint Jean de La Sauvetat
Vue sur le donjon de La Sauvetat depuis le fort villageois

Vic le Comte

Des trois petites cités de caractère du territoire de Mond’Arverne, Vic le Comte est la plus grande. Arrivée sur place un dimanche en milieu de matinée, la petite ville était bien vivante. J’ai fait un tour plutôt rapide dans les rues bordées de maisons anciennes. Je me suis un peu attardée au bord de la fontaine de la place du Vieux Marché. Mais surtout, j’ai regretté de ne pas pouvoir disposer de plus de temps pour admirer la Sainte Chapelle de Vic le Comte (la messe dominicale allait débuter). Je ne m’attendais pas du tout à trouver un tel joyau de la Renaissance au cœur de l’Auvergne.

Façades en arkose et pans de bois à Vic le Comte
Fontaine de la place du Vieux Marché
L’ancien château de Vic le Comte

En effet, la construction d’une Sainte Chapelle répondait à des critères précis : elle devait être incluse dans le château d’un membre d’une famille royale (le château était celui de Jean Stuart, neveu du roi d’Écosse), être fondée par Saint Louis ou un de ses descendants (Louis XII pour celle de Vic le Comte) , abriter des reliques de la Passion du Christ (épine de la Sainte Couronne ou éclat de la Vraie Croix), avoir un plan uniforme similaire à celui de la première Sainte Chapelle (celle de Paris, bâtie au cœur du palais royal de Saint Louis, devenu depuis la Conciergerie et le palais de justice de Paris), et les messes devaient y être dites aux mêmes heures qu’à Paris. Seulement 11 Saintes Chapelles ont été édifiées et seules 7 sont encore visibles de nos jours. Celle de Vic le Comte, plus tardive que d’autres, se distingue par l’élégance de ses sculptures Renaissance en pierre blanche. Depuis, la Sainte Chapelle de Vic le Comte a été agrandie d’un nef pour devenir église paroissiale.

La Sainte Chapelle de Vic le Comte

Une pause sur le plateau de Corent

Après avoir visité les petites cités de caractère du territoire de Mond’Arverne, j’ai pris la direction du site archéologique du plateau de Corent. Tout comme à Gergovie, il y avait à Corent un oppidum gaulois. Il semblerait même que Corent a été la première capitale des Arvernes, avant Gergovie. En effet, des fouilles récentes (essentiellement depuis 2001) ont montré une occupation du site depuis le néolithique et il constitue une des plus vastes agglomérations connues de l’âge du bronze en Europe. De nombreuses découvertes (sanctuaire, habitat, bâtiments publics, ..) ont été faites sur le site archéologique de Corent permettant de mieux comprendre l’organisation et la civilisation gauloises. Sur place, de nombreux panneaux d’interprétation jalonnent un sentier qui permet de faire le tour du site et d’en apprendre plus sur les vestiges découverts ici et leur interprétation.

Sur les vestiges de la cité gauloise, des éléments de reconstitution ont été mis en place.
L’entrée du sanctuaire de la cité gauloise de Corent
Le parcours d’interprétation permet de découvrir tout le site archéologique

Une nuit au bord du lac d’Aydat

Chronologiquement, c’est par la nuit au bord du lac d’Aydat que mon séjour sur le territoire Mond’Arverne a débuté. J’étais en effet arrivée la veille de ma journée sur le plateau de Gergovie car nous y avions rendez-vous tôt le matin et ce n’est pas tout près de chez moi (il faut compter 3 heures de route depuis la Drôme, j’ai donc profité de la veille pour d’autres découvertes auvergnates dont je vous reparlerai). J’avais choisi de prendre un hôtel au bord du lac afin de pouvoir me balader tranquillement à pied en fin de journée mais surtout au petit matin. J’aime en effet beaucoup les ambiances (très) matinales sur les plans d’eau en été, quand les premiers rayons du soleil viennent réchauffer la surface de l’eau, refroidie par la nuit. Et je dois dire que le lac d’Aydat m’a particulièrement gâtée. Je suis sortie faire un tour du lac à pied au lever du soleil, et c’était juste magique !

Balade de fin d’après-midi au bord du lac d’Aydat
Balade de fin d’après-midi autour du lac d’Aydat
Lever de soleil au dessus du lac d’Aydat
La magie des petits matins d’été sur les plans d’eau
Tour matinal du lac d’Aydat
Petit matin sur la plage du lac d’Aydat


La journée sur le plateau de Gergovie était la raison de ma venue en Auvergne. En effet, avec un groupe d’éclaireurs Partir-Ici. fr (la plateforme d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme de proximité), j’étais invitée par Mond’Arverne Tourisme et Clermont Auvergne Tourisme à découvrir en avant-première deux activités organisées par le Musée de Gergovie dans le cadre d’une collaboration (commerciale). Je les remercie tous.

Par ailleurs, j’ai fait seule toutes les autres expériences, visites, activités, payant les droits d’entrée quand il y en avait, ainsi que les nuitées d’hôtel/chambre d’hôtes. Mes avis, qu’il s’agisse d’activités où j’ai été invitée ou que j’ai moi même financées, restent toujours libres et sincères.


Plateau de Gergovie & territoire de Mond’Arverne – Auvergne – juin 2023

[Auvergne] découvrir Issoire et ses environs en 10 lieux

Je m’étais arrêtée à Issoire il y a un peu moins de dix ans en rentrant d’un séjour dans le massif du Sancy. J’en gardais un souvenir flou, celui d’un arrêt plutôt court en début d’après-midi d’une journée estivale. Je me souvenais avoir été impressionnée par l’abbatiale, avoir acheté une glace à emporter, et que nous avions finalement hâte de revenir à la maison. Début juin, j’ai eu une belle occasion de retourner découvrir Issoire. Et cette fois, je suis complètement tombée sous le charme. Je vous invite donc à découvrir Issoire et ses environs à travers 10 lieux.

Une place : la place de la République

Je suis arrivée à Issoire un samedi en fin de matinée. Le marché battait son plein sur la place de la République et dans les rues environnantes. Il faut dire que le marché d’Issoire est le deuxième plus grand du Puy-de-Dôme. Sur les étals : de la charcuterie, des fruits et légumes, et du fromage. J’avoue avoir regretté de ne pas avoir pensé à emporter la glacière car j’aurais bien craqué sur un superbe Saint Nectaire. Je me suis donc contentée d’acheter de quoi pique-niquer le midi.

La fontaine de la place de la République et la maison aux arcades

Je suis repassée plus tard dans la journée sur la place de la République. L’ambiance y était très différente, permettant d’admirer les maisons anciennes et les hôtels particuliers qui bordent les lieux et de profiter de la jolie fontaine en pierre de Volvic. Un peu plus loin, une batacuda se produisait, attirant l’oreille et l’oeil dans une déambulation pleine d’énergie !

Batacuda dans les rues d’Issoire

Une église : l’abbatiale Saint Austremoine

Forcément, passer à Issoire sans aller voir l’abbatiale Saint Austremoine aurait été une terrible erreur (et en même temps, il est compliqué de la louper avec son positionnement en bordure du centre ancien, le long des boulevards, à deux pas de la gare !). J’ai profité de la fin de matinée du samedi pour y entrer avant qu’elle ne soit occupée par une célébration de mariage. Je l’ai trouvée encore plus impressionnante que dans mon souvenir !

L’abbatiale Saint Austremoine fait partie des églises romanes majeures de Basse Auvergne. Avec ses 65 mètres de long pour 17 mètres de haut, elle est aussi l’une des plus grandes. A l’extérieur, son architecture est similaire à ses consoeurs de Saint Nectaire, Orcival, Saint Saturnin et de Notre-Dame-du-Port à Clermont. Témoins inchangés de l’apogée de l’art roman, leurs silhouettes sont caractéristiques avec un chevet en chapelles rayonnantes et des décors de frises polychromes.

Le chevet de l’abbatiale Saint Austremoine d’Issoire

Restaurée au XIXe siècle, l’abbatiale Saint Austremoine est entièrement peinte, nous entrainant dans une joyeuse polychromie. Sa forme est typique des églises de pèlerinage avec une chevet déambulatoire à chapelles rayonnantes. Tout autour du chœur, les chapiteaux des colonnes nous racontent l’histoire de la Passion et la Résurrection du Christ. On peut également découvrir sous le chœur la crypte qui accueille les reliques de Saint Austremoine.

Le choeur de l’abbatiale Saint Austremoine d’Issoire
Le chapiteau de la Cène
Les chapiteaux du choeur

Un parc : le parc René Cassin

Situé en face de l’abbatiale, sur laquelle on a une jolie vue, le parc René Cassin d’Issoire est traversé par la Couze Pavin. Des passerelles permettent de passer d’une rive à l’autre. De nombreux jeux pour enfants mais aussi plein d’endroits pour se prélasser (tables, chaises-longues, bancs..) jalonnent le parc. C’est là que j’ai choisi de m’arrêter pour pique-niquer, assise à une table à deux pas de la rivière.

Vue sur l’abbatiale Saint Austremoine depuis le parc René Cassin

Un belvédère : la tour de l’Horloge

En plein centre d’Issoire, à deux pas de la place de la République, on trouve la tour de l’Horloge. Ce beffroi initialement érigé vers 1480 était alors un symbole du pouvoir municipal. Reconstruit en 1840, sa façade est depuis en pierre de Volvic. Il est possible de monter au sommet de la tour de l’Horloge pour bénéficier d’un panorama à 360° sur les toits d’Issoire et les paysages environnants. Des tables d’orientation situées aux quatre angles de la plateforme permettent de se repérer.

La tour de l’Horloge vue depuis la place de la République
Toits de tuiles et paysages auvergnats depuis le belvédère
Du belvédère, on a en particulier une très belle vue sur l’abbatiale Saint Austremoine

Une exposition : « Vous avez un message »

Le belvédère n’est pas la seule attraction de la tour de l’Horloge. En effet, la tour et le bâtiment voisin ont été aménagés en espace culturel et accueillent des expositions temporaires. Celle qui est actuellement proposée s’intitule « Vous avez un message » et propose d’explorer les moyens et modes de communication au fil des époques et des lieux.

L’exposition est annoncée sur le devant de la tour de l’Horloge

La muséographie de l’exposition est très attrayante, ludique et propose de nombreuses manipulations et expériences à vivre. Les objets présentés sont nombreux et permettent soit de plonger dans l’histoire de la communication, soit de se remémorer de vieux souvenirs. Je partageais cette visite avec des copains et les discussions ont fusé devant l’ancienne cabine téléphonique à pièces ou encore le premier minitel. Nous avons également bien rigolé en jouant aux jeux de mime sur la petite scène comme proposé dans l’une des salles.

J’ai beaucoup aimé l’architecture du lieu et la façon dont il a été exploité pour l’exposition
Objets anciens et références à la culture populaire se cotoient
Cette référence cinématographique m’a beaucoup fait sourire !
(pour ceux qui ne l’ont pas, je donne la réponse en bas de l’article)
Séquence souvenir : j’avais le même téléphone pour jouer quand j’étais enfant
Cette scénographie m’a fait penser au MuPop de Montluçon !

(*) L’exposition « Vous avez un message » se tient jusqu’au 27 août 2023 à la Tour de l’Horloge. Elle est gratuite.

Un escape game : l’Abri

Après la visite de la Tour de l’Horloge, nous sommes partis avec les copains pour une activité ludique. Pour cela, direction l’escape game l’Abri. Nous avons testé la salle des « 5 défis de l’Odyssée« . Comme nous étions nombreux (une douzaine), c’était parfait. En effet, contrairement aux salles classiques d’escape game, les 5 défis de l’Odysée permettent de se répartir sur plusieurs activités : recherche de clés, chasse aux rats, « qui est ce » à travers les indices récupérés, … Pour une première expérience tous ensemble et alors que nous ne nous connaissions pas tous préalablement, nous avons su coopérer et mettre en commun nos compétences.

C’est parti pour un escape game // petit coup d’oeil à la déco de l’Odysée

Un coffee shop : le Wake Up Coffee

Après avoir résolu les énigmes, et nous être de nouveau baladés dans le centre ville d’Issoire, il était temps de reprendre des forces. Pour cela, direction le Wake Up Coffe, situé à côté de la gare et en face du parc René Cassin. Le goûter nous a été servi sur le toit-terrasse avec vue sur l’abbatiale Saint Austremoine. Nous avons pu échanger autour de nos impressions et de nos vécus tout en dégustant d’excellentes gâteaux maison (brownie, cookies, macarons, sablés, muffins..) et buvant des jus de fruits frais (avec mention spéciale pour le jus orange/fraise/concombre/basilic).

Wake Up Coffee, 13 bis avenue de la gare, 63500 Issoire

Un des plus beaux villages de France : Montpeyroux

Si l’on prend l’ordre chronologique de mon week-end, il aurait fallu que je commencer en vous parlant de Montpeyroux. Je m’y suis en effet arrêtée alors que j’étais sur la route vers Issoire. Il faut dire que Montpeyroux est littéralement situé à la sortie de l’autoroute. Comme j’avais besoin de faire une pause café, j’en ai profité pour découvrir ce village classé parmi les Plus Beaux Villages de France. J’ai laissé ma voiture à l’entrée du village, au bord d’une carrière d’arkose, cette pierre blonde d’origine volcanique qui a servi à construire les maisons et bâtiments du village.

Suivre les indications

J’ai suivi les panneaux indiquant la direction du fort villageois, le cœur du village ancien. Je suis ainsi montée jusqu’à une petite place sur laquelle se trouvent l’église et la porte d’entrée dans le vieux village. De là, la vue sur le Puy-de-Dôme et les environs est vraiment belle.

Vue sur les environs de Montpeyroux
L’église et l’entrée du fort villageois

Une fois la porte d’entrée du village passée, j’ai parcouru les petites rues encore assez vides à cette heure matinale. J’ai croisé un chat qui faisait une sieste au soleil dans un pot de fleurs en pierre et la scène m’a fait sourire. Je suis allée jusqu’au donjon, mais je n’y suis pas montée (après coup, je regrette un peu car la vue d’en haut doit être superbe). J’ai fini ma balade en prenant un café, confortablement installée sur la terrasse ensoleillée du bar-restaurant.

En passant la porte, entrer dans le village
Sieste féline matinale
Le charme des ruelles de Montpeyroux
Le donjon de Montpeyroux
Café en terrasse

Un château : le château de Parentignat

Après avoir aperçu le château de Parentignat, j’avais très envie de le visiter. J’y suis donc allée en fin de matinée le dimanche. Il faut dire que la bâtisse est impressionnante et qu’en traversant le village, on ne peut pas la manquer. Prolongeant une allée de tilleuls, son jardin à la française s’ouvre sur une vaste façade classique. Parentignat a en effet été construit dans son état actuel (ou presque) au XVIIIe siècle, sur les bases d’une ancienne maison forte médiévale. A cette période de l’année où il y a encore peu de touristes, j’ai eu le privilège de bénéficier d’une visite guidée privée puisque j’étais la seule visiteuse à l’horaire prévu.

La cour d’honneur du château de Parentignat

En environ une heure, j’ai ainsi pu découvrir l’histoire du château, son architecture mais aussi une partie des espaces intérieures et des collections d’art qu’il abrite. En effet, l’un des précédents propriétaires, Georges de Lastic était historien de l’art et collectionneur. Il a ainsi enrichi les collections historiques du domaine avec de nombreux tableaux des XVIIe et XVIIIe siècle, dont de nombreuses scènes de chasse et portraits. La visite se termine par la bibliothèque du XIXe siècle et son système de classification permettant de retrouver facilement l’ouvrage cherché parmi les centaines se trouvant dans les vitrines. J’ai ensuite pris le temps de flâner un peu sur la terrasse du château et dans le parc à l’anglaise.

Jouer avec les reflets
Des agrumes en pots viennent ponctuer le bord de la terrasse (ils sont conservés en orangerie durant l’hiver)

(*) Le château de Parentignat est une demeure privée ouverte à la visite, en visite guidée uniquement. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet du château.

Une randonnée : la Vallée des Saints à Boudes

Venir en Auvergne et ne pas faire de randonnée était impensable. Aussi, le dimanche matin, j’ai commencé ma journée par une petite boucle assez réputée dans le secteur : la vallée des saints à Boudes. Annoncée selon les sites entre 1h45 et 2h00 de marche (j’ai mis pour ma part plutôt 1h30), elle permet de découvrir plusieurs curiosités géologiques du secteur. Le départ se fait depuis le parking de randonnées à l’entrée du village de Boudes. Bien que vaste, on m’avait prévenue qu’aux beaux jours, il est assez rapidement plein. A 8.30 un dimanche matin de juin, il n’y avait pas encore foule, mais c’est vrai que lorsque je suis repartie, il était déjà bien rempli.

Les indications et le balisage sont très clairs tout au long du parcours

Après avoir traversé le village, une première montée m’emmène à travers les vignes (Boudes est réputé pour son petit vignoble) jusqu’à un croisement d’où l’on peut admirer les environs. Tout au long de la montée, je repère des orchidées sur les bords du chemins, essentiellement des anacamptis pyramidaux et des orchis boucs. Il est tôt mais le soleil bien présent se fait déjà sentir.

Au fil de la montée, découvrir des paysages
Anacamptis pyramidal
Vue sur le vignoble de Boudes

Le chemin me conduit ensuite en sous-bois, et c’est appréciable ! Assez vite, un petit panneau sur la droite m’indique un chemin en aller/retour pour me rendre au vallon des fosses. Le sentier devient plus étroit au fil de la descente, et le sol, trempé des orages de jours précédents, est un peu plus glissants (il faut aussi jouer un peu à éviter les grosses flaques). Le chemin arrive en cul-de-sac sur une plateforme avec un banc, permettant d’admirer ce « Colorado Auvergnat ». De retour sur le chemin principal, je fais un peu plus loin un autre petit aller/retour pour voir le cirque des mottes et ses cheminées de fées. Puis, une plateforme d’observation me permet de comprendre les couches géologiques que j’ai face à moi. Le sentier m’amène ensuite à traverser un pâturage (bien faire attention à refermer les portillons après être passé !). Là, un glougloutement attire mon oreille et je découvre la source romaine de Bard (nommée ainsi car on y a retrouvé des pièces de monnaie datant de l’époque romaine). A travers une petite vasque datant de plusieurs siècles, la source s’écoule en faisant des bulles.

Le vallon des fosses
Le cirque des mottes
Colorado Auvergnat
La source romaine de Bard

J’amorce ensuite la descente vers le village de Bard que je rejoins rapidement. Je fais un détour pour entrer dans le village afin de trouver le point d’eau annoncé. En effet, j’ai oublié ma gourde chez moi en partant en week-end et il fait bien chaud en marchant. Je l’ai un peu cherché : en bas de la rue de la fontaine (qui elle ne coule pas), il y a un robinet à poussoir le long du mur de l’ancien four à pain, à côté de la table de pique-nique. J’observe les hirondelles qui vont et viennent pour nourrir les petits dans les nids. Puis, je prend la direction de Boudes en montant le long des vignes. Le trajet de retour à Boudes me permet d’admirer les points de vues sur les volcans environnants. Avant de regagner le parking, je fais un crochet pour aller voir la jolie petite église romane de Boudes alors qu’un milan noir tourne dans le ciel au-dessus de moi.

A l’entrée de Bard
Vignoble et volcans
L’église de Boudes

(*) Vous pouvez trouve le descriptif du circuit de la vallée des saints de Boudes (ainsi que des variantes) sur les sites de randonnée. Elle est également décrite sur les panneaux dans la halle d’accueil du parking de randonnée. Le balisage est vraiment bien fait et facile à suivre (pour une fois, et ce n’est pas si fréquent, je n’ai manqué aucune bifurcation et n’ai jamais eu de doute sur le chemin à emprunter). Le circuit fait un peu moins de 6 km. Il est plutôt facile, la plus grosse difficulté étant la première montée et son pendant depuis Bard. C’est un circuit très fréquenté. Même tôt et en dehors de la pleine saison, j’y ai croisé pas mal de monde.


La référence cinématographique : La citation avec Eglantine et Mirabelle fait référence au film « Mais où est donc passée la 7e compagnie ? » de Robert Lamoureux, sorti en 1973.


Avec Krakotte, la mascotte d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme

Le point de départ de mon séjour à Issoire était un instameet organisé par Pays d’Issoire et auquel je participais en tant qu’éclaireuse pour Partir-Ici.fr. Au cours de cet instameet, nous avons été invités à découvrir les activités suivantes (et j’en remercie l’office de tourisme Pays d’Issoire) :

  • Belvédère et exposition à la tour de l’Horloge
  • Escape Game à l’Abri
  • Goûter au Wake Up Coffee

Les 3 activités ci-dessus m’ayant été offertes, elles constituent donc une « collaboration commerciale » au regard de la loi.
Par ailleurs, j’ai fait seule toutes les autres expériences, visites, activités, payant les droits d’entrée quand il y en avait, ainsi que ma nuit d’hôtel. Mes avis, qu’il s’agisse d’activités où j’ai été invitée ou que j’ai moi même financées, restent toujours libres et sincères.


Pays d’Issoire – Puy-de-Dôme – juin 2023

[projet 52-2023] semaine 26 – fantastique

Cette semaine, le mot du projet 52 est l’adjectif fantastique. J’ai hésité à le prendre au sens littéral et j’ai cherché un élément surnaturel à faire entrer dans la réalité. J’avais pensé utiliser une photo prise lors de ma visite de l’exposition L’Univers sans l’Homme au Musée de Valence (dont je vous reparlerai), mais rien ne me convenait pour ce thème dans ce dont je disposais.

Alors, j’ai choisi d’utiliser ce mot dans son sens dérivé et de vous montrer un endroit à la fois grandiose et surprenant. C’est une succession de hasards et de rencontres qui m’ont conduite jusqu’au pied de cette cascade le week-end dernier et je ne regrette pas la balade en sous-bois pour y arriver. En effet, cette cascade était vraiment fantastique !

La cascade de Vaucoux se situe en Auvergne, pas très loin de Besse.. et je prépare un (long) article (ou peut-être même 2) sur tout ce que j’ai découvert au cours du week-end dernier.


Pour découvrir ce qui est fantastique pour les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

NB : les week-ends se suivent et ont des airs de ressemblance en ce mois de juin. En effet, ce week-end encore, je serai occupée à profiter de jolis lieux et de bons moments avec les copains. Je n’aurai pas le temps de me connecter du tout dans la journée de samedi et sans doute pas avant la fin de la journée le dimanche, pour valider les commentaires qui seraient en modération. Je ferai de toutes façons au mieux pour les valider au plus tôt.

[Auvergne] du Val de Sioule au Méandre de Queuille

Devant être à Montluçon assez tôt un matin pour participer à une cérémonie familiale, j’avais choisi de partir la veille et de faire un peu de tourisme. J’avais en particulier repéré le joli village de Charroux (la faute aux bougies… que j’avais découvertes lors de mon passage à Moulins il y a 2 ans et à la vendeuse de la boutique lyonnaise de la marque avec qui j’avais échangé au sujet du village un jou où j’étais allée me ré-approvisionner…). Me voilà donc partie pour le val de Sioule, une sortie en mode mini road-trip qui m’emmènera un peu plus loin que prévu jusqu’au méandre de Queuille !

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L’église de Jenzat, église peinte du Bourbonnais

L’église peinte de Jenzat a été ma première surprise lors de ce mini road-trip. J’avais entendu parler des églises peintes du Bourbonnais, sans toutefois prévoir d’aller en visiter. Or, sur la route pour Charroux, j’ai traversé le village de Jenzat et le panneau indiquant l’église peinte a piqué ma curiosité. Et j’ai eu la très bonne idée de le suivre !

Déjà, le cadre était charmant. L’église est située sur une petite place arborée et enherbée d’où l’on a une jolie vue sur les environs. Là, j’ai croisé un chat qui a semblé vouloir jouer les guides pour moi, me conduisant jusqu’à la porte de l’église.

Une fois dans celle-ci, j’ai pu admirer ce qui est une véritable bande dessinée du Moyen-Âge sur les murs de l’église ainsi qu’un décor coloré. Un interrupteur permet d’éclairer les fresques, rendant leur découverte encore plus intense.

Suivez le guide…
Sur les murs, on devine les anciens décors
La vie de Sainte Catherine d’Alexandrie
La Passion du Christ
Décors du chœur et de la nef
La visite est terminée…

Jenzat – Allier – juillet 2022

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Charroux, l’un des plus beaux villages de France

Charroux était donc le but initial de mon expédition…. Arrivée un peu après midi, j’ai d’abord entrepris de déjeuner dans un des nombreux restaurants du village. Puis, je suis partie me promener dans les rues médiévales.

Au fil des ruelles, je découvre de jolies petites maisons fleuries, une église pleine de charme, des cours bordées d’échoppes… Chaque croisement est une nouvelle invitation à la découverte des trésors secrets de Charroux. Le village mérite amplement sa place dans la liste des plus beaux villages de France, et je regrette de ne pas y être passée auparavant tant il est proche de ma route Drôme/Bretagne !

Je prolonge la promenade jusqu’au belvédère d’où la vue sur le val de Sioule est bien dégagée et offre un horizon à plusieurs dizaines de kilomètres. Puis, je gagne la fabrique la moutarde de Charroux (ce serait dommage de repartir les mains vides du village… et comme je suis allée acheter déjà des bougies peu de temps avant à ma boutique lyonnaise… ).

Après presque 2 heures à arpenter le village, il est temps pour moi de filer vers de nouvelles aventures !

Vieilles treilles et jolies maisons dans la rue principale du village médiéval
La boutique des bougies de Charroux est située dans la belle maison à pans de bois à côté de l’église
Derrière l’église, un charmant jardin apporte un peu de fraicheur dans un univers plutôt minéral
Faire le tour de l’église pour retourner dans la rue principale
L’une des deux portes restantes de la ville
Dans la cour des dames, vieilles pierres, rosiers grimpants et hortensias
La place du belvédère est entourée d’un muret de pierre et dominée par un vieux chêne
Vue sur le val de Sioule et les plaines de l’Allier
La fabrique de la moutarde est située au cœur du village

Charroux – Allier – juillet 2022

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Le viaduc de Rouzat, construction Eiffel

La ligne de chemin de fer Gannat/Commentry doit à plusieurs reprises traverser la Sioule. A cet effet, il a fallu construire des viaducs. En 1869, le viaduc de Rouzat (et son frère le viaduc de Neuvial) est livré à la société de chemin de fer par la société Eiffel et Cie, fondée peu de temps avant par Gustave Eiffel. Il est aujourd’hui toujours emprunté par les trains circulant entre Montluçon et Clermont-Ferrand.

J’ai choisi d’aller le voir « par en haut ». Pour cela, j’ai suivi les panneaux indiquant le viaduc de Rouzat depuis le centre du village de Saint Bonnet Rochefort, jusqu’à un petit parking au milieu de la campagne.

De là, une courte randonnée (toujours en suivant les panneaux indiquant le viaduc) permet de rejoindre un point de vue impressionnant sur le viaduc, où se trouvent quelques panneaux explicatifs.

le Viaduc de Rouzat vu depuis le belvédère
Le sol du sentier brillait avec le soleil jouant dans les micas du granit
Sur le chemin

Viaduc de Rouzat – Allier – juillet 2022

A noter : il est possible d’aller voir les viaducs de Rouzat et de Neuvial depuis le bas par la route. L’itinéraire est aussi fléché depuis le village de Saint Bonnet Rochefort.

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Les gorges de la Sioule, havre de fraicheur

Comme il faisait bien chaud ce jour-là, j’ai décidé d’aller dans les gorges de la Sioule chercher un peu de fraicheur. Situées entre l’Allier et le Puy de Dôme, elles offrent de beaux paysages que l’on découvre au fil de la route qui longe la rivière.

Après avoir trouvé un stationnement sur un petit parking, je suis descendue jusqu’au lit de la rivière, en sous-bois : l’endroit parfait pour y tremper mes pieds pour une pause bienfaisante !

au bord de la Sioule
les pieds dans l’eau…

Gorges de la Sioule – Allier / Puy de Dôme – juillet 2022

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Le méandre de Queuille, Horseshoe Bend auvergnat

J’ai ensuite continué la route le long de la Sioule avec comme objectif d’aller jeter un œil au méandre de Queuille. A cet endroit, la Sioule forme un fer à cheval très impressionnant.

Ayant vu de nombreuses photos (à raison, l’endroit est extrêmement photogénique), je craignais d’être un peu déçue, mais une fois sur place, le paysage m’a époustouflée !

Pour vous donner une idée de l’échelle, on aperçoit un petit bateau sur la rivière à gauche de la photo

Queuille – Puy de Dôme – juillet 2022

(*) pour admirer le méandre, il faut se rendre dans le village de Queuille où un belvédère accessible depuis la place de l’église offre un point de vue sur toute la vallée.

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Le viaduc des Fades, (ex) plus haut viaduc du monde

Après Queuille, j’ai poussé de quelques kilomètres pour aller admirer le viaduc des Fades, toujours au dessus de la Sioule. Conçu en 1901, il était alors le plus haut viaduc du monde. Il est toujours dans les 50 plus hauts viaducs ferroviaires du monde. Ses piles, construites en moellons de granit, culminent à 92 mètres. Elles sont toujours les plus hautes piles de pont en maçonnerie traditionnelle au monde.

Contrairement au viaduc de Rouzat, le viaduc des Fades n’est plus utilisé pour le service ferroviaire. Son tablier s’est abimé au fil des années et fait aujourd’hui l’objet d’un projet de restauration. Un itinéraire de vélorail permet maintenant d’emprunter le viaduc (et j’imagine que les 375 mètres de sa traversée doivent être très impressionnants ! ).

Le viaduc des Fades traverse sur 375 mètres la vallée de la Sioule à plus de 90 mètres de haut !
Juste en amont du viaduc, le lac des Fades a été créé par la construction d’un barrage hydroélectrique à la fin des années 1960

Lac des Fades – Puy de Dôme – juillet 2022

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La journée touche à sa fin, et il est temps pour moi de gagner Montluçon afin d’y passer la soirée….

[petits moments] Noël en Bretagne – 2021

De retour de quelques trop courts jours (seulement trois passés sur place) en Bretagne afin de passer Noël en famille, voici quelques instantanés avant de vous préparer quelques articles sur les balades que nous avons pu faire.

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Nous sommes partis en voiture et lors du trajet aller, nous avons traversé le Forez entièrement givré. Il y avait un côté féérique à traverser ces forêts blanchis d’un givre intense. Comme nous étions sur l’autoroute, les possibilités d’arrêt étaient limitées, et l’aire du Haut Forez était complètement engloutie dans le brouillard. J’ai toutefois pu prendre quelques photos depuis une aire à la limite de la Loire et du Puy-de-Dôme. A cet endroit, le givre était un peu moins prononcé qu’au cœur du massif, mais cela restait joli !

« La colonne brisée » de Anne et Patrick Poirier a été installée dans les années 80
Il y avait même un peu de neige…
Lever de soleil sur le Forez

Aire des Suchères – A89 – Loire/Puy-de-Dôme

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Pas d’hiver en Bretagne sans un feu chaque soir dans la cheminée….

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En rentrant d’aller faire les courses, nous nous sommes arrêtés dans le marais de Sougeal pour y faire un tour. Il est nettement moins plein que d’autres années à la même période (par exemple, il y a deux ans) et on peut encore le traverser à pied.

Balade au cœur du marais
Observer les cygnes…

Marais de Sougeal – Ille-et-Vilaine – décembre 2021

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Pour le réveillon de Noël, nous avons trouvé une jolie composition florale pour poser sur la table…

Oui, ce sont bien des boudoirs qui entourent les fleurs, façon charlotte !

(*) Fleur de R’Eve – route de St James – Fougères (35)

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Liste des articles relatifs à ce séjour :