[Centre – Val de Loire] Noël au château de Villandry

Lorsque nous sommes rentrées vers la Drôme de notre séjour de Noël en Bretagne dans la famille, nous avons traversé la Touraine. L’an dernier, nous avions fait notre pause déjeuner à Azay-le-Rideau en visitant le château. La formule nous avait bien plu, et si en raison du monde sur les routes à l’aller le 23 décembre, nous avions choisi d’avancer le plus rapidement possible vers notre destination, nous avons décidé de refaire une pause château sur la route du retour. J’avais préalablement regardé les horaires d’ouverture des châteaux à proximité de notre trajet (afin d’en privilégier un ne fermant pas à l’heure du déjeuner), et mon choix s’était porté sur Villandry.

Un escalier menant à la cour du château
L’entrée de la cour d’honneur du château de Villandry

Un décor de conte de fées pour Noël

Au mois de décembre, plusieurs châteaux du Val de Loire se parent de décors festifs dans le cadre de l’évènement saisonnier Noël au pays des châteaux. L’an dernier, c’était déjà le cas quand nous avions visité le château d’Azay-le-Rideau. J’avais pris soin de prendre en compte dans mon choix le fait que le château soit spécifiquement décoré pour les fêtes de fin d’année. Et nous n’avons pas été déçues. Dès l’accueil passé, nous découvrons les premiers sapins. Mais, le premier coup de cœur est pour le pont traversant les douves en direction de la cour d’honneur et dont les rambardes sont garnies de guirlandes de sapin (j’ai une passion pour les guirlandes de sapin, et je finirai, je crois par en installer une à la maison pour les fêtes !).

Décorations de Noël dans le salon
Dans le salon, où je me verrais bien passer des soirées à discuter au coin du feu

Des pièces prêtes à accueillir les invités pour les fêtes

Après avoir traversé la cour d’honneur en jetant un œil à la magnifique composition ornant la vasque centrale, nous entrons dans le château. Dès la première pièce, nous pénétrons dans un monde magique. Le salon, avec son aménagement du XVIIIe siècle, nous accueille avec un feu dans la cheminée, un sapin majestueux et une splendide guirlande sur le manteau de la cheminée. J’aurais bien passé un moment à prendre le thé ou à discuter, assise devant l’âtre. Mais nous avons poursuivi la visite. Chaque pièce, chaque couloir, chaque recoin semble accueillir des bouquets et autres compositions festives. C’est un véritable enchantement, tout au long des pièces qui se succèdent, en enfilade selon les plans du XVIIIe siècle.

Bouquet d'amaryllis
Bouquet d’amaryllis dans la chambre du potager

La visite se poursuit au rez-de-chaussée et si les premières pièces étaient parées pour Noël, la salle à manger et la cuisine nous transportent dans un monde féérique. Dans la salle à manger, la table est mise, les convives sont attendus et l’hiver s’est invité à l’intérieur. Le décor est magique, onirique. Quant à la cuisine, elle est envahie d’une végétation charmante et je m’attends presque à y croiser Peau d’Âne.

Décor féérique hivernal dans la salle à manger
La table est mise pour un réveillon magique
Décor végétal dans la cuisine
Une cuisine comme dans les contes de fées

Des chambres pour rêver

Il est temps de monter au premier étage en empruntant le grand escalier, lui aussi garni de guirlandes de sapin et dont les paliers et consoles sont au diapason de Noël. C’est l’étage des chambres. Nous commençons par celle du Prince Jérôme, frère de Napoléon Ier et qui a été propriétaire du château sous le Premier Empire. Drapée de rouge, elle est de style Empire contrairement à la chambre suivante, celle du potager qui est restée de style Louis XV. Plus loin, la chambre des douves, également aménagée au XVIIIe siècle, a été celle d’Ann Coleman. Elle était l’épouse de Joachim Carvallo. Tous les deux, scientifiques et érudits, ont racheté Villandry en 1906 et après avoir restauré le château, ont entrepris de recréer les jardins, dans le style du XVIe siècle (c’est aujourd’hui leur arrière-petit-fils qui assure la direction du domaine). D’ailleurs, de chacune des chambres, on dispose d’une vue sur ces fameux jardins.

Bouquet de lys dans une chambre de style Empire dans les tons rouge
La chambre du Prince Jérôme
Sapin de Noël dans une chambre de style 18ième siècle
Le sapin de Noël dans la chambre des douves
Bouquets de fleurs blanches
Composition et bouquet de fête dans la chambre des douves

La magie continue

Toujours au premier étage, nous découvrons la galerie de peintures. Joachim Carvallo et Ann Coleman ont rassemblé une belle collection, essentiellement issue de l’école espagnole du XVIIe siècle (Joachim était d’origine espagnole). Mais le plus original, c’est le salon oriental. En effet, le plafond de cette pièce est celui d’un palais du XVe siècle de la région de Tolède. De style mudejar, il est composé de plus de 3600 pièces de bois polychromes, entre inspirations chrétienne et mauresque. Et c’est un magnifique sapin, installé au centre du salon, aux éclatantes teintes mordorées qui répond à ce plafond fantastique.

Plafond de style mauresque
Le plafond du salon oriental

Au second étage, les chambres des enfants nous entrainent dans un univers de jouets et de cadeaux débordant des cheminées. Les couleurs gaies (et une magnifique toile de Jouy anis et rose) rappellent l’insouciance de l’enfance.

Cadeaux se déversant d'une cheminée
Dans la chambre des enfants

Il nous reste à parcourir les dernières salles, dans les combles, pour ce qui est certainement l’expérience la plus magique de la visite. En effet, la scénographie nous emporte d’abord dans une forêt éclairée de lanternes pour nous conduire à un jardin en plein hiver. C’est poétique et fabuleux. Nous avons l’impression d’être en pleine immersion dans un monde onirique. Le retour à la réalité se fait en repassant dans la forêt magique, en douceur.

sapins dans un couloir
Entrer dans une forêt magique
décor hivernal
Dans un conte de fées…

Les jardins Renaissance en hiver

Villandry est particulièrement renommé pour ses jardins, de style Renaissance. Reconstitués au début du XXe siècle dans l’esprit du XVe siècle, ils sont fait pour être vus d’en haut. Ainsi, chaque chambre dispose d’une vue sur les jardins. De même, de nombreux belvédères sont aménagés dans le parc afin de profiter d’une vue plongeante sur les différentes parterres. Les jardins d’ornement, prolongement des pièces de réception du château, se composent de différents motifs de buis. Au printemps et en été, des fleurs viennent agrémenter les espaces entre les buis. Le jardin d’eau offre une vaste pièce d’eau propice à la promenade calme, créé au XVIIe siècle. Ce bassin alimente ensuite une succession de vasques en cascade se déversant dans les douves entre le potager et le jardin d’ornement Renaissance. Villandry dispose en effet d’un immense potager de plus d’un hectare, disposé en carrés aux motifs géométriques. Les légumes y sont plantés de telle sorte que leurs couleurs créent une impression de damier. Bien entendu à cette période de l’année, les plantations sont rares et hormis quelques choux et poireaux, les carrés sont nus.

vue sur un jardin potager Renaissance
Le potager vu depuis les fenêtres du premier étage du château
façade du château de Villandry avec le donjon médiéval
Jardin d’ornement Renaissance, au pied du château
Jardins Renaissance du château de Villandry
Entre le potager et le jardin d’ornement Renaissance


Notre tour dans les jardins sera assez rapide, en raison de la météo terne d’une part et de la saison peu propice à leur découverte d’autre part. Si le château de Villandry est surtout réputé pour ses jardins (que j’avais déjà eu l’occasion de visiter en été il y a une bonne vingtaine d’années), il ne faut pas négliger la visite du château qui est superbe. Et puis, à cette période de l’année, il se transforme littéralement en château de conte de fées !

Cour d'honneur d'un château Renaissance vue d'en haut
La cour d’honneur vue depuis le sommet du donjon


Château de Villandry – Indre-et-Loire – décembre 2023

(*) Les horaires et conditions de visite du château et des jardins de Villandry sont à retrouver sur leur site internet.
L’évènement Noël au Pays des Châteaux se tenait cette saison jusqu’au 7 janvier 2024. Mais si vous passez dans le Val de Loire en fin d’année, je vous invite à regarder les propositions qui pourraient être faites.

[Centre-Val de Loire] Noël au château d’Azay-le-Rideau

Lorsque nous sommes revenues des festivités de Noël familiales en Bretagne avec Melle 3e, nous sommes passées par la Touraine. Généralement, nous traçons notre chemin sur l’autoroute. Mais après nos visites de l’été dernier aux châteaux de Loches, Chaumont-sur-Loire et Blois, et parce que nous avions évoqué l’éventualité de nous arrêter de nouveau dans la région, en approchant de Tours, j’ai lancé un « et si on visitait un château pour la pause déjeuner ? ». L’idée ayant été immédiatement approuvée, nous avons pris la direction d’Azay-le-Rideau.

Une Renaissance rêvée

Je n’avais visité qu’une seule fois le château d’Azay-le-Rideau, en plein été 2005. J’en gardais un souvenir plutôt mitigé : du monde, un château plutôt vide, et le miroir d’eau quasiment asséché, véritable nurserie à moustiques ! Mais il aurait été dommage de rester sur une mauvaise première impression. Cette fois, le charme des lieux a cette fois opéré dès notre arrivée par l’allée de charmilles. Des petites lumières y avaient été positionnées dans les arbres pour les fêtes, apportant un supplément de magie.

Une fois l’accueil (situé dans les communs) passé, le château apparait majestueux au bout d’une allée bordée d’arbres, de l’autre côté d’un petit pont sur l’Indre. La cour nous offre son décor exceptionnel, entre influences italiennes et flamandes. Construit au début XVIe siècle sous le règne de François Ier sur les bases d’une ancienne forteresse, le château d’Azay-le-Rideau présente une charpente magnifique (que l’on peut admirer car la visite passe pas les combles) et un superbe escalier situé au centre de l’aile principale. Après être passé de main en main, il est acquis par le marquis de Biencourt à la fin du XVIIIe siècle. Tout au long du XIXe siècle, il restera propriété de cette famille qui mènera des travaux de restauration et fera aménager le parc à l’anglaise. Le château deviendra propriété de l’état en 1905, et il sera alors classé Monument Historique. Vide au moment de son rachat par l’état, le château sera partiellement meublé avec des prêts d’autres musées. C’est après les restaurations menées entre 2014 et 2017 que le rez-de-chaussée du château retrouvera un ameublement du XIXe siècle, comme lorsqu’il était habité par la famille de Biencourt, soucieux du confort et amateurs d’art.

Souvent cité comme une des plus belles architectures Renaissance du Val de Loire, le château d’Azay-le-Rideau a pourtant fait l’objet de transformations au XIXe siècle pour accroître sa symétrie, lui donnant son allure actuelle : celle d’un château idéal de la Renaissance.

En arrivant au château
Les façades sur la cour, avec les riches décors de l’escalier d’honneur et des fenêtres
Depuis l’escalier d’honneur, vue sur la perspective d’entrée du château
L’escalier d’honneur s’est paré de ses lumières de fête

Noël au château

Comme nous étions fin décembre, le château d’Azay-le-Rideau avait revêtu ses habits de fête. Pour cette édition de Noël au pays des châteaux, Azay avait pour thème le château des délices. Dans les différentes pièces, Corinne Bernizet (qui se cache derrière Baucis et Philémon) a imaginé des décors somptueux autour des arts de la table en utilisant des matériaux chinés et des images d’un autre temps. Agrémentés de nombreux sapins, les salles du château donnent envie de s’y attarder pour festoyer. J’ai eu un coup de cœur pour le grand salon XIXe siècle où je me serais bien vue m’installer pour une soirée de Noël au coin du feu.

Dans la grande salle, le festin n’attend plus que les convives
Dans l’antichambre
Détails du sapin de l’antichambre
La table est dressée dans la chambre du Roi
Un décor de Noël parfait…

(*) L’édition 2022 de Noël au pays des châteaux s’est terminée le 2 janvier 2023. Il y avait sept grands châteaux participants : Langeais, Amboise, Chinon, Villandry, Chenonceau, Loches et donc Azay-le-Rideau. Et ce que j’ai pu en apercevoir donne très envie de programmer une escapade dans le Val de Loire en décembre prochain si l’évènement est reconduit.

Le château flottant

Parmi les vues iconiques du château d’Azay-le-Rideau, il y a son miroir d’eau sur l’Indre. Comme je l’ai écrit pus haut, lors de ma première visite, celui-ci s’était avéré très décevant car il y avait trop peu d’eau pour que cela soit joli et l’ensemble tenait plus du marécage. Cette fois, c’était complètement différent, même si le miroir était loin d’être parfait (mais il aurait fallu pour cela un beau ciel bleu et des eaux calmes, or comme vous pouvez le constater, ce jour de décembre était plutôt terne et des pluies récentes avaient gonflé les eaux de l’Indre, en augmentant considérablement le débit). Malgré tout, le château se mirait dans la rivière et l’impression qu’il flottait au dessus était vraiment présente. Construit sur une île, les eaux de la rivière viennent en effet lécher ses fondations côté sud et ouest depuis les années 1950 avec la destruction de la terrasse qui le bordait alors et l’élargissement du bras de l’Indre de ce côté.

Vue du château côté ouest, d’un côté l’Indre au bord des fondations, de l’autre la cour d’honneur
Tel un navire posé sur l’Indre
La façade sud se mirant dans l’Indre
la façade Sud

Je ne regrette pas d’avoir choisi de redonner sa chance à Azay-le-Rideau à qui les récents chantiers de restauration et d’ameublement ont redonné beaucoup d’attrait. Cette visite, relativement courte (il faut environ 1h pour faire le tour du château et du parc), aura été une véritable pause sur la route, et je crois que je réitérerait l’expérience. J’ai d’ailleurs déjà noté les châteaux qui n’impliquent pas un gros détour !


Azay-le-Rideau – Indre-et-Loire – décembre 2022


Informations pratiques :
Le château d’Azay-le-Rideau est géré par le Centre des Monuments Historiques. Il est gratuit pour les moins de 18 ans et les moins de 26 ans issus de l’UE. Toutes les informations sur les horaires et les tarifs sont à retrouver sur le site internet du château.

[Centre-Val-de-Loire] le long de la Loire – les châteaux de Chaumont & de Blois

Il y a trois ans, en partant en Bretagne, nous nous étions arrêtés pour visiter le château d’Amboise. Nous nous étions alors dit qu’il faudrait que chaque année, nous prenions le temps de visiter un ou deux châteaux de la Loire sur notre trajet, à l’aller ou au retour. Les deux années suivantes ont été un peu bousculées et nous avons alors donné d’autres priorités à nos vacances. Mais cette année, nous pouvions avoir le temps de quelques visites. Ainsi, fin juillet, après un arrêt en Auvergne, j’avais pris une matinée pour visiter Loches avant de reprendre la route des vacances vers la Bretagne. Au retour en direction de la Drôme, j’étais accompagnée de Melle 3e, et nous avons choisi de faire un premier arrêt dans le Val de Loire puis un second pour visiter Street Art City. Pour notre arrêt dans le long de la Loire, notre choix s’est porté sur les châteaux de Chaumont-sur-Loire et de Blois.

Fin de journée en bord de Loire, à Blois

Chaumont-sur-Loire, entre tradition et modernité

Nous sommes arrivées à Chaumont sur Loire en fin de matinée après avoir pris la route le matin depuis la Bretagne. Après avoir laissé la voiture sur un charmant petit parking en bordure d’un verger et déjeuné rapidement, nous sommes parties pour la visite du château et de son parc, qui accueille un festival de jardins. Après avoir grimpé un chemin à flanc de coteau, le château se dresse face à nous, en bordure d’une terrasse dominant la Loire. Il est mis en valeur par les parterres fleuris et de grands cèdres. Nous décidons de commencer notre visite par l’intérieur du château. Bien que nous soyons à l’heure du déjeuner, il y a du monde, beaucoup de monde !

L’arrivée au château de Chaumont sur Loire

Nous passons d’une pièce à l’autre, admirant l’architecture de la Renaissance et les remaniements des siècles suivants. Ancienne propriété de Catherine de Médicis, c’est surtout sa propriétaire suivante, Diane de Poitiers, qui lui donnera son allure actuelle. Au XVIIIe siècle, l’aile nord qui fait face à la Loire sera rasée afin d’accroitre la luminosité dans le château et de profiter de la vue sur la vallée. A la fin du XIXe siècle, des écuries et une ferme modèle sont construites dans le parc, à quelques dizaines de mètres du château.

La chambre dite de Ruggieri
Sculptures délicates dans l’escalier d’honneur
Dans la salle à manger…
La cheminée de la salle à manger
Le grand salon et son mobilier Napoléon III

Le domaine de Chaumont est également un centre d’art contemporain. Un peu partout dans le domaine, du château aux écuries, on découvre des œuvres ou des installations monumentales, parfois éphémères, parfois pérennes. Depuis 2020, le couple d’artistes suisses Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger a ainsi investi la chapelle. Une de leurs œuvres est exposée dans l’entrée du musée de Valence et ils avaient mis en place la première exposition « all-over » dans le même musée en 2019. Lorsque j’ai aperçu leur installation dans la chapelle du château de Chaumont, j’ai immédiatement reconnu leur style foisonnant si original, mêlant naturel et artificiel.

Gerda Steiner et Jörg Lenzliger, « Les pierres et le printemps »

Après le château, nous nous sommes dirigées vers les écuries. Les bâtiments sont un véritable témoin d’une époque où progressivement les voitures à cheval ont laissé la place aux voitures automobiles, mais aussi du luxe qui entourait les soins des chevaux d’apparat. La sellerie en particulier regroupe l’ensemble des harnachements des chevaux tant pour l’attelage que pour la monte, et semble figée dans le temps. Tout comme le château, les écuries servent maintenant d’écrin pour l’art contemporain et depuis 2028, en plein midi, une œuvre immense de Klaus Pinter emplit l’espace de maréchalerie, tandis que certaines écuries accueillent des installations plus éphémères.

En entrant dans les écuries, on ne peut pas manquer « en plein midi » de Klaus Pinter
La sellerie

Le festival international des jardins

Le domaine de Chaumont accueille également chaque année un festival des jardins. Au delà des limites du parc historique, sur les anciennes terres du château, l’espace est divisé en petites sections, chacune étant investie par un artiste paysagiste. L’idée nous plaisait beaucoup et sur le papier avait tout pour nous plaire. En effet, l’une comme l’autre apprécions beaucoup les parcs et jardins paysagers. Cependant, je dois avouer que nous avons été plutôt déçues par le festival de Chaumont. Il y a sans doute plusieurs raisons à cela. La foule et la chaleur en font d’ailleurs très certainement partie. Mais, nous avons aussi eu du mal à trouver un fil conducteur entre les différents jardins et l’exiguïté de chacun de ses jardins nous a chaque fois laissées sur notre faim. Je retiendrai malgré tout deux jolies expériences immersives : l’une dans une serre entre végétation tropicale et suspensions oniriques, et l’autre dans le vallon des brumes avec son ambiance à la Indiana Jones.

Passion orchidées !
Le jardin de la serre, installation « Rainforest«  par Patrick Nadeau
« The living batik »
Le jardin Eaurmus
Ambiance film d’aventure…
Dans le vallon des brumes

Finalement, nous écourterons notre visite des jardins de Chaumont. Je pense qu’il faudra toutefois retenter l’expérience, peut-être à une autre période de l’année, où l’afflux de touristes est moindre et la chaleur moins écrasante…

Un dernier coup d’œil au château avant de repartir…

Blois, le château patchwork

En arrivant à Blois, nous avons commencé par laisser la voiture à proximité de l’hôtel où nous avions réservé pour la nuit. C’est comme cela que j’ai découvert que le chocolat Poulain était blésois ! En effet, nous étions en plein dans le quartier de l’ancienne chocolaterie, qui abrite maintenant logements, bureaux et centres d’enseignement supérieur. Poulain étant le chocolat de mon enfance, qu’il s’agisse des boîtes oranges de poudre cacaotée ou des tablettes emballées dans les papiers jaunes (avec les images en cadeau), cela m’a valu de me remémorer quelques souvenirs forts gourmands.

L’ancienne chocolaterie Poulain

De là, nous avons gagné le château à pied. Si j’avais déjà visité il y a une bonne quinzaine d’années le château de Blois, ce n’était pas le cas de Melle 3e. J’en gardais un beau souvenir et je crois que c’est un des châteaux de la Loire qui m’avait le plus marqué lors de cette semaine de vacances où nous en avions visité plusieurs chaque jour. J’avais particulièrement aimé son côté patchwork où les différentes époques architecturales sont juxtaposées. A la billetterie, il nous a été proposé un ticket couplé avec la Maison de la Magie, situé de l’autre côté de la place. L’idée nous a plu et nous avons commencé par les découvertes magiques. Nous avons pas mal joué avec les illusions d’optique, souri pendant le spectacle de magie, été intriguées par l’histoire de Jean-Eugène Robert-Houdin, l’horloger-inventeur devenu l’un des plus grands illusionnistes du XIXe siècle (et dont les illusionnistes actuels se revendiquent encore.. ).

La façade de la Maison de la Magie et ses dragons !
Jouer avec les reflets… forcément !

Après cela, il était temps d’enfin gagner l’intérieur du château de Blois. L’avantage, c’est que l’après-midi était déjà bien avancée et le flot de visiteurs commençait à nettement décroitre. Nous avons ainsi pu profiter des différentes pièces dans un calme relatif. Le château a été construit par ajouts successifs, aile après aile. Depuis la cour, cela donne un rendu hétéroclite, entre la pierre un peu austère de la période gothique, la blancheur et les fines sculptures de l’aile Renaissance avec son escalier monumental, la brique de l’aile Louis XII et le classicisme de l’aile Gaston d’Orléans. Ce château n’a aucune homogénéité de style et cela lui donne un charme fou !

L’aile Louis XII et sa galerie
L’escalier Renaissance de l’aile François Ier
L’aile Gaston d’Orléans
l’aile François Ier

Le parcours de visite, très complet, permet de parcourir l’ensemble des ailes. Il intègre l’histoire du château de Blois et de ses occupants dans la perspective plus vaste de l’histoire de France, en particulier sur la période allant de la fin de Moyen-Âge jusqu’à la période moderne. Le livret de visite est clair et agréable, mais surtout il comporte une généalogie des rois et reines de France ayant eu un lien avec le château, vraiment très pratique pour se repérer dans le temps (A ce jour, c’est le livret de visite d’un monument historique qui m’a le plus emballée : ni trop court, ni trop long, avec une mise en page agréable et les infos vraiment utiles). Au cours de la visite, on découvre également le musée des Beaux-Arts de Blois, hébergé dans le château. Je gardais un excellent souvenir de ma première visite du château de Blois, et celui de ma 2e visite sera encore meilleur !

Sur la cheminée, la salamandre de François Ier côtoie l’hermine de Claude de France, son épouse et fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne
Dans la galerie du musée des Beaux-Arts
Les vitraux de la chapelle Saint Calais, réalisés par Max Ingrand, ont été posés en 1957
L’escalier d’honneur de l’aile Gaston d’Orléans
Quand le soleil de fin d’après-midi éclaire l’aile Louis XII
Sur la façade extérieure, une statue équestre de Louis XII au-dessus de son emblème, le porc-épic, de son chiffre et de celui de son épouse Anne de Bretagne

Une fin de journée dans les rues de Blois

Après la visite du château et une pause à l’hôtel pour reprendre des forces (et se rafraichir avec une douche… la canicule était bien présente ce jour-là !), nous sommes retournées dans le centre de Blois pour diner. Nous en avons profité pour une jolie balade dans les rues de la ville alors que le jour déclinait. Nous avons arpenté les ruelles et escaliers bordés de maisons à pans de bois et de façades en pierre claire. Nous avons pu profiter de l’ouverture tardive de la cathédrale pour en faire le tour alors que le soleil venait nimber les parties hautes de celle-ci d’une lumière dorée. Nous avons marché sans nous soucier d’un itinéraire, nous laissant porter par ce que nous apercevions des rues suivantes lorsque nous arrivions à une intersection. Nos pas ont fini par nous mener au pied de l’escalier Denis Papin, habillé d’un hommage au mouvement Fluxus (mouvement artistique au coeur du projet de la Fondation du Doute de l’artiste Ben qui se trouve à Blois.. et que nous n’avons pas eu le temps de visiter). 120 marches plus haut, nous dominons la grande perspective qui file au delà de la Loire au cœur de la forêt de Sologne sur laquelle la journée se termine…..

Ce passage relie deux bâtiments d’un ancien hôtel particulier
Quand les maisons se rejoignent presque au niveau du premier étage…
Décors sculptés sur pans de bois
Dans les rues blésoises
Façade fleurie
L’heure dorée sur le clocher de la cathédrale de Blois
L’heure dorée à l’intérieur de la cathédrale de Blois… lumière magique sur les parties hautes !
Les escaliers Denis Papin avec leur décor « Fluxus » de l’été 2022
La perspective depuis le haut des escaliers Denis Papin s’étend sur une dizaine de kilomètres !

Chaumont-sur-Loire & Blois – Loir-et-Cher – août 2022

(*) Si vous voulez visiter le château de Chaumont et le festival des jardins, vous pouvez retrouver l’ensemble des informations sur le site internet du domaine de Chaumont.
Si vous souhaitez découvrir le château de Blois ou la maison de la Magie, les informations sont à retrouver sur leur sites internet respectifs. Des billets combinés sont disponibles aux caisses des deux lieux.

[projet 52-2022] semaine 35 – l’heure du repos

En cette semaine de rentrée scolaire, j’ai choisi comme « l’heure du repos » comme thème pour le projet 52, sans doute dans une volonté d’ironie ! Pour ma part, j’ai repris depuis 3 semaines le chemin du bureau… et je suis bien loin de m’y reposer…

J’avoue avoir eu du mal à trouver pour illustrer ce thème. Ma chambre n’est pas photogénique. Vador par contre l’est… mais vous l’avez déjà vu de très nombreuses en pleine action de sieste. J’avais donc envie d’un peu d’originalité.

J’ai retourné le thème dans un peu tous les sens : « le repos du guerrier », « ce n’est pas de tout repos », « aire de repos », « être au repos »… jusqu’au « repos éternel ».

Et justement, c’est cette dernière locution qui m’a inspirée. En effet, il se trouve que lors de mon passage à Loches cet été, j’ai eu l’occasion d’admirer le gisant d’Agnès Sorel…. (un choix qui ne devrait pas déplaire à Pomdepin !)

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Pour voir ce qu’il se passe chez les autres participants à l’heure du repos, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Centre-Val-de-Loire] dans les pas de George Sand et Agnès Sorel…

J’ai repris la route un vendredi après-midi après avoir assisté le matin à une cérémonie familiale à Montluçon pour me rendre en Bretagne où j’allais passer quelques jours de vacances chez ma mère. Étant fatiguée par les dernières semaines au travail, j’avais décidé de faire étape à Loches, la cité d’Agnès Sorel, pour repartir assez tôt le samedi matin afin d’éviter les bouchons du vendredi soir. Sur la route pour Loches, je suis passée par Nohant-Vic, où j’ai fait une petite pause chez George Sand.

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La maison de Nohant, domaine de George Sand

Nohant est arrivée sur ma route au bon moment : celui où j’avais besoin de faire une pause ! Je n’avais pas spécialement prévu la visite de la maison de George Sand mais elle s’est imposée à moi comme une évidence quand je suis arrivée à l’entrée du village…

J’ai lu plusieurs des romans dits champêtres de George Sand quand j’étais au collège : La petite Fadette, La mare au diable, François le champi…. J’avais une vague idée de la personnalité de l’autrice, mais je ne connaissais pas vraiment son histoire et son engagement. Pour cela, la visite de sa maison a été très intéressante. J’ai découvert une femme progressiste, aux valeurs sociales fortes, cherchant à instruire le plus de gens possibles, aux idées bien marquées, en particulier sur l’éducation et la nécessaire émancipation des femmes dans la société. Ses parcours intellectuel et amoureux (les deux sont fortement liés…) sont fascinants.

De pièce en pièce, la visite permet d’entrer dans l’intimité de George Sand et de comprendre la vie à Nohant où de nombreux intellectuels viennent se mettre au vert. Chopin composera ainsi une grande partie de son œuvre dans sa chambre de Nohant. Maurice Sand, le fils de George, s’y découvrira une passion pour le théâtre de marionnettes, encouragé par sa mère qui fera construire un théâtre à l’intérieur de la maison.

Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour visiter le jardin, je le regrette un peu mais je devais reprendre la route pour ne pas arriver trop tard à Loches et l’après-midi était déjà bien avancée quand j’ai quitté Nohant. Je suis en tous cas repartie avec l’envie de relire les écrits de George Sand en m’attachant un peu plus à leur sens profond qu’à la lecture plus superficielle que j’ai pu en avoir à l’adolescence.

Dans le charmant village de Nohant, à deux pas de chez George Sand
La maison de George Sand
La table est dressée pour recevoir les amis illustres de George Sand. Les verres seraient un cadeau de Frédéric Chopin.
Au salon, lecture, musique et jeux…
Vue sur le jardin par la fenêtre entrouverte

Maison de George Sand – Nohant-Vic – Indre – juillet 2022

(*) La maison de George Sand est maintenant propriété de l’état, gérée par le Centre des Monuments Nationaux. Les conditions de visite sont à retrouver sur le site internet du domaine.

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La cité royale de Loches, dans le sillon d’Agnès Sorel

En arrivant à Loches, je n’ai pas manqué de remarquer le donjon de la Cité Royale dominant la ville. Cela a piqué ma curiosité et j’ai donc décidé de le visiter le lendemain matin avant de repartir.

Ayant laissé ma voiture au pied de la ville historique, je suis montée jusqu’au donjon à travers les petites rues piétonnes, bordées de maisons anciennes. Je suis alors arrivée au pied d’une des portes d’entrée dans la Cité Royale, imposante, sous laquelle je suis passée pour gagner le donjon.

La visite du donjon est couplée avec celle du logis royal, situé à l’autre extrémité du promontoire sur lequel est bâtie la Cité Royale. Les deux visites sont assez rapides à faire. En effet, du donjon, il reste essentiellement les murs extérieurs et le logis, de taille modeste, n’est pas meublé.

Quand j’y suis allée, une exposition au logis était consacrée à Agnès Sorel. La jeune femme, issue d’une famille d’ancienne noblesse, est placée à la cour du Roi René en tant que demoiselle de compagnie d’Isabelle de Lorraine, épouse de celui-ci. Le Roi René étant le beau-frère du roi Charles VII, Agnès finit par rencontrer ce dernier. Assez rapidement, elle devient la maîtresse du roi, puis sa favorite officielle. La reine finit par passer au second plan et Agnès est partout présente aux côté de Charles VII. Il lui offrira le domaine de Loches, qu’elle fera aménager. Son tombeau est situé dans l’église Saint Ours, à deux pas du logis de la Cité Royale.

Si la Cité Royale de Loches n’est pas dénuée d’intérêt, elle n’est pas forcément à inclure dans une première découverte des châteaux de la Loire. Elle est en effet un peu éloignée d’autres châteaux plus intéressants et mieux conservés.

Hôtel particulier dans les rues de Loches
La porte royale, à l’entrée de la Cité Royale
Le charme des maisons en tuffeau
Au pied du donjon
Depuis le donjon, vue sur la ville et les tours de l’église Saint Ours
Jardin médiéval dans la cour du château
le tombeau d’Agnès Sorel dans l’église Saint Ours
Le logis royal et la tour Saint Antoine
A l’entrée du logis royal
L’oratoire d’Anne de Bretagne, dont la reproduction à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine m’avait impressionnée.

Loches – Indre et Loire – juillet 2022

(*) Les conditions de visite sont à retrouver sur le site internet de la Cité Royale de Loches

[projet 52-2019] semaine 40 – monumental

Les semaines se suivent et se ressemblent en ce moment : chargées, très chargées… Le recours aux archives est donc de mise cette fois encore pour le thème Monumental de cette 40e semaine du projet 52.

Je vous propose donc de découvrir l’ancienne salle des fêtes de Bourges et sa façade monumentale. Edifiée à l’époque du Front Populaire dans le style Art Déco alors en vogue, elle devient Maison de la Culture en 1963 selon le souhait d’André Malraux. Nécessitant de larges travaux et une restructuration complète, ses activités ont été déplacées en d’autres lieux depuis le début des années 2000 et les travaux lancés. Ceux-ci seront finalement stoppés quelques années après suite à la découverte de vestiges archéologiques importants nécessitant des fouilles poussées et également quelques soucis de gestion financière du projet.

Actuellement, les lieux sont toujours fermés et les anciennes portes d’entrée ont été reconverties en mur d’expression accueillant des fresques renouvelées périodiquement.

 

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Pour découvrir les visions monumentales des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires…

[Touraine] le château royal d’Amboise, petite pause sur la route

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Après Bourges nous avons repris la route vers la Bretagne… Amboise s’est avéré parfait pour une pause déjeuner culturelle… Direction donc le château royal !

Situé sur le coteau de la rive sud de la Loire, le château bénéficie d’une position stratégique pour surveiller le fleuve. Initialement forteresse, le château change d’allure à la Renaissance sous l’impulsion de Charles VII. De cette époque nous sont parvenus le logis, la petite chapelle Saint Hubert (où se trouvent les restes présumés de Léonard de Vinci), les terrasses et deux immenses tours cavalières qui permettaient d’accéder à cheval à la cour haute du château.

Pour la visite, nous empruntons un histopad qui nous permet outre des explications de visualiser certaines salles telles qu’elles étaient au temps de la Renaissance par un système de réalité augmentée. A l’étage, les différents salons ont été réaménagés au temps de Louis-Philippe qui fut propriétaire du château avant de le céder à son fils le duc d’Aumale.

Dans les jardins, on profite des terrasses pour admirer la vue sur la Loire. Nous ne nous y attardons toutefois pas plus que de raison : le soleil de midi tape fort en cette belle journée estivale ! Il est temps pour nous de descendre par l’une des tours cavalières jusqu’au niveau de la ville….

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Château royal d’Amboise – Indre-et-Loire – juillet 2019

(*) Le prêt de l’histopad est inclus dans le prix de la visite. Les conditions et horaires d’ouverture sont à retrouver sur le site internet du Château Royal d’Amboise.

(**) Comme nous étions sur la route et que nous ne souhaitions pas trop prolonger l’arrêt, nous ne sommes pas allés voir le Clos Lucé, la demeure de Léonard de Vinci située à quelques centaines de mètres seulement du château… mais si vous passez à Amboise, c’est également une visite très intéressante (je l’avais faite il y a quelques années maintenant lors d’un précédent passage à Amboise).

[street art in Bourges] les toutes petites portes de Florizale

Florizale dépose des portes magiques… et elle en a installé plein à Bourges. Nous avons trouvé la première un peu par hasard, non loin de la cathédrale. Et je me suis alors souvenue du billet de Sophie.

En arpentant la ville, nous nous sommes donc amusés à en trouver le plus possible… Notre butin s’élève à une vingtaine de portes !

Morceaux choisis…

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Bourges – Cher – juillet 2019

[Berry] le palais Jacques Coeur, joyau gothique

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Jacques Cœur… voilà un nom qui m’avait marqué lors des leçons d’histoire de l’école primaire. A aucun de mes précédents passages à Bourges, je n’avais toutefois pu visiter le palais qu’il avait fait construire.  Cette fois, arrivant en début d’après-midi pour y passer la nuit, nous avions largement le temps.

De la rue, le bâtiment est superbe déjà… mais une fois dans la cour, c’est toute la délicatesse du travail des architectes qui se dévoile. L’ensemble a été construit au XVe siècle pour Jacques Cœur, riche marchand ayant développé des comptoirs partout en Europe et au Moyen-Orient et alors argentier du roi Charles VII. Il est donc l’un des plus riches et plus puissants personnages du royaume. Il décide donc de la construction d’une maison à la hauteur de sa position… Toutefois, tombé en disgrâce, il n’y habitera jamais !

Avec ses multiples tours d’escalier (à l’époque, on ne sait pas encore intégrer un escalier au bâti autrement), ses couloirs de desserte des appartements privés permettant d’éviter de traverser une pièce pour accéder à une autre, et ses galeries courant sur 2 étages et 3 côtés pour la desserte publique des lieux, le bâtiment gothique emprunte de nombreux codes à l’architecture florentine qui préfigure ce que sera l’architecture de la Renaissance française.

A l’intérieur, la richesse des décors est à l’avenant de celle du marchand… Chaque manteau de cheminée est richement sculpté, chaque détail est soigné. La charpente en coque de bateau renversée est splendide.

Au fil du temps, le palais a eu diverses attributions : hôtel de ville au XVIIe siècle puis tribunal au XIXe siècle… Ces différents usages marqueront aussi les aménagements intérieurs de l’ensemble.

Aujourd’hui, nous admirons l’un des plus majestueux et élégants bâtiments civils datant de la fin de la période gothique…

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Palais Jacques Cœur – Bourges – Cher – juillet 2019

(*) Pour connaître les conditions de visite du Palais Jacques Cœur, je vous invite à consulter le site internet dédié.

[Berry] la cathédrale Saint Etienne de Bourges, patrimoine mondial de l’UNESCO

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La cathédrale Saint Etienne de Bourges a été notre premier arrêt lors de notre balade dans la ville.

Arrivant par le jardin de l’archevêché, c’est par le chevet que nous la découvrons. L’absence de transept lui donne l’allure d’un grand vaisseau de pierre.

Une fois arrivés devant ce qui frappe, c’est sa largeur ! 5 portails en façade, 5 travées intérieures, 41 mètres de large… Et comme l’élévation n’est « que » de 37 mètres, elle ne semble pas bien haute en comparaison de sa largeur.

L’essentiel de la construction s’étale entre le XIIe et le XIIIe siècle mais certains éléments, les tours par exemple ne seront achevées qu’ultérieurement. La tour Nord, dite tour de Beurre, sera reconstruite au XVIe siècle par exemple. Toutefois, elle respecte globalement le style architectural gothique d’origine, même si quelques éléments la situent bien à la Renaissance.

Sur les portails, nous reconnaissons de nombreuses scènes bibliques: Zachée perché sur son arbre, la Samaritaine, le Paradis Perdu, … jusqu’au jugement dernier qui occupe le tympan du portail central.

A l’intérieur, la richesse des vitraux baignés de lumière nous entraîne à travers d’autres histoires : vies de saints, Apocalypse… que nous découvrons en parcourant le déambulatoire à la largeur impressionnante, dans l’alignement des travées externes : deux de chaque côté.

La cathédrale est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992, en raison de son impact sur l’architecture gothique, de son témoignage de la ferveur religieuse au Moyen-Âge mais aussi de son incroyable beauté due à ses proportions hors normes et harmonieuses.

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Cathédrale Saint Etienne – Bourges – Cher – juillet 2019

(*) Pour des raisons de genou encore un peu douloureux, je ne suis pas montée à la Tour de Beurre, mais si vous voulez avoir un aperçu de ce qu’on voit d’en haut, Sophie y est allée !