Cette semaine, le thème du projet 52 nous incite à mettre le nez dehors pour aller prendre l’air. Il y a de nombreuses façons de prendre l’air justement, selon ce que l’on aime, le temps dont on dispose et le lieu où l’on se trouve.
En ce qui me concerne, j’ai un besoin très fort de « prendre l’air » régulièrement et pour cela, j’ai plusieurs techniques. Il y a bien entendu les balades et randonnées des week-ends et jours de vacances. Mais cela peut également faire un tour dans le bois derrière chez moi à l’heure du déjeuner quand je suis en télétravail, prendre un verre ou manger en terrasse (ou tout simplement dans ma cour), m’asseoir sur un banc au parc pour lire ou juste profiter du soleil. Bref, prendre l’air, c’est avant tout mettre le nez dehors (et même sous la pluie ou avec la neige selon la saison !).
Vous imaginez donc très bien que j’ai des dizaines de photos qui pourraient coller au thème de cette semaine. Toutefois, j’avais envie de vous montrer une photo qui n’illustrerait pas un article sur une balade ou une destination. J’ai donc repensé à tous ces dimanches passés au bord des terrains de cross et des carrières de CSO et de dressage, avec Mr 1er il y a quelques années et avec Melle 3e un peu plus de 3 ans maintenant. Des dimanches où je prends l’air toute la journée, quelle que soit la météo. Des dimanches où je marche beaucoup sans aller nulle part, ni varier les paysages. Des dimanches dans la bonne humeur, où j’arrive quelquefois à m’arrêter un instant de trotter à droite et à gauche, comme c’est le cas sur cette photo, rare instant de pause sans pluie dans une journée où nous avons essuyé plein de grosses averses.
Pour voir où et comment les autres participants prennent l’air, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
L’Ardèche est un territoire à l’histoire très riche. On y trouve donc de nombreux sites datant de l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine. Parmi ceux-ci, plusieurs nous plongent au cœur du Moyen-Âge pour un véritable voyage dans le temps. Si les sites médiévaux en Ardèche sont bien trop nombreux pour être listés, je vous en ai sélectionné quatre, situés dans la Vallée du Rhône ou à proximité immédiate. Je vous invite donc à me suivre à Crussol, Saint Vincent de Barrès, Cruas et Rochemaure, direction le Moyen-Âge !
Dans le château de Crussol
Impressionnant château de Crussol
Notre première étape au cours de ce voyage au Moyen-Âge se fait à Crussol. Sur la montagne du même nom, face à la ville de Valence, dominant la vallée du Rhône, le site de Crussol se dresse, imposant. Entre le XII et le XIVe siècle, le château de Crussol compte plus de 600 habitants intra-muros. Il faut dire que les murs longs de 800 mètres entourent une vaste surface : environ 3 hectares étaient ainsi abrités, accueillant une véritable ville au Moyen-Âge.
Vue d’ensemble du château de Crussol
Si le haut du logis seigneurial, perché sur une falaise dominant la vallée du Rhône de plus de 250 mètres, est visible de loin, il faut s’approcher par le côté opposé pour se rendre compte de l’immensité du château de Crussol. Après avoir monté la montagne de Crussol, on se retrouve au pied de l’impressionnante forteresse et des vestiges du village fortifié.
Début de l’ascension vers les ruines du château de Crussol
Du parking, situé en contrebas du site, part un chemin piéton qui mène au château de Crussol. Après avoir dépassé le bâtiment d’accueil (où l’on peut en saison prendre un rafraichissement, visiter une petite exposition et en apprendre plus sur le site historique mais aussi naturel de Crussol), et le théâtre de verdure (cadre, entre autres, d’un festival chaque été), on commence à monter doucement en direction des ruines. Le sentier zigzague le long du coteau avant d’arriver à la porte fortifiée. De chaque côté, la vue est splendide, et le sera d’autant plus que l’on montera : d’un côté la plaine de Valence, de l’autre les vignes de Cornas et Saint Péray, à nos pieds le Rhône…
Au dessus de la porte fortifiéeVue sur Saint Péray et ses coteaux
Une fois la porte passée, nous sommes au cœur de l’ancien village dont on devine les rues et les maisons. Crussol est un fantastique terrain de jeu pour les enfants qui ont vite fait de s’y imaginer des aventures à base de chevaliers. Plus grands, ce sont les aspects sportifs qui intéresseront les aventuriers : courir sur les sentiers, grimper sur les rochers, essayer de trouver de nouveaux passages entre les habitations… Ce jour-là, j’étais accompagnée de Mr 2e et il n’a pas manqué de mener quelques explorations un peu intrépides.
Dans les ruines de Crussol, c’est parti pour l’aventure !
En arrivant tout en haut du site, on pénètre dans l’ancien logis seigneurial dont les fenêtres à meneaux se devinent depuis le Champ de Mars de Valence, sur l’autre rive du Rhône. C’est de là que la vue est la plus impressionnante. Si le temps est dégagé (comme le jour où nous y étions), on peut entre autres voir le synclinal de Saoû, le Vercors, la colline de l’Hermitage à Tain, la tour penchée de Soyons et bien sûr Valence. C’est l’endroit rêvé pour faire une lecture de paysage, ce dont nous ne nous privons pas.
Dans le logis seigneurialFenêtre avec vueLa montagne de Crussol domine Saint PérayVue sur Valence
C’est le moment de faire demi-tour et de redescendre pour nous. Toutefois, il est tout à fait possible de continuer la balade en sortant du château par la poterne haute, et de gagner par exemple la Tour de Soyons en longeant les crêtes de la montagne de Crussol.
Vue sur les crêtes de la montagne de Crussol
(*) La visite du château de Crussol est complètement libre, et l’accès au site n’est pas soumis à des horaires. L’accueil du site propose cependant des visites guidées, que ce soit autour du patrimoine historique ou du patrimoine naturel (la montagne de Crussol est par exemple très réputée pour ses orchidées sauvages, et ses fossiles). Il est également possible de randonner autour du château de Crussol, sur les nombreux sentiers balisés du secteur. Lors d’un précédent passage à Crussol, nous avions par exemple fait une jolie boucle dans la forêt de chênes verts. Enfin, il y a un site d’escalade accessible à pied depuis le parking du château de Crussol, et s’il est bien fléché, son nom m’amuse beaucoup : il s’agit du site « Top Secret » !
Saint Vincent de Barrès, village de caractère
Pour atteindre le village de Saint Vincent de Barrès, il faut s’éloigner un peu de la vallée du Rhône. Situé au pied du plateau du Coiron, dans la plaine du Barrès, Saint Vincent a été édifié au Moyen-Âge sur un ancien site gallo-romain, à la limite des diocèses de Viviers et de Valence. Aujourd’hui, Saint Vincent de Barrès est labellisé Village de Caractère de l’Ardèche. C’est avec Melle 3e que nous sommes parties l’explorer.
L’entrée dans le village par la porte des notables nous fait passer par un passage couvert et nous emmène directement au Moyen-Âge
Arrivées à l’heure du déjeuner, nous avons emporté un pique-nique et nous nous sommes installées sur une petite place du village, devant la vue sur le plateau de Coiron. Le paysage qui nous fait face est contrasté, entre plaine et petites montagnes. Nous sommes là entre volcans et sédiments, entre la plaine alluviale de l’ancien Rhône et les jeunes volcans d’Ardèche.
Paysages contrastés
Une fois notre repas avec vue terminé, nous partons explorer le village. Les habitations sont construites avec à la fois des pierres noires volcaniques et des pierres blanches en calcaire, témoins des matériaux que l’on pouvait trouver sur place. Un passage sous les maisons nous conduit à une rue pleine de charme, bordée de maisons anciennes. Des panneaux explicatifs nous renseignent sur les spécificités de celles-ci. Nous sommes sous le charme.
Une jolie placette au cœur du vieux village de Saint Vincent de BarrèsRuelle médiévaleCourant le long des remparts, une ancienne rue commerçante du village
Nous arrivons à la porte des chevaliers, située au pied de l’ancien château. En la passant, nous tombons sur une fontaine qui alimente aussi un lavoir. Si les lavandières ont disparu, la vannière continue à utiliser les grands bacs du lavoir pour faire tremper ses joncs avant de pouvoir les travailler. Nous terminons notre tour du village par l’esplanade du château, ravies de la découverte de ce joli village.
La fontaine du village, au pied de l’ancien château et de la porte des chevaliers
(*) L’office de tourisme Porte Sud Ardèche édite un joli livret-jeu de visite pour découvrir le village de Saint Vincent de Barrès. Il est possible de se le procurer dans leurs bureaux à Cruas, au Teil ou à Alba-la-Romaine ou bien de le télécharger sur leur site internet.
Surprenant site médiéval de Cruas
Après Saint Vincent de Barrès, nous avons rejoint la vallée du Rhône dans l’idée de nous rendre à Rochemaure. Mais auparavant, nous avons fait une halte à Cruas. Si de nos jours, Cruas évoque plus une centrale nucléaire visible de loin, c’est avant tout une petite cité qui était très puissante. Une abbaye y était en effet établie depuis le VIIIe siècle. L’abbatiale Sainte Marie est toujours visible, au centre du village, le long de la route. Malheureusement, l’abbatiale était fermée lorsque nous sommes passées (nous y retournerons !).
Le château des moines domine Cruas
Toutefois, nous en profitons pour aller découvrir le château des moines. Etabli sur le haut de la colline au dessus du village, le château servait de refuge aux moines de l’abbaye en cas de troubles ou d’inondations. A ses pieds, un village s’était établi, protégé par des remparts. Propriété de la commune, le site fait l’objet de restaurations importantes depuis une douzaine d’années, et qui sont encore loin d’être achevées. Toutefois, le site est maintenant accessible pour se promener dans le dédale de ruelles escarpées, entre les maisons médiévales.
Dans le village médiéval de CruasVue sur la vallée du Rhône depuis le village médiéval de CruasRuelles escarpées et escaliers médiévaux permettent de découvrir le siteA l’entrée du village fortifié
Je n’attendais pas grand chose de Cruas, en dehors de son abbatiale, et j’ai été complètement séduite par ce site médiéval, bien restauré et proposant une jolie escapade dans le temps.
Un bond dans le temps au château de Rochemaure
Du village bas au château, une randonnée dans le temps
Après Saint Vincent de Barrès et Cruas, nous avons pris la direction avec Melle 3e d’un troisième village médiéval. Rochemaure a la particularité d’être bati à la fois sur et au pied de la colline, surplombé par son château construit par la puissante famille des Adhémar (qui possédaient aussi la seigneurie de Montélimar, sur l’autre rive du Rhône) autour du XIIe siècle. Initialement, il y avait le château, d’abord simple tour de guet puis prenant de plus en plus en d’importance au fil du Moyen-Âge. Construit sur un dyke volcanique, le donjon de basalte est plus tard agrandi par un logis seigneurial en même matériau. Autour du château, un village se développe. Mais l’axe commercial de la vallée du Rhône et la présence de sources conduit à l’installation d’un village bas, lui aussi fortifié, au pied de la colline du château.
Le logis seigneurial, construit sur une coulée de basalteLe village médiéval haut : tombé en ruines, il a été restaurés par une poignée de passionnés et est maintenant un lieu d’habitation prisé.Dans les rues du village médiéval bas
Nous étant stationnées dans le bas du village, nous avons décidé de monter au château à pied. Si la balade est courte (environ 500 mètres), elle est aussi un peu physique puisque le château se trouve à un peu plus de 200 mètres d’altitude, tandis que le village, dans la vallée du Rhône est à environ 65 mètres d’altitude (soit un dénivelé d’un peu plus de 140 mètres, le pourcentage de pente est donc de l’ordre de 30%). Elle offre cependant l’avantage de traverser tout l’ancien village médiéval bas, dont les maisons en ruines ont progressivement été gagnées par la végétation, donnant aux lieux des airs de village fantastique. Nous passons aussi à proximité de la chapelle Notre Dame des Anges datant du XIIIe siècle, entourée de son cimetière ancien.
La montée vers le château de Rochemaure commence par des escaliersAmbiance fantastique dans l’ancien village médiévalNous arrivons en vue du donjon de Rochemaure
Au pied du donjon, la rencontre avec les chevaliers
Nous sommes arrivées au pied du donjon pile à l’heure où nous devions y être. En effet, nous avions rendez-vous avec des chevaliers pour une présentation de l’histoire du château et de l’évolution des armures et techniques de combat individuel. L’académie AMHE présentait en effet dans la cour du château des armements et démonstrations (non chorégraphiées) de combat médiéval en tenue pour les époques du Moyen-Âge (XIIIe et XIVe siècles), ainsi que de la Renaissance (XVIe siècle). C’était une très belle occasion de découvrir de près les méthodes de combat individuel des chevaliers, ainsi que leurs équipements.
Combat (tournoi, duel) entre chevaliers du XIIIe siècle : armures de mailles et épées à une mainCombat (tournoi) entre chevaliers du XIVe siècle : armures de plaques et hache de combat à 2 mainsDuels à la Renaissance : l’épée s’est affinée et l’armure a disparu
Les démonstrations, ponctuées d’intermèdes sur l’histoire du château et du village de Rochemaure, auront duré plus d’une heure et demie. Nous avons appris plein de choses sur les chevaliers, leurs équipements et leurs méthodes de combat, de façon très ludique. Nous prenons un petit goûter dans l’avant-cour du château avant de redescendre au village bas. Cette fois, nous longerons la route jusqu’en haut des escaliers du village abandonné : nous ne sommes pas (du tout) chaussées pour la marche et entre le pourcentage de la pente et les cailloux du chemin, ce serait un peu trop risqué !
(*) Pour visiter le village de Rochemaure, il existe comme pour Saint Vincent de Barrès un petit livret-jeu édité par l’office de tourisme Porte Sud Ardèche. Le château de Rochemaure n’est pas tout le temps ouvert. Il est possible de consulter les horaires et conditions de visite sur le site internet de l’office de tourisme. Les démonstrations de l’académie AMHE au château y sont également annoncées. Il existe une route menant au château et au village haut, avec un parking pour les visiteurs. Si, comme nous, vous décidez de monter à pied, notez que la première partie de la balade se fait via des escaliers mais qu’ensuite le chemin monte quasiment tout droit le long du piton volcanique sur un sentier caillouteux. De bonnes chaussures peuvent donc être une bonne idée (mais ça passe en sandales de ville si on est un peu joueur comme moi). Nous avons mis une douzaine de minutes depuis le panneau (balisage sentier de randonnée de pays vert et jaune) dans le village de Rochemaure indiquant le château à 500 mètres.
Thym sauvage sur le site du château de Rochemaure
Saint Péray – Saint Vincent de Barrès – Cruas – Rochemaure Ardèche – avril 2023
Cette semaine, il est question de rassembler dans le projet 52. Avec les nombreux jours fériés du mois de mai, et les ponts qui en découlent, cette période de l’année est souvent celle où l’on se retrouve pour des fêtes de famille, des moments partagés dans le cadre de l’école ou des activités sportives. C’est cette idée à laquelle j’avais pensé en mettant ce thème sur la liste pour 2023.
Toutefois, mon timing n’était sans doute pas très bon. En effet, les festivités et autres rencontres vont réellement commencer à partir de ce week-end pour moi. Ce sera donc un peu trop tard pour vous proposer une photo !
L’inspiration est venue d’elle-même le week-end dernier cependant. Melle 3e devait travailler sur un projet en Arts Plastiques. Et pour cela, il a fallu qu’elle rassemble son matériel et les matériaux dont elle allait se servir. Il s’en est suivi un joyeux bazar très photogénique sur son bureau…
Pour voir ce qui se rassemble chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : Comme évoqué plus haut, je serai en « rassemblement » une grande partie du week-end (prolongé) sans accès à internet la plupart du temps. Il se peut donc que je ne puisse pas passer valider vos commentaires qui seraient bloqués en modération. Je le ferai le plus tôt possible quoi qu’il en soit.
Durant les vacances de printemps, nous sommes parties avec Melle 3e passer deux jours en mode road-trip dans les Baronnies, un secteur de la Drôme Provençale que nous ne connaissions pas. Après une première journée à vadrouiller, nous avions posé nos valises dans un hébergement « Gîte de France », à Saint Sauveur Gouvernet, dans la vallée de l’Ennuyé. Situé au calme, nous y avions passé une soirée tranquille au coin du poêle et une nuit reposante. Réveillée tôt, j’ai profité longuement de la terrasse et surtout de la vue depuis celle-ci en prenant un café (enfin plutôt deux d’ailleurs…). Nous avons ensuite rendu les clés du logement avant de reprendre la route pour la suite de nos découvertes.
La vue depuis la chambre // prendre son café sur la terrasse
Saint Auban sur l’Ouvèze, village perché
Nous avions mis la visite de Montbrun-les-Bains au programme de notre journée. Aussi, en partant de Saint Sauveur Gouvernet, nous sommes passées par Saint Auban sur l’Ouvèze. Le propriétaire du gîte nous avait indiqué que le village est mignon et méritait de s’y arrêter. Il faut dire qu’il est impressionnant, perché sur son éperon rocheux qui domine la vallée.
Vue depuis le village de Saint Auban sur l’Ouvèze
Le cœur du village est constitué de ruelles, calades et soustets (des passages publics couverts traversant les maisons). Nous montons jusqu’en haut du bourg, dominé par les vestiges du château dont certains sont devenus des habitations. La place est à l’ombre d’un tilleul (le tilleul est une production phare des Baronnies). Et les points de vue sur les vallées et montagnes environnantes sont superbes.
Dans les ruelles du villageSur la place en haut du villagePoint de vue sur la vallée
Les gorges d’Aulan, patrimoine naturel
En reprenant la route vers Montbrun depuis Saint Auban, nous avons passé le col d’Aulan, paysage de marnes et de lavandes. Puis nous avons emprunté les gorges d’Aulan. Au fond de celles-ci coule le Toulourenc (qui veut dire « tout ou rien » en provençal, allusion à son débit et à ses crues rapides). La route sinue entre les hautes falaises, creusées par le cours d’eau au fil des millénaires. Si l’ensemble des gorges est très beau, nous avons poussé une exclamation d’émerveillement lorsque nous avons aperçu le « Trou d’Eau » : il était alors impensable de ne pas nous y arrêter. Heureusement, peu après, nous avons pu trouver à stationner la voiture sans gêner la circulation.
Un escalier permet depuis la route d’atteindre le lit de la rivière. Là, elle se décompose en petites cascades s’écoulant entre des marmites de géants. C’est une de ces marmites qui constitue le Trou d’Eau. Celui-ci attire l’œil avec sa couleur vert émeraude intense. Nous avons remonté un peu le cours d’eau. Là, les paysages semblent presque irréels, sortis d’une légende lointaine. Cet endroit restera comme l’un des mes (gros) coups de cœur de ce séjour !
Au bord de la rivière ToulourencAu trou d’eau..Rivière sauvage
Montbrun les Bains, l’un des plus beaux villages de France
Après l’arrêt dans les gorges d’Aulan, nous avons continué notre route jusqu’à Montbrun les Bains, qui est labellisé « l’un des plus beaux villages de France ». En arrivant, nous nous sommes retrouvées face au village, accroché à son flanc de colline. La vision est impressionnante, et très photogénique.
Montbrun-les-Bains, l’un des plus beaux villages de Francee
Le village est réputé pour ses sources sulfureuses depuis l’antiquité, et la mode des « eaux » a conduit à l’édification de thermes au XIXe siècle. La première guerre mondiale marque un arrêt au thermalisme à Montbrun. De nouveaux thermes seront construits dans les années 1980 afin de relancer l’activité. Nous n’avons cependant pas pris le temps de faire une pause au spa (ce sera peut-être pour une autre fois). Nous avons pris directement la direction du village perché, qui comporte lui aussi de nombreuses sources puisqu’on en compte une quinzaine, assurant depuis toujours l’alimentation en eau des habitants et l’arrosage des jardins.
La fontaine de l’égliseIris en pleine floraisonLa fontaine du beffroi, un cliché provençal
Nous avons emprunté le lacis de calades qui montent jusqu’à l’esplanade de l’ancien château Renaissance, situé tout en haut de la colline. Les maisons du village sont construites en hauteur, accrochées au coteau. Disposées tout le long du village, elles constituaient un rempart. Montbrun était donc un village-forteresse. Nous avons marqué une courte pause dans l’église. L’intérieur de celle-ci contraste fortement avec sa simplicité extérieure. En particulier, son magnifique retable baroque, œuvre de Jacques Bernus, un sculpteur de Mazan (à côté de Carpentras), ne manque pas d’attirer l’œil.
Le haut du beffroi émerge de la végétationL’ancien château de Montbrun et la calade qui permet d’y accéderLe clocher de l’égliseLa porte du village, sous le beffroi
Nous terminons notre promenade dans les ruelles de Montbrun sur la place du beffroi, d’où nous admirons la vue. Nous faisons également connaissance avec un charmant habitant au doux pelade roux. Après avoir posé devant nos appareils photo, il a pris place spontanément sur les genoux de Melle 3e où il s’est longuement laissé caresser tout en ronronnant… Nous avons, je dois l’avouer, eu un peu de mal à nous décider de repartir face à cet accueil !
Petit rappel : un village de Provence sans chat n’est pas vraiment un village !Celui qui semble apprécier l’activité touristique de ce début de saison…
Brantes, face au Mont Ventoux
Avant de quitter Montbrun, nous avons acheté de quoi pique-niquer, mais comme il était encore un peu tôt, nous avons décidé de gagner notre prochain lieu de promenade. Je n’avais pas repéré Brantes lorsque j’avais préparé notre road-trip. En effet, j’avais limité mes repérages à la Drôme. Or, Brantes est situé dans le Vaucluse (il est à une dizaine de kilomètres de Montbrun). Mais, comme d’une part le propriétaire de notre gîte nous en avait parlé le matin et d’autre part, l’office de tourisme de Montbrun nous l’avait indiqué comme un des plus beaux villages de la région, nous n’avons pas souhaité risquer de passer à côté !
Un village en nid d’aigle, perché à 600 mètres d’altitudeFace au Mont Ventoux
Brantes est un village perché face au Mont Ventoux. Dès la montée vers le vieux village, nous avons pu constater à quel point il est effectivement mignon. Construit en nid d’aigle, c’est par une route sinueuse que l’on y accède depuis la vallée. Après avoir pique-niqué sur un banc avec vue sur la vallée, nous nous sommes dirigées vers l’entrée basse du village. Sitôt la porte passée, nous avons été accueillies par… un chat !
On aperçoit le chat en bas des marches à gauche
Nous avons ensuite parcouru les calades du village, allant de point de vue en point de vue. Plusieurs fontaines permettaient aux habitants d’avoir de l’eau avant l’installation de l’eau courante à la fin des années 1950. Reliées à une source, elles sont aujourd’hui toujours en service, apportant une touche de charme supplémentaire.
Les calades et escaliers sont bordés de végétationA flanc de montagneLe charme des fontainesSur la place de l’église, face à la chapelle des pénitents et à l’ancien bureau de posteFenêtre sur le Géant de ProvenceVue sur la vallée du Toulourenc et le Mont Ventoux
Nous avons fait le tour du village, puis nous sommes revenues à l’entrée de celui-ci. Nous avions en effet repéré la petite crêperie Suzette et sa terrasse bénéficiant d’une vue à couper le souffle. Comme nous n’avions pas pris de dessert, nous avons décidé de nous y arrêter. C’était une très bonne idée car nous avons été très bien accueillies, les crêpes étaient bonnes et le miel de Brantes qui garnissait les nôtres absolument délicieux.
Aulan, château (presque) médiéval et paysage de marnes grises
J’avais repéré le château d’Aulan en préparant notre road-trip. Mais, propriété privée habitée, il n’est ouvert à la visite qu’une seule fois dans la journée à la saison où nous y étions. Nous devions donc nous y trouver à 15.00. Aussi, après avoir visité Brantes, nous avons repris la direction des gorges d’Aulan que le château domine. Cela m’a donné l’occasion de m’arrêter pour prendre des photos dans un champ de lavandes où j’avais repéré de nombreuses tulipes sauvages en passant le matin. Je n’en avais jamais vu autant en un seul endroit !
Un champ de lavandes au pied de marnes grises, tous les points jaunes sont des tulipes sauvages !Tulipes sauvages dans un champ de lavandes
Bien entendu, nous sommes arrivées en avance à Aulan afin de nous assurer de ne pas louper l’unique horaire de visite du jour. Melle 3e a choisi de rester lire dans la voiture en attendant car le ciel s’était couvert et la température avait fraichi. Pour ma part, j’ai profité du temps que j’avais devant moi pour aller marcher un peu sur les sentiers entre le village et le col d’Aulan. Là, les marnes grises et les rayures des lavandes dessinent le paysage.
Les marnes grises donnent un aspect lunaire au paysageMarnes grises et champs de lavandes
Nous avons ensuite visité le château d’Aulan, propriété de la famille Suarez d’Aulan depuis le XVIIe siècle. Forteresse médiévale, le château a été pillé et ruiné après la Révolution. Mais au XIXe siècle, Arthur de Suarez marquis d’Aulan, écuyer de Napoléon III, réinvestit le site, achète des maisons du village inhabitées pour les intégrer à son bâti et reconstruit un château dans le style médiéval en vogue à l’époque. A la mort d’Arthur de Suarez, le château reste inhabité jusqu’en 1933 quand son petit-fils, le comte Charles de Suarez décide de continuer l’œuvre de son grand-père. Aujourd’hui, la famille continue à réhabiliter l’édifice. Lors de la visite guidée, nous découvrons les différents aspects du château, en particulier les anciennes maisons villageoises intégrées pour servir de lieu de vie familial aux petites pièces plus faciles à chauffer et les vastes pièces de réception imaginées par le marquis d’Aulan au XIXe siècle (qui ont depuis bien souffert et font l’objet de restaurations actuellement). La guide nous emmène aussi à l’extérieur du château découvrir la petite église paroissiale. Tout au long de la visite, l’histoire des lieux et de ses habitants est racontée, de façon très vivante avec de nombreuses anecdotes (et cela fait longtemps que nous n’avions pas eu un guide de visite aussi enthousiaste et impliqué !). On ne voit pas le temps passer et la visite annoncée pour durer 45 minutes aura finalement duré le double, pour notre plus grand plaisir.
L’entrée du châteauL’église paroissiale au pied du châteauAutour du château (on devine l’entrée des gorges d’Aulan en arrière-plan)
(*) Le château d’Aulan étant habité, il est ouvert uniquement en visite guidée, d’avril à octobre. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet du château.
Bonus – un coup d’œil aux vautours sur le chemin du retour
L’après-midi étant déjà bien entamée après la visite du château d’Aulan, il allait être temps pour nous de prendre la route du retour. Afin d’éviter la vallée du Rhône un jour de départ en vacances, nous avons décidé de revenir en coupant par la montagne. Nous sommes donc repassées par la vallée de l’Ennuyé, pas très loin d’où nous avions dormi la nuit précédente. De là, nous avons emprunté la route du col de Soubeyrand. Ce n’est pas le chemin le plus court mais nous avions envie de prolonger un peu les vacances en profitant de jolies vues… et nous n’avons pas été déçues.
Vue sur la vallée de l’Ennuyé depuis la montée vers le col de Soubeyrand. On remarque en particulier les marnes noires au premier plan.
A Rémuzat, nous avons marqué un arrêt pour apercevoir les vautours. Nous étions un peu tard et nos chances de les voir relativement faibles. Mais nous avons eu de la chance car une dizaine d’individus volaient encore autour de la falaise et nous avons pu les admirer.
La falaise aux vautours de Rémuzat
Nous avons ensuite repris la route en direction du défilé de Trente Pas, pour rejoindre Bourdeaux puis la vallée de la Drôme. Nous avons eu la jolie surprise de pouvoir observer d’autres vautours en vol au niveau de l’entrée du défilé de Trente pas. Nous étions alors beaucoup plus proches d’eux qu’à Rémuzat pour admirer leur ballet aérien.
A l’entrée du défilé de Trente Pas
Cette deuxième journée dans les Baronnies a largement tenu ses promesses, et nous sommes rentrées à la maison avec plein de jolis souvenirs. Nous avons aussi noté plein d’endroits que nous aurions aimé avoir le temps d’explorer, à commencer par la randonnée pour approcher du rocher du Caire à Saint May afin de voir les vautours encore mieux. Mais, comme j’ai constaté que cette région des Baronnies est beaucoup plus proche de chez moi que ce que je pensais (nous avons mis à peine 1h30 pour rentrer de Rémuzat), nul doute que j’y retournerai !
St Auban sur l’Ouvèze / Aulan / Montbrun les Bains – Drôme Brantes – Vaucluse avril 2023
(*) Ma réservation du gîte s’est effectuée dans le cadre d’un partenariat avec Partir-Ici.fr, la web app d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme local et durable, à laquelle je collabore régulièrement. J’avais ainsi eu la possibilité de choisir un gîte parmi les Gîtes de France de la Drôme. Mon avis sur cet hébergement est bien entendu totalement libre : je suis littéralement tombée sous le charme et j’ai noté l’adresse bien précieusement pour y séjourner à nouveau si je retourne dans les Baronnies.
Cette semaine, le thème du projet 52 nous demande de regarder sur les murs. Pour être complètement honnête, j’avais pensé au street art quand j’ai mis ce thème sur la liste. J’aime en effet beaucoup les grandes fresques que l’on trouve de plus en plus sur les murs de nos villes. J’avais d’ailleurs visité l’été dernier Street Art City, un véritable paradis pour tous les amateurs de street art. J’ai également appris avec plaisir qu’un festival de street art se tiendra en août prochain à Valence et que plusieurs fresques y seront produites.
Mais, je n’ai pas eu le temps d’aller faire des photos de façon récente sur les spots de street art valentinois, que ce soit aux locaux rock ou au pont des Lônes(où il me semble avoir entendu qu’une fresque avait changé depuis mon dernier passage… il faut vraiment que j’y retourne). J’ai un bref instant envisagé de prendre en photo quelque chose qui serait accroché sur un mur à la maison, mais cela ne m’inspirait pas réellement.
J’ai alors repensé à l’un de mes derniers passages au château de Crussol, il y a moins d’un mois, avec Mr 2e. Il n’a pas arrêté de grimper partout où c’était possible, et en particulier sur les murs à moitié effondrés. Il est à noter que ce n’est pas interdit, seulement déconseillé. Il convient donc d’être très prudent quant à la stabilité de l’édifice (mais de nombreux murs ébranlés ont été consolidés) et au fait que la hauteur n’est pas forcément la même de chaque côté du pan de mur (le château est construit sur un éperon rocheux dominant une falaise, et les crêtes de la montagne de Crussol ont tendance à s’effriter) . Voici donc un ado sur les murs d’un château !
Pour découvrir ce qui se trouve sur les murs des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Lors des dernières vacances scolaires, nous avions décidé Melle 3e et moi de partir 2 jours « hors de la maison ». Nous avons un moment hésité à aller du côté de la Savoie ou de la Haute Savoie, comme l’an dernier où nous étions parties à Annecy. Mais de fil en aiguille, ou plutôt de réflexion en idée, nous avons choisi d’aller faire un road-trip dans les Baronnies, ce secteur de la Drôme Provençale que nous ne connaissions absolument pas.
Dans les rues de Nyons, se laisser captiver par le parfum d’une glycine en fleurs
Pour ceux d’entre vous qui n’avaient jamais encore entendu parler des Baronnies, il s’agit d’un territoire au sud-est du département de la Drôme, à la limite du Vaucluse, des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes. C’est le pays de la lavande, des oliviers, des tilleuls et des abricotiers. Même si en avril, nous savions que nous n’étions pas en période de floraison, nous avions hâte de découvrir les paysages et les villages des Baronnies.
Sur la route des Baronnies, un arrêt à Suze-la-Rousse
Nous sommes parties un matin, pas trop tard, de Valence, direction le sud. J’avais prévu un premier arrêt en Drôme Provençale, avant d’arriver dans les Baronnies. En effet, lorsque nous étions allés en famille à Vaison-la-Romaine, nous étions passés par Suze-la-Rousse mais n’avions pas eu l’occasion de nous arrêter pour visiter le château. Cette fois, pas question de passer à côté !
Le château de Suze-la-Rousse domine les environs
Le château de Suze-la-Rousse était à l’origine un château-fort. La forteresse médiévale du XIIe siècle a été réaménagée au XVe siècle. C’est à cette époque que la somptueuse cour Renaissance est édifiée. Puis, plus tard, au XVIIIe siècle, un escalier monumental est construit et les appartements mis au goût du jour avec des décors en gypseries. J’avoue que rien que pour pouvoir entrer dans la cour Renaissance, j’étais ravie d’avoir décidé de visiter le château de Suze-la-Rousse. Cette cour est un véritable joyau, présentant un décor uniforme sur ses quatre côtés. L’escalier vaut lui aussi le détour. Au cour de la visite, nous avons eu l’occasion d’essayer des jeux de société du XVIIIe siècle et j’ai apprécié cette façon interactive et amusante de découvrir les loisirs de cette époque.
L’entrée du château a été décalée au XVIIIe siècle pour s’aligner avec l’entrée de l’escalier de l’autre côté de la courFaçades sur cour RenaissanceCoin de ciel bleu…L’escalier monumentalGypseries dans les salons du château
Après la visite de l’intérieur du château, nous sommes parties sur la Garenne, un espace boisé de 23 hectares qui s’étend sur quasiment tout le plateau sur lequel est bâti le château. Là, les chênes verts dessinent des allées menant à plusieurs curiosités. Parmi celles-ci, on remarque la petite chapelle Saint Michel qui constitue le but d’une petite promenade très agréable. Mais surtout, nous nous sommes attardées sur le bâtiment du jeu de paume. En effet, Suze-la-Rousse possède un des jeux de paume les mieux conservés de France. Construit au XVIe siècle, ses quatre murs sont toujours d’aplomb et laissent deviner les emplacements des galeries qui étaient en bois. Une exposition dans le château nous avait préalablement permis de nous familiariser avec les règles de ce jeu de raquette, ancêtre du tennis.
Balade sur la GarenneLa croix de carrefour à côté de la chapelle Saint MichelLa petite chapelle Saint MichelL’entrée du jeu de paume
Nous avons profité de l’ombre des arbres de la garenne pour pique-niquer avant d’aller faire le tour du village, puis de reprendre la route pour la suite de notre road-trip.
Le château de Suze-la-Rousse depuis le village
(*) Le château de Suze-la-Rousse, comme ceux de Grignan et de Montélimar, appartient au département de la Drôme. Les conditions de visite sont détaillés sur le site internet des châteaux de la Drôme.
A la découverte de Nyons
Notre étape suivante était la ville de Nyons. Nous y étions un jour de marché et les commerçants n’avaient pas encore fini de remballer quand nous sommes arrivées. J’anticipais qu’il serait peut-être compliqué de trouver un stationnement, mais nous n’avons pas eu à chercher longtemps avant de trouver à laisser la voiture sur un parking au bord de la rivière et sous les arbres.
Dans les rues animées du centre de Nyons
Nous avons commencé par le centre de la ville (et par prendre un cornet de glace… à la lavande pour moi). Puis, nous nous sommes faufilées dans les ruelles et les calades pour progressivement monter vers un des symboles de Nyons : la tour Randonne. Sur une ancienne tour du XIIIe siècle, et suite à un voeu, le curé Francou a fait élever au XIXe siècle la chapelle Notre-Dame de Bon Secours. Celle-ci est surmontée d’un piédestal néogothique décoré de personnage et portant une statue de la Vierge Marie, tournée vers la ville.
Le clocher de l’église de NyonsDans le quartier des FortsAu bout des ruelles, la tour RandonneVue sur la Tour Randonne
L’autre curiosité de Nyons, c’est son pont roman. Construit à la fin du XIVe/ début du XVe siècle au dessus de l’Eygue, il se compose d’une arche unique, culminant à 18 mètres de haut et ayant une portée plus de 40 mètres. Depuis plus de 600 ans, il assure le passage d’une rive à l’autre de l’Eygue (il est toujours ouvert à la circulation automobile, même si un pont a été construit légèrement en aval en 1970). Après avoir fait un tour sur le pont, nous avons décidé de descendre dans le lit de la rivière afin de prendre toute la mesure de l’édifice. J’avoue en avoir profité pour mettre un peu les pieds dans l’eau…
L’Eygue vue depuis le pont roman de NyonsLe pont de Nyons depuis le lit de la rivièreLes pieds dans l’eau…
Nous avons profité de notre passage à Nyons pour faire quelques achats dans une distillerie de lavandes (il y en a plusieurs le long de la rivière). Puis, nous avons repris notre road-trip pour nous enfoncer dans les Baronnies.
Au bord de la route, la chapelle perchée de Pierrelongue
Notre arrêt suivant était prévu à Buis-les-Baronnies, à une trentaine de kilomètres de Nyons. Nous avons donc pris la route dans cette direction. Mais nous avons marqué une petite pause sur notre trajet après avoir aperçu, de loin, la chapelle Notre-Dame de Consolation. Celle-ci est en effet perché sur un piton rocheux de 25 mètres haut, qu’elle occupe intégralement. Malheureusement, la chapelle était fermée et nous n’avons pas pu la visiter. Mais l’ensemble reste curieux (et le village de Pierrelongue est mignon).
Au pied de la chapelle Notre Dame de Consolation de PierrelongueAu cœur d’un paysage pré-alpin
Un passage par Buis-les-Baronnies, avant l’orage
Buis-les-Baronnies restera un peu le rendez-vous manqué de ce road-trip. En effet, nous n’avons pas pu explorer la petite ville autant que nous l’aurions souhaité, ni surtout autant qu’elle le mérite. Le ciel, déjà bien chargé, a commencé à se noircir tandis qu’un vent frais se levait. L’orage était en approche. Nous avons tout de même pu profiter des arcades de la jolie place avec ses maisons colorées et sa fontaine chantante : une vraie carte postale !
Sur la place aux maisons colorées, la jolie fontaineSous les arcades du XVe siècle
C’est donc un peu trop rapidement que nous sommes reparties de Buis-les-Baronnies (mais cela nous donne une bonne raison d’y revenir), après avoir tout de même fait quelques emplettes en prévision de notre repas du soir dans un magasin de producteurs locaux : saucisson, pain rustique, petits fromages et jus de fruits.
Point de vue depuis le col d’Ey
Comme le temps n’était plus très beau et que l’après-midi touchait à sa fin, nous avons pris la direction du logement que nous avions réservé. Pour cela, la route nous a emmenée le long des gorges de l’Ubrieux (où nous ne nous sommes pas arrêtées car il pleuvait à verse… encore une raison de revenir par ici), puis nous a fait passer par le col d’Ey. Là, par contre, nous avons marqué un arrêt tant la vue était époustouflante (et parce qu’il ne pleuvait momentanément plus). A nos pieds,nous avions toute la vallée de l’Ennuyé !
De ce côté aussi, il pleut ! Le village de Sainte Jalle se dresse dans le rayon de soleil
Nous ne nous sommes cependant pas trop attardées car d’une part, l’orage grondait encore très fortement pas si loin, et d’autre part, la température avait nettement chuté. Ainsi après avoir eu presque 25°C à Nyons en début d’après-midi, il ne faisait plus que 9°C au col d’Ey suite à l’orage…
Où dormir : Fin de journée dans la vallée de l’Ennuyé
C’est justement dans la vallée de l’Ennuyé que j’avais réservé un hébergement pour la nuit. Notre gîte était situé à Saint Sauveur Gouvernet. Le propriétaire nous attendait sur place. Il nous a rapidement montré les lieux : un rez-de-chaussée avec un coin cuisine spacieux et correctement équipé et un coin salon hyper cosy avec un poêle à granulés qui réchauffait un peu l’atmosphère, et un étage avec une chambre spacieuse. Côté extérieur, le petit jardinet était clos avec une petite terrasse couverte, et surtout bien isolée visuellement du jardin du gîte voisin. J’ai réellement été emballée par le lieu, ainsi que par la vue fabuleuse que nous avions de la chambre, du salon et de la terrasse.
Le coin salon où nous avons passé une soirée tranquille // la vue depuis la chambre
(*) Ma réservation du gîte s’est effectuée dans le cadre d’un partenariat avec Partir-Ici.fr, la web app d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme local et durable, à laquelle je collabore régulièrement. J’avais ainsi eu la possibilité de choisir un gîte parmi les Gîtes de France de la Drôme. Il va de soi que comme à chaque fois, mon avis est totalement libre… mais je pense que les images parlent d’elles-même quant à la qualité de cet hébergement !
Après la journée bien remplie que nous avions eue, nous avons profité d’une soirée tranquille au coin du poêle, entre papotage et lecture, puis d’une bonne nuit de sommeil. C’est que de nouvelles découvertes nous attendaient le lendemain !
Pour cette dix-neuvième semaine du projet 52, le mot à illustrer est « iconique ». Je le prendrai ici dans son sens anglo-saxon : un objet est iconique s’il est représentatif d’une époque, d’un lieu, d’une mode ou encore d’une maison. C’est en quelque sorte l’objet signature. On retrouvera ainsi parmi les iconiques en vrac : les macarons de Ladurée, le sac 2.55 de Chanel, les chaussures tressées de Kélian, le Birkin d’Hermès, la toile monogramme de Vuitton ou celle de Goyard, le siège pop-up Lafuma, le tabouret Tamtam, le téléphone 3310 de Nokia, l’Ispahan de Pierre Hermé, la soupe aux truffes VGE de Paul Bocuse, etc.
Les exemples ne manquent pas, que ce soit dans le monde du design, de la mode ou de la gourmandise. Pour ma part, je suis allée voir du côté du monde de la mode. A Romans, un parcours de chaussures géantes a été installé en ville depuis quelques années. Elles reprennent des modèles iconiques, issus des collections du Musée de la Chaussure. Voici par exemple l’escarpin étoilé créé en 1994 par Andrea Pfister.
Pour découvrir les iconiques des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Début avril, le printemps fait son apparition sur les alpages du Vercors au fur et à mesure que la neige disparait. Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas eu l’occasion de monter sur les plateaux à cette période de l’année. Alors, avec Melle 3e, nous avons profité du dimanche de Pâques pour aller faire une petite randonnée à Font d’Urle en début d’après-midi. Il y a toujours une petite part de surprise car il est impossible à quelques jours près de savoir s’il y aura ou non des fleurs. Mais qu’importe, nous étions assurées de profiter d’un splendide paysage.
Le village vu depuis le chemin vers la Porte d’Urle
Depuis le village, s’aventurer entre deux saisons
Nous avons été rapidement fixées sur la présence de fleurs. En effet, dès l’approche du village, les bords de la route qui n’étaient plus enneigés laissaient apercevoir des petits points blancs et violets. Les crocus étaient donc sortis, et allaient apporter un intérêt complémentaire à la balade.
Les crocus en fleurs sur l’alpage
J’ai stationné la voiture au centre du village, sur l’un des parkings. Puis, j’ai enfilé mes chaussures de rando. Nous n’étions cependant pas spécialement équipées pour la randonnée par ailleurs : Melle 3 était en baskets et j’avais mon sac à main et non mon sac à dos. Nous partions en effet en mode « balade tranquille » sur un secteur facile d’accès et que nous connaissions. Nous avons donc pris la direction de la Porte d’Urle.
Malgré le beau temps, il n’y avait pas encore trop de monde car nous étions tôt dans l’après-midi. Je n’ai bien entendu pas mis longtemps à me retrouver au niveau du sol en train de photographier les crocus mais aussi quelques érythrones-dents de chien qui commençaient à fleurir. Ça et là, des plaques de neige persistaient, rappelant que l’hiver n’était pas si lointain malgré le printemps déjà présent.
Erythrone-dent de chien et crocus en fleurs
Sur les crêtes, admirer le paysage
Arrivées à la Porte d’Urle, nous sommes parties sur le sentier de crêtes. De là, le panorama sur la vallée de Quint est époustouflant. Au loin, on devine la silhouette du synclinal de Saoû. Il est difficile de ne pas de sentir minuscule quand on jette un œil aux falaises alentours. Au dessus (et autour) de nous, le vol des chocards à bec jaune est fascinant. Nous nous sommes donc un moment perdues dans la contemplation de la nature.
Au dessus de la porte d’UrleVue sur la vallée de Quint avec la silhouette du synclinal de Saoû dans le fondLes falaises de Font d’UrleEn pleine contemplation…
Puis, nous avons repris notre chemin, toujours le long des crêtes. Nous avons traversé quelques plaques de neige, tout en profitant toujours de la vue qui s’étalait à nos pieds. Comme nous souhaitions faire une boucle, nous avons finalement bifurqué sur l’alpage.
En partant sur l’alpage
Sur l’alpage, profiter du soleil
Le point de vue, une fois sur l’alpage, change. Nous faisions dorénavant face aux sommes enneigés qui dominent la barrière orientale du Vercors. Nous avons continué à avancer, suivant une portion du sentier du karst (mais à rebrousse-chemin). Le sentier du karst est une boucle qui part du village de Font d’Urle et permet d’appréhender les différentes facettes du plateau. Balisé et s’accompagnant de petits panneaux explicatifs, ce sentier est plutôt facile mais compte-tenu du terrain parfois chaotique, il est impératif de rester prudent. Par ailleurs, il ne faut pas s’y aventurer en cas de brouillard.
paysage chaotiqueSur l’alpage..Vue sur les sommets enneigés de la barrière orientale du Vercors
Le soleil du printemps était très présent et rendait vite tout pull superflu. Nous avons donc profité de notre traversée sur l’alpage afin de faire une pause au soleil. Allongées dans l’herbe, au ras de crocus, avec juste quelques rochers en ligne de mire, c’était vraiment parfait !
au ras du solle nez dans les crocus !
Dans la grotte et sur les rochers, s’amuser
Après cette petite pause (où nous avons regretté de ne pas avoir pensé à emporter un goûter), nous avons repris notre chemin. Melle 3e n’a bien entendu pas pu s’empêcher de faire un peu d’escalade et de grimper sur les rochers que l’on a croisés. En continuant notre balade sur le plateau, nous sommes arrivées jusqu’à la grotte. Nous y sommes bien sûr entrées tout en nous méfiant car à cette saison, le dégel peut provoquer la chute des stalactites de glace qui se sont formées au plafond.
Grimper sur les rochers !
Dans la grotte, si nous avons bien vu le passage vers la 2e salle, nous ne nous y sommes pas aventurées cette fois. Entre les risques liés au dégel et le fait que nous n’étions pas du tout équipées (chaussures inadaptées pour Melle 3e, sac peu pratique pour crapahuter pour moi…et absence de lampe performante), nous avons préféré rester prudentes et fait le choix de revenir une autre fois pour cette exploration.
A l’intérieur de la grotte, dans la 1ère salle
Après cela, nous avons repris le chemin vers la voiture, non sans profiter encore du paysage et des rochers qui se trouvaient sur notre passage. Nous aurions bien fait une pause au restaurant de la station de ski mais il était fermé à ce moment-là, alors nous sommes redescendues jusqu’à Saint Just de Claix pour prendre un goûter à la Pause Gourmande du Royans où j’avais déjà plusieurs fois eu l’occasion de m’arrêter et où il est possible de consommer sur place.
Variante de « où est Charlie ? », voici « où est Melle 3e ? »Un dernier coup d’oeil au paysage avant de prendre le chemin du retour à la maison
Font d’Urle – Drôme -avril 2023
(*) Le plateau de Font d’Urle appartient au département de la Drôme. Il est accessible en toutes saisons.
En hiver, il convient de se méfier car avec la neige, on peut ne pas voir certains pièges du plateau, en particulier des scialets dont certains sont profonds.
En été, des troupeaux paissent sur l’alpage. Il est possible d’y randonner mais il ne faut pas s’approcher des troupeaux qui sont gardés par des chiens patous. En conséquence, les chiens même tenus en laisse y sont interdits de mai à octobre. Egalement, en été, des portillons sont installés pour permettre d’entrer/sortir de la zone de pâture sur les sentiers sillonnant le plateau. Il convient donc de les refermer systématiquement après les avoir empruntés.
En cas de brouillard, il est déconseillé de se rendre sur le plateau, en particulier dans le secteur des crêtes.
Le printemps bat son plein et on peut trouver des fleurs un peu partout, que ce soit en pleine nature ou dans les parterres et parcs en ville. Et cela tombe bien puisque les fleurs sont le thème de cette semaine pour le projet 52.
Depuis le début du printemps, j’ai eu l’occasion de photographier de nombreuses fleurs sauvages : des orchidées le long du Rhône (je vous en reparlerai), des crocus sur l’alpage de Font d’Urle(ça aussi, je vous en reparlerai), des plein d’autres variétés au bord des routes et chemins. J’ai aussi pu aller cueillir des tulipes en plein champ et ramasser quelques branches de lilas dans les bois. J’ai également profité de la floraison des vergers et du Parc Jouvet. J’avais donc réellement l’embarras du choix pour décider quelles fleurs j’allais vous montrer.
J’ai choisi ces muscaris sauvages qui poussent au bord du Rhône à proximité de la Via Rhôna. J’aime leur couleur très intense, qui tranche avec les couleurs douces auxquelles le printemps à tendance à nous faire penser…
Pour voir les fleurs des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : le week-end s’annonce bien rempli pour moi aussi je ne suis pas certaine d’avoir le temps de passer valider les commentaires qui partiraient en modération avant lundi…
Avec le retour des beaux jours, j’ai de plus en plus envie d’aller me balader. Parfois, j’ai pas mal de temps devant moi et parfois je m’arrête juste un instant sur un trajet, en rentrant du travail ou d’une promenade plus longue ou encore en allant faire une course. Ce sont souvent des lieux que je connais déjà et que j’ai déjà eu l’occasion de vous présenter (quelquefois sur l’ancienne version du blog d’ailleurs). Il en ressort cependant généralement quelques photos (prises avec mon téléphone quand je n’ai pas mon appareil photo avec moi). J’ai eu envie de regrouper ici les balades et sorties impromptues de ces dernières semaines, dans les environs de Valence.
Une fin de journée à Chabrillan
Je rentrais du forum touristique Destination Ardèche au Pouzin et d’une petite balade sur la voie douce de la Payre en remontant la vallée de la Drôme quand la lumière qui baignait le paysage m’a donné envie de m’arrêter en profiter. J’ai donc bifurqué vers le village de Chabrillan. J’avais déjà eu l’occasion de me promener dans ce village perché, enroulé au pied de son ancien château. On y découvre en particulier une vue magnifique sur le synclinal de la forêt de Saoû.
Lumière de fin de journée sur le village perché de Chabrillan dominé par les ruines de son châteauChabrillan fait partie des villages botaniques de la DrômeLa vue sur le synclinal de Saoû depuis le village de Chabrillan
Chabrillan – Drôme – mars 2023
Une visite au Musée de la Chaussure
Nous avons profité d’une course à faire à Romans pour retourner voir le Musée de la Chaussure, librement ouvert dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art. J’avais déjà eu l’occasion de visiter le musée trois ou quatre fois. Ce n’était donc pas une découverte. Mais j’ai apprécié parcourir à nouveau les différentes salles, m’attarder sur l’un ou l’autre des modèles exposés, découvrir les nouveautés aussi. En sortant, nous avons fait un rapide tour dans les jardins, entre deux averses avant de repartir.
J’ai une passion visuelle pour ce couloir que je trouve extrêmement photogénique !Dans les jardins du Musée de la Chaussure
Musée de la Chaussure – Romans – Drôme – avril 2023
(*) Si vous souhaitez visiter le Musée de la Chaussure, les conditions de visite sont détaillées sur le site internet du musée. Les jours de gratuité y sont également annoncés.
Une soirée à Crest
C’est la perspective d’une séance de cinéma qui m’a conduite à Crest en début de soirée. Entre un diner rapide et l’heure de début du film, il y avait le temps pour une balade dans les ruelles de la ville, tout juste éclairées. L’ambiance à cette heure de la journée y est différente de celle du matin ou de l’après-midi. Le mystère semble plus présent encore. Puis, je suis allée un moment sur la passerelle le long du pont sur la rivière Drôme afin d’admirer le coucher du soleil et de profiter encore un peu de la douceur printanière de cette fin de journée.
Dans les rues de la vieille ville
Au bord de la rivière
Crest – Drôme – avril 2023
Une promenade à Autichamp
Un samedi après-midi ensoleillé, j’ai eu envie de retourner à Autichamp. Ce village perché de la vallée de la Drôme m’avait vraiment charmée lors d’un précédent passage. Une fois sur place, la magie pittoresque des lieux agit de nouveau immédiatement. J’arrive dans le village par le haut. Nous sommes le week-end de Pâques et la porte de l’église est entrouverte. J’y entre, doucement, silencieusement. L’ensemble est simple et paisible. La lumière crue du soleil du midi est filtrée par les vitraux colorés.
L’église du village d’Autichamp
Je me dirige ensuite de l’autre côté de la place, vers le belvédère situé au pied du clocher de l’ancienne église, trop dégradée et remplacée au XVIIIe siècle par l’actuelle église. Là, un chat fait sa sieste à l’ombre. D’abord timide, il finit par s’approcher afin de chercher quelques caresses. Je dois avouer que c’est toujours un plaisir de croiser un chat dans un village. Je l’ai déjà dit mais c’est pour moi typique du Sud et des villages ensoleillés (je n’ai pas souvenir de chats se promenant librement, se prélassant au soleil dans les rues et venant quémander des caresses dans les villages de mon enfance en Bretagne).
L’incontournable chat du villageCoup d’œil au clocher de l’ancienne égliseLe belvédère au pied de l’ancien clocher, l’endroit idéal pour faire une pauseDepuis le belvédère au pied du clocher, la vue sur le synclinal de Saoû est somptueuse. De là, on peut aisément s’amuser à faire une lecture de paysage.
Après avoir admiré le paysage en direction du synclinal de Saoû, je continue ma balade au fil des calades. Je descend vers le pied du village en longeant des jardins fleuris. Et j’arrive à la Porte de France, vestiges de l’enceinte du château-fort érigé au XIIIe siècle. Les corbeaux que l’on aperçoit supportaient une bretèche en bois au Moyen-Âge. En continuant à descendre le long de la calade, j’arrive à ce qui est pour moi l’endroit le plus remarquable du village : ses sources. Celles-ci sont captées via des grottes-lavoirs. Le calcaire a fait son œuvre et peu à peu créé un décor de tuf absolument magique. L’eau s’écoule doucement à travers les plantes couvrant le haut de l’alcôve en un plic-ploc extrêmement relaxant. En plein été, l’endroit est en outre d’une fraîcheur inattendue.
Fleurs de pommiers dans les jardins du villageLa Porte de France et sa caladeDans l’alcôve d’un des lavoirs-fontaines, l’eau s’écoule paisiblement en goutte à goutte
Des lavoirs-fontaines, je gagne la route qui surplombe ce qu’il reste des jardins en terrasse de la Renaissance. A cette époque, le seigneur local avait en effet fait construire une série de luxueux jardins à cet endroit, alimentés en eau par les sources du village via un système d’irrigation ingénieux. Une autre grotte-fontaine se trouve d’ailleurs sous l’une des terrasses de ce jardin. Aujourd’hui, la terrasse supérieure n’existe plus car elle a été utilisée au début du XXe siècle pour permettre la construction de la route. Les deux autres terrasses sont actuellement des potagers privés appartenant à des habitants du village (il n’est donc pas possible de les visiter).
De la route, la vue s’ouvre à nouveau vers le synclinal de Saoû. J’emprunte une autre calade pour remonter dans le cœur du village. Je m’attarde sur quelques détails qui ressortent sous le soleil. Je profite encore un peu des lieux, puis je décide de repartir.
Encore ce genre de vue sur le synclinal de Saoû… je ne me lasse pas de l’admirer !Détails de façadeUn dernier regard au village d’Autichamp et à ses maisons imbriquées avant de repartir
Sur le trajet du retour, je marquerai cependant une petite pause devant la beauté du paysage. Depuis les hauteurs de la campagne entre Autichamp et Chabrillan, c’est tout le sud du Vercors qui me fait face, en particulier la Raye sur la gauche, le pays Diois avec les falaises du Glandasse sur la droite. Quant aux sommets encore enneigés au dessus des Hauts Plateaux, ils contrastent joliment avec les couleurs du printemps dans la plaine.
Sommets enneigés du Vercors et couleurs du printemps dans la plaineAu delà des champs, au pied du Vercors, le sommet de la Tour de Crest émerge