[Canada] Toronto, une ville multi-facettes

Après nos deux journées à Ottawa, nous avons repris le train, direction Toronto. Il nous fallu un peu moins de 5 heures de traversée des paysages de l’Ontario, longeant parfois le lac éponyme, pour apercevoir la silhouette de la CN Tower. Arrivés en plein centre ville, dans la gare d’Union Station, nous traversons l’immense salle de correspondance Art Déco pour rejoindre le parvis de la gare. Un trajet en taxi plus tard, nous posons nos valises à l’hôtel, idéalement situé dans le quartier en plein essor de Yonge-Bloor. Après ces heures passées dans le train, nous avons envie de nous attaquer rapidement à la découverte de la ville de Toronto, et nous partons donc à pied pour une première exploration. Nous marcherons également beaucoup au cours des 2 jours suivants également, empruntant parfois le métro pour gagner du temps. Je vous invite à me suivre au fil de différents quartiers de Toronto, pas vraiment dans un ordre chronologique de nos visites.

Toronto est une ville très « verticale » où se côtoient gratte-ciels de bureaux et d’habitation.
Depuis un parc, apercevoir la silhouette de la CN Tower

Downtown Toronto, la ville électrique

Downtown, c’est le cœur de la ville. Celui de Toronto bat en permanence ou presque. Nous l’avons abordé pour la première fois un dimanche en fin d’après-midi. Sous le ciel couvert, les lumières électriques de Yonge-Dundas Square semblaient encore plus éclatantes. Cet endroit est parfois qualifié de Times Square canadien (les comparaisons entre Toronto et New York City sont nombreuses, et les rues de Toronto ont souvent été utilisées dans des séries pour figurer celles de NYC). Tout autour de nous, la ville s’agite : les magasins sont ouverts (en un sens tant mieux, car nous avons pu acheter un parapluie !), les publicités défilent sur les panneaux, les trolleys se faufilent entre les passants…

Yonge-Dundas Square et ses publicités lumineuses
« Cable Management » et street art à l’angle de Dundas St et McCaul St, au dessus du Rosalie Sharp Pavilion de l’OCAD University, dessiné par le cabinet d’architectes Bortolotto

C’est sans doute l’un des quartiers de Toronto que j’ai le moins apprécié : trop de monde, trop de circulation, trop d’agitation, même s’il valait le coup d’œil.

Financial District, entre architecture Art Déco et contemporaine

C’est lors d’une visite guidée privée à pied que nous avons découvert Financial District. En effet, l’agence de voyages m’avait proposé cette activité, et j’avais trouvé l’idée sympathique. La guide, francophone et connaissant Toronto comme sa poche, a su s’adapter à nos envies et à nos goûts. Nous avons commencé par quelques incontournables : la cathédrale Saint James, le Saint Lawrence Hall, le Saint Lawrence Market. Puis nous pris la direction de Financial District, le quartier des affaires. Nous sommes passés devant le Gooderham Building, le flatiron de Toronto avant de gagner le parc Berczy et sa fontaine canine.

Depuis le St Lawence Market, vue sur les tour des Financial District
Le Gooderham Building et sa silhouette en fer à repasser
La fontaine « chiens » du parc Berczy

C’est par la place Brookfield que nous abordons le quartier des affaires. Derrière la façade ancienne du Hall of Fame du Hockey, on découvre une architecture moderne, celle de l’Allen Lambert Galleria. Cette structure de 6 étages de haut permet de circuler à l’abri des intempéries entre plusieurs immeubles de bureaux, s’inscrivant dans le PATH, un système de passages reliant les bâtiments entre eux sans passer par l’extérieur. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à cela lorsque nous avons passé le porche depuis la place Brookfield, et que je n’ai pas pu m’empêcher de lâcher « wahou » très spontané !

L’Allen Lambert Galleria

De là, nous avons parcouru les rues de Financial District, admirant les buildings Art Déco et les immeubles de verre, entrant dans les halls pour jeter un oeil aux décors grandioses des banques historiques, découvrant détails et œuvres d’art. Sans notre guide, je n’aurais pas pensé, pas osé, pousser les portes de ces immeubles, pourtant librement accessibles, et nous serions passé à côté de ces imposantes architectures Art Déco. Après cela, nous guide nous emmènera encore à la mairie de Toronto, ainsi qu’au tribunal, nous faisant découvrir en particulier la bibliothèque de celui-ci abritant une salle dédiée à la constitution et aux recueils de lois du Canada.

Au pied des plus anciens buildings de Toronto
Immeubles Art Déco et contemporains se côtoient dans Financial District
Hall de banque Art Déco
La constitution canadienne dans la Salle Américaine du Tribunal de l’Ontario

Nous avons beaucoup apprécié cette visite guidée privée. Cela nous a vraiment permis à la fois d’en apprendre plus sur l’histoire de Toronto et de découvrir des lieux en dehors des circuits touristiques classiques et que nous n’aurions pas soupçonnés sinon.

Anecdote : Mon expérience de Financial District ne s’arrêtera pas là : le jour de notre départ de Toronto, c’est en plein cœur de ce quartier que je récupèrerai la voiture de location. Ainsi, mon expérience de conduite canadienne débutera par le quartier des affaires de la plus grande ville du Canada à l’heure de pointe !

Distillery District, les souvenirs du passé

Nous avons rejoint Distillery District un matin à pied depuis l’hôtel. C’était une jolie petite marche de 4 km à travers Toronto, qui nous a fait traverser différents quartiers de la ville, multipliant les points de vue sur la CN Tower avant d’arriver à la Distillerie. Ce quartier piéton étaient en effet autrefois une très vaste distillerie de whisky dont il a conservé les bâtiments de brique et les rues pavées datant de la première moitié du XIXe siècle. Les anciens ateliers ont été remplacés par des restaurants, des boutiques haut de gamme et des galeries d’art.

Galerie d’art à Distillery District
Toujours cette cohabitation des bâtiments historiques et contemporains
Le charme des vieux bâtiments, au cœur de Distillery District

Si j’ai bien aimé ce quartier de la distillerie, cela n’a pas été non plus un coup de cœur. De taille relativement modeste, l’ensemble est mignon mais aussi très commercial. Pour ceux d’entre vous qui connaissant, cela m’a beaucoup fait penser à la Cour Saint Emilion à Paris dans le quartier de Bercy, donc le concept est très similaire.

Après Distillery District, nous avons gagné le Waterfront, sur la rive du lac Ontario. Nous avions envisagé d’aller faire un tour sur les îles de Toronto mais la file d’attente pour le ferry nous en a dissuadés. Les bateaux étaient bondés et présageaient d’une forte fréquentation sur les îles, plus sans doute des temps d’attente longs pour prendre un bateau de retour. Mr 1er et Melle 3e n’étant déjà à la base pas très motivés, nous avons choisi une autre activité pour notre après-midi (ce sera le Musée Royal de l’Ontario, je vous en parle plus bas dans cet article).

Vue sur les îles de Toronto depuis le waterfront

Kensington Market, la vie en couleurs

Quand j’avais regardé les lieux à découvrir à Toronto, Kensington Market revenait systématiquement. Ce quartier est un des plus anciens de Toronto et a accueilli les vagues successives d’immigrants : écossais et irlandais, juifs d’Europe de l’Est, italiens, caribéens, asiatiques, africains de l’Est… C’est donc à l’origine un quartier très populaire, sur les étals duquel il était possible de trouver toutes sortes de denrées en provenance du monde entier. Aujourd’hui, quartier multiculturel par essence, Kensington Market est bordé de boutiques indépendantes, de friperies, de galeries, de restaurants proposant des cuisines du monde entier. Nous y sommes allés un dimanche après-midi où tout le quartier était piétonnisé (c’est a priori le cas le dernier dimanche du mois de mai à octobre). L’ambiance y était très festive. Dans les rues, les stands proposaient pêle-mêle des vêtements vintage, des vinyles, des tisanes, de la street food, des objets plus ou moins ésotériques, ou encore des plants de cannabis (le cannabis est légal au Canada). La foule était bien entendu au rendez-vous, dans une ambiance bon enfant, rythmée par les musiciens installés tous les quelques mètres : du punk, du mix électro, du rock, du folk, des musiques du monde… une joyeuse cacophonie éclectique. Nous avons même croisé un artiste peignant un motif à même le sol de la rue, au milieu des passants.

Dans les rues de Kensinston Market, un dimanche piétonnier
De nombreuses fresques ont été peintes sur les murs de Kensington Market
Des maisons victoriennes colorées, bienvenue à Kensington Market !

Si l’ambiance était au rendez-vous à Kensington Market, la foule et le bruit également. J’ai bien aimé parcourir le quartier, mais j’étais aussi contente de retrouver un peu de calme (relatif) en regagnant Spadina Ave et Chinatown.

Le Musée Royal de l’Ontario, dinosaures et autres curiosités

Comme je le disais plus haut dans cet article, nous avons choisi d’aller au Musée Royal de l’Ontario (ROM – Royal Ontario Museum) après avoir déjà beaucoup marché dans Toronto. Quand nous avons cherché quoi faire cet après-midi là (et après avoir constaté que le Musée des Beaux Arts de l’Ontario n’était pas ouvert ce jour-là), c’est une photo d’un squelette d’un dinosaure cousin du Diplodocus qui nous a attirés. En arrivant sur place, nous avons découvert un musée immense dont une partie des collections est en accès libre. Nous avons cependant pris un billet afin d’avoir accès à l’ensemble de la collection permanente. Le premier bâtiment du ROM a été construit au tout début du XXe siècle puis le musée a fait l’objet de plusieurs extensions successives, la dernière datant du début des années 2000 avec l’adjonction du Cristal conçu par l’architecte Daniel Libeskind.

Dans le premier bâtiment du ROM, le faste des mosaïques italianisantes

Nous avons commencé notre visite du ROM par le rez-de-chaussée. Après avoir traversé le vaste hall majestueux, nous avons découvert les collections sur l’Asie et avons été frappé par leur richesse. C’est là également que l’on peut admirer la galerie d’architecture chinoise, la plus vaste collection d’artefacts architecturaux chinois en dehors de la Chine. Certaines des pièces exposées sont très impressionnantes. C’est en particulier le cas d’une porte de palais impérial ou d’un tombeau remontant à la dynastie Ming. Puis, nous partons explorer les étages avec deux objectifs principaux : la collection de minéralogie et celle de paléontologie, même si nous jetterons aussi un œil aux collections de l’Antiquité et d’arts décoratifs européens (mais sans nous y attarder, cela reprenant des sujets que nous avons déjà eu l’occasion d’aborder dans d’autres musées déjà visités en France essentiellement).

La collection de minéralogie du ROM est considérée comme l’une des plus importantes au monde. Près de 3000 spécimens y sont exposés, y compris des pierres précieuses ou en provenance de l’espace, parfois de très grande dimension. Je suis toujours impressionnée par la façon dont la nature est capable de créer de la géométrie ou des formes minérales plus poétiques. Après les cailloux, place aux fossiles ! Nous avons été fortement impressionnés par les galeries consacrées aux débuts de la vie sur terre, à l’âge des dinosaures puis aux premiers mammifères. De très nombreux squelettes fossiles de grande taille sont ainsi présentés au public. Par exemple, le Barosaurus (un cousin du Diplodocus) est le plus grand squelette original de dinosaure monté au Canada et l’un des trois squelettes complets de Barosaurus exposés sur la planète. Mais on y trouve aussi un Tricratops, un Tyrannosorus Rex, ou encore un Stegosaurus pour ne citer que les plus célèbres.

Dans la galerie de minéralogie
Au rez-de-chaussée, Futalognkosaurus accueille les visiteurs
Tyrannosaurus Rex, le fameux T-Rex..

Le Musée Royal de l’Ontario est un musée généraliste combinant histoire naturelle, art et culture. Nous y allions essentiellement pour les collections d’histoire naturelle et n’avons pas du tout été déçus par celles-ci. Nous avons été agréablement surpris par les collections asiatiques.

(*) L’entrée au ROM est payante. Il est possible de prendre ses billets en ligne. Nous les avons pour notre part pris à une borne en arrivant sur place. Il n’y avait pas d’attente. Le musée est cependant globalement très fréquenté.

Le campus du Victoria College

Entre le ROM et notre hôtel, nous avons traversé une partie de l’Université de Toronto, et en particulier le campus du Victoria College. Victoria College a été fondée à la fin du XIXe siècle et une partie des bâtiments remonte au début du XXe siècle, dans un style néo-gothique inspiré des universités anglaises à Cambridge et Oxford en particulier.

Sur le campus de Victoria College in University of Toronto

La CN Tower, pour dominer la ville

La CN Tower faisait partie des rares activités prévues lors de ce voyage au Canada. En effet, il me semblait inconcevable de venir à Toronto sans monter en haut de ce bâtiment symbolique. Construite entre 1973 et 1976, elle avait pour but de permettre la bonne diffusion des ondes radio dans une ville qui commençait à devenir très verticale. Elle devait donc pour cela dépasser tous les gratte-ciels déjà construits. Avec sa flèche portant les antennes, elle culmine à un peu plus de 553 mètres. La CN Tower a longtemps été la plus haute construction au monde, détrônée seulement en 2010 par le Burj Khalifa de Dubaï. Depuis, 6 autres bâtiments plus hauts qu’elle ont été construits dans le monde. Elle n’en reste pas moins impressionnante !

Après l’avoir aperçue d’un peu partout dans Toronto, il était donc temps de s’y rendre. Une fois au pied, je dois avouer qu’elle est vraiment impressionnante avec sa silhouette longiligne. Après avoir récupéré nos billets, nous nous prenons place dans la file d’attente. Nous passons par la case photo-souvenir (il s’agit de photo-montages : nous sommes photographiés sur fond vert et cela est ensuite inséré devant un arrière-plan de la tour. J’avoue avoir craqué et acheté nos photos à la sortie. Je crois que je suis vraiment une bonne cliente pour ce genre de souvenir photographique !). Puis un ascenseur nous emmène jusqu’à 346 mètres au dessus du sol, sur la plateforme d’observation. Très rapide, il lui faut moins d’une minute pour y parvenir (méfiez-vous donc si vous êtes sensibles aux changements brusques de pression. C’est mon cas et la montée n’a pas été très agréable.).

Une fois en haut, nous avons pris notre temps (il n’y a pas de temps limité sur place), et fait plusieurs fois le tour pour admirer la vue. Le ciel était clément le jour de notre visite et nous avons pu pleinement profiter du panorama à 360° sur toute la ville de Toronto et ses environs. C’est l’occasion de se rendre compte de la verticalité de la ville, de la taille du lac Ontario, de plan à angles droits de la ville, et de sa taille. Nous avons joué à repérer les bâtiments et quartiers que nous avions déjà vu d’en bas. Nous en avons clairement pris plein les yeux !

Vue sur le port, les îles de Toronto et le lac Ontario
Les voies ferrées, et les immeubles construits sur les terres gagnées sur le lac Ontario
Toronto, ville verticale

Je n’ai pas regretté d’avoir pris le temps de monter à la CN Tower. La vue d’en haut est à couper le souffle. Nous y étions en début d’après-midi un jour ensoleillé, ce qui nous a permis de découvrir l’ensemble du panorama. Il doit aussi être très sympa de s’y trouver au moment du coucher du soleil.

(*) Nous avions des billets coupe-file via notre agence de voyages. Cela nous a permis d’arriver à l’heure que nous souhaitions et d’obtenir une entrée sur le prochain créneau horaire. Je vous conseille de prendre vos billets à l’avance sur le site internet de la CN Tower. En effet, il y a un nombre limité de visiteurs par créneau horaire, et la queue à la billetterie sur place est longue sans assurance d’avoir un créneau immédiat. Quand nous sommes arrivés vers 14.00, les premiers créneaux disponibles à la billetterie étaient pour 18.00…


Toronto – Ontario – Canada
juillet / août 2023

[Canada] organisation du voyage et informations générales

Ceux qui me suivent sur Instagram ont pu le constater « en direct » via mes storys, je suis partie exceptionnellement loin cet été puisque j’ai passé un peu plus de deux semaines au Canada. En effet, Mr 1er est parti il y a un an à Montréal pour poursuivre ses études, et il y sera encore cette année universitaire. L’occasion était donc trop belle pour la manquer ! Dans les semaines à venir, je vais vous emmener sur mes pas. Mais pour commencer, je vais vous parler de la genèse de ce voyage et vous donner quelques informations pratiques.

Montréal depuis le belvédère Kondiaronk

Avant le départ

Le choix des dates et la réservation du billet d’avion

J’ai commencé à vraiment préparer ce voyage au début du mois de mai. Le principe en était acté depuis longtemps mais il fallait caler les dates. Celles-ci devaient tenir compte de mes possibilités de congés, des dates du bac de français de Melle 3e, des disponibilités de Mr 1er et des possibilités de congés de leur père. La première chose dont nous nous sommes occupés, ce sont les billets d’avion. Nous nous sommes coordonnés avec le papa de Melle 3e afin de les prendre en même temps car elle partait avec lui et rentrait avec moi.

Ma seule exigence était d’avoir un vol direct car il y a autour de moi bien trop d’histoires de bagages qui ont un peu trop pris leur temps et ont loupé des correspondances (ma sœur habite aux Etats-Unis, et tant elle que mes parents ont souvent fait le voyage… qui ne peut pas être direct). Un vol direct n’est pas une garantie à 100% mais ça limite beaucoup les risques. Nous avons choisi de partir de Lyon qui était plus accessible depuis chez nous que Paris. Air Transat propose en effet un vol aller de Lyon à Montréal et un vol retour chaque jour.

Le choix du parcours du voyage

Sur place, je ne souhaitais pas passer tout le séjour à Montréal. Il en était de même pour le papa des enfants. Afin que Mr 1er et Melle 3e (Mr 2e travaillait et n’a pas pu se joindre à nous) puissent découvrir des choses différentes, nous nous sommes organisés pour ne pas partir aux mêmes endroits. En simplifiant, ils sont allés vers l’est de Montréal avec leur papa et vers l’ouest de Montréal avec moi.

Pour ma part, j’ai choisi de faire appel à une agence de voyages pour m’accompagner dans l’organisation du séjour. J’ai contacté Voyageurs du Monde, qui propose des voyages sur mesure, en leur indiquant : la zone géographique que je souhaitais explorer, les lieux que je voulais impérativement découvrir, mes souhaits en terme de niveau de logement et de longueur des étapes du road trip. Ils m’ont fait une première proposition que nous avons ensuite affinée : ajout d’une étape, visites supplémentaires, modification de certaines étapes, etc. Ils ont vraiment été à l’écoute tout au long du processus de création du voyage, tout en étant aussi force de proposition. Tout s’est fait par mail et téléphone, très facilement.

Sandbanks Park, parc naturel provincial de l’Ontario

De mon côté, j’ai réservé un logement pour nos deux passages à Montréal (3 nuits en début de séjour et 4 nuits à la fin). J’avais choisi un petit appartement sur le plateau Mont-Royal, et je ne regrette pas du tout car nous y avons vraiment été comme à la maison. Il était en outre vraiment très bien situé. J’avais aussi réservé deux nuits dans le secteur de Mont Tremblant, en complément du road-trip préparé avec l’agence de voyages.

Notre parcours :

Montréal, QC / Ottawa, ON / Toronto, ON / Niagara Falls, ON / Kinsgton, ON / Montebello, QC / Mont Tremblant, QC / Montréal, QC

Le départ

Quelques jours avant le départ, je suis passée à l’agence Voyageurs du Monde de Lyon. C’était mon premier contact physique avec eux. J’ai récupéré mon carnet de voyage ainsi que tous mes vouchers, un routeur WIFI (qui ne nous aura finalement pas servi car nous avions assez de data sur nos téléphones portables), pas mal de conseils et un peu de lecture.

J’ai également fait le choix de partir de chez moi la veille au soir de mon vol. Il fallait que je sois assez tôt à l’aéroport et mon expérience ne me permettait pas d’accorder assez de confiance à la SNCF pour que le TGV du matin soit à l’heure (spoiler alert : j’ai eu raison car il a effectivement eu du retard ce matin-là). J’ai donc dormi à l’aéroport au Moxy Hôtel et j’ai beaucoup aimé pouvoir observer le ballet des avions depuis mon lit ! J’étais ainsi complètement sereine pour prendre mon vol.

Le lobby du Moxy Hôtel // la chambre

Se déplacer au Canada

En ville : Montréal, Ottawa et Toronto

J’ai fait le choix de ne pas avoir de voiture en ville. Nous nous sommes déplacés dans les villes en métro, à pied et en taxi lorsque nous étions chargés (à Ottawa et à Toronto.. J’ai été surprise du faible coût des courses). Le réseau de métro à Montréal et Toronto nous a vraiment permis d’aller où nous le souhaitions. Notre logement à Montréal et notre hôtel à Toronto étaient en effet situés à proximité d’une station. Nous avons également beaucoup marché. Il n’y a pas de métro à Ottawa, mais il existe un système de bus que nous n’avons pas essayé. De même, nous n’avons pas utilisé les bus ou les tramways à Toronto et Montréal (sauf le bus express pour aller à l’aéroport).

(*) Les tickets sont vendus aux distributeurs à l’entrée des stations de métro. A Montréal, un aller simple coûte 3.75$, un aller/retour coûte 7$ et un forfait journée 11$ (il faut impérativement un forfait journée pour le trajet entre YUL et le centre-ville). A Toronto, un aller simple coûte 3.35$.

Sur le parvis de la mairie de Toronto

Prendre le train d’une ville à l’autre

Comme je le disais, je n’ai pas souhaité avoir de voiture en ville. La circulation y est souvent chargée et les parkings y sont très chers. Aussi pour rejoindre Ottawa puis Toronto, nous avons fait le choix de prendre le train. A Montréal et Toronto, les gares sont en plein centre ville. A Ottawa, la gare Via Rail est à l’extérieur de la ville mais nous n’avons payé qu’une douzaine de dollars pour la course en taxi afin de rejoindre le centre ville.

Le train au Canada n’est pas à grande vitesse. C’est un mode de déplacement assez lent qui permet de profiter du paysage. Le mono-voie est fréquent, aussi plusieurs fois, nous avons du nous arrêter pour laisser passer un train (y compris de fret) venant en sens inverse. J’ai également vu un croisement de voies « à niveau » (et c’était vraiment un croisement, pas un aiguillage). La classe éco est très confortable, et il est possible d’acheter boissons ou snacks à l’agent qui passe avec un chariot dans les voitures. C’est vraiment une expérience que nous avons appréciée.

(*) A Montréal, la gare centrale se situe au niveau du métro Bonaventure. Il faut compter 2h30 pour rejoindre Ottawa avec Le Corridor.
A Ottawa, la gare est donc un peu en dehors de la ville. Il faut compter 4h30 pour rejoindre Union Station, la gare de Toronto en centre ville, toujours avec Le Corridor.

Sur les routes

Pour quitter Toronto, j’ai loué une voiture. Nous étions ainsi plus libres pour nos trajets « hors villes ». J’ai récupéré la voiture en plein Financial District de Toronto à l’heure de pointe. Heureusement, je pouvais compter sur Mr 1er au copilotage. Conduire au Canada est en effet une expérience à part entière. Déjà, les voitures sont automatiques : il a donc fallu que je pense à ne pas chercher l’embrayage ou le levier de vitesse. J’avais un peu d’appréhension à ce sujet mais finalement, cela s’est très bien passé. En ville, il faut surtout faire attention aux feux, qui sont situés de l’autre côté du carrefour, et bien s’arrêter au niveau de la ligne d’arrêt. Il faut aussi se méfier des sens uniques, très nombreux (spoiler alert : oui, j’ai pris une avenue à contresens à Toronto, dès en sortant du parking du loueur de voitures… Les autres conducteurs et les passants m’ont regardée interloqués, mais m’ont laissé gagner le coin de la rue pour me remettre dans le bon sens).

Les autoroutes au Canada sont gratuites, en dehors des Express Toll Routes (ETR). Mieux entretenues, les ETR sont donc payantes via un système de lecture de plaques. Sur les autres autoroutes, la vitesse est limitée à 100 km/h en Ontario et au Québec (avec un minimum à 60 km/h au Québec). Les voies sont très larges comparées à nos autoroutes, et beaucoup de véhicules sont énormes : pickups, parfois avec remorques longues, camions, etc. J’avais un petit SUV de la même taille que ma voiture habituelle et il semblait minuscule, que ce soit sur la route ou sur les parkings. Globalement les routes ne sont pas en très bon état (conséquence de la météo hivernale), et les marquages au sol sont souvent effacés, y compris sur les autoroutes ! Le dépassement par la droite est possible partout.

J’ai trouvé la conduite sur les autoroutes canadiennes plus fastidieuse que sur les autoroutes françaises. J’avais l’impression de me trainer alors que les voies sont bien plus larges et les routes bien plus rectilignes, mais que j’étais limitée à 100 km/h.

Manger

Le matin – le petit déjeuner

A Montréal, comme nous avions un appartement, la question du petit déjeuner a été vite réglée. Nous avons acheté au supermarché du thé, du café et des biscuits.

Petit déjeuner sur la terrasse de l’appartement à Montréal

Pour les autres matins, nous étions à l’hôtel et il nous avait été déconseillé d’y prendre le petit déjeuner. En effet, celui-ci est souvent cher (environ 25$) et peu qualitatif. Nous sommes donc allés le prendre à proximité de l’hôtel, dans des chaines de restauration rapides ou spécialisées. A Ottawa, lors de notre départ, nous avons noté que plusieurs clients de l’hôtel se faisaient livrer des petits déjeuners Starbucks ou consorts. A Toronto, il y avait un Tim Hortons (cette chaine est une véritable institution pour le café au Canada) au coin de la rue, et j’ai constaté que le matin nous étions plusieurs à descendre chercher notre café et notre muffin pour le ramener dans la chambre. A Niagara Falls, le Starbucks était carrément dans le hall de l’hôtel. Cela ne choque personne que vous alliez chercher votre petit déjeuner pour le consommer à l’hôtel.

Petit déjeuner dans la chambre à Toronto
Petit déjeuner face aux chutes du Niagara

Deux fois cependant,nous avons pris le petit déjeuner là où nous avons dormi. L’agence de voyages m’avait offert les petits déjeuners au Château Montebello, aussi nous avons pu profiter du somptueux buffet bien installés sur la terrasse. Et lors d’une nuit en Bed & Breakfast dans une authentique maison victorienne, le petit déjeuner était inclus. Si Mr 1er et Melle 3e ont eu des œufs au bacon et au fromage, comme j’avais signalé le soir mon souci de digestion des œufs en dehors de préparations, j’ai eu droit à des pancakes aux bleuets avec du sirop : un pur délice !

Gil-Ann : Dormir dans une authentique maison victorienne à Saint André Avellin

Le midi & le soir

Le midi et le soir, nous avons souvent mangé au restaurant. Nous avons cherché par rapport à notre position via Google Maps généralement. Les repas et en particulier celui du soir sont servis tôt au Canada. Il est ainsi souvent possible de commencer à manger à partir de 18.00. Le service s’arrête aussi généralement assez tôt. Les parts sont copieuses et il est tout à fait possible de demander une boîte pour emporter les restes.

Bagel Saint Viateur – Montréal
Poutine à la Banquise – Montréal
Sandwich glacé chez Frisquet – Montréal
Crème molle, nappée de chocolat dans une crémerie de village
Queue de Castor / Beavertail
Café en terrasse face au Saint Laurent – Gananoque, ON

Nous avons testé quelques spécialités locales : le vrai bagel de Montréal chez Saint Viateur, la poutine à La Banquise toujours à Montréal, les queues de castor/beaver tails qui sont des beignets plats et garnis que l’on trouve un peu partout (c’est une chaine), une friterie de rue, des glaciers/crémeries et plusieurs micro-brasseries. Le Canada, et en particulier le Québec, compte en effet beaucoup d’établissements brassant de la bière et offrant un accueil de type pub. Nous avons d’ailleurs plusieurs fois passé d’excellentes soirées dans des pubs qu’ils soient ou non rattachés à des micro-brasseries.

Tap cider au pub – Kingston, ON
Back patio d’un pub – Toronto, ON

Quelques autres informations

Supermarchés, dépanneurs, pharmacies

Les supermarchés ne vendent que de la nourriture et pas d’alcools. Les dépanneurs sont ouverts plus tardivement, et sont des épiceries de quartier permettant d’acheter quelques produits de dépannage, ainsi que de la bière.

Les pharmacies vendent des médicaments, sur ordonnance et en vente libre (le rayon anti-douleur est assez impressionnant, les boites de 100 comprimés sont monnaie courante ! ). Elles peuvent être situées dans les supermarchés. Elles vendent aussi des produits de beauté, des bonbons…

Prises électriques

Il faut un adaptateur pour brancher nos appareils électriques au Canada. Il est préférable de se le procurer avant de partir. On en trouve sur les sites de vente en ligne et à l’aéroport.

Moustiques

On m’avait mise en garde au sujet des moustiques. Alors, soit j’ai eu beaucoup de chance (mais habituellement, je semble être un mets de choix pour eux), soit il y en avait particulièrement peu cette année, mais je n’ai été piquée que 2 ou 3 fois en plus de deux semaines. Nous n’avons pas utilisé de répulsif. Et nous avons fréquenté des lieux pourtant propices. Je n’ai donc pas vraiment de conseil à donner sur ce sujet.

Météo

Un peu comme pour les moustiques, on m’avait prévenue de la forte chaleur de l’été canadien. Là encore, à part 2 jours à Montréal où le thermomètre a dépassé les 30°C, la chaleur a été très raisonnable. La température moyenne devait être autour de 25°C. Nous avons même sorti pulls et foulards certains matins, en particulier dans les Laurentides.

Par contre, nous avons essuyé de très violents orages, que ce soit à Ottawa, Kingston ou Montréal. Nous avons reçu plusieurs alertes tornades. En cas d’évènement grave, un message est automatiquement envoyé sur tous les téléphones bornant dans la zone. Ils se mettent alors tous à sonner en mode « sirène ». C’est très pratique mais la première fois, en plein musée, je me suis un peu demandé ce qu’il se passait.

Celle-ci, c’était en arrivant sur la zone de l’aéroport le jour du départ…

Devises

La monnaie locale est le Dollar Canadien. Il faut par contre se méfier car les prix affichés n’incluent en général par les taxes. Celles-ci varient d’une province à l’autre. Elles sont d’environ 15% au Québec et de 18% en Ontario.

Les pourboires (tips) sont à ajouter au moment du paiement. Ils sont communément de l’ordre du montant des taxes a minima. Si vous payez par carte, vous pouvez ajouter directement le montant (ou le %) du tip sur le terminal. Dans beaucoup de restaurants, les serveurs ne sont payés que via les tips.

Que rapporter du Canada ?

Je n’ai pas de réponse absolue à cette question… Je ne peux que vous indiquer ce que nous avons choisi de ramener de ce voyage, en dehors bien sûr d’une tonne de souvenirs.

  • du sirop d’érable : un incontournable, à acheter dans un supermarché en canne (boîte de conserve) et mettre dans son bagage en soute. Le prix sera nettement moins élevé qu’à l’aéroport ou dans les boutiques de souvenirs (entre 2 et 3 fois moins cher).
  • des magnets : j’ai tout un côté de mon frigo avec des magnets rapportés de nos vadrouilles et voyages. Je ne pouvais donc pas revenir sans quelques-uns des lieux où nous sommes passés.
  • des produits artisanaux : à trouver dans des boutiques de créateurs. J’ai rapporté des boucles d’oreille et une bougie, tandis que Melle 3e a acheté un baume à lèvres.
  • des livres : que ce soit pour des romans en anglais ou des beaux-livres, entrer dans une librairie est toujours une bonne idée
  • des vêtements : des chaussettes et des t-shirts pour nous.
  • des gourmandises : des bonbons que l’on ne trouve pas en France par exemple.
  • des photos de touristes : vous savez, celles qui sont prises dans les attractions…


Voilà, je pense avoir fait le tour des informations générales. Place maintenant aux découvertes des différents lieux :