[Ardèche] 3 jolis villages à découvrir dans le Coiron

Je n’étais encore jamais allée dans le Coiron alors que pourtant, j’en avais vu passer de jolies images, et que ce n’est pas si loin de chez moi. Un dimanche matin de juillet, je cherchais une idée de balade en feuilletant le guide écrit par les copains du Caillou aux Hiboux quand je suis tombée sur la page relative à Saint Laurent sous Coiron. Un coup d’oeil complémentaire sur la carte m’a permis de remarquer que Mirabel et Sceautres n’en étaient pas bien loin. Voilà, c’était parti pour un mini road-trip pour découvrir ces trois villages.

Après avoir passé le col de l’Escrinet, en montant vers Saint Laurent sous Coiron

Saint Laurent sous Coiron, village de caractère

Le Coiron, c’est un ancien volcan devenu plateau. J’y suis arrivée depuis la vallée du Rhône en passant par Privas et le col de l’Escrinet. De là, j’ai pris une route qui gravissait le flanc du volcan, m’offrant de jolies vues sur les alentours. Je n’ai d’ailleurs pas résisté à quelques arrêts photos. J’ai commencé mon mini road-trip par Saint Laurent sous Coiron. Ce village a été labellisé village de caractère d’Ardèche il y a quelques années. Perché sur une avancée du volcan, il domine le bassin d’Aubenas, la vallée de la Louyre et tout le Bas Vivarais.

Aubenas depuis Saint Laurent sous Coiron

A Saint Laurent sous Coiron, j’ai laissé la voiture sous les arbres d’une petite place (attention, il y a peu de stationnement dans le village, mais il y a un parking en contrebas, facilement accessible). Puis, j’ai suivi le sentier de découverte du patrimoine. Au fil du village, des bornes permettent d’écouter les souvenirs des anciens de Saint Laurent et d’évoquer le passé des lieux. Facilement accessible, adapté à des publics variés, j’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur les lieux de cette façon, un peu comme si je me promenais avec un habitant de longue date.

La grande place du village de Saint Laurent sous Coiron est dominée par le clocher de l »église

Depuis le belvédère sur la grande place du village, j’ai profité des tables d’orientation pour mieux comprendre le paysage. J’ai d’ailleurs repéré le château de Mirabel un peu plus loin. Dans les calades, j’ai un peu cherché l’ombre car le soleil de cette fin de matinée estivale commençait déjà être bien présent. J’ai également rencontré un monsieur âgé qui se promenait également. Venu d’un village voisin, il profitait lui aussi du beau temps en attendant l’heure de déjeuner au bistrot du village. Nous avons assez longuement échangé, sur les paysages et la façon dont l’homme les avaient transformés. Il s’intéressait en particulier beaucoup à l’agronomie et au travail d’Olivier de Serres qui avait mis en œuvre ses principes dans la ferme voisine du Pradel. Il m’en a d’ailleurs conseillé la visite à l’occasion (le domaine du Pradel est désormais un lycée agricole).

La tour de Mirabel depuis la table d’orientation de Saint Laurent sous Coiron

J’ai ensuite continué mon chemin à travers les ruelles de Saint Laurent sous Coiron, avant de sortir mon pique-nique et de m’installer sur un banc à l’ombre, puis de reprendre la route en direction de Mirabel.

La pierre noire du volcan a été utilisée pour construire les maisons du village
L’accès à l’eau sur un plateau basaltique est une vraie question. La seule fontaine de Saint Laurent sous Coiron était située à l’extrémité du village, hors les murs.
Pourpier de Cooper entre les pierres d’un muret
Ruelles de terre
Une des anciennes portes du village, face à la route entre Privas et Aubenas

Mirabel, dédale de calades

Après Saint Laurent sous Coiron, je suis donc allée à Mirabel. Perché sur une autre avancée du volcan, le village est dominé par son ancien château. J’ai là aussi laissé la voiture au pied du village, à l’ombre. Et je suis partie à pied à l’assaut des calades. Mirabel est un village construit en escargot au pied de son château. Les ruelles s’enroulent et se croisent en un véritable dédale. Cela commence sitôt la petite porte piétonne du vieux village passée. En effet, celle-ci ne débouche pas face à une rue mais perpendiculairement à celle-ci. Mes pas me mènent à droite d’où je monte doucement vers une autre porte, plus importante, et surmontée d’un beffroi. Mes pas me mènent dans de nombreuses calades, toutes plus pittoresques les unes que les autres. C’est un véritable plaisir de se perdre dans celles-ci.

Saint Laurent sous Coiron vu depuis Mirabel
La tour de l’ancien château de Mirabel
Se perdre dans les calades de Mirabel
Le charme des calades fleuries
Sur les murs extérieurs du village, les entrées se font plus imposantes

Après cette balade dans les calades de Mirabel, il est temps pour moi de rejoindre le troisième lieu que je veux découvrir ce jour-là. C’est très certainement celui qui m’a le plus fait de l’œil lorsque je l’ai vu passer sur les photos des copains. Je prends donc la direction de Sceautres.

Sceautres, et son neck volcanique

Contrairement à Saint Laurent sous Coiron et à Mirabel, le village de Sceautres n’est pas perché au bord du plateau du Coiron. Je m’enfonce donc un peu plus sur les routes du volcan. Les cigales chantent à tue-tête, soulignant encore plus s’il le faut la chaleur de cette journée d’été (et je me dis qu’heureusement que j’ai mis plusieurs gourdes d’eau dans la glacière avant de partir de la maison). Soudain, au détour d’un virage, le village de Sceautres apparait. Mais c’est surtout le neck qui domine le village que l’on repère !

Le village de Sceautres au pied de son neck basaltique

Un neck, c’est un bouchon de cheminée volcanique qui a ensuite été dégagé par l’érosion. Celui de Sceautres s’est constitué suite à une éruption qui a eu lieu il y a 7 à 8 millions d’années. Constitué de basalte, il est domine la vallée d’environ 150 mètres. Il a la particularité d’être le plus gros neck volcanique d’Europe. Il faut bien avouer que sa taille impressionne ! Le village semble minuscule à ses pieds.

Le village de Sceautres au pied de son neck basaltique

Le but de la sortie est de monter en haut du neck afin de disposer d’une vue à 360° sur les environs. Un chemin a été tracé sur le flanc du rocher à partir du village. Je commence donc par traverser le vieux village, accompagnée par un chat qui semble m’indiquer le trajet jusqu’au pied du rocher. Si je repère facilement le chemin à suivre, celui-ci se trouve en plein soleil et j’avoue regretter un peu de m’y attaquer en début d’après-midi ce jour-là !

Traverser le vieux village pour accéder au pied du rocher

Mais l’attrait pour cette curiosité géologique est plus fort que le chaleur (j’ai toutefois bien pris soin de partir avec une gourde d’eau pleine dans mon sac, et un chapeau !). Le chemin n’est pas très difficile mais il faut toutefois faire attention où l’on pose les pieds. En effet, taillé à flanc de rocher, il monte abruptement sur le basalte, poli par les éléments et les passages répétés. Au fil de la montée, j’admire les orgues basaltiques qui se découpent sur les bords du neck… et sous mes pieds ! Je repère également de nombreuses joubardes sauvages, dont certaines sont en fleurs. Elles ont su trouver assez de terres dans les interstices pour pousser. Arrivée en haut, je suis largement récompensée de mon effort. La vue sur la vallée est superbe et se déploie de tous les côtés.

Vue sur les orgues basaltiques lors de la montée sur le neck
Le chemin monte à flanc de rocher. Il n’est pas réellement sécurisé et demande de faire attention à là où on pose les pieds
Joubardes sauvages
Joubarde fleurie
Pas de croix au sommet du neck mais une Vierge
Profiter de la vue…
Dans cette aventure, j’étais accompagnée par Krakotte, la mascotte de PartirIci.fr, plateforme de tourisme local et responsable dont je suis éclaireuse

Après un temps de contemplation, je repars en sens inverse afin de redescendre dans le village. Mon mini road-trip s’achève ici, et il est l’heure pour moi de rentrer à la maison. J’ai beaucoup aimé ces découvertes sur le plateau du Coiron, et j’en ai encore beaucoup d’autres à y faire. On m’a en particulier recommandé de faire un tour aux Balmes de Montbrun ou au hameau de Roche Chérie à Saint Pons. Ce sera à coup sûr pour une prochaine virée dans le Coiron !

Le village de Sceautres est collé à son neck et ses orgues basaltiques
Un dernier coup d’œil à Sceautres avant de prendre la route du retour à la maison

Saint Laurent sous Coiron / Mirabel / Sceautres
Ardèche – juillet 2023


Saint Laurent sous Coiron fait partie des villages de caractère d’Ardèche. J’en ai déjà visité plusieurs, tous aussi charmants les uns que les autres. Vous pouvez retrouver par ici :