Cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir Saint Etienne. Jusqu’à présent, je n’en connaissais que la traversée par l’autoroute mais au fil des réseaux sociaux, j’avais eu l’occasion d’apercevoir des images qui me donnaient envie d’en voir plus. Aussi, quand Saint Etienne Hors Cadre (l’office de tourisme de la métropole stéphanoise) et Loire Tourisme m’ont invitée à passer une journée à Saint Etienne, je n’ai pas hésité un seul instant : j’avais dorénavant une bonne raison de venir m’y balader.

Saint Etienne, côté ville
Le rendez-vous était donné à 9.00 du matin en centre ville. Je partais le matin même de Valence en voiture avec Jérôme, un copain lui aussi invité à partager cette journée de découvertes. Nous avions prévu une (bonne) petite marge sur notre temps de trajet, et nous sommes donc arrivés très en avance (quelque chose comme un peu plus d’une heure d’avance !). Nous avons donc profité de la ville encore un peu endormie pour nous balader. Nous avions laissé la voiture en périphérie puis pris un bus. En en descendant square Violette, ce qui m’a frappée, ce sont les belles façades fin XIXe / début XXe siècles.




Mais, c’est un peu plus loin que j’ai eu une vraie surprise. En approchant du cœur historique de la ville, ce sont des maisons à pans de bois que j’ai découvert. A l’angle de la place du Peuple, une magnifique façade entraine le regard vers la Droguerie de la Tour. Ce commerce y est établi depuis 1820 dans un bâtiment médiéval. Je pense que c’est à ce moment-là que le charme de Saint Etienne a commencé à opérer sur moi. La ville s’annonçait bien plus surprenante que je ne l’avais envisagé.

Saint Etienne, côté gourmand
Les chocolats Weiss, une institution stéphanoise
Notre premier rendez-vous de la journée était à la boutique Weiss du centre ville. Il s’agit de la boutique historique de cette marque créée en 1882 par Eugène Weiss. S’inspirant des techniques viticoles, il crée des assemblages de cacao pour fabriquer ses chocolats. Il invente aussi des bonbons adaptés au voyage, comme la Nougastelle, au cœur de praliné et qui est encore un des best-sellers de la maison. Aujourd’hui, la maison Weiss reste une maison intégralement artisanale et travaillant le cacao en bean to bar. Forcément, le moment le plus attendu était celui de la dégustation, et la promesse alléchante a largement été tenue.



La Table des Matrus, une cuisine inventive
C’est un peu plus tard dans la journée que nous avons fait une seconde pause très gourmande. En effet, pour le déjeuner, nous sommes allés à la Table des Matrus (pour ceux, qui comme moi, ne parlent pas le gaga stéphanois, un matru est un enfant). Ce restaurant situé dans le centre de Saint Etienne propose une cuisine entièrement maison dans un cadre moderne et chaleureux. Le chef a à cœur de travailler avec des produits les plus locaux possibles, en respectant les saisonnalités. Les assiettes sont généreuses, inventives et succulentes. Le pain au levain est fait sur place, et vraiment délicieux. Je n’ai pas vu de fausse note tout au long du repas.
(*) Les chocolats Weiss ont deux adresses à Saint Etienne : 8 rue du Général Foy (où nous étions) et rue Eugène Weiss où se trouve désormais l’atelier de fabrication.
(*) La Table des Matrus, 26 rue Grand Gonnet à Saint Etienne. La carte change très régulièrement pour s’adapter aux approvisionnements.
Saint Etienne, côté savoir-faire
Armes, cycles et rubans : l’âge d’or de l’industrie stéphanoise
Mais la thématique de la journée n’était pas uniquement liée à la gourmandise. En effet, après avoir découvert le chocolat Weiss, nous avons pris la direction du Musée d’Art et d’Industrie. Ce musée, né en 1833, était à l’origine généraliste, héritier des cabinets de curiosité privé (comme beaucoup de musées à cette époque). A la fin de XIXe siècle, l’idée vient de le transformer en musée spécialisé dans les industries d’art qui sont en train de permettre le développement de la ville. Le Musée d’Art et d’Industrie devient alors un lieu de conservation mais aussi un lieu d’émulation pour inspirer les futurs créateurs d’armes, cycles et rubans. Encore aujourd’hui, le MAI de Saint Etienne s’articule autour de ces trois collections d’art industriel.

Nous avons eu la chance de suivre une visite guidée avec une médiatrice réellement passionnante. La visite, très vivante, nous a permis en 1h30 d’avoir un très bon aperçu des trois collections. Nous avons ainsi appris pourquoi et comment Saint Etienne est d’abord devenue une ville où les armes étaient fabriquées, puis comment l’industrie du cycle y a fait son apparition. Nous avons aussi appris que Saint Etienne est encore actuellement la capitale du ruban, qu’il s’agisse des rubans utilisés par l’industrie du luxe, des rubans médicaux (les bandages en particulier) ou les rubans colorés qui ornent les sachets et boîtes de chocolat.





Faire soi-même au cours d’un atelier créatif
Après avoir admiré le savoir-faire industriel de Saint Etienne, il était temps pour nous de nous essayer à un atelier créatif. Nous étions attendus pour cela au Dobry Lab. Ce lieu hybride est à la fois un salon de thé et un atelier de créateur. L’équipe du Dobry Lab créé en effet des objets graphiques sur papier, bois et textiles qui sont proposés à la vente. Mais ils animent aussi des ateliers créatifs. Le thème du nôtre était la création de tampons. Après avoir vu les exemples proposés, j’avoue avoir un peu craint de ne pas être à la hauteur et de ne pas y arriver. Mais, guidée en pas à pas, et bien encouragée, j’ai réussi à me lancer et à produire un tampon plutôt sympa. L’atelier a été unanimement apprécié par notre groupe, malgré nos compétences en dessin disparates.




(*) Les conditions de visite du musée d’Art et d’Industrie de Saint Etienne, située 2 place Louis Comte, sont à retrouver sur le site internet du musée. Je vous encourage à participer à une visite guidée qui permet vraiment de comprendre les collections très techniques du MAI, et leur importance pour la ville de Saint Etienne.
(*) Le Dobry Lab est situé 52 rue Charles de Gaulle à Saint Etienne. La programmation des ateliers est disponible sur le site internet du café créatif.
Saint Etienne, miscellanées
En complément de ces découvertes, lors de cette journée à Saint Etienne, je suis aussi allée :
Au coffee shop Les Simones, 40 rue de la Résistance : cet endroit est à la fois un concept store dédié à la féminité et un lieu pour faire une pause autour d’une boisson fraîche sans alcool, un café ou un thé.
EDIT 07/09/2925 : le coffee shop Les Simones a définitivement fermé ses portes

- dans la rue des garages pour découvrir les fresques d’Ella et Pitr, des artistes stéphanois aux personnages que l’on reconnait du premier coup d’œil.

Saint Étienne m’a convaincue qu’elle est bien plus qu’une ancienne ville minière et industrielle, que son passé est une richesse et que son présent mérite de prendre le temps de la découvrir. Cependant, il me reste encore beaucoup de lieux à découvrir à Saint Etienne, par exemple le musée de la mine au Puits Couriot ou la cité du design. Et j’ai aussi repéré de chouettes lieux à découvrir autour de la ville, comme les gorges de la Loire ou la cité Le Corbusier à Firminy. J’ai donc ce jour-là ajouté Saint Etienne à ma liste d’endroits à revenir explorer.
Saint Etienne – Loire – septembre 2024
(*) Comme je l’ai indiqué en introduction, cette journée était une invitation (collaboration commerciale non rémunérée). Je remercie donc Saint Etienne Hors Cadre et Loire Tourisme pour cela, ainsi que tous les lieux où nous avons été accueillis. Cet instameet était un évènement à destination des éclaireurs de la plateforme de tourisme régional et durable Partir-Ici.fr à laquelle je collabore.
J’ai vraiment apprécié ma découverte de la ville de Saint Etienne, et les activités auxquelles j’ai participé durant cette journée.






