Avec les (très fortes) pluies que nous avons subies ces derniers jours, le thème Flaque pour cette semaine du projet 52 est particulièrement d’actualité. Je dois cependant dire que chez moi, dans la Drôme, les impacts du violent épisode cévenol que nous venons de vivre ont été très limités, et qu’il n’y a pas eu de dégâts notables. Nos voisins ardéchois, par contre, ont très touchés et les dégâts sont considérables. Je reste effarée des images que j’ai vues d’endroits que je connais bien, habituellement si paisibles. J’espère donc qu’aucun de vous n’a été touché par ces crues impressionnantes et que si cela a malheureusement été le cas, il n’y a que des dégâts matériels.
Finalement, de mon côté, ce n’est pas la pluie qui m’a inspirée cette semaine, mais une action menée par Valence Romans Agglo pour aider à la biodiversité dans la rivière. Depuis quelques années, le lit de la rivière qui passe pas loin de chez moi n’est plus régulièrement entretenu comme un espace vert contraint par l’humain et la nature y a repris ses droits sauvages. On a ainsi vu apparaître des saules autres osiers au milieu du lit de la rivière. Ces arbustes qui sont des variétés endémiques, stabilisent les berges. Ici, ils ont aussi eu comme impact de trop guider le flux de l’eau et au fil des années, le lit s’est creusé, accélérant le courant et donc l’érosion. Comme notre petite rivière est rarement soumise à des crues d’importance (en plus de 12 ans, je n’en ai vu que 2), le phénomène s’aggrave. Le lit étant de plus en plus creux, même en cas de fortes pluies, l’eau ne sort plus de son « canal » et creuse encore plus le lit. Bref, c’est un cercle vicieux.
Pour rompre cette spirale, une solution consiste à s’inspirer de l’ingénierie des castors. En créant des barrages perméables sur les rivières, les castors en ralentissent le flux et favorisent un élargissement du lit de celles-ci. Ils taillent aussi les arbustes qui croissent aux abords et dans la rivière. Cela permet à la biodiversité de s’épanouir. Une première expérience a été menée sur un cours d’eau à quelques kilomètres de chez moi avec un grand succès. Il y a même été constaté le retour de la loutre. Depuis quelques semaines, un chantier de « castorification » s’est tenu sur la rivière qui traverse le village (A noter : le mot « castorification » n’existe pas vraiment, mais je l’aime bien. Le terme officiel est « ingénierie castor »).
Comme il n’y a pas de castors au cœur du village (il y en a qui vivent dans cette rivière mais plus en aval), ce sont des humains qui ont construit un barrage comme les castors, utilisant les troncs légers et les branches des arbustes de la rivière. Les premiers effets ont été rapidement visibles : création d’une retenue d’eau en amont du barrage et déport d’une partie du flux d’eau sur les côtés du lit principal. J’ai hâte de suivre les évolutions de la rivière suite à ce chantier.

Pour voir les flaques chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : je récupère ce matin Melle 3e qui rentre après plusieurs semaines sans être revenue à la maison. Je n’aurai donc pas beaucoup de temps à consacrer à la lecture des commentaires aujourd’hui, ni au déblocage de ceux qui seraient passés en modération. Je m’en occuperai toutefois le plus rapidement possible.