[Ardèche] 3 jolis villages à découvrir dans le Coiron

Je n’étais encore jamais allée dans le Coiron alors que pourtant, j’en avais vu passer de jolies images, et que ce n’est pas si loin de chez moi. Un dimanche matin de juillet, je cherchais une idée de balade en feuilletant le guide écrit par les copains du Caillou aux Hiboux quand je suis tombée sur la page relative à Saint Laurent sous Coiron. Un coup d’oeil complémentaire sur la carte m’a permis de remarquer que Mirabel et Sceautres n’en étaient pas bien loin. Voilà, c’était parti pour un mini road-trip pour découvrir ces trois villages.

Après avoir passé le col de l’Escrinet, en montant vers Saint Laurent sous Coiron

Saint Laurent sous Coiron, village de caractère

Le Coiron, c’est un ancien volcan devenu plateau. J’y suis arrivée depuis la vallée du Rhône en passant par Privas et le col de l’Escrinet. De là, j’ai pris une route qui gravissait le flanc du volcan, m’offrant de jolies vues sur les alentours. Je n’ai d’ailleurs pas résisté à quelques arrêts photos. J’ai commencé mon mini road-trip par Saint Laurent sous Coiron. Ce village a été labellisé village de caractère d’Ardèche il y a quelques années. Perché sur une avancée du volcan, il domine le bassin d’Aubenas, la vallée de la Louyre et tout le Bas Vivarais.

Aubenas depuis Saint Laurent sous Coiron

A Saint Laurent sous Coiron, j’ai laissé la voiture sous les arbres d’une petite place (attention, il y a peu de stationnement dans le village, mais il y a un parking en contrebas, facilement accessible). Puis, j’ai suivi le sentier de découverte du patrimoine. Au fil du village, des bornes permettent d’écouter les souvenirs des anciens de Saint Laurent et d’évoquer le passé des lieux. Facilement accessible, adapté à des publics variés, j’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur les lieux de cette façon, un peu comme si je me promenais avec un habitant de longue date.

La grande place du village de Saint Laurent sous Coiron est dominée par le clocher de l »église

Depuis le belvédère sur la grande place du village, j’ai profité des tables d’orientation pour mieux comprendre le paysage. J’ai d’ailleurs repéré le château de Mirabel un peu plus loin. Dans les calades, j’ai un peu cherché l’ombre car le soleil de cette fin de matinée estivale commençait déjà être bien présent. J’ai également rencontré un monsieur âgé qui se promenait également. Venu d’un village voisin, il profitait lui aussi du beau temps en attendant l’heure de déjeuner au bistrot du village. Nous avons assez longuement échangé, sur les paysages et la façon dont l’homme les avaient transformés. Il s’intéressait en particulier beaucoup à l’agronomie et au travail d’Olivier de Serres qui avait mis en œuvre ses principes dans la ferme voisine du Pradel. Il m’en a d’ailleurs conseillé la visite à l’occasion (le domaine du Pradel est désormais un lycée agricole).

La tour de Mirabel depuis la table d’orientation de Saint Laurent sous Coiron

J’ai ensuite continué mon chemin à travers les ruelles de Saint Laurent sous Coiron, avant de sortir mon pique-nique et de m’installer sur un banc à l’ombre, puis de reprendre la route en direction de Mirabel.

La pierre noire du volcan a été utilisée pour construire les maisons du village
L’accès à l’eau sur un plateau basaltique est une vraie question. La seule fontaine de Saint Laurent sous Coiron était située à l’extrémité du village, hors les murs.
Pourpier de Cooper entre les pierres d’un muret
Ruelles de terre
Une des anciennes portes du village, face à la route entre Privas et Aubenas

Mirabel, dédale de calades

Après Saint Laurent sous Coiron, je suis donc allée à Mirabel. Perché sur une autre avancée du volcan, le village est dominé par son ancien château. J’ai là aussi laissé la voiture au pied du village, à l’ombre. Et je suis partie à pied à l’assaut des calades. Mirabel est un village construit en escargot au pied de son château. Les ruelles s’enroulent et se croisent en un véritable dédale. Cela commence sitôt la petite porte piétonne du vieux village passée. En effet, celle-ci ne débouche pas face à une rue mais perpendiculairement à celle-ci. Mes pas me mènent à droite d’où je monte doucement vers une autre porte, plus importante, et surmontée d’un beffroi. Mes pas me mènent dans de nombreuses calades, toutes plus pittoresques les unes que les autres. C’est un véritable plaisir de se perdre dans celles-ci.

Saint Laurent sous Coiron vu depuis Mirabel
La tour de l’ancien château de Mirabel
Se perdre dans les calades de Mirabel
Le charme des calades fleuries
Sur les murs extérieurs du village, les entrées se font plus imposantes

Après cette balade dans les calades de Mirabel, il est temps pour moi de rejoindre le troisième lieu que je veux découvrir ce jour-là. C’est très certainement celui qui m’a le plus fait de l’œil lorsque je l’ai vu passer sur les photos des copains. Je prends donc la direction de Sceautres.

Sceautres, et son neck volcanique

Contrairement à Saint Laurent sous Coiron et à Mirabel, le village de Sceautres n’est pas perché au bord du plateau du Coiron. Je m’enfonce donc un peu plus sur les routes du volcan. Les cigales chantent à tue-tête, soulignant encore plus s’il le faut la chaleur de cette journée d’été (et je me dis qu’heureusement que j’ai mis plusieurs gourdes d’eau dans la glacière avant de partir de la maison). Soudain, au détour d’un virage, le village de Sceautres apparait. Mais c’est surtout le neck qui domine le village que l’on repère !

Le village de Sceautres au pied de son neck basaltique

Un neck, c’est un bouchon de cheminée volcanique qui a ensuite été dégagé par l’érosion. Celui de Sceautres s’est constitué suite à une éruption qui a eu lieu il y a 7 à 8 millions d’années. Constitué de basalte, il est domine la vallée d’environ 150 mètres. Il a la particularité d’être le plus gros neck volcanique d’Europe. Il faut bien avouer que sa taille impressionne ! Le village semble minuscule à ses pieds.

Le village de Sceautres au pied de son neck basaltique

Le but de la sortie est de monter en haut du neck afin de disposer d’une vue à 360° sur les environs. Un chemin a été tracé sur le flanc du rocher à partir du village. Je commence donc par traverser le vieux village, accompagnée par un chat qui semble m’indiquer le trajet jusqu’au pied du rocher. Si je repère facilement le chemin à suivre, celui-ci se trouve en plein soleil et j’avoue regretter un peu de m’y attaquer en début d’après-midi ce jour-là !

Traverser le vieux village pour accéder au pied du rocher

Mais l’attrait pour cette curiosité géologique est plus fort que le chaleur (j’ai toutefois bien pris soin de partir avec une gourde d’eau pleine dans mon sac, et un chapeau !). Le chemin n’est pas très difficile mais il faut toutefois faire attention où l’on pose les pieds. En effet, taillé à flanc de rocher, il monte abruptement sur le basalte, poli par les éléments et les passages répétés. Au fil de la montée, j’admire les orgues basaltiques qui se découpent sur les bords du neck… et sous mes pieds ! Je repère également de nombreuses joubardes sauvages, dont certaines sont en fleurs. Elles ont su trouver assez de terres dans les interstices pour pousser. Arrivée en haut, je suis largement récompensée de mon effort. La vue sur la vallée est superbe et se déploie de tous les côtés.

Vue sur les orgues basaltiques lors de la montée sur le neck
Le chemin monte à flanc de rocher. Il n’est pas réellement sécurisé et demande de faire attention à là où on pose les pieds
Joubardes sauvages
Joubarde fleurie
Pas de croix au sommet du neck mais une Vierge
Profiter de la vue…
Dans cette aventure, j’étais accompagnée par Krakotte, la mascotte de PartirIci.fr, plateforme de tourisme local et responsable dont je suis éclaireuse

Après un temps de contemplation, je repars en sens inverse afin de redescendre dans le village. Mon mini road-trip s’achève ici, et il est l’heure pour moi de rentrer à la maison. J’ai beaucoup aimé ces découvertes sur le plateau du Coiron, et j’en ai encore beaucoup d’autres à y faire. On m’a en particulier recommandé de faire un tour aux Balmes de Montbrun ou au hameau de Roche Chérie à Saint Pons. Ce sera à coup sûr pour une prochaine virée dans le Coiron !

Le village de Sceautres est collé à son neck et ses orgues basaltiques
Un dernier coup d’œil à Sceautres avant de prendre la route du retour à la maison

Saint Laurent sous Coiron / Mirabel / Sceautres
Ardèche – juillet 2023


Saint Laurent sous Coiron fait partie des villages de caractère d’Ardèche. J’en ai déjà visité plusieurs, tous aussi charmants les uns que les autres. Vous pouvez retrouver par ici :

[Drôme] un week-end dans le Diois provençal

Début juillet, j’ai été invitée par l’office de tourisme du Pays Diois à découvrir les pépites qui se cachent autour de La Motte Chalancon. Ce joli village drômois se situe aux confins du Diois et des Baronnies, et offre des paysages magnifiques bordés de montagnes. J’ai eu la chance de vivre de belles expériences au cours d’un petit week-end qui avait vraiment des airs de vacances entre copains. Activités nautiques, randonnées, découverte du patrimoine, dégustations de vins, fromages et Clairette : tous les ingrédients pour passer de bons moments étaient réunis.

Gaston le mouton, mascotte du Pays Diois, nous a accueillis de bon matin avec un café au soleil

Le Serre de l’Âne, 5 millions d’année d’histoire de la planète Terre

Le rendez-vous était donné un samedi matin à 9.00 au site géologique du Serre de l’Âne sur la commune de La Charce. Là, un café nous attendait, l’occasion de faire connaissance (ou de retrouver) les 4 autres instagrameurs invités (Laetitia, Christelle, Virginie et Loïc), ainsi que nos hôtes : Ludivine, Boris et Johanna de l’office de tourisme du Pays Diois, et Laurent, maire de La Motte Chalancon, qui nous parlera toute la journée avec passion de cette vallée de l’Oule qu’il aime tant.

Nous en avons bien entendu profité pour découvrir le site géologique. Découvert en 1977, il est depuis un Espace Naturel Sensible du département de la Drôme. Il est en effet d’un intérêt géologique majeur puisque devant nous se déploient 5 millions d’années d’histoire de notre planète, marquant l’articulation entre deux périodes géologiques majeures, le Valanginien et le Hauterivien il y a plus de 130 millions d’années. Le site est mis en valeur par un parcours d’interprétation permettant même aux non-spécialistes d’en saisir l’importance. Et pour les spécialistes, le site du Serre de l’Âne devrait bientôt recevoir son clou d’or, ratifiant son intérêt exceptionnel pour les chercheurs au niveau mondial.

Panneaux d’interprétation et jeux de découvertes sont présents
Au pied du site, les panneaux permettent de comprendre les lieux

L’altiport de La Motte Chalancon, pour prendre de la hauteur

Après la découverte du Serre de l’Âne, nous sommes partis en direction de La Motte Chalancon où nous avons laissé nos voitures sur un parking afin de covoiturer pour le reste de la journée. Nous avons donc pris place dans le pickup de Laurent afin de nous rendre à l’altiport. Installés dans la benne du pickup, le déplacement avait déjà des airs d’aventure sur les chemins de terre menant au terrain d’aviation. Il était prévu un vol en ULM afin de survoler le village et les montagnes environnantes. Malheureusement, les conditions météo n’étaient pas favorables et ne permettaient pas le vol prévu en toute sécurité. Un bref survol du village aura lieu pour 2 d’entre nous, mais le vent continuant à se lever, ce ne sera pas possible pour les autres intéressés de voler. Situé sur un plateau à 800 mètres d’altitude, l’altiport offre cependant déjà un joli point de vue sur les environs.

Atterrissage à l’altiport de La Motte Chalancon
Vue sur la piste depuis la sortie du hangar de l’altiport de La Motte Chalancon

La Croix de Motte Vieille, randonnée panoramique

A l’altiport, nous avons été rejoints par quelques membres de l’organisation de l’UTMC – Ultra Tour de la Motte Chalancon. Elles sont venues nous parler des courses de trail qui sont organisées chaque année en juillet, avec 4 distances entre 76 km et 13 km, ainsi que des randonnées organisées le même week-end. Et en parlant de randonnée, elles nous en ont proposé une petite : direction la Croix de Motte Vieille pour une vue à 360° sur les environs.

Le balisage est artisanal sur cette sortie !

Longeant l’altiport, nous rejoignons un chemin qui monte à travers les bois vers un petit sommet. La balade sent bon le thym et la lavande sauvages. La montée est courte bien qu’un peu escarpée. Mais la récompense est au sommet. Depuis le pied de la croix (que je peux ajouter à ma collection de croix de sommet), le paysage est somptueux. Nous dominons le village, et les montagnes environnantes nous regardent. Les discussions vont bon train, tandis que nous en prenons plein les yeux.

Lavande sauvage
Le village de La Motte Chalancon est à nos pieds
La vallée de l’Oule et les montagnes des Baronnies
La Croix de Motte Vieille

Un déjeuner à l’ombre des arbres

Nous redescendons car nous sommes attendus pour le déjeuner. En effet, l’hôtel des voyageurs de La Motte Chalancon nous ouvre exceptionnellement sa terrasse. Ils ne servent normalement à manger que le soir. Nous profitons de l’ombre des arbres tout en dégustant un repas uniquement composé de produits locaux, de l’apéritif au dessert. Le repas est frais et savoureux, parfait au milieu de cette journée un peu chaude. Nous prenons le temps de le déguster tout en échangeant (l’intérêt d’un instameet n’est pas uniquement de découvrir des lieux mais aussi de rencontrer des personnes ! Et si nous sommes 5 à partager nos aventures sur les réseaux sociaux, nous n’avons pas tous la même approche ni les mêmes centres d’intérêt. C’est toujours très enrichissant de confronter nos expériences et points de vue.).

Déjeuner en terrasse
Melon, salade de petit épeautre, courgettes marinées, tomates colorées et caillette // tarte aux abricots

Le plan d’eau du Pas des Ondes, activités nautiques et baignade

Après le déjeuner, nous reprenons la voiture (en mode covoiturage) pour rejoindre le plan d’eau du Pas des Ondes, à quelques kilomètres. Ce lac a été creusé par l’homme et est alimenté par la nappe phréatique et par la rivière dans les années 1990 pour booster l’activité touristique. Situé dans un site grandiose, au pied des ruines du château de Cornillon et au niveau de la cluse du pas des Ondes, il s’agit en fait de deux plans d’eau. Le plus grand est réservé à la pêche et aux activités nautiques. Il est en effet possible de louer pédalos, kayaks ou paddles. Le plus petit est réservé à la baignade, qui est surveillée en juillet/août. Une offre de restauration (restaurant et snack) vient compléter les propositions.

Le site du plan d’eau du Pas des Ondes est splendide

Nous avons eu la chance de pouvoir tester toutes les activités que nous souhaitions. Aussi, une fois les maillots de bain enfilés (des cabines sont disponibles sur le site), chacun a choisi son embarcation. J’ai pour ma part évité le stand up paddle compte-tenu de mon sens de l’équilibre un peu trop aléatoire. J’ai hésité à prendre un kayak, mais je me suis finalement décidée pour partager un pédalo avec Ludivine. Nous avons ainsi fait plusieurs fois le tour du lac, et j’avoue que je ne me souvenais pas que le pédalo était aussi amusant. Nous avons même embarqué quelques passagers !

Il est possible de faire une petite randonnée pour aller voir le Pas des Ondes, la cluse par laquelle passe l’Oule. Il y a même une petite cascade de tuf… mais nous n’avons pas eu le temps cette fois
Activités nautiques au Pas des Ondes

J’ai ensuite testé la baignade dans le petit lac. A ma grande surprise, l’eau n’était pas trop fraîche et j’ai pu y entrer sans aucune difficulté (bon, peut-être que mes origines bretonnes m’ont facilité la tâche, il semblerait que mes camarades même motivés ne se soient pas complètement mouillés). J’en au profité pour faire une petite traversée aller/retour à la nage. Se baigner en milieu naturel est tellement plus chouette qu’en piscine !

Le lac de baignade

La Motte Chalancon, village pittoresque

Après ces activités plutôt sportives, nous sommes retournés à La Motte Chalancon. Laurent nous a fait le plaisir de nous proposer une visite guidée, partageant l’histoire de son village et les anecdotes de son enfance dans les calades. Nous avons ainsi découvert un passage entre deux calades traversant une maison et dans laquelle il n’était pas possible d’être arrêté par décret du seigneur local, devenant ainsi un refuge pour les voleurs. Nous avons vu de charmantes ruelles aux noms amusants (avec une mention spéciale pour le Trou du Curé). Nous avons rempli nos gourdes aux fontaines alimentées par une source potable. Nous avons apprécié l’ombre et les façades fleuries. La Motte Chalancon est vraiment ce genre de village où passé et présent se mêlent à chaque coin de ruelle, d’escalier, de calade.

Façades colorées et vignes grimpantes
Passage secret
Fontaine publique
Ruelle avec vue
Coup de cœur pour cette boite à lettres du début du XXe siècle
Fontaine & lavoir
Le centre ancien de La Motte Chalancon est très fleuri
Le temple, sur les anciens remparts du village
Le trou du curé…

(*) Si vous n’avez pas la chance de pouvoir visiter le village avec son maire, il existe un parcours du patrimoine très bien fait. Vous pourrez trouver le tracé de celui-ci au niveau du bureau de l’office de tourisme où il est également possible de se procurer le dépliant correspondant. Tout au long de la balades, des panneaux explicatifs sont présents.

Une pause gourmande, entre vins et fromages

Nous avons fait une pause dégustation à la Cave des Gourmands Gourmets. A la fois épicerie fine, fromager et caviste, la boutique propose un large choix de vins et spiritueux ainsi que de produits locaux et italiens, tous soigneusement choisis par les propriétaires. Installée à La Motte Chalancon depuis à peine plus d’un an, la boutique prospère grâce à l’engouement des habitants, aux restaurateurs du village qui s’y approvisionnent (j’apprendrai un peu plus tard que même le snack de la piscine s’y fourni !) et aux visiteurs de passage qui apprécient la sélection pointue. Pour notre part, nous avons pu déguster un verre de vin blanc ou rouge, du jus de coing ainsi que des fromages de chèvre.

Vin blanc « Le Mas Sylvia » – coteau des Baronnies // fromage de chèvre fermier

Une dégustation de Clairette de Die à l’ombre des tilleuls

Après la pause à la cave des Gourmands Gourmets, nous avons terminé notre découverte du village en montant jusqu’à l’église. Là, sous les tilleuls, nous étions attendus par l’Union des Jeunes Viticulteurs Récoltants de Vercheny. La particularité de l’UJVR est de travailler les vignes et d’élaborer les vins ensemble. Contrairement à une cave coopérative où chaque viticulteur travaille ses parcelles puis amène son raisin à la cave, à Vercheny, tout est mutualisé, des terres aux outils de travail. Cette structure originale, mise en place au début des années 1960, est aujourd’hui encore portée par 8 associés, et quelques salariés. L’UJVR produit deux gammes de Clairette et deux gammes de Crémant de Die. Nous avons pu découvrir l’intégralité de la palette de leurs productions. J’ai pour ma part eu un vrai coup de cœur pour la Clairette « blanche ».

Un dernier effort pour arriver à l’église !
L’église de La Motte Chalancon
Dégustation de Clairette de Die avec l’UJVR

Une nuit au camping

Après la dégustation de Clairette, il était temps de se dire au revoir. Si la plupart sont rentrés chez eux, j’avais pour ma part accepté l’invitation de la mairie à rester pour la nuit dans un chalet au camping municipal. J’ai partagé le chalet avec une autre instagrameuse. Mais le logement étant prévu pour 5 à 7 personnes, nous n’étions pas à l’étroit. C’était la première fois que je dormais dans un camping (je suis plutôt hôtel ou gîte habituellement). Le camping municipal, situé à proximité de la rivière, bien arboré est très calme, et frais. L’ambiance est clairement familiale. Ici, pas d’animations ou de structures de jeux, mais un accès la piscine municipale, aux terrains de pétanque du village et à un petit snack tenu par Marie qui propose une petite restauration simple et faite maison. On nous avait conseillé le burger végétarien et nous n’avons pas été déçues.

Le chalet // la vue depuis le camping sur le village

Après le diner, et une bonne douche, je n’ai pas tardé à aller dormir : la journée avait été intense. Entre le lever matinal et les activités, je n’ai pas mis longtemps à trouver les bras de Morphée. Le dimanche matin, levée de bonne heure (que voulez-vous je suis plutôt du matin), j’ai pu longuement profiter de la jolie vue sur le village et d’un petit déjeuner sur la terrasse avant de reprendre la route vers la plaine de Valence.


La Motte Chalancon et ses environs – Drôme – juillet 2023


(*) Ce week-end était un instameet organisé par l’office de tourisme du Pays Diois et auquel j’étais invitée (collaboration commerciale). Si je remercie Pays Diois Tourisme, la mairie de La Motte Chalancon et tous les partenaires qui nous ont accueillis, mes avis et ressentis restent, comme toujours, libres et sincères.

[Auvergne] découvrir Issoire et ses environs en 10 lieux

Je m’étais arrêtée à Issoire il y a un peu moins de dix ans en rentrant d’un séjour dans le massif du Sancy. J’en gardais un souvenir flou, celui d’un arrêt plutôt court en début d’après-midi d’une journée estivale. Je me souvenais avoir été impressionnée par l’abbatiale, avoir acheté une glace à emporter, et que nous avions finalement hâte de revenir à la maison. Début juin, j’ai eu une belle occasion de retourner découvrir Issoire. Et cette fois, je suis complètement tombée sous le charme. Je vous invite donc à découvrir Issoire et ses environs à travers 10 lieux.

Une place : la place de la République

Je suis arrivée à Issoire un samedi en fin de matinée. Le marché battait son plein sur la place de la République et dans les rues environnantes. Il faut dire que le marché d’Issoire est le deuxième plus grand du Puy-de-Dôme. Sur les étals : de la charcuterie, des fruits et légumes, et du fromage. J’avoue avoir regretté de ne pas avoir pensé à emporter la glacière car j’aurais bien craqué sur un superbe Saint Nectaire. Je me suis donc contentée d’acheter de quoi pique-niquer le midi.

La fontaine de la place de la République et la maison aux arcades

Je suis repassée plus tard dans la journée sur la place de la République. L’ambiance y était très différente, permettant d’admirer les maisons anciennes et les hôtels particuliers qui bordent les lieux et de profiter de la jolie fontaine en pierre de Volvic. Un peu plus loin, une batacuda se produisait, attirant l’oreille et l’oeil dans une déambulation pleine d’énergie !

Batacuda dans les rues d’Issoire

Une église : l’abbatiale Saint Austremoine

Forcément, passer à Issoire sans aller voir l’abbatiale Saint Austremoine aurait été une terrible erreur (et en même temps, il est compliqué de la louper avec son positionnement en bordure du centre ancien, le long des boulevards, à deux pas de la gare !). J’ai profité de la fin de matinée du samedi pour y entrer avant qu’elle ne soit occupée par une célébration de mariage. Je l’ai trouvée encore plus impressionnante que dans mon souvenir !

L’abbatiale Saint Austremoine fait partie des églises romanes majeures de Basse Auvergne. Avec ses 65 mètres de long pour 17 mètres de haut, elle est aussi l’une des plus grandes. A l’extérieur, son architecture est similaire à ses consoeurs de Saint Nectaire, Orcival, Saint Saturnin et de Notre-Dame-du-Port à Clermont. Témoins inchangés de l’apogée de l’art roman, leurs silhouettes sont caractéristiques avec un chevet en chapelles rayonnantes et des décors de frises polychromes.

Le chevet de l’abbatiale Saint Austremoine d’Issoire

Restaurée au XIXe siècle, l’abbatiale Saint Austremoine est entièrement peinte, nous entrainant dans une joyeuse polychromie. Sa forme est typique des églises de pèlerinage avec une chevet déambulatoire à chapelles rayonnantes. Tout autour du chœur, les chapiteaux des colonnes nous racontent l’histoire de la Passion et la Résurrection du Christ. On peut également découvrir sous le chœur la crypte qui accueille les reliques de Saint Austremoine.

Le choeur de l’abbatiale Saint Austremoine d’Issoire
Le chapiteau de la Cène
Les chapiteaux du choeur

Un parc : le parc René Cassin

Situé en face de l’abbatiale, sur laquelle on a une jolie vue, le parc René Cassin d’Issoire est traversé par la Couze Pavin. Des passerelles permettent de passer d’une rive à l’autre. De nombreux jeux pour enfants mais aussi plein d’endroits pour se prélasser (tables, chaises-longues, bancs..) jalonnent le parc. C’est là que j’ai choisi de m’arrêter pour pique-niquer, assise à une table à deux pas de la rivière.

Vue sur l’abbatiale Saint Austremoine depuis le parc René Cassin

Un belvédère : la tour de l’Horloge

En plein centre d’Issoire, à deux pas de la place de la République, on trouve la tour de l’Horloge. Ce beffroi initialement érigé vers 1480 était alors un symbole du pouvoir municipal. Reconstruit en 1840, sa façade est depuis en pierre de Volvic. Il est possible de monter au sommet de la tour de l’Horloge pour bénéficier d’un panorama à 360° sur les toits d’Issoire et les paysages environnants. Des tables d’orientation situées aux quatre angles de la plateforme permettent de se repérer.

La tour de l’Horloge vue depuis la place de la République
Toits de tuiles et paysages auvergnats depuis le belvédère
Du belvédère, on a en particulier une très belle vue sur l’abbatiale Saint Austremoine

Une exposition : « Vous avez un message »

Le belvédère n’est pas la seule attraction de la tour de l’Horloge. En effet, la tour et le bâtiment voisin ont été aménagés en espace culturel et accueillent des expositions temporaires. Celle qui est actuellement proposée s’intitule « Vous avez un message » et propose d’explorer les moyens et modes de communication au fil des époques et des lieux.

L’exposition est annoncée sur le devant de la tour de l’Horloge

La muséographie de l’exposition est très attrayante, ludique et propose de nombreuses manipulations et expériences à vivre. Les objets présentés sont nombreux et permettent soit de plonger dans l’histoire de la communication, soit de se remémorer de vieux souvenirs. Je partageais cette visite avec des copains et les discussions ont fusé devant l’ancienne cabine téléphonique à pièces ou encore le premier minitel. Nous avons également bien rigolé en jouant aux jeux de mime sur la petite scène comme proposé dans l’une des salles.

J’ai beaucoup aimé l’architecture du lieu et la façon dont il a été exploité pour l’exposition
Objets anciens et références à la culture populaire se cotoient
Cette référence cinématographique m’a beaucoup fait sourire !
(pour ceux qui ne l’ont pas, je donne la réponse en bas de l’article)
Séquence souvenir : j’avais le même téléphone pour jouer quand j’étais enfant
Cette scénographie m’a fait penser au MuPop de Montluçon !

(*) L’exposition « Vous avez un message » se tient jusqu’au 27 août 2023 à la Tour de l’Horloge. Elle est gratuite.

Un escape game : l’Abri

Après la visite de la Tour de l’Horloge, nous sommes partis avec les copains pour une activité ludique. Pour cela, direction l’escape game l’Abri. Nous avons testé la salle des « 5 défis de l’Odyssée« . Comme nous étions nombreux (une douzaine), c’était parfait. En effet, contrairement aux salles classiques d’escape game, les 5 défis de l’Odysée permettent de se répartir sur plusieurs activités : recherche de clés, chasse aux rats, « qui est ce » à travers les indices récupérés, … Pour une première expérience tous ensemble et alors que nous ne nous connaissions pas tous préalablement, nous avons su coopérer et mettre en commun nos compétences.

C’est parti pour un escape game // petit coup d’oeil à la déco de l’Odysée

Un coffee shop : le Wake Up Coffee

Après avoir résolu les énigmes, et nous être de nouveau baladés dans le centre ville d’Issoire, il était temps de reprendre des forces. Pour cela, direction le Wake Up Coffe, situé à côté de la gare et en face du parc René Cassin. Le goûter nous a été servi sur le toit-terrasse avec vue sur l’abbatiale Saint Austremoine. Nous avons pu échanger autour de nos impressions et de nos vécus tout en dégustant d’excellentes gâteaux maison (brownie, cookies, macarons, sablés, muffins..) et buvant des jus de fruits frais (avec mention spéciale pour le jus orange/fraise/concombre/basilic).

Wake Up Coffee, 13 bis avenue de la gare, 63500 Issoire

Un des plus beaux villages de France : Montpeyroux

Si l’on prend l’ordre chronologique de mon week-end, il aurait fallu que je commencer en vous parlant de Montpeyroux. Je m’y suis en effet arrêtée alors que j’étais sur la route vers Issoire. Il faut dire que Montpeyroux est littéralement situé à la sortie de l’autoroute. Comme j’avais besoin de faire une pause café, j’en ai profité pour découvrir ce village classé parmi les Plus Beaux Villages de France. J’ai laissé ma voiture à l’entrée du village, au bord d’une carrière d’arkose, cette pierre blonde d’origine volcanique qui a servi à construire les maisons et bâtiments du village.

Suivre les indications

J’ai suivi les panneaux indiquant la direction du fort villageois, le cœur du village ancien. Je suis ainsi montée jusqu’à une petite place sur laquelle se trouvent l’église et la porte d’entrée dans le vieux village. De là, la vue sur le Puy-de-Dôme et les environs est vraiment belle.

Vue sur les environs de Montpeyroux
L’église et l’entrée du fort villageois

Une fois la porte d’entrée du village passée, j’ai parcouru les petites rues encore assez vides à cette heure matinale. J’ai croisé un chat qui faisait une sieste au soleil dans un pot de fleurs en pierre et la scène m’a fait sourire. Je suis allée jusqu’au donjon, mais je n’y suis pas montée (après coup, je regrette un peu car la vue d’en haut doit être superbe). J’ai fini ma balade en prenant un café, confortablement installée sur la terrasse ensoleillée du bar-restaurant.

En passant la porte, entrer dans le village
Sieste féline matinale
Le charme des ruelles de Montpeyroux
Le donjon de Montpeyroux
Café en terrasse

Un château : le château de Parentignat

Après avoir aperçu le château de Parentignat, j’avais très envie de le visiter. J’y suis donc allée en fin de matinée le dimanche. Il faut dire que la bâtisse est impressionnante et qu’en traversant le village, on ne peut pas la manquer. Prolongeant une allée de tilleuls, son jardin à la française s’ouvre sur une vaste façade classique. Parentignat a en effet été construit dans son état actuel (ou presque) au XVIIIe siècle, sur les bases d’une ancienne maison forte médiévale. A cette période de l’année où il y a encore peu de touristes, j’ai eu le privilège de bénéficier d’une visite guidée privée puisque j’étais la seule visiteuse à l’horaire prévu.

La cour d’honneur du château de Parentignat

En environ une heure, j’ai ainsi pu découvrir l’histoire du château, son architecture mais aussi une partie des espaces intérieures et des collections d’art qu’il abrite. En effet, l’un des précédents propriétaires, Georges de Lastic était historien de l’art et collectionneur. Il a ainsi enrichi les collections historiques du domaine avec de nombreux tableaux des XVIIe et XVIIIe siècle, dont de nombreuses scènes de chasse et portraits. La visite se termine par la bibliothèque du XIXe siècle et son système de classification permettant de retrouver facilement l’ouvrage cherché parmi les centaines se trouvant dans les vitrines. J’ai ensuite pris le temps de flâner un peu sur la terrasse du château et dans le parc à l’anglaise.

Jouer avec les reflets
Des agrumes en pots viennent ponctuer le bord de la terrasse (ils sont conservés en orangerie durant l’hiver)

(*) Le château de Parentignat est une demeure privée ouverte à la visite, en visite guidée uniquement. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet du château.

Une randonnée : la Vallée des Saints à Boudes

Venir en Auvergne et ne pas faire de randonnée était impensable. Aussi, le dimanche matin, j’ai commencé ma journée par une petite boucle assez réputée dans le secteur : la vallée des saints à Boudes. Annoncée selon les sites entre 1h45 et 2h00 de marche (j’ai mis pour ma part plutôt 1h30), elle permet de découvrir plusieurs curiosités géologiques du secteur. Le départ se fait depuis le parking de randonnées à l’entrée du village de Boudes. Bien que vaste, on m’avait prévenue qu’aux beaux jours, il est assez rapidement plein. A 8.30 un dimanche matin de juin, il n’y avait pas encore foule, mais c’est vrai que lorsque je suis repartie, il était déjà bien rempli.

Les indications et le balisage sont très clairs tout au long du parcours

Après avoir traversé le village, une première montée m’emmène à travers les vignes (Boudes est réputé pour son petit vignoble) jusqu’à un croisement d’où l’on peut admirer les environs. Tout au long de la montée, je repère des orchidées sur les bords du chemins, essentiellement des anacamptis pyramidaux et des orchis boucs. Il est tôt mais le soleil bien présent se fait déjà sentir.

Au fil de la montée, découvrir des paysages
Anacamptis pyramidal
Vue sur le vignoble de Boudes

Le chemin me conduit ensuite en sous-bois, et c’est appréciable ! Assez vite, un petit panneau sur la droite m’indique un chemin en aller/retour pour me rendre au vallon des fosses. Le sentier devient plus étroit au fil de la descente, et le sol, trempé des orages de jours précédents, est un peu plus glissants (il faut aussi jouer un peu à éviter les grosses flaques). Le chemin arrive en cul-de-sac sur une plateforme avec un banc, permettant d’admirer ce « Colorado Auvergnat ». De retour sur le chemin principal, je fais un peu plus loin un autre petit aller/retour pour voir le cirque des mottes et ses cheminées de fées. Puis, une plateforme d’observation me permet de comprendre les couches géologiques que j’ai face à moi. Le sentier m’amène ensuite à traverser un pâturage (bien faire attention à refermer les portillons après être passé !). Là, un glougloutement attire mon oreille et je découvre la source romaine de Bard (nommée ainsi car on y a retrouvé des pièces de monnaie datant de l’époque romaine). A travers une petite vasque datant de plusieurs siècles, la source s’écoule en faisant des bulles.

Le vallon des fosses
Le cirque des mottes
Colorado Auvergnat
La source romaine de Bard

J’amorce ensuite la descente vers le village de Bard que je rejoins rapidement. Je fais un détour pour entrer dans le village afin de trouver le point d’eau annoncé. En effet, j’ai oublié ma gourde chez moi en partant en week-end et il fait bien chaud en marchant. Je l’ai un peu cherché : en bas de la rue de la fontaine (qui elle ne coule pas), il y a un robinet à poussoir le long du mur de l’ancien four à pain, à côté de la table de pique-nique. J’observe les hirondelles qui vont et viennent pour nourrir les petits dans les nids. Puis, je prend la direction de Boudes en montant le long des vignes. Le trajet de retour à Boudes me permet d’admirer les points de vues sur les volcans environnants. Avant de regagner le parking, je fais un crochet pour aller voir la jolie petite église romane de Boudes alors qu’un milan noir tourne dans le ciel au-dessus de moi.

A l’entrée de Bard
Vignoble et volcans
L’église de Boudes

(*) Vous pouvez trouve le descriptif du circuit de la vallée des saints de Boudes (ainsi que des variantes) sur les sites de randonnée. Elle est également décrite sur les panneaux dans la halle d’accueil du parking de randonnée. Le balisage est vraiment bien fait et facile à suivre (pour une fois, et ce n’est pas si fréquent, je n’ai manqué aucune bifurcation et n’ai jamais eu de doute sur le chemin à emprunter). Le circuit fait un peu moins de 6 km. Il est plutôt facile, la plus grosse difficulté étant la première montée et son pendant depuis Bard. C’est un circuit très fréquenté. Même tôt et en dehors de la pleine saison, j’y ai croisé pas mal de monde.


La référence cinématographique : La citation avec Eglantine et Mirabelle fait référence au film « Mais où est donc passée la 7e compagnie ? » de Robert Lamoureux, sorti en 1973.


Avec Krakotte, la mascotte d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme

Le point de départ de mon séjour à Issoire était un instameet organisé par Pays d’Issoire et auquel je participais en tant qu’éclaireuse pour Partir-Ici.fr. Au cours de cet instameet, nous avons été invités à découvrir les activités suivantes (et j’en remercie l’office de tourisme Pays d’Issoire) :

  • Belvédère et exposition à la tour de l’Horloge
  • Escape Game à l’Abri
  • Goûter au Wake Up Coffee

Les 3 activités ci-dessus m’ayant été offertes, elles constituent donc une « collaboration commerciale » au regard de la loi.
Par ailleurs, j’ai fait seule toutes les autres expériences, visites, activités, payant les droits d’entrée quand il y en avait, ainsi que ma nuit d’hôtel. Mes avis, qu’il s’agisse d’activités où j’ai été invitée ou que j’ai moi même financées, restent toujours libres et sincères.


Pays d’Issoire – Puy-de-Dôme – juin 2023

[Ardèche] curiosités géologiques

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Alors que j’étais déjà allée au Pont aux Etoiles seule, j’y suis retournée avec Mr 2e. Le soleil brillait lors de notre passage et c’est avec un réel plaisir que nous y avons passé un long moment, cherchant les plus beaux spécimens !

Le Pont aux Étoiles a la particularité de présenter un important gisement fossilifère . On y trouve en particulier des fossiles de lys de mer, ou crinoïdes (ce sont eux qui ont une forme d’étoile) et de rhynchonelles (ceux-là ressemblent à des coques). Le gisement a été mis à jour lors de la construction de la route et du pont, entre Rompon et La Voulte sur Rhône, au cours du XIXe siècle. Le lieu est situé à proximité immédiate de la faille géologique de La Voulte.

Sur une cinquantaine de mètres, la falaise calcaire s’érode, libérant de très nombreux fossiles : il suffit littéralement de se baisser pour les ramasser… juste au bord de la route.

La datation de ces fossiles les situe il y a environ 165 millions d’années ! A cette époque, la zone était recouverte par la mer, ce qui explique que nous y trouvions des fossiles marins. D’ailleurs un peu plus bas, l’ancienne mine de la Boissine recèle une remarquable faune jurassique de milieu marin profond.

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La falaise fossilifère du Pont aux Etoiles

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Le pont et la route dont la construction ont permis la découverte du site au XIXe siècle

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Fossiles de lys de mer dans la falaise

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Fossile de rhynchonelle dans la falaise

Pont aux Etoiles – Rompon – Ardèche – février 2020

 

 

(*) – Le Pont aux Etoiles est situé sur la D365, entre La Voulte sur Rhône et le hameau Celle-les-Bains de Rompon. La falaise fossilifère se trouve au niveau… du pont ! Un petit parking est aménagé près du pont, côté Rompon. Des panneaux explicatifs (lecture de paysage, fossiles) sont disponibles à proximité du site.
– La récolte des fossiles est autorisée sur le site du Pont aux Etoiles à condition de se faire sans outil dans les marnes déjà érodées et de se limiter à de petites quantités.

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Non loin de Rompon, à Celles-les-Bains, des sources thermales émergent (tout comme à Saint Georges les Bains). Connues depuis l’Antiquité, réputées aux XVIIe et XVIIIe siècle, elles ont été exploitées au XIXe avec la station thermale construite par le Docteur Barrier. Celle dite du Puits Artésien est facilement accessible depuis la route, à une cinquantaine de mètres à la sortie du village. Elle a la particularité de jaillir au coeur d’un tronc d’arbre pétrifié, dans les ruines des anciens thermes.

Lors de notre passage, nous n’avons pas eu de chance car la source est intermittente et l’eau ne coulait pas…. mais son aspect ferrugineux ne faisait aucun doute à voir la coloration d’oxyde de fer dont l’eau a recouvert le fond de son parcours !

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Source du puits artésien de Celles-les-Bains

Celles-les-Bains – Ardèche – février 2020