[Canada] Québec, de Montebello aux Laurentides

Après la balade en bateau dans les 1000 îles, nous avons repris la route pour revenir dans la province de Québec. Nous avons traversé rapidement Ottawa pour longer la rivière des Outaouais jusqu’à Montebello. Là, deux expériences fabuleuses nous attendaient : une nuit dans un hôtel iconique et une journée au milieu de la faune. Puis, sur le chemin du retour à Montréal, nous avons fait un arrêt dans le parc naturel de Mont Tremblant et dans les Laurentides.

Cascade de la rivière du Diable – Parc national du Mont Tremblant

Dormir au château Montebello

C’est en fin d’après-midi que nous sommes arrivés à Montebello, et plus exactement au Fairmont Château Montebello. Cet hôtel me faisait rêver depuis un bon moment, et je ne voulais pas laisser passer l’occasion d’y séjourner (au point de modifier un peu notre circuit de road-trip pour pouvoir y passer une nuit !). Imaginez un immense chalet en rondins de bois, situé le long d’une rivière, en plein cœur de la forêt. L’hôtel a été construit au début des années 1930 et propose un peu plus de 200 chambres. Autour de l’hôtel, de nombreuses activités sont proposées. Pour notre part, nous opterons pour une promenade à la tombée du jour le long de la rivière et un passage par l’espace feu de camp.

Fin de journée au bord de la rivière des Outaouais
L’entrée de l’hôtel à la nuit tombée

Mais, c’est surtout dans le lobby que nous avons passé la soirée. Il est organisé autour d’une cheminée monumentale à 6 faces située au centre de l’hôtel. Là, des fauteuils et canapés disposés en petits salons permettent de s’installer dans une ambiance aux lumières tamisées très cosy et très chic. Nous avons profité de la belle carte du bar pour commander un cocktail et des planches, et nous avons savouré notre soirée dans ce lieu féérique !

Autour de la cheminée du lobby
Old Fashionned face à la cheminée

Je n’ai pas regretté un seul instant d’avoir séjourné au Château Montebello. C’était clairement une petite folie, mais c’était aussi réellement magique. Cela doit être encore plus fabuleux dans la période de Noël, quand la cheminée est allumée et que les décors de fête sont sortis…

Retomber en enfance au parc Oméga

Le lendemain matin, après un copieux petit déjeuner sur la terrasse du restaurant au Château Montebello, nous sommes partis pour le Parc Oméga. C’est un parc animalier qui ne présente que des espèces vivant au Canada. On y circule en voiture le long d’une piste d’une douzaine de kilomètres, passant au milieu des enclos. En dehors de l’enclos des loups (où toutes les fenêtres doivent bien être fermées), il est possible d’ouvrir les vitres de la voiture pour mieux voir les animaux. Mais surtout, on peut nourrir les cervidés avec des carottes. Pas de souci si vous n’avez pas pu en acheter avant de venir, les boutiques du parc vendent des sachets d’1 kg (un peu plus cher qu’au supermarché mais pas excessivement cher non plus). Nous avons donc commencé par nous arrêter à la maison d’accueil du parc afin d’acheter 2 kg de carottes (que nous complèterons d’un kg supplémentaire au village du parc).

Cerf de Virginie

Comme nous avions dormi à moins de 5 km du parc Oméga, nous y étions quasiment à l’ouverture le matin. Le premier avantage était qu’il y avait encore peu de monde dans le parc (nous y étions un samedi sur un week-end où le lundi était férié pour les canadiens). Mais ce qui nous importait encore plus était qu’en y allant tôt le matin, il ne faisait pas encore très chaud donc les animaux ne cherchaient pas à faire la sieste à l’ombre et on a pu les voir sans aucune difficulté. Si nous avons pu observer des ours, des loups (y compris des louveteaux) ou encore des renards, ce sont les cervidés qui sont les plus nombreux, et les moins farouches. En effet, ils ont bien compris que les automobilistes et leurs passagers pouvaient leur donner des carottes. On avait même l’impression que certains se mettaient volontairement en travers de la piste afin de forcer l’arrêt de la voiture puis de venir voir aux fenêtres qui avait une carotte à lui donner. Est-ce-que nous nous sommes amusés comme des enfants à nourrir les cervidés ? Oui, totalement. Est-ce-que nous avons distribué 3 kg de carottes ? Oui, tout à fait.

Bonjour, c’est pour avoir une carotte !
Oui, c’est bien moi en train de donner une carotte à un cerf (Crédit photo : Mr 1er)

En fin de matinée, nous sommes arrivés au village du parc. Nous avons laissé la voiture sur le parking (où nous avons pu approcher une biche) et pris le sentier qui mène à la petite ferme pédagogique. Après avoir observé les grenouilles dans la mare, nous sommes allées à la rencontre des vaches, chevaux, ânes, chèvres et des animaux de la basse-cour. La ferme est installée dans une vraie ferme historique. On peut aussi visiter l’intérieur de la maison, qui fait un peu penser à celle des Ingalls dans La Petite Maison dans la Prairie. Histoire de continuer à retomber en enfance, nous avons fait le trajet de retour dans la carriole tirée par un tracteur. De retour au village, il était l’heure de manger et il y avait nettement plus de visiteurs que lorsque nous étions arrivés 1h30 auparavant. Après avoir mangé, nous avons repris la piste pour finir le tour du parc (et distribuer nos dernières carottes).

L’entrée de la ferme
Coucou les vaches !
Nous avons vu des oies bernaches un peu partout lors de notre voyage au Canada : ronds-points, parcs, espaces verts…

Le parc Oméga vaut vraiment de s’y arrêter. Il faut compter une bonne demie-journée pour en faire le tour. Il est indispensable de se munir de carottes pour profiter de l’expérience. En été, arriver tôt le matin permet à la fois d’éviter le pic de foule et de mieux voir les animaux.

(*) Il est conseillé de prendre ses billets à l’avance. Cela peut se faire en ligne. Nous avions réservé nos places au Parc Oméga via notre agence de voyage. Nous n’avons pas attendu à l’entrée du parc en y étant juste après l’ouverture matinale.

Se reposer au bord de la rivière de la Petite Nation

Après avoir passé une bonne partie de la journée au Parc Oméga, nous avons repris la route en direction du lac Simon et de la rivière de la Petite Nation. Nous ne nous sommes pas arrêtés au complexe touristique du lac Simon car en ce samedi après-midi ensoleillé, il y avait beaucoup de monde. Nous avons fait le tour du lac, profitant de jolis points de vue depuis la route et traversant un petit pont de bois. En arrivant à côté de Duhamel, nous avons fait une pause à la halte routière. Là, quelques tables de pique-nique nous ont permis de nous installer pour prendre un goûter avant de descendre au bord de la rivière de la Petite Nation. Nous nous sommes assis un moment sur les rochers à côté de la chute d’eau, puis nous sommes allés tremper nos pieds dans les eaux plus calmes en aval. Nous avons d’ailleurs vu de nombreux utilisateurs de kayak et de paddle venir mettre à l’eau à cet endroit. Puis, nous sommes allés assez tôt nous installer pour la nuit à Saint André Avellin où nous avions réservé une chambre dans une maison victorienne (j’avais attrapé un gros rhume qui m’a mise complètement KO et j’avais nettement besoin d’une sieste).

Halte routière de Duhamel, QC – au bord de la rivière de la Petite Nation

S’émerveiller au parc du Mont Tremblant

Après une bonne nuit de sommeil, nous avons pris la route pour Mont Tremblant. Nous avons fait quelques courses au village en prévision du pique-nique du midi, puis nous sommes partis dans le parc national du Mont Tremblant. Nous avons commencé par un passage au centre de découverte pour récupérer le plan du parc et la liste des sentiers de randonnée. En arrivant sur le parking, nous avons eu la jolie surprise d’apercevoir une biche (cerf de Virginie) dans le sous-bois voisin. Nous avons décidé de pique-niquer à proximité du centre de découvertes tout en étudiant la liste des randonnées afin de décider celles que nous ferions. Nous avons ainsi avisé plusieurs petites randonnées conduisant à de jolis points de vue (encore un peu malade, je n’avais pas le courage de me lancer dans une boucle plus importante, même si certaines étaient tentantes). Notre première balade a donc été pour aller voir les Chutes Croches, sur la rivière de la Diable. C’était une petit mise en jambes d’un peu moins d’1 km, mais déjà la magie de la nature québecoise a opéré !

En traversant la rivière – parc national du Mont Tremblant
Les Chutes Croches – parc national du Mont Tremblant

Nous avons ensuite remonté la rivière par la route principale n°1 afin de gagner le parking de la chute du Diable. De là, un sentier permet de faire un aller/retour de 1.6 km jusqu’à la cascade. Depuis le sentier, nous avons profité de plusieurs points de vue sur la rivière. C’est également là que nous avons la grande chance d’observer un vison noir en train de chasser une famille d’anatidés. Nous regardions les volatiles qui se laissaient porter sur l’eau quand Melle 3e a remarqué un mouvement furtif sur la berge qui nous faisait face. Au début, nous avons pensé avoir affaire à une loutre mais dès qu’il a été moins dans l’ombre, la forme du museau ne coïncidait pas et, utilisant nos connaissances récemment acquises au Musée de la Nature du Canada, nous avons identifié un vison. Il s’est glissé dans l’eau et a pourchassé les jeunes oiseaux qui ont réussi à se mettre à l’abri. Nous avons alors vu le vison plonger et nager sous l’eau. C’était un moment bref, mais vraiment intense.

Le long de la rivière de la Diable – Parc national du Mont Tremblant

Nous avons ensuite continué notre chemin jusqu’au belvédère faisant face à la grande cascade et sommes restés un moment à profiter du spectacle. En revenant vers le parking, ce sont deux jeunes écureuils que nous avons pu observer un long moment tandis qu’ils couraient l’un après l’autre dans les arbres bordant le sentier.

Cascade du Diable – parc national de Mont Tremblant
Au bord du chemin – parc national du Mont Tremblant

Nous avions envisagé de faire une autre randonnée mais nous étions dimanche après-midi, il faisait beau et tous les parkings de départ des chemins que nous avions repérés étaient complets. Aussi, nous nous sommes contentés d’un moment au calme au bord de la rivière, en aval du lac Monroe, avant de revenir vers le village de Mont Tremblant.

Parc national du Mont Tremblant

Nous avons vraiment apprécié notre passage dans la parc national du Mont Tremblant, tant pour les paysages que pour l’observation de la faune. Les nombreux sentiers sont tous très bien aménagés et indiqués. De plus, sur plusieurs parkings, on peut trouver des toilettes. Randonner dans le parc a été un vrai bonheur.

(*) L’accès aux parcs nationaux du Québec est payant. On peut prendre ses places en arrivant sur place. Mais, il est conseillé de réserver ses places à l’avance, via le site internet de la Sépaq qui s’occupe de la gestion des parcs. En effet, le nombre de visiteurs quotidiens est limité pour chaque parc. Suite à l’avertissement que nous avions eu à l’entrée du parc provincial de Sandbanks en Ontario, nous avons anticipé pour le parc du Mont Tremblant.

Passer le temps à la station de Mont Tremblant

Après notre journée de randonnée, nous avions réservé une nuit dans un hôtel à proximité du parc du Mont Tremblant. Hélas, quand nous sommes arrivés, notre chambre n’était pas prête. Nous avons donc pris la navette de l’hôtel pour nous rendre à la station de ski de Mont Tremblant (une des rates stations de ski alpin du Québec). La station en elle-même est plutôt mignonne, très colorée, piétonne, avec des pelouses taillées au millimètre. Il y avait énormément de monde (week-end oblige). Nous n’avions pas vraiment regardé ce que nous pouvions y faire (il semblerait qu’il y ait de jolies balades à faire, en prenant la télécabine) et nous étions fatigués, aussi nous sommes restés dans le village-station. Nous avons un temps envisagé d’y diner avant de retourner à l’hôtel, mais les prix pratiqués nous en ont dissuadés. Mont Tremblant est une station « chic » et cela se sent ! Après une bonne heure de balade, nous avons appelé la navette de l’hôtel pour y retourner et nous installer dans la chambre. Puis, nous avons repris la voiture pour descendre dans le village pour le repas.

Au cœur de la station de ski de Mont Tremblant

Marcher au dessus des arbres sur le sentier des cimes

C’est le hasard d’une publication suggérée sur Instagram qui m’a fait connaître le sentier des cimes. Après une rapide vérification, le lieu n’était situé qu’à une vingtaine de minutes de Mont Tremblant et la durée de visite était parfaite pour notre dernière demie-journée dans les Laurentides (nous avions comme impératif de rendre la voiture avant 16.00 dans le centre de Montréal, idéalement après avoir déposé nos valises chez Mr 1er sur le Plateau). J’ai donc montré quelques photos du site à Mr 1er et Melle 3e, et ils ont approuvé l’idée. Après avoir quitté notre hôtel à Mont Tremblant et pris un petit déjeuner chez Tim Horton, nous avons donc pris la route direction du sentier des cimes Laurentides.

En chemin vers le centre d’accueil

Après avoir laissé la voiture sur le parking, nous avons traversé un joli jardin fleuri pour rejoindre le centre d’accueil. Là, nous avons pu prendre nos billets et recevoir toutes les explications dont nous avions besoin avant de nous engager sur la passerelle. Le sentier des cimes, c’est un cheminement d’un peu plus d’1 kilomètre au niveau de la cime des arbres et qui mène à une tour d’observation de 40 mètres de haut. Tout au long du parcours, des panneaux d’interprétation permettent d’en apprendre plus sur la forêt, son exploitation et la faune locale. La balade est extrêmement agréable, même un jour un peu gris et venteux comme lorsque nous y étions. Tout le parcours est extrêmement praticable et accessible (il peut même être fait avec un fauteuil roulant ou une poussette).

Observer les oiseaux…
Observer les écureuils

L’accès au sommet de la tour d’observation se fait via une montée en pente douce autour de la structure circulaire. Une fois en haut, le paysage est grandiose et la passerelle sur laquelle nous progressions peu auparavant semble minuscule. Au centre de la plateforme d’observation, un filet a été tendu et permet de marcher au dessus de 40 mètres de vide ou bien encore de s’allonger un instant. On peut aussi juste s’asseoir au bord de la plateforme ou encore ne pas poser les pieds sur le filet et s’installer sur un des rondins-tabourets. En tous cas, nous avons passé un long moment là-haut à admirer la forêt et les montagnes des Laurentides (et allez savoir pourquoi, je pensais avant d’y venir que les Laurentides étaient une région plutôt plate !).

La passerelle à la cime des arbres
Monter à la tour d’observation au dessus de la forêt
Les montagnes des Laurentides et la passerelle vues depuis le haut de la tour d’observation

Après être redescendus, nous avons profité d’un passage à la boutique de souvenirs mais surtout à la boutique de créateurs et produits locaux pour quelques achats avant de reprendre la route pour Montréal.

Le sentier des cimes Laurentides était une belle découverte que je n’avais pourtant pas repérée en préparant ce voyage. Comme quoi, il est important de ne pas tout programmer de façon stricte et de se laisser des moments pour improviser.

(*) Nous avons pris nos billets en arrivant sur le site. Il est possible de les prendre à l’avance via internet. Le parcours est accessible à tous sans problème.


C’est ainsi que notre road-trip au Canada s’achève. Nous avons encore passé quelques jours à Montréal avant de prendre l’avion du retour. J’ai regroupé les visites et balades que nous avons faites ces jours-là avec celles du début de mon séjour canadien dans l’article sur Montréal.


Montebello / Municipalité de la Petite Nation / Mont Tremblant
Québec – Canada – août 2023

[Canada] organisation du voyage et informations générales

Ceux qui me suivent sur Instagram ont pu le constater « en direct » via mes storys, je suis partie exceptionnellement loin cet été puisque j’ai passé un peu plus de deux semaines au Canada. En effet, Mr 1er est parti il y a un an à Montréal pour poursuivre ses études, et il y sera encore cette année universitaire. L’occasion était donc trop belle pour la manquer ! Dans les semaines à venir, je vais vous emmener sur mes pas. Mais pour commencer, je vais vous parler de la genèse de ce voyage et vous donner quelques informations pratiques.

Montréal depuis le belvédère Kondiaronk

Avant le départ

Le choix des dates et la réservation du billet d’avion

J’ai commencé à vraiment préparer ce voyage au début du mois de mai. Le principe en était acté depuis longtemps mais il fallait caler les dates. Celles-ci devaient tenir compte de mes possibilités de congés, des dates du bac de français de Melle 3e, des disponibilités de Mr 1er et des possibilités de congés de leur père. La première chose dont nous nous sommes occupés, ce sont les billets d’avion. Nous nous sommes coordonnés avec le papa de Melle 3e afin de les prendre en même temps car elle partait avec lui et rentrait avec moi.

Ma seule exigence était d’avoir un vol direct car il y a autour de moi bien trop d’histoires de bagages qui ont un peu trop pris leur temps et ont loupé des correspondances (ma sœur habite aux Etats-Unis, et tant elle que mes parents ont souvent fait le voyage… qui ne peut pas être direct). Un vol direct n’est pas une garantie à 100% mais ça limite beaucoup les risques. Nous avons choisi de partir de Lyon qui était plus accessible depuis chez nous que Paris. Air Transat propose en effet un vol aller de Lyon à Montréal et un vol retour chaque jour.

Le choix du parcours du voyage

Sur place, je ne souhaitais pas passer tout le séjour à Montréal. Il en était de même pour le papa des enfants. Afin que Mr 1er et Melle 3e (Mr 2e travaillait et n’a pas pu se joindre à nous) puissent découvrir des choses différentes, nous nous sommes organisés pour ne pas partir aux mêmes endroits. En simplifiant, ils sont allés vers l’est de Montréal avec leur papa et vers l’ouest de Montréal avec moi.

Pour ma part, j’ai choisi de faire appel à une agence de voyages pour m’accompagner dans l’organisation du séjour. J’ai contacté Voyageurs du Monde, qui propose des voyages sur mesure, en leur indiquant : la zone géographique que je souhaitais explorer, les lieux que je voulais impérativement découvrir, mes souhaits en terme de niveau de logement et de longueur des étapes du road trip. Ils m’ont fait une première proposition que nous avons ensuite affinée : ajout d’une étape, visites supplémentaires, modification de certaines étapes, etc. Ils ont vraiment été à l’écoute tout au long du processus de création du voyage, tout en étant aussi force de proposition. Tout s’est fait par mail et téléphone, très facilement.

Sandbanks Park, parc naturel provincial de l’Ontario

De mon côté, j’ai réservé un logement pour nos deux passages à Montréal (3 nuits en début de séjour et 4 nuits à la fin). J’avais choisi un petit appartement sur le plateau Mont-Royal, et je ne regrette pas du tout car nous y avons vraiment été comme à la maison. Il était en outre vraiment très bien situé. J’avais aussi réservé deux nuits dans le secteur de Mont Tremblant, en complément du road-trip préparé avec l’agence de voyages.

Notre parcours :

Montréal, QC / Ottawa, ON / Toronto, ON / Niagara Falls, ON / Kinsgton, ON / Montebello, QC / Mont Tremblant, QC / Montréal, QC

Le départ

Quelques jours avant le départ, je suis passée à l’agence Voyageurs du Monde de Lyon. C’était mon premier contact physique avec eux. J’ai récupéré mon carnet de voyage ainsi que tous mes vouchers, un routeur WIFI (qui ne nous aura finalement pas servi car nous avions assez de data sur nos téléphones portables), pas mal de conseils et un peu de lecture.

J’ai également fait le choix de partir de chez moi la veille au soir de mon vol. Il fallait que je sois assez tôt à l’aéroport et mon expérience ne me permettait pas d’accorder assez de confiance à la SNCF pour que le TGV du matin soit à l’heure (spoiler alert : j’ai eu raison car il a effectivement eu du retard ce matin-là). J’ai donc dormi à l’aéroport au Moxy Hôtel et j’ai beaucoup aimé pouvoir observer le ballet des avions depuis mon lit ! J’étais ainsi complètement sereine pour prendre mon vol.

Le lobby du Moxy Hôtel // la chambre

Se déplacer au Canada

En ville : Montréal, Ottawa et Toronto

J’ai fait le choix de ne pas avoir de voiture en ville. Nous nous sommes déplacés dans les villes en métro, à pied et en taxi lorsque nous étions chargés (à Ottawa et à Toronto.. J’ai été surprise du faible coût des courses). Le réseau de métro à Montréal et Toronto nous a vraiment permis d’aller où nous le souhaitions. Notre logement à Montréal et notre hôtel à Toronto étaient en effet situés à proximité d’une station. Nous avons également beaucoup marché. Il n’y a pas de métro à Ottawa, mais il existe un système de bus que nous n’avons pas essayé. De même, nous n’avons pas utilisé les bus ou les tramways à Toronto et Montréal (sauf le bus express pour aller à l’aéroport).

(*) Les tickets sont vendus aux distributeurs à l’entrée des stations de métro. A Montréal, un aller simple coûte 3.75$, un aller/retour coûte 7$ et un forfait journée 11$ (il faut impérativement un forfait journée pour le trajet entre YUL et le centre-ville). A Toronto, un aller simple coûte 3.35$.

Sur le parvis de la mairie de Toronto

Prendre le train d’une ville à l’autre

Comme je le disais, je n’ai pas souhaité avoir de voiture en ville. La circulation y est souvent chargée et les parkings y sont très chers. Aussi pour rejoindre Ottawa puis Toronto, nous avons fait le choix de prendre le train. A Montréal et Toronto, les gares sont en plein centre ville. A Ottawa, la gare Via Rail est à l’extérieur de la ville mais nous n’avons payé qu’une douzaine de dollars pour la course en taxi afin de rejoindre le centre ville.

Le train au Canada n’est pas à grande vitesse. C’est un mode de déplacement assez lent qui permet de profiter du paysage. Le mono-voie est fréquent, aussi plusieurs fois, nous avons du nous arrêter pour laisser passer un train (y compris de fret) venant en sens inverse. J’ai également vu un croisement de voies « à niveau » (et c’était vraiment un croisement, pas un aiguillage). La classe éco est très confortable, et il est possible d’acheter boissons ou snacks à l’agent qui passe avec un chariot dans les voitures. C’est vraiment une expérience que nous avons appréciée.

(*) A Montréal, la gare centrale se situe au niveau du métro Bonaventure. Il faut compter 2h30 pour rejoindre Ottawa avec Le Corridor.
A Ottawa, la gare est donc un peu en dehors de la ville. Il faut compter 4h30 pour rejoindre Union Station, la gare de Toronto en centre ville, toujours avec Le Corridor.

Sur les routes

Pour quitter Toronto, j’ai loué une voiture. Nous étions ainsi plus libres pour nos trajets « hors villes ». J’ai récupéré la voiture en plein Financial District de Toronto à l’heure de pointe. Heureusement, je pouvais compter sur Mr 1er au copilotage. Conduire au Canada est en effet une expérience à part entière. Déjà, les voitures sont automatiques : il a donc fallu que je pense à ne pas chercher l’embrayage ou le levier de vitesse. J’avais un peu d’appréhension à ce sujet mais finalement, cela s’est très bien passé. En ville, il faut surtout faire attention aux feux, qui sont situés de l’autre côté du carrefour, et bien s’arrêter au niveau de la ligne d’arrêt. Il faut aussi se méfier des sens uniques, très nombreux (spoiler alert : oui, j’ai pris une avenue à contresens à Toronto, dès en sortant du parking du loueur de voitures… Les autres conducteurs et les passants m’ont regardée interloqués, mais m’ont laissé gagner le coin de la rue pour me remettre dans le bon sens).

Les autoroutes au Canada sont gratuites, en dehors des Express Toll Routes (ETR). Mieux entretenues, les ETR sont donc payantes via un système de lecture de plaques. Sur les autres autoroutes, la vitesse est limitée à 100 km/h en Ontario et au Québec (avec un minimum à 60 km/h au Québec). Les voies sont très larges comparées à nos autoroutes, et beaucoup de véhicules sont énormes : pickups, parfois avec remorques longues, camions, etc. J’avais un petit SUV de la même taille que ma voiture habituelle et il semblait minuscule, que ce soit sur la route ou sur les parkings. Globalement les routes ne sont pas en très bon état (conséquence de la météo hivernale), et les marquages au sol sont souvent effacés, y compris sur les autoroutes ! Le dépassement par la droite est possible partout.

J’ai trouvé la conduite sur les autoroutes canadiennes plus fastidieuse que sur les autoroutes françaises. J’avais l’impression de me trainer alors que les voies sont bien plus larges et les routes bien plus rectilignes, mais que j’étais limitée à 100 km/h.

Manger

Le matin – le petit déjeuner

A Montréal, comme nous avions un appartement, la question du petit déjeuner a été vite réglée. Nous avons acheté au supermarché du thé, du café et des biscuits.

Petit déjeuner sur la terrasse de l’appartement à Montréal

Pour les autres matins, nous étions à l’hôtel et il nous avait été déconseillé d’y prendre le petit déjeuner. En effet, celui-ci est souvent cher (environ 25$) et peu qualitatif. Nous sommes donc allés le prendre à proximité de l’hôtel, dans des chaines de restauration rapides ou spécialisées. A Ottawa, lors de notre départ, nous avons noté que plusieurs clients de l’hôtel se faisaient livrer des petits déjeuners Starbucks ou consorts. A Toronto, il y avait un Tim Hortons (cette chaine est une véritable institution pour le café au Canada) au coin de la rue, et j’ai constaté que le matin nous étions plusieurs à descendre chercher notre café et notre muffin pour le ramener dans la chambre. A Niagara Falls, le Starbucks était carrément dans le hall de l’hôtel. Cela ne choque personne que vous alliez chercher votre petit déjeuner pour le consommer à l’hôtel.

Petit déjeuner dans la chambre à Toronto
Petit déjeuner face aux chutes du Niagara

Deux fois cependant,nous avons pris le petit déjeuner là où nous avons dormi. L’agence de voyages m’avait offert les petits déjeuners au Château Montebello, aussi nous avons pu profiter du somptueux buffet bien installés sur la terrasse. Et lors d’une nuit en Bed & Breakfast dans une authentique maison victorienne, le petit déjeuner était inclus. Si Mr 1er et Melle 3e ont eu des œufs au bacon et au fromage, comme j’avais signalé le soir mon souci de digestion des œufs en dehors de préparations, j’ai eu droit à des pancakes aux bleuets avec du sirop : un pur délice !

Gil-Ann : Dormir dans une authentique maison victorienne à Saint André Avellin

Le midi & le soir

Le midi et le soir, nous avons souvent mangé au restaurant. Nous avons cherché par rapport à notre position via Google Maps généralement. Les repas et en particulier celui du soir sont servis tôt au Canada. Il est ainsi souvent possible de commencer à manger à partir de 18.00. Le service s’arrête aussi généralement assez tôt. Les parts sont copieuses et il est tout à fait possible de demander une boîte pour emporter les restes.

Bagel Saint Viateur – Montréal
Poutine à la Banquise – Montréal
Sandwich glacé chez Frisquet – Montréal
Crème molle, nappée de chocolat dans une crémerie de village
Queue de Castor / Beavertail
Café en terrasse face au Saint Laurent – Gananoque, ON

Nous avons testé quelques spécialités locales : le vrai bagel de Montréal chez Saint Viateur, la poutine à La Banquise toujours à Montréal, les queues de castor/beaver tails qui sont des beignets plats et garnis que l’on trouve un peu partout (c’est une chaine), une friterie de rue, des glaciers/crémeries et plusieurs micro-brasseries. Le Canada, et en particulier le Québec, compte en effet beaucoup d’établissements brassant de la bière et offrant un accueil de type pub. Nous avons d’ailleurs plusieurs fois passé d’excellentes soirées dans des pubs qu’ils soient ou non rattachés à des micro-brasseries.

Tap cider au pub – Kingston, ON
Back patio d’un pub – Toronto, ON

Quelques autres informations

Supermarchés, dépanneurs, pharmacies

Les supermarchés ne vendent que de la nourriture et pas d’alcools. Les dépanneurs sont ouverts plus tardivement, et sont des épiceries de quartier permettant d’acheter quelques produits de dépannage, ainsi que de la bière.

Les pharmacies vendent des médicaments, sur ordonnance et en vente libre (le rayon anti-douleur est assez impressionnant, les boites de 100 comprimés sont monnaie courante ! ). Elles peuvent être situées dans les supermarchés. Elles vendent aussi des produits de beauté, des bonbons…

Prises électriques

Il faut un adaptateur pour brancher nos appareils électriques au Canada. Il est préférable de se le procurer avant de partir. On en trouve sur les sites de vente en ligne et à l’aéroport.

Moustiques

On m’avait mise en garde au sujet des moustiques. Alors, soit j’ai eu beaucoup de chance (mais habituellement, je semble être un mets de choix pour eux), soit il y en avait particulièrement peu cette année, mais je n’ai été piquée que 2 ou 3 fois en plus de deux semaines. Nous n’avons pas utilisé de répulsif. Et nous avons fréquenté des lieux pourtant propices. Je n’ai donc pas vraiment de conseil à donner sur ce sujet.

Météo

Un peu comme pour les moustiques, on m’avait prévenue de la forte chaleur de l’été canadien. Là encore, à part 2 jours à Montréal où le thermomètre a dépassé les 30°C, la chaleur a été très raisonnable. La température moyenne devait être autour de 25°C. Nous avons même sorti pulls et foulards certains matins, en particulier dans les Laurentides.

Par contre, nous avons essuyé de très violents orages, que ce soit à Ottawa, Kingston ou Montréal. Nous avons reçu plusieurs alertes tornades. En cas d’évènement grave, un message est automatiquement envoyé sur tous les téléphones bornant dans la zone. Ils se mettent alors tous à sonner en mode « sirène ». C’est très pratique mais la première fois, en plein musée, je me suis un peu demandé ce qu’il se passait.

Celle-ci, c’était en arrivant sur la zone de l’aéroport le jour du départ…

Devises

La monnaie locale est le Dollar Canadien. Il faut par contre se méfier car les prix affichés n’incluent en général par les taxes. Celles-ci varient d’une province à l’autre. Elles sont d’environ 15% au Québec et de 18% en Ontario.

Les pourboires (tips) sont à ajouter au moment du paiement. Ils sont communément de l’ordre du montant des taxes a minima. Si vous payez par carte, vous pouvez ajouter directement le montant (ou le %) du tip sur le terminal. Dans beaucoup de restaurants, les serveurs ne sont payés que via les tips.

Que rapporter du Canada ?

Je n’ai pas de réponse absolue à cette question… Je ne peux que vous indiquer ce que nous avons choisi de ramener de ce voyage, en dehors bien sûr d’une tonne de souvenirs.

  • du sirop d’érable : un incontournable, à acheter dans un supermarché en canne (boîte de conserve) et mettre dans son bagage en soute. Le prix sera nettement moins élevé qu’à l’aéroport ou dans les boutiques de souvenirs (entre 2 et 3 fois moins cher).
  • des magnets : j’ai tout un côté de mon frigo avec des magnets rapportés de nos vadrouilles et voyages. Je ne pouvais donc pas revenir sans quelques-uns des lieux où nous sommes passés.
  • des produits artisanaux : à trouver dans des boutiques de créateurs. J’ai rapporté des boucles d’oreille et une bougie, tandis que Melle 3e a acheté un baume à lèvres.
  • des livres : que ce soit pour des romans en anglais ou des beaux-livres, entrer dans une librairie est toujours une bonne idée
  • des vêtements : des chaussettes et des t-shirts pour nous.
  • des gourmandises : des bonbons que l’on ne trouve pas en France par exemple.
  • des photos de touristes : vous savez, celles qui sont prises dans les attractions…


Voilà, je pense avoir fait le tour des informations générales. Place maintenant aux découvertes des différents lieux :