[Canada] Ottawa et ses musées

Dans la première version du circuit que j’avais demandé à l’agence de voyages, j’avais volontairement exclu Ottawa. Puis, en discutant avec Mr 1er et en flânant un peu sur internet, il est apparu qu’il serait dommage de ne pas voir le Musée Canadien de l’Histoire. Aussi, j’ai ajouté 2 jours à notre circuit et au lieu de faire Montréal/Toronto direct en train, nous avons fait Montréal/Ottawa/Toronto, toujours en train. Le détour n’est pas énorme, et je n’ai pas du tout regretté le choix de passer un peu de temps à Ottawa. Bien sûr, ce sont surtout les musées qui restent le point d’intérêt majeur de la ville, mais il était intéressant de découvrir cette capitale atypique pour un grand pays occidental. Située en Ontario, la capitale canadienne est essentiellement anglophone mais nous y avons croisé de nombreux locuteurs francophones.

Nous n’avons pas eu une météo toujours sympathique lors de notre séjour à Ottawa…

Byward Market et la colline du Parlement

Après être arrivés à la gare Via Rail d’Ottawa, excentrée, et avoir pris un taxi jusqu’à notre hôtel, idéalement situé à quelques minutes à pied de l’hyper centre, nous sommes partis en direction de Byward Market (le marché By). Ce quartier comporte un marché couvert, entouré de nombreux restaurants et bars. On y trouve également un marché fermier et artisanal. Comme il était midi, nous avons d’abord trouvé un endroit où déjeuner, ce qui vu le nombre de propositions n’était pas très difficile !

Après le déjeuner, nous sommes partis à pied en direction de la colline du Parlement. Nous avons pour cela traversé le joli jardin de Major’s Hill, d’où nous avons bénéficié d’une jolie vue sur la colline mais aussi sur les écluses du canal Rideau. Celui-ci permet de relier Kingston à Ottawa et d’assurer la navigabilité entre le lac Ontario et la rivière des Outaouais. Construit au début du XIXe siècle, il est toujours en activité et a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO car il est le seul canal de ce type et de cette époque encore à la fois opérationnel et ayant conservé ses structures d’origine.

Les 8 écluses du canal Rideau à Ottawa

De là, nous avons rejoint la colline du Parlement. Malheureusement, des travaux ne nous ont pas permis de profiter complètement de l’architecture néo-gothique du site. Construit au début du XXe siècle, celui-ci comporte trois imposants bâtiments. Nous ne sommes pas rentrés dans le Parlement et nous sommes contentés d’un tour extérieur. Nous avons longé en particulier tout le site parlementaire du côté de la rivière, multipliant les points de vue sur Gatineau sur la rive opposée, située dans la province du Québec.

Bâtiments néogothiques de la colline du Parlement
L’édifice central de la colline du Parlement
La flamme du centenaire symbolise l’unité canadienne et brûle continuellement au centre des écussons des provinces et territoires avec leur date d’entrée dans la confédération.

Après la balade sur la colline du Parlement, et le temps étant plutôt menaçant, nous avons décidé d’aller voir le Musée Canadien de la Nature, situé à environ 1.5 km de la colline du Parlement, au bout d’une avenue en ligne droite.

Le Musée Canadien de la Nature

Le Musée Canadien de la Nature est situé dans un bâtiment aux allures château écossais, imaginé pour être un contrepoint à celui du Parlement. Ouvert en 1912, il s’agissait du tout premier bâtiment construit au Canada pour être un musée national. Malheureusement, l’instabilité du terrain conduit à devoir rogner la hauteur de la tour centrale. Malgré cela, l’édifice continue de s’enfoncer, contraignant à le fermer une dizaine d’années à la fin des années 1960 afin de le consolider. Puis, entre 2004 et 2010, un chantier d’envergure est lancé pour monter une armature interne en acier et repenser l’ensemble des galeries. Une tour de verre, facilitant les circulations entre les étages, est ajoutée. Et c’est cette architecture atypique qui nous a frappés en premier lieu.

Une Terre est suspendue dans l’escalier monumental du bâtiment d’origine
L’architecture élégante des escaliers contemporains dans lesquels se reflètent les fenêtres néogothiques du bâtiment d’origine.

Mais, plus que pour son architecture, nous étions venus voir ce musée pour la richesse de ses collections. Si nous avons apprécié les salles sur la faune du Canada (et appris à différencier les différents mustélidés qui en peuplent les mers et rivières) ou sur la protection de l’environnement, nous avons surtout passé beaucoup de temps dans l’immense galerie de géologie et dans celle de paléontologie. Je n’avais pas souvenir d’avoir vu autant de fossiles de dinosaures en un seul lieu, tous plus impressionnants les uns que les autres. Nous avons aussi bien aimé les dioramas grandeur nature présentant des T-Rex et des Vagaceratops.

S’émerveiller devant les fossiles de dinosaures

(*) Nous n’avons pas réservé nos billets pour le Musée Canadien de la Nature, et n’avons pas eu d’attente à l’entrée.


Après plus de deux heures de visite très instructives, nous avons voulu viser une éclaircie pour rentrer à l’hôtel alors qu’un énorme orage avait balayé le ciel d’Ottawa pendant que nous étions au musée (l’occasion de recevoir notre première Alerte Tornades : quand tous les téléphones des personnes présentes dans la salle où nous étions, y compris les nôtres, se sont mis à sonner en mode sirène en même temps, je dois dire que je n’ai pas compris immédiatement ce qu’il se passait. En fait, nous venions tous de recevoir une alerte rouge pour un orage massif à risque de tornade dans le secteur où nous étions). Trêve de suspense, nous avions parcouru les 3/4 du trajet lorsqu’une averse nous est tombée dessus. Nous n’avons pas mis longtemps à nous abriter mais malgré cela, nous avons été trempés jusqu’aux os. Ce jour-là, la région d’Ottawa a connu de nombreuses inondations dans les rues, parkings et bâtiments. Nous aurons une nouvelle alerte tornade le soir-même alors que nous étions en train de diner dans un pub. Cette fois, nous n’avons pas essayé de passer entre les gouttes et nous avons fait le choix de reprendre une bière/un cidre en attendant la fin de l’alerte annoncée pour une heure après.


Le Musée Canadien de l’Histoire

Le lendemain de notre arrivée à Ottawa, après un petit déjeuner dans un café du Byward Market, nous avons pris la direction de Gatineau où se situe le Musée Canadien de l’Histoire. Depuis le cenre d’Ottawa, il est très facile d’y aller à pied. Il suffit de traverser la rivière des Outaouais en empruntant le pont Alexandra. Ce pont en poutrelles métalliques était un pont ferroviaire à sa construction en 1901. Dans les années 1950, il a été converti en pont routier. Il lui a depuis été adjoint un chemin piétonnier dont le tablier est en bois.

Le Pont Alexandra relie Ottawa en Ontario à Gatineau au Québec

Le Musée Canadien de l’Histoire consacre une grande partie de sa surface d’exposition aux Premières Nations, ceux qui occupaient le territoire avant l’arrivée des Européens. On y retrouve également une section sur la colonisation par les français et les anglais, sur la naissance du Canada en tant que nation, sur la période d’industrialisation des territoires. On peut aussi y découvrir tous les timbres depuis les origines de la poste canadienne, ou encore des expositions temporaires et des espaces dédiés aux enfants. Ce musée est réellement immense. Nous y avons passé plus de 6 heures, sans aller voir les expositions temporaires (ni nous intéresser au musée des enfants, Mr 1er et Melle 3e ayant depuis longtemps passé l’âge). Nous avons particulièrement apprécié les espaces sur les Premiers Peuples, et les impacts qu’a eu la colonisation et les différentes politiques occidentalistes qui en ont découlé. Nous avons aimé déconstruire l’image que la culture populaire a pu nous transmettre sur les Premiers Peuples, découvrir leurs modes de vie, leurs cultures, leurs histoires. J’ai été particulièrement impressionnée pour ma part par les mâts totémiques. Déjà, je ne les imaginais pas si grands. Mais surtout, c’est leur puissance symbolique qui m’a frappée, comme s’ils dégageaient quelque chose d’un peu mystique par leur simple présence.

Dans la grande galerie, la découverte des mâts totémiques mais aussi des maisons autochtones des Premiers Peuples des rivages du Pacifique ont été un vrai choc culturel, forçant à mettre de côté l’imagerie véhiculée par la culture populaire des films et livres…
Au premier plan, un modèle en plâtre de la sculpture L’esprit de Haida Gwaii, par l’artiste haïda Bill Reid
Morning Star / L’étoile du matin par Alex Janvier, pionnier de l’art autochtone canadien contemporain
Les légendes des Premiers Peuples en textes et en images nous ont longuement captivés dans cette salle.

(*) Nous avions déjà nos billets pour le Musée Canadien de l’Histoire, dans le package concocté avec l’agence de voyages. Toutefois, il n’y avait pas d’attente aux caisses du musée lorsque nous sommes arrivés, peu après l’ouverture, un samedi matin. Notre billet nous donnait aussi accès en combo au Musée Canadien de la Guerre, mais nous avons préféré finir tranquillement notre visite au Musée Canadien de l’Histoire et ne pas aller au Musée Canadien de la Guerre.


Nous n’avons pas regretté d’avoir choisi de passer par Ottawa. Outre la petite ville et l’ambiance très sympa autour du Byward Market, nous avons vraiment apprécié les découvertes culturelles qu’elle nous a permis de faire à travers ses musées en particulier. Avec le recul, il aurait vraiment été dommage de ne pas inclure Ottawa à notre séjour.


Ottawa, ON & Gatineau, QC – Canada – juillet 2023

[Canada] 6 idées pour découvrir Montréal

Mon périple canadien de l’été a débuté et s’est terminé à Montréal. A chaque fois, j’y ai passé un peu plus de deux jours. J’en ai profité pour découvrir la ville, entre balades et musée. J’ai parcouru à pied plusieurs quartiers très différents (et sous des météos très différentes également), me déplaçant uniquement en métro d’un lieu à l’autre. De façon générale, j’ai trouvé la ville vaste, spacieuse et très verte. Venez, je vous emmène découvrir cette ville dont la surface est quasiment 4 fois celle de Paris intra-muros pour une population équivalente au 2/3 de celle de Paris.

Sur le plateau Mont Royal

Le plateau Mont-Royal et ses environs

Dans les petites rues du plateau

Pour chaque de nos passages à Montréal, j’avais loué un petit appartement sur le plateau Mont Royal, sachant que Mr 1er habite à la limite du plateau (il est colocation et son appartement n’était pas assez grand pour nous accueillir). J’ai vraiment apprécié la localisation de ce logement, situé dans une rue à sens unique et calme, à quelques minutes à pied de l’avenue Mont Royal. Je suis arrivée en milieu d’après-midi à Montréal et forcément, le lendemain matin, j’étais réveillée (très) tôt. J’ai donc fait ma première balade montréalaise un matin à 5.30 ! Assez logiquement, je suis partie à pied dans le quartier où j’étais, et qui m’avait déjà bien plu ors de mon arrivée la veille.

Le plateau Mont Royal, c’est un ensemble de grandes avenues entrecoupées de petites rues arborées. Cet ancien quartier populaire a gardé les empreintes de son passé dans la physionomie de ses maisons. En effet, la plupart sont des petits immeubles de 2 ou 3 appartements, chacun occupant un niveau de la maison. La grande particularité de ces maisons typiquement montréalaises est la présence des escaliers extérieurs. Droits, en S, face à la rue ou latéraux, ceux ci-permettent de desservir les appartements situés en étage. Ils sont la conséquence à la fois d’un règlement municipal de la fin du XIXe siècle, obligeant à avoir un petit espace vert devant chaque logement et du fait de minimiser les coûts de chauffage avec des cages d’escaliers intérieurs (il semblerait aussi qu’à une époque le droit de vote à Montréal ait été conditionné à avoir une habitation possédant une entrée indépendante. D’ailleurs encore aujourd’hui, les appartements des étages supérieurs ne sont pas au même numéro que celui du rez-de-chaussée). La construction de maisons à escaliers extérieurs a été interdite dans les années 1940 (ce qui permet de dater les maisons en possédant à la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle), avant d’être autorisée de nouveau au milieu des années 1990 dans les rues en possédant déjà. Quoi qu’il en soit, ces escaliers, que l’on ne trouve qu’à Montréal, sont un marqueur visuel de l’identité de la ville. Il faut se perdre dans les petites rues pour en apprécier la diversité.

Escaliers extérieurs sur le plateau Mont Royal

Le plateau Mont Royal, à l’instar d’autres anciens quartiers populaires de grandes villes, a connu un phénomène de gentrification, sans doute accentué par son côté très vert. En été, l’avenue Mont Royal est piétonnisée, et offre de nombreux bancs, et tables. Des animations y ont aussi lieu. Ce quartier, très vivant, est aussi très francophile dans une ville qui oscille entre ses identités francophones et anglophones. Sur le plateau, aucune hésitation : on est clairement dans la partie francophone de la ville, avec des librairies françaises et des épiceries européennes. J’ai beaucoup aimé l’ambiance de ce quartier : un de mes gros coups de cœur à Montréal.

Rue de Grand Pré – plateau Mont Royal

Le street art version majuscule

Ce qui fait aussi la particularité du plateau Mont Royal, c’est la présence massive de fresques de street art. Ces fresques, nommées ici murales, se déploient non seulement sur les murs aveugles des bâtiments comme nous en avons l’habitude mais également sur les façades, voire les immeubles entiers. J’en ai croisé un peu partout dans le quartier, au hasard de mes déambulations. Cependant, si vous voulez être certain d’en voir, il est indispensable de parcourir la rue Duluth Est, entre le boulevard Saint Laurent et le parc La Fontaine.

Angle des rues Cartier et Marie-Anne, fresque Nightwing de Jonathan Bergeron
Angle du boulevard Saint Laurent et de la rue Marie Anne, fresque de Danaé Brissonnet
Angle de l’avenue Duluth Est et du boulevard de l’Hôtel de Ville

Le parc La Fontaine

La ville de Montréal propose de nombreux espaces verts. Parmi ceux-ci, le parc La Fontaine, sur le plateau Mont Royal, est l’un des plus vastes. Je l’ai traversé à de nombreuses reprises. Il était en effet sur mon trajet pour me rendre à la station de métro la plus proche. Agrémenté d’un lac et de nombreux terrains de sports, il offre aussi bancs et pelouses permettant de se reposer et de profiter du soleil. Plus que le parc, ce sont ses habitants qui ont attiré mon attention. En effet, outre quelques classiques canards sur le plan d’eau, il y a beaucoup d’écureuils. On peut les apercevoir un peu partout en ville pour peu qu’il y ait quelques arbres, mais ils ont bien entendu une prédilection pour les grands espaces verts. On notera qu’ils ne sont pas de la même couleur que nos écureuils roux français (et je constaterai plus tard dans le voyage qu’à Toronto ou dans les bois des Laurentides, ils ont encore des couleurs différentes). Plus surprenant, j’ai découvert que des marmottes vivaient à Montréal. Là encore, elles n’ont pas tout à fait la même couleur que les marmottes de nos massifs montagneux (et donc habitant à proximité des Alpes, il a fallu que je traverse l’Atlantique pour voir ma première marmotte, en pleine ville !).

Un écureuil dans le Parc La Fontaine de Montréal

Une randonnée sur le Mont Royal

Lors de mon deuxième jour à Montréal, Mr 1er a souhaité me montrer son école, située dans l’enceinte de l’Université de Montréal. Celle-ci est implanté sur le Mont Royal et domine donc la ville. Malheureusement, nous n’avons pas pu profiter de la vue sur le quartier Outremont depuis l’arrière de l’université. En effet, la météo était un peu capricieuse et après la pluie de la matinée, des nuages avaient décidé de stagner sur le Mont Royal. Cela ne nous a cependant pas découragé, et nous avons décidé de faire le tour de la montagne afin de tenter notre chance sur le belvédère Kondiaronk dominant le centre ville de Montréal.

Sur les chemins du Mont Royal

Nous sommes donc partis pour une petite randonnée improvisée sur les chemins du Mont Royal. L’ambiance dans les bois était complètement mystiques avec les nuages qui nous enveloppaient. Nous avons croisé quelques promeneurs de chien et quelques VTT. Difficile de croire que nous sommes encore en pleine ville !

Ambiance mystique dans les bois du Mont Royal

Afin de ne pas faire complètement le tour de la montagne, nous avons coupé ensuite par le cimetière du Mont Royal. Ouvert au milieu du XIXe siècle, ce cimetière est paysagé. La plupart des tombes sont uniquement marquées d’une stèle posée sur la pelouse. On remarque toutefois quelques monuments plus imposants, généralement anciens. Nous avons là aussi pu observer écureuils et marmottes. En débouchant de l’autre côté de la montagne, nous avons gagné le belvédère Kondiaronk. De ce côté, les nuages s’étaient levés et nous avons pu bénéficier du panorama sur la ville et le fleuve Saint Laurent. Puis, nous sommes redescendus par les grands escaliers de Mont Royal, afin de gagner downtown et une station de métro.

Montréal depuis le belvédère Kondiaronk. On peut apercevoir la fresque hommage à Léonard Cohen.

L’effervescence de downtown

La première fois que j’ai découvert downtown Montréal, je conduisais une voiture ! En effet, c’est là que j’ai rendu la voiture de location à la fin de notre road-trip. J’ai ensuite traversé le quartier à pied pour rejoindre le métro et rentrer à l’appartement que nous avions loué sur le Plateau. Ce premier aperçu était un peu rapide, aussi nous sommes revenus les jours suivants. Ce n’est pas vraiment un quartier où nous avons flâné, même si j’ai pris le temps d’en regarder l’architecture au passage. Nous y étions plutôt pour faire les boutiques, magasiner comme disent les québécois. Nous avons trouvé ce que nous cherchions : des livres dans une immense librairie bilingue et des cartes Magic pour une boutique située au 2e étage d’un ancien immeuble de bureaux abritant maintenant des galeries d’art…

Immeubles Art Déco et street-art au cœur de Montréal – à gauche, on aperçoit la fresque « Fenêtres sur ma ville » de Rafael Sottolichio
Immeubles de verre et église du XIXe siècle…
En entrant dans ce hall, j’avais l’impression de me retrouver dans une série où je chercherais le bureau d’un détective privé un peu has been…

Le vieux port et le vieux Montréal

C’est un jour de pluie que nous sommes allées avec Melle 3e dans le quartier le plus ancien de la ville. Mr 1er avait une contrainte ce matin-là et nous avions convenu de nous retrouver aux environs de la Place d’Armes pour déjeuner. En arrivant, avec Melle 3e, nous nous sommes dirigées vers le vieux port de Montréal, le long du fleuve Saint Laurent. Avec le ciel très gris, l’ambiance était particulière, un brin nostalgique. Nous avons un peu marché le long des bassins, jetant un œil aux immeubles de Habitat 67 et aux silos désaffectés sur la péninsule qui nous faisait face. Puis, nous sommes remontées par les petites rues vers la Place d’Armes. Là encore, les immeubles anciens et plus récents se côtoient dans un joyeux mélange de styles. C’est sans doute un quartier qui mériterait qu’on s’y attarde un peu plus, mais la pluie nous a un peu dissuadées de trop prolonger la promenade.

Sur le vieux port, face aux silos
Toujours la cohabitation architecturale entre les immeubles contemporains et Art Déco
C’est l’enseigne sur la gauche qui m’a attiré l’œil en passant dans cette rue…

Le jardin botanique

Le jardin botanique de Montréal est considéré comme l’un des plus beaux du monde. Avec ma passion pour les parcs et jardins, je ne pouvais pas passer à côté ! Nous nous y sommes retrouvés avec Mr 1er vers 10.00, peu après l’ouverture. Il y avait déjà pas mal de monde à se diriger vers les caisses quand nous sommes arrivés. Afin d’éviter l’attente, nous avons pris nos billets en ligne depuis notre téléphone devant l’entrée (si nous avions été vraiment organisés, nous les aurions achetés à l’avance…). Le jardin botanique de Montréal s’étend sur 75 hectares. Il est divisé en une quinzaine de jardins thématiques et une dizaine de serres d’exposition. Les variétés présentes permettent un fleurissement tout au long de la saison, et même en plein mois d’août, c’était un véritable ravissement visuel.

Dans la roseraie

Nous avons débuté notre visite par la roseraie, même si vu la date de notre passage, beaucoup de rosiers n’étaient plus fleuris. Au printemps, cela doit être fabuleux. Puis, nous nous sommes dirigés vers le jardin de Chine. Mis en place via un partenariat avec le jardin botanique de Shanghai, l’ensemble des éléments ont été construits en Chine, puis envoyés à Montréal afin d’y être montés par des artisans chinois. Le jardin de Chine a été entièrement conçu par des paysagistes de Shanghai, dans le respect des traditions. C’est donc un véritable voyage que l’on fait lorsqu’on en passe les portes.

Dans le jardin de Chine
Exposition de bonsaïs

Un peu plus loin, c’est dans un jardin japonais que l’on pénètre. Trois espaces le composent : le jardin sec, que l’on peut admirer depuis le pavillon, un jardin de thé, autour du pavillon, et un jardin de promenade. C’est dans ce dernier que nous avons passé le plus de temps. Nous avons en effet profité de bancs à l’ombre pour une petite pause, et passé un moment aussi à regarder les belles carpes koi dans le bassin. L’endroit, comme tout jardin japonais, invite à la contemplation.

Au bord du bassin du jardin japonais

Nous avons ensuite continué notre promenade en traversant le jardin des Premières-Nations. Puis, nous avons gagné le ruisseau fleuri. Cet espace, aux allures de jardin anglais, est parcouru par un petit ruisseau qui lui apporte une fraicheur agréable alors que la journée commençait à être bien chaude. Sur les pelouses, les massif de fleurs font la part belle aux iris et aux lys. On réussit même à apercevoir un tamia (aussi appelé chipmunk, son nom anglais) caché sous les fleurs. Je n’ai toutefois pas réussi à le prendre correctement en photo pour ne pas risquer de l’effrayer.

Au bord du jardin des Premières Nations, l’étang couvert de nénuphars, et les lys
Le long du ruisseau fleuri

Nous sommes ensuite allés voir les plantes toxiques et médicinales. Dans deux espaces séparés, rappelant les jardins de plantes médiévaux, il est possible d’apprendre à connaître d’une part les plantes qui soignent et d’autre part, celles qui peuvent nous empoisonner. C’est la première fois que je vois un tel espace consacré aux plantes toxiques et j’ai trouvé que c’était une bonne idée pour apprendre les identifier de façon plus certaine (on rappelle qu’en cas de doute sur la comestibilité d’une plante, il ne faut pas la consommer). Cela permet aussi d’apprendre que certaines plantes peuvent être toxiques par simple contact ou lorsqu’on le brûle, comme c’est par exemple le cas du sumac vénéneux, très fréquent au Canada.

Après une pause au restaurant du parc pour déjeuner, nous avons poursuivi par la découverte des serres d’exposition. Au nombre d’une dizaine, en enfilade, elles présentent chacune des conditions de chaleur et d’hygrométrie particulières. J’ai tout particulièrement aimé la serre des orchidées, et j’y ai fait de très nombreuses photos (au point que Mr 1er et Melle 3e ont profité d’une longue pause sur un banc !). Mais j’ai aussi beaucoup aimé les serres présentant la flore désertique et semi-désertique avec les cactus et succulentes.

Orchidée exotique
Orchidée exotique
Les cactus présentés sont énormes

(*) Je vous conseille vraiment de prendre vos billets en ligne : cela vous fera gagner du temps en arrivant.
Le restaurant du parc propose une cuisine végétale très intéressante avec un plat du jour, des salades et des sandwiches.
Prévoyez du temps pour faire le tour du jardin, pouvoir y flâner et en profiter. Nous y avons passé quasiment 5 heures et ne sommes pas allés voir l’arboretum ni les potagers par exemple.

Le musée des Beaux Arts

Nous avons eu de très belles journées à Montréal mais aussi des jours plus gris où la pluie menaçait. C’est une de ces journées grises que nous avons mise à profit pour nous rendre au Musée des Beaux Arts. Melle 3e y était déjà allée une quinzaine de jours avant mais n’avait pas pu faire le tour de tous les pavillons du musée tant il est vaste. Nous avons donc concentré notre visite sur ce qu’elle n’avait pas encore vu. Nous avons en particulier laissé de côté l’exposition temporaire bien qu’elle ait eu l’air très intéressante, certaines sections consacrées aux Premiers Peuples et la partie Arts Décoratifs.

Sans titre (oiseaux dans un nid) – Miriam Marealik Qiyuk

Par contre, nous avons passé un très long moment dans la section consacrée aux artistes québecois et canadiens. Dans le pavillon Claire et Marc Bourgie, un parcours au fil du temps nous permet de suivre l’évolution de l’art au Canada. Il faut commencer la visite tout en haut afin de découvrir l’art des Inuits, essentiellement contemporain, et comprendre comment l’expression artistique est devenue une pratique d’affirmation identitaire. Puis, en descendant, on découvre d’abords les premiers artistes qui venaient se former en Europe. On retrouve facilement l’influence (entre autres) de Renoir, Millet, les impressionnistes ou les nabis dans les tableaux présentés. Puis vient la période où des écoles d’art s’ouvrent au Québec et ailleurs au Canada. Les artistes revendiquent alors leurs propres styles, comme le groupe de Beaver Hall à Montréal ou encore le groupe des sept à Toronto. Enfin, on retrouve quelques œuvres d’art contemporain.

Au premier plan, sculpture d’Alfred Laliberté
Angle de Peel et Sainte Catherine – Adrien Hébert – vers 1948
Art contemporain canadien

Nous avons poursuivi notre visite par le Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein. Cet espace accueille des œuvres allant des maîtres anciens aux artistes contemporains, essentiellement européennes. On y retrouve ainsi Picasso, Renoir, Dali, Soulages, Rodin, Carpeaux, Calder, Othoniel et de très nombreux autres. En montant les escaliers du pavillon, on découvre également une jolie vue sur les toits et buildings de Montréal et sur la fresque hommage à Léonard Cohen, toute proche.

Paysans relevant ses manches – sculpture de Dalou au premier plan
Autoportrait
Toits de Montréal et fresque hommage à Léonard Cohen, réalisée par Gene Pendon et El Mac

(*) Nous avons pris nos billets directement en arrivant au musée. Il n’y avait pas d’attente à la caisse (un mardi matin). Il est toutefois possible d’acheter ses billets en ligne.


Montréal – Canada – juillet/août 2023


Les écureuils sont très présents dans les parcs

Il y a bien entendu des dizaines d’autres lieux à voir et de sites à découvrir à Montréal. Ces 6 expériences correspondent ce que j’ai pu faire lors des 5 jours que j’ai passé dans la ville. Elles ont été choisies en fonction d’une part de nos centres d’intérêt et d’autre part selon ce que Mr 1er avait déjà fait et souhaitait nous faire découvrir.

[Canada] organisation du voyage et informations générales

Ceux qui me suivent sur Instagram ont pu le constater « en direct » via mes storys, je suis partie exceptionnellement loin cet été puisque j’ai passé un peu plus de deux semaines au Canada. En effet, Mr 1er est parti il y a un an à Montréal pour poursuivre ses études, et il y sera encore cette année universitaire. L’occasion était donc trop belle pour la manquer ! Dans les semaines à venir, je vais vous emmener sur mes pas. Mais pour commencer, je vais vous parler de la genèse de ce voyage et vous donner quelques informations pratiques.

Montréal depuis le belvédère Kondiaronk

Avant le départ

Le choix des dates et la réservation du billet d’avion

J’ai commencé à vraiment préparer ce voyage au début du mois de mai. Le principe en était acté depuis longtemps mais il fallait caler les dates. Celles-ci devaient tenir compte de mes possibilités de congés, des dates du bac de français de Melle 3e, des disponibilités de Mr 1er et des possibilités de congés de leur père. La première chose dont nous nous sommes occupés, ce sont les billets d’avion. Nous nous sommes coordonnés avec le papa de Melle 3e afin de les prendre en même temps car elle partait avec lui et rentrait avec moi.

Ma seule exigence était d’avoir un vol direct car il y a autour de moi bien trop d’histoires de bagages qui ont un peu trop pris leur temps et ont loupé des correspondances (ma sœur habite aux Etats-Unis, et tant elle que mes parents ont souvent fait le voyage… qui ne peut pas être direct). Un vol direct n’est pas une garantie à 100% mais ça limite beaucoup les risques. Nous avons choisi de partir de Lyon qui était plus accessible depuis chez nous que Paris. Air Transat propose en effet un vol aller de Lyon à Montréal et un vol retour chaque jour.

Le choix du parcours du voyage

Sur place, je ne souhaitais pas passer tout le séjour à Montréal. Il en était de même pour le papa des enfants. Afin que Mr 1er et Melle 3e (Mr 2e travaillait et n’a pas pu se joindre à nous) puissent découvrir des choses différentes, nous nous sommes organisés pour ne pas partir aux mêmes endroits. En simplifiant, ils sont allés vers l’est de Montréal avec leur papa et vers l’ouest de Montréal avec moi.

Pour ma part, j’ai choisi de faire appel à une agence de voyages pour m’accompagner dans l’organisation du séjour. J’ai contacté Voyageurs du Monde, qui propose des voyages sur mesure, en leur indiquant : la zone géographique que je souhaitais explorer, les lieux que je voulais impérativement découvrir, mes souhaits en terme de niveau de logement et de longueur des étapes du road trip. Ils m’ont fait une première proposition que nous avons ensuite affinée : ajout d’une étape, visites supplémentaires, modification de certaines étapes, etc. Ils ont vraiment été à l’écoute tout au long du processus de création du voyage, tout en étant aussi force de proposition. Tout s’est fait par mail et téléphone, très facilement.

Sandbanks Park, parc naturel provincial de l’Ontario

De mon côté, j’ai réservé un logement pour nos deux passages à Montréal (3 nuits en début de séjour et 4 nuits à la fin). J’avais choisi un petit appartement sur le plateau Mont-Royal, et je ne regrette pas du tout car nous y avons vraiment été comme à la maison. Il était en outre vraiment très bien situé. J’avais aussi réservé deux nuits dans le secteur de Mont Tremblant, en complément du road-trip préparé avec l’agence de voyages.

Notre parcours :

Montréal, QC / Ottawa, ON / Toronto, ON / Niagara Falls, ON / Kinsgton, ON / Montebello, QC / Mont Tremblant, QC / Montréal, QC

Le départ

Quelques jours avant le départ, je suis passée à l’agence Voyageurs du Monde de Lyon. C’était mon premier contact physique avec eux. J’ai récupéré mon carnet de voyage ainsi que tous mes vouchers, un routeur WIFI (qui ne nous aura finalement pas servi car nous avions assez de data sur nos téléphones portables), pas mal de conseils et un peu de lecture.

J’ai également fait le choix de partir de chez moi la veille au soir de mon vol. Il fallait que je sois assez tôt à l’aéroport et mon expérience ne me permettait pas d’accorder assez de confiance à la SNCF pour que le TGV du matin soit à l’heure (spoiler alert : j’ai eu raison car il a effectivement eu du retard ce matin-là). J’ai donc dormi à l’aéroport au Moxy Hôtel et j’ai beaucoup aimé pouvoir observer le ballet des avions depuis mon lit ! J’étais ainsi complètement sereine pour prendre mon vol.

Le lobby du Moxy Hôtel // la chambre

Se déplacer au Canada

En ville : Montréal, Ottawa et Toronto

J’ai fait le choix de ne pas avoir de voiture en ville. Nous nous sommes déplacés dans les villes en métro, à pied et en taxi lorsque nous étions chargés (à Ottawa et à Toronto.. J’ai été surprise du faible coût des courses). Le réseau de métro à Montréal et Toronto nous a vraiment permis d’aller où nous le souhaitions. Notre logement à Montréal et notre hôtel à Toronto étaient en effet situés à proximité d’une station. Nous avons également beaucoup marché. Il n’y a pas de métro à Ottawa, mais il existe un système de bus que nous n’avons pas essayé. De même, nous n’avons pas utilisé les bus ou les tramways à Toronto et Montréal (sauf le bus express pour aller à l’aéroport).

(*) Les tickets sont vendus aux distributeurs à l’entrée des stations de métro. A Montréal, un aller simple coûte 3.75$, un aller/retour coûte 7$ et un forfait journée 11$ (il faut impérativement un forfait journée pour le trajet entre YUL et le centre-ville). A Toronto, un aller simple coûte 3.35$.

Sur le parvis de la mairie de Toronto

Prendre le train d’une ville à l’autre

Comme je le disais, je n’ai pas souhaité avoir de voiture en ville. La circulation y est souvent chargée et les parkings y sont très chers. Aussi pour rejoindre Ottawa puis Toronto, nous avons fait le choix de prendre le train. A Montréal et Toronto, les gares sont en plein centre ville. A Ottawa, la gare Via Rail est à l’extérieur de la ville mais nous n’avons payé qu’une douzaine de dollars pour la course en taxi afin de rejoindre le centre ville.

Le train au Canada n’est pas à grande vitesse. C’est un mode de déplacement assez lent qui permet de profiter du paysage. Le mono-voie est fréquent, aussi plusieurs fois, nous avons du nous arrêter pour laisser passer un train (y compris de fret) venant en sens inverse. J’ai également vu un croisement de voies « à niveau » (et c’était vraiment un croisement, pas un aiguillage). La classe éco est très confortable, et il est possible d’acheter boissons ou snacks à l’agent qui passe avec un chariot dans les voitures. C’est vraiment une expérience que nous avons appréciée.

(*) A Montréal, la gare centrale se situe au niveau du métro Bonaventure. Il faut compter 2h30 pour rejoindre Ottawa avec Le Corridor.
A Ottawa, la gare est donc un peu en dehors de la ville. Il faut compter 4h30 pour rejoindre Union Station, la gare de Toronto en centre ville, toujours avec Le Corridor.

Sur les routes

Pour quitter Toronto, j’ai loué une voiture. Nous étions ainsi plus libres pour nos trajets « hors villes ». J’ai récupéré la voiture en plein Financial District de Toronto à l’heure de pointe. Heureusement, je pouvais compter sur Mr 1er au copilotage. Conduire au Canada est en effet une expérience à part entière. Déjà, les voitures sont automatiques : il a donc fallu que je pense à ne pas chercher l’embrayage ou le levier de vitesse. J’avais un peu d’appréhension à ce sujet mais finalement, cela s’est très bien passé. En ville, il faut surtout faire attention aux feux, qui sont situés de l’autre côté du carrefour, et bien s’arrêter au niveau de la ligne d’arrêt. Il faut aussi se méfier des sens uniques, très nombreux (spoiler alert : oui, j’ai pris une avenue à contresens à Toronto, dès en sortant du parking du loueur de voitures… Les autres conducteurs et les passants m’ont regardée interloqués, mais m’ont laissé gagner le coin de la rue pour me remettre dans le bon sens).

Les autoroutes au Canada sont gratuites, en dehors des Express Toll Routes (ETR). Mieux entretenues, les ETR sont donc payantes via un système de lecture de plaques. Sur les autres autoroutes, la vitesse est limitée à 100 km/h en Ontario et au Québec (avec un minimum à 60 km/h au Québec). Les voies sont très larges comparées à nos autoroutes, et beaucoup de véhicules sont énormes : pickups, parfois avec remorques longues, camions, etc. J’avais un petit SUV de la même taille que ma voiture habituelle et il semblait minuscule, que ce soit sur la route ou sur les parkings. Globalement les routes ne sont pas en très bon état (conséquence de la météo hivernale), et les marquages au sol sont souvent effacés, y compris sur les autoroutes ! Le dépassement par la droite est possible partout.

J’ai trouvé la conduite sur les autoroutes canadiennes plus fastidieuse que sur les autoroutes françaises. J’avais l’impression de me trainer alors que les voies sont bien plus larges et les routes bien plus rectilignes, mais que j’étais limitée à 100 km/h.

Manger

Le matin – le petit déjeuner

A Montréal, comme nous avions un appartement, la question du petit déjeuner a été vite réglée. Nous avons acheté au supermarché du thé, du café et des biscuits.

Petit déjeuner sur la terrasse de l’appartement à Montréal

Pour les autres matins, nous étions à l’hôtel et il nous avait été déconseillé d’y prendre le petit déjeuner. En effet, celui-ci est souvent cher (environ 25$) et peu qualitatif. Nous sommes donc allés le prendre à proximité de l’hôtel, dans des chaines de restauration rapides ou spécialisées. A Ottawa, lors de notre départ, nous avons noté que plusieurs clients de l’hôtel se faisaient livrer des petits déjeuners Starbucks ou consorts. A Toronto, il y avait un Tim Hortons (cette chaine est une véritable institution pour le café au Canada) au coin de la rue, et j’ai constaté que le matin nous étions plusieurs à descendre chercher notre café et notre muffin pour le ramener dans la chambre. A Niagara Falls, le Starbucks était carrément dans le hall de l’hôtel. Cela ne choque personne que vous alliez chercher votre petit déjeuner pour le consommer à l’hôtel.

Petit déjeuner dans la chambre à Toronto
Petit déjeuner face aux chutes du Niagara

Deux fois cependant,nous avons pris le petit déjeuner là où nous avons dormi. L’agence de voyages m’avait offert les petits déjeuners au Château Montebello, aussi nous avons pu profiter du somptueux buffet bien installés sur la terrasse. Et lors d’une nuit en Bed & Breakfast dans une authentique maison victorienne, le petit déjeuner était inclus. Si Mr 1er et Melle 3e ont eu des œufs au bacon et au fromage, comme j’avais signalé le soir mon souci de digestion des œufs en dehors de préparations, j’ai eu droit à des pancakes aux bleuets avec du sirop : un pur délice !

Gil-Ann : Dormir dans une authentique maison victorienne à Saint André Avellin

Le midi & le soir

Le midi et le soir, nous avons souvent mangé au restaurant. Nous avons cherché par rapport à notre position via Google Maps généralement. Les repas et en particulier celui du soir sont servis tôt au Canada. Il est ainsi souvent possible de commencer à manger à partir de 18.00. Le service s’arrête aussi généralement assez tôt. Les parts sont copieuses et il est tout à fait possible de demander une boîte pour emporter les restes.

Bagel Saint Viateur – Montréal
Poutine à la Banquise – Montréal
Sandwich glacé chez Frisquet – Montréal
Crème molle, nappée de chocolat dans une crémerie de village
Queue de Castor / Beavertail
Café en terrasse face au Saint Laurent – Gananoque, ON

Nous avons testé quelques spécialités locales : le vrai bagel de Montréal chez Saint Viateur, la poutine à La Banquise toujours à Montréal, les queues de castor/beaver tails qui sont des beignets plats et garnis que l’on trouve un peu partout (c’est une chaine), une friterie de rue, des glaciers/crémeries et plusieurs micro-brasseries. Le Canada, et en particulier le Québec, compte en effet beaucoup d’établissements brassant de la bière et offrant un accueil de type pub. Nous avons d’ailleurs plusieurs fois passé d’excellentes soirées dans des pubs qu’ils soient ou non rattachés à des micro-brasseries.

Tap cider au pub – Kingston, ON
Back patio d’un pub – Toronto, ON

Quelques autres informations

Supermarchés, dépanneurs, pharmacies

Les supermarchés ne vendent que de la nourriture et pas d’alcools. Les dépanneurs sont ouverts plus tardivement, et sont des épiceries de quartier permettant d’acheter quelques produits de dépannage, ainsi que de la bière.

Les pharmacies vendent des médicaments, sur ordonnance et en vente libre (le rayon anti-douleur est assez impressionnant, les boites de 100 comprimés sont monnaie courante ! ). Elles peuvent être situées dans les supermarchés. Elles vendent aussi des produits de beauté, des bonbons…

Prises électriques

Il faut un adaptateur pour brancher nos appareils électriques au Canada. Il est préférable de se le procurer avant de partir. On en trouve sur les sites de vente en ligne et à l’aéroport.

Moustiques

On m’avait mise en garde au sujet des moustiques. Alors, soit j’ai eu beaucoup de chance (mais habituellement, je semble être un mets de choix pour eux), soit il y en avait particulièrement peu cette année, mais je n’ai été piquée que 2 ou 3 fois en plus de deux semaines. Nous n’avons pas utilisé de répulsif. Et nous avons fréquenté des lieux pourtant propices. Je n’ai donc pas vraiment de conseil à donner sur ce sujet.

Météo

Un peu comme pour les moustiques, on m’avait prévenue de la forte chaleur de l’été canadien. Là encore, à part 2 jours à Montréal où le thermomètre a dépassé les 30°C, la chaleur a été très raisonnable. La température moyenne devait être autour de 25°C. Nous avons même sorti pulls et foulards certains matins, en particulier dans les Laurentides.

Par contre, nous avons essuyé de très violents orages, que ce soit à Ottawa, Kingston ou Montréal. Nous avons reçu plusieurs alertes tornades. En cas d’évènement grave, un message est automatiquement envoyé sur tous les téléphones bornant dans la zone. Ils se mettent alors tous à sonner en mode « sirène ». C’est très pratique mais la première fois, en plein musée, je me suis un peu demandé ce qu’il se passait.

Celle-ci, c’était en arrivant sur la zone de l’aéroport le jour du départ…

Devises

La monnaie locale est le Dollar Canadien. Il faut par contre se méfier car les prix affichés n’incluent en général par les taxes. Celles-ci varient d’une province à l’autre. Elles sont d’environ 15% au Québec et de 18% en Ontario.

Les pourboires (tips) sont à ajouter au moment du paiement. Ils sont communément de l’ordre du montant des taxes a minima. Si vous payez par carte, vous pouvez ajouter directement le montant (ou le %) du tip sur le terminal. Dans beaucoup de restaurants, les serveurs ne sont payés que via les tips.

Que rapporter du Canada ?

Je n’ai pas de réponse absolue à cette question… Je ne peux que vous indiquer ce que nous avons choisi de ramener de ce voyage, en dehors bien sûr d’une tonne de souvenirs.

  • du sirop d’érable : un incontournable, à acheter dans un supermarché en canne (boîte de conserve) et mettre dans son bagage en soute. Le prix sera nettement moins élevé qu’à l’aéroport ou dans les boutiques de souvenirs (entre 2 et 3 fois moins cher).
  • des magnets : j’ai tout un côté de mon frigo avec des magnets rapportés de nos vadrouilles et voyages. Je ne pouvais donc pas revenir sans quelques-uns des lieux où nous sommes passés.
  • des produits artisanaux : à trouver dans des boutiques de créateurs. J’ai rapporté des boucles d’oreille et une bougie, tandis que Melle 3e a acheté un baume à lèvres.
  • des livres : que ce soit pour des romans en anglais ou des beaux-livres, entrer dans une librairie est toujours une bonne idée
  • des vêtements : des chaussettes et des t-shirts pour nous.
  • des gourmandises : des bonbons que l’on ne trouve pas en France par exemple.
  • des photos de touristes : vous savez, celles qui sont prises dans les attractions…


Voilà, je pense avoir fait le tour des informations générales. Place maintenant aux découvertes des différents lieux :