[Canada] 6 idées pour découvrir Montréal

Mon périple canadien de l’été a débuté et s’est terminé à Montréal. A chaque fois, j’y ai passé un peu plus de deux jours. J’en ai profité pour découvrir la ville, entre balades et musée. J’ai parcouru à pied plusieurs quartiers très différents (et sous des météos très différentes également), me déplaçant uniquement en métro d’un lieu à l’autre. De façon générale, j’ai trouvé la ville vaste, spacieuse et très verte. Venez, je vous emmène découvrir cette ville dont la surface est quasiment 4 fois celle de Paris intra-muros pour une population équivalente au 2/3 de celle de Paris.

Sur le plateau Mont Royal

Le plateau Mont-Royal et ses environs

Dans les petites rues du plateau

Pour chaque de nos passages à Montréal, j’avais loué un petit appartement sur le plateau Mont Royal, sachant que Mr 1er habite à la limite du plateau (il est colocation et son appartement n’était pas assez grand pour nous accueillir). J’ai vraiment apprécié la localisation de ce logement, situé dans une rue à sens unique et calme, à quelques minutes à pied de l’avenue Mont Royal. Je suis arrivée en milieu d’après-midi à Montréal et forcément, le lendemain matin, j’étais réveillée (très) tôt. J’ai donc fait ma première balade montréalaise un matin à 5.30 ! Assez logiquement, je suis partie à pied dans le quartier où j’étais, et qui m’avait déjà bien plu ors de mon arrivée la veille.

Le plateau Mont Royal, c’est un ensemble de grandes avenues entrecoupées de petites rues arborées. Cet ancien quartier populaire a gardé les empreintes de son passé dans la physionomie de ses maisons. En effet, la plupart sont des petits immeubles de 2 ou 3 appartements, chacun occupant un niveau de la maison. La grande particularité de ces maisons typiquement montréalaises est la présence des escaliers extérieurs. Droits, en S, face à la rue ou latéraux, ceux ci-permettent de desservir les appartements situés en étage. Ils sont la conséquence à la fois d’un règlement municipal de la fin du XIXe siècle, obligeant à avoir un petit espace vert devant chaque logement et du fait de minimiser les coûts de chauffage avec des cages d’escaliers intérieurs (il semblerait aussi qu’à une époque le droit de vote à Montréal ait été conditionné à avoir une habitation possédant une entrée indépendante. D’ailleurs encore aujourd’hui, les appartements des étages supérieurs ne sont pas au même numéro que celui du rez-de-chaussée). La construction de maisons à escaliers extérieurs a été interdite dans les années 1940 (ce qui permet de dater les maisons en possédant à la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle), avant d’être autorisée de nouveau au milieu des années 1990 dans les rues en possédant déjà. Quoi qu’il en soit, ces escaliers, que l’on ne trouve qu’à Montréal, sont un marqueur visuel de l’identité de la ville. Il faut se perdre dans les petites rues pour en apprécier la diversité.

Escaliers extérieurs sur le plateau Mont Royal

Le plateau Mont Royal, à l’instar d’autres anciens quartiers populaires de grandes villes, a connu un phénomène de gentrification, sans doute accentué par son côté très vert. En été, l’avenue Mont Royal est piétonnisée, et offre de nombreux bancs, et tables. Des animations y ont aussi lieu. Ce quartier, très vivant, est aussi très francophile dans une ville qui oscille entre ses identités francophones et anglophones. Sur le plateau, aucune hésitation : on est clairement dans la partie francophone de la ville, avec des librairies françaises et des épiceries européennes. J’ai beaucoup aimé l’ambiance de ce quartier : un de mes gros coups de cœur à Montréal.

Rue de Grand Pré – plateau Mont Royal

Le street art version majuscule

Ce qui fait aussi la particularité du plateau Mont Royal, c’est la présence massive de fresques de street art. Ces fresques, nommées ici murales, se déploient non seulement sur les murs aveugles des bâtiments comme nous en avons l’habitude mais également sur les façades, voire les immeubles entiers. J’en ai croisé un peu partout dans le quartier, au hasard de mes déambulations. Cependant, si vous voulez être certain d’en voir, il est indispensable de parcourir la rue Duluth Est, entre le boulevard Saint Laurent et le parc La Fontaine.

Angle des rues Cartier et Marie-Anne, fresque Nightwing de Jonathan Bergeron
Angle du boulevard Saint Laurent et de la rue Marie Anne, fresque de Danaé Brissonnet
Angle de l’avenue Duluth Est et du boulevard de l’Hôtel de Ville

Le parc La Fontaine

La ville de Montréal propose de nombreux espaces verts. Parmi ceux-ci, le parc La Fontaine, sur le plateau Mont Royal, est l’un des plus vastes. Je l’ai traversé à de nombreuses reprises. Il était en effet sur mon trajet pour me rendre à la station de métro la plus proche. Agrémenté d’un lac et de nombreux terrains de sports, il offre aussi bancs et pelouses permettant de se reposer et de profiter du soleil. Plus que le parc, ce sont ses habitants qui ont attiré mon attention. En effet, outre quelques classiques canards sur le plan d’eau, il y a beaucoup d’écureuils. On peut les apercevoir un peu partout en ville pour peu qu’il y ait quelques arbres, mais ils ont bien entendu une prédilection pour les grands espaces verts. On notera qu’ils ne sont pas de la même couleur que nos écureuils roux français (et je constaterai plus tard dans le voyage qu’à Toronto ou dans les bois des Laurentides, ils ont encore des couleurs différentes). Plus surprenant, j’ai découvert que des marmottes vivaient à Montréal. Là encore, elles n’ont pas tout à fait la même couleur que les marmottes de nos massifs montagneux (et donc habitant à proximité des Alpes, il a fallu que je traverse l’Atlantique pour voir ma première marmotte, en pleine ville !).

Un écureuil dans le Parc La Fontaine de Montréal

Une randonnée sur le Mont Royal

Lors de mon deuxième jour à Montréal, Mr 1er a souhaité me montrer son école, située dans l’enceinte de l’Université de Montréal. Celle-ci est implanté sur le Mont Royal et domine donc la ville. Malheureusement, nous n’avons pas pu profiter de la vue sur le quartier Outremont depuis l’arrière de l’université. En effet, la météo était un peu capricieuse et après la pluie de la matinée, des nuages avaient décidé de stagner sur le Mont Royal. Cela ne nous a cependant pas découragé, et nous avons décidé de faire le tour de la montagne afin de tenter notre chance sur le belvédère Kondiaronk dominant le centre ville de Montréal.

Sur les chemins du Mont Royal

Nous sommes donc partis pour une petite randonnée improvisée sur les chemins du Mont Royal. L’ambiance dans les bois était complètement mystiques avec les nuages qui nous enveloppaient. Nous avons croisé quelques promeneurs de chien et quelques VTT. Difficile de croire que nous sommes encore en pleine ville !

Ambiance mystique dans les bois du Mont Royal

Afin de ne pas faire complètement le tour de la montagne, nous avons coupé ensuite par le cimetière du Mont Royal. Ouvert au milieu du XIXe siècle, ce cimetière est paysagé. La plupart des tombes sont uniquement marquées d’une stèle posée sur la pelouse. On remarque toutefois quelques monuments plus imposants, généralement anciens. Nous avons là aussi pu observer écureuils et marmottes. En débouchant de l’autre côté de la montagne, nous avons gagné le belvédère Kondiaronk. De ce côté, les nuages s’étaient levés et nous avons pu bénéficier du panorama sur la ville et le fleuve Saint Laurent. Puis, nous sommes redescendus par les grands escaliers de Mont Royal, afin de gagner downtown et une station de métro.

Montréal depuis le belvédère Kondiaronk. On peut apercevoir la fresque hommage à Léonard Cohen.

L’effervescence de downtown

La première fois que j’ai découvert downtown Montréal, je conduisais une voiture ! En effet, c’est là que j’ai rendu la voiture de location à la fin de notre road-trip. J’ai ensuite traversé le quartier à pied pour rejoindre le métro et rentrer à l’appartement que nous avions loué sur le Plateau. Ce premier aperçu était un peu rapide, aussi nous sommes revenus les jours suivants. Ce n’est pas vraiment un quartier où nous avons flâné, même si j’ai pris le temps d’en regarder l’architecture au passage. Nous y étions plutôt pour faire les boutiques, magasiner comme disent les québécois. Nous avons trouvé ce que nous cherchions : des livres dans une immense librairie bilingue et des cartes Magic pour une boutique située au 2e étage d’un ancien immeuble de bureaux abritant maintenant des galeries d’art…

Immeubles Art Déco et street-art au cœur de Montréal – à gauche, on aperçoit la fresque « Fenêtres sur ma ville » de Rafael Sottolichio
Immeubles de verre et église du XIXe siècle…
En entrant dans ce hall, j’avais l’impression de me retrouver dans une série où je chercherais le bureau d’un détective privé un peu has been…

Le vieux port et le vieux Montréal

C’est un jour de pluie que nous sommes allées avec Melle 3e dans le quartier le plus ancien de la ville. Mr 1er avait une contrainte ce matin-là et nous avions convenu de nous retrouver aux environs de la Place d’Armes pour déjeuner. En arrivant, avec Melle 3e, nous nous sommes dirigées vers le vieux port de Montréal, le long du fleuve Saint Laurent. Avec le ciel très gris, l’ambiance était particulière, un brin nostalgique. Nous avons un peu marché le long des bassins, jetant un œil aux immeubles de Habitat 67 et aux silos désaffectés sur la péninsule qui nous faisait face. Puis, nous sommes remontées par les petites rues vers la Place d’Armes. Là encore, les immeubles anciens et plus récents se côtoient dans un joyeux mélange de styles. C’est sans doute un quartier qui mériterait qu’on s’y attarde un peu plus, mais la pluie nous a un peu dissuadées de trop prolonger la promenade.

Sur le vieux port, face aux silos
Toujours la cohabitation architecturale entre les immeubles contemporains et Art Déco
C’est l’enseigne sur la gauche qui m’a attiré l’œil en passant dans cette rue…

Le jardin botanique

Le jardin botanique de Montréal est considéré comme l’un des plus beaux du monde. Avec ma passion pour les parcs et jardins, je ne pouvais pas passer à côté ! Nous nous y sommes retrouvés avec Mr 1er vers 10.00, peu après l’ouverture. Il y avait déjà pas mal de monde à se diriger vers les caisses quand nous sommes arrivés. Afin d’éviter l’attente, nous avons pris nos billets en ligne depuis notre téléphone devant l’entrée (si nous avions été vraiment organisés, nous les aurions achetés à l’avance…). Le jardin botanique de Montréal s’étend sur 75 hectares. Il est divisé en une quinzaine de jardins thématiques et une dizaine de serres d’exposition. Les variétés présentes permettent un fleurissement tout au long de la saison, et même en plein mois d’août, c’était un véritable ravissement visuel.

Dans la roseraie

Nous avons débuté notre visite par la roseraie, même si vu la date de notre passage, beaucoup de rosiers n’étaient plus fleuris. Au printemps, cela doit être fabuleux. Puis, nous nous sommes dirigés vers le jardin de Chine. Mis en place via un partenariat avec le jardin botanique de Shanghai, l’ensemble des éléments ont été construits en Chine, puis envoyés à Montréal afin d’y être montés par des artisans chinois. Le jardin de Chine a été entièrement conçu par des paysagistes de Shanghai, dans le respect des traditions. C’est donc un véritable voyage que l’on fait lorsqu’on en passe les portes.

Dans le jardin de Chine
Exposition de bonsaïs

Un peu plus loin, c’est dans un jardin japonais que l’on pénètre. Trois espaces le composent : le jardin sec, que l’on peut admirer depuis le pavillon, un jardin de thé, autour du pavillon, et un jardin de promenade. C’est dans ce dernier que nous avons passé le plus de temps. Nous avons en effet profité de bancs à l’ombre pour une petite pause, et passé un moment aussi à regarder les belles carpes koi dans le bassin. L’endroit, comme tout jardin japonais, invite à la contemplation.

Au bord du bassin du jardin japonais

Nous avons ensuite continué notre promenade en traversant le jardin des Premières-Nations. Puis, nous avons gagné le ruisseau fleuri. Cet espace, aux allures de jardin anglais, est parcouru par un petit ruisseau qui lui apporte une fraicheur agréable alors que la journée commençait à être bien chaude. Sur les pelouses, les massif de fleurs font la part belle aux iris et aux lys. On réussit même à apercevoir un tamia (aussi appelé chipmunk, son nom anglais) caché sous les fleurs. Je n’ai toutefois pas réussi à le prendre correctement en photo pour ne pas risquer de l’effrayer.

Au bord du jardin des Premières Nations, l’étang couvert de nénuphars, et les lys
Le long du ruisseau fleuri

Nous sommes ensuite allés voir les plantes toxiques et médicinales. Dans deux espaces séparés, rappelant les jardins de plantes médiévaux, il est possible d’apprendre à connaître d’une part les plantes qui soignent et d’autre part, celles qui peuvent nous empoisonner. C’est la première fois que je vois un tel espace consacré aux plantes toxiques et j’ai trouvé que c’était une bonne idée pour apprendre les identifier de façon plus certaine (on rappelle qu’en cas de doute sur la comestibilité d’une plante, il ne faut pas la consommer). Cela permet aussi d’apprendre que certaines plantes peuvent être toxiques par simple contact ou lorsqu’on le brûle, comme c’est par exemple le cas du sumac vénéneux, très fréquent au Canada.

Après une pause au restaurant du parc pour déjeuner, nous avons poursuivi par la découverte des serres d’exposition. Au nombre d’une dizaine, en enfilade, elles présentent chacune des conditions de chaleur et d’hygrométrie particulières. J’ai tout particulièrement aimé la serre des orchidées, et j’y ai fait de très nombreuses photos (au point que Mr 1er et Melle 3e ont profité d’une longue pause sur un banc !). Mais j’ai aussi beaucoup aimé les serres présentant la flore désertique et semi-désertique avec les cactus et succulentes.

Orchidée exotique
Orchidée exotique
Les cactus présentés sont énormes

(*) Je vous conseille vraiment de prendre vos billets en ligne : cela vous fera gagner du temps en arrivant.
Le restaurant du parc propose une cuisine végétale très intéressante avec un plat du jour, des salades et des sandwiches.
Prévoyez du temps pour faire le tour du jardin, pouvoir y flâner et en profiter. Nous y avons passé quasiment 5 heures et ne sommes pas allés voir l’arboretum ni les potagers par exemple.

Le musée des Beaux Arts

Nous avons eu de très belles journées à Montréal mais aussi des jours plus gris où la pluie menaçait. C’est une de ces journées grises que nous avons mise à profit pour nous rendre au Musée des Beaux Arts. Melle 3e y était déjà allée une quinzaine de jours avant mais n’avait pas pu faire le tour de tous les pavillons du musée tant il est vaste. Nous avons donc concentré notre visite sur ce qu’elle n’avait pas encore vu. Nous avons en particulier laissé de côté l’exposition temporaire bien qu’elle ait eu l’air très intéressante, certaines sections consacrées aux Premiers Peuples et la partie Arts Décoratifs.

Sans titre (oiseaux dans un nid) – Miriam Marealik Qiyuk

Par contre, nous avons passé un très long moment dans la section consacrée aux artistes québecois et canadiens. Dans le pavillon Claire et Marc Bourgie, un parcours au fil du temps nous permet de suivre l’évolution de l’art au Canada. Il faut commencer la visite tout en haut afin de découvrir l’art des Inuits, essentiellement contemporain, et comprendre comment l’expression artistique est devenue une pratique d’affirmation identitaire. Puis, en descendant, on découvre d’abords les premiers artistes qui venaient se former en Europe. On retrouve facilement l’influence (entre autres) de Renoir, Millet, les impressionnistes ou les nabis dans les tableaux présentés. Puis vient la période où des écoles d’art s’ouvrent au Québec et ailleurs au Canada. Les artistes revendiquent alors leurs propres styles, comme le groupe de Beaver Hall à Montréal ou encore le groupe des sept à Toronto. Enfin, on retrouve quelques œuvres d’art contemporain.

Au premier plan, sculpture d’Alfred Laliberté
Angle de Peel et Sainte Catherine – Adrien Hébert – vers 1948
Art contemporain canadien

Nous avons poursuivi notre visite par le Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein. Cet espace accueille des œuvres allant des maîtres anciens aux artistes contemporains, essentiellement européennes. On y retrouve ainsi Picasso, Renoir, Dali, Soulages, Rodin, Carpeaux, Calder, Othoniel et de très nombreux autres. En montant les escaliers du pavillon, on découvre également une jolie vue sur les toits et buildings de Montréal et sur la fresque hommage à Léonard Cohen, toute proche.

Paysans relevant ses manches – sculpture de Dalou au premier plan
Autoportrait
Toits de Montréal et fresque hommage à Léonard Cohen, réalisée par Gene Pendon et El Mac

(*) Nous avons pris nos billets directement en arrivant au musée. Il n’y avait pas d’attente à la caisse (un mardi matin). Il est toutefois possible d’acheter ses billets en ligne.


Montréal – Canada – juillet/août 2023


Les écureuils sont très présents dans les parcs

Il y a bien entendu des dizaines d’autres lieux à voir et de sites à découvrir à Montréal. Ces 6 expériences correspondent ce que j’ai pu faire lors des 5 jours que j’ai passé dans la ville. Elles ont été choisies en fonction d’une part de nos centres d’intérêt et d’autre part selon ce que Mr 1er avait déjà fait et souhaitait nous faire découvrir.

[projet 52-2019] semaine 37 – feuille(s)

Il est question de feuille(s) cette semaine dans le projet 52…

Il est encore un peu tôt pour les feuilles d’automne aux couleurs chatoyantes. Il y a bien les feuilles de classeur de la rentrée scolaire encore toute récente. Il y a certes le vert des feuilles des plantes de la cour. Il pourrait y avoir des motifs de feuilles dans des frises architecturales ou des chapiteaux de colonnes.

Mais finalement, ce seront les plantes carnivores de la serre tropicale de la Galerie des Machines à Nantes. Celles-ci sont, me semble-t-il, de la famille des népenthes… et ce sont bien les feuilles de la plante qui constituent le piège à insectes !

52-2019_S37_feuille-s

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Pour voir quelles feuilles auront été choisies par les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires….