[projet 52-2025] semaine 30 – c’est du sport

Un an après les Jeux Olympiques, le projet 52 nous invite encore à faire du sport. Quand j’ai revu le calendrier et le thème de la semaine, je me suis dit que ça tombait bien car le Tour de France passait à côté de chez moi mercredi dernier. Il me suffisait donc de m’éclipser de mon travail le temps du passage du peloton. C’était tout à fait possible vu le trajet emprunté par les coureurs. Mais, une réunion s’est glissée dans mon agenda, contrecarrant mon plan (et puis, la pluie s’est invitée fortement sur ces derniers kilomètres de l’étape). Je me suis donc décidée à aller piocher dans mes archives lointaines. En effet, en 2013, le Tour de France avait déjà emprunté la même route à côté de chez moi. C’était un jour où je ne travaillais pas et j’en avais profité pour aller au bord de la route.

peloton du tour de France cycliste
Le Tour de France dans la Drôme – juillet 2013


Pour découvrir ce que les autres participants ont choisi comme sport, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : le blog est actuellement en pause estivale. La reprise du rythme normal aura lieu au cours de la 2e quinzaine d’août. D’ici là, le projet 52 est programmé chaque samedi. Quant aux commentaires qui nécessiteraient une action de ma part pour apparaître, je m’en occuperai selon mes disponibilités et au plus tard dans le courant de la 2e quinzaine d’août.

[projet 52-2025] semaine 29 – en France

En France pour le thème de la semaine du projet 52. Vous certainement déjà noté, une majeure partie de mes photos est prise en France. Nous avons en effet la chance d’avoir un pays magnifique avec des paysages splendides, des villes et villages pleins de charme, des musées intéressants… J’avais donc pléthore de possibilités, que ce soit dans mes archives lointaines ou mes photos plus récentes. Mais, j’avais envie d’une photo qui symbolise la France un peu plus. C’est au point que j’ai failli aller chercher une photo de la Tour Eiffel. Et si j’ai d’emblée exclus le combo béret et marinière, j’ai hésité à photographier une baguette. Cependant, il y a eu le 14 juillet en début de semaine. Il me restait donc à choisir entre le bal des pompiers, le feu d’artifice ou le pavoisement en bleu blanc rouge. C’est cette dernière option que j’ai choisie quand j’ai aperçu l’éclairage de la mairie de Chabeuil où j’étais allée voir le feu d’artifice.

une mairie éclairée en bleu blanc rouge pour le 14 juillet
Chabeuil – Drôme
14 juillet 2025


Pour découvrir ce que les autres participants ont vu en France, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : le blog part en pause estivale à compter d’aujourd’hui. Les articles du projet 52 sont (quasiment) programmés pour les semaines à venir. La validation des commentaires en attente de modération se fera au fil de mes disponibilités, et au plus tard à la reprise de l’activité normale sur le blog dans le courant de la 2e quinzaine d’août.

JE VOUS SOUHAITE A TOUS UN BEL ETE !

[Drôme] des idées pour un été culturel

Si la culture bouge tout au long de l’année dans la Drôme, l’été arrive chaque fois avec son lot de belles expositions, mais aussi de concerts et de spectacle, en particulier en plein air. Cet été 2025 ne déroge pas, et les propositions que j’ai déjà pu tester ont une nouvelle fois prouvé que notre beau département sait accueillir des manifestations de qualité. Bien sûr, je n’ai pas encore coché toutes les cases de ma liste de découvertes pour la saison. Mais voici déjà un petit aperçu de ce que j’ai vu, en espérant vous inspirer si vous habitez ou passez dans la région au cours de l’été.

une sculpture de la série des Voyageurs de Bruno Catalano
A Valence, Hubert III, un des Voyageurs de Bruno Catalano a posé sa valise (ou presque) à côté de la mairie depuis le mois de mai.

Deux expositions exceptionnelles au musée de Valence

Cet été, le musée de Valence nous gâte particulièrement avec des expositions et accrochages exceptionnels. Je vous ai déjà parlé de l’exposition des planches du livre Jazz d’Henri Matisse qui ont pris place dans la salle des arts graphiques. Deux autres expositions viennent actuellement agrémenter la visite du musée (qui, je le rappelle, vaut déjà la découverte même sans exposition spéciale).

devant l'affiche de la saison du musée de Valence, une sculpture de Jaume Plensa au milieu des arbres
Le Messager de Jaume Plensa accueille le visiteur devant le musée de Valence

Toros intime

Sur le plateau d’art contemporain, ce sont les œuvres du sculpteur Toros qui ont pris place. Ce sculpteur, d’origine arménienne est né à Alep en 1934. Il viendra s’installer dans la Drôme en 1967. Il finira par installer son atelier à Romans sur Isère, où il est décédé en 2020. Ses sculptures ont en commun des lignes fines et épurées, évoquant souvent le mouvement. Toros a réalisé de nombreuses sculptures pour l’espace public. On en retrouve ainsi à Valence, Romans, ou encore au bois des Naix à Bourg de Péage, mais aussi un peu partout en France ou à l’étranger (essentiellement en Syrie et en Arménie). Il a aussi imaginé de nombreux monuments au message plus politique, qu’il s’agisse de la mémoire des victimes du génocide arménien (par exemple à Valence), d’un hommage au groupe de résistants de Missak Manouchian (à Valence également) ou aux victimes des attentats de Romans sur Isère. Mais l’angle choisi cette fois par le musée nous invite à découvrir une facette plus intime de Toros, avec des œuvres de plus petite taille. J’ai aimé découvrir cet aspect de l’œuvre de Toros, empreint de douceur, et d’espoir.

reflet d'une sculpture de Toros dans les fenêtres du musée de Valence
Superposition de reflets – sculpture de Toros et fenêtres du musée

Giacometti et les prêts exceptionnels du Musée d’Orsay

Le musée de Valence a la chance d’accueillir des prêts exceptionnels du musée d’Orsay. Ceux-ci sont habituellement présentés au musée Granet d’Aix en Provence où ils ont dû laisser temporairement la place à une grande exposition consacrée à Cézanne. Ce sont ainsi 22 œuvres d’artistes majeurs que l’on peut découvrir à Valence tout l’été. Parmi les artistes, citons Picasso, Nicolas de Staël, Chardin, Fernand Léger ou encore Bram van Velde. Mais le plus impressionnant, ce sont les œuvres de Giacometti, tableaux et sculptures formant un ensemble homogène des années 1940 à 1960. Le musée leur consacre d’ailleurs une salle monographique.

une fenêtre éclaire une pièce aux murs noirs avec un tableau de Bram van Velde

Bram van Velde

Je dois avouer que si j’avais déjà quelques fois eu l’occasion de voir des sculptures de Giacometti, jamais je n’avais été touchée par celles-ci. La dernière fois, c’était lors de ma visite du Musée Bourdelle à Paris où une sculpture de Giacometti était mise en parallèle de celles de Bourdelle qui a été son maître ou encore de Germaine Richier, également élève de Bourdelle. J’avais trouvé intéressant de visualiser la filiation et les points communs mais sans ressentir d’émotion particulière devant l’œuvre de Giacometti. Or, au musée de Valence, entourée des tableaux et des sculptures de l’artiste suisse, je crois que j’ai enfin saisi une partie de l’âme de ceux-ci.

sculpture et tableau par Giacometti
Là, à quelques centimètres de cette sculpture de Giacometti, entourée de ses œuvres, j’ai ressenti une émotion forte, intense, comme si j’avais établi une connexion avec l’âme de l’artiste

Au fil des salles du musée

Les œuvres prêtées par le musée d’Orsay sont réparties dans différentes salles du musée. C’est donc aussi l’occasion de revoir certains tableaux mais également d’en découvrir d’autres, soit parce qu’ils sont nouvellement accrochés, soit parce qu’ils n’avaient jusqu’alors pas attiré mon regard. Et si vous visitez le musée pour la première fois, ne manquez surtout pas le panorama depuis la terrasse et celui depuis le belvédère.

2 tableaux représentant l'un un paysage urbain, l'autre la campagne
Je n’avais encore jamais fait attention au tableau de Dufy sur la gauche… ou peut-être n’était-il pas accroché ?
un tableau se reflète dans un miroir situé sur un mur où un autre tableau est accroché
jeu de reflets dans le petit cabinet rouge, aka ma nouvelle salle favorite du musée de Valence !

Genesis, la magie des photos de Sebastião Salgado à Montélimar

Après les photographies de William Klein l’année dernière, le musée d’art contemporain de Montélimar accueille un autre photographe d’exception. C’est l’exposition Genesis du photographe franco brésilien Sebastião Salgado qui est en effet accrochée sur les murs de l’ancienne caserne Saint Martin. Ce photographe de renommée internationale est connu pour son travail de photojournaliste. Economiste, il a appris la photo en autodidacte au début des années 1970 et en a ensuite fait son métier. Il a parcouru le globe dans un souci de témoignage constant. Genesis est présentée pour la première fois en 2013, en même temps que sort le livre éponyme. Depuis, l’exposition circule de musée en galerie.

entrée de l'exposition Genesis de Sebastião Salgado à Montélimar
L’entrée de l’exposition Genesis
(on retrouve le même graphisme que pour Play play play de William Klein l’été dernier)

Genesis est le résultat de voyages photographiques ayant eu lieu entre 2004 et 2012. Cette exposition (une des expos photos les plus vues dans le monde) est un hommage à la beauté et à la fragilité du monde. C’est Lelia Wanick Salgado, l’épouse du photographe, qui se charge de la curation et de la scénographie. Rien n’est laissé au hasard pour mettre en valeur les images de Sebastião. Celles-ci, toujours en noir et blanc, toujours avec un grain rappelant celui des pellicules photo, présente des compositions percutantes. Le but est clairement de susciter des émotions, sans nécessairement s’accompagner de longues explications. La nature est belle et il faut donc la protéger.

Le caractère très épuré de la scénographie rend encore plus percutante les images.
(Et j’aime toujours autant les possibilités infinies de jeux de perspective au musée d’art contemporain de Montélimar)

2 photos à 20 ans d'intervalle du domaine de l'instituto terra au Brésil pour montrer le résultat de la replantation
20 ans séparent ces deux images d’un même lieu. Sur la ferme familiale des Salgado au Brésil, Lelia et Sebastião ont fondé l’Instituto Terra, une ONG qui replante des arbres d’espèces endémiques sur des terres rendues arides par une sur-exploitation.
panneau de l'exposition issu de la biographie du photograpge
J’avais découvert les photos de Sebastião Salgado en 2019 au Centre du Patrimoine Arménien de Valence qui avait exposé Autres Amériques.

L’Arménie du sacré, une exposition pour les 20 ans du Centre du Patrimoine Arménien

Sur les traces des arméniens de Valence

Cette année, le Centre du Patrimoine Arménien de Valence fête ses 20 ans. Depuis 2005, cet équipement culturel public (il dépend directement de Valence Romans Agglo) propose une programmation sur des thématiques à fort enjeu géopolitique pour aider à appréhender le monde contemporain. Migrations, conflits contemporains et vivre ensemble sont au cœur des sujets abordés au centre du patrimoine arménien. Le point de départ de l’exposition temporaire est l’exil du peuple arménien suite au génocide de 1915 et l’arrivée dans la vallée du Rhône. C’est l’occasion de comprendre ce qui différencie un génocide d’un massacre ou encore ce qu’est un apatride. Le visiteur découvre ensuite les raisons de l’installation massive d’arméniens à Valence et dans ses environs, les préjugés auxquels ils ont été confrontés et comment ils se sont intégrés tout en perpétuant leurs traditions, leur langue et leur religion.

une œuvre en hommage à celles et ceux qui ont du tout abandonner pour migrer ouvre l’exposition permanente – le parti pris est de regarder l’exil des arméniens dans les années 1920 à travers le prisme valentinois

L’Arménie du sacré à l’épreuve du temps

L’exposition temporaire anniversaire du Centre du Patrimoine Arménien a été conçue en collaboration avec la fondation Boghossian de Bruxelles et le Musée Arménien de France. Différents artistes contemporains, photographes et plasticiens, proposent leur vision du sacré dans l’Arménie d’aujourd’hui (ou plutôt leur regard actuel dans ce qui composait autrefois l’Arménie avant l’annexion par l’Empire Ottoman).

Visuel de l'exposition l'Arménie du Sacré à l'épreuve du temps

Lydia Kasparian pose un regard photographique autour du Mont Ararat. Petite-fille d’un exilé arménien formé à la photographie qui fondé le studio Boissière, fille de Roger Kasparian photographe des stars des sixties, Lydia découvre le pays de ses racines en 2020 seulement. Elle en ramène un reportage photographique à la fois contemplatif et mystique.

Photographies de Lydia Kasparian prises en Arménie
Photographies de Lydia Kasparian

Pascal Convert est un plasticien qui travaille sur les sites archéologiques détruits. Après les Bouddhas géants de Bamiyan, il s’intéresse en 2018 aux katchkars du cimetière de Djoulfa, à la frontière de l’Azerbaïdjan et de l’Iran, détruits au cours des 30 dernières années pour des raisons idéologiques. Ces stèles funéraires massives sculptées d’entrelacs ont été datées du XIIe au XVIIIe siècle. Le cimetière en comptait environ 10 000 au début du XXe siècle et encore 3000 juste avant sa destruction systématique.

photographies de katchkars par Pascal Convert
Photographies de Pascal Convert

Antoine Agoudjian est un photo reporter qui nous entraine sur les traces de la mémoire des Arméniens. Du Mont Ararat au Haut Karabagh, ses images, tantôt en couleur, tantôt en noir et blanc, renvoient un message de résistance et de transmission de cette mémoire partagée. En écho, des objets prêtés par le Musée Arménien de France rappellent l’héritage culturel millénaire de l’Arménie.

photographies d'Antoine Agoudjian prises au Haut Karabagh
Photographies d’Antoine Agoudjian au Haut Karabagh
Livre ancien en arménien
Livre ancien en arménien

Des ateliers pour découvrir autrement

Tout au long de l’année, le Centre du Patrimoine Arménien propose des ateliers accessibles aux enfants et aux adultes. Entre ateliers créatifs, visites contées ou même visite apéro, il y a de quoi plaire à tout le monde. J’ai eu la chance d’être invitée pour découvrir un aperçu de ces différents ateliers et ils m’ont beaucoup plu. Mon coup de cœur va à l’atelier cyanotype qui permet facilement de repartir avec un tirage unique. J’ai aussi beaucoup apprécier la visite apéro qui se termine dans le patio pour un temps d’échange plus informel avec les équipes du centre.

patio du centre du patrimoine arménien avec une fresque de C215

Dans le patio / exemples d’ateliers créatifs

Le Barbier de Séville, en plein air à Grignan

Cela fait quelques années maintenant que je ne manque pas d’assister à l’une des représentations théâtrales de l’été dans la cour du château de Grignan. Chaque année, une nouvelle pièce est montée dans le cadre des Fêtes Nocturnes, portées par le département. Chaque année, c’est une production de qualité à partir d’un grand texte classique. Cet été, c’est Le Barbier de Séville qui a été choisi. Cela avait de quoi me plaire d’entrée de jeu car j’aime beaucoup cette pièce de Beaumarchais. Entre comédie pure et critique sociale, elle multiplie les punchlines et avait fait l’objet de plusieurs entrées dans mon carnet de citations au lycée.

la cour du château de Grignan avec la scène pour une représentation du Barbier de Séville
Dans la cour du château avant le « lever de rideau »

C’est Jean-Philippe Daguerre qui signe la mise en scène. Dans la cour, une scène en forme d’arène donne une tonalité hispanisante. Mais le metteur en scène tire aussi parti du château, utilisant les fenêtres du premier étage pour figurer celles de la maison de Bartholo et des jalousies à travers lesquelles Rosine fait la connaissance d’Almaviva. La mise est en scène est vive, festive, joyeuse,… En un mot : jubilatoire. Les acteurs sont supportés par un musicien et une chanteuse qui reprennent les airs connus de l’opéra Le Barbier de Séville de Rossini durant les intermèdes. Le spectacle dure 1h45 mais on ne les voit pas passer, emportés par le tourbillon qui se joue sur scène.

scène du Barbier de Séville à la nuit tombée dans la cour du château de Grignan
Fin du spectacle
salut final de la troupe après la représentation du Barbier de Séville dans la cour du château de Grignan
Le salut final, de gauche à droite : Petr Ruzicka (violon / alto), Hervé Haine (L’Eveillé), François Raffenaud (Bartholo), Jean-Baptiste Artigas (le Comte Almaviva), Marion Bosgiraud (Rosine), Pascal Vannson (Figaro), Tullio Cipriano (Don Basile), Jean-François Toulouse (La Jeunesse / le notaire), Sabine Revault d’Allonnes (chant / violon)

Informations pratiques et autres suggestions

Pour ceux qui veulent découvrir ces propositions en vrai

  • Musée de Valence : place des Ormeaux, 26000 Valence.
    L’accrochage de Jazz d’Henri Matisse est visible jusqu’au 5 octobre 2025.
    Jusqu’au 30 novembre 2025, le Musée de Valence accueille des prêts exceptionnels du Musée d’Orsay, comprenant entre autre des oeuvres de Giacometti, Fernand Léger, Picasso, Chardin, Paul Klee, Tal Coat ou Nicolas de Stael.
    Enfin, l’exposition Toros intime prend place sur le plateau d’art contemporain jusqu’au 31 août 2025.
    Pour connaitre les horaires d’ouverture du musée et les conditions de visite, il faut se rendre sur leur site internet.
  • Musée d’art contemporain de Montélimar : place de Provence, 26200 Montélimar.
    L’exposition Genesis de Sebastião Salgado est présentée jusqu’au 24 août 2025.
    L’entrée est gratuite pour tous. Les horaires d’ouverture sont disponibles sur le site internet de la ville de Montélimar.
  • Centre du Patrimoine Arménien : rue Louis Gallet, 26000 Valence.
    L’exposition temporaire L’Arménie du sacré à l’épreuve du temps est visible jusqu’au 1er février 2026.
    Le parcours permanent est accessible à partir de 7/8 ans à l’aide des outils de médiation dédiés aux enfants. Si la thématique peut sembler « dure », elle est abordée avec finesse et discernement pour ne pas heurter les plus jeunes publics.
    Le programme des ateliers, mais aussi des spectacles et des conférences, ainsi que les conditions de visite sont disponibles sur le site internet du Centre du Patrimoine Arménien.
  • Fêtes nocturnes de Grignan : dans la cour du château, 26230 Grignan.
    Le Barbier de Séville est joué tout l’été, jusqu’au 23 août. La représentation commence à 21.00. Il est possible de profiter du coucher de soleil sur les terrasses du château avant. La réservation est indispensable.
    Il est possible de profiter d’une restauration légère au café Louis-Provence dans le bosquet avant le spectacle et d’y prendre un rafraichissement ou une boisson chaude après.
    Si vous souhaitez diner au restaurant avant le spectacle, je vous conseille de réserver. Nous ne l’avions pas fait et nous avons eu beaucoup de chance de trouver encore une table (pour 2) en faisant le tour des restaurants à 18.30. Il est aussi possible si on vient avec son pique-nique de s’installer dans l’herbe aux abords du village.

selfie dans un miroir où se reflète un tableau
Selfie-musée

Pour ceux qui aimeraient avoir des idées supplémentaires

J’ai bien entendu repéré d’autres propositions pour la suite de l’été, et même le début de l’automne, dans la région. J’ai en particulier noté :

Deux photos de l'expo Salgado sur les montants d'une sortie piétonne de parking pleine rue
Devant le musée d’art contemporain de Montélimar, une annonce pour l’exposition


Drôme – été 2025


A noter : La visite du Centre du Patrimoine Arménien, avec l’aperçu des ateliers qui y ont lieu, a été faite dans le cadre d’un instameet à l’invitation de Valence Romans Tourisme et du Centre du Patrimoine Arménien (collaboration commerciale non rémunérée). Si vous me suivez depuis un moment, vous aurez peut être noté que je vais régulièrement au CPA pour y découvrir les expositions temporaires, toujours qualitatives. Je n’ai pas attendu d’être invitée pour y aller et y retourner. Pour preuve, parmi les dernières expositions du CPA chroniquées par ici, il y en a une par an depuis la migration du blog ici :

[projet 52-2025] semaine 28 – c’est très urbain

Avec le thème c’est très urbain de cette semaine dans le projet 52, j’ai plus envie de vous emmener en ville que de vous faire des politesses. Ici, quand on dit qu’on va en ville, on parle généralement de Valence. Mais comme dirait Melle 3e depuis qu’elle habite à Lyon : « Valence, c’est un gros village en fait ». En effet, l’échelle de la zone urbaine de Valence reste limitée et chaque fois que nous y allons, nous croisons des connaissances. Pour le thème de la semaine, il fallait donc que je trouve quelque chose de nettement plus urbain. J’aurais pu aller rechercher des photos de Paris ou de Marseille, respectivement 1ère et 2e villes les plus peuplées de France. Mais je reste finalement relativement locale avec Lyon (qui semblerait-il n’est plus la 3e ville de France en terme de population depuis peu, ayant été dépassée par Toulouse). Et plutôt que de l’urbanisation récente, j’ai fait le choix d’une urbanisation ancienne. Sur la Presqu’île, entre le quai Saint Antoine et la rue Mercière, les immeubles datent de la Renaissance.

des immeubles de la Renaissance bordent une rue étroite à Lyon


Pour découvrir l’urbanisme selon les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : en ce week-end de Fête Nationale, je profiterai de bons moments en dehors d’internet. Aussi, les commentaires qui seraient en modération seront validés sans doute un peu tardivement dans la journée, voire demain dimanche.

[Ardèche] le château de Tournon, entre musée et panoramas

J’étais allé au château musée de Tournon sur Rhône il y a très longtemps, plus d’une dizaine d’années. J’y suis retournée un après-midi du mois de mai. Il domine la ville de Tournon mais surtout, il surplombe le Rhône en faisant face à la ville de Tain et la colline de l’Hermitage. Venez, je vous emmène découvrir ce qui se cache derrière la lourde porte…

une porte massive en bois clouté ouverte sur un escalier qui monte
La porte d’entrée du château en bois clouté est très impressionnante.

Un musée entre histoire locale et beaux-arts

La partie muséographique de la visite s’attarde essentiellement sur l’histoire locale. C’est l’occasion au fil de la déambulation dans les différentes pièces d’évoquer les évènements majeurs qui se sont produits au château de Tournon, comme la mort du fils ainé de François 1er, et les personnages importants liés à la ville.

Reflet d'une robe de style Renaissance dans un miroir posé au mur
Evocation d’Hélène de Tournon, fille de Claude de la Tour-Turenne (une dame d’honneur de la future Reine Margot), décédée des suites d’un chagrin d’amour à 18 ans et dont le tragique destin aurait inspiré le personnage d’Ophélie dans la pièce Hamlet de Shakespeare.

D’autres salles du musée évoquent la vie liée au fleuve : la batellerie et les mariniers, les joutes, ou encore l’histoire des passerelles imaginées par Marc Seguin. Cet ingénieur ardéchois, originaire de la région d’Annonay, a en effet mis au point une technique de pont suspendu à l’aide de câbles formés de faisceaux de fils de fer. La première mise en œuvre de cette technologie sur une grande échelle aura lieu entre Tain et Tournon, avec l’édification d’un premier pont sur le Rhône en 1825 (ce premier pont sera détruit en 1965, l’actuelle passerelle Marc Seguin a été construite en 1847 selon le même principe).

à travers une fenêtre aux carreaux en losange et colorés, vue sur le Rhône et la passerelle suspendue Marc Seguin depuis le château de Tournon
Depuis une des salles du château, vue sur la passerelle Marc Seguin, édifiée en 1847 selon le principe déjà mis en pratique par l’ingénieur en 1825 avec la construction du premier pont de grande longueur suspendu par câbles de fils de fer.

Les autres salles emmènent le visiteur à la découverte d’artistes ayant un lien avec la ville, soit parce qu’elle a été leur sujet d’inspiration, soit parce qu’ils y sont nés ou y ont travaillés. C’est ainsi que j’ai découvert le travail de Marcel Antoine Gimond. Ce sculpteur, renommé dans la période de l’entre-deux-guerres, était né à Tournon. Parmi ses réalisations les plus connues, on peut notre la statue dorée de Flore sur l’esplanade du palais de Trocadéro à Paris. Mais le plus beau bijou conservé au château-musée de Tournon se trouve dans l’ancienne chapelle du château. Là, on découvre un triptyque commandé par le cardinal François de Tournon (un proche de François 1er) et peint en 1555 par le peintre florentin Giovanni Capassini sur le thème de la Résurrection. A l’origine, ce triptyque se trouvait dans la chapelle du collège de Tournon (aujourd’hui, le lycée Gabriel Faure), fondé par le cardinal. Au fil du temps, l’un des panneaux du retable s’est retrouvé à intégrer les collections du musée du Louvre tandis que les deux autres étaient restés à Tournon. Suite à un prêt du Louvre, le château de Tournon peut présenter aux visiteurs le triptyque complet.

un triptyque du seizième siècle sur le thème de la Résurrection.
Le triptyque de la Résurrection, présenté dans l’ancienne chapelle du château de Tournon.
sculptures de Marcel Antoine Gimond en contre jour, au premier plan une femme debout et au second plan un buste d'homme
La sculpture de la femme pensive par Marcel Antoine Gimond m’a fait penser à la Pénélope de Bourdelle. Renseignements pris, il y a très certainement une filiation entre les deux car Gimond a été l’élève de Maillol qui fut lui-même élève de Bourdelle.

une porte ouverte sur l'extérieur
Après l’exploration des espaces intérieurs, il est temps de sortir pour profiter des deux terrasses du château.

Des terrasses panoramiques

Le château dispose de deux terrasses panoramiques, au nord et au sud, chacune d’un côté du logis. Chacune permet de disposer d’une vue magnifique sur la ville dominée par les vignes de Saint Joseph d’un côté et sur le Rhône, la ville de Tain et la colline de l’Hermitage de l’autre. Il faisait très beau lorsque je suis allée visiter le château et j’ai largement profité de ces moments en extérieur, à admirer le paysage.

des vignes en terrasse au dessus de toits en tuiles
Les toits de la ville de Tournon sont dominés par le vignoble de l’appellation Saint Joseph et les anciennes tours de guêt.
le clocher de l'église de Tournon au dessus des toits en tuiles
Le clocher de la collégiale Saint Julien dépasse des toits des maisons et hôtels particuliers de la vieille ville de Tournon
la colline de l'Hermitage à Tain, couverte de vignes
De l’autre côté du Rhône, la colline de l’Hermitage surplombe la ville de Tain
vue sur le Rhône depuis le château de Tournon avec les deux ponts suspendus reliant la Drôme et l'Ardèche entre Tain et Tournon
Les deux ponts suspendus reliant Tain à Tournon au dessus du Rhône. Celui avec la pile centrale a été construit par les frères Seguin au milieu du XIXe siècle. C’est maintenant une passerelle piétonne.


Tournon sur Rhône – Ardèche – mai 2025


(*) Le château musée de Tournon accueille en complément régulièrement des expositions temporaires. Lors de mon passage, celle-ci était consacrée au bicentenaire du premier pont suspendu sur le Rhône, conçu par Marc Seguin et inauguré en 1825. Elle s’est terminée le 1er juin. Le programme des expositions ainsi que les conditions, horaires et tarifs, de visite sont à retrouver sur le site internet du château musée de Tournon.

un rosier grimpant couvert de fleurs roses
Au pied du château, sur un mur de la mairie, les rosiers grimpants étaient en pleine floraison

[projet 52-2025] semaine 27 – coquille/coquillage

Pour le thème de cette semaine du prochain 52, il est question de coquille ou de coquillage. Je dois avouer que j’étais en Bretagne quand j’ai choisi les thèmes pour cette année, et que cela a sans doute influencé quelques-uns d’entre eux. Là, clairement, j’étais sur une inspiration marine : décembre dans la pleine période des Saint Jacques et nous profitons de nous retrouver en famille pour partager un plateau de fruits de mer. J’aime aussi beaucoup les balades sur la plage où nous finissons toujours par ramasser quelques coquillages échoués. Bien sûr, depuis décembre, je ne suis pas retournée en bord de mer.

En continuant le fil de mes pensées, je me suis souvenue que le village où j’ai grandi est sur une des voies de Compostelle qui part du Mont Saint Michel. Il y a même un gite pour les pèlerins à côté de chez mes parents. Plusieurs coquilles jalonnent donc le village. Je dois aussi avoir quelques photos prises au Puy en Velay à la cathédrale d’où part la Via Podiensis. Alors que je m’apprêtais à aller chercher dans mes archives, j’ai repensé à une information que j’avais vu passer il y a un peu plus d’un an et demi : Valence (re)devenait une ville étape sur les chemins de Saint Jacques et se positionnait dorénavant comme un point de départ possible du pèlerinage. Pour marquer cela, une plaque a été apposée place des Ormeaux, le long de la cathédrale. Il me restait plus qu’à y passer un soir et la prendre en photo.

une borne sur laquelle est posée une coquille saint Jacques en bronze marque le départ valentinois du chemin de Compostelle


Pour découvrir les coquillages des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : à cette période de l’année, je profite du beau temps. Aussi, je passe peu de temps dans la journée devant l’ordinateur. Il est donc possible que les commentaires qui sont en attente de validation (modération) ne soient publiés que tardivement, parfois seulement en début de semaine.

[Hérault] un week-end avec les copains à Montpellier

Au mois de mai, j’ai retrouvé des copains pour passer un week-end à Montpellier. Nous sommes arrivés dans la journée du vendredi (en fin d’après-midi pour ma part car je travaillais ce jour-là), avant de repartir le dimanche en fin de matinée. Je n’étais allée qu’une seule fois en touriste à Montpellier alors que Melle 3e qui m’accompagnait était encore petite (les autres fois où j’étais venue à Montpellier, c’était pour le travail et je n’avais pas pu profiter de la ville). J’étais donc impatiente de vraiment découvrir cette ville, en l’arpentant toute la journée du samedi.

la place de la Comédie à Montpellier un samedi après-midi
La très animée place de la Comédie, située en bordure de l’Ecusson, et à quelques minutes à pied de la gare Saint Roch

Se perdre dans les ruelles de l’Ecusson

Au hasard des petites rues

Si le vendredi soir, nous avons traversé l’Ecusson, le centre ancien de Montpellier, nous n’avons pas vraiment flâné. En effet, nous avions rendez-vous avec des copains montpelliérains dans un bar et avons suivi les indications fournies par le GPS du téléphone pour nous y rendre. C’est donc le samedi matin que nous sommes partis à pied pour découvrir le charme des petites ruelles de la ville. Nous avons commencé par la place de la Comédie, puisque notre logement se situait juste à côté. Nous avons longé les boulevards en direction du centre des Congrès, profitant des fontaines et des arbres. Puis, après avoir traversé le jardin de la maison des relations internationales, nous avons commencé à parcourir les petites rues, un peu au hasard.

un chat roux qui descend un escalier
Nous avons croisé un chat qui semblait connaître le quartier comme sa poche !

Au fil de la balade, je suis complètement tombée sous le charme des nombreuses façades fleuries. Nous avons aussi croisé beaucoup de street-art, essentiellement des collages. Si le plan semble médiéval avec ses ruelles étroites et ses escaliers, les rues sont bordées de nombreux hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècle (en cela, la ville m’a fait penser à Aix-en-Provence). Nous avons pu nous glisser dans quelques cours sur lesquelles donnent des galeries d’art (il y avait un festival de photographie en cours lors de notre passage).

une statue de Saint Roch à l'angle d'une maison
Saint Roch est le saint patron de Montpellier, dont il était natif. Il est invoqué contre les épidémies. On le représente avec un bâton de pèlerin, un chien et une plaie sur une jambe.
des chaussures suspendues autour d'une lanterne d'éclairage public
A proximité d’un centre d’art (où nous ne sommes pas entrés car il n’était pas encore ouvert), j’ai remarqué de nombreuses paires de chaussures suspendues aux chaines des lanternes d’éclairage public.
un collage street art représentant un musicien avec des coeurs qui s'envolent de sa trompette sur une façade fleurie d'un jasmin
Sur les façades, les jasmins et autres buissons grimpants étaient en fleurs et embaumaient l’air
décor de cour intérieure du dix-huitième siècle sur une fenêtre et une porte
Profiter d’une exposition photo pour jeter un œil au décor XVIIIe siècle de la cour d’un hôtel particulier

Des boulevards à la place du Peyrou

Nos pas nous ont mené à l’extérieur de l’Ecusson, le long des boulevards. Nous souhaitons aller nous balader dans le jardin des plantes que les copains montpelliérains nous avaient vanté. Malheureusement pour nous, ce jour-là, un DJ set avait lieu dans le jardin et l’accès au site de ce mini festival était payant. Comme ce qui nous attirait dans les allées du jardin au départ était le calme, nous avons renoncé à le découvrir. Nous avons cependant longé les boulevards jusqu’à la place du Peyrou.

façade d'un hôtel particulier du dix-neuvième siècle
En longeant les boulevards, mon œil a été attiré par le jardin d’hiver situé au dessus de la porte de cet hôtel particulier du XIXe siècle.

La place du Peyrou est une ancienne place royale. Nous l’avions aperçue la veille en passant au bout de l’avenue qui y mène alors que le soleil commençait à se coucher dans l’axe formé par l’avenue, l’arc de triomphe, la statue équestre de Louis XIV et le château d’eau. C’est en fin de matinée que nous sommes arrivés sur la promenade d’où nous avons admiré la vue sur les Cévennes et la campagne environnante. Nous avons aussi jeté un coup d’œil à l’aqueduc des Arceaux qui permet aux eaux de la source Saint Clément, à 14 kilomètres de là, de rejoindre le centre de Montpellier.

L'arc de triomphe du Peyrou à Montpellier
L’arc de triomphe marque l’entrée de la place royale du Peyrou. Quand on nous a parlé de l’avenue qui y mène et de son alignement avec le reste de la place, on nous a dit que c’était un peu les Champs Elysées montepelliérains.
le château d'eau du Peyrou à Montpellier
Le monument du château d’eau au bout de la promenade du Peyrou avec sa jolie fontaine sur le bord de laquelle nous avons fait une pause bien méritée après plusieurs heures à marcher.
l'aqueduc des arceaux à Montpellier
L’alignement des arcades de l’aqueduc des arceaux date du XVIIIe siècle.

La matinée touchant à sa fin, nous sommes repartis vers l’Ecusson afin de trouver un restaurant. En passant, nous sommes passés devant le Palais de Justice, très impressionnant avec ses escaliers monumentaux et son allure classique.

la façade du palais de justice de Montpellier
L’architecture est là pour renforcer le côté magistral et imposant de la Justice

En passant vers la cathédrale

Si lors de notre découverte matinale de l’Ecusson, nous sommes passés à côté de la cathédrale, nous n’avions pas pu y entrer. Il était encore tôt et elle n’était pas ouverte. Nous avons souhaité éviter le début de l’après-midi pour nous y rendre afin de nous assurer qu’il n’y aurait pas un mariage en cours. C’est donc en fin d’après-midi que nous y sommes retournés. Le bâtiment est très impressionnant avec ses quatre tours et son porche aux deux piliers cylindriques massifs. A l’origine, il s’agissait de la chapelle du monastère-collège Saint Benoit. Elle est devenue siège épiscopal seulement en 1536 (avant la cathédrale était à Maguelonne, au bord de la mer), et a fait l’objet de réaménagements et d’agrandissements aux XVIIIe et XIXe siècles.

La cathédrale Saint Pierre de Montpellier et son impressionnant porche d’entrée jouxtent l’Ecole de Médecine, qui est la plus ancienne faculté de médecine encore active d’Europe. Elle a été fondée en 1220.

En repartant de la cathédrale, nous sommes passés par la place de la Canourgue qui se situe juste à côté. Cette jolie petite place très végétalisée et bordée de jolies façades mène à un belvédère depuis lequel on a une jolie vue sur la cathédrale. Cependant, en cette période de l’année, la vue est partiellement masquée par le feuillage des arbres. Il n’en reste pas moins que c’est un détour vraiment charmant.

les jardins de la place de la Canourgue à Montpellier
Sur la place de la Canourgue, entre les jolies façades, la fontaine et les jardins, on a envie de prendre son temps.
vue sur la cathédrale de Montpellier depuis la place de la Canourgue
La vue sur la cathédrale est partiellement cachée par les arbres, mais reste intéressante.

Découvrir l’architecture contemporaine, d’Antigone aux berges du Lez

Entre classicisme et modernité

En début d’après-midi, avant de revenir dans le quartier de l’Ecusson pour voir la cathédrale, nous étions dans une ambiance très différente. En effet, sur les conseils de l’office de tourisme, nous avons pris la direction d’Antigone. Il s’agit d’un quartier édifié dans les années 1980 sur d’anciens terrains militaires. Conçu par l’architecte catalan Ricardo Boffil, le quartier fait le lien entre le centre ancien et les berges du Lez, un petit fleuve qui descend vers la Méditerranée. Le décor imaginé par l’architecte se veut postmoderne, à la fois minéral et vertical. Inspiré de l’esthétique de l’Antiquité, les bâtiments sont massifs et imposants. Le quartier est essentiellement piéton et la progression vers le Lez est rythmée de places où des fontaines viennent nuancer la minéralité de l’ensemble et où des reproductions de statues antiques affirment l’ancrage de l’architecture dans le classicisme.

reproductions de statues antiques sur une place du quartier Antigone à Montpellier
Les promenades sont ponctuées de reproductions de statues antiques, ici une Diane Chasseresse et la Vénus d’Arles, sur la place Zeus
fontaine et architecture massive dans le quartier Antigone
La fontaine des Trois Ephèbes est une création de Jean-Marc Boury et Alain Goestch, voulue comme un écho aux Trois Grâces de la place de la Comédie (à laquelle était initialement destinée la fontaine)
une reproduction de la Victoire de Samothrace faisant face aux immeubles de Ricardo Boffil
Face aux immeubles de la place de l’Europe, la Victoire de Samothrace regarde vers le quartier Antigone

Au bord du Lez

De l’autre côté du Lez, d’autres immeubles contemporains répondent au quartier Antigone, comme par exemple l’hôtel de région également conçu par Ricardo Boffil. Mais celui que je voulais voir, c’est l’Arbre Blanc. En effet, j’avais plusieurs vu passer des photos de cet immeuble sur les réseaux sociaux et il m’intriguait. Imaginé par le trio d’architectes Sou Fujimoto, Nicolas Laisné et Manal Rachdi, l’Arbre Blanc est avant tout une prouesse technologique avec des balcons en porte-à-faux pouvant atteindre plus de 7 mètres de long. Malgré tout, j’ai été un peu déçue par ses proportions hauteur/largeur qui le font plus ressembler à une pomme de pin qu’à un arbre…

des balcons en porte à faux sur l'immeuble l'Arbre Blanc à Montpellier
C’est finalement en « vue partielle » que je trouve l’Arbre Blanc le plus intéressant visuellement…

Quelques informations pratiques

Venir à Montpellier et s’y déplacer

Nous avons ce week-end là tous fait le choix de venir en train jusqu’à Montpellier. Il y a des TGV directs depuis Paris, Lyon et Valence. Les deux gares de Montpellier sont desservies. La gare Sud de France est à l’extérieur de la ville et une navette permet de rejoindre le terminus de la ligne de tramway la plus proche pour se rendre en centre-ville. La gare Saint Roch est à quelques minutes à pied de la place de la Comédie. C’est cette gare à laquelle j’avais attention d’arriver et de repartir. La desserte en TER depuis Lyon ou Valence n’est pas directe et implique une correspondance à Avignon.

La ville de Montpellier est bien desservie en transports en commun avec plusieurs lignes de tramway et de nombreuses lignes de bus. Les tickets peuvent être pris dans les bornes aux arrêts de tramway ou bien via une application sur smartphone. Ils sont valables une heure et demie à compter de l’achat sur borne ou de la validation sur téléphone. Pour ceux qui voudraient aller à la plage, le réseau de tramway peut se combiner avec des lignes de bus.

Et surtout, Montpellier est une ville pour les piétons. Tout le quartier de l’Ecusson et une grande partie du quartier Antigone sont piétonniers. La ville est idéalement dimensionnée pour s’y balader à pied.

installation contemporaine de reproductions colorées d'une sculpture issue du parc d'un château de Montpellier
Allégories – Allan McCallum , esplanade Charles de Gaulle

Dormir et se restaurer

L’offre d’hébergement sur Montpellier est importante et variée. Afin d’être plus libres, en particulier de nos horaires matinaux, nous avions choisi de louer un appartement. La copine qui s’est chargée de la réservation avait trouvé un appartement au dernier étage d’un immeuble de bureaux donnant sur la place de la Comédie. Nous étions donc idéalement situés pour explorer la ville à pied.

Pour ce qui est de manger, nous avons testé quelques adresses, un peu au hasard parfois. Voici la liste de là où nous sommes allés.

Petit déjeuner

  • Maison Bonnaire, 36 rue de l’Aiguillerie – une boulangerie qui semble réputée sur Montpellier avec trois points de vente et qui a gagné le prix du meilleur croissant d’Occitanie en 2022. Les viennoiseries étaient effectivement très bonnes. A noter qu’il y avait un cake sans gluten disponible.
  • Boulangerie Co.Pain, 1 rue Delpech – je serais bien retournée chez Maison Bonnaire le second matin, mais c’était fermé. Je me suis rabattue sur Co.Pain car ce n’était pas très loin. Les viennoiseries étaient correctes mais sans plus.

Déjeuner

  • Chez Cécé, 4 rue Jacques d’Aragon – un petit restaurant qui propose plein de bowls avec une petite terrasse le long d’une rue piétonne de l’Ecusson. C’était copieux et très bon. Aucun regret sur ce choix.
  • Pizza Papa, 13 place de la Comédie – une pizzeria sans surprise. Nous l’avons choisie pour son emplacement parce que nous avions nos valises avec nous et devions reprendre le train avant 14.00.

Diner / prendre un verre

  • Broc Café, 2 boulevard Henri IV – Nos copains montpelliérains nous y avait donné rendez-vous. Le lieu est sympathique et très animé (un vendredi soir). La carte de cocktails est originale. L’offre de restauration permet à chacun de trouver son bonheur. Et le service est au top !
  • Plein Sud, 16 rue de la Monnaie – une ambiance bar de copains dans ce petit établissement avec un choix de vins de producteurs et quelques tapas. Parfait pour prendre l’apéro.
  • Le Mustang, 2 place Castellane – sur une place animée du centre ville, une très grande terrasse où l’on sert cocktails, verres de vins et tapas. Les planches et assiettes à partager sont copieuses. L’ambiance est plutôt festive (un samedi soir).
  • Cafés avec terrasses, place de la Comédie – leur principal intérêt reste leur emplacement. Idéal pour prendre un café le matin ou un rafraichissement dans l’après-midi.

Goûter

  • Delacrem, 16 rue Saint Guilhem – un glacier qui propose des saveurs atypiques (orange/miel/romarin, citron/thym, pamplemousse/menthe… ) et bien sûr des parfums plus classiques. Nous nous sommes régalés. Seul bémol, il y a très peu de places assises, nous avons donc du manger nos glaces en marchant.
la fontaine des trois grâces et les façades de la place de la Comédie à Montpellier
Notre appartement se trouvait dans l’immeuble du fond.


Montpellier – Hérault – mai 2025