[Drôme] un week-end pour découvrir Valence et ses environs

J’habite à côté de Valence dans la Drôme (je pense que ce n’est plus un secret depuis longtemps !). Je ne suis donc pas partie en week-end à Valence. Mais, ma collègue parisienne Daphnée est venue passer un week-end valentinois début mai. J’avais donc concocté un petit programme de découverte de la ville et de ses environs. Je vais donc partager avec vous ce que nous avons fait : cela pourrait vous donner des idées si vous aussi, vous souhaitez venir découvrir Valence et ses environs le temps d’un week-end.

A Crest, les pivoines étaient en fleurs

Vendredi soir : Valence by night

Daphnée est arrivée de Paris le vendredi soir. Je l’ai retrouvée en début de soirée à la gare routière de Valence Ville où elle venait d’arriver. Notre première mission a été de trouver un restaurant pour le diner. Pour cela, direction les places de l’Université et des Clercs. Là, nous avons assez facilement trouvé une place en terrasse au restaurant Les Bons Vivants. Après le repas, et comme il faisait très bon ce soir-là, j’ai décidé de lui montrer un peu la ville de nuit. Ce petit tour à pied nous a menées vers les principaux lieux du centre ancien de Valence : la cathédrale, le pendentif, la maison des têtes, la place Saint Jean… Nous avons poussé la balade jusqu’en basse ville, pour un autre point de vue sur le clocher de la cathédrale mais aussi pour jeter un œil à la côte Sylvante avec sa porte dans les anciens murs de la ville.

Place des Clercs // Côte Sylvante – Valence

Samedi matin : balade sur la montagne de Crussol

Après une bonne nuit de sommeil, nous étions prêtes pour partir à l’assaut de la montagne de Crussol. Le ciel était un peu couvert mais cela ne nous a pas empêchées de monter jusqu’au château. Le long du chemin, j’en ai profité pour lui montrer quelques orchidées sauvages (je vous en reparle bientôt!). Bien entendu, Daphnée a apprécié la vue sur la plaine de Valence (on ne distinguait malheureusement pas bien le Vercors ni les Trois Becs ce matin-là), ainsi que l’ensemble du site médiéval, si impressionnant. Pour ma part, après ne pas y être allée pendant plusieurs années, c’était la 2e fois que j’y retournais en moins de 10 jours et j’en étais ravie ! Avant d’amorcer la descente, nous avons eu la chance d’apercevoir de grands rapaces tournoyer dans le ciel au-dessus de nos têtes.

Le château de Crussol, vu depuis le théâtre de verdure
Le site médiéval de Crussol s’étend sur environ 3 hectares

Samedi début d’après-midi : pause culture au Musée de Valence

Nous sommes revenues dans Valence pour déjeuner. Le soleil étant revenu, nous avons de nouveau fait le choix d’un restaurant en terrasse, derrière le théâtre cette fois, pour une salade à base de produits locaux (charcuteries ardéchoises et Saint Marcellin) chez Ly. Une fois rassasiées, nous avons pris la direction du Musée de Valence.

Même si, en raison de l’exposition temporaire qui était en cours d’installation, nous n’avons pas pu accéder aux espaces d’art contemporain, j’ai pu montrer à Daphnée la richesse des collections de ce musée. Entre les collections d’archéologie nous plongeant dans le passé de la cité valentinoise, les œuvres d’Hubert Robert, les nombreux artistes drômois exposés (parmi lesquels André Lhote, Vanber ou encore Etienne Noël), les collections de peinture et sculpture, il y en a pour tous les goûts. Nous sommes bien entendu allées saluer la Nymphe Endormie, qui fait vraiment partie de mes œuvres favorites au musée.

Petit à petit, nous sommes arrivées tout en haut du musée au niveau du belvédère. L’occasion de regarder le paysage d’un point de vue différent de celui du matin, puisque nous faisions alors face à la montagne de Crussol.

Dans les couloirs du musée de Valence
Depuis le belvédère du musée de Valence, lecture de paysage

Samedi fin d’après-midi : promenade bucolique le long des canaux de Châteauvert

En sortant du musée, il était l’heure du goûter. C’était donc le moment idéal pour faire découvrir à Daphnée mon salon de café préféré à Valence. Nous avons donc profité de la terrasse de Tamper & Yummy pour prendre un bon jus frais et un café avant de repartir vers la découverte suivante. Pour cela, je l’ai emmenée dans le quartier de Châteauvert pour une balade le long des canaux.

A Valence, les canaux sont alimentés par des sources et ont permis au fil des siècles le développement d’une petite industrie (moulins, travail du cuir…) et du maraîchage dans différents secteurs des faubourgs de la ville. Aujourd’hui, ils sont une réserve de biodiversité très importante. S’il y a une quarantaine de kilomètres de canaux à Valence, seuls 17 km sont à ciel ouvert. On les retrouve essentiellement dans les quartiers du Grand Charran et de Châteauvert, ainsi que du coté du parc Jouvet et du parc des Trinitaires. Il existe un circuit dans chacun de ces secteurs permettant de découvrir les tronçons de canaux à ciel ouvert (vous pouvez les retrouver sur le site de l’office de tourisme).

Partant du parc de la Grande Marquise, nous avons longé les canaux du parc avant de suivre le parcours des canaux de Châteauvert. Je n’avais encore jamais réussi à ne pas me perdre à un moment ou l’autre. Cette fois ne fera pas exception : j’ai bel et bien loupé une bifurcation sur le parcours. Mais ce n’est pas très grave car nous avons tout de même fait une agréable promenade au cours de laquelle nous avons pu profiter de ce petit coin de nature au cœur de la ville.

Le long des canaux de Châteauvert à Valence
Dans le parc de la Grande Marquise à Valence
C’était la saison des amours pour les grenouilles que l’on entendait chanter et qui étaient bien en vue à la surface des canaux

Nous avons ensuite profité d’une pause dans le parc de la Grande Marquise, assises à une des tables de pique-nique qui y sont disponibles. Nous sommes revenues dans le centre de Valence pour la soirée. Nous avons partagé des planches en prenant un verre de vin dans la douceur de cette soirée de printemps, installées dans une ambiance conviviale à la terrasse du Marché sur la place des Clercs.

Dimanche matin : leçon d’histoire à la Tour de Crest

Après une journée très valentinoise le samedi, j’ai choisi d’emmener Daphnée dans la vallée de la Drôme pour le deuxième jour de ce week-end. Nous avons commencé par aller visiter la Tour de Crest. Dominant la vieille ville de Crest avec ses 52 mètres, ce donjon médiéval est le plus haut de France et fait partie des incontournables de la région. Si on le voit de loin, il mérite qu’on aille le visiter à plus d’un titre. Déjà, et c’est sans doute le plus évident, la vue qu’on a depuis le sommet de la tour est impressionnante. Ensuite, la tour de Crest est riche d’une histoire longue, débutée au Moyen-Âge en tant que château-fort et continuée comme prison d’état après son démantèlement en tant que forteresse, et ce jusqu’à la fin du XIXe siècle.

L’entrée de la Tour de Crest nous plonge dans son passé de prison sous l’Ancien Régime

La visite se fait avec un audio-guide (qui a d’ailleurs été revu par rapport à ma précédente expérience, et dont la durée des explications m’a semblé plus pertinente). Elle nous emmène à travers l’histoire de la tour avant de nous conduire aux terrasses qui dominent le donjon. Là, la vue panoramique à 360° permet normalement de voir du Diois aux sucs d’Ardèche et du Vercors au synclinal de Saoû et jusqu’à la Drôme Provençale. Mais, comme la veille à Crussol, le ciel n’est pas en notre faveur et les paysages sont un peu (trop) voilés. Malgré tout, Daphnée est impressionnée, tant par le bâtiment que par la vue. Et, nous avons eu la chance de croiser un visiteur pas comme autres : un charmant petit chat noir qui semblait connaître les lieux sur le bout des pattes.

La terrasse couverte est en fait le toit primitif de la Tour de Crest. Servant de récupérateur d’eau, il présentait des défauts d’étanchéité, conduisant à la construction d’un toit permettant également de récupérer l’eau de pluie. Celle-ci se déverse via des canalisations plongeant de toute la hauteur de la tour vers une citerne située sous le rez-de-chaussée.
Crest vue depuis le toit de la tour

Nous sommes ensuite descendues à pied dans Crest, où nous avons cherché un lieu pour déjeuner. Peu de restaurants sont ouverts le dimanche midi, et ils sont souvent vite pris d’assaut. Nous avons eu la chance de trouver une table au restaurant Sur les quais. De tous les endroits où nous avons mangé au cours du week-end, c’est certainement celui que j’ai le plus apprécié avec sa cuisine inventive tout en finesse. J’aurai plaisir à y retourner quand l’occasion se présentera (en pensant à réserver préalablement cette fois).

Dimanche début d’après-midi : découverte de villages perchés de la vallée de la Drôme

En arrivant, Daphnée m’avait parlé de son envie de voir de jolis villages au cours du week-end. Et de ce côté là, il y a largement de quoi faire dans la vallée de la Drôme. Je l’ai d’abord emmenée à Autichamp, où j’étais repassée peu avant. Entre la vue sur la campagne et le synclinal de Saoû, les jolies calades fleuries et les lavoirs-fontaines, j’ai chaque fois que j’y vais l’impression d’entrer dans un conte de fées !

A Autichamp, les points d’intérêt sont fléchés… j’ai néanmoins souri en voyant ce panonceau car finalement, de là où il était posé, on voyait exactement ce qu’il y a sur la photo du dessous
Même par temps couvert, la vue depuis Autichamp est magique !
Iris et valérianes en fleurs le long d’une calade à Autichamp

Nous avons ensuite pris la direction de Chabrillan. Là, la vue mérite le crochet depuis la route départementale, tout comme le petit jardin botanique et les ruelles du village dominé par les ruines du château. Nous avons profité du café-bibliothèque pour prendre un rafraîchissement avant de repartir.

Vue sur le village de Chabrillan, dominé par son château

Dimanche fin d’après-midi : visite dans le vignoble de Brézème

Pour terminer cette journée, et parce que Daphnée avait été surprise de la quantité de vignobles aux environs de Valence depuis le début de ce week-end, j’ai décidé de l’emmener faire une dégustation de vins. Comme nous étions dans la vallée de la Drôme, j’ai eu envie de lui faire découvrir le petit vignoble de Brézème à Livron. Coup de chance, c’était le week-end De Ferme en Ferme et le château La Rolière était ouvert. J’avais eu l’occasion de découvrir ce domaine familial il y a 2 ans et demi lors d’une précédente édition De Ferme en Ferme, et j’étais tombée sous le charme à la fois du lieu et de leurs vins. La visite est conduite par des membres de la famille propriétaire, dont on sent l’attachement aux lieux. Après avoir vu les vignes, et le chai, on passe à la dégustation des différentes productions du domaine : blanc, rosé (un des meilleurs que j’ai goûtés) et rouge. Inutile de dire que ni l’une ni l’autre ne sommes reparties les mains vides !

Vignes de Brézème
Au château la Rolière, entre les rangées de vignes, des plantes assurent la biodiversité d’une part et la régénérescence du sol d’autre part.
Vignes avec vue…


La journée du dimanche touche à sa fin. Nous profitons encore de la soirée pour un diner en terrasse, sous la halle de la place de Saint Jean à Valence. Après les ravioles le midi à Crest, c’est l’occasion de lui faire goûter une autre spécialité locale : la pogne, servie façon pain perdue au dessert. Cette note sucrée marque la fin du weekend de Daphnée à Valence. Elle repart en effet pour Paris tôt le lundi matin, avec de jolis souvenirs de ma belle région (pour preuve, j’ai la façon dont elle en parlé à tout le monde au bureau le jour suivant). J’étais pour ma part ravie de faire découvrir Valence et ses environs… Et si vous ne connaissez pas encore la Drôme, venez donc changer d’air à Valence en vous inspirant du déroulé que j’avais proposé à ma collègue !

[projet 52-2023] semaine 14 – tradition

En ce week-end pascal, je vous ai proposé de nous montrer des traditions dans le cadre du projet 52. C’est, vous l’aurez sans doute remarqué, un thème qui revient régulièrement au fil des ans. Il faut dire que j’aime bien ces traditions qui nous ancrent dans une lignée, dans une culture, dans un groupe. Certaines sont très anciennes et d’autres plus récentes, mais elles ont en commun de rapprocher des personnes à travers des rendez-vous et des gestes. Il peut s’agir de traditions familiales, comme se retrouver un jour donné de l’année, de traditions locales, comme les corsos ou les fêtes patronales, de traditions plus vastement partagées, comme la galette des Rois. Elles peuvent être gourmandes. Certaines servent à rythmer l’année. Elles sont souvent festives. Et surtout, elles continuent à se perpétuer, transmises de génération en génération et emportées dans les bagages de ceux qui quittent le bassin d’origine de la tradition, comme ces (ex)lyonnais qui allument des bougies le 8 décembre aux quatre coins du monde.

Puisque c’est Pâques, j’aurais pu vous parler de chocolats ramenés à la volée par les cloches revenant de leur exil romain (et oui, pas de lapin ou de lièvre de Pâques chez moi), ou encore de la pogne que l’on partagera ce week-end. Mais c’est une tradition qui ouvre la semaine pascale que j’ai choisie. En effet, le dimanche des Rameaux, c’est le jour du Suisse (de Valence), un biscuit en forme de bonhomme. Cette spécialité valentinoise est nommée en référence aux gardes Suisses qui accompagnaient le pape Pie VI lors de son exil à Valence à la toute fin du XVIIIe siècle. Et comme chaque année, je n’ai pas dérogé à la tradition, et dimanche dernier, il y avait bien un Suisse sur la table !


Pour voir les traditions des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

NB : Ce week-end de Pâques sera en grande partie familial, aussi je ne sais pas quand je pourrai venir ici pour valider les commentaires qui seraient passés en modération. Mais n’ayez crainte : je les validerai bien dès que possible.

[projet 52-2023] semaine 13 – futuriste

Pour cette 23e semaine, le projet 52 nous emmène dans le futur… ou plutôt nous invite à partager une vision du futur. J’avais pensé à des sujets autour de la science-fiction, mais j’ai eu du mal à concrétiser mon idée. Puis, j’ai repensé à cette matinée passée à l’ESAD de Valence courant février. Le bâtiment à l’allure futuriste abrite les ateliers et espaces d’apprentissage. Il répond à la sculpture monumentale de Mark di Suvero dont les lignes et les couleurs font écho à celles de l’école.

Place des beaux-arts à Valence – un jour gris


Pour voir comment les autres participants nous invitent à regarder le futur, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

NB : Ce week-end des Rameaux va pour moi être bien rempli « dans la vraie vie », aussi je ne sais pas à quel moment j’aurais un instant pour venir voir vos participations, et valider les commentaires qui seraient passés en modération. Mais n’ayez crainte : je les validerai bien dès que possible.

[Drôme] profiter du printemps autour de Valence

Alors que c’est officiellement le printemps depuis hier, cela fait quelques jours qu’on a pu commencer à le voir arriver autour de nous. En effet, petit à petit, les fleurs envahissent les espaces qu’ils soient sauvages ou cultivés. C’est chaque année pour moi un vrai plaisir de voir revenir cette saison et ses couleurs. Je vais pouvoir repartir à la cueillette photographique des fleurs (ceux qui étaient déjà là les années passées savent à quel point j’aime prendre les fleurs en photos !). A vrai dire, j’ai déjà un peu commencé et je vous propose donc de me suivre à Valence et dans ses environs pour les premières floraisons.

Dans le Parc Jouvet à Valence

Magnolias : les stars du Parc Jouvet

Je vous ai déjà plusieurs fois parlé du Parc Jouvet. Cet espace de verdure en cœur de ville s’étend sur 7 hectares et constitue un magnifique jardin botanique public, inauguré en 1905. Il est depuis un lieu de promenade très prisé des valentinois. Ainsi, aux beaux jours, les vastes pelouses du parc sont littéralement prises d’assaut par les familles (qui y trouvent également une belle aire de jeux pour les enfants et un petit train) et les groupes d’amis. Le parc est parcouru de canaux, alimentés par le ruisseau de l’Epervière, apportant une petite touche de fraicheur bien agréable en été.

Ciel bleu printanier
Les grands platanes n’ont pas encore retrouvé leur feuillage
La mare aux canards et l’enclos des moutons

Le Parc Jouvet est agréable quelle que soit la saison, mais il faut avouer que certaines sont plus photogéniques que d’autres. C’est le cas du printemps qui voit apparaitre les premières fleurs. Ce sont tout d’abord les jonquilles et autres narcisses qui viennent agrémenter les pelouses. Plusieurs variétés dont la floraison s’étale dans le temps sont disséminées dans le parc. Les jonquilles lancent vraiment le début de la saison printanière (y compris dans d’autres lieux de la ville puisqu’on en trouve le long de certaines rues ou sur les ronds-points).

Les premières jonquilles sont en fleurs

Mais les véritables stars du printemps au Parc Jouvet, ce sont les magnolias. Avec leur floraison imposante et éphémère, ils suffisent à attirer badauds et photographes en nombre. Il y a principalement deux endroits dans le parc où les trouver : d’une part le long du canal de l’Epervière côté boulevard dans le haut du parc et d’autre part à côté de la Maison du Gardien (qui est maintenant un lieu d’expositions). L’année dernière, j’étais allée fin mars pour voir les magnolias en fleurs au Parc Jouvet. Si j’avais pu voir beaucoup de variétés de fleurs, c’était un peu tard pour certains magnolias qui avaient déjà perdu leurs pétales.

Dans les magnolias en fleurs

Cette année, j’avais donc décidé d’y aller plus tôt. J’avais vu passer déjà quelques photos sur les réseaux sociaux et je savais que la floraison avait commencé quand je m’y suis rendue mi-mars. Le timing était plutôt bon car quasiment tous les arbres étaient en fleurs, et le vent et la pluie n’étaient pas encore venus disséminer les pétales. De plus, je suis venue en milieu de semaine et le parc était nettement plus calme qu’un vendredi soir (l’an dernier, j’y étais un vendredi soir d’un jour très printanier). J’ai ainsi pu longuement profiter des magnolias et de l’élégance de leurs fleurs.

Dans la lumière de la fin d’après-midi
Il existe différentes formes et couleurs dans les fleurs de magnolias
Auprès de la Maison du Gardien
Le long du canal de l’Epervière
L’endroit parfait pour se donner rendez-vous
Le tête dans les fleurs !
Nuances de rose
Fin de journée sur les magnolias

J’ai passé plus d’une heure à me balader dans le parc. J’ai non seulement photographié les magnolias, mais j’ai aussi pris le temps de regarder les canards, de marcher tranquillement, d’écouter les grenouilles dont la saison des amours va commencer, et surtout de profiter de la douceur de l’instant…

Je n’étais pas la seule à être venue pour prendre des photos des magnolias

Valence – Drôme – mars 2023


Vergers en fleurs : les incontournables de la campagne

S’il y a bien un incontournable du printemps dans les environs de Valence, c’est la floraison des vergers. Il suffit de parcourir la campagne pour s’en rendre compte. C’est généralement depuis le train que je repère les champs aux couleurs blanches et roses signalant qu’il va être temps de prendre mon appareil photo et d’aller me balader sur certaines routes de campagnes vers Chateauneuf-sur-Isère. Ce n’est bien entendu pas le seul secteur où l’on peut trouver des vergers autour de Valence, mais je dois avouer que j’y ai mes habitudes et que je sais exactement où se trouvent les champs où je peux facilement m’arrêter.

La floraison des pêchers est encore timide

Contrairement aux dernières années, la floraison n’a pas été trop précoce. Si, en particulier en 2021, les premières fleurs étaient apparues dès le mois de février, elles ont cette année attendu que mars soit déjà entamé pour éclore. Ainsi,le week-end dernier, les pêchers étaient encore assez timidement fleuris et seuls les abricotiers précoces présentaient une floraison complète. D’ailleurs, les abeilles ne s’y sont pas trompées et ne sortent pas encore beaucoup. Alors qu’habituellement les champs bruissent de leurs bourdonnements, c’était ce matin-là extrêmement calme. Mais même sans abeilles à photographier, je suis restée un long moment à admirer les fleurs délicates qui deviendront de succulents fruits (si une gelée ne vient pas tout contrarier… croisons les doigts).

Chateauneuf-sur-Isère – Drôme – mars 2023


Quelques autres suggestions

Il y a bien sûr de nombreux autres endroits où il est possible d’admirer le printemps dans les environs de Valence. Mais, pour certains, il faudra encore un peu patienter. En effet, certaines variétés ne seront à leur pic de floraison que dans quelques semaines. Je vous propose donc d’autres idées à partir des balades et découvertes des années précédentes :

Et si vous avez d’autres idées à suggérer, n’hésitez pas à me les indiquer dans les commentaires !

A noter : Les périodes de floraison sont bien entendues données à titre indicatif et peuvent varier en fonction des conditions climatiques.

[petits moments] janvier 2023 en vrac

Si je compte bien, la dernière fois que je vous ai proposé un billet avec des photos en vrac, cela remonte à juillet dernier, soit il y a 6 mois ! Clairement, ce n’est pas parce qu’il ne s’est rien passé depuis, mais plutôt car toutes mes photos ont réussi à trouver une place dans un article plus structuré. Or, en ce début d’année, je m’aperçois que j’ai quand même pas mal d’images que je ne sais pas trop comment partager avec vous. Il m’a donc semblé logique de vous proposer un nouveau mois en vrac…


Commencer l’année

J’ai débuté l’année avec une très jolie composition florale, de chez Fleurs d’Eucharis (rue des Alpes à Valence).


Du miel et des pierres en Ardèche

Au calendrier de l’après de Rhône Crussol Tourisme, j’ai eu le plaisir de gagner du miel. Je suis donc allée à la miellerie A Tire d’Aile pour récupérer mon lot de 3 pots de miel… et j’en ai acheté un en plus car je n’arrivais pas à me décider sur lequel prendre parmi les variétés proposées.

Miellerie A Tire d’Aile – La Bâtie – Champis – Ardèche

J’en ai profité pour faire un tour (très) rapide dans le village de la Bâtie à Champis. Il faisait en effet très froid et le vent soufflait fort. J’avais envisagé de faire le circuit des mégalithes mais je me suis contentée d’un coup d’œil à la Pierre Branlante. Je reviendrai pour voir les autres pierres !

Vue sur la campagne depuis la table d’orientation de la mairie
La pierre branlante de la Bâtie, à la sortie du village

Champis – Ardèche


Autour de la truffe à Valence

En janvier (le samedi 21 et le dimanche 22 plus précisément), il y a également eu le festival Truffe – une planète à déguster à Valence. L’an dernier, j’avais visité une exploitation trufficole. Cette année, je me suis contentée de faire un tour avec Mr 2e sur le marché du terroir et sous le chapiteau des animations où nous avons dégusté ravioles et beurre à la truffe.

J’ai bien aimé les messages truffés sur les tables, la vaisselle et les serviettes !


Une promenade matinale à Lyon

Alors que Melle 3e est en pleine réflexion concernant sa future orientation post-bac, nous avons commencé à arpenter les salons et journées portes ouvertes. Ainsi, le dernier week-end de janvier, nous étions à Lyon. Nous en avons profité pour une promenade en ville, de Bellecour aux Subsistances, en passant par la rue de la République, la place des Terreaux, et les quais de Saône. Nous sommes également aller voir les locaux de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Nous avons ainsi jeté un œil à l’exposition Diatomées, et en particulier dans le Réfectoire des Nonnes où étaient présentées des réalisations des élèves de 4e année.

La fontaine Bartholdi de la place des Terreaux (à sec en cette période hivernale) // le calme des quais de Saône un samedi matin de bonne heure
La grande verrière de l’ENSBA aux Subsistances // Diatomées dans le Réfectoire des Nonnes

[exposition] « Théophile-Jean Delaye, un arpenteur du 20e siècle » au Musée de Valence

Le Musée de Valence propose une nouvelle exposition autour d’un artiste local méconnu : Théophile-Jean Delaye. Né à la toute fin du XIXe siècle à Valence, il a ensuite grandi à Tournon et a passé la fin de sa vie à Saint Donat sur l’Herbasse dans les années 1960. Entre temps, il a conjugué son métier de topographe pour l’armée avec son goût pour le dessin et les grands espaces, laissant une œuvre colossale et pourtant méconnue que l’exposition met en lumière.

La cartographie du Maroc

Théophile-Jean Delaye est officier de l’armée française quand il arrive au Maroc (alors sous protectorat français) en 1924. Sa spécialité, c’est la topographie, et sa mission va consister à cartographier le pays. Pour cela, il parcourt les lieux à pied et à cheval, mais il est également un pionnier dans l’utilisation de la photographie aérienne à des fins de cartographie. Il sera également le premier à livrer une carte détaillée du massif du Toukbal, point culminant du Haut-Altas. Il innove également dans la représentation des montagnes en alliant l’utilisation de hachures aux lignes de niveau pour permettre de visualiser les reliefs.

Détail de la carte du massif du Toukbal // vues du même massif

En parallèle des cartes et relevés topographiques, il dessine et peint également des scènes de la vie quotidienne et des paysages du Maroc. Il nous laisse ainsi un témoignage vibrant du Maroc de l’entre-deux-guerres, représentant villes et villages, mais également leurs habitants et les motifs traditionnels s’y associant. Et chaque fois, il légende ses dessins avec précision, indiquant le lieu et l’année.

Paysage marocain // Souk de Tunis
Vue cartographique en élévation

A la fin de sa carrière militaire, il continue à vivre au Maroc. Il participe alors à l’essor du tourisme dans le pays, contribuant à différentes revues et étant très actif dans le club alpin du Maroc. Il dessine aussi des cartes touristiques illustrées à destination de l’office de tourisme dans les années 1950. Il a également été un des initiateurs de la création du parc naturel du Toukbal.

Carte touristique du sud marocain

Les Alpes et les beaux livres

Lorsqu’il revient en France, Théophile-Jean Delaye arpente les paysages alpins qu’il dessine avec la précision du cartographe. Il parcourt essentiellement les massifs des Ecrins, du Vercors et la Chartreuse. Il passe alors ses journées dehors avec son matériel de peinture, parfois à plus de 3000 mètres pour restituer ces paysages.

Chartreuse Vercors – illustré par Théophile-Jean Delaye – édité par Arthaud – 1934

Il participera à l’illustration de nombreux beaux livres de tourisme des éditions Arthaud. Situées à Grenoble, elles se sont spécialisées dès la fin du XIXe siècle dans les récits de voyage, d’exploration et de montagne (ce sont elles qui publieront Premier de Cordée de Frison-Roche). Les premières collaborations entre Théophile-Jean Delaye et Arthaud datent des années 1930. L’artiste illustre alors plusieurs ouvrages sur les Alpes : Oisans, les Routes des Alpes, Vercors & Chartreuse.. Puis, des ouvrages sur le Maroc suivront, ainsi que sur d’autres régions qu’il dessine sans doute d’après photographies. Théophile-Jean Delaye utilisera également ses talents d’illustrateurs pour des livres jeunesse d’aventures dans les années 1950.

L’exposition

Cette exposition au Musée de Valence revient sur l’ensemble des activités de Théophile-Jean Delaye, qu’il s’agisse des cartes auxquelles il a contribué, de ses dessins personnels ou des commandes pour illustration. Elle se termine par l’évocation des premières éditions du festival Jean Sébastien Bach de Saint Donat qu’il a contribué à créer.

Si elle peut intéresser tout le monde, cette exposition ravira particulièrement les adeptes de carnets de voyage, de cartes géographiques et de récits d’exploration. Elle permet aussi d’aborder avec les plus jeunes des notions de cartographie : échelle, représentation,… Et pour les fans de Star Wars, les aquarelles marocaines de Théophile-Jean Delaye sonnent comme une plongée dans les paysages de Tatooine !

(*) L’exposition « Théophile-Jean Delaye, un arpenteur du 20e siècle » est présentée au Musée de Valence jusqu’au 26 février 2023. Elle peut se visiter de façon indépendante des collections présentées dans le musée.

[petits moments] septembre 2022 – gastronomie et photographie

Septembre reste le mois de la rentrée, même si j’avais déjà repris le chemin du bureau depuis mi-août. Et cette année, la rentrée a été particulièrement chargée au travail (et d’ailleurs, je ne suis pas la seule à m’en être fait la réflexion !), entre déplacement professionnel, opérations « coup de poing » pour venir à bout de tâches fastidieuses et chronophages, projets à mener… Heureusement, cela a été contrebalancé par de jolis moments de rencontres et de partage, tant dans mon environnement professionnel qu’autour du blog !


Valence en Gastronomie Festival

Le week-end du 10/11 septembre a été marqué par un événement valentinois très attendu : le Valence en Gastronomie Festival, auquel je me suis rendue autour de deux moments forts.

Les Goutatou pour découvrir un maximum de spécialités

D’abord, à l’invitation de Valence Romans Tourisme, j’ai pu aller profiter des Goutatou. Le principe est simple : on achète des tickets « Goutatou » que l’on échange ensuite sur les stands des différents partenaires pour des dégustations de produit salés ou sucrés, à boire ou à manger. C’est l’occasion de retrouver des marques, artisans et producteurs connus, mais aussi de découvrir d’autres maisons… J’y suis allée avec Melle 3e et nous avons choisi de partager nos assiettes afin de multiplier les (re)découvertes !

Nous avons particulièrement apprécié :

C’est parti avec les Goutatou en main ! // la daurade par la Maison Chabran
Gourmandises sucrées : sorbet, chocolat et Suisse..

La soirée magique

En fin de journée, conviée par Drôme, c’est ma nature (dont je suis ambassadrice), je suis retournée sur le site du festival. Après un moment d’échanges avec d’autres ambassadeurs autour de bons produits de notre département, et les discours d’usage, j’ai pu profiter de la soirée du festival sur le Champ de Mars de Valence.

Autour du kiosque Peynet, quelques food trucks avaient pris place. Mais le plus intéressant se passait sur scène où l’illusionniste drômois Dani Lary était attendu pour un grand show spécialement conçu pour l’occasion. Si certains tours étaient des grands classiques de la magie, j’ai été époustouflée par les numéros de grande illusion et en particulier par l’instant de poésie qui a clôturé le spectacle : le fameux piano volant !

Une fin de journée autour du kiosque Peynet


Les rencontres de la photo de Chabeuil

Le même week-end que le Valence en Gastronomie Festival se tenaient également les rencontres de la photo de Chabeuil, dont il s’agissait de la 21e édition. Pendant 4 jours, du jeudi au dimanche, 24 expositions étaient organisées dans différents lieux du village. Si cette édition était dans un format (durée et nombre d’expositions) plus restreint qu’il y a quelques années, elle a encore réservé aux visiteurs de jolies surprises et un contenu de qualité.

J’ai profité de la journée du dimanche pour aller en visiter une bonne partie avec Melle 3e. Nous avons fait le choix de nous concentrer sur les expositions en cœur de village afin de nous déplacer à pied.

Mes coups de coeur ont été pour les cyanotypes de Baptiste Morel et pour les photos de l’invité d’honneur, Franck Seguin. Ce dernier, photographe de sport et rédacteur en chef photo au journal L’équipe, présentait deux séries. La première série reprenait des photos iconiques d’évènements sportifs, mises en face des unes qu’elles ont illustrées. La seconde série mettait en scène l’apnéiste Guillaume Néry en plongée, donc d’impressionnantes photos avec des baleines.

Se repérer parmi les différentes propositions
cyanotypes de Baptiste Morel // photos de sport de Franck Seguin
Capturer la vue depuis l’un des lieux d’exposition // croiser des photos partout

[petits moments] chercher la fraîcheur au Parc des Trinitaires

Après plusieurs jours de canicule, c’est au parc des Trinitaires que Melle 3e et moi sommes allées chercher un peu de fraîcheur. C’est un parc valentinois que nous connaissons bien (Melle 3e y pratique parfois la course d’orientation) : plus sauvage que le parc Jouvet voisin, il présente l’avantage d’être non seulement parcouru par un ruisseau et de nombreux canaux mais aussi celui d’être en sous-bois. Nous y étions d’ailleurs allés en famille l’été dernier dans un but similaire…

Si nous avons bien trouvé l’ombre attendue, et une relative fraîcheur, nous avons été surprises du faible niveau d’eau dans le ruisseau de l’Epervière. De même, certains canaux étaient asséchés, le débit de la source ne permettant pas de tous les alimenter… Cette année est vraiment catastrophique et il faut vraiment fermer les yeux pour ne pas se rendre compte de la sécheresse que nous vivons (pour mémoire, la Drôme est en vigilance sécheresse depuis avril. Cela a été remonté d’un niveau fin mai pour finalement être placée en alerte maximale sécheresse mi-juillet).

Quoi qu’il en soit, nous étions contentes d’avoir eu cette idée (nous devions être à Valence vers 13.00 pour déposer Mr 2e au train, et cherchions donc une promenade à faire pas trop loin de la gare et qui ne serait pas trop pénible en début d’après-midi). Cette promenade s’est révélée une fois de plus fort agréable malgré la (très) forte chaleur de ce jour-là.

Depuis le quartier de la Comète, rejoindre le parc des Trinitaires en longeant le ruisseau de l’Epervière
A l’ombre des arbres…
Plongée au cœur d’un monde de verdure
Comme une envie de mettre les pieds dans l’eau !
Se contenter de plonger les mains dans l’eau fraîche d’un canal

Parc des Trinitaires – Valence – Drôme – juillet 2022

(*) Différents accès sont possibles pour le Parc des Trinitaires : depuis le parc Jouvet et le quartier de la Comète via la 2e impasse de la Comète (suivre le fléchage Jouvet-Epervière), depuis l’avenue Maurice Faure située en surplomb du parc, depuis le quartier de Valensolles par l’allée de l’Epervière…
Le tour complet du parc fait environ 1.5 km

[petits moments] mai 2022 en vrac

Ce mois de mai a été chiche en jours fériés permettant de rallonger des week-ends ! Mais cela n’a pas empêché de profiter de bons moments…

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Il y a de nouveau eu de l’équitation depuis l’article des petits moments d’avril. Melle 3e a participé à un CSO en Drôme Provençale. Même si le soleil n’était pas complètement de la partie et que les fortes pluies de la veille avaient transformé les lieux en pataugeoire boueuse, nous avons réussi à éviter les gouttes durant toute la journée… (et à ne pas nous embourber dans le champ servant de parking !)

Vue sur la vallée du Rhône… et les nuages accrochés sur l’Ardèche

Savasse – Drôme Provençale

Elle a également participé à un autre CSO, dans le même centre équestre où elle avait fait un concours de dressage en avril. Le soleil était bien présent… tout comme la chaleur !

Allex – Drôme

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Lorsque je suis allée visiter le jardin de pivoines Rivière, j’ai rencontré un charmant jeune chat noir, très affectueux…

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Mai est la pleine saison des pivoines. J’en ai profité pour m’acheter des bouquets de fleurs produites localement.

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Je ne vais pas systématiquement au marché de Valence le samedi. Mais lorsque je m’y rends, c’est un plaisir que de déambuler entre les étals, véritables invitations à la gourmandise locale et de saison. Ce mois-ci, les fraises sont au maximum de leur période, tandis que les cerises ont commencé à arriver !

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Les beaux jours ont fait leur retour, et c’est agréable de profiter à nouveau des terrasses des cafés et restaurants. Alors que je faisais une pause caféinée chez Tamper & Yummy, j’ai bien aimé la façon dont le soleil projetait l’ombre des fils des fauteuils sur le trottoir…

(*)Tamper & Yummy, rue Dauphine, 26000 Valence

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Les coquelicots ont fait leur retour au bord des routes et dans les champs….

Montvendre – Drôme

[exposition] Hervé Di Rosa. Ses sources, ses démons.

Le Musée de Valence propose une nouvelle exposition All-over. Après Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger en 2019, puis Philippe Favier en 2020/2021 (j’étais d’ailleurs allée voir deux fois cette exposition), c’est l’artiste contemporain Hervé Di Rosa qui a pris possession des salles du musée et y a disséminé ses œuvres.

Je ne connaissais pas du tout Hervé Di Rosa avant l’annonce de l’exposition. J’ai découvert un artiste à l’univers vif et coloré, dont l’art a émergé dans les années 1980. Artisan du mouvement de la « figuration libre », ses codes se réfèrent à la fois à la bande dessinée, et en particulier aux comics américains, et au graffiti (qui ne s’appelle pas encore street art…). Il en résulte des couleurs vibrantes et des traits francs.

Nous avons commencé notre visite par la partie exposition temporaire pour profiter du calme du début de l’après-midi dans les deux salles d’exposition. Le rez-de-chaussée nous plonge dans l’univers décalé d’Hervé Di Rosa à travers les oeuvres autour du Di Rosa Magazine. Ce fanzine d’artiste, dont les premiers numéros sont édités dans les années 1980, utilise clairement les codes des comics tandis que les tableaux présentés reprennent ceux du marketing et de la publicité. Il ne manque que Bruce Sprigsteen en fond sonore pour que l’immersion dans les 80’s soit complète !

A l’étage, c’est Time Spiral qui nous attend. Hervé Di Rosa réinterprète les grands batailles de l’histoire en mettant en scène ses personnages signatures : les Renés. On découvre ainsi Trafalgar ou les guerres babyloniennes sous son pinceau aux traits ludiques. Parmi toutes les batailles présentées, celle qui m’a le plus marquée est la représentation du débarquement de juin 1944 en Normandie. C’est le seul tableau de bataille où un seul camp est représenté. L’effroi dans l’attitude des Renés alliés est palpable, tout comme leur détermination. C’est aussi le seul tableau de bataille où le trait n’est pas net. Les éclaboussures de la mer et du sable teinté de rouge, représentées par des projections de peinture, apportent une dimension terrible au sujet !

Après cela, nous sommes retournés parcourir l’ensemble des salles du musée. Un peu partout, les œuvres d’Hervé Di Rosa répondent à celles du musée dans un dialogue entre l’ancien et le nouveau. On croise ainsi des céramiques contemporaines au pied des dolia romaines, ou un petit personnage massif faisant penser à un chapiteau de colonne dans la salle lapidaire.

Artiste voyageur, Hervé Di Rosa a ramené techniques et inspirations de chacun de ses voyages. On repère donc différentes influences selon les œuvres. L’artiste réinterprète des thèmes occidentaux avec les couleurs et les techniques d’autres continents. On croise ainsi une piéta peinte sur une peau tendue entre des bois flottés.

Hervé Di Rosa propose aussi une série de tableaux sur les villes, et leurs banlieues. Points jaunes en relief pour les lumières de la ville s’opposent aux couleurs crues des palissades de chantier dans des tableaux débordant du plan et utilisant l’ensemble des côtés du support.

Le voyage dans les collections du musée fait résonner des représentations sous-marines peuplées de poissons aux larges sourires avec le Rhône sculpté par Gaston Dintat ou dormir la Nymphe sous le regard protecteur d’un Renédor (à moins qu’il ne s’agisse d’un « René dort » ?).

Notre périple dans le musée s’achève dans le cabinet des fusains d’Hubert Robert. Hervé Di Rosa a mélangé ses propres fusains, dessinés spécialement pour cette exposition, à ceux de Robert des Ruines. Des ruines de temples peuplés de Renés, aux contours tout en rondeur, se mêlent à celles des ruines antiques aux traits plus rigides. Et tandis que je regarde en détails les dessins d’Hervé Di Rosa, mon oeil est attiré par les motifs ronds qui décorent les colonnes… et qui me font penser à ceux des barres d’éveil à la vigilance de l’escalier monumental du musée !

Nous aurons mis un peu plus de deux heures pour parcourir l’ensemble du musée et découvrir le travail d’Hervé Di Rosa. Les œuvres, colorées, semblent avoir trouvé une place naturelle au sein des collections. Et contrairement à l’exposition Philippe Favier que j’avais trouvée trop dense, celle-ci est très agréable… Au point que je n’exclus pas d’y retourner avant qu’elle ne soit décrochée !

Un papier peint avec des Renés a été édité pour habiller certains murs du musée !
Bande dessinée…
Time Spiral – Batailles de Trafalgar et Syracuse
Time Spiral – débarquement de Normandie
Ancien vs Nouveau
Ancien vs Nouveau (bis)
Yellow dots
Villes & banlieues
Dessiner sur les fenêtres…
Manifeste de l’artiste-voyageur
Les Renés en Grèce Antique
Monde sous-marin et le Rhône de Gaston Dintat
Renédor et la Nymphe Endormie
Les décorations des colonnes des temples imaginaires sur les fusains d’Hervé Di Rosa….
…. m’ont rappelé les clous d’éveil à la vigilance sur les marches du grand escalier

Musée de Valence – Drôme – avril 2022

(*) L’exposition « Hervé Di Rosa. Ses sources, ses démons » est présentée au Musée de Valence jusqu’au 28 août 2022. Les jour et horaires d’ouverture et conditions de visite sont à retrouver sur le site internet du Musée.