[Lyon] une journée de découvertes hors des sentiers battus

Si je travaille à Lyon, c’est assez rare que j’ai le temps de m’y balader. Au mieux, je me contente de sortir vite fait du métro à Vieux Lyon ou à Bellecour pour faire une course rapide. Quand l’équipe Partir Ici d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme m’y a invitée à une demie-journée de découvertes lyonnaises, j’en ai profité pour faire une promenade matinale sur la colline de Fourvière avant de rejoindre le groupe pour le déjeuner et l’après-midi.

Vue sur Lyon depuis les jardins du Rosaire

Se promener sur la colline de Fourvière

(re) Découvrir le site gallo-romain

Arrivée tôt par le train à la gare de Lyon Part Dieu ce samedi matin (mais moins tôt qu’un matin de semaine), j’ai filé prendre le métro puis le funiculaire direction Minimes. Ma première idée était de passer voir les théâtres romains de Lugdunum, puis de faire un tour au musée gallo-romain. Celui-ci ouvrant à 10.00 et ayant rendez-vous à 11.30 dans le Vieux Lyon, j’ai finalement craint de manquer de temps pour en faire le tour. J’ai donc décidé de reporter ma visite à une autre fois et de profiter du beau temps. J’ai donc commencé par arpenter le site des théâtres que je trouve toujours aussi impressionnant depuis que je l’ai découvert en 1996 (en même temps que la ville de Lyon où je faisais mon stage de maîtrise – on dirait d’ailleurs plutôt Master 1 maintenant ! ).

Entrer dans le site des théâtres romains par l’ancienne rue avec son pavement de dalles

Le site se compose d’un théâtre et d’un odéon. Cette configuration est rare dans le monde romain et a su tirer partie de l’inclinaison naturelle de la colline de Fourvière. Le théâtre, sur la droite quand on arrive par le bas du site, est un des plus ancien de la Gaule Romaine, et l’un des plus vastes. Il avait initialement 5000 places, avant d’être agrandi et porté à 10000 places. De l’autre côté du site, l’odéon n’avait « que » 3000 places et servait pour des représentations plus intimes, musique ou déclamations. Il pouvait aussi faire office de lieu de réunion. L’un comme l’autre ont servi de carrière de pierres au fil du temps mais n’ont jamais complètement disparus ou été ensevelis. Aujourd’hui, ils sont un lieu de promenade mais aussi de spectacles lors du festival des Nuits de Fourvière.

Le théâtre romain de Fourvière
Vue sur le théâtre à travers l’écrin de verdure du jardin attenant

Descendre dans le Vieux Lyon par les jardins du Rosaire

Comme je disposais d’encore un peu de temps, j’ai choisi de redescendre à pied dans le Vieux Lyon. Cela faisait un moment que j’avais repéré les jardins du Rosaire sans avoir eu l’occasion d’y passer. Ils ont été intégrés dans le Parc des Hauteurs qui se déploie tout autour de la colline de Fourvière, et dont je connais déjà la partie se déployant sur le côté nord de la colline, avec la passerelle des Quatre-Vents rejoignant le cimetière de Loyasse. Une des entrées des jardins du Rosaire se situe juste en dessous des théâtres romains, c’est celle que j’ai empruntée. Très vite, on quitte l’agitation urbaine pour un havre de verdure avec une vue imprenable sur la ville.

Se promener dans les anciens vergers

Les jardins du Rosaire ont été constitués en réhabilitant et mettant en valeur d’anciens jardins privés laissés à l’abandon. Ils serpentent sous la basilique de Fourvière pour rejoindre le Vieux Lyon. On y chemine à travers d’anciens vergers. On y trouve une roseraie (que j’essaierai de revenir voir au printemps) et une collection d’hortensias. On y croise aussi divers aménagements, vestiges des utilisations passées des lieux. La promenade y est agréable et ombragée. Les points de vue et belvédères sur la cité se succèdent. Je m’amuse à reconnaître les différents bâtiments que j’aperçois. J’arrive finalement à la sortie du parc.

Un coup d’oeil à la basilique de Fourvière
Les cyclamens marquent la fin de l’été…
Dans les jardins du Rosaire

Flâner dans le Vieux Lyon

Il me reste à descendre la Montée des Chazeaux avec son spectaculaire point de vue sur la cathédrale Saint Jean pour rejoindre le Vieux Lyon. Là, je profite un peu de l’architecture Renaissance de ce quartier classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Je suis toujours amusée d’emprunter une traboule, ce passage à travers les cours des maisons qui permet de joindre une rue à l’autre. Je flâne d’une rue à l’autre. J’essaie de prendre quelques photos mais l’ensoleillement du milieu de la matinée n’est pas le meilleur pour cela dans ce quartier aux rues étroites et au bâti élevé. Je vais jusqu’au musée Gadagne où je jette un œil à la cour. A côté de l’entrée, l’horloge Charvet s’apprête à sonner l’heure avec son jeu d’automates. Je m’arrête pour regarder ce spectacle pittoresque. Puis, je file vers le lieu de rendez-vous pour retrouver les copains pour déjeuner.

Vue sur la cathédrale Saint Jean depuis la Montée des Chazeaux
Architecture Renaissance dans le Vieux Lyon
Dans la cour du Musée Gadagne

Déjeuner à Food Traboule – dorénavant fermé

Edit du 07/03/2025 : En voulant réserver, je viens de m’apercevoir que Food Traboule a fermé définitivement ses portes début 2025…

Pour le déjeuner, j’ai retrouvé la Team Partir Ici devant Food Traboule. Sur le concept d’un food court, Food Traboule a investi plusieurs maisons du Vieux Lyon, autour d’une cour dominée par la Tour Rose. Là, une quinzaine de stands répartis dans les étages permettent de choisir ce que l’on va manger, puis de se retrouver autour d’une même table. La nôtre se trouve sous la verrière dans la cour et nous profitons à la fois de la lumière et de la vue sur les façades intérieures et leur architecture Renaissance.

Devant Food Traboule
Sous la verrière

Après avoir pris un cocktail (sans alcool), nous partons explorer les différents stands. Il y a beaucoup de choix : pokebowls, burgers, poulet, pizzas, pâtes, spécialités lyonnaises… Il y a de quoi satisfaire tous les goûts. Je choisis des frites de quenelle pour ma part. Après avoir commandé et réglé, on me confie un biper qui sonnera lorsque mon plat sera prêt à être récupéré. D’autres stands proposent les saveurs sucrées. Face au choix difficile, je prends un tiramisu avec un café sur place et un cookie à emporter (il sera parfait le lendemain au petit déjeuner).

Beau & bon
Frites de quenelle

(*) Food Traboule, 22 rue du boeuf, Lyon 5e (Vieux Lyon)

Faire du canoë en pleine ville

Après le repas, nous sommes partis en groupe prendre le bus afin de rejoindre le pont Koenig à Vaise. Là, une activité vraiment très originale nous attendait. En effet, nous avons retrouvé l’équipe de Lyon Canoë pour une balade en kayak sur la Saône. Après nous être rapidement changés sur le quai pour enfiler nos tenues de sport et un petit brief sur les consignes de navigation et de pagayage, nous avons embarqué en binôme dans les kayaks. C’était parti pour plus de 2 heures sur l’eau et environ 8 km.

Fourvière depuis le pont Koenig

J’avais déjà constaté lors d’une sortie en canoë à Romans que depuis l’eau, on ne voit pas la ville pareil. C’est encore plus marquant à Lyon où l’urbanisation est plus forte. Passer sous les ponts et passerelles, croiser les bateaux, admirer les façades et les points de vue, entendre les cloches de la cathédrale Saint Jean sonner… autant de souvenirs à conserver. Et puis, il y a les rires avec Léa, ma comparse de kayak, et tout le groupe. Les manœuvres souvent hasardeuses et les immanquables collisions, là encore sources de rires. On s’émerveille, on s’amuse, on ne voit pas le temps passer, même si vers la fin, nos bras nous rappellent que nous sommes là depuis un moment. Arrivés à la Confluence, il nous reste un dernier effort à fournir : traverser le Rhône et le remonter sur une centaine de mètres afin de rejoindre la base nautique de Lyon Canoë. On sort les embarcations de l’eau. On profite des vestiaires pour se changer. La journée touche à sa fin. Nous nous quittons à l’arrêt de tramway voisin car nous ne partons pas tous dans la même direction, fatigués mais ravis à la fois de nos activités et des rencontres que nous avons faites.

Crédit photo : Amélie d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme

(*) Lyon Canoë propose plusieurs formules en kayak ou en paddle qui sont détaillées sur leur site internet. Pensez à prévoir une tenue confortable et ne craignant pas l’eau, ainsi qu’un change, indispensable !


Lyon – Rhône – septembre 2023


(*) Le repas et la balade en canoë étaient des invitations de Auvergne Rhône Alpes Tourisme, constituant donc une collaboration commerciale. Cependant, mes avis sont comme à chaque fois sincères et libres.

[Drôme] faire du canoë sur l’Isère

Samedi dernier, j’ai été invitée avec d’autres instagrameurs par la Ville de Romans pour découvrir les escales estivales. Durant tout l’été, des animations, des expériences inédites et des visites patrimoniales sont proposées dans la ville.

Parmi ces expériences, il y a la possibilité de faire du canoë sur l’Isère. Et justement, nous étions attendus pour une balade façon Pocahontas dans un canoë 9 places.

Après avoir traversé la passerelle des Ors (celle qui relie Bourg de Péage à Romans sur la vélo voie verte), le point de départ des promenades en canoë se fait au niveau de la rampe de mise à l’eau des pompiers située juste à côté, le long de la voie verte. Nous sommes accueillis par Matthieu, le moniteur du CARP qui s’occupe de l’activité. Suite à la distribution des gilets de sauvetage et des pagaies, accompagnées de quelques explications sur le maniement de celles-ci, le canoë est mis à l’eau et nous embarquons (suite à un petit souci de répartition, devinez qui devra marcher un peu dans les eaux de la rivière pour embarquer… et oui, c’est moi ! Comme quoi même quand ce n’est pas de mon fait, je me retrouve chaque fois les pieds dans l’eau…. ).

Après un bref temps de coordination, nous avançons tous en rythme et le canoë remonte le courant en direction de la ville. Même si le débit est assez calme, cela tire quand même dans le bras qui actionne la pagaie… Toutefois, cela n’empêche pas la bonne humeur et les discussions vont bon train.

Arrivés à l’approche du Pont Vieux, nous posons un peu les pagaies pour faire quelques photos mais l’élan que nous avions donné à l’embarcation faiblit, et nous recommençons à pagayer. Au pied de la collégiale Saint Barnard, Matthieu nous fait faire demi-tour pendant que nous prenons encore quelques photos.

Nous nous laissons alors porter par le courant pour redescendre la rivière, tout en profitant du paysage et des vues sur les berges. Matthieu nous emmène alors découvrir une curiosité en aval sur la rive gauche de l’Isère : une fontaine pétrifiante visible uniquement depuis la rivière. L’endroit est vraiment paisible avec pour seul bruit celui de l’eau qui sourd et cascade dans les mousses.

Mais il est l’heure de revenir à notre point de départ… Quelques coups de pagaie pour remonter le courant et nous y sommes.

C’est la première année que des sorties en canoë sont organisées sur l’Isère et c’est vraiment une belle expérience, une façon originale et sympathique de (re)découvrir les berges de l’Isère et la ville de Romans avec un point de vue différent.

A l’approche du Pont Vieux

Vue sur la collégiale Saint Barnard depuis la rivière

Passer sous le Pont Vieux

la fontaine pétrifiante

Au milieu de la rivière….

Romans – Drôme – juillet 2020

(*) Les promenades en canoë sont proposées jusqu’à fin septembre 2020. Les informations pour la réservation sont disponibles sur le site internet de la ville.

(**) Merci à la Ville de Romans pour cette invitation (collaboration commerciale non rémunérée), à Matthieu pour son accueil et aux autres instagrameurs (Le Caillou aux Hiboux, Claire & Thomas, Julie et Baptiste) pour leur bonne humeur.