[Drôme] un road-trip dans les Baronnies – Jour 2

Durant les vacances de printemps, nous sommes parties avec Melle 3e passer deux jours en mode road-trip dans les Baronnies, un secteur de la Drôme Provençale que nous ne connaissions pas. Après une première journée à vadrouiller, nous avions posé nos valises dans un hébergement « Gîte de France », à Saint Sauveur Gouvernet, dans la vallée de l’Ennuyé. Situé au calme, nous y avions passé une soirée tranquille au coin du poêle et une nuit reposante. Réveillée tôt, j’ai profité longuement de la terrasse et surtout de la vue depuis celle-ci en prenant un café (enfin plutôt deux d’ailleurs…). Nous avons ensuite rendu les clés du logement avant de reprendre la route pour la suite de nos découvertes.

La vue depuis la chambre // prendre son café sur la terrasse

Saint Auban sur l’Ouvèze, village perché

Nous avions mis la visite de Montbrun-les-Bains au programme de notre journée. Aussi, en partant de Saint Sauveur Gouvernet, nous sommes passées par Saint Auban sur l’Ouvèze. Le propriétaire du gîte nous avait indiqué que le village est mignon et méritait de s’y arrêter. Il faut dire qu’il est impressionnant, perché sur son éperon rocheux qui domine la vallée.

Vue depuis le village de Saint Auban sur l’Ouvèze

Le cœur du village est constitué de ruelles, calades et soustets (des passages publics couverts traversant les maisons). Nous montons jusqu’en haut du bourg, dominé par les vestiges du château dont certains sont devenus des habitations. La place est à l’ombre d’un tilleul (le tilleul est une production phare des Baronnies). Et les points de vue sur les vallées et montagnes environnantes sont superbes.

Dans les ruelles du village
Sur la place en haut du village
Point de vue sur la vallée

Les gorges d’Aulan, patrimoine naturel

En reprenant la route vers Montbrun depuis Saint Auban, nous avons passé le col d’Aulan, paysage de marnes et de lavandes. Puis nous avons emprunté les gorges d’Aulan. Au fond de celles-ci coule le Toulourenc (qui veut dire « tout ou rien » en provençal, allusion à son débit et à ses crues rapides). La route sinue entre les hautes falaises, creusées par le cours d’eau au fil des millénaires. Si l’ensemble des gorges est très beau, nous avons poussé une exclamation d’émerveillement lorsque nous avons aperçu le « Trou d’Eau » : il était alors impensable de ne pas nous y arrêter. Heureusement, peu après, nous avons pu trouver à stationner la voiture sans gêner la circulation.

Un escalier permet depuis la route d’atteindre le lit de la rivière. Là, elle se décompose en petites cascades s’écoulant entre des marmites de géants. C’est une de ces marmites qui constitue le Trou d’Eau. Celui-ci attire l’œil avec sa couleur vert émeraude intense. Nous avons remonté un peu le cours d’eau. Là, les paysages semblent presque irréels, sortis d’une légende lointaine. Cet endroit restera comme l’un des mes (gros) coups de cœur de ce séjour !

Au bord de la rivière Toulourenc
Au trou d’eau..
Rivière sauvage

Montbrun les Bains, l’un des plus beaux villages de France

Après l’arrêt dans les gorges d’Aulan, nous avons continué notre route jusqu’à Montbrun les Bains, qui est labellisé « l’un des plus beaux villages de France ». En arrivant, nous nous sommes retrouvées face au village, accroché à son flanc de colline. La vision est impressionnante, et très photogénique.

Montbrun-les-Bains, l’un des plus beaux villages de Francee

Le village est réputé pour ses sources sulfureuses depuis l’antiquité, et la mode des « eaux » a conduit à l’édification de thermes au XIXe siècle. La première guerre mondiale marque un arrêt au thermalisme à Montbrun. De nouveaux thermes seront construits dans les années 1980 afin de relancer l’activité. Nous n’avons cependant pas pris le temps de faire une pause au spa (ce sera peut-être pour une autre fois). Nous avons pris directement la direction du village perché, qui comporte lui aussi de nombreuses sources puisqu’on en compte une quinzaine, assurant depuis toujours l’alimentation en eau des habitants et l’arrosage des jardins.

La fontaine de l’église
Iris en pleine floraison
La fontaine du beffroi, un cliché provençal

Nous avons emprunté le lacis de calades qui montent jusqu’à l’esplanade de l’ancien château Renaissance, situé tout en haut de la colline. Les maisons du village sont construites en hauteur, accrochées au coteau. Disposées tout le long du village, elles constituaient un rempart. Montbrun était donc un village-forteresse. Nous avons marqué une courte pause dans l’église. L’intérieur de celle-ci contraste fortement avec sa simplicité extérieure. En particulier, son magnifique retable baroque, œuvre de Jacques Bernus, un sculpteur de Mazan (à côté de Carpentras), ne manque pas d’attirer l’œil.

Le haut du beffroi émerge de la végétation
L’ancien château de Montbrun et la calade qui permet d’y accéder
Le clocher de l’église
La porte du village, sous le beffroi

Nous terminons notre promenade dans les ruelles de Montbrun sur la place du beffroi, d’où nous admirons la vue. Nous faisons également connaissance avec un charmant habitant au doux pelade roux. Après avoir posé devant nos appareils photo, il a pris place spontanément sur les genoux de Melle 3e où il s’est longuement laissé caresser tout en ronronnant… Nous avons, je dois l’avouer, eu un peu de mal à nous décider de repartir face à cet accueil !

Petit rappel : un village de Provence sans chat n’est pas vraiment un village !
Celui qui semble apprécier l’activité touristique de ce début de saison…

Brantes, face au Mont Ventoux

Avant de quitter Montbrun, nous avons acheté de quoi pique-niquer, mais comme il était encore un peu tôt, nous avons décidé de gagner notre prochain lieu de promenade. Je n’avais pas repéré Brantes lorsque j’avais préparé notre road-trip. En effet, j’avais limité mes repérages à la Drôme. Or, Brantes est situé dans le Vaucluse (il est à une dizaine de kilomètres de Montbrun). Mais, comme d’une part le propriétaire de notre gîte nous en avait parlé le matin et d’autre part, l’office de tourisme de Montbrun nous l’avait indiqué comme un des plus beaux villages de la région, nous n’avons pas souhaité risquer de passer à côté !

Un village en nid d’aigle, perché à 600 mètres d’altitude
Face au Mont Ventoux

Brantes est un village perché face au Mont Ventoux. Dès la montée vers le vieux village, nous avons pu constater à quel point il est effectivement mignon. Construit en nid d’aigle, c’est par une route sinueuse que l’on y accède depuis la vallée. Après avoir pique-niqué sur un banc avec vue sur la vallée, nous nous sommes dirigées vers l’entrée basse du village. Sitôt la porte passée, nous avons été accueillies par… un chat !

On aperçoit le chat en bas des marches à gauche

Nous avons ensuite parcouru les calades du village, allant de point de vue en point de vue. Plusieurs fontaines permettaient aux habitants d’avoir de l’eau avant l’installation de l’eau courante à la fin des années 1950. Reliées à une source, elles sont aujourd’hui toujours en service, apportant une touche de charme supplémentaire.

Les calades et escaliers sont bordés de végétation
A flanc de montagne
Le charme des fontaines
Sur la place de l’église, face à la chapelle des pénitents et à l’ancien bureau de poste
Fenêtre sur le Géant de Provence
Vue sur la vallée du Toulourenc et le Mont Ventoux

Nous avons fait le tour du village, puis nous sommes revenues à l’entrée de celui-ci. Nous avions en effet repéré la petite crêperie Suzette et sa terrasse bénéficiant d’une vue à couper le souffle. Comme nous n’avions pas pris de dessert, nous avons décidé de nous y arrêter. C’était une très bonne idée car nous avons été très bien accueillies, les crêpes étaient bonnes et le miel de Brantes qui garnissait les nôtres absolument délicieux.

Aulan, château (presque) médiéval et paysage de marnes grises

J’avais repéré le château d’Aulan en préparant notre road-trip. Mais, propriété privée habitée, il n’est ouvert à la visite qu’une seule fois dans la journée à la saison où nous y étions. Nous devions donc nous y trouver à 15.00. Aussi, après avoir visité Brantes, nous avons repris la direction des gorges d’Aulan que le château domine. Cela m’a donné l’occasion de m’arrêter pour prendre des photos dans un champ de lavandes où j’avais repéré de nombreuses tulipes sauvages en passant le matin. Je n’en avais jamais vu autant en un seul endroit !

Un champ de lavandes au pied de marnes grises, tous les points jaunes sont des tulipes sauvages !
Tulipes sauvages dans un champ de lavandes

Bien entendu, nous sommes arrivées en avance à Aulan afin de nous assurer de ne pas louper l’unique horaire de visite du jour. Melle 3e a choisi de rester lire dans la voiture en attendant car le ciel s’était couvert et la température avait fraichi. Pour ma part, j’ai profité du temps que j’avais devant moi pour aller marcher un peu sur les sentiers entre le village et le col d’Aulan. Là, les marnes grises et les rayures des lavandes dessinent le paysage.

Les marnes grises donnent un aspect lunaire au paysage
Marnes grises et champs de lavandes

Nous avons ensuite visité le château d’Aulan, propriété de la famille Suarez d’Aulan depuis le XVIIe siècle. Forteresse médiévale, le château a été pillé et ruiné après la Révolution. Mais au XIXe siècle, Arthur de Suarez marquis d’Aulan, écuyer de Napoléon III, réinvestit le site, achète des maisons du village inhabitées pour les intégrer à son bâti et reconstruit un château dans le style médiéval en vogue à l’époque. A la mort d’Arthur de Suarez, le château reste inhabité jusqu’en 1933 quand son petit-fils, le comte Charles de Suarez décide de continuer l’œuvre de son grand-père. Aujourd’hui, la famille continue à réhabiliter l’édifice. Lors de la visite guidée, nous découvrons les différents aspects du château, en particulier les anciennes maisons villageoises intégrées pour servir de lieu de vie familial aux petites pièces plus faciles à chauffer et les vastes pièces de réception imaginées par le marquis d’Aulan au XIXe siècle (qui ont depuis bien souffert et font l’objet de restaurations actuellement). La guide nous emmène aussi à l’extérieur du château découvrir la petite église paroissiale. Tout au long de la visite, l’histoire des lieux et de ses habitants est racontée, de façon très vivante avec de nombreuses anecdotes (et cela fait longtemps que nous n’avions pas eu un guide de visite aussi enthousiaste et impliqué !). On ne voit pas le temps passer et la visite annoncée pour durer 45 minutes aura finalement duré le double, pour notre plus grand plaisir.

L’entrée du château
L’église paroissiale au pied du château
Autour du château (on devine l’entrée des gorges d’Aulan en arrière-plan)

(*) Le château d’Aulan étant habité, il est ouvert uniquement en visite guidée, d’avril à octobre. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet du château.

Bonus – un coup d’œil aux vautours sur le chemin du retour

L’après-midi étant déjà bien entamée après la visite du château d’Aulan, il allait être temps pour nous de prendre la route du retour. Afin d’éviter la vallée du Rhône un jour de départ en vacances, nous avons décidé de revenir en coupant par la montagne. Nous sommes donc repassées par la vallée de l’Ennuyé, pas très loin d’où nous avions dormi la nuit précédente. De là, nous avons emprunté la route du col de Soubeyrand. Ce n’est pas le chemin le plus court mais nous avions envie de prolonger un peu les vacances en profitant de jolies vues… et nous n’avons pas été déçues.

Vue sur la vallée de l’Ennuyé depuis la montée vers le col de Soubeyrand. On remarque en particulier les marnes noires au premier plan.

A Rémuzat, nous avons marqué un arrêt pour apercevoir les vautours. Nous étions un peu tard et nos chances de les voir relativement faibles. Mais nous avons eu de la chance car une dizaine d’individus volaient encore autour de la falaise et nous avons pu les admirer.

La falaise aux vautours de Rémuzat

Nous avons ensuite repris la route en direction du défilé de Trente Pas, pour rejoindre Bourdeaux puis la vallée de la Drôme. Nous avons eu la jolie surprise de pouvoir observer d’autres vautours en vol au niveau de l’entrée du défilé de Trente pas. Nous étions alors beaucoup plus proches d’eux qu’à Rémuzat pour admirer leur ballet aérien.

A l’entrée du défilé de Trente Pas


Cette deuxième journée dans les Baronnies a largement tenu ses promesses, et nous sommes rentrées à la maison avec plein de jolis souvenirs. Nous avons aussi noté plein d’endroits que nous aurions aimé avoir le temps d’explorer, à commencer par la randonnée pour approcher du rocher du Caire à Saint May afin de voir les vautours encore mieux. Mais, comme j’ai constaté que cette région des Baronnies est beaucoup plus proche de chez moi que ce que je pensais (nous avons mis à peine 1h30 pour rentrer de Rémuzat), nul doute que j’y retournerai !


St Auban sur l’Ouvèze / Aulan / Montbrun les Bains – Drôme
Brantes – Vaucluse
avril 2023


(*) Ma réservation du gîte s’est effectuée dans le cadre d’un partenariat avec Partir-Ici.fr, la web app d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme local et durable, à laquelle je collabore régulièrement. J’avais ainsi eu la possibilité de choisir un gîte parmi les Gîtes de France de la Drôme. Mon avis sur cet hébergement est bien entendu totalement libre : je suis littéralement tombée sous le charme et j’ai noté l’adresse bien précieusement pour y séjourner à nouveau si je retourne dans les Baronnies.

[Drôme] un road-trip dans les Baronnies – Jour 1

Lors des dernières vacances scolaires, nous avions décidé Melle 3e et moi de partir 2 jours « hors de la maison ». Nous avons un moment hésité à aller du côté de la Savoie ou de la Haute Savoie, comme l’an dernier où nous étions parties à Annecy. Mais de fil en aiguille, ou plutôt de réflexion en idée, nous avons choisi d’aller faire un road-trip dans les Baronnies, ce secteur de la Drôme Provençale que nous ne connaissions absolument pas.

Dans les rues de Nyons, se laisser captiver par le parfum d’une glycine en fleurs

Pour ceux d’entre vous qui n’avaient jamais encore entendu parler des Baronnies, il s’agit d’un territoire au sud-est du département de la Drôme, à la limite du Vaucluse, des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes. C’est le pays de la lavande, des oliviers, des tilleuls et des abricotiers. Même si en avril, nous savions que nous n’étions pas en période de floraison, nous avions hâte de découvrir les paysages et les villages des Baronnies.

Sur la route des Baronnies, un arrêt à Suze-la-Rousse

Nous sommes parties un matin, pas trop tard, de Valence, direction le sud. J’avais prévu un premier arrêt en Drôme Provençale, avant d’arriver dans les Baronnies. En effet, lorsque nous étions allés en famille à Vaison-la-Romaine, nous étions passés par Suze-la-Rousse mais n’avions pas eu l’occasion de nous arrêter pour visiter le château. Cette fois, pas question de passer à côté !

Le château de Suze-la-Rousse domine les environs

Le château de Suze-la-Rousse était à l’origine un château-fort. La forteresse médiévale du XIIe siècle a été réaménagée au XVe siècle. C’est à cette époque que la somptueuse cour Renaissance est édifiée. Puis, plus tard, au XVIIIe siècle, un escalier monumental est construit et les appartements mis au goût du jour avec des décors en gypseries. J’avoue que rien que pour pouvoir entrer dans la cour Renaissance, j’étais ravie d’avoir décidé de visiter le château de Suze-la-Rousse. Cette cour est un véritable joyau, présentant un décor uniforme sur ses quatre côtés. L’escalier vaut lui aussi le détour. Au cour de la visite, nous avons eu l’occasion d’essayer des jeux de société du XVIIIe siècle et j’ai apprécié cette façon interactive et amusante de découvrir les loisirs de cette époque.

L’entrée du château a été décalée au XVIIIe siècle pour s’aligner avec l’entrée de l’escalier de l’autre côté de la cour
Façades sur cour Renaissance
Coin de ciel bleu…
L’escalier monumental
Gypseries dans les salons du château

Après la visite de l’intérieur du château, nous sommes parties sur la Garenne, un espace boisé de 23 hectares qui s’étend sur quasiment tout le plateau sur lequel est bâti le château. Là, les chênes verts dessinent des allées menant à plusieurs curiosités. Parmi celles-ci, on remarque la petite chapelle Saint Michel qui constitue le but d’une petite promenade très agréable. Mais surtout, nous nous sommes attardées sur le bâtiment du jeu de paume. En effet, Suze-la-Rousse possède un des jeux de paume les mieux conservés de France. Construit au XVIe siècle, ses quatre murs sont toujours d’aplomb et laissent deviner les emplacements des galeries qui étaient en bois. Une exposition dans le château nous avait préalablement permis de nous familiariser avec les règles de ce jeu de raquette, ancêtre du tennis.

Balade sur la Garenne
La croix de carrefour à côté de la chapelle Saint Michel
La petite chapelle Saint Michel
L’entrée du jeu de paume

Nous avons profité de l’ombre des arbres de la garenne pour pique-niquer avant d’aller faire le tour du village, puis de reprendre la route pour la suite de notre road-trip.

Le château de Suze-la-Rousse depuis le village

(*) Le château de Suze-la-Rousse, comme ceux de Grignan et de Montélimar, appartient au département de la Drôme. Les conditions de visite sont détaillés sur le site internet des châteaux de la Drôme.

A la découverte de Nyons

Notre étape suivante était la ville de Nyons. Nous y étions un jour de marché et les commerçants n’avaient pas encore fini de remballer quand nous sommes arrivées. J’anticipais qu’il serait peut-être compliqué de trouver un stationnement, mais nous n’avons pas eu à chercher longtemps avant de trouver à laisser la voiture sur un parking au bord de la rivière et sous les arbres.

Dans les rues animées du centre de Nyons

Nous avons commencé par le centre de la ville (et par prendre un cornet de glace… à la lavande pour moi). Puis, nous nous sommes faufilées dans les ruelles et les calades pour progressivement monter vers un des symboles de Nyons : la tour Randonne. Sur une ancienne tour du XIIIe siècle, et suite à un voeu, le curé Francou a fait élever au XIXe siècle la chapelle Notre-Dame de Bon Secours. Celle-ci est surmontée d’un piédestal néogothique décoré de personnage et portant une statue de la Vierge Marie, tournée vers la ville.

Le clocher de l’église de Nyons
Dans le quartier des Forts
Au bout des ruelles, la tour Randonne
Vue sur la Tour Randonne

L’autre curiosité de Nyons, c’est son pont roman. Construit à la fin du XIVe/ début du XVe siècle au dessus de l’Eygue, il se compose d’une arche unique, culminant à 18 mètres de haut et ayant une portée plus de 40 mètres. Depuis plus de 600 ans, il assure le passage d’une rive à l’autre de l’Eygue (il est toujours ouvert à la circulation automobile, même si un pont a été construit légèrement en aval en 1970). Après avoir fait un tour sur le pont, nous avons décidé de descendre dans le lit de la rivière afin de prendre toute la mesure de l’édifice. J’avoue en avoir profité pour mettre un peu les pieds dans l’eau…

L’Eygue vue depuis le pont roman de Nyons
Le pont de Nyons depuis le lit de la rivière
Les pieds dans l’eau…

Nous avons profité de notre passage à Nyons pour faire quelques achats dans une distillerie de lavandes (il y en a plusieurs le long de la rivière). Puis, nous avons repris notre road-trip pour nous enfoncer dans les Baronnies.

Au bord de la route, la chapelle perchée de Pierrelongue

Notre arrêt suivant était prévu à Buis-les-Baronnies, à une trentaine de kilomètres de Nyons. Nous avons donc pris la route dans cette direction. Mais nous avons marqué une petite pause sur notre trajet après avoir aperçu, de loin, la chapelle Notre-Dame de Consolation. Celle-ci est en effet perché sur un piton rocheux de 25 mètres haut, qu’elle occupe intégralement. Malheureusement, la chapelle était fermée et nous n’avons pas pu la visiter. Mais l’ensemble reste curieux (et le village de Pierrelongue est mignon).

Au pied de la chapelle Notre Dame de Consolation de Pierrelongue
Au cœur d’un paysage pré-alpin

Un passage par Buis-les-Baronnies, avant l’orage

Buis-les-Baronnies restera un peu le rendez-vous manqué de ce road-trip. En effet, nous n’avons pas pu explorer la petite ville autant que nous l’aurions souhaité, ni surtout autant qu’elle le mérite. Le ciel, déjà bien chargé, a commencé à se noircir tandis qu’un vent frais se levait. L’orage était en approche. Nous avons tout de même pu profiter des arcades de la jolie place avec ses maisons colorées et sa fontaine chantante : une vraie carte postale !

Sur la place aux maisons colorées, la jolie fontaine
Sous les arcades du XVe siècle

C’est donc un peu trop rapidement que nous sommes reparties de Buis-les-Baronnies (mais cela nous donne une bonne raison d’y revenir), après avoir tout de même fait quelques emplettes en prévision de notre repas du soir dans un magasin de producteurs locaux : saucisson, pain rustique, petits fromages et jus de fruits.

Point de vue depuis le col d’Ey

Comme le temps n’était plus très beau et que l’après-midi touchait à sa fin, nous avons pris la direction du logement que nous avions réservé. Pour cela, la route nous a emmenée le long des gorges de l’Ubrieux (où nous ne nous sommes pas arrêtées car il pleuvait à verse… encore une raison de revenir par ici), puis nous a fait passer par le col d’Ey. Là, par contre, nous avons marqué un arrêt tant la vue était époustouflante (et parce qu’il ne pleuvait momentanément plus). A nos pieds,nous avions toute la vallée de l’Ennuyé !

De ce côté aussi, il pleut !
Le village de Sainte Jalle se dresse dans le rayon de soleil

Nous ne nous sommes cependant pas trop attardées car d’une part, l’orage grondait encore très fortement pas si loin, et d’autre part, la température avait nettement chuté. Ainsi après avoir eu presque 25°C à Nyons en début d’après-midi, il ne faisait plus que 9°C au col d’Ey suite à l’orage…

Où dormir : Fin de journée dans la vallée de l’Ennuyé

C’est justement dans la vallée de l’Ennuyé que j’avais réservé un hébergement pour la nuit. Notre gîte était situé à Saint Sauveur Gouvernet. Le propriétaire nous attendait sur place. Il nous a rapidement montré les lieux : un rez-de-chaussée avec un coin cuisine spacieux et correctement équipé et un coin salon hyper cosy avec un poêle à granulés qui réchauffait un peu l’atmosphère, et un étage avec une chambre spacieuse. Côté extérieur, le petit jardinet était clos avec une petite terrasse couverte, et surtout bien isolée visuellement du jardin du gîte voisin. J’ai réellement été emballée par le lieu, ainsi que par la vue fabuleuse que nous avions de la chambre, du salon et de la terrasse.

Le coin salon où nous avons passé une soirée tranquille // la vue depuis la chambre

(*) Ma réservation du gîte s’est effectuée dans le cadre d’un partenariat avec Partir-Ici.fr, la web app d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme local et durable, à laquelle je collabore régulièrement. J’avais ainsi eu la possibilité de choisir un gîte parmi les Gîtes de France de la Drôme. Il va de soi que comme à chaque fois, mon avis est totalement libre… mais je pense que les images parlent d’elles-même quant à la qualité de cet hébergement !


Après la journée bien remplie que nous avions eue, nous avons profité d’une soirée tranquille au coin du poêle, entre papotage et lecture, puis d’une bonne nuit de sommeil. C’est que de nouvelles découvertes nous attendaient le lendemain !


Suze-la-Rousse / Nyons / Pierrelongue / Buis-les-Baronnies / Saint-Sauveur-Gouvernet
Drôme – avril 2023

[Drôme] 4 idées à proximité de Valence pour se balader au printemps

Avec le retour des beaux jours, j’ai de plus en plus envie d’aller me balader. Parfois, j’ai pas mal de temps devant moi et parfois je m’arrête juste un instant sur un trajet, en rentrant du travail ou d’une promenade plus longue ou encore en allant faire une course. Ce sont souvent des lieux que je connais déjà et que j’ai déjà eu l’occasion de vous présenter (quelquefois sur l’ancienne version du blog d’ailleurs). Il en ressort cependant généralement quelques photos (prises avec mon téléphone quand je n’ai pas mon appareil photo avec moi). J’ai eu envie de regrouper ici les balades et sorties impromptues de ces dernières semaines, dans les environs de Valence.


Une fin de journée à Chabrillan

Je rentrais du forum touristique Destination Ardèche au Pouzin et d’une petite balade sur la voie douce de la Payre en remontant la vallée de la Drôme quand la lumière qui baignait le paysage m’a donné envie de m’arrêter en profiter. J’ai donc bifurqué vers le village de Chabrillan. J’avais déjà eu l’occasion de me promener dans ce village perché, enroulé au pied de son ancien château. On y découvre en particulier une vue magnifique sur le synclinal de la forêt de Saoû.

Lumière de fin de journée sur le village perché de Chabrillan dominé par les ruines de son château
Chabrillan fait partie des villages botaniques de la Drôme
La vue sur le synclinal de Saoû depuis le village de Chabrillan

Chabrillan – Drôme – mars 2023


Une visite au Musée de la Chaussure

Nous avons profité d’une course à faire à Romans pour retourner voir le Musée de la Chaussure, librement ouvert dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art. J’avais déjà eu l’occasion de visiter le musée trois ou quatre fois. Ce n’était donc pas une découverte. Mais j’ai apprécié parcourir à nouveau les différentes salles, m’attarder sur l’un ou l’autre des modèles exposés, découvrir les nouveautés aussi. En sortant, nous avons fait un rapide tour dans les jardins, entre deux averses avant de repartir.

J’ai une passion visuelle pour ce couloir que je trouve extrêmement photogénique !
Dans les jardins du Musée de la Chaussure

Musée de la Chaussure – Romans – Drôme – avril 2023

(*) Si vous souhaitez visiter le Musée de la Chaussure, les conditions de visite sont détaillées sur le site internet du musée. Les jours de gratuité y sont également annoncés.


Une soirée à Crest

C’est la perspective d’une séance de cinéma qui m’a conduite à Crest en début de soirée. Entre un diner rapide et l’heure de début du film, il y avait le temps pour une balade dans les ruelles de la ville, tout juste éclairées. L’ambiance à cette heure de la journée y est différente de celle du matin ou de l’après-midi. Le mystère semble plus présent encore. Puis, je suis allée un moment sur la passerelle le long du pont sur la rivière Drôme afin d’admirer le coucher du soleil et de profiter encore un peu de la douceur printanière de cette fin de journée.

Dans les rues de la vieille ville
Au bord de la rivière

Crest – Drôme – avril 2023


Une promenade à Autichamp

Un samedi après-midi ensoleillé, j’ai eu envie de retourner à Autichamp. Ce village perché de la vallée de la Drôme m’avait vraiment charmée lors d’un précédent passage. Une fois sur place, la magie pittoresque des lieux agit de nouveau immédiatement. J’arrive dans le village par le haut. Nous sommes le week-end de Pâques et la porte de l’église est entrouverte. J’y entre, doucement, silencieusement. L’ensemble est simple et paisible. La lumière crue du soleil du midi est filtrée par les vitraux colorés.

L’église du village d’Autichamp

Je me dirige ensuite de l’autre côté de la place, vers le belvédère situé au pied du clocher de l’ancienne église, trop dégradée et remplacée au XVIIIe siècle par l’actuelle église. Là, un chat fait sa sieste à l’ombre. D’abord timide, il finit par s’approcher afin de chercher quelques caresses. Je dois avouer que c’est toujours un plaisir de croiser un chat dans un village. Je l’ai déjà dit mais c’est pour moi typique du Sud et des villages ensoleillés (je n’ai pas souvenir de chats se promenant librement, se prélassant au soleil dans les rues et venant quémander des caresses dans les villages de mon enfance en Bretagne).

L’incontournable chat du village
Coup d’œil au clocher de l’ancienne église
Le belvédère au pied de l’ancien clocher, l’endroit idéal pour faire une pause
Depuis le belvédère au pied du clocher, la vue sur le synclinal de Saoû est somptueuse. De là, on peut aisément s’amuser à faire une lecture de paysage.

Après avoir admiré le paysage en direction du synclinal de Saoû, je continue ma balade au fil des calades. Je descend vers le pied du village en longeant des jardins fleuris. Et j’arrive à la Porte de France, vestiges de l’enceinte du château-fort érigé au XIIIe siècle. Les corbeaux que l’on aperçoit supportaient une bretèche en bois au Moyen-Âge. En continuant à descendre le long de la calade, j’arrive à ce qui est pour moi l’endroit le plus remarquable du village : ses sources. Celles-ci sont captées via des grottes-lavoirs. Le calcaire a fait son œuvre et peu à peu créé un décor de tuf absolument magique. L’eau s’écoule doucement à travers les plantes couvrant le haut de l’alcôve en un plic-ploc extrêmement relaxant. En plein été, l’endroit est en outre d’une fraîcheur inattendue.

Fleurs de pommiers dans les jardins du village
La Porte de France et sa calade
Dans l’alcôve d’un des lavoirs-fontaines, l’eau s’écoule paisiblement en goutte à goutte

Des lavoirs-fontaines, je gagne la route qui surplombe ce qu’il reste des jardins en terrasse de la Renaissance. A cette époque, le seigneur local avait en effet fait construire une série de luxueux jardins à cet endroit, alimentés en eau par les sources du village via un système d’irrigation ingénieux. Une autre grotte-fontaine se trouve d’ailleurs sous l’une des terrasses de ce jardin. Aujourd’hui, la terrasse supérieure n’existe plus car elle a été utilisée au début du XXe siècle pour permettre la construction de la route. Les deux autres terrasses sont actuellement des potagers privés appartenant à des habitants du village (il n’est donc pas possible de les visiter).

De la route, la vue s’ouvre à nouveau vers le synclinal de Saoû. J’emprunte une autre calade pour remonter dans le cœur du village. Je m’attarde sur quelques détails qui ressortent sous le soleil. Je profite encore un peu des lieux, puis je décide de repartir.

Encore ce genre de vue sur le synclinal de Saoû… je ne me lasse pas de l’admirer !
Détails de façade
Un dernier regard au village d’Autichamp et à ses maisons imbriquées avant de repartir

Sur le trajet du retour, je marquerai cependant une petite pause devant la beauté du paysage. Depuis les hauteurs de la campagne entre Autichamp et Chabrillan, c’est tout le sud du Vercors qui me fait face, en particulier la Raye sur la gauche, le pays Diois avec les falaises du Glandasse sur la droite. Quant aux sommets encore enneigés au dessus des Hauts Plateaux, ils contrastent joliment avec les couleurs du printemps dans la plaine.

Sommets enneigés du Vercors et couleurs du printemps dans la plaine
Au delà des champs, au pied du Vercors, le sommet de la Tour de Crest émerge

Autichamp – Drôme – avril 2023

[Drôme] autour de Grignan, une demie-journée en Drôme Provençale

Un dimanche début avril alors que la météo avait annoncé de la pluie, le ciel était bleu en regardant par la fenêtre à l’heure du déjeuner. Alors avec Mr 2e qui était à la maison ce week-end là, nous avons eu envie d’en profiter. Rapidement, l’idée d’aller faire un tout au château de Grignan a émergée. C’était décidé : nous allions aller nous balader en Drôme Provençale, revoir des lieux que nous apprécions et, pourquoi pas, faire quelques découvertes !


Valaurie, le charme d’un village provençal

Sur la route vers Grignan, nous sommes passés au pied du village de Valaurie. Si nous avons souvent emprunté cette route, nous ne sommes jamais arrêtés ici. C’est Mr 2e qui m’a fait remarquer que ça avait l’air joli. Je n’y avais jamais vraiment prêté attention. Alors, pour savoir si cette impression correspondait à la réalité, nous nous sommes arrêtés. Trêve de suspense, le village est aussi mignon qu’il en a l’air depuis la route en contrebas. Une petite place ombragée, des ruelles qui se faufilent entre les maisons, un chat (forcément !) qui se laisser caresser, un lavoir-fontaine, des points de vue sur les environs : tous les ingrédients du parfait village de charme sont réunis !

Sur la place du village de Valaurie
Le lavoir de Valaurie

Et, pour couronner le tout, une exposition se tenait dans la maison de la tour. Outre les œuvres présentées, nous avons pu en profiter pour admirer l’intérieur du bâtiment. D’ailleurs Mr 2e n’a pas mis longtemps à se prendre pour Stéphane Plazza et imaginer comment les lieux pourraient être aménagés en une maison moderne et agréable à vivre tout en tirant partie de l’architecture atypique et des éléments anciens dont la grande cheminée. J’avoue avoir eu un peu de mal à le faire sortir de sa rêverie immobilière…

Au cœur du village de Valaurie


Grignan, le château avec vue

Après la visite de Valaurie, nous avons repris la route vers Grignan. Nous avons laissé la voiture à l’extérieur du village que nous avons ensuite traversé à pied. Nous connaissions déjà pas mal Grignan, aussi nous ne nous sommes pas spécialement attardés dans les petites rues (mais si c’est votre première visite, il faut absolument se balader dans Grignan et aller découvrir la collégiale). Nous avons directement pris la direction du château qui surplombe le village. Nous sommes déjà venus plusieurs fois au château de Grignan, et nous commençons à assez bien le connaître. Lors de notre dernière visite, les appartements de Marie Fontaine (qui avait acheté le château en ruines au début du XXe siècle et avait mené un grand chantier de reconstruction) étaient fermés en raison de la situation sanitaire et de leur exiguïté. Nous avons constaté avec plaisir que cette fois, ils étaient ouverts et nous avons donc pu en profiter.

La cour du château et la façade Renaissance
Vue sur les terrasses depuis la fenêtre de l’office
L’escalier principal
Vue sur le Mont Ventoux depuis la chambre de Marie Fontaine
La cour haute et les terrasses depuis une des fenêtres de la galerie

Après avoir visité l’intérieur du château, nous avons longuement profité des terrasses. Le soleil printanier nous donnait envie de prendre notre temps pour admirer d’une part le paysage et d’autre part les toits en tuiles du village blotti au pied du château. Ce jour-là, la vue était particulièrement dégagée et outre l’immanquable Mont Ventoux, nous pouvions apercevoir la montagne Sainte Victoire et les Alpilles. Nous avons bien évidemment joué à retrouver les lieux que nous avions déjà eu l’occasion de parcourir, en particulier Chamaret et sa tour.

Vue sur le village depuis le toit-terrasse de la collégiale
Vue sur les pré-Alpes

Nous finissons malgré tout par repartir, traversant à nouveau la cour du château, puis le village…

La façade Renaissance du château sert chaque été de décor aux Fêtes Nocturnes : une pièce de théâtre est montée à Grignan et jouée dans le cadre magique de la cour du château. J’ai déjà pu y assister deux fois, en 2021 pour Le Capitaine Fracasse, adaptation du roman de Théophile Gautier et en 2022 pour Les Fâcheux, pièce méconnue de Molière. Pour l’été 2023, c’est l’Avare de Molière qui aura l’honneur de la programmation.
Le lavoir de Grignan à l’originale forme ronde, dominé par les murs de soutènement des jardins du château

(*) Si vous souhaitez visiter le château de Grignan, les conditions de visite sont disponibles sur le site internet des châteaux de la Drôme. La billetterie pour les Fêtes Nocturnes est accessible également depuis ce site internet.


Taulignan, en coup de vent

Après Grignan, nous avions envie de continuer à découvrir ce secteur de la Drôme Provençale. Alors, nous avons pris la direction de Taulignan, un village voisin. Malheureusement, cela a pris la forme d’un rendez-vous raté. En effet, le mistral avait forci et il rendait la promenade fort peu agréable. Nous avons toutefois fait un tour dans l’église, au charme simple. Nous avons également croisé un chat qui se prélassait au soleil tant qu’il y en avait. Le vent charriait des nuages très sombres qui laissaient présager de fortes averses. Nous avons donc choisi d’écourter notre passage à Taulignan (mais j’y reviendrai pour une exploration plus approfondie) et de prendre la route du retour à la maison.

Fontaine dans le bas du village de Taulignan
Un village provençal sans chat n’est pas vraiment un village provençal (et chaque fois, cela me fait penser à ce poster « chats de Provence » que j’avais rapporté de mon tout premier séjour en Provence lorsque j’étais étudiante et qui décorait mon studio)


Les ruines du prieuré d’Aleyrac, sur le chemin du retour

Nous avons repris la route en direction de Crest, histoire de ne pas passer par les mêmes paysages qu’à l’aller où nous avions emprunté la vallée du Rhône. Les nuages noirs se faisaient de plus en plus présents. Malgré tout, quand j’ai vu un panneau annonçant « Ruines du prieuré », je n’ai pas pu m’empêcher de tenter le détour. Nous avons laissé la voiture sur un petit parking à environ 500 mètres du site. La route continue et permet de descendre au creux d’un vallon où l’on trouve les ruines de l’église priorale Notre-Dame la Brune, construite au XIIe siècle.

On dispose de peu d’informations sur l’ancien monastère de femmes, obéissant à la règle de Saint Benoit, qui était installé là. Les bâtiments monastiques ont d’ailleurs complètement disparus et de l’église elle-même, il ne reste que la façade et une partie des murs. Le site comporte également une source, qui se déverse sous l’église. Elle aurait été réputée miraculeuse. Quoi qu’il en soit, elle ajoute une dimension supplémentaire aux lieux qui dégagent une aura mystique.

L’église du Prieuré d’Aleyrac vue depuis la route
Dans les ruines de l’église.
La source coule au pied de la façade à l’intérieur de l’église : on peut la voir depuis les barrières que l’on aperçoit sur la photo. Un petit passage sur le côté permet d’y accéder.

L’imminence de la pluie nous a fait hâter la découverte des lieux, mais je suis tombée sous le charme et j’envisage d’y retourner à la faveur d’une météo plus clémente un de ces jours.


Nous serons rattrapés par la pluie une fois à la voiture. Notre périple du jour s’arrête là : la météo ne nous permet pas d’envisager de continuer à vadrouiller… et puis, la journée touche de toutes façons à sa fin. Cependant, je m’aperçois que la région a encore de nombreux secrets à me livrer et c’est certain, je reviendrai par ici !


Valaurie / Grignan / Taulignan / Aleyrac
Drôme – avril 2023

[Ardèche] sur la voie douce de la Payre

J’aime quand le hasard m’emmène là où je n’avais pas forcément prévu d’aller. C’est, une fois de plus, ce qui m’est arrivé pour cette balade sur la voie douce de la Payre, en Ardèche. J’étais partie pour parcourir les allées du salon Destination Ardèche au Pouzin. Mais après plus de deux heures à échanger dans le brouhaha et à engranger de l’information pour de futures sortie, j’ai eu besoin de prendre l’air. Le ciel était alors dégagé et malgré le vent, la température douce. Forte des idées que je venais de récupérer sur le salon, j’ai eu envie de retourner faire un tour sur la voie douce de la Payre, à quelques kilomètres seulement de là.

Début de promenade au soleil

Une ancienne voie ferrée

La voie douce de la Payre est installée sur l’emprise d’une ancienne voie ferrée. Elle servait à transporter le minerai de fer depuis les mines de Privas jusqu’aux hauts-fourneaux du Pouzin et de La Voulte (ces derniers sont d’ailleurs toujours partiellement visibles dans ce qui est maintenant un parc public), et assurait aussi un trafic voyageurs. Définitivement fermée en 1994, elle a été démantelée et a laissé progressivement la place à un chemin goudronné à destination des piétons et des vélos. Ce sont maintenant 20 km de parcours agréables entre Le Pouzin et Privas, et une interconnexion avec la Via Rhôna. La voie douce de la Payre, comme les autres voies douces, est aménagée avec des parkings permettant de laisser sa voiture à divers points du parcours.

Le balisage permet de mesurer son avancée sur le parcours

Tout au long du chemin, on croise les vestiges de l’époque où c’était une voie ferrée. On passe ainsi sur plusieurs ponts et viaducs. On traverse des tunnels. On passe devant d’anciennes petite gares pittoresques. Je trouve toujours amusant sur ce type de voie douce de chercher ces traces du passé. Si certaines sont évidentes, comme celles mentionnées plus haut, d’autres sont moins immédiates et se retrouvent par exemple dans le fer forgé d’un portail ou un ancien panneau de signalisation ferroviaire.

L’ancienne gare de Saint Lager Bressac

Des paysages verdoyants

La voie douce de la Payre est beaucoup moins impressionnantes que d’autres voies douces d’Ardèche. Les paysages y sont nettement moins grandioses que ceux de la Dolce Via par exemple. Mais nous marchons au cœur de la campagne, traversant juste quelques hameaux. J’ai laissé ma voiture sur l’un des parkings situés sur la commune de Saint Lager Bressac, et j’ai choisi de marcher en direction du village. J’avais dans l’idée de marcher jusqu’aux premiers tunnels avant de faire demi-tour (j’étais déjà venue par là il y a quelques années et j’en gardais un joli souvenir).

Tout autour de moi, le printemps commence à se faire sentir. Les oiseaux pépient dans les arbustes bordant le chemin et s’envolent en nuées à mon approche. Sur les talus, les fleurs commencent à montrer leurs couleurs. J’aperçois de très nombreuses violettes mais aussi quelques orchis géants (cette année encore, ma première orchidée aura donc été ardéchoise après celles vues à Saint Montan en février 2022).

Discrètes violettes
Orchis géant

En avançant, j’aperçois le clocher de l’église du village de Saint Lager Bressac, discret. Il est dominé par les collines environnantes. D’ailleurs tout au long de la promenade, on a de jolis points de vue sur la campagne environnante. En particulier, le Gras se dessine sur l’horizon, dominant le village de Saint Symphorien sous Chomérac.

Saint Symphorien sous Chomérac
Le village de Saint Lager Bressac
En pleine campagne

Un arc-en-ciel intermittent

Finalement, je n’irai pas jusqu’aux tunnels. En effet, en me retournant, je vois la pluie arriver rapidement dans ma direction. N’étant pas du tout équipée pour l’affronter, je préfère faire sagement demi-tour. Outre le fait que je vais réussir à échapper aux gouttes qui n’arriveront sur moi qu’une fois à l’abri dans la voiture, je vais bénéficier d’un bel arc-en-ciel qui apparait et disparait au fur et à mesure de l’avancée de l’averse. Le spectacle est magique : l’arc-en-ciel semble par moments percer littéralement les nuages. En dépit de la promenade écourtée, je suis donc ravie du spectacle qui s’offre à moi !

Encore assez discret, l’arc-en-ciel se profile au dessus de la voie douce de la Payre
Il se met ensuite à complètement percer les nuages !

Voie douce de la Payre – Saint Lager Bressac
Ardèche – mars 2023

(*) La voie douce de la Payre s’étend sur 20 km entre Privas et Le Pouzin. Une branche secondaire permet de bifurquer vers Saint Vincent de Barrès. Goudronnée, elle est accessible aux mobilités douces : à pied, à vélo mais aussi en roller. Elle présente un dénivelé assez faible (422 mètres sur l’ensemble du parcours). De nombreux parkings permettent d’y accéder facilement en divers points du parcours.

[Drôme] flâner dans Mirmande en fin d’hiver

C’était un de ces dimanches matins de fin d’hiver, quand la météo hésite à basculer au printemps. Le ciel bleu m’avait poussée à aller me promener. Je n’avais pas encore décidé de ma destination quand j’ai pris la direction de la vallée de la Drôme. La dernière fois que j’étais allée à Mirmande, c’était aussi un dimanche matin mais en pleine canicule. Alors que le thermomètre flirtait à peine avec les 3°C, je me suis dit que ce serait l’occasion de revoir le village autrement.

Le tour des remparts

Après avoir laissé la voiture sur le parking auprès de l’église Saint Pierre, dans le bas du village, une volée de marches m’a menée dans un charmant petit jardinet. Il ne s’agirait pas d’oublier que Mirmande fait non seulement partie des plus beaux villages de France mais aussi des villages botaniques de la Drôme. L’heure étant encore relativement matinale, le soleil restait assez bas, plongeant une bonne partie des lieux dans l’ombre.

Au dessus de la place de l’église

Afin de profiter au maximum du soleil, j’ai décidé de ne pas monter par la rue principale du vieux village mais de longer les anciens remparts en direction de l’est. Là, je prenais mon temps pour d’un côté admirer le paysage baigné de lumière et de l’autre, détailler les façades. Je remarquais par exemple de charmantes fenêtres fleuries ou de lourdes portes anciennes auxquelles je n’avais encore jamais prêté attention. Je m’en étonnais presque, tout en songeant que je n’étais finalement peut-être jamais passée encore par là.

Paysage de fin d’hiver
Je n’avais encore jamais fait attention à cette porte et ses décors
Le long des remparts
presque le printemps…

La chapelle Sainte Lucie

Arrivée au bout des remparts, j’ai continué mon chemin en descendant le long du coteau sur lequel le village de Mirmande est perché. En contrebas, un ruisseau s’écoule, bordé par un lavoir. De l’autre côté, j’ai découvert la petite chapelle Sainte Lucie. Je n’avais pas le souvenir de l’avoir déjà vue. Elle se situe pourtant très près du village, le long d’une route y menant. Construite à la fin du XIXe siècle grâce à une souscription, elle a été vendue à la mairie de Mirmande en 2003 pour un franc symbolique. Devenue un débarras communal, elle a continué à s’abimer jusqu’en 2015 et le lancement de travaux de restauration. Actuellement fermée au public, une étude est en cours pour la sécuriser et la transformer en lieu culturel. Je suis complètement tombée sous le charme de cette petite chapelle, de sa sobriété et de son environnement bucolique.

La chapelle Saint Lucie, à côté du pont menant à une ancienne entrée du village de Mirmande

Les prémices du printemps au fil des calades

Faisant demi-tour, je suis ensuite revenue vers le village. J’ai tourné dans la première calade qui s’est présentée, m’enfonçant entre les maisons aux murs de pierres calcaires. C’est toujours un plaisir de se faufiler dans les ruelles, et de découvrir les recoins de Mirmande. Là aussi, je me suis retrouvée en dehors des chemins que j’emprunte habituellement dans le village. Un peu partout, le printemps commençait à frémir. Amandiers et arbrisseaux portaient leurs premières fleurs dont je me délectais les yeux tandis que le soleil commençait doucement à réchauffer l’atmosphère.

Ambiance printanière dans les ruelles de Mirmande
Amandier en fleurs
Début de floraison
Touche de rouge…

Alors que je n’avais vu personne depuis mon arrivée, en revenant ainsi vers le cœur du village, et alors que la matinée commençait à être bien entamée, j’ai croisé plusieurs groupes de visiteurs qui montaient en direction de l’église Sainte Foy. Pour ma part, j’ai choisi de ne pas pousser jusques là-haut, mais de continuer à flâner dans les ruelles en restant côté est du village. Connaissant moins ce secteur, la balade n’en était que plus agréable. J’ai ainsi pu profiter du soleil jouant sur les façades ainsi que de sympathiques perspectives urbaines.

Jeux d’ombre et de lumière
Sous le noyer dénudé
Jeux de perspectives
Poésie des fenêtres

Dans l’atelier verrier Morfia

De nombreux artisans se sont installés dans le village de Mirmande. En redescendant par la rue principale, j’ai été attirée par la boutique d’une artisane verrière que je n’avais encore jamais vue. Comme elle était ouverte, je suis entrée… et j’ai pénétré dans un univers féérique. Je suis restée un bon moment à m’extasier devant la finesse et la poésie de certaines réalisations, comme les magnolias ou encore le mobile du Petit Prince. J’ai admiré le travail sur les colliers et j’ai finalement craqué pour une petite paire de boucles d’oreilles plus facile à porter au quotidien (mais je regrette un peu un petit collier en macramé et verre qui serait très sympa pour l’été… ). J’ai eu beaucoup de mal à me décider à quitter la boutique !

J’ai eu un coup de cœur pour ce collier aux perles en forme de cloche (mais je ne l’ai pas acheté car je ne suis pas certaine que j’aurais eu l’occasion de le porter)
Fleur et feuilles de magnolia en verre, posé sur une branche

Atelier Verrier Morfia – dans la Grand Rue


Mirmande – Drôme – mars 2023

(*) Si vous venez à Mirmande, il faudra laisser votre voiture à l’extérieur du vieux village. Il y a quelques places auprès de l’église Saint Pierre, en bas du village, mais il faut arriver très (très) tôt le matin pour espérer en avoir une. Sinon, il faut se stationner aux abords du village côté est ou côte ouest, où des stationnements ont été aménagés (à l’ombre des arbres pour certains en plus).
La visite du village se fait ensuite à pied. Mirmande étant un village perché aux ruelles médiévales pavées et avec pas mal d’escaliers, beaucoup d’endroits sont peu ou pas accessibles avec une poussette ou un fauteuil roulant. La partie de ma promenade le long des remparts est complètement accessible : c’est à l’intérieur du village que cela se complique.
La chapelle Sainte Lucie est facilement accessible à pied depuis le village. Il faut compter moins de 10 minutes depuis l’église Saint Pierre.

[Drôme x Ardèche] 4 villages pour prendre de la hauteur (+1 en bonus)

Il aura suffit d’un week-end ensoleillé en février pour me donner envie de prendre un peu de hauteur sans toutefois devoir aller trop loin de Valence ni m’engager sur une randonnée. C’était donc l’occasion parfaite pour aller découvrir quelques villages de charme, nombreux dans la région. Cette fois, me suis dirigée d’une part dans la vallée de la Drôme le samedi et d’autre part dans la vallée de l’Eyrieux le dimanche. Au programme : des vieilles pierres et des points de vue époustouflants sur les paysages environnants. Venez, je vous emmène !

Vue sur Cobonne – Drôme

Deux villages perchés au dessus de la vallée de la Drôme

Cobonne, un village médiéval

J’avais plusieurs fois vu passer des images de Cobonne, un village perché entre vallée de la Drôme et Vercors. Mais je n’avais encore jamais pris le temps de m’y arrêter alors que j’étais plusieurs fois passée à proximité en partant me promener. Réveillée assez tôt un samedi matin, le soleil qui brillait m’a donné envie de sortir. Cherchant où je pouvais aller, j’ai repensé à Cobonne. Le temps d’attraper mon appareil photo et j’étais partie. Je suis arrivée sur place de bonne heure, avant 9.00 du matin. J’ai suivi la direction du parking depuis l’entrée du village et me suis retrouvée au pied d’une muraille médiévale, en haut du village.

Vestiges du donjon et arrière de la petite église de Cobonne

En descendant de voiture, alors que tout est encore très calme dans le village endormi, je n’ai pas pu manquer d’entendre le son de l’eau qui coule. En effet, juste derrière moi, il y avait une fontaine. En m’approchant, je remarque quelques violettes discrètes qui annoncent le printemps à venir. Je profite d’un long moment à me laisser bercer par le bruit de l’écoulement, hypnotisée. L’eau dans le bassin est cristalline et il doit être très agréable de s’y rafraichir lorsqu’il fait un peu chaud.

Passion fontaines de village

Je retourne en direction du mur d’enceinte du village, et passe sous la porte de la Herse. Il s’agit là d’une des deux portes qui donnaient accès au village lorsqu’il était intégralement fortifié à partir du XIVe siècle (l’autre porte a aujourd’hui disparu). Elle donne au nord, sur l’ancien chemin des transhumances. De là, je descends la grande rue, m’arrêtant ici et là devant les façades des maisons restaurées. En effet, après la guerre, le vieux village était presque déserté, et il a fallu (comme dans nombre d’autres vieux villages) la volonté de quelques passionnés qui se sont lancés dans la reconstruction et la réhabilitation des lieux afin d’éviter la disparition du village.

La porte de la Herse vue depuis l’intérieur du village
L’église est adossée au mur d’enceinte
Descendre la rue principale
Admirer les façades encore endormies

Au milieu de la grande rue, une petite place accueille le lavoir, où l’eau coule à flot, transparente. Là encore, je marque une longue pause, hypnotisée par le son de celle-ci. Je me faufile entre les maisons, suivant l’amusant marquage en mosaïques. Puis, je termine en faisant le tour du village fortifié par l’extérieur. Depuis le jardin du donjon, j’aperçois la vallée de la Drôme, dominée par le synclinal de Saoû.

Passion fontaines de village (bis)
Le marquage indiquant les chemins publics m’a fait penser à un personnage égyptien
Au pied du donjon
Depuis le jardin du donjon, vue sur Roche Colombe

Cobonne – Drôme – février 2023

Panoramas depuis le Vieux-Suze

De Cobonne, j’ai pris la direction de Suze. J’avais un peu moins entendu parler de ce village perché mais je l’avais repéré dans une publication de l’office de tourisme listant les villages perchés de la Drôme. La route me fait passer par un petit col sur une route au milieu de nulle part, et m’offre de jolis points de vue sur Cobonne et les environs. L’arrivée à Suze se fait par le village « moderne », celui du XIXe siècle, situé dans le bas. Le Vieux-Suze est un peu plus haut, et je laisse ma voiture sur le parking à l’entrée du vieux village.

Les vignes de Suze et la vue sur Roche-Colombe

Là, j’ai un joli point de vue sur les vignes (Suze est le territoire de l’AOC de la Clairette de Die). Après en avoir profité, je monte vers le village. Lui aussi a été reconstruit et restauré de façon récente. Je m’engage dans les ruelles et calades, multipliant les points de vue sur la vallée de la Drôme, le Vercors et le quartier des Jaux (le village moderne). Si Cobonne m’a charmée par son patrimoine, c’est surtout le panorama depuis Suze qui me plait ici. Mais le temps passe, il va bientôt être l’heure de déjeuner. Aussi je retourne vers Crest où le marché bat son plein afin de me ravitailler… et de rentrer à la maison.

Vue sur le quartier des Jaux
Direction le Vercors
Le quartier des Jaux, dominé par la silhouette des Trois Becs
Ancienne église dans le Vieux Suze

Suze – Drôme – février 2023

Deux villages perchés au dessus de la vallée de l’Eyrieux

Le lendemain matin, le soleil brillait donc toujours, me poussant une nouvelle fois à partir en exploration. Cette fois, j’ai pris la direction de l’Ardèche. Mon idée de départ était d’aller admirer la vue sur la vallée de l’Eyrieux depuis le belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux, puis d’improviser !

Le belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux

La dernière fois que j’étais allée avec les enfants me promener le long de la Dolce Via, nous n’étions plus très loin du belvédère mais nous étions alors en période de crise sanitaire et un couvre-feu était en cours. Après notre promenade dans la vallée, il était trop tard pour pousser plus haut. Mais je tenais à revenir pour découvrir le panorama sur la vallée depuis ce belvédère, installé à l’occasion d’une rectification de la route entre les Ollières sur Eyrieux et Saint Michel de Chabrillanoux, mais aussi jeter un oeil à cet ouvrage atypique. En effet, la plateforme a été construite en encorbellement en bordure de l’ancienne route (qui sert maintenant de parking et d’aire de pique-nique) et est entièrement réalisé en bois de châtaigner local.

De la plateforme, le regard embrasse une partie de la vallée et la rivière déroule ses méandres à nos pieds. On est également suffisamment en hauteur pour voir les Monts d’Ardèche modeler le paysage. La vue est clairement époustouflante, et je me laisse hypnotiser par le ballet des ombres des nuages (il faut dire qu’il y a pas mal de vent le jour où j’y suis).

En direction de Saint Sauveur de Montagut
En direction des Ollières sur Eyrieux
Vue sur les Monts d’Ardèche

Belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux – Ardèche – février 2023

Pause dans le village de Saint Michel de Chabrillanoux

Après un long moment de contemplation, j’ai repris la route en direction du village de Saint Michel de Chabrillanoux. L’heure tournait et j’avais l’espoir de trouver de quoi acheter à manger (tout en regrettant de ne pas avoir anticipé quand j’étais plus bas dans la vallée et en commençant à me dire que je déjeunerais plus tard dans la journée en redescendant). En arrivant sur la place du village, j’ai d’abord jeté un œil au point de vue, plus vert, moins minéral que depuis le belvédère. Puis, j’ai pris le temps de regarder la fontaine couler (vous l’avez peut-être déjà compris : j’ai une passion pour les fontaines en fonctionnement).

Panorama depuis la place du village : on devine le Vercors dans le fond
Au pied de la fontaine

J’ai alors avisé le bar -restaurant situé un peu plus loin et qui était éclairé. En m’approchant, j’ai entendu les bruits des discussions amicales et animées qui se tenaient à l’intérieur. Le tout était vraiment très engageant… sauf qu’il n’y a normalement pas de service le dimanche midi (tout au moins à cette période de l’année). Je suis tout de même entrée pour prendre un café. L’accueil était chaleureux et convivial. Des habitués étaient effectivement en grande discussion sur les futurs évènements à venir dans le village et la programmation culturelle des environs. Comme j’avais tout de même un peu faim, j’ai tenté ma chance et demandé s’il était possible d’avoir quelque chose à manger. La patronne m’a proposé un mafé poulet, en me disant qu’il faudrait le temps de cuire le poulet pour que ce soit prêt. Elle m’a ensuite installé une table à côté du poêle, et servi un succulent mafé accompagné d’une délicieuse limonade locale artisanale.

L’arcade à Saint Michel de Chabrillanoux – Le lieu s’annonce comme un « bistrot de vie » et ce n’est pas juste une phrase marketing. J’ai vraiment apprécié le moment que j’y ai passé. Il y a véritablement une âme ici.

Nous avons également un peu discuté… et c’est elle qui m’a donné des idées pour la suite de ma journée ! Elle me conseille ainsi d’aller faire un tour à Chalencon, situé à une quinzaine de kilomètres et de monter par les petits chemins jusqu’à la crête pour mieux profiter du panorama. Puis, elle me suggère de faire un arrêt à Boffres sur le trajet du retour par Vernoux afin de prendre un goûter à l’auberge du village.

Saint Michel de Chabrillanoux – Ardèche – février 2023

Chalencon, village de caractère

C’est ainsi que je suis allée à Chalencon. Il s’agit d’un village de caractère de l’Ardèche (pour mémoire, j’avais déjà découvert en Ardèche les villages de caractère de Beauchastel, Désaignes et Boucieu-le Roi, Saint Montan, mais aussi Vogüe, Balazuc, Labeaume, Jaujac, Alba la Romaine et Rochemaure). Je me suis stationnée à l’extérieur du vieux village et suis partie le découvrir à pied.

Le village perché de Chalencon, dominé par les ruines de son château

Chalencon est un village perché qui domine la vallée de l’Eyrieux, et offre de splendides points de vue. J’ai parcouru les ruelles bordées de maisons en granit aux fenêtres à meneaux, tombant sous leur charme intemporel. J’ai admiré le panorama depuis la place du Valla, dominant d’un côté la vallée et s’ouvrant de l’autre sur le plateau de Vernoux. C’est de ce côté d’ailleurs que l’on peut découvrir les cultures en terrasse qui ont façonné le paysage au fil des siècles.

Dans les rues du village médiéval
L’habitat s’est adapté la pente
La place du Valla sur les anciens remparts
La vallée de l’Eyrieux depuis la place du Valla
Au dessus des toits du village
Cultures en terrasses aux environs du village – vue depuis la place du Valla

Une fois arrivée en haut du village, j’ai continué en empruntant un petit chemin qui se faufile entre des ruines recouvertes de végétation en direction du sommet de la butte. En haut, on devine les vestiges de l’ancien château mais surtout, on bénéficie d’une vue encore plus panoramique sur les environs que depuis la place du Valla. Il y a même une table d’orientation pour mieux se repérer. On aperçoit même le haut du Mont Gerbier de Jonc (où il faudra vraiment que j’aille !).

Continuer à prendre de la hauteur…
Se faufiler entre les ruines…

Chalencon – Ardèche – février 2023

Bonus : un arrêt à Boffres

Après un peu plus d’une heure à Chalencon, j’ai pris la direction du retour ver la maison via Vernoux en Vivarais. Cela me faisait donc passer à côté de Boffres. J’en ai profité pour faire un petit crochet afin de jeter un œil aux ruines du château qui dominent le village (il existe un jeu de pistes à destination des enfants pour découvrir le site, disponible via l’application Baludik). De là, on a un joli point de vue, mais après les paysages montagneux parcourus plus tôt dans la journée, le plateau semble manquer de relief !

L’église et les ruines du château de Boffres
vue sur le plateau de Vernoux

Comme il était effectivement l’heure du goûter, je n’ai pas manqué de suivre le conseil avisé de mon hôte du midi et j’ai donc fait une pause à l’auberge de Boffres. Installée au soleil sur la terrasse, j’ai profité de la vue et, cela avait un goût de vacances. L’auberge travaille beaucoup de produits locaux et le coup d’œil à la carte m’a donné envie d’y revenir pour un déjeuner (affaire à suivre donc..).

Café/cookie maison avec vue

Boffres – Ardèche – février 2023

[petits moments] janvier 2023 en vrac

Si je compte bien, la dernière fois que je vous ai proposé un billet avec des photos en vrac, cela remonte à juillet dernier, soit il y a 6 mois ! Clairement, ce n’est pas parce qu’il ne s’est rien passé depuis, mais plutôt car toutes mes photos ont réussi à trouver une place dans un article plus structuré. Or, en ce début d’année, je m’aperçois que j’ai quand même pas mal d’images que je ne sais pas trop comment partager avec vous. Il m’a donc semblé logique de vous proposer un nouveau mois en vrac…


Commencer l’année

J’ai débuté l’année avec une très jolie composition florale, de chez Fleurs d’Eucharis (rue des Alpes à Valence).


Du miel et des pierres en Ardèche

Au calendrier de l’après de Rhône Crussol Tourisme, j’ai eu le plaisir de gagner du miel. Je suis donc allée à la miellerie A Tire d’Aile pour récupérer mon lot de 3 pots de miel… et j’en ai acheté un en plus car je n’arrivais pas à me décider sur lequel prendre parmi les variétés proposées.

Miellerie A Tire d’Aile – La Bâtie – Champis – Ardèche

J’en ai profité pour faire un tour (très) rapide dans le village de la Bâtie à Champis. Il faisait en effet très froid et le vent soufflait fort. J’avais envisagé de faire le circuit des mégalithes mais je me suis contentée d’un coup d’œil à la Pierre Branlante. Je reviendrai pour voir les autres pierres !

Vue sur la campagne depuis la table d’orientation de la mairie
La pierre branlante de la Bâtie, à la sortie du village

Champis – Ardèche


Autour de la truffe à Valence

En janvier (le samedi 21 et le dimanche 22 plus précisément), il y a également eu le festival Truffe – une planète à déguster à Valence. L’an dernier, j’avais visité une exploitation trufficole. Cette année, je me suis contentée de faire un tour avec Mr 2e sur le marché du terroir et sous le chapiteau des animations où nous avons dégusté ravioles et beurre à la truffe.

J’ai bien aimé les messages truffés sur les tables, la vaisselle et les serviettes !


Une promenade matinale à Lyon

Alors que Melle 3e est en pleine réflexion concernant sa future orientation post-bac, nous avons commencé à arpenter les salons et journées portes ouvertes. Ainsi, le dernier week-end de janvier, nous étions à Lyon. Nous en avons profité pour une promenade en ville, de Bellecour aux Subsistances, en passant par la rue de la République, la place des Terreaux, et les quais de Saône. Nous sommes également aller voir les locaux de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Nous avons ainsi jeté un œil à l’exposition Diatomées, et en particulier dans le Réfectoire des Nonnes où étaient présentées des réalisations des élèves de 4e année.

La fontaine Bartholdi de la place des Terreaux (à sec en cette période hivernale) // le calme des quais de Saône un samedi matin de bonne heure
La grande verrière de l’ENSBA aux Subsistances // Diatomées dans le Réfectoire des Nonnes

[Drôme] petites promenades hivernales

Parfois, je me demande si je ne préfère pas aller randonner en hiver qu’en été. Les paysages hivernaux sont souvent nettement plus graphiques, plus épiques aussi que les mêmes paysages en été. Le froid, le givre, la neige sculptent la nature dénudée. Et on a le plaisir après avoir fait un petit effort de rentrer se mettre au chaud pour un goûter mérité. Voici donc quelques idées de petites randonnées faciles et de promenades dans la Drôme à faire en hiver (mais que l’on peut décliner sans souci aux autres saisons !).

A l’entrée des gorges de Saint Vincent

Les gorges de Saint Vincent la Commanderie

C’est par hasard que j’avais découvert les gorges de Saint Vincent la Commanderie il y a quelques années. J’étais partie pour explorer le village et j’avais suivi la route menant à cette faille dans la bordure du Vercors. C’est encore le hasard qui m’a fait y retourner cet hiver. J’étais en effet venue à Saint Vincent la Commanderie pour faire le tour des crèches et sapins exposés dans le village. En arrivant, j’ai découvert un paysage saupoudré de neige et je n’ai pas pu résister à pousser un peu la balade. J’ai donc filé en direction des gorges.

Le roux des asperges contraste avec le saupoudrage de neige sur les sommets

Comme je n’étais pas chaussée pour la randonnée, j’avais dans l’idée de rester sur la route. Mais un bruit de chute d’eau m’a fait changer d’avis : je ne sais pas résister à l’appel d’une cascade ! J’ai donc emprunté un sentier partant de la route et descendant vers le fond des gorges, me fiant au son de l’eau pour localiser la cascade. J’ai assez rapidement pu l’apercevoir, et m’en approcher. Toutefois, je n’ai pas réussi à descendre jusqu’au bord de la rivière à cet endroit : le sol était un peu glissant et la pente abrupte. Vu que j’étais en ballerines de ville et avec mon sac à main (je rappelle que j’étais venue pour me promener dans le village uniquement au départ), c’était trop risqué. Cependant, malgré les ronces et branches, j’ai pu admirer 2 jolies cascades, dont l’une m’a semblé en partie artificielle (il faudra que je fasse des recherches pour savoir ce qu’il y avait là autrefois).

On devine un parement de pierres en haut de la cascade, et il y a une sorte de retenue à son pied
Passion cascades…

De retour sur la route, j’ai continué à remonter le long de la rivière, jusqu’à arriver au niveau d’un gué. Là, un petit seuil formait une mini cascade. Je me suis approchée pour mieux profiter du paysage. L’ensemble formait vraiment un joli tableau hivernal. (Par contre, j’aurais du me méfier un peu plus car bien que plat, le terrain était glissant. Si je ne suis pas tombée, mon pied a dérapé sur à peine 2 ou 3 cm, juste assez pour « réveiller » une entorse de la cheville faite il y a bientôt 2 ans.)

Gué sur la rivière à la sortie des gorges
Seuil sur le cours d’eau

Comme j’étais partie tard, et que je ne voulais pas revenir à pied de nuit sur le bord d’une route étroite et non éclairée, alors que je n’avais pas de lampe, j’ai fait demi-tour à cet endroit. Il est bien entendu possible de continuer à longer la route pour s’enfoncer dans les piémonts du Vercors.

J’aime le contraste entre le vert des fougères et le blanc de la neige
Au passage des gorges

Saint Vincent la Commanderie – Drôme – décembre 2022


Quand j’avais prévu d’écrire cet article, j’avais aussi en tête plusieurs balades à vous proposer en montagne ou en campagne. Mais, il semblerait que le sort en ait décidé autrement car après m’avoir laissé relativement tranquille durant mon séjour en Bretagne, la cheville sur laquelle j’avais dérapé lors de la promenade dans les gorges de Saint Vincent a décidé de se rappeler un peu trop à mon bon souvenir, et j’ai donc dû limiter un peu mes sorties afin de la ménager. Alors, j’ai cherché de jolis villages dans lesquels aller flâner….


Le village de Châtillon-en-Diois

Encore une fois, c’est le hasard qui nous a conduit avec Mr 2e dans les rues de Châtillon-en-Diois. Nous partions initialement pour une promenade en Drôme Provençale, sans doute du côté de Mirmande ou d’Autichamp. Mais, en contournant Crest, nous avons aperçu de la neige sur les sommets du Diois. Il n’en a pas fallu plus pour nous faire changer de direction. Après avoir pensé faire un tour dans Die, je me suis souvenue que Châtillon-en-Diois avait été classé l’an dernier parmi Les Plus Beaux Villages de France. Nous avions donc trouvé notre destination !

De Châtillon-en-Diois, je n’avais que quelques images en tête : des petites ruelles, nommées viols (un nom dérivé du latin via) et des fontaines. Je les avais découvertes sur De Beaux Lents Demains, le blog de Lionel, originaire du Diois, ou encore chez les copains du Caillou aux Hiboux. J’avais très envie de partir à leur découverte à mon tour, et je n’ai pas été déçue. Déjà, à l’approche du village, nous avons été captivés par les paysages du Diois. Je connais très peu ce secteur, ne m’étant auparavant aventurée qu’une seule fois vers Luc-en-Diois pour admirer le claps et le saut de la Drôme. J’ai regretté de ne pas pouvoir m’aventurer un peu dans les sentiers, mais cela me donne un bonne raison de revenir.

L’hiver le long du Bez

En arrivant, nous avons laissé la voiture sur le parking du camping, le long du Bez, la rivière qui coule au pied du village . Puis, empruntant un escalier, nous avons rejoint la route que nous avons traversée pour nous diriger vers le village médiéval. Nous avons assez rapidement aperçu la tour-horloge qui en garde l’entrée. Juste devant une fontaine coule à flots. Il n’en faut pas beaucoup plus pour faire mon bonheur de visiteuse. Si l’ensemble invite à se faufiler dans les étroites ruelles du vieux village, nous avons fait le choix de commencer par le contourner en montant en direction du cimetière. On croise une autre fontaine, charmante de simplicité. Peu à peu, de jolis points de vue se découvrent entre les arbres et les bâtiments. On entend un ruisseau s’écouler en contrebas. Le soleil nous gratifie un peu de sa présence, et l’envie est forte de continuer un peu sur le chemin qui s’ouvre entre les montagnes devant nous (mais je dois rester raisonnable…).

La porte d’entrée du village médiéval avec la tour-horloge
Je suis toujours charmée par les fontaines qui coulent librement. Celles de Châtillon-en-Diois sont alimentées par les ruisseaux descendant des montagnes environnantes et le surplus d’eau reprend son chemin dans le ruisseau
En faisant le tour du village médiéval…
Le charme de la simplicité

Nous redescendons donc vers la porte d’entrée dans le village. Une fois celle-ci passée, l’ambiance change. Les rues sont plus étroites. Le soleil a plus de mal à se frayer un chemin dans le dédale des maisons, enchevêtrées les unes dans les autres, et les viols cheminant parfois sous voûte. Mais nous tombons sous le charme. Un peu partout, nous croisons des fontaines (il y en a 17 en tout dans le village) dont le gloussement nous attire. Nous nous enfonçons à la découverte des petits passages. Nous finissons par arriver sur la petite placette de la Concorde, ancien cœur de vie du village. Un jasmin d’hiver en fleurs nous rappelle que l’endroit doit vraiment être beau au printemps lorsque toutes les plantes grimpantes qui s’accrochent aux façades sont fleuries.

Dans la rue principale du vieux village
La rue principale descend vers la tour-horloge
Sur la placette de la Concorde encore une fontaine..
En apprendre plus en lisant les panneaux du parcours patrimoine…
Le jasmin d’hiver illumine cette façade

Le temps semble suspendu à Châtillon-en-Diois et sans l’aide de ma montre, j’aurais bien été incapable de dire combien de temps nous y avons passé. Cela fait pourtant plus d’une heure que nous sommes en train de parcourir les petites rues, nous attardant sur les détails. Le soleil commence à baisser sur l’horizon : les jours sont encore courts en janvier… Nous allons devoir prendre le chemin du retour, mais je reviendrai et cette fois, j’irai aussi plus loin dans la vallée du Bez découvrir ce qui s’y cache !

Le Bez en aval du village

Châtillon-en-Diois – Drôme – janvier 2023

Quelques autres idées

Si je n’ai pas pu randonner durant ce mois de janvier, je peux quand même vous suggérer quelques-unes des promenades faites les hivers précédents dans la Drôme et que j’ai appréciées :

[Bretagne x Normandie] deux jours dans la Baie du Mont Saint Michel

Pour Noël, je suis allée passer quelques trop courts jours dans ma famille, à proximité de la baie du Mont Saint Michel. Entre les différentes festivités et les soirées au coin du feu (un de mes grands plaisirs en cette saison !), nous avons pu, avec Melle 3e, profiter de deux très belles journées de promenades : l’une à Cancale et l’autre au Mont Saint Michel. Si les conditions météo de ces deux jours étaient quasi printanières, ces sorties sont tout à fait réalisables avec un temps beaucoup plus hivernal. Il suffira alors de bien se couvrir pour profiter de ces si beaux paysages.

Faut-il encore le présenter ?

Sur la grève à Cancale

La promenade à Cancale fait vraiment partie de nos habitudes de cette période de Noël (à vrai dire, la promenade à Cancale fait un peu partie de nos habitudes tout court…). Au fil des années, j’ai l’impression que l’endroit est de plus en plus fréquenté tout au long de l’année, et il n’est plus rare d’avoir un peu de mal à trouver du stationnement en plein hiver. Malgré tout, nous aimons l’ambiance du petit port de pêche et du marché aux huitres (bien que, paradoxalement, nous ne mangions pas d’huitres…).

Ce jour-là, en pleine semaine, il y avait du monde. Il faut dire que d’une part la météo était exceptionnellement douce et d’autre part la marée était très basse, attirant les curieux autour des parcs à huitres. Après avoir longuement observé un goéland qui récupérait la chair d’une huitre écrasée sur la rampe d’accès aux parcs, nous nous sommes éloignées par la grève afin de profiter des paysages. Nous avons eu la chance de nous retrouver abritées du vent qui soufflait assez fort. Nous sommes ensuite restées dans notre zone de confort pour une balade d’environ 2 kilomètres sur la grève, ponctuée de temps d’escalade dans les rochers et de pauses contemplation.

Comme le soleil était un peu bas, et afin de ne pas marcher en lui faisant face, nous avons fait le choix de ne pas revenir sur nos pas. Nous avons donc traversé la ville en partant du haut pour rejoindre le port de la Houle en bas. Nous avons prolongé le plaisir de profiter du beau temps en prenant notre goûter en terrasse dans une crêperie que nous aimons bien. Après quelques achats (essentiellement des conserves de poissons), nous avons repris la route pour rentrer nous asseoir devant la cheminée de ma maison d’enfance.

Plein soleil !
Marée basse
Le village de pêcheurs, blotti au pied de la falaise de la Houle
Le repas du goéland (c’est encore un jeune car les plumes de sa tête ne sont pas blanches)
Goéland juvénile au bord des parcs à huitres
Carte postale cancalaise : les parcs à huitres et les îlots
Contre-jour sur la jetée du port
Contre-jour sur les parcs à huitres
Dans les rochers de schiste
Face au soleil
Face à la mer…
Goûter gourmand à la crêperie Ty Skorn (Place de la Chapelle – Cancale)

Cancale – Ille-et-Vilaine – décembre 2022

Un tour au Mont Saint Michel

Si nous allons régulièrement à Cancale, cela faisait des années que je n’étais pas allée au Mont Saint Michel en pleine journée. Une fois sur place, je me suis souvenue pourquoi ! En effet, quelle que soit la saison, l’endroit est très fréquenté. Nous sommes arrivées vers 13.00 et les parkings (pourtant immenses) étaient presque tous pleins. Nous avons malgré tout eu la chance de pouvoir prendre une navette Le Passeur sans attendre. Mais une fois au pied des fortifications, le doute n’était plus permis : il y avait bel et bien une foule importante…

Nous avions pensé visiter l’abbaye. Aussi, nous avons emprunté la grande rue, nous déplaçant au rythme des autres visiteurs, en une longue file continue. Comme nous étions parties au Mont Saint Michel sans l’avoir anticipé, nous n’avions pas nos billets et nous avons renoncé en voyant la queue à faire pour entrer dans le monument pour les visiteurs non munis de billets.

Après avoir envisagé de revenir vers l’entrée du Mont par les remparts, nous avons changé d’avis, toujours à cause du monde, et sommes parties par les jardins (où nous étions loin d’être seules mais au moins, nous pouvions avancer..). De là, nous avons gagné la grève par la petite porte dans la montée des Fanils. Nous nous sommes éloignées en direction de la chapelle Saint Aubert, profitant du soleil pour quelques prises d’escalade et un peu de contemplation au soleil.

La petite chapelle sur son promontoire rocheux, au pied de l’abbaye, a été construite au XIIe siècle et sa simplicité fait son charme (elle est toutefois généralement fermée et il faut donc l’admirer de l’extérieur). Avant les grands travaux, il était facilement possible de faire le tour du Mont Saint Michel à pied en passant par là. Depuis, le lit du Couesnon s’est rapproché et la tangue n’est plus aussi stable. Comme nous étions en chaussures de ville, nous avons préféré ne pas tenter l’expédition et repartir en repassant dans le Mont Saint Michel.

Comme il y avait une attente assez impressionnante pour reprendre la navette en direction des parkings, qu’il faisait très beau et que nous n’avions pas pu passer beaucoup de temps dans le Mont Saint Michel, nous avons décidé de faire le trajet à pied (il y a environ 3 kilomètres). Nous avons ainsi pu profiter des superbes points de vue sur le rocher qui s’offrent au regard tout au long de la passerelle (à condition de se retourner régulièrement bien entendu).

L’arrivée au Mont Saint Michel depuis l’arrêt de la navette
Au pied de l’abbaye
Le Couesnon et la passerelle
Côté jardins
La chapelle Saint Aubert, dans les rochers
Mouette en atterrissage…
Monter jusqu’au pied de la chapelle
Soleil d’hiver sur la baie
Se retourner en revenant au parking pour profiter de la vue…

Le Mont Saint Michel – Manche – décembre 2022


Petits conseils pour profiter du Mont Saint Michel :

  • Y aller tôt le matin ou tard le soir : ce sont les heures où il y a le moins de monde.
  • Si vous voulez visiter l’abbaye, prenez vos billets au moins la veille sur son site internet. Nous avons clairement regretté de ne pas l’avoir fait.
  • L’été des visites nocturnes scénarisées de l’abbaye sont possibles. Il y a généralement nettement moins de monde qu’en journée. Là encore, prenez vos billets avant de venir.
  • La baie regorge de superbes points de vue sur le Mont Saint Michel et de nombreuses possibilités de balades ou de randonnées. N’hésitez pas à en profiter.
    Attention toutefois si vous souhaitez vous éloigner des sentiers balisés : La baie est fluctuante, et dangereuse. Il convient de se faire accompagner par un guide qualifié pour s’aventurer en son cœur. Les sables mouvants ne sont pas une légende, ni la vitesse de la marée montante (même si elle ne va pas tout à fait à la vitesse d’un cheval au galop, elle avance à une vitesse comprise entre 6 et 10 km/h, soit deux fois plus vite que la moyenne sur les côtes françaises).