[Drôme] autour de Grignan, une demie-journée en Drôme Provençale

Un dimanche début avril alors que la météo avait annoncé de la pluie, le ciel était bleu en regardant par la fenêtre à l’heure du déjeuner. Alors avec Mr 2e qui était à la maison ce week-end là, nous avons eu envie d’en profiter. Rapidement, l’idée d’aller faire un tout au château de Grignan a émergée. C’était décidé : nous allions aller nous balader en Drôme Provençale, revoir des lieux que nous apprécions et, pourquoi pas, faire quelques découvertes !


Valaurie, le charme d’un village provençal

Sur la route vers Grignan, nous sommes passés au pied du village de Valaurie. Si nous avons souvent emprunté cette route, nous ne sommes jamais arrêtés ici. C’est Mr 2e qui m’a fait remarquer que ça avait l’air joli. Je n’y avais jamais vraiment prêté attention. Alors, pour savoir si cette impression correspondait à la réalité, nous nous sommes arrêtés. Trêve de suspense, le village est aussi mignon qu’il en a l’air depuis la route en contrebas. Une petite place ombragée, des ruelles qui se faufilent entre les maisons, un chat (forcément !) qui se laisser caresser, un lavoir-fontaine, des points de vue sur les environs : tous les ingrédients du parfait village de charme sont réunis !

Sur la place du village de Valaurie
Le lavoir de Valaurie

Et, pour couronner le tout, une exposition se tenait dans la maison de la tour. Outre les œuvres présentées, nous avons pu en profiter pour admirer l’intérieur du bâtiment. D’ailleurs Mr 2e n’a pas mis longtemps à se prendre pour Stéphane Plazza et imaginer comment les lieux pourraient être aménagés en une maison moderne et agréable à vivre tout en tirant partie de l’architecture atypique et des éléments anciens dont la grande cheminée. J’avoue avoir eu un peu de mal à le faire sortir de sa rêverie immobilière…

Au cœur du village de Valaurie


Grignan, le château avec vue

Après la visite de Valaurie, nous avons repris la route vers Grignan. Nous avons laissé la voiture à l’extérieur du village que nous avons ensuite traversé à pied. Nous connaissions déjà pas mal Grignan, aussi nous ne nous sommes pas spécialement attardés dans les petites rues (mais si c’est votre première visite, il faut absolument se balader dans Grignan et aller découvrir la collégiale). Nous avons directement pris la direction du château qui surplombe le village. Nous sommes déjà venus plusieurs fois au château de Grignan, et nous commençons à assez bien le connaître. Lors de notre dernière visite, les appartements de Marie Fontaine (qui avait acheté le château en ruines au début du XXe siècle et avait mené un grand chantier de reconstruction) étaient fermés en raison de la situation sanitaire et de leur exiguïté. Nous avons constaté avec plaisir que cette fois, ils étaient ouverts et nous avons donc pu en profiter.

La cour du château et la façade Renaissance
Vue sur les terrasses depuis la fenêtre de l’office
L’escalier principal
Vue sur le Mont Ventoux depuis la chambre de Marie Fontaine
La cour haute et les terrasses depuis une des fenêtres de la galerie

Après avoir visité l’intérieur du château, nous avons longuement profité des terrasses. Le soleil printanier nous donnait envie de prendre notre temps pour admirer d’une part le paysage et d’autre part les toits en tuiles du village blotti au pied du château. Ce jour-là, la vue était particulièrement dégagée et outre l’immanquable Mont Ventoux, nous pouvions apercevoir la montagne Sainte Victoire et les Alpilles. Nous avons bien évidemment joué à retrouver les lieux que nous avions déjà eu l’occasion de parcourir, en particulier Chamaret et sa tour.

Vue sur le village depuis le toit-terrasse de la collégiale
Vue sur les pré-Alpes

Nous finissons malgré tout par repartir, traversant à nouveau la cour du château, puis le village…

La façade Renaissance du château sert chaque été de décor aux Fêtes Nocturnes : une pièce de théâtre est montée à Grignan et jouée dans le cadre magique de la cour du château. J’ai déjà pu y assister deux fois, en 2021 pour Le Capitaine Fracasse, adaptation du roman de Théophile Gautier et en 2022 pour Les Fâcheux, pièce méconnue de Molière. Pour l’été 2023, c’est l’Avare de Molière qui aura l’honneur de la programmation.
Le lavoir de Grignan à l’originale forme ronde, dominé par les murs de soutènement des jardins du château

(*) Si vous souhaitez visiter le château de Grignan, les conditions de visite sont disponibles sur le site internet des châteaux de la Drôme. La billetterie pour les Fêtes Nocturnes est accessible également depuis ce site internet.


Taulignan, en coup de vent

Après Grignan, nous avions envie de continuer à découvrir ce secteur de la Drôme Provençale. Alors, nous avons pris la direction de Taulignan, un village voisin. Malheureusement, cela a pris la forme d’un rendez-vous raté. En effet, le mistral avait forci et il rendait la promenade fort peu agréable. Nous avons toutefois fait un tour dans l’église, au charme simple. Nous avons également croisé un chat qui se prélassait au soleil tant qu’il y en avait. Le vent charriait des nuages très sombres qui laissaient présager de fortes averses. Nous avons donc choisi d’écourter notre passage à Taulignan (mais j’y reviendrai pour une exploration plus approfondie) et de prendre la route du retour à la maison.

Fontaine dans le bas du village de Taulignan
Un village provençal sans chat n’est pas vraiment un village provençal (et chaque fois, cela me fait penser à ce poster « chats de Provence » que j’avais rapporté de mon tout premier séjour en Provence lorsque j’étais étudiante et qui décorait mon studio)


Les ruines du prieuré d’Aleyrac, sur le chemin du retour

Nous avons repris la route en direction de Crest, histoire de ne pas passer par les mêmes paysages qu’à l’aller où nous avions emprunté la vallée du Rhône. Les nuages noirs se faisaient de plus en plus présents. Malgré tout, quand j’ai vu un panneau annonçant « Ruines du prieuré », je n’ai pas pu m’empêcher de tenter le détour. Nous avons laissé la voiture sur un petit parking à environ 500 mètres du site. La route continue et permet de descendre au creux d’un vallon où l’on trouve les ruines de l’église priorale Notre-Dame la Brune, construite au XIIe siècle.

On dispose de peu d’informations sur l’ancien monastère de femmes, obéissant à la règle de Saint Benoit, qui était installé là. Les bâtiments monastiques ont d’ailleurs complètement disparus et de l’église elle-même, il ne reste que la façade et une partie des murs. Le site comporte également une source, qui se déverse sous l’église. Elle aurait été réputée miraculeuse. Quoi qu’il en soit, elle ajoute une dimension supplémentaire aux lieux qui dégagent une aura mystique.

L’église du Prieuré d’Aleyrac vue depuis la route
Dans les ruines de l’église.
La source coule au pied de la façade à l’intérieur de l’église : on peut la voir depuis les barrières que l’on aperçoit sur la photo. Un petit passage sur le côté permet d’y accéder.

L’imminence de la pluie nous a fait hâter la découverte des lieux, mais je suis tombée sous le charme et j’envisage d’y retourner à la faveur d’une météo plus clémente un de ces jours.


Nous serons rattrapés par la pluie une fois à la voiture. Notre périple du jour s’arrête là : la météo ne nous permet pas d’envisager de continuer à vadrouiller… et puis, la journée touche de toutes façons à sa fin. Cependant, je m’aperçois que la région a encore de nombreux secrets à me livrer et c’est certain, je reviendrai par ici !


Valaurie / Grignan / Taulignan / Aleyrac
Drôme – avril 2023