[Drôme] la floraison des iris – édition 2024

Chaque mois de mai, je me réjouis d’aller admirer la floraison des iris dans les jardins et champs ouverts au public. En effet, les professionnels de la culture de ces fleurs profitent de cette période pour que les jardiniers puissent venir découvrir en vrai les couleurs, formes et hauteur des iris avant de les commander. Cette année, la floraison a été un peu précoce et j’ai pu en profiter dès le 1er mai. Le pic de floraison est attendu aux alentours du 8 mai d’après ce que les pépiniéristes m’ont dit.

champ d'Iris en fleurs
Champ d’iris

Le jardin des Iris du Grand Barbu, à Chabeuil

Je peux dire que je vais vraiment chaque année aux iris du Grand Barbu à Chabeuil depuis plus de 10 ans (même en 2020, j’ai réussi à y aller à la sortie du premier confinement). C’est toujours un plaisir d’arpenter les allées du jardin de Daniel, niché au cœur d’un vallon paisible. Cette fois, ce sont les coassements des grenouilles voisines; les gazouillis des oiseaux et les tintements des cloches d’un troupeau de moutons un peu plus loin qui ont composé la bande son de ma visite. J’étais seule dans le jardin quand j’y suis allée, et j’ai donc pu profiter pleinement du calme des lieux.

Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris en fleurs

petit chemin entre les Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris du Grand Barbu – Chabeuil – mai 2024

(*) Iris du Grand Barbu, 1184 Chemin des Breytons, 26120 Chabeuil – ouvert jusqu’à la fin du mois de mai en accès libre tous les jours.

A noter : Daniel va arrêter sa production d’iris. Cette année est une année de transition, et son successeur Cédric a ouvert son propre jardin, Iris Passion, à Saint Marcel les Valence au lieu-dit Les Blaches (665 Route de Bourg les Valence). Je n’ai pas eu l’occasion d’y aller mais nul doute que ce sera également un ravissement pour les amateurs d’iris.


Pour découvrir à quoi ressemblait le jardin des iris du Grand Barbu ces dernières années, vous pouvez aller voir :


Le champ des Iris du Val de Drôme, à Grâne

J’étais déjà allée en 2019 aux Iris du Val de Drôme (l’article correspondant se trouve donc sur mon ancien blog). Cette année-là, j’avais même acheté des iris que j’avais récupérés à la fin de l’été et plantés dans un pot sur ma terrasse, pour le plus grand plaisir de mon chat qui a bien consciencieusement déterré les rhizomes chaque nuit pendant plusieurs semaines ensuite. Je suis encore surprise qu’ils aient réussi à prendre et qu’ils fleurissent chaque printemps depuis. Cette fois, j’y allais juste pour le plaisir des yeux (et jouer avec mon appareil photo). Le grand champ s’aperçoit depuis la route entre Crest et Livron. Sur place, c’est une explosion de couleurs. Le champ est vraiment grand, et les variétés très nombreuses. J’y ai passé une bonne heure et j’aurais sans doute prolongé si une averse ne m’avait pas poussée à me mettre à l’abri.

champ d'iris en fleurs

détail d'une fleur d'iris

champ d'iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

Iris du Val de Drôme – Grâne – Drôme – mai 2024

(*) Iris du Val de Drôme, 400 Chemin de Buffières, 26400 Grâne – ouvert jusqu’au 20 mai environ tous les jours de 10.00 à 19.00 (9.00/19.00 les week-ends et jours fériés). Les dates de début et fin d’ouverture sont publiées sur la page Facebook de l’iriseraie.


Bonus – les pivoines Rivière, à Crest

En rentrant des Iris du Val de Drôme, je suis passée par Crest et j’en ai profité pour m’arrêter aux Pivoines Rivière. Ce pépiniériste est spécialisé dans les pivoines et un jardin attenant aux serres abrite une collection de pivoines herbacées et arbustives. Ma précédente visite datait de 2022. Là aussi, la floraison a été plutôt précoce et déjà les pivoines arbustives n’étaient presque plus en fleurs. Par contre, les pivoines herbacées déployaient leurs couleurs. Il y avait beaucoup de monde aussi, j’ai rapidement fait le tour des carrés fleuris avant d’acheter quelques tiges coupées pour ramener un bouquet à la maison avant qu’une nouvelle averse ne vienne à tomber.

pivoine en fleur

pivoine en fleur

pivoine en fleur

pivoine en fleur

pivoine en fleur

Pivoines Rivière – Crest – Drôme – mai 2024

(*) Pivoines Rivière, , 26 Crest – ouvert du lundi au samedi jusqu’au 7 juin de 9.00 à 12.00 et de 14.00 à 18.30 (y compris les jours fériés sauf le jeudi de l’Ascension).

[Drôme] randonner dans le Vercors au printemps

Avec la fin de l’hiver, les couleurs du Vercors changent, passant du blanc de la neige au vert de la végétation renaissante. Sur les plateaux, les crocus, les jonquilles et les autres fleurs viennent apporter leurs touches de couleurs. J’aime les changements de saison, quand on n’est plus vraiment en hiver et pas encore complètement au printemps. La nature semble reprendre vie progressivement. Les oiseaux ne manquent pas de signaler leur présence et les forêts résonnent de leurs chants. Chaque année, c’est un vrai plaisir d’aller randonner dans le Vercors, pour admirer ce printemps naissant.

Sur l’alpage de Font d’Urle

Une balade improvisée vers le Col du Lion

C’est au lendemain de Pâques que nous avons improvisé une balade avec Mr 2e. Comme nous sommes partis un peu tard dans l’après-midi, nous ne voulions pas aller loin. Nous avons donc pris la direction du Col de la Bataille. Fermé tout l’hiver, il était théoriquement rouvert depuis le matin. Mais le jour étant férié, la barrière était encore en place quand nous sommes arrivés au-dessus du Grand Echaillon. Nous avons donc opté pour laisser la voiture à cet endroit et continuer à pied. Nous n’avons toutefois pas emprunté la route vers le Col de la Bataille. En effet, il faut marcher assez longtemps en montée pour que les paysages deviennent sympas. Or, nous souhaitions une promenade tranquille.

Se promener le long d’une route forestière

Nous sommes donc partis en direction du col du Lion par une route forestière. Celle-ci progresse doucement sur un versant boisé, et était encore un peu au soleil de cet après-midi encore un peu frais (le thermomètre de la voiture nous avait indiqué 8°C). Nous avons marché jusqu’au col du Lion, où une prairie s’ouvre sur le Royans. Nous avons ensuite continué par un chemin forestier, apercevant les villages en contrebas à travers les arbres encore nus. Le soleil a commencé à décliner et se cacher derrière la montagne. C’est le moment que nous avons choisi pour faire demi-tour. (Nous aurions pu partir à travers bois en direction de l’auberge du Grand Echaillon mais après plusieurs jours de pluie en cette fin d’hiver, les sentiers étaient gorgés d’eau et nous ne souhaitions pas avoir à patauger).

Entre forêt et chaos rocheux
Les arbres n’ont pas encore retrouvé leurs feuilles
Dans la sapinière
Profiter du soleil
Sur le chemin

Nous aurons finalement marché un peu plus de 7 km avant de revenir à la voiture. Cette balade au grand air après plusieurs jours où la météo et nos autres activités nous avaient contraints à rester à l’intérieur nous a fait beaucoup de bien, et m’a rappelé à quel point il m’est nécessaire de passer du temps dans la nature pour me ressourcer.

Quand le soleil déclinant perce à travers les épicéas

Autour du col du Lion – Léoncel – Vercors – Drôme – avril 2024

Une promenade colorée à Font d’Urle

Quelques jours plus tard, c’est vers l’alpage de Font d’Urle que je suis partie randonner, seule cette fois. Cette année encore, j’avais envie de voir les crocus en fleurs. Cette explosion de fleurs violettes et blanches est toujours un ravissement. Je suis arrivée en fin de matinée sous un grand soleil. Le vent, cependant, était aussi bien présent. Après avoir laissé la voiture au village de Font d’Urle, je suis partie en direction de la porte d’Urle, puis sur les crêtes. Partout autour de moi, les pelouses sont parsemées de crocus, et je n’ai pas marché 100 mètres que je suis déjà allongée par terre pour les photographier.

Au ras des pâquerettes crocus
Crocus violets sur l’alpage
Crocus blancs sur l’alpage
Un tapis de fleurs
Petites scilles
Premières jonquilles
Les couleurs du printemps sur l’alpage

Je continue ensuite ma balade le long des crêtes, admirant le paysage de tous les côtés. Aux sommets enneigés du Vercors oriental répondent les vallées verdoyantes en direction de la rivière Drôme : d’un côté encore un peu l’hiver et de l’autre déjà le printemps. Je suis chaque fois émerveillés par ces panoramas. Cette fois, je décide d’innover et je télécharge une application d’identification des sommets. Je m’amuse un moment à trouver les noms des montagnes qui m’entourent, qu’elles soient proches ou plus lointaines comme les sommets du synclinal de Saoû.

En regardant vers les sommets du Vercors oriental
Les chemins qui descendent dans la vallée de Quint depuis le plateau d’Ambel
Sur les crêtes, le sentier est balisé par des cairns (dont ce sont la fonction première, bien loin des cairns ludiques que l’on trouve à trop d’endroits et qui nuisent à la conservation du paysage et de la petite faune)
Les falaises de Font d’Urle
Le long des crêtes
Certaines dolines sont encore emplies de neige
Deviner le synclinal de Saoû à l’horizon
L’impluvium a été construit pour retenir un peu d’eau de pluie sur le plateau et permettre d’abreuver les troupeaux qui s’y trouvent en été. Il n’y a en effet pas de source sur cette zone.

Je marche encore un moment sur les crêtes. Au loin, j’aperçois deux chevaux qui traversent la prairie, donnant au lieu un air de western, avec les silhouettes des montagnes en arrière-plan. Je rejoins finalement les sentiers sur l’alpage pour trouver un coin à l’abri du vent pour pique-niquer. Je suis entourée de fleurs, sans autre humain à portée de vue. Je prolonge cette pause au soleil (même si peu à peu le ciel se voile en raison d’un vent de sable qui gagne la région). Puis, je repars sur le sentier du karst pour rejoindre le village de Font d’Urle où m’attend mon thermos de café.

Quelques très rares arbustes sont réussi à s’installer sur le plateau, au milieu des chaos karstiques.
Les choucas sont nombreux au bord des plaques de neige en train de fondre.
(En fait, ces oiseaux sont des chocards à bec jaune, des cousins de choucas des tours que l’on peut voir par exemple à Crest. Mais en montagne, ils sont appelés de la même façon)
Retour au village

Font d’Urle – Vercors – Drôme – avril 2024


Bonus : un arrêt au col de la Machine

Sur le trajet du retour de Font d’Urle, j’ai fait un arrêt pour prendre un rafraichissement au col de la Machine, et j’en ai profité pour jeter un œil au cirque de Combe Laval.

Les falaises de Combe Laval au niveau du col de la Machine
Le cirque de Combe Laval

Col de la Machine – Saint Jean en Royans – Vercors – Drôme – avril 2024

[Drôme] 2 (+1) idées pour profiter du printemps à Valence

Le printemps a fait son apparition depuis quelques semaines maintenant. Je vous ai déjà emmenés avec moi cette saison pour découvrir les vergers en fleurs et quelques primevères. J’ai depuis continué mes petites balades, profitant d’éclaircies entre les averses, nombreuses ces derniers temps. Je suis restée sur Valence pour vous proposer deux idées de promenades dans des lieux que j’affectionne et où je retourne régulièrement au printemps.

Le soleil du matin à travers les cerisiers d’ornement du Parc Jouvet

Au Parc Jouvet, pour admirer les magnolias

Je vais souvent au Parc Jouvet, quelle que soit la saison. Il faut bien avouer que ce grand parc urbain, est plein de charme. Situé juste en dessous l’esplanade du Champ de Mars, à deux pas du centre-ville, il offre un cadre enchanteur pour flâner, prendre son temps, profiter d’un moment de détente. Pour ma part, c’est au printemps que je le préfère. Il y a encore assez peu de monde et les nombreux parterres commencent à être en fleurs. J’ai profité du jour où j’avais rendez-vous au Musée de Valence pour arriver tôt et me balader dans le parc. Vers 8.15, un samedi, j’ai surtout croisé quelques joggeurs et des personnes traversant le parc pour se rendre au marché.

Les fontaines du Parc Jouvet

En venant, j’avais une idée bien précise en tête : admirer la floraison des magnolias avant qu’il ne soit trop tard. En effet, après plusieurs jours de pluie et de vent, les pétales avaient déjà commencé à tomber et jonchaient les pelouses sous les arbres. Malgré tout, il restait assez de fleurs sur les branches pour que je puisse faire quelques photos.

Sous les magnolias, le long du canal de l’Epervière
Cette fleur était posée sur banc. Je n’ai pas su dire si elle y était tombée ou si quelqu’un l’avait cueillie et posée là.
Sous le ciel bleu…

Résumer le printemps aux magnolias serait cependant très réducteur. J’ai donc aussi flâné le long des canaux et des allées, m’émerveillant devant les jacinthes odorantes et les jonquilles à foison. J’ai pris mon temps sous les cerisiers d’ornement. J’ai regardé les canards se prélasser au soleil matinal. J’ai fait un grand tour dans le parc et c’était une sensation magique d’avoir ce lieu pour moi toute seule (ou presque).

Je ne me souvenais pas avoir déjà vu des jacinthes en fleur au Parc Jouvet. C’était une jolie suprise.
Des canards, des jonquilles, un reflet : une certaine idée du calme !
Chaque printemps, ces arbres à la floraison dense sont si beaux à regarder.


Si vous voulez voir d’autres images du Parc Jouvet au printemps, j’y étais :


Sur les bords du Rhône, pour chercher les orchidées

Chaque année, je prends un vrai plaisir à partir chercher les orchidées sauvages (ou à les croiser par hasard au bord des chemins). Celles qui ouvrent la saison sont les orchis géants, que l’on peut repérer de loin sur les talus ou dans les prés. Ils constituent d’ailleurs pour moi un très bon indicateur : quand je commence à en apercevoir sur les bords des routes alors que je circule en voiture, c’est qu’il est temps d’aller faire un tour sur les bords du Rhône.

Les pâquerettes envahissent les pelouses.
Le jaune des euphorbes contraste avec le bleu du ciel.

En effet, depuis 2020, année où j’ai entendu parler de cet endroit comme d’un beau spot à orchidées sauvages, je vais à Bourg-lès-Valence, du côté de l’usine hydro-électrique. Là, sur les talus qui bordent le fleuve, on peut trouver de nombreuses fleurs sauvages : des muscaris, des euphorbes, des pâquerettes, et bien sûr des orchidées. A cet endroit, on en trouve deux variétés : des orchis géants et des ophrys (de mars ? araignée ? chaque année je me pose à nouveau la question, chaque année je n’arrive pas à y apporter une réponse définitive, même si je penche pour des ophrys de mars). Avec le soleil, c’est toujours un plaisir en tous cas de les photographier. Et cette année, jolie surprise, j’ai croisé un orchis géant hypochrome (à la pigmentation défaillante et qui donc se décline en nuances de blanc et de vert).

Ophrys (de mars ? araignée ?)
Ophrys (de mars ? araignée ?)
Ophrys (de mars ? araignée ?)
Au bord de l’eau – Ophrys (de mars ? araignée ?)
Au bord de l’eau – Ophrys (de mars ? araignée ?)
Au bord de l’eau – Ophrys (de mars ? araignée ?)
Orchis géant hypochrome


Si vous souhaitez voir d’autres images des orchidées des bords du Rhône, j’y suis aussi allée :


Bonus : dans le jardin du musée de Valence

Lors de la journée que j’ai passée à la découverte des coulisses du Musée de Valence, j’ai eu la chance de déjeuner dans le jardin privé du musée. Ce jardin, s’il est visible depuis les salles du musée, n’est généralement pas accessible. Il est en effet uniquement ouvert lors de journées spéciales (mais j’ai entendu dire que l’équipe du musée cherche comment une ouverture plus large pourrait être organisée). A chaque fois que j’ai eu l’occasion de me balader dans ce jardin, je me suis dit que c’était un endroit vraiment singulier. Au printemps en particulier, il permet de profiter du soleil et de la vue sur le Champ de Mars de façon fort agréable, entre la fontaine et les œuvres d’art. Lors de ce dernier passage, j’ai aussi constaté que des orchidées sauvages y avaient élu domicile.

Orchis géant au pied de la fontaine
Ophrys devant la façade sur jardin du musée de Valence


Si vous voulez profiter du jardin du musée de Valence, je vous invite à vous renseigner (via leur site internet) sur les journées spéciales que propose le musée et où l’accès au jardin est possible. Il est généralement ouvert lors des Rendez-vous aux Jardins, début juin.


Valence/Bourg-lès-Valence – Drôme – mars 2024

[Drôme x Isère] prémices printaniers

Cette année, nous avons eu un début de printemps précoce. Et même si l’hiver n’a peut-être pas dit son dernier mot (il a d’ailleurs neigé dimanche dernier sur la plaine de Valence), les premiers signes printaniers sont déjà nombreux. Je n’ai donc pas résisté à l’envie d’aller me balader dans la campagne pour découvrir les premières fleurs et les lumières printanières. Voici une partie de mon butin photographique.

primevères en fleurs
Primevères


Pique-nique au soleil à Beauvoir-en-Royans

C’est après une activité manuelle qui avait lieu au pied du Vercors que je suis allée, fin février, à Beauvoir-en-Royans. Le soleil brillait et la grande pelouse sur le site des Carmes m’a semblé l’endroit idéal pour pique-niquer. Cela faisait quasiment deux ans que je n’étais pas montée jusqu’au site médiéval. Comme à chaque fois, j’ai été impressionnée par les ruines de l’ancien château des Dauphins. Même s’il n’en reste pas grand chose, il est assez facile de se rendre compte de la taille qu’il avait.

ruines de château fort
Vestige du donjon de l’ancien château des Dauphins
ruines de château fort
Mur de la chapelle de l’ancien château des Dauphins

Je me suis assise sur un banc, profitant de la vue, magnifique, qui se déploie sur la Vallée de l’Isère. Construit sur un promontoire, le château avait initialement une vocation défensive et permettait de surveiller le passage dans la vallée. Le regard porte ainsi jusqu’à l’entrée de la cluse de Voreppe et on aperçoit le massif de la Chartreuse. Les primevères sont nombreuses, au pied des arbres ou des vieilles pierres (elles seront bientôt remplacées par les orchidées dont la floraison est plus tardive).

vue sur la rivière Isère qui s'écoule au pied des montagnes du Vercors
Vue sur la vallée de l’Isère depuis le site médiéval du Couvent des Carmes
primevères en fleurs
Au pied des vieilles pierres

Mais, le ciel se charge de me rappeler que nous sommes encore en février. Il se couvre et quelques gouttes tombent. Il est temps pour moi de rentrer, non sans jeter un dernier coup d’œil au Couvent des Carmes.

le Couvent des Carmes et un pan de mur médiéval de l'ancienne chapelle du château
Le mur de l’ancienne chapelle du château médiéval et le bâtiment conventuel du XVIIe siècle au pied du Vercors

Beauvoir-en-Royans – Isère – février 2024


Premières fleurs dans les vergers drômois

J’ai commencé à apercevoir les premières fleurs dans les vergers au début de la deuxième quinzaine de février. Et même si la météo était mitigée et le ciel un peu gris, je n’ai pas pu résister au plaisir d’aller trainer du côté de quelques champs d’abricotiers et de pêchers vers Châteauneuf sur Isère. Ce sont les variétés les plus précoces bien sûr qui ont commencé à fleurir. Je m’attendais surtout à voir les abricotiers en fleurs car j’en avais vu passer quelques images sur les réseaux sociaux, mais j’ai eu le plaisir de découvrir que les pêchers commençaient timidement leur floraison également.

Fleurs d'abricotiers
Fleurs d’abricotiers
Fleurs d'abricotiers
Fleurs d’abricotiers
Fleurs d'abricotiers
Fleurs d’abricotiers
Fleurs d'abricotiers en boutons
Fleurs d’abricotiers en boutons
Fleurs de pêchers
Fleurs de pêchers
Fleurs de pêchers
Fleurs de pêchers
Fleurs de pêchers
Fleurs de pêchers

Chateauneuf-sur-Isère – Drôme – février 2024


Je ne sais pas si j’aurai une autre occasion d’aller photographier les vergers en fleurs cette saison, mais vous pouvez retrouver mes images des floraisons des années précédentes :


En prévision du printemps qui arrive (et de l’été qui suivra), voici quelques idées de promenades fleuries :

A noter : les périodes de floraison sont bien sûr données à titre indicatif et sont approximatives. Elles varient chaque année selon la météo.

[projet 52-2023] semaine 38 – au gré du vent

Cette semaine, le projet 52 nous invite à nous laisser porter au gré du vent. Celui-ci a pas mal soufflé ces derniers jours dans la Drôme, apportant son lot d’orages, parfois violents. Mais j’ai choisi un sujet plus léger pour illustrer ce thème. On repart quelques semaines en arrière, au cœur de l’été, pour regarder les fleurs et les herbes danser au rythme du mistral, quelque part en Ardèche…


Pour découvrir ce que les autres participants font au gré du vent, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : je serai toute cette journée de samedi en vadrouille avec des copains. Il ne me sera donc pas possible de passer valider avant samedi soir les commentaires qui auraient eu la mauvaise idée de passer en modération. Ainsi, si votre commentaire n’apparait pas immédiatement, ne vous inquiétez pas, il sera visible dès que je l’aurai validé… mais donc pas avant samedi soir ou dimanche matin.

[Drôme] deux jardins à côté de Valence

Cela fait déjà quelques semaines que je suis allée voir ces deux jardins à proximité de chez moi. Il serait d’ailleurs plus juste de dire que je suis allée les revoir. En effet, j’ai l’habitude d’y aller au moins une fois par an depuis plusieurs années. Cet article sera d’ailleurs sans doute plus un portfolio qu’un récit…

Les iris du Grand Barbu à Chabeuil

Chaque mois de mai, le jardin des iris du Grand Barbu ouvre au public. Ce jardin privé présente une très belle collection d’iris dont la floraison s’étale tout au long du mois. Cette année, je n’ai pu y aller qu’une seule fois, et avec la pluie. Mais il m’arrive d’y faire un tour à plusieurs reprises durant le mois de mai. Compte-tenu de la sécheresse dans l’an dernier, la reproduction des iris n’a pas été optimale et la floraison était sans doute moins abondante que d’autres années. Malgré tout, c’était un vrai plaisir d’y passer un moment !

Jardin des iris du Grand Barbu – Chabeuil – Drôme – mai 2023

(*) Le jardin des iris du Grand Barbu se trouve entre Chabeuil et Barcelonne : il suffit de suivre les petits panneaux pour tourner au bon endroit. Il est librement accessible toute la journée durant le mois de mai. Des permanences sont assurées selon les jours pour expliquer tout ce qu’il faut savoir sur la reproduction et l’hybridation des iris.
NB : si c’est trop tard pour visiter ce jardin cette année, je vous invite à le noter dans vos agendas pour l’année prochaine !


Pour mémoire : ces dernières années aux Iris du Grand Barbu :


Le jardin des Sables à Montvendre

Le jardin des Sables de Montvendre est aussi un jardin privé librement accessible. Il a été un de mes refuges durant les confinements et les restrictions d’horaires et de distance pour les sorties. Je continue à y faire un saut de temps à autre, quelle que soit la saison. J’y suis passée un jour de printemps, mais avec les orages que nous avions eus peu avant, la végétation avait un peu souffert et les fleurs n’étaient pas toutes très vaillantes.

Jardin des Sables – Montvendre- Drôme – mai 2023

(*) Le jardin des Sables se trouve Chemin des Sables à Montvendre. Il est accessible sans restriction horaire. Il convient toutefois de respecter le travail des jardiniers pour la création et l’entretien de ce havre de paix. Ainsi, le pique-nique y est interdit, ainsi que les jeux de ballon.


Pour mémoire : mes précédentes visites au Jardin des Sables racontées sur le blog :


Bonus : Dans les champs, les coquelicots

Au mois de mai, les coquelicots ont envahi les champs et les bords des routes. C’est un vrai bonheur de circuler en campagne et de les admirer.

Chabeuil – Drôme – mai 2023

[Drôme x Ardèche] sur la piste des orchidées sauvages

Chaque printemps, ma chasse aux orchidées sauvages reprend. Ces fleurs, que j’ai découvertes presque par hasard en arrivant dans la Drôme il y a une douzaine d’années, me fascinent. Au fil des semaines (et de l’altitude), leur floraison s’échelonne en une multitude de formes et de couleurs. Chaque printemps donc, je repars sur les chemins dans l’espoir de les apercevoir, et de réussir à en trouver de nouvelles. Il n’est bien entendu pas question de la cueillir (la plupart de ces variétés sont protégées d’ailleurs). Il s’agit « simplement  » de les photographier. Voici donc un résumé du butin de ce printemps 2023.


Sur les bords du Rhône en mars

J’ai aperçu les toutes premières orchidées, des orchis géants, de cette année en mars le long de la voie douce de la Payre. Puis quelques jours après, j’en ai également vu sur les bords de la route dans la campagne autour de chez moi. C’est en général le signal qu’il est temps d’aller faire un tour sur les bords du Rhône pour débuter la quête annuelle !

J’ai découvert ce spot, situé à proximité du barrage de Bourg-lès-Valence, il y a quelques années. Depuis, j’y vais chaque mois de mars, généralement vers le début du mois. J’y trouve alors de nombreux orchis géants et quelques discrets ophrys de mars. Cette année, je n’ai pas eu le temps d’y aller début mars, et de toutes façons toutes les floraisons m’ont semblé plus tardives ce printemps. J’ai finalement tenté ma chance le 1er avril. J’ai d’abord cherché du regard les orchis géants, mais je devais être un peu trop tard car j’en ai trouvé que quelques feuilles et hampes défleuries. Par contre, il y avait des ophrys littéralement partout !

Quand je dis qu’il y en avait énormément et qu’on ne pouvait pas les manquer…

Les autres années, j’avais eu du mal à repérer les premiers individus, aux tiges courtes. Cette fois, ils étaient plus grands et il y en avait tellement que c’est impossible de ne pas les voir au premier coup d’œil. J’ai donc passé un très (très) long moment au ras du sol à les photographier sous tous les angles…

ophrys de mars (qui ressemble à l’ophrys araignée mais est plus précoce)

Bourg-lès-Valence – Drôme – 1er avril 2023

Sur la montagne de Crussol en avril

Je n’ai pas eu beaucoup d’occasions d’aller chercher les orchidées durant le mois d’avril. Toutefois, à l’occasion d’une promenade au château de Crussol, j’ai repéré quelques spécimens à proximité du chemin. En effet, la montagne de Crussol est réputée pour accueillir une grande population d’orchidées sauvages (la zone est classée Natura 2000). Cette fois, ce sont des orchis, et ils apportent une touche de rose plutôt visible dans les pelouses. Ce sont d’abord les orchis singe, plus colorés et plus nombreux que j’ai vus.

orchis singe

Mais, un peu plus loin, j’ai aussi avisé ce qui me semble être un orchis militaire. Sa couleur plus pâle le rendait un peu moins repérable, et je ne l’ai pas vu immédiatement.

orchis militaire ?

Château de Crussol – Saint Péray – Ardèche – avril 2023

Sur la montagne de Soyons en mai

J’avais envisagé de retourner sur la montagne de Crussol courant mai afin d’aller chercher les orchidées sauvages. J’étais d’ailleurs partie un samedi après-midi de chez moi dans cette optique. Mais les conditions météo (douces et grises) m’ont fait craindre qu’il y ait foule dans les environs du château de Crussol. J’ai donc bifurqué vers Soyons et les environs de la Tour Penchée. Géologiquement, les montagnes de Soyons et de Crussol sont très similaires et toutes deux appartiennent au même massif calcaire. On trouve donc aussi des orchidées sur les pelouses sèches de Soyons.

Je me suis stationnée au parking des grottes pour monter en direction de la Tour Penchée (je vous reparlerai de cette petite randonnée). Dans les pelouses à proximité de la tour, j’ai trouvé 2 ophrys : un ophrys bourdon, que j’avais déjà observé sur d’autres sites, et ce qui me semble être un ophrys de la Drôme. J’avais envisagé de poursuivre jusqu’au Serre de Guercy, à environ 1 kilomètre de la tour et où se trouve une jolie pelouse sèche (avec en outre une très belle vue sur le site de la Tour Penchée). Mais quelques gouttes de pluie et une météo à tendance orageuse m’en ont dissuadée cette fois.

ophrys bourdon (qui ressemble pas mal à l’ophrys abeille)
ophrys de la Drôme

Soyons – Ardèche – mai 2023


A noter : les orchidées sauvages sont des espèces fragiles. Il en existe une grande variété sur l’ensemble du territoire français. La plupart font l’objet de mesures de protection locales ou nationales. Il est important pour la pérennité de ces espèces de ne surtout pas les cueillir, mais aussi de faire attention à ne pas les piétiner ou les casser quand on veut les prendre en photo. Si je dois choisir entre faire une jolie photo et m’assurer de ne pas abîmer les orchidées autour de celle que je veux photographier, ma décision est vite prise : tant pis pour la jolie photo !
Par ailleurs, de nombreux guides naturalistes proposent des balades à la découverte des orchidées sauvages. Je n’ai pas encore eu l’occasion de participer à une, mais cela me tente beaucoup. Vous pouvez vous renseigner dans les offices de tourisme locaux afin de connaître les possibilités.


Edit du 15/06/23 : apport de précisions et de liens sur les identifications

[Drôme] un road-trip dans les Baronnies – Jour 2

Durant les vacances de printemps, nous sommes parties avec Melle 3e passer deux jours en mode road-trip dans les Baronnies, un secteur de la Drôme Provençale que nous ne connaissions pas. Après une première journée à vadrouiller, nous avions posé nos valises dans un hébergement « Gîte de France », à Saint Sauveur Gouvernet, dans la vallée de l’Ennuyé. Situé au calme, nous y avions passé une soirée tranquille au coin du poêle et une nuit reposante. Réveillée tôt, j’ai profité longuement de la terrasse et surtout de la vue depuis celle-ci en prenant un café (enfin plutôt deux d’ailleurs…). Nous avons ensuite rendu les clés du logement avant de reprendre la route pour la suite de nos découvertes.

La vue depuis la chambre // prendre son café sur la terrasse

Saint Auban sur l’Ouvèze, village perché

Nous avions mis la visite de Montbrun-les-Bains au programme de notre journée. Aussi, en partant de Saint Sauveur Gouvernet, nous sommes passées par Saint Auban sur l’Ouvèze. Le propriétaire du gîte nous avait indiqué que le village est mignon et méritait de s’y arrêter. Il faut dire qu’il est impressionnant, perché sur son éperon rocheux qui domine la vallée.

Vue depuis le village de Saint Auban sur l’Ouvèze

Le cœur du village est constitué de ruelles, calades et soustets (des passages publics couverts traversant les maisons). Nous montons jusqu’en haut du bourg, dominé par les vestiges du château dont certains sont devenus des habitations. La place est à l’ombre d’un tilleul (le tilleul est une production phare des Baronnies). Et les points de vue sur les vallées et montagnes environnantes sont superbes.

Dans les ruelles du village
Sur la place en haut du village
Point de vue sur la vallée

Les gorges d’Aulan, patrimoine naturel

En reprenant la route vers Montbrun depuis Saint Auban, nous avons passé le col d’Aulan, paysage de marnes et de lavandes. Puis nous avons emprunté les gorges d’Aulan. Au fond de celles-ci coule le Toulourenc (qui veut dire « tout ou rien » en provençal, allusion à son débit et à ses crues rapides). La route sinue entre les hautes falaises, creusées par le cours d’eau au fil des millénaires. Si l’ensemble des gorges est très beau, nous avons poussé une exclamation d’émerveillement lorsque nous avons aperçu le « Trou d’Eau » : il était alors impensable de ne pas nous y arrêter. Heureusement, peu après, nous avons pu trouver à stationner la voiture sans gêner la circulation.

Un escalier permet depuis la route d’atteindre le lit de la rivière. Là, elle se décompose en petites cascades s’écoulant entre des marmites de géants. C’est une de ces marmites qui constitue le Trou d’Eau. Celui-ci attire l’œil avec sa couleur vert émeraude intense. Nous avons remonté un peu le cours d’eau. Là, les paysages semblent presque irréels, sortis d’une légende lointaine. Cet endroit restera comme l’un des mes (gros) coups de cœur de ce séjour !

Au bord de la rivière Toulourenc
Au trou d’eau..
Rivière sauvage

Montbrun les Bains, l’un des plus beaux villages de France

Après l’arrêt dans les gorges d’Aulan, nous avons continué notre route jusqu’à Montbrun les Bains, qui est labellisé « l’un des plus beaux villages de France ». En arrivant, nous nous sommes retrouvées face au village, accroché à son flanc de colline. La vision est impressionnante, et très photogénique.

Montbrun-les-Bains, l’un des plus beaux villages de Francee

Le village est réputé pour ses sources sulfureuses depuis l’antiquité, et la mode des « eaux » a conduit à l’édification de thermes au XIXe siècle. La première guerre mondiale marque un arrêt au thermalisme à Montbrun. De nouveaux thermes seront construits dans les années 1980 afin de relancer l’activité. Nous n’avons cependant pas pris le temps de faire une pause au spa (ce sera peut-être pour une autre fois). Nous avons pris directement la direction du village perché, qui comporte lui aussi de nombreuses sources puisqu’on en compte une quinzaine, assurant depuis toujours l’alimentation en eau des habitants et l’arrosage des jardins.

La fontaine de l’église
Iris en pleine floraison
La fontaine du beffroi, un cliché provençal

Nous avons emprunté le lacis de calades qui montent jusqu’à l’esplanade de l’ancien château Renaissance, situé tout en haut de la colline. Les maisons du village sont construites en hauteur, accrochées au coteau. Disposées tout le long du village, elles constituaient un rempart. Montbrun était donc un village-forteresse. Nous avons marqué une courte pause dans l’église. L’intérieur de celle-ci contraste fortement avec sa simplicité extérieure. En particulier, son magnifique retable baroque, œuvre de Jacques Bernus, un sculpteur de Mazan (à côté de Carpentras), ne manque pas d’attirer l’œil.

Le haut du beffroi émerge de la végétation
L’ancien château de Montbrun et la calade qui permet d’y accéder
Le clocher de l’église
La porte du village, sous le beffroi

Nous terminons notre promenade dans les ruelles de Montbrun sur la place du beffroi, d’où nous admirons la vue. Nous faisons également connaissance avec un charmant habitant au doux pelade roux. Après avoir posé devant nos appareils photo, il a pris place spontanément sur les genoux de Melle 3e où il s’est longuement laissé caresser tout en ronronnant… Nous avons, je dois l’avouer, eu un peu de mal à nous décider de repartir face à cet accueil !

Petit rappel : un village de Provence sans chat n’est pas vraiment un village !
Celui qui semble apprécier l’activité touristique de ce début de saison…

Brantes, face au Mont Ventoux

Avant de quitter Montbrun, nous avons acheté de quoi pique-niquer, mais comme il était encore un peu tôt, nous avons décidé de gagner notre prochain lieu de promenade. Je n’avais pas repéré Brantes lorsque j’avais préparé notre road-trip. En effet, j’avais limité mes repérages à la Drôme. Or, Brantes est situé dans le Vaucluse (il est à une dizaine de kilomètres de Montbrun). Mais, comme d’une part le propriétaire de notre gîte nous en avait parlé le matin et d’autre part, l’office de tourisme de Montbrun nous l’avait indiqué comme un des plus beaux villages de la région, nous n’avons pas souhaité risquer de passer à côté !

Un village en nid d’aigle, perché à 600 mètres d’altitude
Face au Mont Ventoux

Brantes est un village perché face au Mont Ventoux. Dès la montée vers le vieux village, nous avons pu constater à quel point il est effectivement mignon. Construit en nid d’aigle, c’est par une route sinueuse que l’on y accède depuis la vallée. Après avoir pique-niqué sur un banc avec vue sur la vallée, nous nous sommes dirigées vers l’entrée basse du village. Sitôt la porte passée, nous avons été accueillies par… un chat !

On aperçoit le chat en bas des marches à gauche

Nous avons ensuite parcouru les calades du village, allant de point de vue en point de vue. Plusieurs fontaines permettaient aux habitants d’avoir de l’eau avant l’installation de l’eau courante à la fin des années 1950. Reliées à une source, elles sont aujourd’hui toujours en service, apportant une touche de charme supplémentaire.

Les calades et escaliers sont bordés de végétation
A flanc de montagne
Le charme des fontaines
Sur la place de l’église, face à la chapelle des pénitents et à l’ancien bureau de poste
Fenêtre sur le Géant de Provence
Vue sur la vallée du Toulourenc et le Mont Ventoux

Nous avons fait le tour du village, puis nous sommes revenues à l’entrée de celui-ci. Nous avions en effet repéré la petite crêperie Suzette et sa terrasse bénéficiant d’une vue à couper le souffle. Comme nous n’avions pas pris de dessert, nous avons décidé de nous y arrêter. C’était une très bonne idée car nous avons été très bien accueillies, les crêpes étaient bonnes et le miel de Brantes qui garnissait les nôtres absolument délicieux.

Aulan, château (presque) médiéval et paysage de marnes grises

J’avais repéré le château d’Aulan en préparant notre road-trip. Mais, propriété privée habitée, il n’est ouvert à la visite qu’une seule fois dans la journée à la saison où nous y étions. Nous devions donc nous y trouver à 15.00. Aussi, après avoir visité Brantes, nous avons repris la direction des gorges d’Aulan que le château domine. Cela m’a donné l’occasion de m’arrêter pour prendre des photos dans un champ de lavandes où j’avais repéré de nombreuses tulipes sauvages en passant le matin. Je n’en avais jamais vu autant en un seul endroit !

Un champ de lavandes au pied de marnes grises, tous les points jaunes sont des tulipes sauvages !
Tulipes sauvages dans un champ de lavandes

Bien entendu, nous sommes arrivées en avance à Aulan afin de nous assurer de ne pas louper l’unique horaire de visite du jour. Melle 3e a choisi de rester lire dans la voiture en attendant car le ciel s’était couvert et la température avait fraichi. Pour ma part, j’ai profité du temps que j’avais devant moi pour aller marcher un peu sur les sentiers entre le village et le col d’Aulan. Là, les marnes grises et les rayures des lavandes dessinent le paysage.

Les marnes grises donnent un aspect lunaire au paysage
Marnes grises et champs de lavandes

Nous avons ensuite visité le château d’Aulan, propriété de la famille Suarez d’Aulan depuis le XVIIe siècle. Forteresse médiévale, le château a été pillé et ruiné après la Révolution. Mais au XIXe siècle, Arthur de Suarez marquis d’Aulan, écuyer de Napoléon III, réinvestit le site, achète des maisons du village inhabitées pour les intégrer à son bâti et reconstruit un château dans le style médiéval en vogue à l’époque. A la mort d’Arthur de Suarez, le château reste inhabité jusqu’en 1933 quand son petit-fils, le comte Charles de Suarez décide de continuer l’œuvre de son grand-père. Aujourd’hui, la famille continue à réhabiliter l’édifice. Lors de la visite guidée, nous découvrons les différents aspects du château, en particulier les anciennes maisons villageoises intégrées pour servir de lieu de vie familial aux petites pièces plus faciles à chauffer et les vastes pièces de réception imaginées par le marquis d’Aulan au XIXe siècle (qui ont depuis bien souffert et font l’objet de restaurations actuellement). La guide nous emmène aussi à l’extérieur du château découvrir la petite église paroissiale. Tout au long de la visite, l’histoire des lieux et de ses habitants est racontée, de façon très vivante avec de nombreuses anecdotes (et cela fait longtemps que nous n’avions pas eu un guide de visite aussi enthousiaste et impliqué !). On ne voit pas le temps passer et la visite annoncée pour durer 45 minutes aura finalement duré le double, pour notre plus grand plaisir.

L’entrée du château
L’église paroissiale au pied du château
Autour du château (on devine l’entrée des gorges d’Aulan en arrière-plan)

(*) Le château d’Aulan étant habité, il est ouvert uniquement en visite guidée, d’avril à octobre. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet du château.

Bonus – un coup d’œil aux vautours sur le chemin du retour

L’après-midi étant déjà bien entamée après la visite du château d’Aulan, il allait être temps pour nous de prendre la route du retour. Afin d’éviter la vallée du Rhône un jour de départ en vacances, nous avons décidé de revenir en coupant par la montagne. Nous sommes donc repassées par la vallée de l’Ennuyé, pas très loin d’où nous avions dormi la nuit précédente. De là, nous avons emprunté la route du col de Soubeyrand. Ce n’est pas le chemin le plus court mais nous avions envie de prolonger un peu les vacances en profitant de jolies vues… et nous n’avons pas été déçues.

Vue sur la vallée de l’Ennuyé depuis la montée vers le col de Soubeyrand. On remarque en particulier les marnes noires au premier plan.

A Rémuzat, nous avons marqué un arrêt pour apercevoir les vautours. Nous étions un peu tard et nos chances de les voir relativement faibles. Mais nous avons eu de la chance car une dizaine d’individus volaient encore autour de la falaise et nous avons pu les admirer.

La falaise aux vautours de Rémuzat

Nous avons ensuite repris la route en direction du défilé de Trente Pas, pour rejoindre Bourdeaux puis la vallée de la Drôme. Nous avons eu la jolie surprise de pouvoir observer d’autres vautours en vol au niveau de l’entrée du défilé de Trente pas. Nous étions alors beaucoup plus proches d’eux qu’à Rémuzat pour admirer leur ballet aérien.

A l’entrée du défilé de Trente Pas


Cette deuxième journée dans les Baronnies a largement tenu ses promesses, et nous sommes rentrées à la maison avec plein de jolis souvenirs. Nous avons aussi noté plein d’endroits que nous aurions aimé avoir le temps d’explorer, à commencer par la randonnée pour approcher du rocher du Caire à Saint May afin de voir les vautours encore mieux. Mais, comme j’ai constaté que cette région des Baronnies est beaucoup plus proche de chez moi que ce que je pensais (nous avons mis à peine 1h30 pour rentrer de Rémuzat), nul doute que j’y retournerai !


St Auban sur l’Ouvèze / Aulan / Montbrun les Bains – Drôme
Brantes – Vaucluse
avril 2023


(*) Ma réservation du gîte s’est effectuée dans le cadre d’un partenariat avec Partir-Ici.fr, la web app d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme local et durable, à laquelle je collabore régulièrement. J’avais ainsi eu la possibilité de choisir un gîte parmi les Gîtes de France de la Drôme. Mon avis sur cet hébergement est bien entendu totalement libre : je suis littéralement tombée sous le charme et j’ai noté l’adresse bien précieusement pour y séjourner à nouveau si je retourne dans les Baronnies.

[Drôme] une randonnée printanière à Font d’Urle

Début avril, le printemps fait son apparition sur les alpages du Vercors au fur et à mesure que la neige disparait. Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas eu l’occasion de monter sur les plateaux à cette période de l’année. Alors, avec Melle 3e, nous avons profité du dimanche de Pâques pour aller faire une petite randonnée à Font d’Urle en début d’après-midi. Il y a toujours une petite part de surprise car il est impossible à quelques jours près de savoir s’il y aura ou non des fleurs. Mais qu’importe, nous étions assurées de profiter d’un splendide paysage.

Le village vu depuis le chemin vers la Porte d’Urle

Depuis le village, s’aventurer entre deux saisons

Nous avons été rapidement fixées sur la présence de fleurs. En effet, dès l’approche du village, les bords de la route qui n’étaient plus enneigés laissaient apercevoir des petits points blancs et violets. Les crocus étaient donc sortis, et allaient apporter un intérêt complémentaire à la balade.

Les crocus en fleurs sur l’alpage

J’ai stationné la voiture au centre du village, sur l’un des parkings. Puis, j’ai enfilé mes chaussures de rando. Nous n’étions cependant pas spécialement équipées pour la randonnée par ailleurs : Melle 3 était en baskets et j’avais mon sac à main et non mon sac à dos. Nous partions en effet en mode « balade tranquille » sur un secteur facile d’accès et que nous connaissions. Nous avons donc pris la direction de la Porte d’Urle.

Malgré le beau temps, il n’y avait pas encore trop de monde car nous étions tôt dans l’après-midi. Je n’ai bien entendu pas mis longtemps à me retrouver au niveau du sol en train de photographier les crocus mais aussi quelques érythrones-dents de chien qui commençaient à fleurir. Ça et là, des plaques de neige persistaient, rappelant que l’hiver n’était pas si lointain malgré le printemps déjà présent.

Erythrone-dent de chien et crocus en fleurs

Sur les crêtes, admirer le paysage

Arrivées à la Porte d’Urle, nous sommes parties sur le sentier de crêtes. De là, le panorama sur la vallée de Quint est époustouflant. Au loin, on devine la silhouette du synclinal de Saoû. Il est difficile de ne pas de sentir minuscule quand on jette un œil aux falaises alentours. Au dessus (et autour) de nous, le vol des chocards à bec jaune est fascinant. Nous nous sommes donc un moment perdues dans la contemplation de la nature.

Au dessus de la porte d’Urle
Vue sur la vallée de Quint avec la silhouette du synclinal de Saoû dans le fond
Les falaises de Font d’Urle
En pleine contemplation…

Puis, nous avons repris notre chemin, toujours le long des crêtes. Nous avons traversé quelques plaques de neige, tout en profitant toujours de la vue qui s’étalait à nos pieds. Comme nous souhaitions faire une boucle, nous avons finalement bifurqué sur l’alpage.

En partant sur l’alpage

Sur l’alpage, profiter du soleil

Le point de vue, une fois sur l’alpage, change. Nous faisions dorénavant face aux sommes enneigés qui dominent la barrière orientale du Vercors. Nous avons continué à avancer, suivant une portion du sentier du karst (mais à rebrousse-chemin). Le sentier du karst est une boucle qui part du village de Font d’Urle et permet d’appréhender les différentes facettes du plateau. Balisé et s’accompagnant de petits panneaux explicatifs, ce sentier est plutôt facile mais compte-tenu du terrain parfois chaotique, il est impératif de rester prudent. Par ailleurs, il ne faut pas s’y aventurer en cas de brouillard.

paysage chaotique
Sur l’alpage..
Vue sur les sommets enneigés de la barrière orientale du Vercors

Le soleil du printemps était très présent et rendait vite tout pull superflu. Nous avons donc profité de notre traversée sur l’alpage afin de faire une pause au soleil. Allongées dans l’herbe, au ras de crocus, avec juste quelques rochers en ligne de mire, c’était vraiment parfait !

au ras du sol
le nez dans les crocus !

Dans la grotte et sur les rochers, s’amuser

Après cette petite pause (où nous avons regretté de ne pas avoir pensé à emporter un goûter), nous avons repris notre chemin. Melle 3e n’a bien entendu pas pu s’empêcher de faire un peu d’escalade et de grimper sur les rochers que l’on a croisés. En continuant notre balade sur le plateau, nous sommes arrivées jusqu’à la grotte. Nous y sommes bien sûr entrées tout en nous méfiant car à cette saison, le dégel peut provoquer la chute des stalactites de glace qui se sont formées au plafond.

Grimper sur les rochers !

Dans la grotte, si nous avons bien vu le passage vers la 2e salle, nous ne nous y sommes pas aventurées cette fois. Entre les risques liés au dégel et le fait que nous n’étions pas du tout équipées (chaussures inadaptées pour Melle 3e, sac peu pratique pour crapahuter pour moi…et absence de lampe performante), nous avons préféré rester prudentes et fait le choix de revenir une autre fois pour cette exploration.

A l’intérieur de la grotte, dans la 1ère salle

Après cela, nous avons repris le chemin vers la voiture, non sans profiter encore du paysage et des rochers qui se trouvaient sur notre passage. Nous aurions bien fait une pause au restaurant de la station de ski mais il était fermé à ce moment-là, alors nous sommes redescendues jusqu’à Saint Just de Claix pour prendre un goûter à la Pause Gourmande du Royans où j’avais déjà plusieurs fois eu l’occasion de m’arrêter et où il est possible de consommer sur place.

Variante de « où est Charlie ? », voici « où est Melle 3e ? »
Un dernier coup d’oeil au paysage avant de prendre le chemin du retour à la maison

Font d’Urle – Drôme -avril 2023

(*) Le plateau de Font d’Urle appartient au département de la Drôme. Il est accessible en toutes saisons.

  • En hiver, il convient de se méfier car avec la neige, on peut ne pas voir certains pièges du plateau, en particulier des scialets dont certains sont profonds.
  • En été, des troupeaux paissent sur l’alpage. Il est possible d’y randonner mais il ne faut pas s’approcher des troupeaux qui sont gardés par des chiens patous. En conséquence, les chiens même tenus en laisse y sont interdits de mai à octobre. Egalement, en été, des portillons sont installés pour permettre d’entrer/sortir de la zone de pâture sur les sentiers sillonnant le plateau. Il convient donc de les refermer systématiquement après les avoir empruntés.
  • En cas de brouillard, il est déconseillé de se rendre sur le plateau, en particulier dans le secteur des crêtes.