Vous l’avez peut-être déjà compris : les journées sur la plage, les pieds dans le sable, à ne rien faire, ce n’est pas vraiment ce qui nous motive. Par contre, aller marcher au bord de la mer, avec des vues magnifiques sur les environs, voilà qui nous plait. Cet été, donc, nous n’avons pas changé nos habitudes et avons profité de belles journées pour randonner sur le long de la côte d’Emeraude. Nous avons fait en particulier deux jolies balades dans le secteur de Cancale, autour des pointes des Daules et du Grouin.

Faire le tour de la pointe des Daules
Nous avons commencé notre sortie au niveau de la pointe des Daules. Elle est située à l’extrémité ouest de la plage du Verger, une grande plage de sable bordée d’une dune et d’une lagune. Nous avions déjà fait une balade dans ce secteur en hiver. Cette fois encore, nous avons laissé la voiture sur l’un des parkings situés au dessus de la chapelle Notre Dame du Verger et nous avons rejoint le petit corps de garde à travers champs. Sa silhouette fait, de loin, penser à une chapelle, mais en s’approchant on s’aperçoit que ce que l’on pourrait prendre pour un clocher est en fait une tour de guet accessible par un escalier extérieur.


De là, nous avons emprunté le sentier qui traverse la lande en direction de la pointe. Nous avons croisé le GR34 sans l’emprunter. Nous souhaitions avant tout aller jusqu’au bout des rochers de la pointe des Daules. Un peu d’escalade plus tard, nous étions face à l’immensité de la mer, jouant à retrouver le nom des différentes avancées rocheuses et des plages nous entourant. Nous avons ensuite repris le sentier en direction de la plage du Verger. Comme il était encore tôt, nous avons alors décidé de reprendre la voiture pour rejoindre la pointe du Grouin.






Profiter du site de la pointe du Grouin
Ma précédente expérience à la pointe du Grouin avait été mitigée en raison de l’afflux de monde et du manque de respect du site. Depuis, de grands travaux d’aménagement ont eu lieu. J’étais donc curieuse de découvrir si cela changeait les choses et de quelle façon. Déjà, le parc de stationnement a été éloignée du cœur du site. Il est maintenant également plus vaste, plus accessible et mieux balisé, ce qui évite du stationnement sauvage. De là, des chemins bien dessinés partent vers la pointe, soit en quasi ligne droite, soit en rejoignant le sentier des douaniers. Certains sont même accessibles en fauteuil roulant. Nous avons pour notre part fait le choix de rejoindre le sentier qui longe le bord de la pointe en provenance de Cancale et de la pointe de Barbe Brûlée.



Depuis notre précédent passage, la lande a prospéré et a gagné en densité. Fougères, ajoncs, ronces et bruyères dissuadent maintenant naturellement les promeneurs de s’éloigner du chemin tracé. La nature a donc repris ses droits, profitant des difficultés d’accès dues aux travaux. Les points de vue sur l’Île des Landes (une réserve ornithologique où il est interdit d’accoster), le phare du Herpin et plus loin les îles Chausey se multiplient. Nous arrivons vers le bout de la pointe, là où les aménagements sont les plus notables. Une plateforme de planches a été aménagée, précisant que plus loin vers l’extrémité de la langue rocheuse, le danger est plus grand. Je m’assoie un long moment sur le bord de la plateforme, profitant du paysage, et observant un faucon crécerelle qui chasse sur la falaise que je domine.



De la plateforme, un chemin en stabilisé permet de rejoindre le sémaphore en passant au dessus de l’ancien blockhaus. Tout autour du sémaphore, une terrasse a été installée, avec quelques bancs. De là, on peut avoir une vue à 365° sur les environs. Je suis littéralement tombée sous le charme de cet aménagement de type chemin de planches qui rend le site accessible à tous. Comme la météo est vraiment favorable, avec Melle 3e, nous décidons d’en profiter en prolongeant notre balade le long de la côte. Après avoir dépassé le sémaphore, nous bifurquons donc à droite sur le GR34 en direction de l’ouest. Plus nous avançons, moins il y a de monde. Le spectacle des vagues venant s’échouer sur les rochers en contrebas me fascine toujours autant. Nous finirons cependant par faire demi-tour pour revenir vers la voiture (l’alternative aurait été de rejoindre la route via un sentier qui ramène à un petit espace de stationnement, puis de la longer : c’est plus court mais nettement moins agréable). Il est temps pour nous de repartir, non sans une pause goûter à Cancale sur le trajet !




Cancale – Ille et Vilaine – juillet 2024