[Ecosse] une journée dans le parc national du Loch Lomond et des Trossachs

Après une nuit de tempête au cœur de Glencoe et un petit crochet pour découvrir Glen Etive, nous sommes reparties sur la A82 en direction du Loch Lomond. En sortant de la vallée de Glencoe, nous avons fait un bref arrêt au bord de la route pour profiter d’un joli point de vue sur Rannoch Moor, et les lochs des environs. Puis, nous avons continué notre route pour rejoindre les rives du Loch Lomond.

vue depuis Rannoch Moor Viewpoint sur la A82 en Ecosse
Depuis le Rannoch Moor Viewpoint sur la A82

Sur les rives du Loch Lomond

Un arrêt aux Falls of Falloch

Une fois de plus, tout le long de la route, les paysages grandioses se sont succédés : des forêts, des lochs, des montagnes. J’avais peur qu’en quittant les Highlands, cela devienne moins impressionnant et il n’en est rien. La météo par contre s’est vite révélée très instable, coupant toute envie de promenades trop longue. Le vent était encore bien présent et les averses nombreuses. Toutefois, quand j’ai aperçu un panneau indiquant les Falls of Falloch, j’ai tourné dans le chemin menant au petit parking en sous-bois. Nous avons eu beaucoup de chance car une voiture s’en allait, libérant une place. En effet, le parking est minuscule (une dizaine de places, je dirais), et donc vite complet. Il peut aussi y être difficile de manœuvrer car il est étroit et le sol est meuble. Au bout de la zone de stationnement, un petit chemin s’enfonce dans la forêt. Après quelques (brèves) minutes de marche en sous-bois (prévoir de bonnes chaussures, surtout s’il a plu avant), la récompense est devant nos yeux. La cascade des Falls of Falloch fait une dizaine de mètres de haut et ce jour-là, le débit était très fort. La légende dit que Rob Roy MacGregor, le Robin des Bois écossais, s’y baignait (il semblerait que l’endroit soit nettement plus paisible quand ce n’est pas le lendemain d’un jour de fortes pluies.. même si malgré tout plusieurs incidents impliquant des baigneurs ont été reportés à cet endroit).

Cascade des Falls of Falloch en Ecosse après de fortes pluies
Falls of Falloch

(*) A noter : sur plusieurs guides, j’ai trouvé la mention d’un belvédère aménagé à cet endroit. L’accès en était fermé lors de notre passage.

En balade au bord du Loch Lomond

Nous avons continué la route et commencé à longer le Loch Lomond, que l’on apercevait parfois entre les arbres. Quand nous nous sommes arrêtées, nous ne pensions pas partir pour une balade au bord du loch. En effet, c’est parce qu’il y avait un petit parking avec des toilettes que nous avons fait un arrêt au niveau du Inveruglas Visitor Centre (qui était fermé pour travaux mais l’accès aux sanitaires était possible). Là, un petit escalier menait dans la forêt, promesse d’un point de vue sur le Loch. Normalement, de là, il est possible d’accéder à une structure pyramidale en bois pour profiter du panorama. Tout comme le visitor centre, elle était en travaux et inaccessible lors de notre passage. Mais cela ne nous a pas empêchées de profiter des petits sentiers longeant le loch. De crique en crique, de petite plage en petite plage, c’était un vrai bonheur. C’est l’arrivée de la pluie qui nous a fait revenir à la voiture.

une maison blanche au pied d'un montagne et au bord d'un lac en Ecosse
Une ferme au bord du Loch Lomond
Loch Lomond par temps gris
« True scottish sunshine » – le vrai soleil écossais : c’est ce que nous a dit un Ecossais que nous avons croisé au bord du Loch Lomond quand la météo s’est couverte

Doune Castle, une jolie surprise

Rendez-vous manqué avec le prieuré d’Inchmahome

Nous avons fait un second arrêt au bord du Loch Lomond pour prendre un café mais la pluie n’a pas permis que j’y fasse de photos sympas. Arrivées à l’extrémité du Loch Lomond, nous avons quitté la A82 pour prendre la direction de Callander où nous devions passer la nuit. Après un déjeuner rapide dans un pub de village, nous avons voulu aller voir le prieuré d’Inchmahome. Situé sur une île du lac de Menteith, il a accueilli quelques semaines Mary, Queen of Scots, encore enfant. Aujourd’hui en ruine, le fait qu’il soit situé sur une île lui ajoute une touche de charme supplémentaire. Mais c’est justement parce qu’il est sur une île que nous n’avons pas pu le voir. En effet, nous étions le lendemain du jour où la tempête Floris a balayé l’Ecosse et les vents étaient encore très violents. En conséquence, il n’était pas possible de faire circuler en sécurité les barques sur le lac pour rejoindre le prieuré. Nous l’avons appris en arrivant sur le parking du site. Le gardien, déçu pour nous, nous a proposé de passer quand même de l’autre côté des barrières pour accéder à la rive du lac et admirer la vue (à condition que nous soyons très prudentes). Puis, il nous a suggéré d’aller visiter Doune Castle à une vingtaine de minutes de route (en prenant soin de nous montrer sur son téléphone comment cela s’écrivait).

Lake of Menteith en Ecosse un jour de vent fort
Le vent générait des vagues sur le (petit) lac de Menteith. A gauche, on aperçoit l’île du prieuré d’Inchmahome.

Un château médiéval impressionnant

En arrivant à Doune Castle, nous avons su que nous avions eu raison de faire confiance au gardien du prieuré d’Inchmahome. Un peu l’écart du village, au bout d’une route étroite, on le découvre en arrivant au pied ou presque. Et il est impressionnant. D’ailleurs, il a servi de décor à plusieurs films et séries (dont Monty Python Sacré Graal et les séries Outlander et Game of Thrones). Nous avons eu la chance de trouver une place sur le petit parking à côté du château (mais sinon, les agents d’accueil dirigent vers des parkings annexes situés dans le village). Nous avons pris l’audioguide, même si celui-ci était uniquement en anglais (il était inclus dans le billet d’entrée). Et je n’ai pas regretté du tout car il était vraiment bien fait, très facile à comprendre, donnant ce qu’il faut d’informations et agréable à écouter.

vue extérieure de Doune Castle en Ecosse
Devant Doune Castle

Le château de Doune a été construit au XIVe siècle par Robert Stewart qui a été régent pour trois rois d’Ecosse. Personnage important et riche, il édifie une forteresse agréable à vivre. Plus tard, Doune sera une résidence royale, puis une prison durant le soulèvement jacobite au XVIIe siècle (parmi les incarcérés, on trouve en particulier un certain John Witherspoon qui signera plus tard la déclaration d’indépendance des Etats Unis). En une heure de visite, avec l’audioguide, j’ai ainsi appris beaucoup de choses sur l’histoire de l’Ecosse. Et puis, j’ai découvert que si en France à l’époque de Napoléon III, il y avait une mode d’un médiéval fantasmé avec en particulier les restaurations de Viollet le Duc, il se passait la même chose outre-Manche où l’époque victorienne était aussi friande de ce médiéval revisité. En entrant dans la grande salle de Doune, qui a fait l’objet d’une restauration par le 14e Comte de Moray au XIXe siècle, j’ai eu l’impression d’entrer dans celle du château de Pierrefonds (en plus modeste mais de facture très proche).

(*) Vous pouvez trouver les informations pour visiter le château de Doune sur le site internet de Historic Environment Scotland, qui en est propriétaire. Les tickets réservés par internet sont moins chers que ceux achetés sur place, et garantissent de pouvoir entrer dans le château.

Une fin de journée à Callander

Nourrir les canards

Nous avons fini notre journée à Callander. Avant d’aller nous installer à l’hôtel, nous sommes allées prendre un goûter dans un coffee shop du village. J’y ai goûté un intéressant thé au whisky (et bien sûr j’ai oublié de noter la marque !). Mais ce qui m’a le plus surprise, c’est le duck feeder. Au bord de la rivière, on trouve les meadows, d’anciennes prairies communales devenues parc. Là, cygnes et canards ont été élu domicile. Comme on le sait, le pain est une très mauvaise idée pour les canards (cela leur provoque des problèmes de santé). Or les promeneurs (petits et grands) aiment nourrir les canards. La ville de Callander a donc installé un distributeur automatique de nourriture pour canards, adaptée à leur régime alimentaire et au fait qu’on le jette dans l’eau de la rivière. Contre 1£ (paiement en sans contact par carte bancaire), on reçoit une belle quantité de granulés. Idéalement, il faut venir avec son petit récipient mais on peut s’en sortir avec des mains d’adulte. Est-ce que nous avons essayé ? Bien entendu !

un pont en grès rouge, une maison blanche et une rivière bordée d'une prairie
Les meadows de Callander

Un hôtel dans une maison historique

Le soir, nous logions au Roman Camp Hotel, situé un peu à l’écart du village. Au cœur d’un grand parc longeant la rivière, c’était au départ un relais de chasse des ducs de Perth. Entre les deux guerres, la maison est transformée en hôtel restaurant, ce qu’elle est toujours aujourd’hui. Dire que nous sommes tombées sous le charme de cet hôtel est un euphémisme. On a trouvé ici une vraie âme, dans chacune des pièces. La chambre semblait sortie d’un conte de fées, nous plongeant immédiatement à l’époque victorienne. Nous avons profité d’une balade dans le parc avant de diner au restaurant situé dans l’ancienne orangerie. Puis, nous nous sommes installées avec un whisky d’abord dans le jardin d’hiver. Puis la nuit tombant, nous avons pris place au coin de la cheminée allumé, dans les fauteuils confortables et cosy du salon.

Un arrêt au pied des Kelpies sur la route d’Edimbourg

Après Callander, il ne nous restait plus qu’une journée en Ecosse, que nous avions prévu de passer à Edimbourg (où nous devions rendre la voiture avant le milieu d’après-midi et avions un hôtel.. et des places de spectacle pour le soir). Nous souhaitons arriver tôt à Edimbourg pour profiter encore une journée de la ville et du Fringe Festival. Sur le trajet, il y avait cependant encore un arrêt que nous voulions absolument faire : voir les Kelpies à Falkirk. En effet, Melle 3e pour son grand oral du bac qu’elle avait passé en arts plastiques avait un sujet autour de la représentation des chevaux au fil du temps. Son exposé se terminait par les Kelpies de Falkirk. Les deux conseillères de l’agence de voyage à qui j’en avais parlé m’avaient indiqué que je ne pourrais pas les rater. De fait, les Kelpies sont beaucoup plus grands que ce que je croyais et ils sont littéralement au bord de l’autoroute.

The Kelpies à Falkirk
Impossible de manquer les Kelpies quand on passe sur l’autoroute M9 à Falkirk

Les kelpies sont des créatures mythiques du folklore écossais. Parfois appelés chevaux ondins, ils habitent les cours d’eau, mais aussi certains lochs dont ils sont les gardiens. Capables de prendre une apparence humaine, le kelpie possède la force de 100 chevaux. A Falkirk, le projet des Kelpies est né de l’aménagement du Helix Park par Scottish Canals, qui exploite plusieurs canaux passant à proximité. C’est le sculpteur Andy Scott qui a imaginé les Kelpies que nous voyons aujourd’hui. S’éloignant un peu du concept mythique des kelpies du projet de départ, il les a voulus comme un hommage aux chevaux qui étaient utilisés dans les industries et mines en Ecosse et particulièrement autour de Falkirk. Les Kelpies font 30 mètres de haut et sont réalisées par un assemblage de plaques en acier (en référence au passé industriel de Falkirk). Installés en 2013 et inaugurés en 2014, les Kelpies sont les plus grandes représentations équines au monde. Et je dois avouer qu’ils sont à la fois très impressionnants et très élégants.

The Kelpies à Falkirk
The Kelpies sont situés au coeur du Helix Park et l’on y croise aussi bien les touristes, les curieux que des habitués qui viennent se promener ou faire courir leur chien
The Kelpies à Falkirk
The Kelpies gardent un bassin et une écluse permettant de rejoindre un petit canal essentiellement décoratif.

(*) L’accès au Helix Park, où se trouvent les Kelpies, est gratuit et ouvert tout le temps. Le parking par contre est payant à certaines heures selon la période de l’année. Celui situé à proximité immédiate des Kelpies est fermé durant la nuit, sans possibilité de sortir, contrairement à celui à l’entrée du parc, accessible H24.


Voilà qui marque la fin de notre road-trip écossais. Il nous a pris une semaine. C’est une bonne durée pour un premier aperçu mais cela ne permet pas d’aller explorer le nord de l’Ecosse, d’autres îles ou Glasgow par exemple. Il y a clairement de quoi passer (beaucoup) plus de temps en Ecosse. C’est un pays très riche de patrimoine historique et de paysages à couper le souffle.


Région de Loch Lomond et des Trossachs – Ecosse – août 2025


(*) Au cours de ce voyage, j’évoque à plusieurs reprises la consommation d’alcool (cidre, bière, whisky…). Il est important de noter que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et donc à consommer avec modération.

[Ecosse] deux jours pour un aperçu de l’île de Skye

Notre road trip nous a menées sur l’île de Skye pour deux journées très intenses. Située dans l’archipel des Hébrides Intérieures, Skye est rattachée aux Highlands. Distante d’environ 430 mètres du mainland écossais, elle y est reliée par un pont, le Skye Bridge. C’est une île très vaste et qui regroupe beaucoup de lieux très connus, souvent mise en avant quand on évoque l’Ecosse. En deux jours, nous sommes loin d’avoir parcouru toute l’île ou vu toutes ses merveilles. Nous avons par contre pris le temps de découvrir les endroits où nous nous sommes arrêtées, et de nous laisser surprendre par la beauté de sites peu connus.

Sur la côte, à Dunvegan, quelques moutons profitent de la marée basse

Dans les environs de Portree

En arrivant du Skye Bridge, entre mer et montagne

Après avoir passé le Skye Bridge, nous avons pris la direction de Portree, la principale ville de l’île. La route longe la côte, bien souvent coincée entre la mer et la montagne. Nous avons aperçu le charmant pont en pierre de Sligachan, mais il y avait beaucoup de monde et nous savions que nous repasserions là sur la route pour quitter l’île en fin de séjour. Nous avions donc prévu de nous y arrêter en repartant, car nous y serions tôt le matin (spoiler alert : la tempête Floris viendra contrecarrer nos plans en transformant le petit ruisseau en torrent furieux sous le déluge). Nous avons par contre fait un arrêt à la cascade Eas a’ Bhradain. Il est impossible de la manquer quand on va de Broadford à Portree car elle se trouve au bord de la route (et un parking permet de s’arrêter facilement).

Il y avait un peu de monde au pied de la cascade mais cela restait raisonnable. Nous avons décidé de trouver un petit chemin pour nous en approcher. Nous avons tenté la rive droite de la rivière. Elle mène à un chaos rocheux au pied de la cascade un peu complexe à traverser sans mettre les pieds dans l’eau (et si la question est de savoir si j’ai trébuché, la réponse est oui). Sur la rive gauche, le chemin est plus facile mais le terrain tourbeux est très meuble. Il est facile de s’y enfoncer (et si la question est de savoir si je me suis enfoncée quasiment jusqu’à la cheville, la réponse est oui). Nous avons ensuite continué vers Portree où nous avons déjeuné d’un fish & chips. Après un petit tour sur le port aux maisons colorées et sur la petite plage (où nous avons trouvé plein de débris de vaisselle), nous étions prêtes à partir pour la suite de nos explorations.

Une rencontre avec les petites vaches

Parmi mes souhaits lors de ce voyage en Ecosse, il y avait de rencontrer des petites vaches Highland. Avec sa petite taille, ses jolies cornes, et sa frange qui vole au gré du vent, c’est vraiment une icone écossaise. En partant de Portree vers Old Man of Storr, j’ai aperçu le panneau d’un café qui avait comme logo une de ces Highland coos. Des palissades cachant la vue vers la terrasse du café, j’ai pensé qu’il était peut-être possible d’y approcher les vaches. Nous nous sommes donc arrêtées et y avons pris un café. C’était une bonne idée car effectivement, 3 petites vaches étaient là avec leurs veaux. L’un était d’ailleurs clairement en train de prendre son goûter lui aussi. Après la tétée, la mère s’est approchée de la clôture pour se laisser caresser, tandis que le bébé passait carrément de notre côté du fil pour venir chercher des calins.

(*) Untethered Skye Co. , sur la A855 à la sortie de Portree en direction de Old Man of Storr. Restauration légère et café, à déguster en extérieur au plus près des petites vaches.

Paysages sauvages à Old Man of Storr

Après l’arrêt au café des vaches, nous avons repris la route vers Old Man of Storr. Le paysage se fait rapidement plus sauvage et la route se rétrécit, passant à une seule voie ponctuée de passing places pour se croiser. L’après-midi était déjà bien avancée et l’essentiel du trafic se faisait en sens inverse du nôtre. Bientôt, un lac se dessine dans le paysage. Les lochs Fada et Leathan dominent la mer. On aperçoit les rivages de quelques îles des Hébrides intérieures, en particulier Raasay et Rona. Il y a peu d’endroits où s’arrêter mais nous avons profité pleinement du paysage. C’est au niveau de Bride Veil’s Fall, la cascade du voile de la mariée, que nous avons trouvé un stationnement. Nous avons décidé d’aller voir la cascade de plus près, en suivant un sentier qui monte vers son sommet (attention, ici aussi le sol peut être très meuble). Là, nous bénéficions d’un très beau point de vue sur les 2 lochs et sur les monolithes de Storr.

randonnée sur l'île de Skye
Partir en randonnée au dessus de la cascade du voile de la mariée
Old Man of Storr
La silhouette tellement identifiable de Old Man of Storr

Après notre petite randonnée, nous avons repris la voiture pour rejoindre le départ du chemin vers Old Man of Storr. La météo commençait à se dégrader et l’après-midi touchait maintenant à sa fin. Aussi, nous avons trouvé sans difficulté une place sur le parking au pied de Old Man of Storr. Le chemin pour accéder vers les rochers est très fréquenté. Le sentier est large et la balade est plutôt familiale même si cela monte tout le temps. Malgré tout, je ne suis pas allée jusqu’en haut, m’arrêtant aux deux tiers du chemin : mon genou qui avait heurté un rocher le matin dans la cascade Eas a’ Bhradain était douloureux et je souhaitais le préserver en vue des jours suivants (Melle 3e est allée jusqu’au bout). Cela ne m’a pas empêchée de m’émerveiller devant le paysage, tant côté montagne de Storr que côté lochs et mer.

Old Man of Storr dans les nuages
La tête dans les nuages à Old Man of Storr
Loch Leithan depuis Old Man of Storr par temps gris
Loch Leithan depuis Old Man of Storr

(*) A Old Man of Storr, il est obligatoire de se stationner sur les places de parking identifiées. Le stationnement est payant (5 £ pour la journée). Attention sur les stationnements qui longent la route : les bas côtés sont très meubles et il est facile de s’y enliser. Le site, très connu, est aussi très fréquenté et selon le moment, il peut être difficile d’y trouver un stationnement.
Il faut compter environ 1 heure pour faire l’aller-retour par le sentier.

Sur la péninsule de Trotternish

Impressionnantes cascades à Lealt et Kilt Rock

Le lendemain, nous sommes repassées devant Old Man of Storr, complètement dans les nuages. Notre objectif était de continuer à parcourir la A855 qui fait le tour de la péninsule de Trotternish, et de nous arrêter pour admirer les points, et pourquoi pas faire une petite randonnée. Après Old Man of Storr, la route longe la côte en surplomb de la mer. Ici, les volcans ont créé de grandes falaises de basalte. Nous avons commencé par la cascade de Lealt. Un belvédère a été construit pour dominer les chutes d’eau en toute sécurité. La rivière plonge de 90 mètres de haut dans un canyon avant de se déverser dans la mer.

Cascade de Lealt Falls sur l'île de Skye
Lealt Falls

Plus loin, c’est au point de vue de Kilt Rock que nous avons fait une halte. Là, le loch Mealt se déverse dans la mer en une vertigineuse chute d’eau de plus de 60 mètres de haut. Le jour de notre venue, il y avait assez peu d’eau à s’écouler dans la cascade. Mais cela ne diminue en rien la beauté de la côte à cet endroit. Les falaises de basalte se dressent juste au dessus de la mer et mesurent jusqu’à 90 mètres de haut. Les bruyères en fleurs et le vert de l’herbe apportent une touche de couleur dans ce paysage minéral.

Les falaises de Kilt Rock et la cascade de Mealt Falls
La cascade de Mealt Falls coulait assez peu ce jour-là
Les falaises de Kilt Rock
Les impressionnantes falaises de Kilt Rock

(*) Pour Lealt Falls, un parking permet de se stationner à proximité du belvédère. Il est gratuit.
Pour Kilt Rock, le parking est payant (forfait de 3 £ par demie-journée). L’accès au point de vue sur les falaises et la cascade est sécurisé.

Le domaine des moutons

En continuant sur la route A855, nous avons traversé un passage canadien, indiquant que nous entrions sur le domaine des moutons. La route s’éloigne alors un peu de la mer pour traverser la lande qui borde le Quiraing. Ce plateau a été formé par un glissement de terrain et il est toujours en mouvement. Les moutons sont chez eux et nous en avons croisé à plusieurs reprises sur la route. Nous nous sommes arrêtées sur un espace adéquat afin de mieux les observer. Sur la lande, le sol était très souple, faisant presque penser à un tapis rebondissant. Un promeneur avec son (petit) chien en laisse a fait peur aux ovins qui se sont vite enfoncé dans les fougères pour gagner un point un peu plus haut. J’avais un peu l’impression d’être dans la scène d’introduction très cliché d’un film se passant en Ecosse.

moutons qui courent sur une lande en Ecosse
Soudain, les moutons se sont mis à courir
moutons qui courent sur une lande en Ecosse
Les moutons prennent se faufilent sur un léger sentier direction le plateau du Quiraing

Finalement, notre envie de randonnée tombera à l’eau, littéralement. La pluie s’est invité et elle est vite très forte. Nous ne marquerons pas d’arrêt supplémentaire sur la péninsule de Trotternish.

Dunvegan Castle, maison du clan Mac Leod

Le château de Dunvegan

L’étape suivante était prévue à notre programme depuis la construction du voyage. Nous avions en effet des billets pour visiter le château et les jardins de Dunvegan ce jour-là. Le château de Dunvegan est très connu car il est la maison du chef du clan MacLeod depuis plus de 800 ans. Ce clan des MacLeod de Dunvegan, est très puissant et apparenté au clan des MacLeod de Lewis. Les deux clans sont en effet issus du même ancêtre qui avait partagé son domaine entre ses deux fils. Au fil des siècles, le clan MacLeod s’est éparpillé à travers le monde. Mais au milieu du XXe siècle, alors que Dame Flora était la cheffe du clan MacLeod, elle a initié des rassemblements réguliers des membres du clan au château de Dunvegan. Le château, toujours utilisé par la famille du chef de clan, se visite partiellement. On peut ainsi découvrir l’épée du clan (et là, j’avoue que j’ai très fortement pensé au film Highlander avec Christophe Lambert), et le Fairy Flag, le drapeau historique du clan qui lui aurait été donné par les fées et assurerait la suprématie du clan sur le champ de bataille.

château de Dunvegan
Le château de Dunvegan étant constamment habité, il a plusieurs fois été remanié. Son allure a été revue au XIXe siècle à l’époque Victorienne quand une certaine idée du Moyen-Âge était à la mode.
salle à manger du château de Dunvegan
Partout dans le château, on trouve les portraits des chefs successifs du clan et de leurs épouses, comme ici dans la salle à manger.

Les jardins et la baie de Dunvegan

Le château de Dunvegan est célèbre pour ses jardins qui comptent parmi les plus beaux du Royaume Uni. Il y a en particulier un très beau walled garden, un jardin entouré de murs conçu à l’origine pour protéger le potager des vents et y conserver la chaleur du soleil via le rayonnement des murs. Aujourd’hui, on y trouve de très beaux parterres de fleurs, en particulier des lys. J’ai beaucoup aimé aussi découvrir les deux belles cascades naturelles qui se trouvent dans les jardins.

cascade dans les jardins de Dunvegan Castle
L’une des cascades du domaine autour de Dunvegan Castle
parterre fleuri dans les jardins de Dunvegan Castle
Dans le walled garden

Des jardins, nous sommes descendues au bord de la baie de Dunvegan. Ce loch marin héberge une importante colonie de phoques. J’ai réussi à en apercevoir plusieurs, que ce soit dans l’eau ou au repos sur des bancs d’algues au bord du rivage, près de la digue. Je n’ai pas vraiment réussi à les prendre en photo car ils sont très mobiles. Mais l’essentiel était de les voir. De la digue, on dispose aussi d’une jolie vue sur le côté marin du château.

une tête de phoque dépasse légèrement de l'eau dans la baie de Dunvegan
La photo n’est pas très bonne, mais ce que j’ai entouré, c’est la tête d’un phoque qui venait de retourner à l’eau depuis le banc d’algues.
château de Dunvegan
Vue sur le château en descendant des jardins

(*) Le château de Dunvegan et ses jardins sont ouverts à la visite. Il est possible aussi de faire un tour en bateau dans la baie pour voir les phoques de près.
Entre le parking et le château, un café propose une restauration légère et un beau choix de pâtisseries.

Nest Point, un phare au bout du monde

Le dernier endroit que nous avons exploré sur l’île de Skye est Nest Point. Accessible depuis Dunvegan par une route d’une dizaine de miles (environ 15 km) à simple voie (mais double sens), Nest Point offre un panorama somptueux sur les environs. Nous sommes arrivées assez tôt en début d’après midi et n’avons donc pas eu de difficulté à rejoindre le parking (peu de circulation en sens inverse), ni à y trouver une place. L’effet wahou a été immédiat. La côte ici est faite de falaises abruptes. On devine même quelques cascades qui se déversent verticalement dans la mer.

paysage à Nest Point sur l'île de Skye
Un panorama grandiose face à nous dès le parking

Mais ce qui rend Nest Point célèbre, c’est la presqu’île qui mène au phare. Un chemin de randonnée permet de s’y rendre, et nous avons décidé de le suivre. Il faut commencer par descendre le long de la falaise par un escalier abrupt (et déjà, se dire qu’il faudra ensuite le remonter…). Une fois en bas, il suffit de suivre le chemin bien marqué sur presque 1 kilomètre jusqu’au phare. Je me suis quand même approchée avec prudence des bords pour me rendre compte de la verticalité des lieux. C’est sans doute l’un des plus beaux endroits que nous ayons vu sur Skye, l’alliance entre la mer et la montagne. Le côté brut du paysage contraste avec le phare, mis en service en 1909, et situé à l’extrémité ouest de l’île. Face à nous, les côtes des îles des Hébrides extérieures se devinent, à la fois proches et lointaines.

Ici aussi, nous sommes sur le domaine des moutons. Brebis et agneaux paissent tranquillement autour des touristes. Je me suis assise un long moment sur un bloc de pierre pour les regarder brouter, tout en profitant du soleil. D’ailleurs ce dernier nous a aussi fait la bonne surprise de transformer la couleur de l’eau en un bleu idyllique.

paysage de la côte à Nest point
quand le soleil rend la couleur de l’eau paradisiaque à Nest Point


Nous avions prévu d’autres découvertes pour notre dernier matin sur l’île de Skye avant de prendre le ferry pour Mallaig. Mais la tempête Floris nous a contraint à changer nos plans : ne pas trainer sur l’île, reprendre le Skye Bridge au lieu de traverser en ferry, déverser des trombes d’eau et des vents violents réprimant ainsi toute envie de balade !

Deux jours sur l’île de Skye est vraiment un minimum. Comme nous avions fait le choix de prendre notre temps pour découvrir les endroits où nous sommes allées, et que nous nous sommes autorisées des arrêts impromptus juste parce que le paysage était beau (ou qu’il y avait des petites vaches), nous avons aussi laissé beaucoup de lieux de côté et nous savons qu’il y encore beaucoup à découvrir sur l’île si nous y retournons.


Sur l’île de Skye, nous avions un hébergement insolite. L’hôtel était constitué de pods disséminés sur la colline dominant la baie de Portree. Chaque pod a vue sur la mer mais la météo ne nous a pas réellement permis d’en profiter. C’est aussi le cas de la salle de restaurant où est servi le petit déjeuner. Les chambres bien que très confortables sont assez petites et peuvent vite devenir exigües dans le cas où la météo empêche de sortir.


Île de Skye – Ecosse – août 2025


(*) Au cours de ce voyage, j’évoque à plusieurs reprises la consommation d’alcool (cidre, bière, whisky…). Il est important de noter que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et donc à consommer avec modération.

[Ecosse] un road-trip dans le sud des Highlands

Après avoir passé une grande journée à Edimbourg et une bonne nuit de repos, nous avons pris un solide petit déjeuner et sommes parties à pied récupérer notre voiture de location dans un quartier calme de la ville. Une fois les formalités faites, nous avons pris la route direction les Highlands. Nous avions une étape au bord du Loch Ness avant de rejoindre l’île de Skye (dont je vous parlerai dans un article dédié tant j’ai de choses à vous raconter). En rentrant de Skye, nous avons de nouveau traversé les Highlands en empruntant une vallée mythique : celle de Glencoe. Compte tenu de la durée de notre séjour en Ecosse, nous sommes restées dans le sud des Highlands. De même, nous n’avons pas exploré de façon exhaustive les endroits connus auprès desquels nous sommes passées. Je fais le choix quand je voyage de ne pas chercher à « tout » voir, mais de profiter des lieux que je découvre.

montagnes des Highlands avec des cascades
Quelque par le long de la A82 dans la vallée de Glencoe

D’Edimbourg au Loch Ness

Pause déjeuner sur la route

Après avoir quitté Edimbourg et traversé le Forth of Firth, nous avons pris l’autoroute. Progressivement, les paysages ont changé, devenant plus vallonnés mais aussi plus violets. En effet, les bruyères étaient en fleurs et coloraient joliment les landes. Nous avons fait notre premier arrêt en quittant l’autoroute. Il était l’heure de déjeuner et la météo était très différente du matin à Edimbourg. Le thermomètre de la voiture indiquait 14°C. Nous nous sommes arrêtées au premier restaurant que nous avons croisé, juste au bord de la route. J’ai bien aimé son nom The deerstalker diner. A l’intérieur, la décoration était simple tout comme le menu. J’ai commandé une soupe (maison), excellente. Nous avons pris une table à côté de la fenêtre avec vue sur les montagnes. Le road trip avait vraiment commencé !

vue sur les montagnes par une fenêtre en bord de route avec au 1er plan un abat jour à motif de tête de cerf
The deerstalker diner – Dalwhinnie

Randonnée à Spean Bridge

Nous avons ensuite bien entendu repris la route en direction de Fort Augustus où nous avions notre logement pour le soir. Après avoir passé le village de Spean Bridge, un panneau indiquait Viewpoint au niveau du Commando Memorial. Je me suis donc garée sur le petit parking du mémorial. Là, le point de vue permet de voir toute la chaîne du Ben Nevis Range et en particulier, le point culminant de Grande Bretagne, le sommet de Ben Nevis.

paysage de lande au pied de montagnes en Ecosse
Au pied de la chaîne de Ben Nevis

Au pied du mémorial, une lande accueillait des moutons en pâturage. En allant les voir de plus près, j’ai aperçu des panneaux comme ceux que l’on trouve au bord des chemins et qui donnent des explications sur les lieux. Nous avons donc décidé d’aller les voir de plus près. Une fois la barrière pour entrer sur la lande passée, nous avons découvert un joli sentier de randonnée qui se faufilait entre les fougères. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que nous le suivions. Nous sommes arrivées le long d’une petite rivière, que nous avons traversée sur un petit pont de bois. Nous avons continué à marcher, sur le domaine des moutons que nous apercevions au milieu de la lande. Nous avons fait demi tour au bout d’environ 2 kilomètres, pour revenir à la voiture car nous avions encore un peu de route avant de rejoindre le Loch Ness.

un randonneur sur un chemin dans les Highlands
une randonnée sans difficultés avec une vue sur le Ben Nevis Range

Balade au bord du Loch Ness

Après avoir longé les lochs Lochie et Oich et traversé le canal calédonien (qui relie la mer du Nord à la mer d’Ecosse via les lochs), nous sommes arrivées à Fort Augustus. Le petit village a la particularité d’être situé à l’extrême sud du Loch Ness, sur le canal calédonien. Nous avons donc laissé la voiture sur le parking et longé le canal pour arriver jusqu’à une petite plage au bord du Loch Ness. L’endroit étant indiqué comme LE point de vue sur le Loch Ness, il y avait pas mal de monde. Aussi, après avoir trempé les mains dans l’eau, nous avons décidé de revenir sur nos pas pour rejoindre l’autre rive du canal et aller prendre un rafraichissement sur la terrasse du boathouse du Highland Club. Le point de vue y est tout aussi magique, mais il y a beaucoup moins de monde puisqu’il faut consommer au restaurant pour y accéder.

rivière bordée d'arbres à Fort Augustus
La rivière Oich rejoint le Loch Ness depuis le Loch Oich à Fort Augustus
le Loch Ness
Vue sur le Loch Ness
le Loch Ness
sur la plage au bord du Loch Ness

Hôtel avec vue

La journée touchant à sa fin, nous avons repris la route pour rejoindre notre hôtel, situé dans les environs de Fort Augustus. The Inch est un ancien relais de chasse avec une vue panoramique sur le Loch Ness. Nous avons tout de suite été séduites par le charme des lieux, très rustique chic. Moquettes en tartan, escalier majestueux en bois, salon cosy, bow window : nous avons eu l’impression de tomber dans un décor de roman de cosy mystery. D’ailleurs, dans la soirée, alors que nous étions installées confortablement dans les fauteuils du salon, nous avons imaginé tout un pitch pour un roman, en inventant des vies aux autres hôtes du jour. Nous avons aussi profité du cadre pour déguster notre premier whisky du séjour, un Dalwhinnie distillé dans le village où nous avions fait notre pause déjeuner.

Du Loch Ness à l’île de Skye

Sur la lande à Dundreggan Dam

Après avoir dormi au bord du Loch Ness, nous avons pris la route pour rejoindre l’île de Skye. Notre route nous a emmenées à travers les montagnes et les landes en suivant lochs et rivières. Comme la veille, à Spean Bridge, le panneau viewpoint nous avait menées à une jolie surprise, quand j’en ai vu un au bord de la route, je n’ai pas hésité à m’arrêter. Mais, cette fois, nous avons été un peu perplexe quand, une fois arrêtées, nous ne voyions rien de particulier. Cependant, nous avons assez vite avisé un petit sentier qui s’enfonçait dans la végétation au bord de la route. Nous l’avons suivi et passé une petite crête, nous nous sommes retrouvées sur une lande en plein milieu des bruyères. Nous faisions face à une rangée de montagnes au pied desquelles coulait une jolie petite rivière. Nous avons donc continué à suivre le chemin jusqu’à la rivière, légèrement en aval du barrage de Dundreggan que nous apercevions. Dans ce paysage idyllique, nous étions seules, loin du bruit de la circulation, loin de tout, nous émerveillant de la couleur des bruyères et de la beauté des lieux.

Les pieds dans l’eau à Loch Cluanie

En continuant notre route, nous sommes arrivées le long du Loch Cluanie. Là encore, un panneau indiquait un viewpoint. Sauf que cette fois, nous n’avons pas pu nous y arrêter. En effet, nous étions encore tôt le matin et plusieurs vans y étaient encore installés, finissant leur nuit. Nous avons donc continué un peu pour trouver un autre parking, moins chargé. De là, nous avons emprunté un sentier qui nous a conduit au bord du lac avec de magnifiques points de vue sur les environs. Cette courte randonnée s’est aussi transformée en session d’escalade pour Melle 3e qui n’a pas su résister à l’appel des rochers bordant le loch. Pour ma part, j’ai choisi de plutôt m’assoir au bord de l’eau dans une session de contemplation des rides formées par le vent à la surface du lac.

Loch Cluanie Viewpoint
Les reflets dans le petit lac à Loch Cluanie

Point de vue iconique à Eilean Donan Castle

En longeant les lochs pour nous rendre vers l’île de Skye, nous sommes passées à côté du château de Eilean Donan. Sa silhouette, plantée sur une petite île à laquelle on accède par un pont en pierre, est iconique. Elle a été utilisée dans de très nombreux films et séries. Je l’avais découvert dans le premier film Highlander au milieu des années 1980 (avec Christophe Lambert et Sean Connery, soit un français qui joue un écossais tandis qu’un écossais joue un espagnol). Je crois que c’est ce film qui m’a donné envie de découvrir les paysages écossais d’ailleurs. Nous n’avons pas visité le château (qui semble-t-il ne présente pas d’intérêt majeur), mais nous avons traversé le petit pont pour en faire le tour. La marée était basse, et nous avons pu accéder aux petites plages pour de très beaux panoramas sur les 3 lochs environnants.

Eilean Donan Castle
la silhouette iconique de Eilean Donan Castle
Eilean Donan Castle
au pied du pont pour rejoindre l’île de Eilean Donan Castle

(*) Le parking à proximité de Eilean Donan Castle est payant. Le forfait est de 2 heures pour 3 £ (j’ai pour ma part eu beaucoup de chance car au moment où je descendais de voiture, un véhicule s’est arrêté à ma hauteur et le conducteur m’a donné son ticket sur lequel il restait encore 1h30 de stationnement).
L’accès à l’île est payant. Il y a des caisses et des distributeurs automatiques de tickets dans le petit visitor centre. On y trouve aussi un café qui permet de prendre une pâtisserie ou un repas léger avec vue sur le château.


Après Eilean Donan, nous avons traversé le Skye Bridge pour nous rendre sur l’île de Skye. Bien que faisant partie de la région des Highlands, nous y avons fait tellement de découvertes que je ferai un article dédié. Nous reprenons ce road trip dans les Highlands du mainland écossais à notre retour de l’île de Skye, direction Glencoe.


De l’île de Skye à la vallée de Glencoe

Faire la route sous la tempête Floris

Nous devions quitter l’île de Skye le lundi 4 août en empruntant un ferry à Armadale en fin de matinée. Mais la tempête Floris avait commencé à souffler assez fort dans la nuit et les prévisions n’allaient pas en s’améliorant. En faisant le check out à l’hôtel, la réceptionniste nous a averties que le pont était prévu pour fermer à midi (voire avant si les vents devenaient trop forts) et que les ferries étaient vraisemblablement annulés (nous en avons eu rapidement la confirmation par notre agence de voyages). Son conseil était donc de ne pas s’attarder sur l’île et de filer prendre le pont pour regagner au plus vite le mainland. Nous avons suivi ce conseil et rejoint le Skye Bridge que nous avons traversé. Nous avons ensuite cherché un endroit où faire une pause afin de faire le point sur le trajet à emprunter pour rejoindre la vallée de Glencoe où nous avions notre hôtel pour le soir.

auberge the Cluanie Inn sous la pluie
Pause café sous la pluie dans un café-pâtisserie au bord de la route en face de l’auberge Cluanie Inn

La route vers Glencoe nous a fait repasser le long du Loch Cluanie. Si les paysages étaient très calmes deux jours avant, cette fois, l’ambiance était complètement différente. Entre la pluie et le vent, tout prenait une dimension épique et dramatique. La lumière était tellement particulière que nous étions partagées entre l’envie de nous arrêter malgré les conditions météo et celles de continuer à avancer pour se mettre à l’abri le plus rapidement possible. Nous sommes restées raisonnables et avons choisi de continuer notre route. Partout autour de nous, des cascades dévalaient les pentes des montagnes, y compris là où nous n’en aurions pas deviné quelques jours avant.

Loch Cluanie sous la tempête
J’ai quand même marqué un arrêt pour prendre une photo quasiment à l’endroit où nous étions deux jours avant sur les rives du Loch Cluanie

Nous avons fini par rejoindre Fort Williams, où la mer se déchainait dans ce bras normalement très tranquille. Nous avons continué jusqu’au village de Glencoe où nous avons profité d’une accalmie pour faire un tour au bord de la rivière, transformée en torrent furieux. Un peu plus haut, le vent formait des vagues sur le loch Leven. Ce n’était pas vraiment un temps à flâner dehors ! Nous avons opté pour un déjeuner rapide au chaud à The Quarry, le visitor centre de Ballaculish. Là, beaucoup de randonneurs coincés par la tempête étudiaient leurs options dans une ambiance chaleureuse. Après une soupe réconfortante, nous avons repris la route vers Fort Williams (en revenant en arrière donc) pour trouver une activité en intérieur. Nous avions envie de visiter une distillerie de whisky mais nous n’avions pas réservé et tout était complet. Nous en avons profité pour nous rendre à la boutique de la Highland Soap Co. et y prendre un goûter avec vue sur Ben Nevis, le point culminant de Grande Bretagne.

un petit pont de pierre au dessus d'une rivière en crue
La rivière Coe était en crue avec la tempête Floris
Loch Leven sous la tempête
Sur le Loch Leven, le vent formait des vagues pendant la tempête Floris

Remonter la vallée de Glencoe

Après cela, nous avons décidé de rejoindre l’hôtel pour nous y installer tranquillement et passer la fin d’après-midi à l’abri. Après avoir un peu zigzagué entre les arbres tombés sur la route et passé un pont avec un bon vent transverse, nous avons commencé à remonter la vallée de Glencoe par la route A82. J’avais lu qu’en été cette route est très fréquentée et que les places de stationnement au niveau des belvédères sont parfois compliquées à trouver. Je vais être franche, la tempête Floris avait du décourager bon nombre de touristes ce jour-là. En montant, les arbres ont disparu du paysage, m’apportant une certaine sérénité de conduite. Les pluies diluviennes avaient fait gonfler tous les cours d’eau et les cascades coulaient partout sur les flancs des montagnes. Je crois qu’il est impossible de compter le nombre de fois où j’ai dit « c’est beau » ou une autre phrase similaire sur ce trajet !

point du vue des three sisters dans la vallée de Glencoe
Point de vue des Three Sisters dans la vallée de Glencoe

Malgré la pluie battante et le vent, nous nous sommes arrêtées aux différents belvédères que nous avons croisés. Le premier était celui des Three Sisters, les Trois Sœurs. Il y avait plein de places disponibles sur le parking. Le ciré était indispensable une fois sorti de la voiture. Mais le paysage était époustouflant. C’était comme si la tempête voulait nous montrer le côté le plus rude de l’Ecosse, nous faire admirer les montagnes sous leur côté le moins hospitalier tout en nous faisant tomber sous le charme de ces paysages grandioses.

des cascades dans les Highlands
The meeting of the three waters

En continuant notre route, c’est au Meeting of the Three Waters, la rencontre des trois rivières, que nous avons fait un arrêt. Là encore, nous n’avons eu aucune difficulté pour trouver une place sur le petit parking en bordure de route. Les cascades, gonflées par les pluies des dernières 24 heures, avaient un fort débit. Les embruns se mélangeaient à la pluie tandis que nous longions le bord de la cascade. Le spectacle était une nouvelle fois grandiose. Peu avant d’arriver à l’hôtel, nous nous sommes arrêtées face à la Wee White House, la petite maison blanche. A ce moment là, la pluie avait de nouveau forci et le courage nous a manqué pour emprunter le chemin jusqu’à la petite maison.

petite maison blanche au pied de la montagne dans les Highlands
The Wee White House

Se mettre à l’abri à Kingshouse

En arrivant à l’hôtel, nous ne pouvions qu’être impressionnées par son environnement naturel. Là, au milieu de nulle part, un ancien relais de poste a été transformé en hôtel chic d’une part et en refuge pour randonneurs d’autre part. Il faut dire que l’endroit est idéalement situé sur le West Highland Way, un chemin de grande randonnée dont il est une étape. Nous étions côté hôtel. De chaque chambre, on voit les montagnes autour. C’était finalement l’endroit idéal pour regarder la tempête se déchainer tout en restant à l’abri, ce que nous n’avons pas manqué de faire. Le soir, nous avons profité du restaurant et du bar, tous les deux panoramiques. Nous nous sommes de nouveau laissées tenter par un whisky à savourer dans les canapés accueillants face aux montagnes. Et si quelques jours plus tôt, nous avions imaginé un cosy mystery au bord du Loch Ness, ici, au milieu des Highlands, c’est un téléfilm de Noël dont nous écrivons le scénario.

N’ayant pas pu profiter des environs de l’hôtel le jour où nous sommes arrivées, c’est le matin avant le petit déjeuner que nous sommes allées marcher un peu autour. Dans la lumière du matin, juste après la tempête, les montagnes prenaient encore une autre dimension. Loin de l’ambiance apocalyptique de la veille, sous un ciel encore très sombre, la lumière se frayait un chemin. Sur le sentier, nous étions seules. Une excellente façon de débuter une journée !

Découvrir Glen Etive

Comme nous n’avions pas pu parcourir Glen Etive le jour où la tempête faisait rage, nous y sommes allées le matin avant de quitter les Highlands. La route se faufile à travers une vallée étroite, longeant la rivière Etive. Plusieurs cascades, bien visibles de la route, jalonnent le parcours. L’une d’elles est d’ailleurs célèbre pour avoir servi de décor à Skyfall, un opus de James Bond. Nous avons fait demi-tour après une douzaine de kilomètres afin de reprendre notre road trip à partir de Kingshouse en direction de Loch Lomond, d’autant plus que le ciel redevenait menaçant.


Highlands – Ecosse – août 2025

(*) Au cours de ce voyage, j’évoque à plusieurs reprises la consommation d’alcool (cidre, bière, whisky…). Il est important de noter que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et donc à consommer avec modération.

[Ecosse] Edimbourg, une ville à découvrir à pied

Edimbourg était notre ville d’arrivée et de départ. Nous y avons passé un peu plus de deux jours, et sommes loin d’avoir exploré toutes les possibilités de cette ville. J’ai été frappée par le dynamisme et l’énergie qui en émane, sans doute accentué par le fait que nous étions en pleine période des festivals. Nous y avons flâné, de jour comme de nuit. Nous avons arpenté les rues et ruelles, essentiellement dans Old Town, la vieille ville. Nous avons essayé de capter l’âme d’Edimbourg. Et nous nous sommes dit qu’il faudrait revenir tant il y a de choses à y faire. En attendant, voici quelques idées pour découvrir Edimbourg, de façon plus ou moins classique.

le château d'Edimbourg
Le château, construit sur un ancien volcan, domine la ville.

Dans Old Town, la vieille ville

Pour découvrir Old Town, nous avions rendez-vous avec Sarah de Wee Ecosse (une société qui propose des visites guidées francophones à Edimbourg, Glasgow et Inverness). Pendant 2 heures, nous avons parcouru la vieille ville à pied pour en découvrir quelques secrets. Nous en avons profité pour noter les suggestions de découvertes de Sarah, qu’il s’agisse de boutiques, ou de visites à faire.

Le Royal Mile

Les Closes

Le Royal Mile, c’est un peu la colonne vertébrale de la vieille ville d’Edimbourg. Allant du château au palais de Holyrood, ce mile relie deux résidences royales par une large avenue. Forcément, c’est hyper touristique et les boutiques tout au long de la rue se chargent bien de nous le rappeler. Mais pour peu que l’on y prête attention, les façades nous racontent des histoires. Et puis, il y a les closes : d’étroites ruelles se glissant entre les maisons hautes de 7 ou 8 étages, perpendiculairement à l’axe principal. Les closes, souvent en escaliers, partent à l’assaut des 2 côtés de la pente. Car Edimbourg n’est pas une ville plate et on a vite fait d’y pratiquer involontairement des exercices de step. Les closes permettaient de traverser la ville sans avoir à en faire le tour. Ils m’ont rappelé les traboules lyonnaises. Et comme leurs consœurs, les closes abritent aussi des petits trésors comme des cours bordées de bâtiments médiévaux, mais surtout ils offrent des points de vue uniques sur la ville.

Le château d’Edimbourg

A l’extrémité du Royal Mile, on trouve le château d’Edimbourg (Edinburgh Castle). C’est un incontournable quand on visite Edimbourg, surtout pour la première fois. Mais c’est aussi un lieu extrêmement fréquenté (comme peut l’être le château de Versailles par exemple). Nous avions déjà nos billets et y sommes allées à l’heure indiquée. Le château est immense et tout ne s’y visite pas (il est encore actuellement utilisé comme résidence royale). Plusieurs musées y sont installés, certains consacrés à des régiments ou à l’histoire militaire. Ayant un temps limité et face à la foule, nous avons choisi d’aller voir en priorité les lieux que Sarah nous avait conseillé. Nous avons ainsi vu les prisons avec les reconstitutions de la façon dont les pièces étaient occupées, la petite chapelle Sainte Margaret plus ancien bâtiment de la ville et les joyaux de la couronne d’Ecosse, très impressionnants dans leur chambre coffre-fort.

vue depuis le château d'Edimbourg
Le château domine la ville et offre de beaux points de vue sur celle-ci. Ici l’on voit le Scott Monument, la gare de Waverley, Calton Hill et le port
armoirie d'Ecosse et d'Angleterre
Plusieurs manteaux de cheminée dans le château reprennent les armoiries de l’union de l’Ecosse (la licorne) et l’Angleterre (le lion)

Nous sommes aussi allées voir le mémorial aux soldats écossais morts pendant la première guerre mondiale. Le bâtiment en forme de chapelle liste les batailles et les régiments engagés. Des registres permettent de consulter la liste des soldats morts au front. Puis, nous sommes passées dans la résidence royale, la grande galerie et avons jeté un œil aux broderies (ou plutôt leurs répliques) faites par Mary Queen of Scots, qu’en France nous connaissons plus sous le nom de Marie Stuart.

personnage en tenue de chevalier du Moyen Age
Nous avons croisé un roi d’Angleterre mais je ne sais pas lequel
la chapelle Saint Margaret du château d'Edimbourg
La petite chapelle Sainte Marguerite, plus vieux bâtiment d’Edimbourg.
(et un aperçu de la foule au château !)

(*) Les conditions de visite sont détaillées sur le site internet du château d’Edimbourg.
ATTENTION : Le lieu est très prisé des touristes, et il n’est pas rare que l’ensemble des billets d’une journée soit vendu bien avant la fin de celle-ci. Il convient donc de prendre ses billets à l’avance par internet si on veut s’assurer de pouvoir entrer dans le château.

La cathédrale Saint Giles

En descendant le Royal Mile depuis le château, on croise la cathédrale Saint Giles. Elle est consacrée au culte presbytérien, dont elle est considérée comme l’église d’origine. C’est en effet là que John Knox était prêtre. Construite en plusieurs étapes, l’église est un petit bijou d’architecture gothique. La nef accueille largement la lumière par des grands vitraux. Mais le plus impressionnant est la chapelle de l’ordre du chardon, de style gothique flamboyant et au plafond finement sculpté.

nef de la cathédrale St Giles à Edimbourg
dans la nef de la cathédrale St Giles
plafond de la chapelle du chardon dans la cathédrale St Giles à Edimbourg
le plafond de la chapelle de l’ordre du chardon

(*) L’entrée à la cathédrale St Giles est gratuite. Le visiteur est cependant invité très explicitement à faire un don du montant de son choix en entrant, soit en espèces, soit par carte bancaire. Il ne faut pas avoir peur de la petite queue à l’entrée : elle avance vite !

Victoria Street, Grassmarket et le Greyfriars kirkyard

Depuis le Royal Mile, entre le château et la cathédrale, des escaliers permettent d’accéder à Victoria Street. Cette rue, courbée, est connue pour ses devantures colorées et photogéniques. Sa vraie particularité reste cependant d’être sur deux niveaux, épousant la pente, avec des commerces à chacun des niveaux. Elle est aussi réputée pour avoir été une source d’inspiration pour l’autrice d’Harry Potter quand elle a imaginé Diagon Alley (le chemin de traverse). D’ailleurs, le pub où elle a écrit le premier roman est aussi dans cette rue. Forcément, Victoria Street est devenue un haut lieu de visite pour les Potter Heads du monde entier. Si vous voulez profiter tranquillement des lieux, il faut donc y aller tôt le matin ou en soirée.

En bas de Victoria Street, on trouve Grassmarket, une petite place bordée de pubs. Certains sont plus remarquables que d’autres. Ainsi The White Hart Inn est le plus ancien pub d’Edimbourg, installé en 1516. Un peu plus loin The Last Drop rappelle qu’autrefois la place servait aux exécutions publiques. Quoiqu’il en soit, si vous cherchez un endroit pour prendre un verre en fin de journée ou pour diner, il y a de quoi trouver son bonheur ici (et c’est moins touristique que sur le Royal Mile).

façade du pub The White Hart Inn à Edimbourg
Le plus ancien pub d’Edimbourg
Depuis Grassmarket et les rues environnantes, on a de jolis points de vue sur le château.
D’ailleurs la fameuse venelle (The Vennel) soit disant spot secret qui fait actuellement les beaux jours d’Instagram part de Grassmark
et.

Enfin, c’est aussi à proximité de Grassmarket que se trouve le Greyfriars kirkyard. Ce cimetière est connu pour être particulièrement hanté. Il faut dire qu’il a servi de lieu de détention des covenanters au XVIIe siècle et la tombe de celui qui les y a enfermés est située ici. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que le fantôme de Bloodie MacKenzie vienne s’y balader à la nuit tombée. Mais c’est aussi ici que l’on peut croiser le fantôme de Bobby. Ce Skye terrier est venu chaque jour attendre sur la tombe de son maître décédé pendant 14 ans. Devenu un symbole de fidélité, une statue le représentant se trouve à proximité du cimetière. Une pierre tombale lui a été érigée à l’entrée du cimetière. Entretenue par la ville, les visiteurs y déposent des bâtons avec lesquels le fantôme de Bobby joue la nuit. Par ailleurs, c’est sur les tombes de Greyfriars kirkyard que l’autrice de Harry Potter a trouvé l’inspiration pour les noms de certains de ses personnages, en particulier Tom Riddle (Tom Jédusor). Le cimetière est donc devenu très fréquenté par les fans du petit sorcier et les lieux commencent à faire les frais de cette popularité.

la tombe de Bobby à Greyfriars kirkyard à Edimbourg

De New Town à Dean Village

Redescendre vers la gare de Waverley depuis le Royal Mile

Pour changer de quartier et descendre du Royal Mile vers Princes Street, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Il est possible de s’aventurer dans les closes et leurs escaliers. Mais il est également possible d’emprunter Cockburn Street. Cette rue commerçante descend doucement vers les quartiers plus récents. Elle a d’ailleurs été percée au XIXe siècle pour rejoindre la gare de Waverley (un cas unique de gare nommée à partir d’un personnage de roman, signe de la passion d’Edimbourg pour Walter Scott, l’auteur qui a redoré le blason de l’Ecosse dans l’imaginaire collectif). Si en journée il y a beaucoup de monde, j’ai beaucoup aimé l’ambiance qui s’en dégage à la tombée de la nuit.

Flâner sur Princes Street et ses jardins

Au pied de Cockburn Street, après avoir traversé le pont de Waverley, on arrive au pied du Scott Monument, immense flèche de style gothique érigée à la mémoire de l’écrivain romantique. C’est aussi le début des jardins de Princes Street, une artère très commerçante et bordée de boutiques comme on en trouve dans toutes les villes. Nous avions fait un tour dans les jardins de Princes Street le soir de notre arrivée après avoir diné au pub. C’est la vue sur le château qui nous avait attirées. Dans les jardins, la splendide fontaine Ross permet une jolie perspective. Un peu plus loin, le cimetière de l’église St Cuthbert offre une balade au milieu des croix anciennes, toujours sous le château.

la fontaine Ross et le château d'Edimbourg
Dans les jardins de Princes Street

La ville au carré

L’appellation New Town peut prêter à confusion. En effet, c’est une partie de la ville qui était nouvelle… au XVIIIe siècle, en opposition avec la ville médiévale. Conçue selon un plan très géométrique, le quartier offre une architecture homogène d’immeubles bordant de larges rues pavées. Cela rappelle l’architecture des beaux quartiers londoniens, qui datent de la même époque.

La promenade de Water of Leith

Nous avons traversé New Town pour nous rendre le long de la rivière Water of Leith. Là, une promenade bucolique longe l’eau : le Water of Leith walkway. Nous avons commencé notre balade le long de la rivière à Stockbrigde, vers l’aval avant de faire demi-tour pour aller en direction de Dean Village. Nous avons trouvé un peu de fraîcheur ainsi que quelques jolis points de vue. Ainsi, alors que j’attendais Melle 3e au passage piéton sur le pont de Stockbridge, une habitante m’a gentiment interpelée « have you seen the sculpture in the river ? » (avez-vous vu la sculpture dans la rivière ?), puis m’a expliqué comment la voir. En effet, une sculpture d’un homme taille réelle se dresse les pieds dans l’eau, et il faut un peu la deviner à travers le feuillage des arbres. Sans cette dame, nul doute que je serais passée à côté. Ce que je n’ai pas manqué de repérer par contre, c’est le héron qui était posé sur une branche juste au dessus de la rivière.

En continuant vers Dean Village, nous avons croisé St Bernard’s Well. Le monument du XVIIIe siècle abrite une source qui était réputée pour avoir des vertus médicinales. Puis, nous sommes arrivées à Dean Village. Là, un petit pont et quelques bâtiments forment un ensemble plein de charme. C’est depuis quelques temps l’un des lieux édimbourgeois les plus vus sur Instagram. Certes c’est mignon, mais il n’y a finalement pas énormément de possibilité de photos différentes et cela attire beaucoup de monde. Nous avons donc vite continué notre balade le long de la Water of Leith, avant de prendre une longe volée de marches afin de gagner un arrêt de bus pour rentrer à l’hôtel.

Dean Village
Dean Village : la photo Instagram !

L’énergie du Fringe

Si vous ne connaissez pas le Fringe, rassurez-vous : c’était aussi mon cas quelques semaines avant de partir. C’est Melle 3e qui m’en a parlé en premier, et me l’a présenté comme le festival d’Avignon écossais. En échangeant avec les conseillères de l’agence de voyage, j’ai compris que c’était bien plus. Mais lors de notre première journée à Edimbourg, alors que le festival commençait à peine, j’ai compris que c’était bien plus que ça. Effectivement, le Fringe, c’est le plus grand festival de spectacle vivant au monde ! Et pourtant à l’origine, en 1947, c’est le off du Festival International d’Edimbourg qui présente du théâtre classique, existe toujours et a lieu en même temps que le Fringe (ou l’inverse). Et dans une belle mise en abyme, il y a aujourd’hui un Fringe off.

Le Royal Mile d'Edimbourg aux couleurs du Fringe Festival
Le Royal Mile se transforme en aires de spectacles pendant le Fringe Festival

Des spectacles à chaque coin de rue

Pendant trois semaines, de très nombreuses scènes officielles sont installées dans les rues. Les artistes, venus du monde entier, sont tirés au sort chaque matin pour choisir leur horaire et leur emplacement. Chaque heure, le performeur change et avec lui le type de spectacle. Nous avons ainsi pu voir des artistes coréens en habits traditionnels dansant de la K-pop, des humoristes, des magiciens, de la techno, de la musique folk, des acrobates. Rien que sur le Royal Mile, il y a pas loin d’une dizaine d’aires de spectacles. Il suffit de se balader et de jeter un œil là où vous voyez un attroupement. Et puis, il y a ceux qui font la promotion de leur spectacle et distribuent des flyers, parfois de façon très originale. Ainsi, Melle 3e s’est vu offrir une banane à condition que la jeune femme, déguisée en banane, puisse récupérer la peau pour le spectacle de sa compagnie qui avait lieu peu après. Nous avons aussi vu des jeunes scotcher une carotte sur un poteau pour la prendre en photo et faire leur promotion sur les réseaux sociaux. C’est vivant et bon enfant. On ne se sent pas oppressé comme dans certains festivals en France.

Des centaines de propositions chaque jour

En 3 semaines, ce sont plus de 2500 spectacles officiels différents qui sont proposés lors du Fringe (et l’on parle bien de spectacle, pas de représentations : certains sont joués quotidiennement sur la durée du festival). Le programme ressemble à un vieil annuaire téléphonique. Il y a en a pour tous les goûts, tous les âges : des spectacles pour enfants, de la musique, du théâtre, de la danse, du cabaret, du stand up, du cirque, etc. Croiser les affiches et les distributeurs de flyers lors de notre première journée à Edimbourg nous a donc donné envie d’assister à un spectacle dans une salle lors de notre second passage dans la capitale écossaise. Nous avons fait notre choix sur le site du Fringe en utilisant les filtres de recherche. N’ayant pas confiance dans nos compétences en anglais, nous avons visé les spectacles les plus visuels : musique, danse, cirque.

bâtiment avec en lettres lumineuses la phrase Let's talk about art... maybe
Let’s talk about art… maybe

C’est comme cela que nous sommes tombées sur la proposition du New York Circus Project : une version d’Hamlet alliant le cirque contemporain au texte de Shakespeare. Le soir, nous sommes arrivées environ 45 minutes avant la représentation et avons profité du bar extérieur sur le site (une ancienne église) où cela avait lieu avant de faire la queue avec les autres spectateurs. A l’ouverture des portes, nous avons été surprises de pouvoir garder nos verres avec nous. De même il n’a pas été demandé de couper les portables au début du spectacle. Quant au spectacle, il est génial : un mélange de cirque et de théâtre, des artistes talentueux, une mise en scène dynamique, des références à la pop culture et une bande son ébouriffante. Nous avons passé un excellent moment

verre et programme de théâtre pour Hamlet
En attendant le début du spectacle à Assembly Roxy


Edimbourg – Ecosse – juillet/août 2025

(*) Au cours de ce voyage, j’évoque à plusieurs reprises la consommation d’alcool (cidre, bière, whisky…). Il est important de noter que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et donc à consommer avec modération.

[Ecosse] l’organisation du voyage et quelques généralités

Cet été, j’ai effectué un voyage dont je rêvais depuis longtemps (depuis le collège, je pense) : je suis allée en Ecosse. J’étais accompagnée de Melle 3e car les garçons travaillaient et ne pouvaient pas prendre de congés. Nous avons passé une semaine complète sur place, et nous avons profité de chaque instant. Je vais bien sûr faire des articles pour raconter en détail chacune de nos découvertes. Mais, comme il y a 2 ans pour le Canada, je vais commencer par un article sur l’organisation de ce voyage et un certain nombre de questions générales.

un paysage d'Ecosse avec un chemin
Randonnée à Spean Bridge

L’organisation du voyage

Avant le départ

La première étape a été de décider nos dates de voyage. Il fallait que cela soit compatible avec mes contraintes professionnelles et avec les disponibilités de Melle 3e (qui avait un été bien rempli en prévision). Nous avons pu fixer nos dates dès le début du mois d’avril. J’ai alors contacté Voyageurs du Monde, dont j’avais été très contente de l’accompagnement lors de mon voyage au Canada. A ce stade, j’hésitais entre l’Ecosse et l’Irlande. J’étais donc ravie de pouvoir échanger par téléphone avec une conseillère qui connaissait bien les deux pays pour me présenter les différences entre eux. L’Ecosse a vite eu le dessus, avec la promesse de paysages très bruts.

La conseillère m’a demandé ce que je souhaitais pour ce voyage comme type de découvertes (des paysages et des châteaux) et ce que je voulais absolument voir (les Kelpies et des petites vaches écossaises). Elle m’a alors fait rapidement une première proposition d’itinéraire avec des hôtels de même standing que ceux que j’avais lors de mon voyage au Canada, et quelques activités. J’ai fait apporter quelques modifications. Très vite, la proposition m’a convenue et j’ai validé le devis. L’agence s’est ensuite chargée des réservations, tout en m’indiquant les démarches à faire de mon côté. Il faut en effet depuis ce printemps, en plus du passeport, un ETA (une autorisation électronique liée au passeport, comme un visa). Celui-ci s’obtient en soumettant une demande via une application sur smartphone qui lit la puce NFC du passeport et nécessite de prendre une photo de la personne.

paysage des Highlands en Ecosse
Dans la vallée de Glencoe

Notre parcours :

Edimbourg / Loch Ness / île de Skye / Glencoe /
Loch Lomond / Edimbourg

Le départ

Nous sommes parties de Rennes. En effet, avant et après, nous devions être en Bretagne pour des raisons familiales. C’est aussi à Rennes, à l’agence Voyageurs du Monde, que j’ai récupéré mes documents de voyage. J’avais échangé par téléphone avec ma conseillère (basée à Rouen) quelques jours avant mais j’ai eu la chance de tomber sur une autre spécialiste de l’Ecosse à Rennes. Elle m’a redonné quelques informations, ainsi que des suggestions d’activités sur place.

Nous nous sommes rendues à l’aéroport de Rennes en voiture et l’y avons laissée sur le parking. Notre vol n’était pas direct mais ce n’était pas très grave car nous n’avions pas l’intention d’enregistrer de bagage. Nous avions une correspondance à Amsterdam. Le contraste de taille entre le minuscule aéroport de Rennes et l’immensité de celui d’Amsterdam est d’ailleurs assez saisissant. Nous avons juste eu un souci au départ d’Amsterdam vers Edimbourg : suite à un problème dans l’espace aérien londonien, nous sommes restés plus d’une heure en attente sur le taxiway avant d’avoir de nouveau l’autorisation de décoller. Le pilote nous ayant autorisé à rallumer les données sur nos téléphones, j’ai pu contacter la conciergerie de Voyageurs du Monde pour qu’ils s’assurent auprès de l’hôtel que nous n’aurions pas de souci pour récupérer la chambre quelle que soit notre heure d’arrivée.

salon style années 60
Dans le salon de notre appartement à Edimbourg

Se déplacer en Ecosse

En ville, à Edimbourg

Le réseau de transports en commun à Edimbourg est très performant. En sortant de l’aéroport, on tombe immédiatement sur les arrêts de départ du tramway et de la navette bus Airlink. Le choix se fait surtout par rapport au quartier où l’on veut se rendre. Nous allions en centre-ville. Le bus Airlink est très pratique pour cela. Il met environ une demie heure pour rejoindre le centre d’Edimbourg, et passe toutes les 10 minutes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Nous avons aussi pris une autre fois le bus car nous nous avions marché en nous éloignant beaucoup et étions un peu fatiguées. Google Maps est très optimisé à Edimbourg sur le calcul des trajets, et l’information du temps avant le prochain bus.

(*) Le billet pour l’aéroport est vendu soit par un agent à l’arrêt, soit par le conducteur (6 £ en trajet simple, 10 £ en aller/retour quand nous y étions). Il est possible de payer par carte bancaire sans contact. Sinon, il faut prévoir l’appoint.
Le ticket de bus standard à l’unité est payable par sans contact à la montée dans le bus et coûte 2 £.

vue de la vieille ville d'Edimbourg depuis Waverley Bridge à la tombée de la nuit
La vieille ville d’Edimbourg vue depuis Waverley Bridge

Sur la route, la conduite à gauche

Comme nous avons fait un road-trip, nous avons loué une voiture. J’étais la seule conductrice. J’ai récupéré le véhicule à l’agence du loueur située en ville mais un peu excentré. Une fois les formalités effectuées, le loueur m’a tendu les clés et bien rappelé de conduire à gauche (il y avait même des stickers sur le parebrise pour le rappeler…). Je dois avouer que cela me faisait un peu peur mais j’ai très vite été rassurée. Déjà, j’avais une voiture automatique, donc le souci du passage des vitesses en moins. Ensuite, il faut savoir que les pédales d’accélérateur et de frein, ainsi que les commodos sont dans le même sens que sur nos voitures continentales. Le plus dur c’est finalement de se lancer !

un bracelet indiquant "conduire à gauche"
Le loueur de voiture donnait des bracelets aide-mémoire aux conducteurs francophones

J’ai cependant apprécié avoir une voiture locale car :

  • En tant que conducteur, on reste positionné au centre de la route avec le volant à droite. La visibilité reste ainsi optimale.
  • Le compteur est en mph (miles per hour) tout comme les panneaux au bord de la route, pas besoin de convertir en km/h

Une autre particularité au Royaume-Uni, ce sont les One Track Lane : des routes, en campagne, ne permettant pas à 2 véhicules de se croiser partout mais à double sens quand même. J’avoue que je m’attendais à des routes du style de celles que l’on a dans le Vercors ou en Ardèche. J’ai été plutôt agréablement surprise. Sur toutes celles que j’ai empruntées, les Passing Places, zones élargies pour se croiser sans souci, étaient nombreuses et la visibilité telle que je n’ai quasiment jamais eu à reculer. Il suffit d’anticiper les voitures que l’on voit arriver en face et d’être patient.

La plupart des stationnements sont payants et peuvent vite représenter un budget.

paysage de campagne avec un champ de céréales dorées au premier plan et des montagnes au fond
Dans la campagne écossaise

Les repas en Ecosse

Le petit déjeuner

Nous prenions notre petit déjeuner à l’hôtel. Le Scottish Breakfast est une institution. Il nous a été proposé chaque matin, et se compose de haggis (essayez, c’est bon, et ça existe aussi en version végétarienne), de black pudding (un genre de boudin noir aux céréales, j’ai beaucoup aimé la version de Stornaway avec du seigle), d’une demie tomate et d’un champignon rôtis, d’une tatties scone (une galette de pommes de terre), d’œufs dont on peut choisir le mode de cuisson (ou demander à enlever dans mon cas), de saucisse et parfois de baked beans (des haricots rouges dans une sauce tomate sucrée). A cela viennent s’ajouter des jus de fruits, du pain, des laitages et céréales, des fruits frais…

Généralement, l’assiette chaude est à commander : un menu précise les différentes options. Le Scottish breakfast peut être ainsi remplacé par des œufs Benedict, des pancakes ou des œufs avec du saumon fumé (on a même eu la possibilité de prendre œufs et guacamole sur toast une fois). Le reste est en libre service sur un buffet. Côté boisson chaude, on vous apporte une théière ou une cafetière à table selon votre souhait.

Le midi et le soir

Le repas du midi est plutôt léger, coincé entre un petit déjeuner copieux et un diner qui se prend assez tôt. J’ai apprécié trouver partout de la soupe maison, toujours servie avec pain et beurre. Nous avons aussi pris un fish & chips traditionnel, servi à la fenêtre dans du papier journal (vierge) avec quelques tables de pique-nique où l’on peut s’installer à proximité. Il y a également beaucoup de cafés un peu partout. Ils servent des boissons chaudes et froides et des gâteaux et souvent une restauration légère le midi (salades, pies, …). Les cafés sont aussi parfaits pour une pause que ce soit le matin ou l’après-midi.

L'auberge Loch Cluanie Inn à travers une fenêtre pleine de gouttes de pluie
Par la fenêtre d’un café, pendant la tempête Floris

Le soir, nous dinions au restaurant. Nous avons plusieurs fois demandé à la conciergerie de Voyageurs du Monde de faire pour nous une réservation au restaurant de l’hôtel ou dans un restaurant proche. L’été est une période touristique et certaines zones sont peu pourvues en restaurants. Sans réservation, cela peut être compliqué de trouver une table.

Et on boit quoi ?

En dehors de l’eau (celle du robinet est très bonne en Ecosse), on trouve pas mal de sodas. La ginger beer est présente sur presque toutes les cartes, de même qu’une sélection de limonades aromatisées. Le soda national, c’est le Irn Bru. Sa couleur orange peut donner l’impression que ce n’est pas bon mais en réalité, la recette est centenaire, et c’est peu sucré au goût. Et le goût est nettement moins chimique que ce que l’on imagine. A noter que dans les pubs, le coca est généralement servi à la pression.

Dans les pubs, il y a souvent un choix de bières et de cidres à la pression. J’ai goûté deux bières écossaises. La première, une porter très légère, ne m’a pas convaincue. La seconde était une lager Innis & Gunn, plutôt agréable. Mais, je dois dire que ce que je préfère au pub, c’est le cidre à la pression. J’ai donc largement commandé du cidre écossais.

Bien entendu, impossible de parler de boisson en Ecosse sans évoquer le whisky. Nous n’avons pas eu l’occasion de visiter une distillerie. Par contre, nous avons à plusieurs reprises pris un whisky le soir au bar de l’hôtel. Nous en avons essayé plusieurs différents, pour comprendre aussi les subtilités entre eux. La première fois, nous avons choisi un Dalwhennie car nous étions passé à côté de la distillerie et que des bouteilles servaient de pied de lampe au diner où nous avions mangé le midi. La seconde fois, le choix était tellement énorme que nous avons demandé au barman de choisir pour nous. Il nous a demandé de sélectionner un mot parmi smokey / peaty / smooth / sweet (fumé / tourbé / lisse / doux ). Le Dalwhennie est classé parmi les whiskies smooth. Nous en avons essayé un autre du même style. Ils ont en commun un goût prononcé de fruits mûrs. Pour ma part, j’ai choisi smokey sans hésiter, à la surprise du barman. Il semblerait que ce soit un choix plutôt masculin. Il m’a proposé un Bunnahabhain 12 ans que j’ai beaucoup aimé. Le lendemain, dans un autre hôtel, la personne au bar était moins experte et nous a proposé de les sentir pour choisir. Le Jura 12, très légèrement fumé, était aussi très bien.

(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
En Ecosse, il est interdit de commander de l’alcool si on a moins de 18 ans ou pour une personne de moins de 18 ans. Comme au Canada, le contrôle de la pièce d’identité est systématique s’il y a un doute sur l’âge. Et la politique écossaise clairement affichée est « si tu as l’air d’avoir moins de 25 ans, on va s’assurer que tu as plus de 18 ans ». Melle 3e a donc à plusieurs reprises dû sortir son passeport.

Quelques autres informations

Prises électriques

Il faut un adaptateur pour brancher nos appareils électriques en Ecosse. Il faut acheter un adaptateur pour le Royaume Uni, de préférence avant le départ (sur internet) : ils sont moins chers qu’à l’aéroport. Dans plusieurs hôtels, il y avait des prises USB permettant de recharger les téléphones.

statue représentant une licorne tenant de drapeau de l'Ecosse
La licorne est l’animal national de l’Ecosse

Météo

La météo en Ecosse est très changeante. Il peut faire très beau et pleuvoir beaucoup dans la même journée. Vous verrez d’ailleurs sur mes photos que la couleur du ciel est très variable. Côté température, début août, c’est généralement entre 16 et 19°C l’après-midi. L’idéal est de prévoir des couches de vêtements que l’on peut enlever ou remettre, et un ciré. Le parapluie est peu utile car il y a souvent du vent.

Pour notre part, nous avons vécu un évènement météorologique assez exceptionnel avec la tempête Floris. Son intensité était celle d’une tempête d’hiver avec des vents jusqu’à 130/140 km/h. Nous étions bien entendu dans le secteur où elle a été très violente, en alerte de niveau ambre avec la mention « threat to life« . J’ai déjà à plusieurs reprises vécu des tempêtes un peu fortes en Bretagne (Enol l’hiver dernier, mais aussi plus loin dans le temps celles qui ont marqué les esprits : Xynthia en 2010 et Lothar à Noël 1999), aussi je savais comment adapter ma conduite aux conditions météo. J’avoue cependant que zigzaguer entre les arbres tombés sur la route n’est pas très rassurant et j’ai été soulagée d’arriver dans un secteur non arboré. Ce genre de tempête en été est rare (mais pas en hiver). La précédente remontait à 2011.

Loch Cluanie pendant la tempête Floris
Loch Cluanie pendant la tempête Floris

Midges

On m’avait prévenue qu’en été, les midges sont très présents. Ces moustiques de petite taille attaquent en nuage et leur piqûre est paraît-il douloureuse. Afin de se protéger, il faut se munir un filet moustiquaire pour la tête, bien se couvrir et utiliser des répulsifs spéciaux. Il semblerait aussi que le suc des feuilles de bog myrtle soit efficace pour les éloigner. Quoi qu’il en soit, je ne peux pas vous le certifier car les midges détestent le vent qui les empêche de voler. Aussi, nous n’en avons pas du tout croisé. Il est facile de trouver les moustiquaires et les répulsifs dans les magasins des secteurs concernés par les midges.

Devises

L’Ecosse fait partie du Royaume Uni et utilise donc la livre sterling. Les pièces et billets du Royaume Uni y sont donc valides. Par ailleurs, certaines banques écossaises sont autorisées à battre monnaie. Vous pouvez donc vous retrouver avec des billets écossais. Ceux-ci sont complètement valides dans les commerces. Il semblerait qu’on ne puisse pas les utiliser en dehors de l’Ecosse, mais je n’ai pas eu l’occasion de vérifier.

Le paiement par carte bancaire est très développé et le sans contact fonctionne très bien. Par défaut, la plupart des commerçants sortent la machine de paiement par carte. Sinon, ils demandent « card or cash« .

un petit pont de pierre au milieu de la forêt
Se balader sur des chemins féériques

Que rapporter d’Ecosse ?

Je n’ai pas de réponse absolue à cette question. Je ne peux que vous indiquer ce que nous avons choisi de ramener de ce voyage, et où nous les avons trouvés.

  • des magnets : il faut bien que je continue à garnir mon réfrigérateur.
  • des illustrations de créateurs écossais : nous avons trouvé notre bonheur à la Red Door Gallery sur Victoria Street à Edimbourg.
  • des bougies : celles de l’Isle of Skye Candle Co. Certaines senteurs me ramèneront directement en Ecosse quand je les allumerai cet automne/hiver. Il y a une boutique sur l’île de Skye, à l’entrée de Portree, et une sur Victoria Street à Edimbourg.
  • des savons : ceux de la Highland Soap Co., basée à Fort Williams. C’est la tempête Floris qui nous y a conduites, histoire de s’occuper un peu. Nous avons découvert une gamme de parfums originaux et très écossais : bruyère, whisky, algues des Hébrides, bog myrtle, etc.
  • des livres : c’est toujours une bonne idée !
  • des vêtements : les tartans et les tweeds sont des spécialités écossaises. Nous avons pour notre part choisi des tartans en laine d’agneau (écharpe) et cachemire (châle). Nous avons aussi flâné dans les friperies d’Edimbourg, en particulier Armstrong & Son Vintage sur Grassmarket sans trouver notre bonheur même s’il y avait de jolies pièces. J’ai hésité à chercher un cardigan à motifs en laine mais j’ai toujours celui que j’ai acheté en Norvège (même si au bout de 25 ans, il commence à s’user). Ce sera pour une prochaine fois !

Nous n’avons ramené ni biscuits ni whisky car il est possible de facilement les trouver en France sans grande différence de prix, et cela aurait beaucoup chargé notre valise.


Voici les articles sur les lieux visités :


Ecosse – août 2025


(*) Au cours de ce voyage, j’évoque à plusieurs reprises la consommation d’alcool (cidre, bière, whisky…). Il est important de noter que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et donc à consommer avec modération.

[projet 52-2025] semaine 38 – c’est vert

Cette semaine, le projet 52 nous demande ce qui est vert. Cette année, autour de chez moi, les arbres ont changé de couleur bien trop tôt. Dès le mois d’août, avec les vagues de chaleur et les canicules, les arbres ont bloqué l’évaporation par les feuilles pour tenir le coup. Les feuilles ont pris des teintes automnales alors que l’été était encore bien présent, privant aussi les arbres d’une partie de leurs ressources et de la fabrication de réserves via la photosynthèse. Bref, cela fait longtemps qu’ils ne sont plus complètement verts. Alors, je suis retournée là où j’étais cet été, en Ecosse. Là bas, le climat (même s’il se réchauffe) est bien différent d’en France, certainement plus frais et plus humide. Dès que l’on se retrouve dans la nature, la couleur dominante devient nettement le vert (avec une touche de violet en été, lorsque les bruyères sont en fleurs sur les landes). Pour ce thème, j’ai choisi une photo prise en aval du barrage hydroélectrique de Dundreggan dans les Highlands. Nous étions sur la route et l’arrêt était complètement improvisé, mais ce sera l’objet d’une autre histoire que je vous raconterai dans un prochain article !

paysage très vert en moyenne montagne avec une rivière
Le long de la rivière Moriston


Pour découvrir ce qui est vert chez les autres candidats, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : ce week-end, ce sont les journées du Patrimoine et je compte bien faire quelques visites de lieux rarement ouverts. Je ne sais donc pas quand j’aurai l’occasion de venir valider les commentaires qui seraient à modérer, mais je le ferai dès que possible.

[projet 52-2025] semaine 36 – sur scène

Cette semaine, le projet 52 nous emmène au spectacle en nous proposant de montrer (ou de monter ?) sur scène. J’ai donc eu envie de vous parler des spectacles vus cet été. Ca a commencé par Le Barbier de Séville à Grignan dont je vous ai déjà parlé. Un peu plus tard dans l’été, il y a eu Rêve de Lune au Mont Saint Michel, mais il n’y avait pas de concert le soir où nous y étions. La semaine dernière, je suis allée voir le Souffle du Nord, un son et lumière monté par une équipe associative à côté de chez moi. Mais au milieu de tout cela, il y a eu l’Ecosse et plusieurs occasions de spectacles. Nous étions à Edimbourg en plein pendant le Fringe (soit le plus grand festival artistique au monde !). Partout dans la ville, on trouve des spectacles tout au long de la journée : en plein air dans la rue ou les parcs, dans les pubs, dans les centres culturels, et bien entendu dans les salles de spectacles. Nous avons profité des spectacles de rue mais sommes aussi allées voir un spectacle dans une salle. Je vous en reparlerai.

Finalement, pour illustrer « sur scène », j’ai choisi un autre moment écossais. Un samedi soir, dans la petite ville de Portree sur l’île de Skye, nous sommes passées à la tombée de la nuit devant un pub. Et le son qui en sortait nous a donné envie d’entrer. Là, comme dans de très nombreux pubs un peu partout en Ecosse le week-end, un groupe jouait de la musique. L’ambiance était chaleureuse. Nous sommes restées à écouter, mais aussi à regarder les gens rire et partager un bon moment, une pinte à la main. The Mad Ferret, le groupe sur scène, était un duo folk écossais plein d’énergie. Devant il y avait un espace où danser et alors que la soirée débutait, je voyais déjà les pieds de certains les démanger avec l’envie de lancer les danses du ceilidh.

un duo joue de la musique en chantant dans un pub en Ecosse


Pour découvrir comment les autres participants nous invitent sur scène, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[projet 52-2025] semaine 12 – souvenir lointain

Cette semaine, le projet 52 nous invite à nous pencher sur nos souvenirs. Lointain peut être interprété en (au moins) deux façons différentes : il y a longtemps ou à une grande distance (en kilomètres). J’ai beaucoup hésité entre ces deux options, pour ne finalement pas choisir. Il y a quelques mois, j’avais numérisé des photos que j’avais prise en 1999 en Norvège, bien avant que l destination ne devienne à la mode.

Si j’avais numérisé ces photos, c’était pour les montrer à quelqu’un qui était au même endroit et qu’on puisse comparer la fonte du glacier de Briksdal (Briksdalsbreen). Comme tous les autres glaciers européens, il a énormément diminué au cours de 25 dernières années. Lorsque j’y étais, le glacier descendait très bas jusques dans la vallée. La randonnée pour s’y rendre était relativement courte, moins d’une heure de marche. Et il était facile de monter sur le glacier. Je me souviens avoir été émerveillée par la couleur bleue à l’intérieur du glacier.

Et comme ce souvenir lointain est exceptionnel, je vais déroger à ma propre règle et ajouter une seconde photo. (Un jour, je prendrai mon courage à deux mains, et je numériserai une grande partie des photos de ce road-trip et je vous en reparlerai. Un jour…)

Oui, c’est bien moi, il y a « quelques » années, sur le Briksdalsbreen

Glacier Briksdalsbreen – Norvège – août 1999


Pour découvrir les souvenirs lointains des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[projet 52-2025] semaine 10 – dans un autre pays

Cette semaine, le projet 52 nous invite à l’exploration « dans un autre pays ». J’ai eu plusieurs idées pour ce thème. Déjà, j’ai pensé aller piocher dans mes archives photos pour trouver une image d’un pays où je me suis rendue par le passé : le Canada, les Etats-Unis, la Belgique ou le Danemark par exemple (liste non exhaustive). Mais j’avais envie d’une photo récente. J’ai alors envisagé un voyage virtuel : un livre, une recette de cuisine, un souvenir de voyage… sans grande conviction.

C’est lors de mon week-end de février dans le Pas de Calais que j’ai finalement trouvé l’inspiration. Là, sur des terres meurtries par la première guerre mondiale, la France a cédé quelques hectares au Canada. Là, sans passer de frontière, sans avoir besoin de visa, ni de long voyage, on se retrouve sur un petit bout de Canada. Là, nous sommes au mémorial national du Canada de Vimy.

le mémorial canadien de Vimy, site de la première guerre mondiale dans l'Artois


Et, puisque l’on parle de Canada, j’ai eu le plaisir de partager un de mes souvenirs gourmands dans un article collaboratif sur le blog Une porte sur deux continents. Nathalie a en effet invité une douzaine de créatrices de contenu à raconter un plat particulièrement mémorable lors d’un voyage. Pour ma part, j’ai choisi un cheeseburger au Québec, dont je me souviens certainement plus pour l’anecdote qui l’a accompagné que pour son goût à proprement parler.


Pour découvrir dans quels autres pays les participants nous emmènent, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : c’est la fin des vacances scolaires chez moi et je profite du dernier jour de Melle 3e à la maison avant qu’elle ne reparte à Lyon pour plusieurs semaines sans rentrer. Je ne passerai donc pas valider les commentaires qui seraient partis en modération avant ce soir ou peut-être même demain matin.

[projet 52-2024] semaine 32 – vacances

Vacances… voilà un thème de saison pour le projet 52, alors que le blog est encore en pause estivale. Les vacances sont pour moi généralement synonymes de découvertes, proches ou lointaines. N’oubliez pas que je pense que l’aventure commence au bout de la rue ! Depuis le début de cette année, je n’ai pas eu beaucoup de vacances car j’ai changé d’emploi en janvier. Je ne suis donc pas partie, même quelques jours, lors des petites vacances scolaires comme j’en avais l’habitude. Cela ne m’a pas empêchée de profiter des week-ends ou encore des fins de journée pour de jolies découvertes, comme la visite nocturne de l’abbatiale de Cruas, des spectacles en plein air ou des randonnées joyeuses.

Toutefois, pour illustrer le thème cette semaine, j’ai choisi de me replonger dans les souvenirs de l’été dernier et du beau voyage au Canada avec Melle 3e pour y retrouver Mr 1er.

Parc naturel provincial de Sandbanks – Ontario – Canada – juillet 2023


Pour découvrir où les autres participants passent leurs vacances, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.


NB : Je suis actuellement en famille et bien décidée à profiter complètement de ces moments. Aussi, je ne sais pas si j’aurai l’occasion de me connecter durant le week-end. Je validerai les commentaires qui seraient en modération dès que possible, et au plus tard mi-août à la reprise de mon rythme de travail ! De même, je n’aurai sans doute pas le temps de voir vos participations avant cette date.