[exposition] Albert Voisin, dit Vanber – la collection de la ville de Crest

Vanber au Centre d’Art de Crest, voilà encore une exposition que je suis allée voir dans les derniers jours de sa présentation…. Je l’avais pourtant repérée dès son accrochage, mais faute de trouver le bon moment, j’ai reculé ma visite jusqu’à la semaine dernière. Cela aurait pourtant été dommage de ne pas aller voir cette exposition qui présente des œuvres variées d’Albert Voisin, dit Vanber. Peintures, collages, tapisseries issus de la collection de la ville de Crest sont ainsi exposés.

Créateur prolifique, Vanber a produit plus de 5000 œuvres tout au long de sa carrière artistique. La plupart sont signées mais ni datées ni nommées. Il refusera de vendre ses œuvres de son vivant, faisant par contre des dons, comme au musée de Valence qui se verra offrir une dizaine d’œuvres en 1994. La ville de Crest sera la bénéficiaire d’une donation des héritiers de Vanber en 1995 de 120 œuvres suite au décès de l’artiste quelques mois auparavant. C’est cette collection qui est présentée dans l’exposition au centre d’art de Crest.

Vanber découvre la Drôme et l’Ardèche à la fin des années 1940, dans le sillage de ses amis artistes comme Albert Gleizes, initiateur de la communauté de Moly-Sabata en Isère, et André Lhote, installé à Mirmande. Il finira pas s’installer définitivement à Crest en 1956, dans une maison située juste au pied de la Tour. La ville et ses environs deviendront alors un sujet récurrent de sa production artistique influencée par le cubisme et l’abstraction.

Les œuvres présentées dans l’exposition font donc la part belle aux vues de Crest et ses environs, et il est plaisant de s’amuser à situer les sujets des tableaux. Les couleurs pour représenter la Drôme sont toujours très lumineuses (les quelques vues de Normandie présentes dans la collection de la ville de Crest sont peintes dans des teintes plus sombres..), dans la lignée de celles d’André Lhote.

Je ne connaissais pas le travail de Vanber avant d’aller voir cette exposition, même si j’avais déjà eu l’occasion de croiser quelques-unes de ses œuvres. J’ai eu un réel coup de cœur pour plusieurs des tableaux présentés, à la composition complexe et aux traits simples, hypnotiques….

Face à la Tour de Crest et à la chapelle des Cordeliers…
Peintures & collages
Jouer avec les reflets
Jouer avec les reflets (bis)
Collage comme une peinture / Peinture comme un collage

Exposition Albert Voisin, dit Vanber / La collection de la ville de Crest
Centre d’Art de Crest
Drôme – février 2022

(*) L’exposition Vanber se tient au Centre d’Art de Crest (place du Champ de Mars) jusqu’au 27 février 2022… Il vous reste donc encore quelques jours pour en profiter !

[exposition] au-delà de la couleur. Le noir et blanc dans la collection Pinault

Bourgeois Bust de Jeff Koons & Death’s Head de Damien Hirst

Cet été, une partie de la collection Pinault est présentée au Couvent des Jacobins à Rennes. Intitulée « Au-delà de la couleur« , sous-titrée « Le noir et blanc dans la collection Pinault », l’exposition présente une centaine d’œuvres d’une soixantaine d’artistes.

En 2018 déjà, une exposition issue de la collection Pinault avait été présentée au Couvent des Jacobins. Nous étions allés la voir mais n’avions pas trouvé le fil conducteur de celle-ci. Cette fois, nous avons apprécié la progression entre les différentes salles, ainsi que le choix et la mise en valeur des œuvres présentées.

Dès l’entrée, le gypaète géant Waiting de Sun Yan et Peng Yu accueille le visiteur de son œil inquisiteur. Puis le Noir de Death’s Head de Damien Hirst constraste avec le Blanc du Bourgeois Bust de Jeff Koons (dont je découvre une facette bien différente de celles des sculptures ballons !).

Noir et Blanc se succèdent alors dans les différentes salles, associées à différents sentiments. Dans une des galeries du cloître, le blanc se retrouve associé à la tristesse dans une mise en espace percutante, entre la Gober Wedding Gown de Sturtevant, Dame Blanche éternelle, et les linceuls de marbre blanc de All de Maurizio Cattelan. A l’angle de la galerie suivante, les Lemurenköpfe de Franz West ajoutent une touche inquiétante.

Le jardin du cloître, qu’en raison de la pluie, nous nous contenterons de regarder depuis la galerie vitrée, accueille les Treshold Menhirs de David Nash, symboles d’un seuil mystique en parfaite adéquation avec le lieu.

Plus loin, les mots se font graphiques, dessinant une dialectique étrange comme dans les Black Book Drawings de Christopher Wool, rythmée par l’égrenage des chiffres en polonais de Roman Opalka.

Faire plus avec moins.. L’art se fait concept et ne vise plus la représentativité. La lumière devient sculpture. Le noir et le blanc se font abstractions géométriques.

La photographie émerge également comme un médium expressif puissant. Le noir et blanc se fait couleur de la vérité, loin des paillettes colorées, comme dans la série d’Annie Leibovitz présentant le contraste entre le portrait en pied de danseuses de revues de Las Vegas dans leur costume de scène colorée et leur portrait sans artifice en plan poitrine et noir & blanc.

Ce noir et blanc est omniprésent au fil des années dans la photographie. Il apporte poids et puissance au photojournalisme, comme dans la série Mental Institution de Richard Avedon. Il crée un décalage narratif dans la série de Portraits des mannequins de cire de Madame Tussaud pris par Hiroshi Sugimoto.

Une dernière salle est consacrée à la mode, présentant en particulier le smoking pour femme d’Yves Saint Laurent, et évoquant la petite robe noire de Gabrielle Chanel. Puis, face au Bear and Rabbit on a rock de Paul McCarthy qui se reflète dans The Agony and The Ecstasy de Damien Hisrt, la couleur reprend peu à peu sa place.

Et dans un dernier coup de maître de la mise en espace, le Coup de tête d’Adel Abdessemed se dévoile d’un coup à l’extérieur, au détour du bâtiment, comme pour une dernière fois frapper le visiteur !

Gober Wedding Gown de Sturtevant & Color of Shadow de Hiroshi Sugimoto
Lemurenköpfe de Franz West
Treshold Menhirs de David Nash
Black Book Drawings de Christopher Wool
Portraits des mannequins de cire de Madame Tussaud pris par Hiroshi Sugimoto
Reflet du Bear and Rabbit on a rock de Paul McCarthy dans The Agony and The Ecstasy de Damien Hisrt
Coup de tête d’Adel Abdessemed

Au-delà de la couleur. Le noir et blanc dans la collection Pinault
Couvent des Jacboins – Rennes – Ille-et-Vilaine
Juillet 2021

(*) L’exposition se tient jusqu’au 29 août 2021 au Couvent des Jacobins à Rennes.

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L’autoportrait au milieu des œuvres des expositions d’art contemporain deviendrait-t-il un nouvel exercice récurrent pour moi ?

[exposition] retourner voir Philippe Favier au musée de Valence

J’étais allée voir l’exposition All-Over de Philippe Favier au Musée de Valence peu après son vernissage, juste avant que les musées ne referment. Par contre, les enfants n’avaient pas eu le temps d’y aller. Aussi lorsque les musées ont pu ouvrir leurs portes à nouveau, notre première sortie a été pour le Musée de Valence.

En octobre, j’avais eu une impression que je n’arrivais pas à définir. Cette fois, je crois que j’ai mieux cerné ce que j’ai ressenti : j’ai eu finalement des impressions très ambivalentes selon les œuvres. Il y en a que j’ai beaucoup aimé et d’autres pas du tout. Globalement, celles qui m’ont plu m’avaient déjà fait bonne impression à l’automne. Ce qui est amusant surtout, c’est que rares sont les œuvres ayant fait l’unanimité parmi nous trois !

Cette fois, il y avait aussi moins de visiteurs dans les salles et nous avons ainsi eu plus de temps pour nous pencher en détail sur les réalisations de Philippe Favier. Car les accumulations cachent de nombreux petits trésors que l’on voit pas forcément au premier coup d’oeil.

Nous avons également disposé de plus de temps que ce que j’avais eu en octobre. Nous avons mis presque 2 heures et demie à faire le tour des salles du musée (et encore, nous avons un peu accéléré à la fin : nos yeux, et nos pieds, commençaient à demander grâce). L’exposition est vraiment très dense. Finalement, la thématique de l’accumulation se vit jusques dans le nombre d’œuvres présentées !

J’étais contente de revisiter cette exposition All Over, par Philippe Favier, et de rejouer avec les points de vue sur les œuvres. Il y a en effet une richesse et une diversité (de techniques, de présentations, de mises en scènes…) rares pour un même artiste et qui permet de vraiment s’amuser en les explorant.

Métamorphose du kitsch
Autoportrait
Celui-ci nous a fait penser à la danse macabre de La Chaise Dieu
Jeux de reflets
Mises en boîte(s)
En rangs !
Carte du maraudeur – version Saint Péray
ECCE…. des œuvres partout partout
Au cœur de l’échiquier

Exposition ALL OVER – Philippe Favier
Musée de Valence – Drôme – mai 2021

(*) L’exposition se tient jusqu’au 29 août 2021 au Musée de Valence. Une visite virtuelle est proposée sur le site du musée.

[exposition] Philippe Favier, ALL OVER

La table de travail de l’artiste accueille le visiteur dès l’entrée du musée.

Depuis fin septembre, le musée de Valence propose une nouvelle exposition temporaire. Cette fois, c’est l’artiste contemporain Philippe Favier qui a été invité à prendre possession de l’ensemble des salles du musée.

L’artiste a installé des oeuvres dans tout le musée, dialoguant régulièrement avec les oeuvres habituellement exposées. Philippe Favier est un artiste inclassable, alternant oeuvres de petit format et installations plus spacieuses.

On découvre ainsi de nombreuses boîtes où l’artiste a installé de petits mondes, des collections, … mais aussi des dessins méticuleux. Philippe Favier semble avoir une fascination pour le noir, les accumulations et les écorchés, qu’ils soient animaliers ou mécaniques.

Parmi les oeuvres moins intimistes, on remarque le service du millénaire. Cet ensemble de vaisselle dessiné par Philippe Favier et réalisé par la manufacture de Sèvres est une commande présidentielle, destinée à pourvoir la Présidence de la République d’un nouveau service de table. Prêt exceptionnel de l’Elysée, le couvert est dressé pour une vingtaine de convives au milieu d’un ensemble de tableaux du XVIIe siècle représentant des scènes de la vie du Christ ayant toute une relation avec la table: la multiplication des pains, la Samaritaine, la pêche miraculeuse et Jésus tenté par les démons et servis par les anges.

Il faut également noter le petit cabinet entièrement repeint de rouge éclatant et sur lequel flottent des îles de papier, découpées sur des cartes marines et épinglées sur les murs. C’est une totale immersion dans l’oeuvre, hypnotique, envoûtante. Et c’est sans doute mon morceau préféré de cette exposition.

J’ai mis un moment avant de me lancer à écrire ce billet car je n’arrivais pas à déterminer si j’avais aimé ou pas cette exposition. Je crois que je n’ai toujours pas réellement statué sur ce point : il y a des choses que j’ai aimées, d’autres pas. Mais finalement, peu d’oeuvres m’ont laissée totalement indifférente. Et le plus gros bémol reste pour moi la densité de l’exposition : les oeuvres présentées sont réellement très nombreuses, et souvent pleines de détails qui donnent envie de s’y attarder. Et le temps m’a manqué pour apprécier les salles dédiées à l’exposition temporaire qui arrivent en fin de parcours…. Il n’est donc pas impossible que j’y retourne avant qu’elle ne soit plus présentée.

Le service du millénaire
Se laisser hypnotiser par le petit cabinet et sa géographie de papier
Noir et méticuleux détails….
Résonnance
Mise en boîte
Accumulations….
Résonnance (bis) / accumulations (bis)
Jeux de damiers

Exposition Philippe Favier – ALL OVER – Musée de Valence
Drôme – octobre 2020

(*) L’exposition Philippe Favier – ALL OVER se tient au Musée de Valence jusqu’au 31 janvier 2021
Edit du 31/12/2020 : l’exposition est prolongée jusqu’au 29 août 2021

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En passant sur la terrasse du musée, quelques feuilles mortes ont attiré mon regard sur un reflet froissé par le vent….

[petits moments] l’art dans la rue

Dimanche dernier, en allant me promener au Parc des Trinitaires à Valence (je vous en reparlerai), j’ai fait un crochet par les locaux rock. En effet, les murs y sont recouverts de street art. A chaque fois, il y a du changement… et cette fois, il y avait moins de fresques et plus de lettrages que d’autres fois.

Je suis aussi passée devant cette maison du quartier de Valensolles où plusieurs sculptures contemporaines ont trouvé leur place.

Valence – Drôme – octobre 2020

[Isère] à la découverte du musée de la Grande Chartreuse

En complément de notre randonnée autour du monastère de la Grande Chartreuse, nous avons visité le musée. Celui-ci est situé à 2 kilomètres du monastère, dans les anciens bâtiments de la Correrie qui servait aux frères convers avant de devenir l’hôpital du monastère. En effet, sa situation moins encaissée et plus ensoleillée permettait aux moines chartreux malades ou âgés de bénéficier de meilleures conditions de vie. Aujourd’hui, le musée présente la vie des chartreux et l’organisation d’une chartreuse.

C’est au XIe siècle que Saint Bruno installe un ermitage en Chartreuse, rejoint par quelques compagnons. C’est le début de l’histoire de l’ordre des chartreux qui prennent comme nom celui du lieu qui les accueille. Suite à des avalanches ( mais c’est plus vraisemblablement des éboulements emportés par des coulées de neige qui ont détruit la maison haute d’origine) au XIIe siècle, la maison haute de la Chartreuse sera déplacée de quelques kilomètres en aval, permettant en outre son agrandissement. Le monastère que nous connaissons actuellement date du XVIIe siècle et a été construit en pierre suite à un incendie ayant détruit une grande partie des bâtiments qui existaient alors.

La Grande Chartreuse, comme les autres chartreuses, s’organise autour d’un grand cloître où sont répartis les ermitages des moines. Chacun de ces ermitages est en fait une petite maison où l’étage constitue la pièce unique divisée en quatre espaces : un lit, une place pour manger face à la fenêtre afin de pouvoir observer la nature, un espace d’étude et de travail et un espace de prière. Le niveau inférieur comporte un atelier où le moine peut faire des activités manuelles selon ses aptitudes et préférences (reliure, travail du bois… ) mais aussi couper le bois pour alimenter le petit poêle de sa pièce de vie. Un petit jardin permet la culture des plantes et la méditation. Le grand cloître permet de rejoindre l’église. Les journées des chartreux sont rythmées par la prière, individuelle ou collective, l’étude, le travail manuel. Les offices sont chantés.

Les chartreux se sont peu à peu spécialisés dans l’herboristerie et produisent depuis le XIXe siècle de façon industrielle une liqueur, la Chartreuse, dont ils sont les seuls à connaître la recette encore aujourd’hui.

Musée de la Grande Chartreuse – Saint Pierre de Chartreuse – Isère – juillet 2020

(*) Les conditions de visite du musée sont disponibles sur leur site internet. Il n’y a pas de réservation malgré la crise sanitaire mais l’accès à l’intérieur du musée est régulé afin de ne pas dépasser la capacité autorisée.

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A quelques kilomètres de la Grande Chartreuse, le musée d’art sacré contemporain Arcabas mérite un détour. L’église de Saint Hugues de Chartreuse a en effet été totalement décorée par l’artiste et c’est un décor unique de plus de 100 pièces qui nous est présenté in situ. Arcabas a débuté son travail dans l’église de Saint Hugues en 1952 et y est intervenu pendant une trentaine d’années. Arcabas est, en particulier, reconnu pour son travail d’art sacré contemporain et il a réalisé des œuvres pour de nombreuses églises, pour beaucoup en Isère et en Savoie.

Musée Arcabas en Chartreuse – Saint Hugues de Chartreuse – juillet 2020

(*) Le musée est situé dans l’église du village de Saint Hugues. L’entrée est gratuite. Les horaires et conditions de visites sont détaillées sur le site internet des musées de l’Isère.

[petits moments] du 20 au 26 juin 2020

SAMEDI 20 JUIN. Arrêt à Moulins sur le retour de Bretagne. C’est l’occasion de découvrir la ville et ses jolis bâtiments. Au détour d’une rue, sur une boîte aux lettres, j’ai repéré un pochoir de Christian Guémy / C215.

place d’Allier – Moulins – Allier

La météo était parfaitement adaptée pour prendre la première glace de l’année à emporter…

Citron jaune / cassis noir

Le hasard a mis sur mon chemin une boutique des Bougies de Charroux… Impossible de ne pas craquer !

Myrtille, Cèdre du Liban, Herbe coupée

Et pour finir la journée, profiter des derniers rayons du soleil en terrasse, sur la place d’Allier…

Place d’Allier – Moulins – Allier

DIMANCHE 21 JUIN. Prendre le petit déjeuner au lit, voilà qui ne m’était pas arrivé depuis des années !

Toujours à Moulins, à côté du pont Régemortes, sur la rive gauche, il y avait une exposition de vaches décorées…. avec la vue sur les flèches de l’église du Sacré Coeur et de la cathédrale, au delà de la rivière Allier.

Moulins – Allier

[projet 52-2019] semaine 49 – kitsch

Je vais être honnête, en proposant le thème kitsch, je pensais à des décorations de Noël.. Il faut croire que mon timing n’était pas idéal ou alors que je suis particulièrement en retard ou encore que je cours encore un peu trop après le temps, mais je peine à entrer dans cette période festive…

Il faut dire que je n’ai pas encore fait mon sapin, ni la décoration de Noël à la maison. Et puis, par ici, les lumières dans les villes ne s’allument qu’au week-end du 8 décembre, pour les Lumières. Cela ira donc mieux d’ici la fin du week-end…

Donc, en attendant, je suis allée faire un tour dans mes archives pour vous proposer cette photo. Il s’agit d’une partie d’une oeuvre d’art contemporain de Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger présentée lors de l’exposition temporaire qui leur était consacrée au musée de Valence l’été dernier. L’univers des deux artistes suisses est complètement kitsch…

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Pour voir ce qui est kitsch chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires…

[Drôme] début d’automne au Parc Jouvet

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Mi-octobre, début de matinée… J’ai une demie-heure à occuper alors que je suis dans le centre de Valence. Il est trop tôt pour faire les boutiques qui sont encore fermées, mais pas pour un tour dans le Parc Jouvet.

Je traverse donc le Champ de Mars quasi désert. Mon Coeur Valence déploie sa typographie dans le calme du matin. Il est trop tôt pour la plupart des flâneurs, et je ne croise que quelques lycéens passant le temps avant le début des cours, ainsi qu’un ou deux promeneurs de chiens.

Je descends les escaliers vers le parc. Les couleurs d’automne ont commencé à prendre leurs quartiers dans les arbres mais les fleurs font encore un peu de résistance.

J’en profite pour enfin découvrir les sculptures d’art contemporain qui ont été installées dans le parc (mais aussi sur le Champ de Mars et dans d’autres parcs de la ville) depuis le printemps. Sculptez vos balades, ce sont des oeuvres monumentales de quatre artistes déposées ici pour deux ans sous la houlette de leur galeriste.

Autour du bassin les érables du Japon ont pris de jolies teintes mordorées. Je m’attarde un moment pour regarder les canards puis les chèvres et moutons de la ménagerie.

Le temps passe vite, et tandis que je croise un groupe de collégiens en pleine séance de course d’orientation, je m’aperçois qu’il est temps pour moi de repartir.

Je remonte donc vers le haut du parc, puis le Champ de Mars. Je jette un dernier coup d’œil au kiosque Peynet , intemporel.

Je traverse les boulevards avant de filer dans les rues du centre, en direction de mon rendez-vous, après avoir apprécié cette petite parenthèse automnale matinale.

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Parcours Sculptez-vous : Bibal de Jean-Patrice Rozand

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Erable du Japon

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Vue sur le clocher de la cathédrale Saint Apollinaire

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Kiosque Peynet

Champ de Mars & Parc Jouvet – Valence – Drôme – octobre 2019

 

(*) L’accès au parc Jouvet peut se faire par le haut depuis le Champ de Mars (escaliers ou plans inclinés en traversant l’avenue Maurice Faure) ou par le bas (depuis l’avenue de Provence ou depuis l’avenue de la Comète).
Les sculptures monumentales sont exposées jusqu’en mars 2021.

[Loire-Atlantique] morceaux de Voyage à Nantes

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De passage sur l’île de Nantes pour voir les Machines, nous en avons profité pour une balade sur les bords de la Loire.

Les anciennes friches industrielles ont évolué vers des lieux à vocations culturelles et festives. Les anciens hangars ont été convertis qui en galerie d’art, qui en tiers-lieu, qui en espace de restauration alternatif.

Tout naturellement, les quais ont été investis au fil des différentes éditions du Voyage à Nantes puisque tout l’espace était à repenser. Nous croiserons ainsi au fil de la promenade plusieurs oeuvres du parcours pérenne dont Les Meules, aménagement urbain permettant de pique-niquer ou faire un barbecue en toute convivialité sur la terrasse des vents. Presqu’en face, On va marcher sur la Lune, oeuvre ludique et bondissante, véritable terrain de jeux pour les enfants… et les autres !

La Grue Jaune nous rappelle le passé des lieux, tout comme sa consoeur la Grue Grise. L’une appartenait autrefois au chantier naval et l’autre au port autonome de Nantes. Ces deux grues Titan sont maintenant toutes les deux propriété de la ville, et classées Monuments Historiques en tant qu’objets.

D’autres oeuvres ont fait leur apparition avec le parcours Estuaire. C’est par exemple le cas des Anneaux de Daniel Buren, qui rythment le quai et portent le regard jusqu’aux façades colorées de Trentemoult sur la rive opposée.

En longeant le quai des Antilles, on aperçoit de l’autre côté de la Loire d’autres oeuvres du parcours du Voyage à Nantes : un nid-belvédère, des fresques sur un hangar.. mais aussi le Maillé-Brézé, ancien escorteur d’escadre de la Marine Nationale amarré en face sur le quai de la Fosse et que nous n’aurons pas le temps d’aller voir de plus près.

Nous avons encore en effet un peu de route avant d’arriver à destination et le temps file….

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Nantes – Loire-Atlantique – août 2019