[Ain] que faire dans la Dombes, même s’il pleut ?

En juillet, j’ai été invitée avec d’autres éclaireurs Partir-Ici.fr par Dombes Tourisme à une journée de découverte de la région. Bien sûr, le programme avait été prévu en tablant sur du beau temps, ce qui est généralement le cas à cette saison de l’année. Mais, pas de chance pour nous, ce samedi là, la météo était à l’orage et c’est sous une pluie battante que nous avons découvert Chatillon sur Chalaronne, obligeant l’office de tourisme à adapter le programme au fil de la journée. Mais il est tout à fait possible de passer une très belle journée dans la Dombes, même quand il pleut !

des maisons à pans de bois et briques
Le ciel s’assombrit au dessus de Chatillon sur Chalaronne

Préambule : C’est où la Dombes ?

Pour ma part, je sais situer la Dombes depuis que j’avais fait mes stages sur Lyon quand j’étais étudiante. J’avais en effet une copine qui habitait Trévoux, une ville située à la limite de ce secteur de l’Ain, et j’avais eu l’occasion de lui rendre visite chez elle ainsi que de me balader un peu dans le coin. Mais si vous ne connaissez pas encore, c’est une zone qui est entre Lyon et Bourg en Bresse et dont la particularité est d’être couverte d’une multitude d’étangs. Cela en fait un paradis pour les pêcheurs mais aussi pour les ornithologues car de nombreux oiseaux y résident ou s’y arrêtent pendant les migrations. Ce n’est pas très loin de chez moi (environ 2 heures de route depuis Valence), mais je n’avais pas encore pensé à aller explorer par là.

un étang entouré de végétation
Etang de Quinson

Visiter l’Hôtel Dieu de Châtillon sur Chalaronne et son apothicairerie

La vie en Dombes en 1900

Lors de notre journée dans la Dombes, il était prévu que nous visitions l’apothicairerie de l’ancien Hôtel-Dieu. Si la pluie ne nous a pas épargnés sur le trajet, elle n’a en rien contrarié cette intéressante découverte. A notre arrivée à l’Hôtel-Dieu, nous avons commencé par la visite en autonomie du musée de la vie dans la Dombes au début du XXe siècle. En quelques salles, c’est toute la vie quotidienne des dombistes qui nous est racontée à travers la présentation d’objets du quotidien collectés dans les familles de la région. J’ai eu un coup de cœur pour les coiffes présentées, et en particulier les délicats bonnets de dentelle.

cour de l'hotel dieu de Chatillon sur Chalaronne
Il y a beaucoup d’hortensias à Chatillon sur Chalaronne car c’est ici qu’il a été acclimaté
La coiffe noire est une coiffe typique de cette région de l’Ain, et était portée pour les jours de fête

La pharmacie de l’Hôtel Dieu

L’apothicairerie, située dans un autre bâtiment de l’ancien Hôtel-Dieu, n’est accessible qu’avec un guide. Il faut dire que les lieux sont fragiles et la collection exceptionnelle. En effet, l’apothicairerie a conservé ses 120 pots en faïence de Meillonnas telle qu’à son ouverture en 1814, ainsi que son meuble d’origine. Celui-ci a été conçu spécialement pour ranger les pots de façon à la fois pratique et esthétique. Dans la pièce, des tiroirs permettent aussi de ranger des plantes séchées entrant dans la composition des remèdes. Enfin, quelques outils de mesure et de fabrication sont également présentés. De l’autre côté du couloir, on trouve la tisanerie. Là, de grands tiroirs organisés pour faciliter l’accès aux plantes les plus courantes servaient à stocker les plantes séchées. On y assemblait des tisanes aux vertus curatives. La pharmacie de l’Hôtel Dieu a cessé ses activités en 1939.

pots et flacons dans les étagères de l'apothicairerie
pots et flacons dans les étagères de l’apothicairerie
pots et flacons dans les étagères de l'apothicairerie
Les étagères vont jusqu’au plafond. Dessous, des placards servent de rangements.
tiroirs en bois pour ranger les plantes
Sur les façades des tiroirs, les noms des plantes sont précédés des abréviations RD pour Racine De et FD pour Feuille De

Petit bonus : la visite de la chapelle

Afin de nous faire faire un tour complet des lieux, nous avons pu entrer dans la chapelle. Celle-ci était située entre les salles des hommes et des femmes. L’ensemble était conçu de sorte à permettre aux malades d’assister à la messe depuis leur lit. Chaque salle était en effet séparée de la chapelle par des grilles.

Ce triptyque datant de 1527 n’était pas à l’origine à l’Hôtel Dieu mais il y est conservé
La cour desservait les différents bâtiments de l’Hôtel Dieu. Elle permet aujourd’hui d’accéder à des jardins en visite libre.


(*) Le musée de la vie en Dombes en 1900 est en accès libre aux horaires d’ouverture de l’Hôtel Dieu. L’apothicairerie se visite uniquement en visite guidée. Les informations pratiques sont sur le site internet des musées municipaux.


Suivre une visite guidée pour découvrir Châtillon sur Chalaronne

Après la visite de l’Hôtel-Dieu, nous avons profité d’une accalmie côté pluie pour flâner un peu dans la ville de Chatillon sur Chalaronne, en particulier le long de la rivière et sur les petits ponts. Nous avons ensuite rejoint Diane, qui est guide conférencière, et propose via l’office de tourisme des visites guidées. Celle que nous avons suivie s’appelle Chatillon, regards d’hier et d’aujourd’hui. Diane nous a présenté des vues anciennes des lieux devant lesquels nous nous trouvions afin de constater les différences et de voir l’évolution des commerces dans le bourg au fil depuis la fin du XIXe siècle. Cette visite est aussi une opportunité d’évoquer le passé (et le présent) industriel de Chatillon sur Chalaronne ou encore les liens de la ville avec les courses de chevaux. En 1h30, Diane nous raconte la ville et son développement, mais également ses personnages célèbres (saviez-vous que Saint Vincent de Paul a été le curé de Chatillon sur Chalaronne ?) et ses particularités architecturales.


(*) La liste des visites guidées, leur dates et leur réservation se fait directement sur le site internet de Dombes Tourisme.

En complément des visites guidées, l’office de tourisme propose aussi Les aventures de Physalis : des pochettes de jeux de piste, l’un dans les rues de Chatillon sur Chalaronne et l’autre autour de l’étang Prêle, proche de la ville. Destinées aux familles (mais bien entendu jouables même sans enfants), les pochettes contiennent tout ce qu’il faut pour jouer et sont en vente à l’accueil de l’office de tourisme (place du champ de foire à Chatillon sur Chalaronne). Nous n’avons pas eu le temps de les essayer mais le matériel proposé donnait envie de jouer !


Prendre un cours de dessin en plein air

Parmi les activités originales proposées par Dombes Tourisme, il y a aussi La Dombes se dessine, des cours de dessin en plein air. Guidés pas à pas par Orianne Amiot, l’atelier permet de réaliser un dessin in situ. Au départ, nous devions aller au bord d’un étang (et en profiter pour faire de l’observation ornithologique) mais compte tenu de la météo, l’atelier a été rapatrié dans Chatillon sur Chalaronne, à proximité de la halle afin de pouvoir s’y abriter le cas échéant. C’est donc la perspective de la porte de Villars depuis la place du marché qui était notre sujet. Orianne fournit tout le matériel, et il suffit ensuite de se laisser guider pour démarrer. Petit à petit, on prend confiance et on interprète ce que l’on voit pour le traduire en lignes et en couleurs, toujours sous les conseils bienveillants d’Orianne. A la fin, sur la dizaine de participants que nous étions à l’atelier, il y avait autant de versions très différentes de la même rue vue du même endroit (et personnellement, je trouve cela fascinant). Et si vous vous demandez si vous avez les qualités artistiques nécessaires, arrêtez de vous poser des questions et essayez : avec Orianne, tout devient facile !

un dessin d'une rue devant la rue en question
Mon dessin…


(*) La liste des animations « La Dombes se dessine », leur dates et leur réservation se fait directement sur le site internet de Dombes Tourisme.


Se régaler

Aller au marché

La Dombes est une terre de gourmandise. A Chatillon sur Chalaronne, chaque samedi matin, les habitants et vacanciers se pressent sous la grande halle datant du XVe siècle. Là, un marché, reconnu marché d’exception au niveau national, se tient. Plusieurs dizaines de producteurs viennent proposer leurs produits : fruits, légumes, volailles de la Dombes et de Bresse, œufs, charcuteries, pain, pâtisseries, fleurs… Ce marché est une vraie pépite, typiquement le genre d’endroit où j’aime m’approvisionner (et contrairement à beaucoup de marchés, on y est à l’abri de la pluie !)

Le marché du samedi matin à Chatillon sur Chalaronne
Le marché du samedi matin à Chatillon sur Chalaronne

Déguster des spécialités locales

Si vous me connaissez un peu, vous savez que je suis toujours curieuse de découvrir les spécialités culinaires locales lorsque je visite une région. Pour cela, nous sommes allés manger au restaurant La Gourmandine. Quand il fait beau, il dispose d’une charmante terrasse au bord de la rivière. Quand la météo est plus contrariante, la salle du restaurant est aussi pleine de cachet, avec ses briques apparentes. La carte fait la part belle aux produits locaux, en particulier le poulet Prince des Dombes ou celui de Bresse, les goujonnettes de carpes, la truite et les grenouilles (n’oublions pas que nous sommes dans une région d’étangs). Pour ma part, j’ai opté pour les grenouilles. C’est un plat que j’aime beaucoup mais que l’on trouve rarement au restaurant. Celles-ci étaient parfaites, cuites juste comme il faut, absolument pas sèches. Et pour le dessert, le moelleux cœur coulant au chocolat est à commander en début de repas, et il est excellent.

façade du restaurant La Gourmandine
La Gourmandine est située dans une maison ancienne à pans de bois


(*) Le restaurant La Gourmandine est situé 142 Rue Pasteur à Chatillon sur Chalaronne. Il est recommandé de réserver car l’établissement a une capacité limitée.


Découvrir le savoir faire d’un MOF Chocolatier

Pour nous réconforter face aux aléas météorologiques, l’office de tourisme a demandé à Vincent Durant de nous accueillir, et il a gentiment accepté au pied levé pour notre plus grand bonheur. En effet, Vincent Durant est Meilleur Ouvrier de France chocolatier. De plus, il s’inscrit dans une démarche de promotion des produits locaux en sourçant au maximum ses matières premières dans la région. On trouve ainsi dans ses chocolats du beurre et du piment de Bresse ou encore des graines de tournesols d’un agriculteur de la région. La provenance est d’ailleurs indiquée sur les étiquettes des chocolats dans la boutique. Il cherche en outre à minimiser les kilomètres parcourus par ses emballages (produits donc à proximité) et à les rendre réutilisables. Pour cela, presque tous ses chocolats ont la même forme, celle d’un petit palet. Ainsi, ils peuvent tous prendre place dans les petits plateaux thermoformés empilables spécialement conçus pour Vincent Durant. Même les jolis petites grenouilles en chocolat ont des dimensions adaptés pour s’y insérer. C’est avec beaucoup de générosité que Vincent Durant nous a fait découvrir l’étendue de sa gamme, des chocolats aux associations insolites aux boissons maison (cola et kombucha) en passant par les pralines multicolores à l’enrobage fruité. Et tout était délicieux !


(*) La boutique de Vincent Durant se situe 39 rue Etienne Bouillet, dans le centre médiéval de Chatillon sur Chalaronne.


Assister à un spectacle

Lors de cette journée dans la Dombes, j’ai découvert que la région était un territoire très riche en festivals. Je connaissais de réputation celui des Musicales du Parc des Oiseaux qui accueille chaque année de très belles têtes d’affiche. Mais j’ai appris qu’il y avait un festival d’arts du cirque au début de l’été (fin juin/début juillet) et un festival de musique dédié aux cuivres en juillet. Cuivres en Dombes propose une programmation variée avec des évènements allant de l’apéritif musical au concert classique. Ces évènements ont en outre la particularité de se dérouler dans des lieux patrimoniaux majeurs du territoire, par exemple sous la halle de Chatillon que j’ai déjà évoquée. Le soir où j’étais dans la Dombes, le concert aurait dû se dérouler en plein air au domaine du Gouverneur (qui semble magnifique). Le département ayant été placé en alerte orange aux orages, le spectacle a été rapatrié en intérieur à l’hippodrome de Chatillon. Sur place, il était possible de boire un verre et de déguster une planche. J’avais choisi celle dite dombiste et qui proposait des produits à base de poisson d’eau douce. Quant à la programmation du jour, en première partie Heptabrass, un groupe d’anciens élèves de la Haute Ecole de Musique de Genève proposait un programme issu de la musique classique, tandis qu’en seconde partie le groupe australien Hot Potato Band offrait une prestation pleine d’énergie et de bonnes vibrations.


(*) Le festival Cuivres en Dombes a lieu chaque année en juillet. Il propose aussi quelques spectacles « hors saison ».


S’il ne pleut pas trop, se balader autour d’un étang

Le lendemain, la météo était plus clémente et j’ai eu envie de profiter un peu des étangs avant de reprendre la route vers la Drôme. Je suis donc allée à l’étang du Plantay car j’avais repéré sur le site internet de Dombes Tourisme une jolie balade à faire. Je n’ai pas été déçue. Entre les points de vue sur la Tour du Plantay (actuellement en cours de restauration), le calme des rives de l’étang seulement troublé par le chant des grenouilles et les oiseaux que j’ai pu observer, j’ai effectivement fait une très belle promenade. Concernant les oiseaux, sans prendre le temps de m’arrêter pour les attendre, j’ai pu voir des foulques, des canards colvert et des hérons. Et en chemin, au bord d’un autre étang, c’est un couple de cigognes qui s’est envolé devant moi.

Un peu plus loin, se recueillir au sanctuaire d’Ars

Toujours sur la route du retour, avant de rejoindre la vallée du Rhône, j’ai fait un arrêt au village d’Ars sur Formans. Il s’agit du village de Saint Jean Marie Vianney, le curé d’Ars. C’est aujourd’hui un lieu de pèlerinage avec plusieurs basiliques, l’une datant de la fin de XIXe siècle et construite par Pierre Bossan (l’architecte de la basilique de Fourvière à Lyon) et l’autre plus récente, en partie souterraine mais ne présentant pas d’intérêt visuel majeur. Malheureusement, je n’avais pas calculé que nous étions un dimanche matin et qu’il ne me serait pas possible de visiter la basilique du XIXe siècle, avec les messes s’y succédant. J’ai tout de même jeté un œil au presbytère, et aux chapelles voisines, ainsi qu’à l’impressionnante lanterne où les pèlerins déposent leurs intentions de prière en allumant une votive.


Châtillon sur Chalaronne et la Dombes – Ain – juillet 2025

(*) Bien entendu, ces activités ne sont pas réservées aux jours de pluie et peuvent être réalisées aussi quand il fait beau. J’espère d’ailleurs que lorsque vous irez dans la Dombes, le soleil brillera. Mais si ce n’est pas le cas, on ne s’y ennuie pas !

hortensias à coin d'un perron de maison

A noter : J’ai effectué les différentes activités à Châtillon sur Chalaronne (visite de l’Hôtel Dieu, visite guidée, cours de dessin, repas, découverte du chocolatier et concert Cuivres en Dombes) dans le cadre d’une invitation à un instameet par Dombes Tourisme (collaboration commerciale non rémunérée). Les avis et retours d’expérience restent cependant les miens.

[Loire] Saint Etienne, une journée de découverte entre savoir-faire et gourmandise

Cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir Saint Etienne. Jusqu’à présent, je n’en connaissais que la traversée par l’autoroute mais au fil des réseaux sociaux, j’avais eu l’occasion d’apercevoir des images qui me donnaient envie d’en voir plus. Aussi, quand Saint Etienne Hors Cadre (l’office de tourisme de la métropole stéphanoise) et Loire Tourisme m’ont invitée à passer une journée à Saint Etienne, je n’ai pas hésité un seul instant : j’avais dorénavant une bonne raison de venir m’y balader.

des jets d'eau au premier plan et un grand bâtiment du 19e siècle en arrière plan
Sur les marches de l’Hôtel de Ville, les couleurs de Paris 2024 rappellent que la ville a accueilli des épreuves dans le mythique stade Geoffroy Guichard.

Saint Etienne, côté ville

Le rendez-vous était donné à 9.00 du matin en centre ville. Je partais le matin même de Valence en voiture avec Jérôme, un copain lui aussi invité à partager cette journée de découvertes. Nous avions prévu une (bonne) petite marge sur notre temps de trajet, et nous sommes donc arrivés très en avance (quelque chose comme un peu plus d’une heure d’avance !). Nous avons donc profité de la ville encore un peu endormie pour nous balader. Nous avions laissé la voiture en périphérie puis pris un bus. En en descendant square Violette, ce qui m’a frappée, ce sont les belles façades fin XIXe / début XXe siècles.

une façade du 19e siècle et des câbles de tramway
L’hôtel des ingénieurs a été édifié par la société des anciens élèves de l’école des Mines de Saint Etienne au tout début du XXe siècle, et sa façade a été récemment restaurée.
une rue en noir et blanc
Saint Etienne est construite sur des collines et les rues sont rarement plates.
un kiosque à musique
Le kiosque à musique de la place Jean Jaurès a été édifié en 1914
un statue dorée au milieu d'un bassin avec des jets d'eau
Sur le bassin de la place Jean Jaurès, Daphné changée en laurier a retrouvé sa place en 2022 après avoir été fondue en 1942 pour en récupérer le bronze

Mais, c’est un peu plus loin que j’ai eu une vraie surprise. En approchant du cœur historique de la ville, ce sont des maisons à pans de bois que j’ai découvert. A l’angle de la place du Peuple, une magnifique façade entraine le regard vers la Droguerie de la Tour. Ce commerce y est établi depuis 1820 dans un bâtiment médiéval. Je pense que c’est à ce moment-là que le charme de Saint Etienne a commencé à opérer sur moi. La ville s’annonçait bien plus surprenante que je ne l’avais envisagé.

un maison à pans de bois et une maison avec une tour
Centre médiéval de Saint Etienne

Saint Etienne, côté gourmand

Les chocolats Weiss, une institution stéphanoise

Notre premier rendez-vous de la journée était à la boutique Weiss du centre ville. Il s’agit de la boutique historique de cette marque créée en 1882 par Eugène Weiss. S’inspirant des techniques viticoles, il crée des assemblages de cacao pour fabriquer ses chocolats. Il invente aussi des bonbons adaptés au voyage, comme la Nougastelle, au cœur de praliné et qui est encore un des best-sellers de la maison. Aujourd’hui, la maison Weiss reste une maison intégralement artisanale et travaillant le cacao en bean to bar. Forcément, le moment le plus attendu était celui de la dégustation, et la promesse alléchante a largement été tenue.

boutique de chocolats avec le portrait ancien du créateur
La boutique historique de la maison Weiss : un écrin de choix pour les créations chocolatées.
vitrine de chocolats
J’ai pu goûter plusieurs références chocolatées et pralinées : toutes sont excellentes
boite de chocolats et rubans
Passion rubans…

La Table des Matrus, une cuisine inventive

C’est un peu plus tard dans la journée que nous avons fait une seconde pause très gourmande. En effet, pour le déjeuner, nous sommes allés à la Table des Matrus (pour ceux, qui comme moi, ne parlent pas le gaga stéphanois, un matru est un enfant). Ce restaurant situé dans le centre de Saint Etienne propose une cuisine entièrement maison dans un cadre moderne et chaleureux. Le chef a à cœur de travailler avec des produits les plus locaux possibles, en respectant les saisonnalités. Les assiettes sont généreuses, inventives et succulentes. Le pain au levain est fait sur place, et vraiment délicieux. Je n’ai pas vu de fausse note tout au long du repas.

plat de viande avec des pommes de terre
Agneau, pommes sautées et crème de champignons
dessert avec des fraises
Baba à la Rhubarbe
6 guimauves sur une planche en bois
Guimauve au bourgeon de sapin


(*) Les chocolats Weiss ont deux adresses à Saint Etienne : 8 rue du Général Foy (où nous étions) et rue Eugène Weiss où se trouve désormais l’atelier de fabrication.

(*) La Table des Matrus, 26 rue Grand Gonnet à Saint Etienne. La carte change très régulièrement pour s’adapter aux approvisionnements.


Saint Etienne, côté savoir-faire

Armes, cycles et rubans : l’âge d’or de l’industrie stéphanoise

Mais la thématique de la journée n’était pas uniquement liée à la gourmandise. En effet, après avoir découvert le chocolat Weiss, nous avons pris la direction du Musée d’Art et d’Industrie. Ce musée, né en 1833, était à l’origine généraliste, héritier des cabinets de curiosité privé (comme beaucoup de musées à cette époque). A la fin de XIXe siècle, l’idée vient de le transformer en musée spécialisé dans les industries d’art qui sont en train de permettre le développement de la ville. Le Musée d’Art et d’Industrie devient alors un lieu de conservation mais aussi un lieu d’émulation pour inspirer les futurs créateurs d’armes, cycles et rubans. Encore aujourd’hui, le MAI de Saint Etienne s’articule autour de ces trois collections d’art industriel.

façade de musée datant du 19e siècle
Le bâtiment, construit au XIXe siècle, devait au départ abriter une sous-préfecture juste avant qu’une réorganisation de l’état ne désigne la ville comme préfecture. Il est alors transformé en palais dédié aux arts industriels.

Nous avons eu la chance de suivre une visite guidée avec une médiatrice réellement passionnante. La visite, très vivante, nous a permis en 1h30 d’avoir un très bon aperçu des trois collections. Nous avons ainsi appris pourquoi et comment Saint Etienne est d’abord devenue une ville où les armes étaient fabriquées, puis comment l’industrie du cycle y a fait son apparition. Nous avons aussi appris que Saint Etienne est encore actuellement la capitale du ruban, qu’il s’agisse des rubans utilisés par l’industrie du luxe, des rubans médicaux (les bandages en particulier) ou les rubans colorés qui ornent les sachets et boîtes de chocolat.

détail d'une armure médiévale
La collection d’armes du MAI couvre toutes les périodes depuis le Moyen-Âge jusqu’au XXe siècle où l’on retrouve les fusils Lebel et FAMAS, produits à Saint Etienne.
éléments d'armures médiévales
Détails des armures
une affiche de publicité pour des cycles et un grand bi
Plusieurs modèles de bicyclettes ont été conçus et produits à Saint Etienne
catalogue d'échantillons de rubans
Catalogue de rubans avec échantillons
bobines de fil sur un métier à tisser
Le MAI possède plusieurs métiers à tisser les rubans en état de fonctionnement. Autrefois, les ouvriers tisseurs travaillaient à domicile sur ces métiers installés dans leur logement.

Faire soi-même au cours d’un atelier créatif

Après avoir admiré le savoir-faire industriel de Saint Etienne, il était temps pour nous de nous essayer à un atelier créatif. Nous étions attendus pour cela au Dobry Lab. Ce lieu hybride est à la fois un salon de thé et un atelier de créateur. L’équipe du Dobry Lab créé en effet des objets graphiques sur papier, bois et textiles qui sont proposés à la vente. Mais ils animent aussi des ateliers créatifs. Le thème du nôtre était la création de tampons. Après avoir vu les exemples proposés, j’avoue avoir un peu craint de ne pas être à la hauteur et de ne pas y arriver. Mais, guidée en pas à pas, et bien encouragée, j’ai réussi à me lancer et à produire un tampon plutôt sympa. L’atelier a été unanimement apprécié par notre groupe, malgré nos compétences en dessin disparates.

salle pour un atelier créatif
Le Dobry Lab est prêt à nous accueillir !
dessin
Etape 1 – dessiner son motif sur papier calque (et se demander pourquoi j’ai choisi de mettre des sapins alors que je ne sais pas les dessiner correctement)
gravure d'un tampon
Etape 2 – creuser le motif reporté sur la gomme douce en utilisant une gouge
tampon avec des montagnes et des sapins stylisés
Etape 3 – faire un essai pour voir le résultat
livre accordéon avec les mentions Sainté et Saint Etienne
Les exemples du Dobry Lab sont nettement plus élaborés que nos créations. Ce qui est chouette, c’est que nous avons pu les utiliser pour personnaliser un petit leporello. Et comme nous étions ravis de cet atelier, nous nous sommes amusés à tamponner et signer les leporellos de tous les autres membres du groupe.
reflet d'une image Saint Etienne dans un gobelet doré
Jouer avec les reflets !
livre accordéon
Une journée à Saint Etienne – exemple de leporello réalisé par le Dobry Lab à partir de tampons


(*) Les conditions de visite du musée d’Art et d’Industrie de Saint Etienne, située 2 place Louis Comte, sont à retrouver sur le site internet du musée. Je vous encourage à participer à une visite guidée qui permet vraiment de comprendre les collections très techniques du MAI, et leur importance pour la ville de Saint Etienne.

(*) Le Dobry Lab est situé 52 rue Charles de Gaulle à Saint Etienne. La programmation des ateliers est disponible sur le site internet du café créatif.


Saint Etienne, miscellanées

En complément de ces découvertes, lors de cette journée à Saint Etienne, je suis aussi allée :

  • Au coffee shop Les Simones, 40 rue de la Résistance : cet endroit est à la fois un concept store dédié à la féminité et un lieu pour faire une pause autour d’une boisson fraîche sans alcool, un café ou un thé.
    EDIT 07/09/2925 : le coffee shop Les Simones a définitivement fermé ses portes
devanture de boutique

  • dans la rue des garages pour découvrir les fresques d’Ella et Pitr, des artistes stéphanois aux personnages que l’on reconnait du premier coup d’œil.
graf de Ella et Pitr représentant un personnage coincé entre les montants d'une porte
fresque d’Ella et Pitr dans la rue des garages

Saint Étienne m’a convaincue qu’elle est bien plus qu’une ancienne ville minière et industrielle, que son passé est une richesse et que son présent mérite de prendre le temps de la découvrir. Cependant, il me reste encore beaucoup de lieux à découvrir à Saint Etienne, par exemple le musée de la mine au Puits Couriot ou la cité du design. Et j’ai aussi repéré de chouettes lieux à découvrir autour de la ville, comme les gorges de la Loire ou la cité Le Corbusier à Firminy. J’ai donc ce jour-là ajouté Saint Etienne à ma liste d’endroits à revenir explorer.


Saint Etienne – Loire – septembre 2024


(*) Comme je l’ai indiqué en introduction, cette journée était une invitation (collaboration commerciale non rémunérée). Je remercie donc Saint Etienne Hors Cadre et Loire Tourisme pour cela, ainsi que tous les lieux où nous avons été accueillis. Cet instameet était un évènement à destination des éclaireurs de la plateforme de tourisme régional et durable Partir-Ici.fr à laquelle je collabore.
J’ai vraiment apprécié ma découverte de la ville de Saint Etienne, et les activités auxquelles j’ai participé durant cette journée.

détail d'une façade représentant un chat jouant avec une balle
Sur une façade du centre ville stéphanois, des chats jouant avec une balle ont attiré mon regard. Je ne me souviens pas avoir déjà vu un motif similaire sur un immeuble.

[projet 52-2024] semaine 38 – gourmandise

Cette semaine, le projet 52 nous demande de la gourmandise. Je dois bien avouer que cette fois, je n’ai eu que l’embarras du choix. En effet, le week-end dernier, c’était le Valence Gastronomie Festival et le week-end précédent, j’étais à Saint Etienne où j’ai découvert la chocolaterie Weiss. Mais, c’est un autre haut lieu de gourmandise que j’ai choisi. En juin, j’avais participé à un instameet au-dessus de Tournon. A la fin de cette journée, j’étais repartie avec quelques cadeaux, dont une invitation à venir (re)découvrir la Cité du Chocolat Valrhona. J’ai donc profité d’un week-end pluvieux du mois d’août pour y aller.

Ce qui est très agréable à la Cité du Chocolat, c’est que la visite n’est pas seulement théorique. Tout au long du parcours, on peut récupérer des carrés de chocolat à déguster pour faire le lien avec les panneaux explicatifs et les autres outils de médiation. D’ailleurs, la visite commence par la dégustation guidée de quatre carrés de chocolat : deux au lait et deux noir, afin de bien sentir les différences entre eux. Pour récupérer les carrés de chocolat, il suffit de passer le code barre de son billet d’entrée devant un distributeur, et voilà les deux carrés prêts à être saisis pour les déguster.

Deux carrés de chocolat emballés dans des papiers colorés


Pour découvrir comment les autres participants sont gourmands, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.


(*) La Cité du Chocolat Valrhona se situe à Tain l’Hermitage sur les quais. Les conditions de visite sont détaillées sur le site internet de la Cité du Chocolat.

Ma visite faisait suite à une collaboration commerciale non rémunérée (invitation) avec l’office de tourisme Ardèche Hermitage.

[petits moments] février 2022 en vrac

Ce mois de février a été marqué par quelques jours d’isolement familial pour cause de covid, et une dizaine de jours d’immobilisation de ma main droite pour cause de tendinite sur la liaison pouce/poignet… L’avantage, c’est que j’ai eu du temps pour me reposer ! Par contre, j’ai un peu ralenti le rythme par ici.

Mais février a aussi été le mois de mon anniversaire. Et ma mère m’a, cette année encore, fait livrer un superbe bouquet !

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Nous n’avons pas non plus dérogé à la soirée crêpes de la Chandeleur…

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J’ai pu profiter de magnifiques couchers de soleil…

Valence – 06/02/2022

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A l’occasion d’une course à faire à Montélier, j’ai fait un crochet par le Jardin Sémaphore où je n’étais pas allée depuis très longtemps. Il présente surtout l’intérêt d’être un bel espace de jeux pour les enfants, avec un petit canal au milieu et deux belles sculptures : un chat s’étirant, et deux fillettes se chuchotant des secrets. Toutefois, je préfère largement la poésie du Jardin des Rêves.

Chuchotis – Christian Maas (2000)
Toutes griffes dehors – Christian MAAS (2005)
Chuchotis – Christian Maas (2000)

Jardin Sémaphore – Montélier – Drôme

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J’ai reçu la boite de chocolats que j’avais gagné chez Chocoladdict… et ils sont délicieux !

Petits coeurs litchi et kalamansi de Bertrand Chocolatier (Roanne – Loire)

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Je suis passée à Romans pour quelques courses en centre-ville et j’ai profité d’avoir laissé la voiture le long de l’Isère pour flâner un peu….

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[Drôme] rendez-vous au sommet… de la Tour de Crest

Trois semaines après être allée en famille visiter la Tour de Crest, j’ai été invitée à m’y rendre de nouveau par Terres de Drôme, un collectif sur Instagram qui met en avant les jolis lieux de notre beau département. Sur place, j’ai retrouvé une quinzaine d’autres instagrameurs et blogueurs pour une visite en fin de journée. (Et cette fois, je n’avais pas oublié mon appareil photo !)

Guidés par Pierre-Paul-Alexandre de Montrond, Major de la Tour de Crest au XVIIIe siècle, nous sommes partis à la découverte des histoires qui se cachent dans les cellules du donjon. En effet, si au départ la Tour est bel et bien le vestige d’une ancienne place forte médiévale, elle est devenue Prison d’Etat au XVIe siècle. Les prisonniers par lettre de cachet y seront nombreux et cela vaudra à la tour le surnom de Bastille du Sud. Au fil des siècles, la tour accueillera des populations carcérales diverses. Huguenots, canuts ou encore opposants à Napoléon III seront parmi les plus nombreux et leurs conditions de détention varieront selon les époques et les motifs de leur emprisonnement.

Quelques tentatives d’évasion auront également lieu. La plus accrobatique sera celle de Philippe Rivoire dont je vous ai déjà parlé. Mais certains tenteront aussi de soudoyer les gardiens et de passer par l’unique point d’accès à la Tour : la grosse porte d’entrée (par laquelle on passe toujours aujourd’hui).

Petit à petit, nous arrivons vers le sommet de la Tour. Sur la terrasse couverte, la lumière dorée du soir nous accueille. Nous nous émerveillons de la vue. Puis nous continuons notre ascension jusqu’à la plus haute terrasse. Nous avons monté 257 marches, nous sommes à 300 mètres d’altitude au sommet d’un donjon de 52 mètres de haut… et le spectacle du soleil couchant se déploie sous nos regards.

C’est l’appel du chocolat qui nous fera redescendre. En effet, la chocolaterie Frigoulette de Beaufort sur Gervanne s’est associée à la cave Jaillance de Die pour nous proposer une dégustation. Nous en apprenons un peu plus sur la philosophie de la chocolaterie Frigoulette et ses engagements : bio, vegan, utilisation d’un maximum de matières premières localement sourcées, et du chocolat équitable issu de plantations de Sao Tomé sélectionnées. Le chocolat est vraiment excellent (et je note donc d’aller faire un tour à la chocolaterie début décembre…) et l’on sent toute la passion des chocolatiers quand ils parlent de leurs produits. Une coupe de clairette Cuvée Impériale nous permet de trinquer au bon moment que nous avons passé (je note d’ailleurs également qu’il faudrait que je fasse un saut à Die en prévision des fêtes de fin d’année).

La nuit est tombée. Il est temps de redescendre dans la tour déserte et silencieuse pour gagner la sortie…

Le Major Pierre-Paul-Alexandre de Montrond nous guide dans la Tour de Crest
Au fil de l’ascension, le paysage se dévoile
Profiter de la vue…
Le soleil se couche sur la vallée de la Drôme
Heure dorée sur le synclinal de Saoû
La lumière dorée du couchant passe à travers les fenêtres.
Du haut de la Tour, on aperçoit les Trois Croix de Crest
Coucher de soleil
Sur la terrasse couverte (qui était à l’origine un toit-terrasse permettant la récupération des eaux pluviales, mais manquait d’étanchéité. Une toiture en tuiles lui a été ajouté, tout en gardant un principe de récupération de l’eau de pluie)
Dégustation de chocolats et de clairette

Tour de Crest – Drôme – septembre 2021

(*) La clairette est toujours à consommer avec modération !

[projet 52-2021] semaine 13 – oeuf

Vous avez, je suppose, tous compris que si le thème Oeuf tombe cette semaine dans le projet 52, c’est parce que nous sommes le week-end de Pâques.

J’avais envisagé de trouver des oeufs de caille et de faire une jolie composition avec de branchages ramassés au cours de mes balades, mais il n’y avait pas d’oeufs de caille à l’épicerie et je manquais de temps pour courir les magasins afin d’en trouver. J’ai bien essayé d’utiliser des oeufs de poule, mais ils sont trop unis pour ce que j’avais en tête…

J’ai un temps pensé prendre en photo des oeufs cassés, soit les blancs avec le jaune en suspension, soit les coquilles brisées, mais je n’ai pas trouvé comment avoir un joli rendu… J’ai donc mis cette idée aussi de côté pour une autre fois.

Je me suis donc rabattue sur les classiques oeufs en chocolat…. avec un petit shooting rapide ce vendredi midi !

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Pour voir les oeufs des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

PS : Je risque de ne pas avoir beaucoup de temps au cours de ce week-end pascal, et je ne sais pas quand j’aurai un moment pour venir valider les commentaires qui iraient en modération. Donc, si vous ne voyez pas votre commentaire immédiatement, ne paniquez pas : je le validerai dès que possible !