[Ain] que faire dans la Dombes, même s’il pleut ?

En juillet, j’ai été invitée avec d’autres éclaireurs Partir-Ici.fr par Dombes Tourisme à une journée de découverte de la région. Bien sûr, le programme avait été prévu en tablant sur du beau temps, ce qui est généralement le cas à cette saison de l’année. Mais, pas de chance pour nous, ce samedi là, la météo était à l’orage et c’est sous une pluie battante que nous avons découvert Chatillon sur Chalaronne, obligeant l’office de tourisme à adapter le programme au fil de la journée. Mais il est tout à fait possible de passer une très belle journée dans la Dombes, même quand il pleut !

des maisons à pans de bois et briques
Le ciel s’assombrit au dessus de Chatillon sur Chalaronne

Préambule : C’est où la Dombes ?

Pour ma part, je sais situer la Dombes depuis que j’avais fait mes stages sur Lyon quand j’étais étudiante. J’avais en effet une copine qui habitait Trévoux, une ville située à la limite de ce secteur de l’Ain, et j’avais eu l’occasion de lui rendre visite chez elle ainsi que de me balader un peu dans le coin. Mais si vous ne connaissez pas encore, c’est une zone qui est entre Lyon et Bourg en Bresse et dont la particularité est d’être couverte d’une multitude d’étangs. Cela en fait un paradis pour les pêcheurs mais aussi pour les ornithologues car de nombreux oiseaux y résident ou s’y arrêtent pendant les migrations. Ce n’est pas très loin de chez moi (environ 2 heures de route depuis Valence), mais je n’avais pas encore pensé à aller explorer par là.

un étang entouré de végétation
Etang de Quinson

Visiter l’Hôtel Dieu de Châtillon sur Chalaronne et son apothicairerie

La vie en Dombes en 1900

Lors de notre journée dans la Dombes, il était prévu que nous visitions l’apothicairerie de l’ancien Hôtel-Dieu. Si la pluie ne nous a pas épargnés sur le trajet, elle n’a en rien contrarié cette intéressante découverte. A notre arrivée à l’Hôtel-Dieu, nous avons commencé par la visite en autonomie du musée de la vie dans la Dombes au début du XXe siècle. En quelques salles, c’est toute la vie quotidienne des dombistes qui nous est racontée à travers la présentation d’objets du quotidien collectés dans les familles de la région. J’ai eu un coup de cœur pour les coiffes présentées, et en particulier les délicats bonnets de dentelle.

cour de l'hotel dieu de Chatillon sur Chalaronne
Il y a beaucoup d’hortensias à Chatillon sur Chalaronne car c’est ici qu’il a été acclimaté
La coiffe noire est une coiffe typique de cette région de l’Ain, et était portée pour les jours de fête

La pharmacie de l’Hôtel Dieu

L’apothicairerie, située dans un autre bâtiment de l’ancien Hôtel-Dieu, n’est accessible qu’avec un guide. Il faut dire que les lieux sont fragiles et la collection exceptionnelle. En effet, l’apothicairerie a conservé ses 120 pots en faïence de Meillonnas telle qu’à son ouverture en 1814, ainsi que son meuble d’origine. Celui-ci a été conçu spécialement pour ranger les pots de façon à la fois pratique et esthétique. Dans la pièce, des tiroirs permettent aussi de ranger des plantes séchées entrant dans la composition des remèdes. Enfin, quelques outils de mesure et de fabrication sont également présentés. De l’autre côté du couloir, on trouve la tisanerie. Là, de grands tiroirs organisés pour faciliter l’accès aux plantes les plus courantes servaient à stocker les plantes séchées. On y assemblait des tisanes aux vertus curatives. La pharmacie de l’Hôtel Dieu a cessé ses activités en 1939.

pots et flacons dans les étagères de l'apothicairerie
pots et flacons dans les étagères de l’apothicairerie
pots et flacons dans les étagères de l'apothicairerie
Les étagères vont jusqu’au plafond. Dessous, des placards servent de rangements.
tiroirs en bois pour ranger les plantes
Sur les façades des tiroirs, les noms des plantes sont précédés des abréviations RD pour Racine De et FD pour Feuille De

Petit bonus : la visite de la chapelle

Afin de nous faire faire un tour complet des lieux, nous avons pu entrer dans la chapelle. Celle-ci était située entre les salles des hommes et des femmes. L’ensemble était conçu de sorte à permettre aux malades d’assister à la messe depuis leur lit. Chaque salle était en effet séparée de la chapelle par des grilles.

Ce triptyque datant de 1527 n’était pas à l’origine à l’Hôtel Dieu mais il y est conservé
La cour desservait les différents bâtiments de l’Hôtel Dieu. Elle permet aujourd’hui d’accéder à des jardins en visite libre.


(*) Le musée de la vie en Dombes en 1900 est en accès libre aux horaires d’ouverture de l’Hôtel Dieu. L’apothicairerie se visite uniquement en visite guidée. Les informations pratiques sont sur le site internet des musées municipaux.


Suivre une visite guidée pour découvrir Châtillon sur Chalaronne

Après la visite de l’Hôtel-Dieu, nous avons profité d’une accalmie côté pluie pour flâner un peu dans la ville de Chatillon sur Chalaronne, en particulier le long de la rivière et sur les petits ponts. Nous avons ensuite rejoint Diane, qui est guide conférencière, et propose via l’office de tourisme des visites guidées. Celle que nous avons suivie s’appelle Chatillon, regards d’hier et d’aujourd’hui. Diane nous a présenté des vues anciennes des lieux devant lesquels nous nous trouvions afin de constater les différences et de voir l’évolution des commerces dans le bourg au fil depuis la fin du XIXe siècle. Cette visite est aussi une opportunité d’évoquer le passé (et le présent) industriel de Chatillon sur Chalaronne ou encore les liens de la ville avec les courses de chevaux. En 1h30, Diane nous raconte la ville et son développement, mais également ses personnages célèbres (saviez-vous que Saint Vincent de Paul a été le curé de Chatillon sur Chalaronne ?) et ses particularités architecturales.


(*) La liste des visites guidées, leur dates et leur réservation se fait directement sur le site internet de Dombes Tourisme.

En complément des visites guidées, l’office de tourisme propose aussi Les aventures de Physalis : des pochettes de jeux de piste, l’un dans les rues de Chatillon sur Chalaronne et l’autre autour de l’étang Prêle, proche de la ville. Destinées aux familles (mais bien entendu jouables même sans enfants), les pochettes contiennent tout ce qu’il faut pour jouer et sont en vente à l’accueil de l’office de tourisme (place du champ de foire à Chatillon sur Chalaronne). Nous n’avons pas eu le temps de les essayer mais le matériel proposé donnait envie de jouer !


Prendre un cours de dessin en plein air

Parmi les activités originales proposées par Dombes Tourisme, il y a aussi La Dombes se dessine, des cours de dessin en plein air. Guidés pas à pas par Orianne Amiot, l’atelier permet de réaliser un dessin in situ. Au départ, nous devions aller au bord d’un étang (et en profiter pour faire de l’observation ornithologique) mais compte tenu de la météo, l’atelier a été rapatrié dans Chatillon sur Chalaronne, à proximité de la halle afin de pouvoir s’y abriter le cas échéant. C’est donc la perspective de la porte de Villars depuis la place du marché qui était notre sujet. Orianne fournit tout le matériel, et il suffit ensuite de se laisser guider pour démarrer. Petit à petit, on prend confiance et on interprète ce que l’on voit pour le traduire en lignes et en couleurs, toujours sous les conseils bienveillants d’Orianne. A la fin, sur la dizaine de participants que nous étions à l’atelier, il y avait autant de versions très différentes de la même rue vue du même endroit (et personnellement, je trouve cela fascinant). Et si vous vous demandez si vous avez les qualités artistiques nécessaires, arrêtez de vous poser des questions et essayez : avec Orianne, tout devient facile !

un dessin d'une rue devant la rue en question
Mon dessin…


(*) La liste des animations « La Dombes se dessine », leur dates et leur réservation se fait directement sur le site internet de Dombes Tourisme.


Se régaler

Aller au marché

La Dombes est une terre de gourmandise. A Chatillon sur Chalaronne, chaque samedi matin, les habitants et vacanciers se pressent sous la grande halle datant du XVe siècle. Là, un marché, reconnu marché d’exception au niveau national, se tient. Plusieurs dizaines de producteurs viennent proposer leurs produits : fruits, légumes, volailles de la Dombes et de Bresse, œufs, charcuteries, pain, pâtisseries, fleurs… Ce marché est une vraie pépite, typiquement le genre d’endroit où j’aime m’approvisionner (et contrairement à beaucoup de marchés, on y est à l’abri de la pluie !)

Le marché du samedi matin à Chatillon sur Chalaronne
Le marché du samedi matin à Chatillon sur Chalaronne

Déguster des spécialités locales

Si vous me connaissez un peu, vous savez que je suis toujours curieuse de découvrir les spécialités culinaires locales lorsque je visite une région. Pour cela, nous sommes allés manger au restaurant La Gourmandine. Quand il fait beau, il dispose d’une charmante terrasse au bord de la rivière. Quand la météo est plus contrariante, la salle du restaurant est aussi pleine de cachet, avec ses briques apparentes. La carte fait la part belle aux produits locaux, en particulier le poulet Prince des Dombes ou celui de Bresse, les goujonnettes de carpes, la truite et les grenouilles (n’oublions pas que nous sommes dans une région d’étangs). Pour ma part, j’ai opté pour les grenouilles. C’est un plat que j’aime beaucoup mais que l’on trouve rarement au restaurant. Celles-ci étaient parfaites, cuites juste comme il faut, absolument pas sèches. Et pour le dessert, le moelleux cœur coulant au chocolat est à commander en début de repas, et il est excellent.

façade du restaurant La Gourmandine
La Gourmandine est située dans une maison ancienne à pans de bois


(*) Le restaurant La Gourmandine est situé 142 Rue Pasteur à Chatillon sur Chalaronne. Il est recommandé de réserver car l’établissement a une capacité limitée.


Découvrir le savoir faire d’un MOF Chocolatier

Pour nous réconforter face aux aléas météorologiques, l’office de tourisme a demandé à Vincent Durant de nous accueillir, et il a gentiment accepté au pied levé pour notre plus grand bonheur. En effet, Vincent Durant est Meilleur Ouvrier de France chocolatier. De plus, il s’inscrit dans une démarche de promotion des produits locaux en sourçant au maximum ses matières premières dans la région. On trouve ainsi dans ses chocolats du beurre et du piment de Bresse ou encore des graines de tournesols d’un agriculteur de la région. La provenance est d’ailleurs indiquée sur les étiquettes des chocolats dans la boutique. Il cherche en outre à minimiser les kilomètres parcourus par ses emballages (produits donc à proximité) et à les rendre réutilisables. Pour cela, presque tous ses chocolats ont la même forme, celle d’un petit palet. Ainsi, ils peuvent tous prendre place dans les petits plateaux thermoformés empilables spécialement conçus pour Vincent Durant. Même les jolis petites grenouilles en chocolat ont des dimensions adaptés pour s’y insérer. C’est avec beaucoup de générosité que Vincent Durant nous a fait découvrir l’étendue de sa gamme, des chocolats aux associations insolites aux boissons maison (cola et kombucha) en passant par les pralines multicolores à l’enrobage fruité. Et tout était délicieux !


(*) La boutique de Vincent Durant se situe 39 rue Etienne Bouillet, dans le centre médiéval de Chatillon sur Chalaronne.


Assister à un spectacle

Lors de cette journée dans la Dombes, j’ai découvert que la région était un territoire très riche en festivals. Je connaissais de réputation celui des Musicales du Parc des Oiseaux qui accueille chaque année de très belles têtes d’affiche. Mais j’ai appris qu’il y avait un festival d’arts du cirque au début de l’été (fin juin/début juillet) et un festival de musique dédié aux cuivres en juillet. Cuivres en Dombes propose une programmation variée avec des évènements allant de l’apéritif musical au concert classique. Ces évènements ont en outre la particularité de se dérouler dans des lieux patrimoniaux majeurs du territoire, par exemple sous la halle de Chatillon que j’ai déjà évoquée. Le soir où j’étais dans la Dombes, le concert aurait dû se dérouler en plein air au domaine du Gouverneur (qui semble magnifique). Le département ayant été placé en alerte orange aux orages, le spectacle a été rapatrié en intérieur à l’hippodrome de Chatillon. Sur place, il était possible de boire un verre et de déguster une planche. J’avais choisi celle dite dombiste et qui proposait des produits à base de poisson d’eau douce. Quant à la programmation du jour, en première partie Heptabrass, un groupe d’anciens élèves de la Haute Ecole de Musique de Genève proposait un programme issu de la musique classique, tandis qu’en seconde partie le groupe australien Hot Potato Band offrait une prestation pleine d’énergie et de bonnes vibrations.


(*) Le festival Cuivres en Dombes a lieu chaque année en juillet. Il propose aussi quelques spectacles « hors saison ».


S’il ne pleut pas trop, se balader autour d’un étang

Le lendemain, la météo était plus clémente et j’ai eu envie de profiter un peu des étangs avant de reprendre la route vers la Drôme. Je suis donc allée à l’étang du Plantay car j’avais repéré sur le site internet de Dombes Tourisme une jolie balade à faire. Je n’ai pas été déçue. Entre les points de vue sur la Tour du Plantay (actuellement en cours de restauration), le calme des rives de l’étang seulement troublé par le chant des grenouilles et les oiseaux que j’ai pu observer, j’ai effectivement fait une très belle promenade. Concernant les oiseaux, sans prendre le temps de m’arrêter pour les attendre, j’ai pu voir des foulques, des canards colvert et des hérons. Et en chemin, au bord d’un autre étang, c’est un couple de cigognes qui s’est envolé devant moi.

Un peu plus loin, se recueillir au sanctuaire d’Ars

Toujours sur la route du retour, avant de rejoindre la vallée du Rhône, j’ai fait un arrêt au village d’Ars sur Formans. Il s’agit du village de Saint Jean Marie Vianney, le curé d’Ars. C’est aujourd’hui un lieu de pèlerinage avec plusieurs basiliques, l’une datant de la fin de XIXe siècle et construite par Pierre Bossan (l’architecte de la basilique de Fourvière à Lyon) et l’autre plus récente, en partie souterraine mais ne présentant pas d’intérêt visuel majeur. Malheureusement, je n’avais pas calculé que nous étions un dimanche matin et qu’il ne me serait pas possible de visiter la basilique du XIXe siècle, avec les messes s’y succédant. J’ai tout de même jeté un œil au presbytère, et aux chapelles voisines, ainsi qu’à l’impressionnante lanterne où les pèlerins déposent leurs intentions de prière en allumant une votive.


Châtillon sur Chalaronne et la Dombes – Ain – juillet 2025

(*) Bien entendu, ces activités ne sont pas réservées aux jours de pluie et peuvent être réalisées aussi quand il fait beau. J’espère d’ailleurs que lorsque vous irez dans la Dombes, le soleil brillera. Mais si ce n’est pas le cas, on ne s’y ennuie pas !

hortensias à coin d'un perron de maison

A noter : J’ai effectué les différentes activités à Châtillon sur Chalaronne (visite de l’Hôtel Dieu, visite guidée, cours de dessin, repas, découverte du chocolatier et concert Cuivres en Dombes) dans le cadre d’une invitation à un instameet par Dombes Tourisme (collaboration commerciale non rémunérée). Les avis et retours d’expérience restent cependant les miens.

[Drôme] des idées de sorties culturelles pour le début de l’été

Je l’ai déjà évoqué à de multiples reprises mais la Drôme (et ses environs) offre de nombreuses possibilités de sorties culturelles. Bien sûr, il y en a toute l’année mais en été, celles-ci se multiplient avec les festivals et autres concert s et représentations en plein air. De même, de nombreux lieux accueillent des expositions temporaires à cette période de l’année. Je vous propose donc de venir avec moi découvrir ce à quoi j’ai déjà assisté (ainsi que quelques idées pour la suite de l’été).

des sauges en fleurs devant un bâtiment en pierres
En sortant d’un concert au Prieuré de Charrière dans la Drôme des Collines

Le Festival Mozart, une approche décontractée de la musique classique

J’avais assisté l’an dernier à deux concerts estivaux du Festival Mozart (qui s’appelait encore Saoû chante Mozart). Depuis, j’avais écouté avec plaisir deux autres concerts, de chant choral, organisés par eux à Valence, un en plein hiver avec un programme de saison et un autre début mai au moment de la conférence de presse du festival. C’était chaque fois un très bon moment. Aussi quand l’organisation du festival m’a proposé d’assister de nouveau cet été à des concerts, j’ai bien sûr accepté.

Un coucher de soleil au prieuré de Charrière

Si l’année dernière, j’avais vraiment trouvé le concert au lever du soleil absolument magique, j’ai choisi cette année de vivre une autre expérience, en fin de journée cette fois. Le festival a cette année commencé sa programmation par des concerts en Drôme des collines. J’ai donc pris la route un soir après le travail direction le prieuré de Charrière à Chateauneuf de Galaure. J’ai commencé ma soirée par pique-niquer dans un champ (j’avais trouvé de bons produits locaux à l’épicerie du village de Claveyson sur le trajet). Comme je disposais d’encore un peu de temps, je suis descendue jusqu’au bord de la Galaure et j’ai un tour dans le hameau de Charrière.

vieux bâtiment en pierre
Dans la cour du prieuré de Charrière

L’heure du concert approchant, je me suis dirigée vers la chapelle du prieuré de Charrière où celui-ci avait lieu. Le prieuré est encore en cours de restauration, menée par une équipe de bénévoles. Il y a quelques années, la chapelle n’avait par exemple plus de toiture. Aujourd’hui, à l’abri de l’air et de l’eau, elle accueille des expositions et des concerts. En effet, l’acoustique de cette petite chapelle un peu rustique (le sol est encore en terre battue et les chaises sont celles en plastique du comité des fêtes local) est excellente et se prête parfaitement à l’accueil de petites formations.

chapelle en fin de journée
La chapelle du prieuré de Charrière en fin de journée.
billet de concert
C’est parti !

Ce soir-là, c’est le quatuor Hélios qui joue. Face à nous, une flûtiste, une violoniste, une altiste et un violoncelliste nous régalent pendant plus d’une heure de la musique de Mozart (avec une jolie transcription d’un concerto pour piano faite à l’époque et avec l’aval de Mozart lui-même), mais aussi de celle de Haydn (qui entretenait une amitié forte avec Mozart) et de Ries (qui fût un disciple de Beethoven et un concertiste renommé). La représentation se termine par un tango contemporain, preuve que la musique (dite) classique continue à vivre. Nous ressortons alors que le soleil commence à se cacher sous l’horizon. J’en profite pour visiter le prieuré, exceptionnellement ouvert, avant de prendre un verre au bar tenu par une association locale. Finalement, musique classique ou pas, un festival reste un festival !

concert d'un quatuor classique
Le quatuor Hélios
salut final d'un concert classique
Le quatuor Hélios

Switched-on Mozart, variation contemporaine sur une œuvre classique

Samedi après-midi, j’ai pris la direction de Saoû pour assister à un concert très original. Switched-on Mozart se veut dans la lignée du Switched-on Bach de Wendy Carlos. Le postulat de départ, rappelé en début de concert par Philippe Bernold, directeur du festival, est que « à l’époque de Mozart, on n’écoutait que de la musique contemporaine », et que Mozart a toujours été intéressé par les nouveaux instruments de son époque, comme la clarinette ou le piano-forte. Le festival Mozart s’est donc associé avec Inventer pour Apprendre, une autre association de Saoû qui propose une résidence estivale pour apprendre la composition à de jeunes musiciens. Arnaud Petit et Yannick Chapuis ont donc pris des partitions de Mozart et les ont adaptées à des instruments d’aujourd’hui : synthétiseurs, batterie, basse et guitare électrique.

devanture de bar avec son enseigne "Gasoline Palace"
La musique de Mozart au Gasoline Palace

C’est le résultat de ce travail qui était présenté samedi lors du concert. Afin d’être en phase avec le côté rock de cette version de Mozart, c’est au Gasoline Palace, un bar, que la prestation avait lieu. Il y avait même une boisson incluse dans le billet d’entrée. Si on m’avait dit qu’un jour, j’irai écouter Mozart aux instruments électriques dans un bar avec un verre à la main, je pense que j’aurais pris mon interlocuteur pour un fou. Et pourtant, c’est ce qu’il s’est passé samedi dernier ! Pendant une heure, la soprano Eleonore Lemaire et les solistes de l’orchestre de chambre de la Drôme ont fait vibrer la musique de Mozart comme on ne l’avait jamais entendue. Une nouvelle fois, le festival Mozart a montré que la musique classique n’est pas forcément poussiéreuse (ou en tous cas, qu’elle peut sans souci être dépoussiérée).

Mettre Mozart à l’électrique, c’est osé et comme l’a précisé Arnaud Petit en préambule du concert « Concernant le bon goût, nous sommes toujours resté à la lisière, sans jamais tomber dedans ».
Une interprétation de Mozart entre rock et punk, particulièrement réjouissante !

(*) Le festival Mozart continue jusqu’au 21 juin avec une programmation éclectique et variée. J’ai d’ailleurs déjà mon billet pour le concert Bach Contemplation en fin de semaine. Le concert de clotûre Bach Mirror en plein air m’aurait aussi bien plu mais je ne suis pas disponible..


(*) J’ai assisté à ces deux concerts en étant invitée par le Festival Mozart dans le cadre d’une collaboration commerciale non rémunérée, et je les en remercie. J’ai choisi moi-même les concerts auxquels j’ai assisté dans leur programmation, compte tenu de mes envies et de mes disponibilités. Mon avis est par ailleurs totalement libre.


Histoire d’un Cid, la nouvelle production des Fêtes Nocturnes de Grignan

Les Fêtes Nocturnes de Grignan font partie des évènements estivaux que j’attend chaque année. Cela commence déjà par la découverte quelques mois avant du spectacle qui sera joué et par qui, puis par la réservation des billets sans tarder car les gradins se remplissent vite. Il faut dire que chaque fois la pièce de théâtre, jouée dans le décor somptueux de la cour d’honneur du château de Grignan, est vraiment réussi. J’ai ainsi les années précédentes eu le plaisir d’assister aux représentations de Fracasse en 2021, Les Fâcheux en 2022 et L’Avare en 2023. Si les autres fois, j’y étais allée plutôt en fin de saison, cette année, notre organisation familiale (et les dates des épreuves du bac de Melle 3e) m’a permis d’y aller dès la première semaine de représentations.

scène de théâtre en plein air
En attendant le lever de rideau

Il faut dire que j’avais encore plus hâte d’y aller cette année en raison de la programmation. En effet, le spectacle Histoire d’un Cid est une relecture de la pièce Le Cid de Corneille. J’avais (comme beaucoup) étudié Le Cid en troisième, et après n’avoir auparavant lu en classe que quelques rares pièces de Molière avec des professeurs peu motivants, l’étude de celle-ci avec un enseignant intéressant m’avait fait apprécier le théâtre, classique ou plus contemporain. La proposition de Jean Bellorini, du TNP de Villeurbanne, est une revisite moderne de la pièce de Corneille. Elle fait rimer les alexandrins d’origine avec les mots contemporains. Elle emmène la pièce classique dans un registre de culture populaire, sans perdre l’esprit de la tragi-comédie. Elle nous gratifie de répliques qui pourraient devenir cultes, mention spéciale pour « Rodrigue, ton père, c’est Dom Diègue, pas Mick Jagger ». Elle met en lumière les punchlines de Corneille. Elle flirte même parfois avec la comédie musicale. Bref, c’est une version réjouissante d’un classique qui s’affranchit des codes, que vous l’aurez compris, j’ai beaucoup appréciée.

salut final d'une pièce de théâtre
4 acteurs et 2 musiciens, le salut final

(*) Histoire d’un Cid est joué dans la cour d’honneur du château de Grignan jusqu’à la fin de l’été dans le cadre des Fêtes Nocturnes 2024, organisées par le département de la Drôme. La pièce a fait l’objet d’une captation intégrale le 28 juin 2024 lors de la représentation à laquelle nous avons assisté avec Melle 3e. Elle sera diffusée le 8 août 2024 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et à la rentrée sur Culture Box.

D’autres idées pour cet été, ou après

Comme l’été ne fait que commencer, j’ai quelques autres idées à vous suggérer pour les prochaines semaines :

Je ne sais pas si j’aurais le temps de voir toutes ces expos durant l’été, mais je les ai notées pour l’automne.

[Drôme] retour sur les expositions et spectacles de la rentrée

Après un été riche en découvertes culturelles, j’ai continué à profiter des propositions à Valence et dans ses environs depuis la rentrée. Au programme, il y a eu : une exposition de photos de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, une installation d’art contemporain et un concert très original dans un lieu absolument fabuleux lors des Journées Européennes du Patrimoine. Je vous propose donc de revivre cela en images.

Au Centre du Patrimoine Arménien

L’Orient Revisité, au Centre du Patrimoine Arménien

C’est au Centre du Patrimoine Arménien à Valence que je suis une nouvelle fois allée découvrir une exposition de photos. J’avais beaucoup apprécié les précédentes que j’y avais vues (vous pouvez retrouver mes avis sur l’exposition Orages de Guillaume Herbaut et sur l’aventure photographique des Kasparian), et j’étais impatiente de découvrir celle-ci.

La photographie s’est développé dans l’Empire Ottoman sous l’impulsion des arméniens qui se sont très vite intéressé à ce nouveau médium. A travers la production photographique des studios, essentiellement à Constantinople, c’est toute la société turque que l’on découvre. Les portraits occupent aussi une grande part de leur activité : c’est à la mode de se faire photographier. On découvre ainsi de nombreuses images de la famille impériale et de leurs proches. Des photos de paysages urbains donnent à voir une ville propre et qui se modernise.

Scènes de la vie de Constantinople
Palais et mosquées

A cette époque charnière des débuts de l’industrialisation, les studios de photographie sont mandatés par le gouvernement pour documenter les efforts de modernisation du pays et l’occidentalisation grandissante. Les images sont ensuite utilisées à des fins de propagande auprès des nations européennes, en particulier le Royaume Uni et la France. On y montre des usines propres aux ouvriers souriants et les enfants dans des classes à l’école.

Une autre partie de l’activité des studios de photographie est la production de mises en scène de la vie rurale et traditionnelle. En effet, l’exotisme est à la mode en Europe, et nombreux sont les occidentaux à la recherche de ces représentations. Les studios n’hésitent donc pas à engager des acteurs pour s’habiller dans les tenues traditionnelles des différentes régions de l’Empire Ottoman, et poser dans des décors factices. Si l’on y prête un peu attention, on peut même noter les bouts de décors ou les acteurs que l’on retrouve sur plusieurs photos. Certaines mises en scène sont très poussées, quasi bibliques.

L’exposition se termine par l’exil des photographes arméniens, chassés de l’Empire Ottoman au moment du génocide de 1915. Certains parviendront à partir avec une partie de leur matériel et de leur patrimoine photographique. Ils s’établiront dans d’autres pays, en Europe ou en Amérique.

L’exposition L’Orient Revisité est une plongée dans l’histoire de l’utilisation politique de la photographie. Elle est à la fois un témoignage artistique et historique de la naissance de cette technique, mais aussi de son émergence comme vecteur de propagande : en choisissant ce que l’on montre et comment on le montre, on envoie un message fort.

(*) L’exposition L’Orient Revisité est visible au Centre du Patrimoine Arménien de Valence jusqu’au 23 décembre 2023. Les horaires et tarifs sont à retrouver sur le site internet du CPA.

Centre du Patrimoine Arménien – Valence – Drôme – août 2023


Nuée, à la Bourse du Travail de Valence

Nuée, c’était l’installation de l’été à la Bourse du Travail de Valence. Ce lieu a dédié son unique salle à la création contemporaine et propose des installations temporaires. C’est l’artiste Mélissa Mariller qui a monté Nuée. L’installation s’articulait autour de panneaux souples en plastique coloré et découpé de motifs rappelant les vieux meubles savoyards. Des bancs métalliques venaient s’ajouter à cette interprétation moderne des meubles traditionnels. Enfin, les luminaires ajoutaient une ambiance particulière, soutenue par une bande son pour une expérience totalement immersive.

Nuée, installation de Mélissa Mariller à la Bourse du Travail de Valence

(*) Nuée s’est achevée début septembre. La Bourse du Travail de Valence propose plusieurs installations par an, toujours en accès libre.

Bourse du Travail – Valence – Drôme – août 2023


Electrorgue, au Palais Idéal du Facteur Cheval

La soirée Electrorgue au Palais Idéal du Facteur Cheval était initialement prévue en mai pour la Nuit des Musées. J’avais d’ailleurs pris des places. Mais les orages avaient contraint à l’annulation de la soirée. J’étais donc ravie quand j’ai vu que le concert était reprogrammé à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, et j’ai aussi réservé mes billets. J’y suis allée avec Melle 3e, ce qui nous a valu une fin de journée au pas de course entre la fin de son cours d’équitation à 19.30 et le début de la soirée à 21.00 à 1h de route de la maison. Mais cela en valait la peine !

A l’arrivée au Palais Idéal, celui-ci était plongé dans une semi obscurité, seulement éclairé par quelques lampes dans les jardins et les lumignons remis aux visiteurs à l’entrée. Notre première mission était de déposer notre lumignon quelque part sur l’œuvre du Facteur Cheval afin d’apporter notre pierre à l’édifice. Rien que pour cette expérience de découverte des lieux à la lumière de la lampe de mon téléphone, j’étais ravie d’être venue.

Découvrir le Palais Idéal du Facteur Cheval à la torche
Apporter un éclairage nouveau sur le bâtiment en se rappelant que le Facteur Cheval a souvent travaillé de nuit sur son œuvre.

Puis est venue l’heure du concert. Electrorgue, c’est le mariage réussi entre l’orgue de Barbarie et la musique électro. Nous étions environ 600 personnes dans les jardins et sur la terrasse du Palais Idéal à profiter de la douceur de cette soirée au rythme des basses électro-organiques. J’ai été frappée de la disparité du public : des personnes âgées, des enfants, des habitués des concerts électro et d’autres qui découvraient. Je m’attendais presque à voir les Trois Géants se dandiner. J’ai été fascinée par les jeux de la lumière sur la façade du Palais Idéal. J’ai vraiment apprécié ce moment un peu hors du temps, entre monument historique et musique actuelle. J’ai aimé la façon dont l’originalité de la proposition musicale venait jouer avec l’exubérance des lignes du Palais Idéal. Et bien que fatiguée, j’étais presque déçue quand la musique s’est tue à bientôt minuit.

Au pied des Trois Géants
Mixer de l’orgue de Barbarie…
Prendre de la hauteur et assister au concert depuis la terrasse
Profiter de l’exubérance

(*) Le Palais Idéal sert régulièrement de salle de spectacles. La programmation est à retrouver sur le site du monument, tout comme les horaires et conditions de visite plus classiques. Je vous recommande vivement de réserver si vous voulez vous y rendre. Le lieu est très prisé et la jauge relativement limitée.
Et si vous voulez découvrir une autre oeuvre du Facteur Cheval, n’oubliez pas de vous rendre au cimetière de Hauterives où vous trouverez son tombeau.

Palais Idéal du Facteur Cheval – Hauterives – Drôme – septembre 2023

[Drôme x Lyon] retour sur les spectacles et expositions de l’été

Au cours de l’été, j’ai pu profiter de plusieurs spectacles et expositions autour de chez moi. Je vous avais déjà parlé en juillet de l’exposition temporaire au Musée de Valence et d’un concert de musique classique à Crest. Dans cet article, j’évoquais d’autres propositions issues de la programmation culturelle de l’été dont j’espérais bien profiter. J’ai effectivement pu assister à certains spectacles et découvrir certaines expositions. Je vous propose un petit retour sur ces expériences.

Fresque de Quentin Caillat à Cap Vaise -Lyon 9e

Magonia, exposition de street-art à Lyon

Juste avant de partir en vacances d’été en dehors de la région, j’ai découvert qu’il y avait une exposition de street-art à deux pas du bureau, dans le 9e arrondissement de Lyon. Le collectif lyonnais Blast Art a investi les locaux de Cap Vaise destiné à être détruits pour un nouveau projet immobilier. Il y ont installé leurs ateliers depuis quelques années et pour encore quelques mois. Ils en ont profité pour monter une exposition éphémère : Magonia, voyage en Apesanterre. Celle-ci se terminant avant mon retour de congés et n’étant ouverte qu’en fin de semaine, j’ai vite pris des billets pour le samedi matin suivant, où je suis dont allée exprès à Lyon.

Le superbe dragon d’Ardif au fond et sur le côté une fresque de Lorraine Motti
Singe par Kalouf
Fresque par Raffu

Je n’ai pas regretté un instant d’avoir pris le train ce samedi matin, même s’il avait fallu se dépêcher un peu. En effet, arrivée à Cap Vaise, j’ai vite été emportée pour le lointain univers de Magonia. Après quelques explications sur l’origine de Magonia, et ses liens avec la ville de Lyon, j’ai pu déambuler librement dans l’exposition. Entre fresques et installations monumentales et petits objets et dessins, l’exposition entrainait le visiteur à la découverte du peuple magonien dans un dédale coloré et ludique. Cette exposition était une véritable ode à la rêverie et à l’imaginaire, et je me suis laissée emporter…

Le retour à la réalité d’un matin lyonnais a été un peu difficile. Heureusement, des fresques se déploient sur les murs extérieurs, dont certaines de Kalouf ou encore Ardif. Puis, je suis allée faire un tour dans l’atelier, histoire de prolonger la magie et de voir les coulisses de la création de ces œuvres. J’ai en particulier pu y admirer le travail de Romain Larchandet, qui créé des êtres entre steampunk et transformers, à partir d’objet de la vie quotidienne. Je crois que dorénavant, je ne regarderai plus vraiment pareil un grille-pain ou un aspirateur !

Ajax, le guerrier en pièces de scooter
Ceci était un aspirateur !

Magonia, voyage en Apesanterre – exposition à Cap Vaise -Lyon 9e
Juillet 2023

Lever de soleil, concert magique à Saoû

En juillet, je vous disais que je souhaitais assister à un concert au lever du soleil dans le cadre du festival Saoû chante Mozart. L’idée d’un concert de musique classique au petit matin me plaisait beaucoup, avec une façon légère de casser les codes. Écouter Mozart et Schubert en plein air et en veste polaire, je trouvais la perspective réjouissante. J’y suis effectivement allée, et c’était un moment absolument magique. J’avais mis mon réveil à sonner très tôt afin d’avoir le temps de me faire un café avant de prendre la route sur Saoû, et je ne l’ai pas regretté un instant. En stationnant ma voiture à l’entrée du village, j’ai entendu quelques notes de piano qui s’élevaient dans les airs. Le soleil était encore caché derrière les montagnes de la forêt de Saoû. J’ai traversé doucement le village qui s’éveillait à peine pour gagner le château d’Eurre.

Traverser Saoû au petit matin
Le long de la rivière
Arrivée au château d’Eurre
En place pour le concert

J’ai pris place sur une chaise face au piano, un champ de lavandes et les montagnes à ma droite. A 7.00 du matin, Emmanuel Strosser a pris place devant le clavier. Les notes de Mozart puis de Schubert se sont mêlées au chant des oiseaux et au murmure de la rivière. Le temps n’existait plus tandis que les premiers rayons du soleil venaient réchauffer l’atmosphère un peu fraîche. Le moment était suspendu aux touches du piano. Le bavardage de Mozart a cédé à la pureté de Schubert. C’était tout simplement magique….

Quand la nature et la musique se combinent…
Emmanuel Strosser nous parle du morceau qu’il va interpréter
Terminer le concert par un café/croissant dans les lavandes…

Château d’Eurre (privé, non ouvert à la visite) – Saoû – Drôme – juillet 2023

L’Avare, les fêtes nocturnes à Grignan

Chaque été, les fêtes nocturnes au château de Grignan proposent une nouvelle pièce de théâtre, montée ou adaptée spécialement pour ce lieu hors du commun. Dans la cour Renaissance, au pied de la superbe façade, la scène est installée pour deux mois. J’y étais déjà allée deux fois, pour Fracasse en 2021 et pour Les Fâcheux l’année dernière.

Dans les ruelles de Grignan
Derniers rayons du soleil sur la terrasse du château de Grignan

Cette année, c’est encore Molière qui est à l’honneur, avec un pièce que l’on connait tous, au moins de nom. L’Avare est ici joué par Jérôme Deschamps et sa troupe, dans une adaptation de la mise en scène qu’il avait imaginée pour le TNP. Si l’acte 1 semble un peu plat dans sa mise en scène très académique, la facétie de Jérôme Deschamps se révèle pleinement dans les actes suivants. Entouré d’une dizaine d’acteurs, il nous entraine dans cette comédie dont je redécouvre le texte avec plaisir, m’apercevant qu’il est beaucoup moins simpliste que le souvenir que j’en avais gardé. Les 2 heures et quart de spectacle passent rapidement, tant la troupe nous emporte dans son délire…

Avant le lever de rideau
Le salut final

Château de Grigan – Drôme – août 2023

Andarta, légende gauloise à Upie

Cette année, l’équipe d’Upidum a monté le 3e volet des aventures d’Andarta, la déesse Voconce. Les deux premiers épisodes avaient été joués en 2015/2016 et 2018 respectivement. Si j’habitais déjà dans la Drôme, je n’avais pas eu l’occasion de les voir car j’étais en vacances aux dates du spectacle. Cette année, par contre, j’étais bien présente et je n’ai pas laissé passer l’occasion d’y aller. En plus, cela se passe à coté de chez moi, sur le site de Valsoyo à Upie.

L’entrée du village gaulois
J’ai eu un coup de cœur pour le dessin d’Andarta sur les gobelets !

Le site ouvrait à 18.30 pour un spectacle à 21.30. Avec Melle 3e, nous sommes arrivées dès l’ouverture afin de profiter un maximum des lieux. Et c’était une très bonne idée. Sur place, un village gaulois exposait plusieurs artisans : savonnier, potier, forgeron, fabriquant de tambours, créatrices de bijoux en pierres et métal… Je n’ai d’ailleurs pas pu résister à une jolie paire de boucles d’oreilles. Il y avait également des jeux pour petits et grands, à la fois simples et amusants. Un peu plus loin, un petit musée retraçait les moments marquants des deux premiers épisodes, tandis qu’un coin conte accueillait proposait une séance de rappel des évènements de ceux-ci. Ajoutez à cela une taverne proposant restauration et boissons, tout était réuni pour ne pas voir le temps passer !

Le coin des contes
En place pour le spectacle

Ensuite, place au spectacle. Installées sur les gradins du théâtre de verdure de Valsoyo, nous découvrons le fabuleux décor du village des Voconces. Pendant 1h15, une quarantaine de comédiens vont faire vivre Andarta, Ogmi et leurs amis pour nous raconter leur histoire. Le spectacle est grandiose avec effets spéciaux, feux d’artifices, jeux d’eau et animaux. L’humour du texte fait penser aux aventures d’Astérix. Les références sont nombreuses. Le spectacle s’achève par un flash mob entrainant les spectateurs sur la scène pour danser la chanson de la déesse Andarta. Nous n’avons pas vu le temps passer !

La légende d’Andarta – domaine de Valsoyo – Upie – Drôme – aout 2023


Il me reste encore plusieurs expositions à voir autour de chez moi, comme je le disais en juillet. Elles durent au delà de la période estivale, et je profiterai sans doute de l’automne pour y aller :

  • A Crest, le centre d’art propose une exposition autour d’André du Bouchet et de Pierre Tal Coat jusqu’au 8 octobre 2023.
  • A Valence, le Centre du Patrimoine Arménien présente une exposition sur les photographes arméniens dans l’Empire Ottoman. Elle se tient jusqu’à Noël.
  • A Montélimar, le Musée d’Art Contemporain propose une exposition « L’art et la matière » avec essentiellement des tapisseries et des céramiques. Elle est visible jusqu’à fin décembre 2023.


(*) Afin d’être totalement transparente, je vous signale que les places pour le Festival Saoû chante Mozart et celles pour La Légende d’Andarta sont des invitations qui m’ont été offertes dans le cadre d’une collaboration commerciale non rémunérée (et je remercie les organisateurs de ces deux évènements). J’ai par contre payé les billets pour les autres spectacles et expositions dont je parle dans cet article.
Dans tous les cas, mon avis est libre et reflète l’expérience que j’ai vécue.