[Ain] que faire dans la Dombes, même s’il pleut ?

En juillet, j’ai été invitée avec d’autres éclaireurs Partir-Ici.fr par Dombes Tourisme à une journée de découverte de la région. Bien sûr, le programme avait été prévu en tablant sur du beau temps, ce qui est généralement le cas à cette saison de l’année. Mais, pas de chance pour nous, ce samedi là, la météo était à l’orage et c’est sous une pluie battante que nous avons découvert Chatillon sur Chalaronne, obligeant l’office de tourisme à adapter le programme au fil de la journée. Mais il est tout à fait possible de passer une très belle journée dans la Dombes, même quand il pleut !

des maisons à pans de bois et briques
Le ciel s’assombrit au dessus de Chatillon sur Chalaronne

Préambule : C’est où la Dombes ?

Pour ma part, je sais situer la Dombes depuis que j’avais fait mes stages sur Lyon quand j’étais étudiante. J’avais en effet une copine qui habitait Trévoux, une ville située à la limite de ce secteur de l’Ain, et j’avais eu l’occasion de lui rendre visite chez elle ainsi que de me balader un peu dans le coin. Mais si vous ne connaissez pas encore, c’est une zone qui est entre Lyon et Bourg en Bresse et dont la particularité est d’être couverte d’une multitude d’étangs. Cela en fait un paradis pour les pêcheurs mais aussi pour les ornithologues car de nombreux oiseaux y résident ou s’y arrêtent pendant les migrations. Ce n’est pas très loin de chez moi (environ 2 heures de route depuis Valence), mais je n’avais pas encore pensé à aller explorer par là.

un étang entouré de végétation
Etang de Quinson

Visiter l’Hôtel Dieu de Châtillon sur Chalaronne et son apothicairerie

La vie en Dombes en 1900

Lors de notre journée dans la Dombes, il était prévu que nous visitions l’apothicairerie de l’ancien Hôtel-Dieu. Si la pluie ne nous a pas épargnés sur le trajet, elle n’a en rien contrarié cette intéressante découverte. A notre arrivée à l’Hôtel-Dieu, nous avons commencé par la visite en autonomie du musée de la vie dans la Dombes au début du XXe siècle. En quelques salles, c’est toute la vie quotidienne des dombistes qui nous est racontée à travers la présentation d’objets du quotidien collectés dans les familles de la région. J’ai eu un coup de cœur pour les coiffes présentées, et en particulier les délicats bonnets de dentelle.

cour de l'hotel dieu de Chatillon sur Chalaronne
Il y a beaucoup d’hortensias à Chatillon sur Chalaronne car c’est ici qu’il a été acclimaté
La coiffe noire est une coiffe typique de cette région de l’Ain, et était portée pour les jours de fête

La pharmacie de l’Hôtel Dieu

L’apothicairerie, située dans un autre bâtiment de l’ancien Hôtel-Dieu, n’est accessible qu’avec un guide. Il faut dire que les lieux sont fragiles et la collection exceptionnelle. En effet, l’apothicairerie a conservé ses 120 pots en faïence de Meillonnas telle qu’à son ouverture en 1814, ainsi que son meuble d’origine. Celui-ci a été conçu spécialement pour ranger les pots de façon à la fois pratique et esthétique. Dans la pièce, des tiroirs permettent aussi de ranger des plantes séchées entrant dans la composition des remèdes. Enfin, quelques outils de mesure et de fabrication sont également présentés. De l’autre côté du couloir, on trouve la tisanerie. Là, de grands tiroirs organisés pour faciliter l’accès aux plantes les plus courantes servaient à stocker les plantes séchées. On y assemblait des tisanes aux vertus curatives. La pharmacie de l’Hôtel Dieu a cessé ses activités en 1939.

pots et flacons dans les étagères de l'apothicairerie
pots et flacons dans les étagères de l’apothicairerie
pots et flacons dans les étagères de l'apothicairerie
Les étagères vont jusqu’au plafond. Dessous, des placards servent de rangements.
tiroirs en bois pour ranger les plantes
Sur les façades des tiroirs, les noms des plantes sont précédés des abréviations RD pour Racine De et FD pour Feuille De

Petit bonus : la visite de la chapelle

Afin de nous faire faire un tour complet des lieux, nous avons pu entrer dans la chapelle. Celle-ci était située entre les salles des hommes et des femmes. L’ensemble était conçu de sorte à permettre aux malades d’assister à la messe depuis leur lit. Chaque salle était en effet séparée de la chapelle par des grilles.

Ce triptyque datant de 1527 n’était pas à l’origine à l’Hôtel Dieu mais il y est conservé
La cour desservait les différents bâtiments de l’Hôtel Dieu. Elle permet aujourd’hui d’accéder à des jardins en visite libre.


(*) Le musée de la vie en Dombes en 1900 est en accès libre aux horaires d’ouverture de l’Hôtel Dieu. L’apothicairerie se visite uniquement en visite guidée. Les informations pratiques sont sur le site internet des musées municipaux.


Suivre une visite guidée pour découvrir Châtillon sur Chalaronne

Après la visite de l’Hôtel-Dieu, nous avons profité d’une accalmie côté pluie pour flâner un peu dans la ville de Chatillon sur Chalaronne, en particulier le long de la rivière et sur les petits ponts. Nous avons ensuite rejoint Diane, qui est guide conférencière, et propose via l’office de tourisme des visites guidées. Celle que nous avons suivie s’appelle Chatillon, regards d’hier et d’aujourd’hui. Diane nous a présenté des vues anciennes des lieux devant lesquels nous nous trouvions afin de constater les différences et de voir l’évolution des commerces dans le bourg au fil depuis la fin du XIXe siècle. Cette visite est aussi une opportunité d’évoquer le passé (et le présent) industriel de Chatillon sur Chalaronne ou encore les liens de la ville avec les courses de chevaux. En 1h30, Diane nous raconte la ville et son développement, mais également ses personnages célèbres (saviez-vous que Saint Vincent de Paul a été le curé de Chatillon sur Chalaronne ?) et ses particularités architecturales.


(*) La liste des visites guidées, leur dates et leur réservation se fait directement sur le site internet de Dombes Tourisme.

En complément des visites guidées, l’office de tourisme propose aussi Les aventures de Physalis : des pochettes de jeux de piste, l’un dans les rues de Chatillon sur Chalaronne et l’autre autour de l’étang Prêle, proche de la ville. Destinées aux familles (mais bien entendu jouables même sans enfants), les pochettes contiennent tout ce qu’il faut pour jouer et sont en vente à l’accueil de l’office de tourisme (place du champ de foire à Chatillon sur Chalaronne). Nous n’avons pas eu le temps de les essayer mais le matériel proposé donnait envie de jouer !


Prendre un cours de dessin en plein air

Parmi les activités originales proposées par Dombes Tourisme, il y a aussi La Dombes se dessine, des cours de dessin en plein air. Guidés pas à pas par Orianne Amiot, l’atelier permet de réaliser un dessin in situ. Au départ, nous devions aller au bord d’un étang (et en profiter pour faire de l’observation ornithologique) mais compte tenu de la météo, l’atelier a été rapatrié dans Chatillon sur Chalaronne, à proximité de la halle afin de pouvoir s’y abriter le cas échéant. C’est donc la perspective de la porte de Villars depuis la place du marché qui était notre sujet. Orianne fournit tout le matériel, et il suffit ensuite de se laisser guider pour démarrer. Petit à petit, on prend confiance et on interprète ce que l’on voit pour le traduire en lignes et en couleurs, toujours sous les conseils bienveillants d’Orianne. A la fin, sur la dizaine de participants que nous étions à l’atelier, il y avait autant de versions très différentes de la même rue vue du même endroit (et personnellement, je trouve cela fascinant). Et si vous vous demandez si vous avez les qualités artistiques nécessaires, arrêtez de vous poser des questions et essayez : avec Orianne, tout devient facile !

un dessin d'une rue devant la rue en question
Mon dessin…


(*) La liste des animations « La Dombes se dessine », leur dates et leur réservation se fait directement sur le site internet de Dombes Tourisme.


Se régaler

Aller au marché

La Dombes est une terre de gourmandise. A Chatillon sur Chalaronne, chaque samedi matin, les habitants et vacanciers se pressent sous la grande halle datant du XVe siècle. Là, un marché, reconnu marché d’exception au niveau national, se tient. Plusieurs dizaines de producteurs viennent proposer leurs produits : fruits, légumes, volailles de la Dombes et de Bresse, œufs, charcuteries, pain, pâtisseries, fleurs… Ce marché est une vraie pépite, typiquement le genre d’endroit où j’aime m’approvisionner (et contrairement à beaucoup de marchés, on y est à l’abri de la pluie !)

Le marché du samedi matin à Chatillon sur Chalaronne
Le marché du samedi matin à Chatillon sur Chalaronne

Déguster des spécialités locales

Si vous me connaissez un peu, vous savez que je suis toujours curieuse de découvrir les spécialités culinaires locales lorsque je visite une région. Pour cela, nous sommes allés manger au restaurant La Gourmandine. Quand il fait beau, il dispose d’une charmante terrasse au bord de la rivière. Quand la météo est plus contrariante, la salle du restaurant est aussi pleine de cachet, avec ses briques apparentes. La carte fait la part belle aux produits locaux, en particulier le poulet Prince des Dombes ou celui de Bresse, les goujonnettes de carpes, la truite et les grenouilles (n’oublions pas que nous sommes dans une région d’étangs). Pour ma part, j’ai opté pour les grenouilles. C’est un plat que j’aime beaucoup mais que l’on trouve rarement au restaurant. Celles-ci étaient parfaites, cuites juste comme il faut, absolument pas sèches. Et pour le dessert, le moelleux cœur coulant au chocolat est à commander en début de repas, et il est excellent.

façade du restaurant La Gourmandine
La Gourmandine est située dans une maison ancienne à pans de bois


(*) Le restaurant La Gourmandine est situé 142 Rue Pasteur à Chatillon sur Chalaronne. Il est recommandé de réserver car l’établissement a une capacité limitée.


Découvrir le savoir faire d’un MOF Chocolatier

Pour nous réconforter face aux aléas météorologiques, l’office de tourisme a demandé à Vincent Durant de nous accueillir, et il a gentiment accepté au pied levé pour notre plus grand bonheur. En effet, Vincent Durant est Meilleur Ouvrier de France chocolatier. De plus, il s’inscrit dans une démarche de promotion des produits locaux en sourçant au maximum ses matières premières dans la région. On trouve ainsi dans ses chocolats du beurre et du piment de Bresse ou encore des graines de tournesols d’un agriculteur de la région. La provenance est d’ailleurs indiquée sur les étiquettes des chocolats dans la boutique. Il cherche en outre à minimiser les kilomètres parcourus par ses emballages (produits donc à proximité) et à les rendre réutilisables. Pour cela, presque tous ses chocolats ont la même forme, celle d’un petit palet. Ainsi, ils peuvent tous prendre place dans les petits plateaux thermoformés empilables spécialement conçus pour Vincent Durant. Même les jolis petites grenouilles en chocolat ont des dimensions adaptés pour s’y insérer. C’est avec beaucoup de générosité que Vincent Durant nous a fait découvrir l’étendue de sa gamme, des chocolats aux associations insolites aux boissons maison (cola et kombucha) en passant par les pralines multicolores à l’enrobage fruité. Et tout était délicieux !


(*) La boutique de Vincent Durant se situe 39 rue Etienne Bouillet, dans le centre médiéval de Chatillon sur Chalaronne.


Assister à un spectacle

Lors de cette journée dans la Dombes, j’ai découvert que la région était un territoire très riche en festivals. Je connaissais de réputation celui des Musicales du Parc des Oiseaux qui accueille chaque année de très belles têtes d’affiche. Mais j’ai appris qu’il y avait un festival d’arts du cirque au début de l’été (fin juin/début juillet) et un festival de musique dédié aux cuivres en juillet. Cuivres en Dombes propose une programmation variée avec des évènements allant de l’apéritif musical au concert classique. Ces évènements ont en outre la particularité de se dérouler dans des lieux patrimoniaux majeurs du territoire, par exemple sous la halle de Chatillon que j’ai déjà évoquée. Le soir où j’étais dans la Dombes, le concert aurait dû se dérouler en plein air au domaine du Gouverneur (qui semble magnifique). Le département ayant été placé en alerte orange aux orages, le spectacle a été rapatrié en intérieur à l’hippodrome de Chatillon. Sur place, il était possible de boire un verre et de déguster une planche. J’avais choisi celle dite dombiste et qui proposait des produits à base de poisson d’eau douce. Quant à la programmation du jour, en première partie Heptabrass, un groupe d’anciens élèves de la Haute Ecole de Musique de Genève proposait un programme issu de la musique classique, tandis qu’en seconde partie le groupe australien Hot Potato Band offrait une prestation pleine d’énergie et de bonnes vibrations.


(*) Le festival Cuivres en Dombes a lieu chaque année en juillet. Il propose aussi quelques spectacles « hors saison ».


S’il ne pleut pas trop, se balader autour d’un étang

Le lendemain, la météo était plus clémente et j’ai eu envie de profiter un peu des étangs avant de reprendre la route vers la Drôme. Je suis donc allée à l’étang du Plantay car j’avais repéré sur le site internet de Dombes Tourisme une jolie balade à faire. Je n’ai pas été déçue. Entre les points de vue sur la Tour du Plantay (actuellement en cours de restauration), le calme des rives de l’étang seulement troublé par le chant des grenouilles et les oiseaux que j’ai pu observer, j’ai effectivement fait une très belle promenade. Concernant les oiseaux, sans prendre le temps de m’arrêter pour les attendre, j’ai pu voir des foulques, des canards colvert et des hérons. Et en chemin, au bord d’un autre étang, c’est un couple de cigognes qui s’est envolé devant moi.

Un peu plus loin, se recueillir au sanctuaire d’Ars

Toujours sur la route du retour, avant de rejoindre la vallée du Rhône, j’ai fait un arrêt au village d’Ars sur Formans. Il s’agit du village de Saint Jean Marie Vianney, le curé d’Ars. C’est aujourd’hui un lieu de pèlerinage avec plusieurs basiliques, l’une datant de la fin de XIXe siècle et construite par Pierre Bossan (l’architecte de la basilique de Fourvière à Lyon) et l’autre plus récente, en partie souterraine mais ne présentant pas d’intérêt visuel majeur. Malheureusement, je n’avais pas calculé que nous étions un dimanche matin et qu’il ne me serait pas possible de visiter la basilique du XIXe siècle, avec les messes s’y succédant. J’ai tout de même jeté un œil au presbytère, et aux chapelles voisines, ainsi qu’à l’impressionnante lanterne où les pèlerins déposent leurs intentions de prière en allumant une votive.


Châtillon sur Chalaronne et la Dombes – Ain – juillet 2025

(*) Bien entendu, ces activités ne sont pas réservées aux jours de pluie et peuvent être réalisées aussi quand il fait beau. J’espère d’ailleurs que lorsque vous irez dans la Dombes, le soleil brillera. Mais si ce n’est pas le cas, on ne s’y ennuie pas !

hortensias à coin d'un perron de maison

A noter : J’ai effectué les différentes activités à Châtillon sur Chalaronne (visite de l’Hôtel Dieu, visite guidée, cours de dessin, repas, découverte du chocolatier et concert Cuivres en Dombes) dans le cadre d’une invitation à un instameet par Dombes Tourisme (collaboration commerciale non rémunérée). Les avis et retours d’expérience restent cependant les miens.

[Drôme] 3 idées pour profiter de la campagne au printemps

Avec le retour du printemps, on a souvent plus envie de prendre l’air et de pouvoir être dehors. Malheureusement, cette année, il a souvent fallu viser les moments de soleil entre les averses. Et avec une météo souvent instable, il était compliqué de prévoir de longues randonnées ou d’aller en montagne. Malgré tout, j’ai saisi chaque instant possible pour sortir ou faire des activités. J’ai donc privilégié des lieux à proximité de la maison (mais vous pouvez sans doute trouver des équivalents ailleurs) et qui permettent de profiter de la campagne, même si le temps est maussade.

paysage de campagne au pied de la montagne
Rochefort-Samson – Drôme – printemps 2024

Fabriquer des savons à la ferme de Julie

Dans les cadeaux déposés par le père Noël au pied du sapin, j’avais cette année encore un bon wecandoo pour un atelier de mon choix. L’an dernier, j’avais choisi des activités autour de la céramique et de la lavande. Cette année, j’ai opté pour la fabrication de savon. Pour cela, je suis allée chez Julie qui a une ferme où elle élève des ânesses. Elle les trait et se sert du lait pour fabriquer des savons. Je connaissais déjà Julie et ses savons pour l’avoir rencontrée il y a plusieurs années sur un petit marché de producteur et pour être allée visiter sa ferme lors de l’opération De Ferme en Ferme.

ânes
Les ânes de Julie

Il est tôt le matin quand nous arrivons à la ferme. Après un coup d’oeil au paysage qui se déploie au delà du bâtiment, Julie nous accueille dans l’écurie autour d’un thé et d’un café pour faire connaissance. Nous sommes 8 ce matin-là à participer à l’atelier, qui va durer 3 heures. Nous passons dans la boutique où Julie a installé le nécessaire pour que nous fabriquions nos savons, juste à côté de son laboratoire. Après quelques explications sur la saponification à froid, nous nous lançons dans la réalisation, en suivant le pas à pas que Julie nous a préparé. C’est simple et précis à la fois, et l’ambiance est à la bonne humeur. Je ne vois pas le temps passer, et pourtant l’heure du déjeuner est proche alors que chacun verse son savon dans un moule. C’était vraiment une belle expérience, et Julie sait partager sa passion pour la cosmétique artisanale et ses ânesses.

matériel pour un atelier de savonnerie
Tout est prêt pour commencer l’atelier
du savon frais dans un moule
Le savon frais a une allure de crème dessert !

Avant de partir, je fais un tour dans la boutique pour acheter du savon et du baume à lèvres. En effet, mon savon ne sera utilisable que dans quelques mois. Il faut aussi avouer que la gamme proposée par Julie est très tentante (et que pour les avoir déjà essayés, je sais que ses savons sont top).

une boutique vendant des savons artisanaux
« Ici le bonheur est fait maison »
une boutique vendant des savons artisanaux
La jolie mise en scène des savons de Julie dans une armoire ancienne et des bassines en métal

Juli’Anesse – Rochefort Samson – Drôme – printemps 2024

(*) La ferme de Julie, Juli’Anesse, se situe dans la campagne de Rochefort Samson, 1235 Chemin des Ravets. La boutique à la ferme est ouverte deux après-midi par semaine, et Julie propose aussi une boutique en ligne.

Choisir ses iris chez un hybrideur

Si vous me suivez un petit peu, vous savez déjà que je suis fan d’iris. Pour ceux qui sont dans le même cas que moi et qui ont un jardin, il est possible d’aller choisir ses iris soit dans une pépinière, soit chez un hybrideur (qui donc créé ses propres iris et peut ensuite les proposer à la vente). Il y a plusieurs spécialiste de cette fleur dans la Drôme, et j’ai mes habitudes aux Iris du Grand Barbu depuis une bonne dizaine d’années. Mais, Daniel qui s’en occupe, va cesser son activité après cette saison. C’est Cédric qui va reprendre le flambeau, mais sur un autre terrain. Cette année marquait donc une transition, avec des iris visibles dans les deux jardins. J’étais allée au début du mois de mai voir les iris de Daniel au Grand Barbu, et j’y étais retournée un peu par hasard au milieu du mois. Je pensais alors avoir fini mes balades dans les iris pour l’année. Mais, un groupe de copains a organisé quelques jours plus tard, un peu à l’improviste, une visite chez Cédric, dans son jardin Iris Passion. Je n’ai pas hésité longtemps avant de me joindre à eux.

iris en fleurs
iris en fleurs
iris en fleurs
iris en fleurs
iris en fleurs

Iris Passion – Saint Marcel les Valence – Drôme – mai 2024

(*) Iris Passion, quartier les Blaches, 26320 Saint Marcel les Valence – prochaine ouverture au printemps 2025

Faire une promenade à travers champs

A chaque fois que cela a été possible, j’ai essayé d’aller me balader. Les occasions n’ont pas été si nombreuses et souvent les éclaircies de courte durée. J’ai donc privilégié les promenades proches de chez moi. Je n’ai ainsi pas forcément suivi d’itinéraire bien précis, préférant souvent ne pas trop m’éloigner d’un endroit où je pourrais m’abriter en cas de forte pluie soudaine, ou restant à proximité de ma voiture. Parmi ces balades, je peux citer la jolie petite boucle qui part du parc de Lorient à Montéléger en direction de Beauvallon le long de la Véore avec le retour le long du Pétochin. C’est une balade facile et pas trop longue que j’ai déjà fait plusieurs fois, et c’est celle à laquelle j’ai pensé en premier quand nous avons voulu nous promener avec une copine après plusieurs jours de fortes pluies. S’il y avait bien quelques flaques de boue sur le chemin, celui-ci était globalement très praticable. Nous en avons aussi profité pour une pause au bord d’une mare qui a été creusée par Valence Romans Agglo afin de favoriser la biodiversité. Bordée de quelques iris des marais, la mare accueille déjà de nombreuses grenouilles et des libellules.

un paysage agricole avec des champs de céréales
Vue sur les champs environnants
une mare entourée d'arbres
Au bord de la mare

Montéléger/Beauvallon – Drôme – mai 2024

(*) Le départ de cette boucle se fait au parc de Lorient, le long de la rivière sur la rive droite. Arrivé au pont de Beauvallon, il faut le traverser et revenir vers Montéléger par la rive gauche de la Véore. Le chemin suit naturellement la Véore puis son affluent le Pétochin, que l’on peut traverser un peu plus loin via une passerelle en bois pour rejoindre la rive gauche de la Véore et l’entrée du Parc de Lorient. La boucle fait environ 5 km, et ne présente aucune difficulté.


moutons en train de paitre dans un champ
Moutons dans un champ – Chabeuil – Drôme – mai 2024

Parmi les petites balades pas trop loin de chez moi, il y a aussi :

[Drôme] les journées européennes des métiers d’art à Romans

Il y a quelques jours, j’ai été invitée par Valence Romans Tourisme afin de découvrir en avant première certains ateliers ouverts dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art (JEMA). Lancées en 2002, ces journées ont pour but de faire découvrir au grand public les professionnels des métiers d’art à côté de chez eux. Ouvertures d’ateliers, manifestations exceptionnelles, démonstrations de savoir-faire, les JEMA proposent une programmation variée et touchant des domaines d’activité souvent méconnus. Elles sont l’occasion de rencontres avec des personnes passionnées qui ont à cœur de partager. Lors de cette avant-première, nous avons pu visiter l’atelier d’une modiste-chapelière, celui d’une fabricante de bijoux et nous essayer à l’art du cyanotype.

Chapeau d’homme en feutre bicolore, fait sur mesure pour un client

Des chapeaux chez Blanche Abel

Nous avons débuté notre journée par l’atelier de Blanche Abel, installé dans une petite rue de la basse ville de Romans, à deux pas du musée de la Chaussure et des berges de l’Isère. Originaire de Romans, Blanche y est revenue après avoir créé sa marque à Paris et travaillé pour de grandes maisons de la mode ainsi que des productions pour le cinéma ou la télé. Elle créé des chapeaux sur mesure pour ses clientes et clients (ainsi que des petites séries pour des marques de luxe).

En attente d’emballage…

Dans l’atelier de Blanche, installé sur les 3 étages d’une maison de ville, on travaille la paille et le feutre de lapin. Nous commençons la visite par le show-room où la créatrice reçoit ses clients sur rendez-vous afin d’échanger avec eux sur la création du chapeau dont ils ont envie. Blanche nous y raconte son parcours (elle a débuté dans la cuisine avant une reconversion dans la mode, et a posé ses valises en divers lieux d’Europe avant de revenir à Romans). Elle nous explique ensuite les différents étapes de la réalisation d’un chapeau mais aussi les matières et leurs particularités. On sent toute la passion qu’elle a pour son métier à la façon dont elle en parle.

Blanche est passionnante à écouter quand elle parle de son métier, des chapeaux, des matières et de son engagement pour une relocalisation

Après cela, elle nous guide au premier étage où deux personnes sont en train de travailler. L’une coud le gros grain sur le bord de chapeaux en feutre, tandis que l’autre procède aux finitions sur un ensemble d’autres chapeaux. C’est l’occasion pour moi de me rendre compte de la dextérité des deux chapelières, de leurs gestes à la fois rapides et précis.

Couture du gros grain sur le bord d’un chapeau

Nous montons ensuite au deuxième étage. C’est là qu’a lieu le moulage des chapeaux sur les formes. Blanche possède de nombreuses formes de chapeaux, calottes et rebords, ce qui lui permet de multiplier les possibilités. Nous avons même le droit à la démonstration du démoulage d’un bibi, posé sur une forme à clés. Là encore, Blanche n’est pas avare d’explications sur les différents types de feutre, sur l’apprêt, sur les pailles (qui arrivent en ruban), sur la machine à coudre la paille qu’elle a acquis et dont elle apprendra bientôt à se servir pour être encore plus autonome et limiter encore plus les trajets de ses matières.

Chapeau de feutre sur la forme
Démoulage du bibi
En pleine explications sur la paille

J’ai l’impression que Blanche pourrait nous raconter pendant encore des heures ce qui fait la beauté de son métier mais aussi comment elle aimerait une économie plus locale (actuellement, certaines matières ne sont pas fabriquées en France… car il n’y a pas de producteur. C’est le cas de la paille par exemple) et réduire encore son impact sur la planète. Mais l’heure tourne et nous sommes attendus dans un autre atelier…

Dans le showroom
Boîte à chapeau
Blanche peut fabriquer toutes sortes de chapeaux
Bibis de cérémonie
Le feutre permet de nombreuses fantaisies, comme l’incrustation de cuir

(*) Blanche Abel, 26 rue Bistour, 26100 Romans

Des bijoux en cuir upcyclé et argent recyclé chez Janoé

EDIT du 07/09/2025 – Margaux a cessé son activité de bijoux en cuir upcyclé et en argent recyclé.

Notre deuxième arrêt de la matinée est prévu dans l’atelier Graines de Couleurs où nous rencontrons Margaux qui va nous parler de ses bijoux en cuir upcyclé et argent recyclé, qu’elle produit sous la marque Janoé. Là encore, il ne s’agit pas du premier métier de la créatrice. En effet, Margaux était auparavant animatrice pédagogique dans un parc animalier. Elle a découvert la matière première cuir un peu par hasard en tombant sur de jolies pièces dans une ressourcerie. Son côté créatif la pousse à essayer d’en faire quelque chose.

En se renseignant, elle se rend compte de l’énorme quantité de cuir qui est jetée chaque année par l’industrie maroquinière. C’est le point de départ de sa marque Janoé : utiliser les petits bouts de cuir qui sont normalement jetés. Margaux décide d’associer ce cuir à une matière précieuse recyclé : l’argent. Le reste, c’est son goût et sa sensibilité qui permettent la création de bijoux modernes, et écoresponsables.

Les bijoux Janoé en cuir upcyclé et argent recyclé

Après nous avoir parlé de ses valeurs, Margaux nous montre ses outils et ses sacs remplis de cuirs fabuleux (son fournisseur, situé à quelques kilomètres de Romans, récupère des cuirs des usines des grands noms de la mode, dont plusieurs sont installés dans les environs également). Elle nous permet même de nous essayer à la découpe du cuir, au couteau ou à l’emporte-pièce à l’aide d’une petite presse qui était à l’origine destinée à poser des rivets et a été modifiée pour être réemployée. C’est un vrai plaisir que d’échanger avec Margaux, dont on sent les convictions fortes et l’engagement dans le discours et dans les actes.

Margaux en pleine explication de l’utilisation de la presse pour découper à l’emporte-pièce

(*) Janoé Bijoux / Graines de couleurs, 22 rue Mathieu de la Drôme, 26100 Romans

Une pause déjeuner chez Magma Terra

EDIT du 07/09/2025 – Magma Terra a définitivement fermé

En sortant de Graines de Couleurs, nous avons traversé la place Maurice Faure pour nous rendre chez Magma Terra. J’avais déjà eu l’occasion d’y aller prendre un verre (leur terrasse est très agréable aux beaux jours). Cette fois, je découvre la salle de restaurant, lumineuse et chaleureuse. Il y a un menu du midi et un menu du soir, qui changent chaque semaine. L’accent est mis sur les produits locaux et de saison, avec une proposition végétarienne à chaque fois. Ce jour-là, j’ai choisi une salade de lentilles (avec pommes, patates douces, grenade, noisette et tomme de Léoncel) en entrée et un colombo de légumes en plat. Je n’ai pas pris de dessert mais ceux de mes camarades étaient très appétissants.

Une salle colorée et lumineuse

(*) Magma Terra, 10 & 12 place Maurice Faure, 26100 Romans

Du cyanotype avec l’atelier Les Mirettes

Une fois rassasié, il était temps pour nous de passer à l’action. Pour cela, direction l’Artisanoscope dans la côte Jacquemart. Là, nous avions rendez-vous avec Laure de l’atelier les Mirettes. Photographe, elle pratique aussi la technique du cyanotype à laquelle elle va nous initier. Le principe est simple : un produit photosensible est étalé sur une feuille de papier, on masque certaines parties de la feuille, on expose tout cela aux UV (naturels ou artificiels), puis on rince et on découvre une impression en négatif dans les tons de bleu.

J’aime beaucoup les résultats des cyanotypes, et j’avais envie depuis un moment d’essayer

Après nous avoir montré les possibilités à partir d’exemples qu’elle a pu réaliser, Laure nous a fait choisir une feuille sur laquelle le produit avait été étalé. Nous avons ensuite laissé libre cours à notre imagination à partir des éléments à notre disposition : feuilles, plumes, dessins et photos imprimés sur transparents, etc. C’était d’ailleurs assez amusant de repérer les caractères de chacun selon la composition qu’il a réalisée, plus ou moins méticuleuse.

Ma composition avant exposition

Après, nous avons embarqué nos « plaques » jusqu’à une petite place voisine afin de les exposer à la lumière du soleil. Le jour était plutôt couvert, et il a donc fallu un petit moment (passé à discuter gaiement) avant que la couleur ne vire, indiquant que les UV avaient fait leur part. Il ne restait plus qu’à rincer le produit dans un bain d’eau vinaigrée pour que la magie opère et qu’on récupère notre cyanotype.

Ma composition après exposition // nos cyanotypes

(*) L’Artisanoscope, boutique à Romans dans la côte Jacquemart, boutique à Valence dans la Grand Rue et tiers lieu le Chalutier à La Baume d’Hostun


Si vous aussi, vous souhaitez profiter des Journées Européennes des Métiers d’Art, cela se passe toute cette semaine jusqu’au week-end prochain. Vous pouvez retrouver le programme pour Valence Romans sur le site de l’office de tourisme.


Lors cet instameet, j’étais invitée par Valence Romans Tourisme (que je remercie pour cette belle opportunité et les jolies rencontres que j’y ai faites), en compagnie de Maxime pour Le Caillou aux Hiboux, Lionel pour De beaux lents demains, Jérôme, Léa, Jeane, Cécile de Terres de Drôme.
Et bien entendu, ce que j’ai écrit ne reflète que mon ressenti personnel (et enthousiaste) de ce que j’ai vécu et des échanges qui ont eu lieu ce jour-là.

[projet 52-2021] semaine 5 – pliage(s)

Pour être complètement honnête, je dois avouer qu’au début, j’avais mis « origami » comme thème pour cette semaine. J’ai modifié en pliage(s) afin d’ouvrir un peu plus le thème, de le rendre moins limitant… Mais je n’ai pas réussi à trouver une autre idée pour l’illustrer que celle de l’origami !

J’ai un temps envisagé de faire un saut au Parc de l’Epervière à Valence afin d’y photographier les pliages de métal qui y sont exposés, mais j’ai manqué de temps (et surtout j’ai préféré profiter du seul jour de soleil du week-end dernier pour une sortie en pleine nature !). Je suis donc bien vite revenue à ma première idée.

Il restait cependant un écueil : je ne suis pas douée du tout pour faire des origamis. Un simple avion ou bateau en papier me demande une concentration extrême pour un résultat assez peu probant ! Heureusement, Melle 3e est venue à mon secours. En effet, contrairement à moi, elle n’a aucune difficulté à faire un origami… Elle a donc fait pour moi un crabe (que l’on ne voit pas sur la photo), une grue et une fleur de lys.

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Pour découvrir les pliages des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires…