Quelques vues par dessus les toits depuis les fenêtres….



Drôme – mars/avril 2020
Quelques vues par dessus les toits depuis les fenêtres….



Drôme – mars/avril 2020

Les fils de la poussière – Arnaldur Indridason
Ce roman est le tout premier d’Arnaldur Indridason à avoir été publié en Islande en 1997. Il a par contre fallu attendre plus de vingt ans avant qu’il ne soit traduit en français, en 2018 donc.
Le point de départ est assez simple : un quadragénaire schizophrène se suicide dans l’hôpital psychiatrique où il est interné tandis qu’au même moment, un de ses anciens professeurs meurt dans l’incendie criminel de sa maison. Commence alors une enquête menée par le commissaire Erlendur assisté de Sigirdur Oli (qui deviendront des personnages récurrents des romans d’Indridason).
La psychologie des personnages, en particulier Erlendur, est moins fouillée que dans les romans suivants mais l’auteur pose tout de même bien les bases, et donne déjà quelques clés de compréhension de leurs personnalités. De même l’intrigue est de facture classique mais bien menée, prenant des racines dans le passé comme sait si bien le faire Indridason.
Comme toujours dans les enquêtes d’Erlendur, c’est noir, c’est sombre, c’est un peu tordu, mais c’est carrément efficace. Je l’ai lu d’une seule traite : je voulais connaître le dénouement, valider ce que je devinais…. typiquement le genre de roman que je n’ai pas intérêt à commencer un soir si je n’ai pas l’intention de rester éveillée une bonne partie de la nuit ! (En l’occurrence, je l’ai ouvert en début d’après-midi, c’était plus raisonnable)
A lire donc si vous aimez les romans policiers bien ficelés, pour entrer dans l’univers d’Indridason ou pour passer un bon moment sans avoir à sortir de chez soi….
Préambule : avec le confinement, je suis partie en exploration dans mes archives. Les photos de ce billet ont été faites lors d’un voyage aux Etats-Unis en 2002. J’utilisais alors un appareil argentique. La numérisation des clichés a été faite directement par le laboratoire de développement (c’était pour moi d’une part une sécurité pour le retour : je faisais voyager d’un côté les pellicules et de l’autre les CDs, mais aussi une façon de laisser une copie des photos à ma soeur chez qui j’ai passé ce séjour). J’ai fait le choix de ne pas reprendre les couleurs sur les photos afin de conserver le côté un peu vintage qu’elles ont ainsi.
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En 2002, je suis allée rendre visite à ma sœur aux États-Unis où elle s’était installée quelques années auparavant. Elle habitait alors Minneapolis, MN… Cela me vaut parfois un regard perplexe quand je dis qu’aux États-Unis, je n’ai séjourné que dans le Minnesota. Visiblement, ce n’est pas l’état qui fait le plus rêver quand on vit de l’autre côté de l’Atlantique… J’avoue cependant que sans cette occasion familiale, le Midwest n’aurait sans doute pas été mon premier choix non plus !
Mes premiers pas sur le sol américain, c’était dans le New Jersey… Faute de vol direct entre Paris et Minneapolis, nous avions une escale à Newark où nous passions le contrôle d’immigration. Si les questions étaient normales, le ton employé par l’agent démontrait une certaine perplexité sur la destination finale du voyage. ce qui donné un dialogue du style :
Non, vraiment, le Minnesota ne doit pas attirer les foules européennes pour un premier voyage aux États-Unis !
Une fois ces formalités accomplies, j’ai réalisé que ce que je voyais en face de moi n’était pas un poster géant mais bel et bien la skyline de Manhattan ! (on va mettre le temps que j’ai mis à le réaliser sur le compte de la fatigue du vol transatlantique ) L’avion à destination de Minneapolis était loin d’être plein et j’ai pu profiter comme une enfant de la vue par le hublot : la statue de la Liberté et le pont de Brooklyn… comme dans les films !
Arrivés à Minneapolis, il d’abord fallu compenser le décalage horaire ! La première mission du premier matin a donc logiquement été d’aller faire provision de café… Nous étions seuls chez ma sœur qui était partie travailler ; nous avons donc décidé d’aller explorer son quartier. Nous avons marché quelques blocs, traversant des typologies de quartiers assez différentes. En peu de distance, nous avons croisé des quartiers chics avec des villas immenses, mais aussi un bus scolaire abandonné servant de point de rendez-vous aux junkies du secteur sur un parking déserté ! Ce matin-là, tout n’était que surprise : les écureuils gris et peu farouches, les balançoires et les jeux des squares (Mr 1er avait 2 ans, ce point n’était donc pas négligeable), les grillages autour de certains jardins alors que d’autres n’avaient aucune clôture, les pelouses toutes taillées au millimètre, les signalisations routières et en particulier les panneaux snow route, l’épicerie du quartier… oui, vraiment tout ! Je débarquais dans un autre monde !
Les jours suivants, nous vivions à l’américaine avec ma sœur et mon beau-frère. Nous avons fait les courses au supermarché (encore un lieu d’étonnement par rapport aux supermarchés français…), nous sommes allés manger dans les restaurants où ils travaillaient à l’époque, nous avons pris des litres de café au Caribou Coffee. Nous sommes aussi allés nous promener dans les parcs et autour des nombreux lacs de la ville. Nous avons fait du shopping au Mall of America, l’un des plus grands centres commerciaux des États-Unis. Je ne sais pas ce qui m’y a le plus étonnée : le parc d’attraction au cœur du centre commercial (qui était à l’époque dédié à Snoopy, une célébrité locale), l’aquarium dédié aux tortues que l’on pouvait parcourir en restant immobile sur un tapis roulant, la taille démesurée de l’ensemble, la décoration du Rainforest Café, ….
Nous sommes allés en balade sur les rives du Mississippi pour admirer la skyline de Minneapolis depuis Stone Arch Bridge et voir cette écluse faramineuse et son impressionnante prise d’eau au niveau des chutes de Saint Anthony. Nous avons pris un bateau à roues pour une croisière sur le fleuve et passé cette fameuse écluse. Difficile de ne pas se sentir minuscule une fois au niveau inférieur !
Nous sommes allés découvrir le Sculpture Garden avec son emblématique Spoonbrigde and Cherry… où nous avons pu jouer entre les oeuvres d’art contemporain.
Nous avons fait un saut à Saint Paul pour voir le Capitole d’état mais il était trop tard pour y entrer… (nous avons quand même monté les marches pour regarder à travers la porte vitrée !)
Nous avons visité Fort Snelling où par le plus grand des hasards nous sommes arrivés un jour de reconstitutions historiques. Nous avons vu les soldats du début du XIXe siècle manœuvrer fusils et canon. Nous avons eu un échange extrêmement intéressant avec une indienne Dakota sur l’histoire de son peuple et les liens noués avec les trappeurs français qui faisaient commerce de fourrure le long du fleuve.
Nous sommes aussi allés plus au nord, le long du Lac Supérieur, sur le Northshore, à Duluth pour voir ce lac si grand que des cargos y transitent, que les mouettes y vivent et que l’on y constate des marées ! Et de là, nous sommes partis à la découverte du State Park de Gooseberry Falls.
(à suivre…)









Minnesota – Etats-Unis – août 2002
Tant que le confinement continue, ce journal de confinement fait de même.
Vous pouvez retrouver les semaines précédentes en suivant les liens :
– Semaine 1
– Semaine 2
– Semaine 3
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SAMEDI 4 AVRIL. Le soleil brille et j’en ai profité pour faire un grand ménage fenêtres ouvertes. Pas mal de cuisine aussi au programme : le week-end, je peux me permettre des préparations plus longues qu’en semaine. Au menu, enchiladas de boeuf le midi et nuggets de poulet/potatoes le soir. Et pour le goûter, on a pris une glace dehors, la toute première de l’année.
DIMANCHE 5 AVRIL. Puisqu’il n’est pas possible d’aller faire un brunch en ville, nous en avons fait un à la maison ! Au menu : pain grillé, fromage, bacon grillé, salade de mâche, fromage blanc avec confiture de pêches maison, pain perdu sucré (en partie inspiré par Anne-Sophie Pic qui a publié une recette en fin de semaine sur son compte instagram), jus de fruits et thé !
Et comme c’est le dimanche des Rameaux, j’ai également préparé un Suisse.

C’est intéressant de voir comment certaines personnes projettent leurs craintes et leurs angoisses dans une simple phrase factuelle et soumettent ainsi cette phrase à une interprétation qui n’a rien à voir avec la pensée de celui qui a initialement émis la phrase. C’est intéressant de s’apercevoir que certains passent tous les faits au travers d’un filtre négatif, comme si l’univers entier semblait se liguer pour faire en sorte qu’ils passent les plus mauvais moment possibles, comme si jamais rien de bon ou même de neutre ne pouvait survenir, comme si tout devait forcément contenir une plainte sous-jacente.

LUNDI 6 AVRIL. Nouveau Graal : une ramette de papier blanc ! Comme je n’ai pas d’imprimante, je n’en ai pas d’avance… mais ces dernières semaines, la consommation a nettement augmenté. La papeterie est fermée et l’épicerie du village est en rupture de stock. L’épicière m’a dépanné d’une vingtaine de feuilles sur son stock personnel, et dès qu’elle en reçoit, elle m’en met une ramette de côté.
MARDI 7 AVRIL. La météo de l’après-midi permet de travailler avec les fenêtres ouvertes et c’est super agréable. J’essaie aussi de prendre mon café dans la cour, même si le soleil reste encore un peu bas pour que j’en profite vraiment.
MERCREDI 8 AVRIL. J’ai reçu mon nouvel ordinateur professionnel. Maintenant, il va falloir trouver un créneau avec le service informatique pour qu’ils l’installent (même si j’aurai des choses à reprendre ensuite sur l’installation car j’ai besoin d’une configuration très personnelle ! ). Vu le comportement de mon ordinateur actuel, je suis rassurée d’avoir son remplaçant sous la main !
JEUDI 9 AVRIL. Avec mes collègues, on a organisé un apéro en after-work. Une heure et demie à papoter et rigoler, c’était vraiment sympa !
J’ai trouvé un service de livraison par des producteurs locaux qui se sont regroupés : cela me permet de récupérer des produits frais qui changent un peu de ce que propose mon épicerie de village…

Parmi les indispensables à faire pour réussir son confinement selon les réseaux sociaux, il y a le pain maison et les banana breads. Vu que mon boulanger est toujours ouvert, je continue à lui acheter du pain. J’en prends une quantité suffisante pour une semaine en une fois et je le congèle. Donc, je ne fais pas mon pain maison…
Mais ouf, je fais des banana breads, je ne suis donc pas complètement à côté de la tendance !
VENDREDI 10 AVRIL. Jour des courses… et cela se voit que c’est le week-end de Pâques. C’est la première fois que je fais la queue à la boucherie (à même pas 9.30 du matin) depuis le début du confinement… En outre, j’ai oublié de passer commande pour avoir de l’agneau ! Mais j’ai de la chance et il lui reste une seule épaule qui n’a pas été réservée : ce sera parfait pour mon repas de Pâques.
La semaine se termine et je me rends compte que je suis épuisée. Elle a encore été complexe à gérer coté boulot, et vu mon agenda des semaines à venir, cela ne s’annonce pas plus calme…. Et à la maison, c’est tout une gymnastique mentale pour prévoir les repas sans sortir faire trop souvent les courses, et réussir à organiser leur préparation avec un timing très serré le midi : je termine régulièrement des réunions à plus de midi, voire midi et demie, quand Mr 1er doit avoir déjeuné assez tôt pour se connecter vers midi et demie car son cours débute à 12.45… et je suis installée pour travailler dans la cuisine !
Il faut que je fasse attention à ne pas me laisser happer par ce qui ne me concerne pas (ce qui est certainement plus simple à dire qu’à faire…) et à ne pas me placer moi-même la barre trop haut, que ce soit à la maison ou au travail.
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Et parce que ce billet est publié le jour de Pâques, je vous souhaite à tous de Bonnes Fêtes de Pâques !

Vous vous en doutez, ce thème « cloche » arrive cette semaine parce que demain, c’est Pâques.
Les cloches en chocolat ont envahi les rayonnages. Les cloches des églises sonneront à toute volée ce soir et demain…. (et en rentrant de Rome, ces mêmes cloches feront tomber des chocolats dans nos jardins !)
Sauf qu’avec le confinement, mes possibilités d’achat de chocolats pour Pâques sont limitées (j’ai trouvé le minimum nécessaire à la boulangerie, mais nous n’aurons pas cette année les beaux moulages des chocolatiers des environs sur lesquels nous avions pourtant déjà commencé à rêver… ). Et surtout, je n’ai pas trouvé de cloche ! L’idée de photo que j’avais eue en proposant le thème n’a donc pas pu se concrétiser (mais Pâques aura de nouveau lieu l’année prochaine..).
Je suis donc retournée dans mes archives pour retrouver les photos faites lors de la visite de la fonderie de cloches Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles. Cette fonderie réalise des pièces de toutes tailles : des petites clochettes à avoir chez soi (j’en possède d’ailleurs une) aux énormes cloches pour les églises et les beffrois.
Sur la photo, vous pouvez voir des exemples de décors de petites cloches ainsi qu’une couronne en cire. Les décors sont ensuite posés sur la fausse cloche pour permettre leur intégration dans le moule de la cloche. Quant au moule de la couronne, il est créé en recouvrant le modèle de cire par de l’argile, qui sera ensuite chauffée afin de faire fondre la cire. Le moule de la couronne est ensuite ajusté au moule de la cloche qui est ainsi coulée en une seule fois, couronne comprise.

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Pour voir les cloches des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Ceci est une sortie d’avant confinement…

Un samedi au milieu des congés scolaires des différentes zones… L’obligation d’aller à Grenoble pour ramener Mr 1er et aucune envie de me retrouver dans les bouchons ! La solution : arriver assez tôt le matin et repartir en milieu d’après-midi…. C’est donc comme cela que j’ai eu une journée à passer dans la capitale des Alpes.
Arrivée vers 9.00 au péage, je passe déposer Mr 1er à son appartement d’étudiant, puis nous prenons le tramway pour aller dans le centre. Nous commençons par un petit tour au marché et aux halles Sainte Claire afin qu’il s’achète de quoi manger pour les quelques jours à venir. Puis, nous faisons une pause café au Neko Café, histoire d’attendre tranquillement qu’il soit l’heure d’aller déjeuner. Nous mangeons rapidement et prenons notre dessert à la Fabrique Givrée (oui, nous avons nos incontournables lorsque nous passons à Grenoble ! ).
Après cela, lui rentre chez lui travailler ses cours, tandis que je profite d’être à Grenoble pour visiter l’exposition de photographies de Vivian Maier au Musée de l’Ancien Évêché. Même si je prends mon temps, il est encore trop tôt pour repartir…
Je décide donc de traverser l’Isère pour rejoindre le quartier Saint Laurent que je connais peu en dehors du quai. Je découvre une rue aux façades colorées qui me mène jusqu’au bord des fortifications de la Bastille.
Sous la porte Saint Laurent, des abats-jours sont suspendus, donnant une dimension un peu surréaliste. De ce que j’ai pu trouver, ils sont liés à des installations lumineuses réalisées avec les habitants du quartier. La porte en elle-même est un vestige de l’époque où la ville était entièrement ceinte de murs et a ensuite été intégrée dans le dispositif casematé installé par le général Haxo sur la Bastille. Ses lourdes portes nous rappellent qu’autrefois la ville était fermée une fois la nuit venue et jusqu’au petit matin. La pluie menaçant, je me hâte vers le musée archéologique situé dans l’ancienne église Saint Laurent.
Lorsque j’en sors, il est temps pour moi de retraverser l’Isère pour reprendre le tramway jusqu’au domaine universitaire où j’ai laissé ma voiture… et de rentrer chez moi…




Grenoble – Isère – février 2020
Ceci est une sortie d’avant confinement…

Le musée archéologique Saint Laurent est situé dans le quartier éponyme de Grenoble. Je n’avais initialement pas prévu d’y aller mais j’avais encore du temps avec de repartir en sortant de l’exposition des photographies de Vivian Maier. Je n’avais jamais prêté attention à l’existence de ce musée jusqu’à ce que j’en entende parler quelques jours avant mon passage à Grenoble. L’occasion de m’y rendre était donc toute trouvée.
Le musée est situé dans l’ancienne église Saint Laurent. L’église telle que nous la voyons aujourd’hui a été construite au XIIe siècle par des moines bénédictins qui y avaient installé leur abbaye, au bord des anciennes fortifications de la ville. Elle se situe toutefois sur un site beaucoup plus anciens : une église carolingienne, elle-même construite sur une église funéraire paléo-chrétienne et sa crypte.
Au XIXe siècle, la construction par le général Haxo des fortifications de la Bastille modifient l’aspect du site. Initialement, l’église n’était pas adossée à la colline mais le devient suite aux remblais nécessaires aux installations militaires.
C’est Jacques-Joseph Champollion (le grand frère de l’égyptologue) qui le premier fera part de l’intérêt historique de l’église Saint Laurent et surtout de la chapelle mérovingienne Saint Oyand sur laquelle elle est construite. Nous sommes alors au tout début du XIXe siècle. Les premières tombes ont commencé à être détruites lors des travaux de la Bastille quelques années plus tard. Alerté par une société savante locale, l’Académie Delphinale, Proper Mérimée se rend plusieurs fois à Grenoble et fait classer les lieux au titre des Monuments Historiques en 1850. Un premier musée lapidaire ouvre sur le site quelques années après.
Dans les années 1960, lors de sondages visant à s’assurer de la stabilité du bâti, des maçonneries anciennes sont découvertes. Une campagne de fouilles est engagée dans le courant des années 1970 et l’importance des vestiges trouvés conduit à la désacralisation de l’église et sa transformation en musée archéologique.
Aujourd’hui, lors de la visite du musée, nous découvrons ainsi les vestiges des différentes églises empilées sur le site. Une mise en lumière colorée permet de bien discerner les éléments de chaque époque. L’ancien cloître, avec les vestiges de ses différents murs montrant son agrandissement au fil du temps, permet également de s’intéresser à l’évolution de la relation des hommes avec la mort.
En effet, le site de Saint Laurent, à l’abri des crues de l’Isère, est le tout premier site d’inhumation chrétien de Grenoble. Plus de 1500 sépultures datant du IVe au XVIIIe siècle sont ainsi présentes sur le site : sarcophages alignés sous la nef, sépultures en pleine terre dans des coffres de bois, sous des empilements de tuiles ou des tombes en maçonneries… La diversité des modes d’enterrement ainsi que les objets déposés avec les défunts permettent d’obtenir un panorama très large des rites funéraires chrétiens au fil des siècles.
C’est un musée surprenant que ce musée archéologique, qui va bien au delà des dépôts lapidaires et collections d’objets que l’on voit habituellement. La présence des tombes, l’omniprésence des squelettes, le passage par la chapelle mérovingienne Saint Oyand maintenant souterraine donnent à la visite une connotation étrange… comme un voyage spirituel à la rencontre des rites du passé.




Musée archéologique Saint Laurent – Grenoble – février 2020
(*) L’entrée au musée archéologique Saint Laurent, tout comme celles des autres musées départementaux de l’Isère, est gratuite.
Toujours pas de sortie, donc toujours pas de nouveaux paysages à proposer… Je continue donc à photographier ce qui se trouve chez moi… mais aussi ceux qui se trouvent chez moi !
Parmi les sujets, j’ai donc Vador, le chat de la maison. Vous l’avez sans doute déjà croisé par ici à l’occasion, dans un fourre-tout et un peu plus souvent depuis le confinement.
Pour une fois, ce billet, résultat de plusieurs séances, lui est entièrement dédié !





A la maison – mars/avril 2020

Le Suisse de Valence est un gâteau sablé (appelé Pantin quand on s’éloigne un peu de la plaine de Valence), parfumé aux agrumes. Il est traditionnellement dégusté le dimanche des Rameaux.
Habituellement, j’achète un Suisse dans une bonne boulangerie à l’occasion des Rameaux. Mais cette année, avec le confinement, je sors le moins possible et je ne vais pas en ville. C’était donc l’année adéquate pour me lancer dans la réalisation de mon tout premier Suisse maison !
Hier, j’ai donc suivi la recette postée sur les réseaux sociaux par Valence Romans Tourisme, en l’adaptant très légèrement car je n’avais pas d’oranges confites et la fleur d’oranger n’est pas très appréciée de tous à la maison. J’ai donc remplacé une partie de l’eau de fleur d’oranger par de l’extrait de citron et du rhum.
Avec les quantités de la recette, on obtient un grand Suisse (comme vous pouvez voir ci-dessous, il fait la taille de ma plaque à pâtisserie… et il me reste un peu de pâte à cuire).
En fait, la pâte à Suisse est facile à réaliser. Pour le façonnage, j’ai fait cela « au feeling », taillant grossièrement la forme du bonhomme dans la pâte étalée, puis j’ai ajouté les bras et les motifs de décoration. Je suis plutôt satisfaite du résultat que j’ai obtenu, tant visuellement que gustativement !

Ingrédients :
Et après ?
Mélanger le beurre pommade avec le sucre, la levure et l’orange confite.
Ajouter les 2 oeufs.
Quand le mélange est crémeux, ajouter l’eau de fleur d’oranger, puis incorporer la farine.
Pétrir jusqu’à obtenir une pâte homogène.
Laisser reposer 1h sous un torchon (à température ambiante).
Façonner le Suisse (ne pas oublier le chapeau, les moustaches, les boutons… ).
Dorer avec l’oeuf battu (éventuellement additionné d’un sucrant type miel ou sirop d’agave).
Cuire environ 30 minutes dans le four à 180°C. Le sortir dès qu’il est bien coloré.
Tant que le confinement continue, ce journal de confinement fait de même.
Vous pouvez retrouver les semaines précédentes en suivant les liens :
– Semaine 1
– Semaine 2
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SAMEDI 28 MARS. Le soleil est de retour et permet de garder les fenêtres ouvertes. C’est agréable de pouvoir en profiter après quelques jours plus froids. D’ailleurs, j’ai imité Vador et décidé de faire une courte sieste réparatrice dans un rayon de soleil. J’ai également profité du soleil pour faire les carreaux (soit le truc que je déteste fait faire et que je fais le moins souvent possible… là, je suis tranquille pour de nombreux mois ! )
DIMANCHE 29 MARS. On a changé d’heure. Plus encore que les autres fois, j’ai complètement zappé ! Il faut dire que sans horaire à respecter, c’est moins important…

LUNDI 30 MARS. Nous devons poser nos jours de congés restants avant la fin du mois de mai. J’en profite donc pour me reposer un peu… Au programme : lecture, cuisine, internet… Je n’ai pas choisir le meilleur jour tellement il fait gris, mais malgré tout la journée passe trop vite….
MARDI 31 MARS. C’est reparti pour une petite semaine de grosses journées de travail. Je ne vais encore pas m’ennuyer d’ici vendredi. Le télétravail rend plus floue la frontière entre temps professionnel et temps personnel… Je le savais déjà car cela fait plusieurs années que je travaille régulièrement depuis chez moi, mais le fait que ce soit tous les jours sur une longue période rend le phénomène encore plus marqué.

MERCREDI 1er AVRIL. Les poissons sont un peu passés à la trappe cette année. Les jours de la semaine se suivent en se ressemblant et c’est compliqué pour moi de savoir quel jour nous sommes (pas la date, mais le jour de la semaine…). Avec le confinement, l’écoulement du temps s’est installé dans une sorte de routine monotone.
JEUDI 2 AVRIL. Constat du jour : 5h30 de réunions, c’est long / 5h30 de réunions en visio, c’est très long (surtout quand c’est à toi de prendre les notes pour le compte-rendu) ! Après une telle journée, et un peu de cuisine du placard, je n’ai pas traîné pour aller dormir…
VENDREDI 3 AVRIL. Je ne suis pas sortie de chez moi depuis une semaine, mais là, les courses étaient devenues indispensables. Boulangerie, épicerie, boucherie… j’ai maintenant que quoi faire pour plusieurs jours, et j’ai même trouvé des chocolats pour Pâques, et des fraises !