[Isère] découvrir l’Alpe d’Huez au début de l’été

Aussi étrange que cela puisse sembler, je n’étais encore jamais allée à l’Alpe d’Huez. Pourtant, cette station iséroise est à quelque chose comme deux heures de route de la maison. D’ailleurs, lors de notre premier hiver dans la Drôme, nous avions passé quelques jours de sports d’hiver à Vaujany, qui partage le même domaine skiable. Mais depuis, mes balades ne m’avait jamais conduit dans ce secteur des Alpes, contrairement à d’autres massifs comme la Chartreuse ou le massif du Mont Blanc. C’est finalement grâce au hasard d’un évènement professionnel que j’ai découvert l’Alpe d’Huez mi-juin.

Une arrivée sous la grisaille

Avec le printemps que nous avons eu cette année, nous nous sommes beaucoup demandé si nous pourrions faire les activités prévues, essentiellement en plein air. D’ailleurs, le samedi, le ciel était très gris. Et c’est sous les nuages que nous avons monté les mythiques 22 virages en direction de la station. Aucun des sommets avoisinants ne se laissait deviner. Arrivés en milieu d’après-midi, nous avons posé nos valises au chalet où nous étions hébergées avec mes collègues (que des filles dans ce chalet, les garçons de nos services étaient dans d’autres hôtels). La vue depuis les fenêtres montrait surtout des nuages, même si la localisation de notre hébergement aux chalets de l’altiport laissait supposer que par beau temps, le panorama devait être sympathique. Ceci dit, nous avions peu de temps devant nous pour en profiter car nous étions attendues par nos autres collègues pour un temps de travail et de convivialité au cœur de la station.

Les chalets de l’altiport – par la fenêtre de notre chalet
Le petit torrent derrière les chalets

Un réveil sous le soleil

Après une soirée et une nuit bien fraîche (quand nous sommes rentrées, certes un peu tard dans la nuit, le thermomètre affichait à peine 2°C), c’est sous un grand soleil que je me suis réveillée. Comme à mon habitude, j’avais d’ailleurs dormi sans fermer complètement les volets, tirant simplement le rideau. J’ai donc pu me rendre compte très tôt que la météo s’annonçait favorable. Et cela tombait bien car l’activité prévue ce dimanche matin, c’était randonnée. Je me suis fait un café que j’ai pris avec plaisir sur la terrasse du chalet après avoir enfilé un pull. Une autre de mes collègues s’était aussi réveillée de bonne heure. Nous avons donc bouclé nos valises, pour rejoindre le centre de la station où nous attendait un gros petit déjeuner et le départ de la randonnée.

Cette vue dès le réveil par la fenêtre de la chambre, quel bonheur !
La vue que j’avais en prenant mon premier café du matin.

Une randonnée à travers l’alpage fleuri

Le rendez-vous pour la randonnée était à 10.00 au palais des sports. Là, plusieurs guides de montagne nous attendaient. La randonnée était facultative après la courte nuit et il y avait la possibilité de rejoindre plus tard le lieu de pique-nique en empruntant les remontées mécaniques. Mais je ne voulais pas laisser passer l’occasion d’une jolie balade à travers l’alpage. J’étais d’ailleurs loin d’être la seule dans ce cas car selon nos estimations, sur environ 2000 personnes présentes pour le week-end, il y en avait bien 600 ou 700 qui sont parties à pied. Après avoir traversé le village et avant d’attaquer le sentier, l’un des guides nous a donné les consignes : la balade que nous nous apprêtions à faire faisait environ 3 km pour 300 mètres de D+, direction le restaurant d’altitude des Jeux à 2100 m d’altitude. Il fallait compter en moyenne 1 heure pour y arriver mais surtout, il fallait marcher à son rythme, celui où on peut papoter sans difficulté.

Randonner en groupe
Au départ de la station

Très vite, le groupe s’est étalé selon les différentes allures. Des guides se sont positionnés à différents niveaux de notre colonne. Pour moi qui ai l’habitude de randonner seule, c’était très étrange de me retrouver avec autant de monde sur le sentier et de discuter tout en montant. Le chemin nous a emmenés à travers l’alpage couvert de fleurs. Les reines des prés parfumaient l’air. Les trolles coloraient de jaune des secteurs entiers. J’ai même repéré pas mal d’orchidées, en particulier des orchis sureau. Je n’avais pas pris mon appareil photo lors de ce week-end, mais je n’ai pas pu m’empêcher de prendre plein de photos avec mon téléphone (vous n’en voyez, je vous assure qu’une toute petite partie dans cet article !). Forcément, je me suis souvent arrêtée, me retrouvant chaque fois dans un nouveau petit groupe. Nous avons aussi traversé plusieurs fois des ruisseaux, parfois sur des petits ponts de planches, parfois simplement à gué.

Partout des reines des prés à l’odeur si caractéristique
orchidée sauvage au bord du sentier
Je ne connaissais pas encore les trolles, ces fleurs jaunes des alpages d’altitude, et je les ai trouvées très belles.
Sommet enneigé, ruisseau vif, trolles en fleurs, la beauté de l’alpage au printemps
Tapis de reines des prés
Juste avant d’arriver, un coup d’oeil sur les montagnes environnantes : le massif de Belledonne domine la vallée voisine et la station de Vaujany (qu’on ne peut pas apercevoir)

Un pique-nique magique

En arrivant, outre le panorama à 360° sur les massifs environnants (Belledonne, Taillefer et Ecrins en particulier), c’est le pique-nique qui nous attendait. Nous avions ainsi chacun un petit panier repas avec entrées, plats et desserts, ainsi qu’un joli choix de boissons bien fraîches, et un petit coussin pour nous asseoir. Nous nous sommes répartis sur tout autour de la station des remontées mécaniques. Nous avons profité du soleil (entre la randonnée sans ombre et le pique-nique, je n’ai pas manqué d’attraper un peu trop de couleurs). Nous avons profité du paysage en musique. Puis, petit à petit, nous avons pris le chemin de la descente, soit à pied (mon choix) soit via les remontées mécaniques. En effet, nos cars de retour respectifs nous attendaient à la station, et après ces deux journées très remplies, nous avions aussi hâte de pouvoir rentrer nous reposer un peu avant d’attaquer une nouvelle semaine de travail !

Pique-nique géant à plus de 2000 mètres d’altitude !
La station de l’Alpe d’Huez, nichée au creux des montagnes

L’Alpe d’Huez – Isère – juin 2024