[Drôme] un road-trip dans les Baronnies – Jour 2

Durant les vacances de printemps, nous sommes parties avec Melle 3e passer deux jours en mode road-trip dans les Baronnies, un secteur de la Drôme Provençale que nous ne connaissions pas. Après une première journée à vadrouiller, nous avions posé nos valises dans un hébergement « Gîte de France », à Saint Sauveur Gouvernet, dans la vallée de l’Ennuyé. Situé au calme, nous y avions passé une soirée tranquille au coin du poêle et une nuit reposante. Réveillée tôt, j’ai profité longuement de la terrasse et surtout de la vue depuis celle-ci en prenant un café (enfin plutôt deux d’ailleurs…). Nous avons ensuite rendu les clés du logement avant de reprendre la route pour la suite de nos découvertes.

La vue depuis la chambre // prendre son café sur la terrasse

Saint Auban sur l’Ouvèze, village perché

Nous avions mis la visite de Montbrun-les-Bains au programme de notre journée. Aussi, en partant de Saint Sauveur Gouvernet, nous sommes passées par Saint Auban sur l’Ouvèze. Le propriétaire du gîte nous avait indiqué que le village est mignon et méritait de s’y arrêter. Il faut dire qu’il est impressionnant, perché sur son éperon rocheux qui domine la vallée.

Vue depuis le village de Saint Auban sur l’Ouvèze

Le cœur du village est constitué de ruelles, calades et soustets (des passages publics couverts traversant les maisons). Nous montons jusqu’en haut du bourg, dominé par les vestiges du château dont certains sont devenus des habitations. La place est à l’ombre d’un tilleul (le tilleul est une production phare des Baronnies). Et les points de vue sur les vallées et montagnes environnantes sont superbes.

Dans les ruelles du village
Sur la place en haut du village
Point de vue sur la vallée

Les gorges d’Aulan, patrimoine naturel

En reprenant la route vers Montbrun depuis Saint Auban, nous avons passé le col d’Aulan, paysage de marnes et de lavandes. Puis nous avons emprunté les gorges d’Aulan. Au fond de celles-ci coule le Toulourenc (qui veut dire « tout ou rien » en provençal, allusion à son débit et à ses crues rapides). La route sinue entre les hautes falaises, creusées par le cours d’eau au fil des millénaires. Si l’ensemble des gorges est très beau, nous avons poussé une exclamation d’émerveillement lorsque nous avons aperçu le « Trou d’Eau » : il était alors impensable de ne pas nous y arrêter. Heureusement, peu après, nous avons pu trouver à stationner la voiture sans gêner la circulation.

Un escalier permet depuis la route d’atteindre le lit de la rivière. Là, elle se décompose en petites cascades s’écoulant entre des marmites de géants. C’est une de ces marmites qui constitue le Trou d’Eau. Celui-ci attire l’œil avec sa couleur vert émeraude intense. Nous avons remonté un peu le cours d’eau. Là, les paysages semblent presque irréels, sortis d’une légende lointaine. Cet endroit restera comme l’un des mes (gros) coups de cœur de ce séjour !

Au bord de la rivière Toulourenc
Au trou d’eau..
Rivière sauvage

Montbrun les Bains, l’un des plus beaux villages de France

Après l’arrêt dans les gorges d’Aulan, nous avons continué notre route jusqu’à Montbrun les Bains, qui est labellisé « l’un des plus beaux villages de France ». En arrivant, nous nous sommes retrouvées face au village, accroché à son flanc de colline. La vision est impressionnante, et très photogénique.

Montbrun-les-Bains, l’un des plus beaux villages de Francee

Le village est réputé pour ses sources sulfureuses depuis l’antiquité, et la mode des « eaux » a conduit à l’édification de thermes au XIXe siècle. La première guerre mondiale marque un arrêt au thermalisme à Montbrun. De nouveaux thermes seront construits dans les années 1980 afin de relancer l’activité. Nous n’avons cependant pas pris le temps de faire une pause au spa (ce sera peut-être pour une autre fois). Nous avons pris directement la direction du village perché, qui comporte lui aussi de nombreuses sources puisqu’on en compte une quinzaine, assurant depuis toujours l’alimentation en eau des habitants et l’arrosage des jardins.

La fontaine de l’église
Iris en pleine floraison
La fontaine du beffroi, un cliché provençal

Nous avons emprunté le lacis de calades qui montent jusqu’à l’esplanade de l’ancien château Renaissance, situé tout en haut de la colline. Les maisons du village sont construites en hauteur, accrochées au coteau. Disposées tout le long du village, elles constituaient un rempart. Montbrun était donc un village-forteresse. Nous avons marqué une courte pause dans l’église. L’intérieur de celle-ci contraste fortement avec sa simplicité extérieure. En particulier, son magnifique retable baroque, œuvre de Jacques Bernus, un sculpteur de Mazan (à côté de Carpentras), ne manque pas d’attirer l’œil.

Le haut du beffroi émerge de la végétation
L’ancien château de Montbrun et la calade qui permet d’y accéder
Le clocher de l’église
La porte du village, sous le beffroi

Nous terminons notre promenade dans les ruelles de Montbrun sur la place du beffroi, d’où nous admirons la vue. Nous faisons également connaissance avec un charmant habitant au doux pelade roux. Après avoir posé devant nos appareils photo, il a pris place spontanément sur les genoux de Melle 3e où il s’est longuement laissé caresser tout en ronronnant… Nous avons, je dois l’avouer, eu un peu de mal à nous décider de repartir face à cet accueil !

Petit rappel : un village de Provence sans chat n’est pas vraiment un village !
Celui qui semble apprécier l’activité touristique de ce début de saison…

Brantes, face au Mont Ventoux

Avant de quitter Montbrun, nous avons acheté de quoi pique-niquer, mais comme il était encore un peu tôt, nous avons décidé de gagner notre prochain lieu de promenade. Je n’avais pas repéré Brantes lorsque j’avais préparé notre road-trip. En effet, j’avais limité mes repérages à la Drôme. Or, Brantes est situé dans le Vaucluse (il est à une dizaine de kilomètres de Montbrun). Mais, comme d’une part le propriétaire de notre gîte nous en avait parlé le matin et d’autre part, l’office de tourisme de Montbrun nous l’avait indiqué comme un des plus beaux villages de la région, nous n’avons pas souhaité risquer de passer à côté !

Un village en nid d’aigle, perché à 600 mètres d’altitude
Face au Mont Ventoux

Brantes est un village perché face au Mont Ventoux. Dès la montée vers le vieux village, nous avons pu constater à quel point il est effectivement mignon. Construit en nid d’aigle, c’est par une route sinueuse que l’on y accède depuis la vallée. Après avoir pique-niqué sur un banc avec vue sur la vallée, nous nous sommes dirigées vers l’entrée basse du village. Sitôt la porte passée, nous avons été accueillies par… un chat !

On aperçoit le chat en bas des marches à gauche

Nous avons ensuite parcouru les calades du village, allant de point de vue en point de vue. Plusieurs fontaines permettaient aux habitants d’avoir de l’eau avant l’installation de l’eau courante à la fin des années 1950. Reliées à une source, elles sont aujourd’hui toujours en service, apportant une touche de charme supplémentaire.

Les calades et escaliers sont bordés de végétation
A flanc de montagne
Le charme des fontaines
Sur la place de l’église, face à la chapelle des pénitents et à l’ancien bureau de poste
Fenêtre sur le Géant de Provence
Vue sur la vallée du Toulourenc et le Mont Ventoux

Nous avons fait le tour du village, puis nous sommes revenues à l’entrée de celui-ci. Nous avions en effet repéré la petite crêperie Suzette et sa terrasse bénéficiant d’une vue à couper le souffle. Comme nous n’avions pas pris de dessert, nous avons décidé de nous y arrêter. C’était une très bonne idée car nous avons été très bien accueillies, les crêpes étaient bonnes et le miel de Brantes qui garnissait les nôtres absolument délicieux.

Aulan, château (presque) médiéval et paysage de marnes grises

J’avais repéré le château d’Aulan en préparant notre road-trip. Mais, propriété privée habitée, il n’est ouvert à la visite qu’une seule fois dans la journée à la saison où nous y étions. Nous devions donc nous y trouver à 15.00. Aussi, après avoir visité Brantes, nous avons repris la direction des gorges d’Aulan que le château domine. Cela m’a donné l’occasion de m’arrêter pour prendre des photos dans un champ de lavandes où j’avais repéré de nombreuses tulipes sauvages en passant le matin. Je n’en avais jamais vu autant en un seul endroit !

Un champ de lavandes au pied de marnes grises, tous les points jaunes sont des tulipes sauvages !
Tulipes sauvages dans un champ de lavandes

Bien entendu, nous sommes arrivées en avance à Aulan afin de nous assurer de ne pas louper l’unique horaire de visite du jour. Melle 3e a choisi de rester lire dans la voiture en attendant car le ciel s’était couvert et la température avait fraichi. Pour ma part, j’ai profité du temps que j’avais devant moi pour aller marcher un peu sur les sentiers entre le village et le col d’Aulan. Là, les marnes grises et les rayures des lavandes dessinent le paysage.

Les marnes grises donnent un aspect lunaire au paysage
Marnes grises et champs de lavandes

Nous avons ensuite visité le château d’Aulan, propriété de la famille Suarez d’Aulan depuis le XVIIe siècle. Forteresse médiévale, le château a été pillé et ruiné après la Révolution. Mais au XIXe siècle, Arthur de Suarez marquis d’Aulan, écuyer de Napoléon III, réinvestit le site, achète des maisons du village inhabitées pour les intégrer à son bâti et reconstruit un château dans le style médiéval en vogue à l’époque. A la mort d’Arthur de Suarez, le château reste inhabité jusqu’en 1933 quand son petit-fils, le comte Charles de Suarez décide de continuer l’œuvre de son grand-père. Aujourd’hui, la famille continue à réhabiliter l’édifice. Lors de la visite guidée, nous découvrons les différents aspects du château, en particulier les anciennes maisons villageoises intégrées pour servir de lieu de vie familial aux petites pièces plus faciles à chauffer et les vastes pièces de réception imaginées par le marquis d’Aulan au XIXe siècle (qui ont depuis bien souffert et font l’objet de restaurations actuellement). La guide nous emmène aussi à l’extérieur du château découvrir la petite église paroissiale. Tout au long de la visite, l’histoire des lieux et de ses habitants est racontée, de façon très vivante avec de nombreuses anecdotes (et cela fait longtemps que nous n’avions pas eu un guide de visite aussi enthousiaste et impliqué !). On ne voit pas le temps passer et la visite annoncée pour durer 45 minutes aura finalement duré le double, pour notre plus grand plaisir.

L’entrée du château
L’église paroissiale au pied du château
Autour du château (on devine l’entrée des gorges d’Aulan en arrière-plan)

(*) Le château d’Aulan étant habité, il est ouvert uniquement en visite guidée, d’avril à octobre. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet du château.

Bonus – un coup d’œil aux vautours sur le chemin du retour

L’après-midi étant déjà bien entamée après la visite du château d’Aulan, il allait être temps pour nous de prendre la route du retour. Afin d’éviter la vallée du Rhône un jour de départ en vacances, nous avons décidé de revenir en coupant par la montagne. Nous sommes donc repassées par la vallée de l’Ennuyé, pas très loin d’où nous avions dormi la nuit précédente. De là, nous avons emprunté la route du col de Soubeyrand. Ce n’est pas le chemin le plus court mais nous avions envie de prolonger un peu les vacances en profitant de jolies vues… et nous n’avons pas été déçues.

Vue sur la vallée de l’Ennuyé depuis la montée vers le col de Soubeyrand. On remarque en particulier les marnes noires au premier plan.

A Rémuzat, nous avons marqué un arrêt pour apercevoir les vautours. Nous étions un peu tard et nos chances de les voir relativement faibles. Mais nous avons eu de la chance car une dizaine d’individus volaient encore autour de la falaise et nous avons pu les admirer.

La falaise aux vautours de Rémuzat

Nous avons ensuite repris la route en direction du défilé de Trente Pas, pour rejoindre Bourdeaux puis la vallée de la Drôme. Nous avons eu la jolie surprise de pouvoir observer d’autres vautours en vol au niveau de l’entrée du défilé de Trente pas. Nous étions alors beaucoup plus proches d’eux qu’à Rémuzat pour admirer leur ballet aérien.

A l’entrée du défilé de Trente Pas


Cette deuxième journée dans les Baronnies a largement tenu ses promesses, et nous sommes rentrées à la maison avec plein de jolis souvenirs. Nous avons aussi noté plein d’endroits que nous aurions aimé avoir le temps d’explorer, à commencer par la randonnée pour approcher du rocher du Caire à Saint May afin de voir les vautours encore mieux. Mais, comme j’ai constaté que cette région des Baronnies est beaucoup plus proche de chez moi que ce que je pensais (nous avons mis à peine 1h30 pour rentrer de Rémuzat), nul doute que j’y retournerai !


St Auban sur l’Ouvèze / Aulan / Montbrun les Bains – Drôme
Brantes – Vaucluse
avril 2023


(*) Ma réservation du gîte s’est effectuée dans le cadre d’un partenariat avec Partir-Ici.fr, le site d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme local et durable, à laquelle je collabore régulièrement. J’avais ainsi eu la possibilité de choisir un gîte parmi les Gîtes de France de la Drôme. Mon avis sur cet hébergement est bien entendu totalement libre : je suis littéralement tombée sous le charme et j’ai noté l’adresse bien précieusement pour y séjourner à nouveau si je retourne dans les Baronnies.

[Drôme] un road-trip dans les Baronnies – Jour 1

Lors des dernières vacances scolaires, nous avions décidé Melle 3e et moi de partir 2 jours « hors de la maison ». Nous avons un moment hésité à aller du côté de la Savoie ou de la Haute Savoie, comme l’an dernier où nous étions parties à Annecy. Mais de fil en aiguille, ou plutôt de réflexion en idée, nous avons choisi d’aller faire un road-trip dans les Baronnies, ce secteur de la Drôme Provençale que nous ne connaissions absolument pas.

Dans les rues de Nyons, se laisser captiver par le parfum d’une glycine en fleurs

Pour ceux d’entre vous qui n’avaient jamais encore entendu parler des Baronnies, il s’agit d’un territoire au sud-est du département de la Drôme, à la limite du Vaucluse, des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes. C’est le pays de la lavande, des oliviers, des tilleuls et des abricotiers. Même si en avril, nous savions que nous n’étions pas en période de floraison, nous avions hâte de découvrir les paysages et les villages des Baronnies.

Sur la route des Baronnies, un arrêt à Suze-la-Rousse

Nous sommes parties un matin, pas trop tard, de Valence, direction le sud. J’avais prévu un premier arrêt en Drôme Provençale, avant d’arriver dans les Baronnies. En effet, lorsque nous étions allés en famille à Vaison-la-Romaine, nous étions passés par Suze-la-Rousse mais n’avions pas eu l’occasion de nous arrêter pour visiter le château. Cette fois, pas question de passer à côté !

Le château de Suze-la-Rousse domine les environs

Le château de Suze-la-Rousse était à l’origine un château-fort. La forteresse médiévale du XIIe siècle a été réaménagée au XVe siècle. C’est à cette époque que la somptueuse cour Renaissance est édifiée. Puis, plus tard, au XVIIIe siècle, un escalier monumental est construit et les appartements mis au goût du jour avec des décors en gypseries. J’avoue que rien que pour pouvoir entrer dans la cour Renaissance, j’étais ravie d’avoir décidé de visiter le château de Suze-la-Rousse. Cette cour est un véritable joyau, présentant un décor uniforme sur ses quatre côtés. L’escalier vaut lui aussi le détour. Au cour de la visite, nous avons eu l’occasion d’essayer des jeux de société du XVIIIe siècle et j’ai apprécié cette façon interactive et amusante de découvrir les loisirs de cette époque.

L’entrée du château a été décalée au XVIIIe siècle pour s’aligner avec l’entrée de l’escalier de l’autre côté de la cour
Façades sur cour Renaissance
Coin de ciel bleu…
L’escalier monumental
Gypseries dans les salons du château

Après la visite de l’intérieur du château, nous sommes parties sur la Garenne, un espace boisé de 23 hectares qui s’étend sur quasiment tout le plateau sur lequel est bâti le château. Là, les chênes verts dessinent des allées menant à plusieurs curiosités. Parmi celles-ci, on remarque la petite chapelle Saint Michel qui constitue le but d’une petite promenade très agréable. Mais surtout, nous nous sommes attardées sur le bâtiment du jeu de paume. En effet, Suze-la-Rousse possède un des jeux de paume les mieux conservés de France. Construit au XVIe siècle, ses quatre murs sont toujours d’aplomb et laissent deviner les emplacements des galeries qui étaient en bois. Une exposition dans le château nous avait préalablement permis de nous familiariser avec les règles de ce jeu de raquette, ancêtre du tennis.

Balade sur la Garenne
La croix de carrefour à côté de la chapelle Saint Michel
La petite chapelle Saint Michel
L’entrée du jeu de paume

Nous avons profité de l’ombre des arbres de la garenne pour pique-niquer avant d’aller faire le tour du village, puis de reprendre la route pour la suite de notre road-trip.

Le château de Suze-la-Rousse depuis le village

(*) Le château de Suze-la-Rousse, comme ceux de Grignan et de Montélimar, appartient au département de la Drôme. Les conditions de visite sont détaillés sur le site internet des châteaux de la Drôme.

A la découverte de Nyons

Notre étape suivante était la ville de Nyons. Nous y étions un jour de marché et les commerçants n’avaient pas encore fini de remballer quand nous sommes arrivées. J’anticipais qu’il serait peut-être compliqué de trouver un stationnement, mais nous n’avons pas eu à chercher longtemps avant de trouver à laisser la voiture sur un parking au bord de la rivière et sous les arbres.

Dans les rues animées du centre de Nyons

Nous avons commencé par le centre de la ville (et par prendre un cornet de glace… à la lavande pour moi). Puis, nous nous sommes faufilées dans les ruelles et les calades pour progressivement monter vers un des symboles de Nyons : la tour Randonne. Sur une ancienne tour du XIIIe siècle, et suite à un voeu, le curé Francou a fait élever au XIXe siècle la chapelle Notre-Dame de Bon Secours. Celle-ci est surmontée d’un piédestal néogothique décoré de personnage et portant une statue de la Vierge Marie, tournée vers la ville.

Le clocher de l’église de Nyons
Dans le quartier des Forts
Au bout des ruelles, la tour Randonne
Vue sur la Tour Randonne

L’autre curiosité de Nyons, c’est son pont roman. Construit à la fin du XIVe/ début du XVe siècle au dessus de l’Eygue, il se compose d’une arche unique, culminant à 18 mètres de haut et ayant une portée plus de 40 mètres. Depuis plus de 600 ans, il assure le passage d’une rive à l’autre de l’Eygue (il est toujours ouvert à la circulation automobile, même si un pont a été construit légèrement en aval en 1970). Après avoir fait un tour sur le pont, nous avons décidé de descendre dans le lit de la rivière afin de prendre toute la mesure de l’édifice. J’avoue en avoir profité pour mettre un peu les pieds dans l’eau…

L’Eygue vue depuis le pont roman de Nyons
Le pont de Nyons depuis le lit de la rivière
Les pieds dans l’eau…

Nous avons profité de notre passage à Nyons pour faire quelques achats dans une distillerie de lavandes (il y en a plusieurs le long de la rivière). Puis, nous avons repris notre road-trip pour nous enfoncer dans les Baronnies.

Au bord de la route, la chapelle perchée de Pierrelongue

Notre arrêt suivant était prévu à Buis-les-Baronnies, à une trentaine de kilomètres de Nyons. Nous avons donc pris la route dans cette direction. Mais nous avons marqué une petite pause sur notre trajet après avoir aperçu, de loin, la chapelle Notre-Dame de Consolation. Celle-ci est en effet perché sur un piton rocheux de 25 mètres haut, qu’elle occupe intégralement. Malheureusement, la chapelle était fermée et nous n’avons pas pu la visiter. Mais l’ensemble reste curieux (et le village de Pierrelongue est mignon).

Au pied de la chapelle Notre Dame de Consolation de Pierrelongue
Au cœur d’un paysage pré-alpin

Un passage par Buis-les-Baronnies, avant l’orage

Buis-les-Baronnies restera un peu le rendez-vous manqué de ce road-trip. En effet, nous n’avons pas pu explorer la petite ville autant que nous l’aurions souhaité, ni surtout autant qu’elle le mérite. Le ciel, déjà bien chargé, a commencé à se noircir tandis qu’un vent frais se levait. L’orage était en approche. Nous avons tout de même pu profiter des arcades de la jolie place avec ses maisons colorées et sa fontaine chantante : une vraie carte postale !

Sur la place aux maisons colorées, la jolie fontaine
Sous les arcades du XVe siècle

C’est donc un peu trop rapidement que nous sommes reparties de Buis-les-Baronnies (mais cela nous donne une bonne raison d’y revenir), après avoir tout de même fait quelques emplettes en prévision de notre repas du soir dans un magasin de producteurs locaux : saucisson, pain rustique, petits fromages et jus de fruits.

Point de vue depuis le col d’Ey

Comme le temps n’était plus très beau et que l’après-midi touchait à sa fin, nous avons pris la direction du logement que nous avions réservé. Pour cela, la route nous a emmenée le long des gorges de l’Ubrieux (où nous ne nous sommes pas arrêtées car il pleuvait à verse… encore une raison de revenir par ici), puis nous a fait passer par le col d’Ey. Là, par contre, nous avons marqué un arrêt tant la vue était époustouflante (et parce qu’il ne pleuvait momentanément plus). A nos pieds,nous avions toute la vallée de l’Ennuyé !

De ce côté aussi, il pleut !
Le village de Sainte Jalle se dresse dans le rayon de soleil

Nous ne nous sommes cependant pas trop attardées car d’une part, l’orage grondait encore très fortement pas si loin, et d’autre part, la température avait nettement chuté. Ainsi après avoir eu presque 25°C à Nyons en début d’après-midi, il ne faisait plus que 9°C au col d’Ey suite à l’orage…

Où dormir : Fin de journée dans la vallée de l’Ennuyé

C’est justement dans la vallée de l’Ennuyé que j’avais réservé un hébergement pour la nuit. Notre gîte était situé à Saint Sauveur Gouvernet. Le propriétaire nous attendait sur place. Il nous a rapidement montré les lieux : un rez-de-chaussée avec un coin cuisine spacieux et correctement équipé et un coin salon hyper cosy avec un poêle à granulés qui réchauffait un peu l’atmosphère, et un étage avec une chambre spacieuse. Côté extérieur, le petit jardinet était clos avec une petite terrasse couverte, et surtout bien isolée visuellement du jardin du gîte voisin. J’ai réellement été emballée par le lieu, ainsi que par la vue fabuleuse que nous avions de la chambre, du salon et de la terrasse.

Le coin salon où nous avons passé une soirée tranquille // la vue depuis la chambre

(*) Ma réservation du gîte s’est effectuée dans le cadre d’un partenariat avec Partir-Ici.fr, le site d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme local et durable, à laquelle je collabore régulièrement. J’avais ainsi eu la possibilité de choisir un gîte parmi les Gîtes de France de la Drôme. Il va de soi que comme à chaque fois, mon avis est totalement libre… mais je pense que les images parlent d’elles-même quant à la qualité de cet hébergement !


Après la journée bien remplie que nous avions eue, nous avons profité d’une soirée tranquille au coin du poêle, entre papotage et lecture, puis d’une bonne nuit de sommeil. C’est que de nouvelles découvertes nous attendaient le lendemain !


Suze-la-Rousse / Nyons / Pierrelongue / Buis-les-Baronnies / Saint-Sauveur-Gouvernet
Drôme – avril 2023