Au début de l’été, j’ai passé une journée à Chaumont en Haute Marne. J’y étais essentiellement pour une raison personnelle qui m’a occupée du matin jusqu’en fin d’après-midi. Ne souhaitant pas faire l’aller-retour sur la journée car il y a environ 4 heures de route depuis chez moi, j’ai choisi de rester dormir dans Chaumont le soir. J’en ai profité pour faire un petit tour en ville, très calme en soirée. S’il y a quelques jolis bâtiments, la lumière du soir les laissait trop dans l’ombre pour en prendre de belles photos. J’ai toutefois admiré le point de vue depuis le jardin de l’ancien château médiéval. De là, on aperçoit la côte des Bar qui nous rappelle que nous sommes dans la région de production du Champagne. Et puis, sur la route, j’avais marqué un arrêt au pied de l’immense viaduc de Chaumont, son monument le plus emblématique. Avec ses 50 arches, ses 600 mètres de long et ses 52 mètres de haut permettant à la voie ferrée de traverser un vallon et de gagner la partie haute de la ville, il est difficilement manquable.
Au pied du viaduc de ChaumontVue sur la campagne depuis le jardin médiéval
Il me suffit de traverser le Rhône pour être en Ardèche, et pourtant ce n’est généralement pas de ce côté que je vais me promener. Mais quand j’y vais, je suis assez rarement déçue de mes balades et découvertes. Depuis le début de l’année, j’ai eu quelques belles occasions de m’y rendre, essentiellement dans la vallée du Rhône. Je vous invite donc à me suivre pour des découvertes originales à l’occasion d’une balade dans les chênes verts en hiver, ou d’une visite nocturne d’une abbaye.
Au bord du Rhône, un soir de printemps. Depuis Cruas, regarder La Coucourde sur l’autre rive.
A Crussol, direction un site top secret
Les promenades à Crussol sont un grand classique pour les habitants de Valence et des environs. Il faut dire que ce château fort en ruine attire le regard de loin et que la balade y est plutôt facile. Mais le massif de Crussol comporte de très nombreux autres sentiers ne passant par le château et invitant à marcher au milieu des chênes verts. Début février, j’avais un peu de temps en fin d’après-midi et très envie de prendre l’air. C’est assez naturellement que j’ai pris la direction de Crussol.
Un coup d’œil au château de Crussol en passant…
Comme le soleil commençait déjà à être bas, le château était dans l’ombre alors je suis partie de l’autre côté de la montagne chercher la lumière. A l’entrée du site de Crussol, j’ai donc pris sur la gauche, en direction du site d’escalade Top Secret. Très rapidement, j’ai de jolis points de vue bien dégagés sur Saint Péray et le château de Beauregard (où j’ai eu l’occasion de passer de bons moments il y a quelques années avec des copains – je me souviens en particulier d’un chouette déjeuner qui avait des allures de fête sous les arbres de la cour).
Vue sur Saint Péray et le château de Beauregard
Je n’avais pas forcément de destination précise en suivant les chemins dans le sous-bois, mais je me suis finalement retrouvée au pied du site d’escalade. Sur les parois calcaires, chauffées par le soleil de la journée et abritées du vent de la vallée, quelques grimpeurs s’entrainaient. J’ai encore continué à marcher un peu avant de rebrousser chemin. Le soleil commençait à décliner et se cacher derrière les coteaux striés de vignes. Le froid du soir arrivait. Il était temps de rentrer.
Garde-manger pour oiseaux, au bord du cheminMarcher entre les chênes vertsAu pied du site d’escalade Top SecretLe soleil commence à se cacherLumière d’hiverCoucher de soleil hivernal
Saint Péray – Ardèche – février 2024
A Cruas, découverte d’une abbaye à la lampe torche
J’avais découvert Cruas presque par hasard il y a un an, m’y arrêtant alors que j’étais en avance pour assister à une démonstration de combat médiéval au château de Rochemaure. Ce jour-là, je n’avais pas pu visiter l’abbatiale Sainte Marie faute de temps. Depuis, je surveillais les horaires d’ouverture afin de voir quand cela pourrait coïncider avec mes disponibilités. C’est comme cela que j’ai vu que, pendant les dernières vacances scolaires, l’office de tourisme Porte Sud Ardèche proposait une visite nocturne. Le rendez-vous étant fixé à 20.00, même si je n’étais pas en congés, c’était parfait.
Au bord du plan d’eau à Cruas
Avec Melle 3e, nous sommes donc parties après ma journée de travail. La météo (froid, pluie et vent) des jours précédents nous avait fait craindre de ne pas pouvoir pique-niquer, mais nous avons bénéficié de la seule journée vraiment printanière de la quinzaine. Nous avons donc emporté de quoi diner dehors. A Cruas, nous avons pris la direction du bord du Rhône, cherchant un petit coin de nature pour nous installer. Nous avons trouvé de la place au bord d’un lac de pêche, profitant même d’une table de pique-nique. Avant de partir en direction du centre du village, nous avons fait un tour sur la digue du Rhône, apercevant La Coucourde de l’autre côté du fleuve (nous avons plus l’habitude d’apercevoir Cruas depuis La Coucourde que nous traversons sur la N7 quand nous allons à Montélimar).
Le chevet de l’abbatiale de Cruas
Un peu en avance sur l’heure du rendez-vous, nous avons pris le temps de faire le tour de l’abbatiale pour en particulier admirer son chevet avec son architecture romane caractéristique : absides et absidioles, massif barlong, ou encore lanternon à bandes lombardes. Aucun doute n’est possible sur la période de construction. Et en effet, l’abbatiale a été construite aux XIe et XIIe siècles par une communauté de moines bénédictins qui occupaient le site depuis le IXe siècle (la première abbatiale a disparu, remplacée par celle-ci).
Alors que le jour commence à décliner, nous entrons dans l’église. C’est l’obscurité qui nous surprend en premier. Même en plein jour, l’intérieur, faiblement éclairé par quelques rares petites fenêtres, reste sombre, alors sans la lumière du jour, c’est le noir total dans la nef. La guide, munie d’une lampe torche, nous explique l’histoire de l’édifice tout en montrant les détails intéressants de son architecture. Située sur une route vers Saint Jacques de Compostelle, l’abbaye de Cruas était un lieu de passage pour les pèlerins qui s’y arrêtent pour prier sur les reliques de deux saints . Ceux-ci descendaient dans la nef de l’église par un escalier monumental, tandis que les moines restaient en haut de la tribune monastique pour assister aux offices.
Le dessous de la tribune monastique, avec ses chapiteaux et ses clés de voute sculptés.
C’est justement cette tribune monastique qui est une des principales particularités de cette église. Il s’agit d’une configuration dont peu d’exemples sont encore visibles et qui est dans un état de conservation absolument remarquables. Il faut dire qu’entre le XVIe et le XVIIe siècles, avec les guerres de religion, les moines quittent un temps le site de l’abbaye pour se réfugier dans le haut du village, au château des moines. Avant de laisser les lieux, ils murent l’accès à la crypte et à la partie située sous la tribune. On pense qu’ils l’ont fait pour éviter que les lieux ne se retrouvent envahis par les sédiments charriés par le Crûle, un ruisseau voisin qui déborde fréquemment. A leur retour dans l’église, ils décident non pas de déblayer ce qui s’est accumulé mais de combler le reste de la nef. Le sol de la nef disparait sous plus de 3,20 mètres de gravats. Peu à peu, on oublie la disposition originale de l’édifice. Au cours des années 1970 et 1980, plusieurs chantiers de fouilles vont avoir lieu dans l’église. Ils permettent de répondre aux questionnements sur les proportions étranges de l’édifice ou le fait que les colonnes semblent ne pas avoir de socle : une grande partie de l’intérieur de l’église a été comblée.
C’est ainsi que la tribune monastique est mise à jour, tout comme la crypte située sous le transept. On découvre alors les sculptures sur les chapiteaux, à la fois sous la tribune et dans la crypte. Cachés des siècles durant, ils sont en parfait état, et compte tenu de l’agencement de l’édifice, à hauteur d’yeux. Dans la partie haute également, les chapiteaux sont à hauteur d’homme. Les sculptures sont essentiellement inspirées de la nature : motifs végétaux, bestiaires, mais aussi animaux hybrides comme des griffons ou des hippogriffes. On note toutefois dans la crypte un orant, personnage priant debout bras levés, poli par le passage répété des mains des pèlerins.
Chapiteau sous la tribune monastique
Chapiteau sous la tribune monastique, la représentation serait celle de la communion
L’orant sur un chapiteau de la crypte
Créature mythique sur un chapiteau de la partie haute
Dans le chœur, une mosaïque du XIIe siècle représente Elie et Henoch, choisis par la main de Dieu et guidés vers le Paradis.
Découvrir l’abbatiale de Cruas dans l’obscurité, à la lueur d’une lampe torche, a été une expérience très intéressante. Dans le noir, nous avons perdu nos repères à la fois spatiaux et temporels (ma montre est formelle, nous avons été 1 heure et demie dans l’église, j’aurais été incapable de le dire sinon). Cela nous a permis de nous focaliser sur les détails architecturaux et sur l’ensemble exceptionnel qu’ils composent, sans être perturbés par des stimuli externes. J’ai maintenant très envie de découvrir d’autres lieux de cette façon, et si vous en avez l’occasion, je vous conseille d’en faire autant.
Le Mont Saint Michel n’est pas très loin de chez mes parents, et il a vraiment fait partie de mon paysage d’enfance. Lorsque nous allons en Bretagne (oui, le Mont est en Normandie, mais la maison de mes parents est en Bretagne..), nous ne manquons pas d’aller le voir. La dernière fois, c’est quasiment une journée complète que nous avons passée au Mont Saint Michel et autour…
L’après-midi sur l’herbu
Parmi nos promenades classiques, il y a celle sur l’herbu du Mont Saint Michel où nous partons soit à la rencontre des moutons, soit sur le rivage jusqu’aux lits des fleuves (et parfois, nous cumulons même les deux !). Notre départ se fait soit rive gauche du Couesnon, soit rive droite selon notre envie du moment. Des deux côtés, la vue sur le Mont Saint Michel est magique et chaque côté apporte un point de vue différent, plus sauvage côté Bretagne, plus monumental côté Normandie. Quant à la position exacte de départ, elle dépend ensuite uniquement de là où nous trouvons une place pour laisser la voiture… En plein été, les aires de stationnement les plus faciles d’accès sont souvent prises d’assaut alors nous nous éloignons pour des secteurs plus discrets, et donc plus calmes.
Cette année, c’est depuis un de ces endroits moins fréquentés situé non loin de la pointe de la Roche Torin que nous sommes partis. Le chemin d’accès à l’herbu est presque invisible sous la végétation, et il faut traverser un tapis d’orties, mais le chemin existe bien et conduit à une entrée pour randonneurs sur l’herbu. Il ne reste alors plus qu’à escalader la barrière à l’aide des aides qui sont en place. C’est finalement la partie la plus technique de la balade !
Une fois sur l’herbu, nous ne suivons pas particulièrement une direction (la pointe rocheuse nous offrira un point de repère suffisant pour nous retrouver au bon endroit pour retrouver la voiture). Comme chaque fois, nous nous laissons guider par les sentiers tracés par les moutons jusqu’à arriver au bord des crevasses taillées par la mer dans la tangue. Selon de quand date la dernière marée (et/ou la dernière forte pluie), on peut les traverser ou pas. Certaines peuvent abriter des poches de sables mouvants : il faut donc être prudent !
Cette année, l’herbu était tellement sec que nous avons pu passer partout sans souci, jusqu’à arriver à l’approche du lit des fleuves. Les salicornes poussent dans le sable qui s’est déposé au fil des marées. Leur couleur verte tranche avec le blond du sol !
L’eau n’est plus qu’à quelques mètres mais nous n’iront pas plus loin. A partir de là, le terrain devient plus instable et ce ne serait pas prudent de s’y aventurer sans un guide certifié (et pourtant je connais très bien ce secteur de la baie où j’ai passé énormément de temps en toutes saisons, ou peut-être justement parce que je connais très bien ce secteur….).
De toutes façons, il est temps de rentrer car une autre aventure nous attend plus tard dans la journée !
Depuis le chemin d’approche, on voit déjà le Mont Saint MichelTout autour, les champs ont été moissonnésJe n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu l’herbu aussi jauneSur le rivage…A l’approche du lit des fleuvesSalicornes sur sable
Herbu du Mont Saint Michel – Courtils – Manche – août 2022
Le soir, Si le Mont m’était conté….
Chaque été (ou presque), je profite d’une soirée au Mont Saint Michel pour parcourir l’abbaye dans le cadre des nocturnes. La formule a pas mal évolué depuis la toute première édition (au milieu des années 1990, et l’abbaye abritait alors des musiciens en live que l’on écoutait au fil d’une déambulation dans les salles). Ces dernières années, nous avions eu les Chroniques du Mont, dont les différents chapitres avaient été étalés sur plusieurs saisons. Cet été inaugurait un nouveau cycle : Si le Mont m’était conté…
Nous sommes arrivés vers 20.00 au Mont Saint Michel et sommes montés à l’abbaye par la grande rue. A cette heure, la plupart des touristes ont quitté les lieux et boutiques et restaurants étaient presque tous fermés.
Dans l’abbaye, équipés d’un audioguide dernière génération (les audios se déclenchent automatiquement lorsque nous pénétrons dans une pièce via un système de boucle bluetooth), nous commençons notre découverte par la salle des Gros Piliers. Nous irons ensuite de pièce en pièce, passant par des escaliers plus ou moins dérobés, jusqu’à terminer sur la plateforme devant l’abbatiale à l’heure du coucher du soleil.
Dans nos oreilles, la voix qui nous raconte le Mont au Moyen-Âge nous est familière. En effet, c’est Stéphane Bern qui a été choisi pour être le narrateur de l’histoire du Mont. Un acteur, dans le rôle d’un moine de l’abbaye, vient ajouter une touche de vie aux explications plutôt académiques. L’ensemble est plaisant et sans doute plus instructif que les précédentes éditions nettement plus portées sur l’aspect esthétique. Toutefois, les éclairages sont intéressants et permettent de se fondre dans l’ambiance un peu mystérieuse du Mont la nuit.
Nous avons été un peu déçus que la visite ne permette pas de vraiment (re)découvrir l’abbatiale où l’on ne fait que passer (des travaux de restauration sont en cours sur l’abbaye et certains lieux ne peuvent pas être rendus accessibles). Mais nous attendons avec impatience le chapitre suivant sur la Renaissance, prévu pour l’été 2023.
En arrivant sur la terrasse qui s’ouvre devant l’église, nous avons eu la belle surprise de constater que la marée était presque haute. La mer venait chatouiller doucement les pieds du Mont Saint Michel, tandis que le soleil déclinait. Nous avons pris le temps d’attendre que le soleil se couche sur l’horizon depuis ce belvédère somptueux sur l’ensemble de la Baie.
Puis, nous sommes redescendus en empruntant le chemin des jardins et la montée des Fanils, nous amusant à observer les goélands sur les toits. Au pied du Mont, nous avons encore un peu pris le temps de regarder la nuit tomber complètement, avant de repartir à pied vers le parking, non sans un regard en arrière vers le Mont de temps à autre !
En descendant de la navette Le Passeur à l’arrêt Mont Saint Michel Dans la salle des hôtesDans le cloîtreLa mer commence à entourer le Mont Saint Michel tandis que le jour déclineCoucher du soleil sur la merGoélands sur les toits (attendant que les touristes les laissent un peu tranquilles pour la nuit ?)Au pied de l’abbayeFin de journée dans la BaieQuand le Mont s’apprête à dormir…
Le Mont Saint Michel – Manche – août 2022
(*) Nous avons fait le choix de revenir au parking à pied car il y avait beaucoup de monde à attendre la navette lorsque nous sommes arrivés à l’arrêt : selon notre estimation, nous n’aurions pu prendre que la 2e voire la 3e navette à se présenter. Or, à cette heure-là, la fréquence des navettes est moindre et nous savons par expérience qu’il n’est alors pas plus long de rentrer à pied. Cela s’est encore vérifié car les personnes qui sont descendues de la navette quand nous sommes arrivés au parking faisaient la queue lorsque nous étions passés… Il y a environ 2,5 km du rocher au parking. Si la nuit est claire, il n’y a pas besoin d’avoir un éclairage, mais il vaut mieux prévoir d’avoir une lampe (notez qu’aujourd’hui, nombre de téléphones portables offrent cette possibilité). Le temps moyen de parcours annoncé se situe autour de 45 min selon le trajet emprunté (nous mettons généralement une bonne demie-heure car nous marchons plutôt vite). Revenir à pied au parking offre en outre l’avantage de points de vue assez sympathique sur le Mont pour peu qu’on prenne le temps de se retourner !
Ce mois de février a été marqué par quelques jours d’isolement familial pour cause de covid, et une dizaine de jours d’immobilisation de ma main droite pour cause de tendinite sur la liaison pouce/poignet… L’avantage, c’est que j’ai eu du temps pour me reposer ! Par contre, j’ai un peu ralenti le rythme par ici.
Mais février a aussi été le mois de mon anniversaire. Et ma mère m’a, cette année encore, fait livrer un superbe bouquet !
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Nous n’avons pas non plus dérogé à la soirée crêpes de la Chandeleur…
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J’ai pu profiter de magnifiques couchers de soleil…
Valence – 06/02/2022
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A l’occasion d’une course à faire à Montélier, j’ai fait un crochet par le Jardin Sémaphore où je n’étais pas allée depuis très longtemps. Il présente surtout l’intérêt d’être un bel espace de jeux pour les enfants, avec un petit canal au milieu et deux belles sculptures : un chat s’étirant, et deux fillettes se chuchotant des secrets. Toutefois, je préfère largement la poésie du Jardin des Rêves.
Chuchotis – Christian Maas (2000)Toutes griffes dehors – Christian MAAS (2005)Chuchotis – Christian Maas (2000)
Jardin Sémaphore – Montélier – Drôme
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J’ai reçu la boite de chocolats que j’avais gagné chez Chocoladdict… et ils sont délicieux !
Nous avons fait étape à Auxerre alors que nous étions sur la route entre la Drôme et la région parisienne où nous nous rendions. Après avoir visité Guédelon et posé nos valises à l’hôtel, nous sommes parties faire un tour en ville en toute fin de journée.
Nous avons laissé la voiture à proximité de l’ancienne abbaye Saint Germain, et quand nous sommes arrivées sur le parvis, le jour commençait déjà à décliner. Nous avons alors décidé de filer vers les rives de l’Yonne pour y capter les lumières de la fin de la journée.
Nous avons forcément pris un peu de temps dans les rues qui étaient vraiment mignonnes. Et après avoir croisé une surprenante cabine téléphonique rouge anglaise, nous avons pris un moment pour admirer les maisons à pans de bois. L’espace d’un instant, nous avons été projetées dans le monde magique d’Harry Potter. Du moins, c’est la seule explication que nous avons envisagée pour expliquer la présence de cette cabine téléphonique à deux pas de ce qui semblait être Diagon Alley !
Une fois au bord de la rivière, la magie a d’ailleurs continué à opérer. Les lumières du couchant étaient très douces, et se mélangeaient en un élégant tableau avec les couleurs de l’automne et les reflets parfaits sur l’eau…
Nous avons un temps longé la rivière avant de remonter en ville pour découvrir l’imposante cathédrale Saint Etienne qui se détachait sur le ciel à l’heure bleue. Une porte était ouverte, et une lueur s’en échappait. Alors, nous nous sommes glissées à l’intérieur pour une discrète incursion dans la nef. Une messe était en cours dans une des chapelles derrière le chœur ; nous ne sommes donc pas allées plus loin. Mais cette petite visite semi-nocturne a ajouté une petite touche d’extraordinaire et de magie complémentaire à notre balade.
Il était temps pour nous de nous mettre en quête d’un lieu pour le diner. La nuit s’était de toutes façons bien installée, et ne nous permettait plus de découvrir la ville. Nous avons donc noté de revenir lors d’une prochaine étape… en arrivant un peu plus tôt pour avoir plus de temps pour profiter des charmes d’Auxerre !
Descendre vers l’YonneEnglish style !A la tombée de la nuitLe charme des maisons à pans de boisJe pense que ce croisement de rues sur deux niveaux avec les maisons à pans de bois a beaucoup joué dans mon coup de cœur pour Auxerre !Ceci dit les reflets sur l’Yonne ont eu un impact sur ma perception de la ville également…Instant de calme au bord de l’YonneLe temps nous a manqué pour profiter pleinement de la douceur de la soirée sur les bords de l’YonneLa façade de la cathédraleAmbiance nocturne dans la nef de la cathédraleune cathédrale à la tour inachevée…
Jeudi soir, mon train a eu un peu de retard (seulement une vingtaine de minutes, soit le plus petit retard de la semaine écoulée… ). Jeudi soir également, le spectacle dans le ciel était absolument fabuleux.
L’avantage du retard de mon train, c’est que j’ai pu profiter pleinement de la splendeur de ce coucher de soleil…
Depuis plusieurs années, j’avais envie d’aller à Grignan profiter d’une représentation théâtrale lors des Fêtes Nocturnes dans la cour du château. Mais jusqu’à présent, celles-ci se déroulaient soit pendant que j’étais en vacances en dehors de la région, soit alors que je travaillais. Cette année, la chronologie de mon été m’a permis d’y aller. C’était l’occasion d’une soirée en Drôme Provençale.
Arrivés assez tôt pour avoir le temps de nous promener un peu avant l’ouverture de la billetterie où nous devions récupérer nos billets et du Bar du Bosquet où nous avions réservé pour un diner léger, nous avons fait un crochet par Chamaret.
Le village est blotti au pied de sa tour en un dédale de calades médiévales, et se poursuit autour de la butte avec les constructions du XIXe siècle, dont un charmant lavoir communal. Le jour où nous y étions, le mistral soufflait très fort et s’engouffrait dans les ouvertures des ruines de l’ancien château. De l’esplanade au pied de la tour de Chamaret, la vue sur les alentours est grandiose. Nous repérons assez facilement Grignan d’un coté et le Mont Ventoux de l’autre. Avec le vent, nous n’avons toutefois pas très envie de nous attarder sur place, aussi, nous repartons en direction de Grignan.
Après avoir laissé la voiture sur l’un des grands parkings (en herbe) aux abords du centre, nous remontons la rue (piétonnisée) vers le cœur du village. Nous repérons de charmantes façades, et arrivons rapidement à la place où une statue de Madame de Sévigné, décédée et inhumée à Grignan, a été installée au XIXe siècle.
Connaissant déjà le village de Grignan, nous profitons de la terrasse abritée du vent du café des Vignerons pour déguster un verre de vin de l’appellation Grignan-les-Adhémar(et faisons également quelques emplettes). Puis, nous prenons la direction du château pour notre soirée.
Après un diner léger sur la terrasse du Bar du Bosquet, installé dans les jardins du château, nous allons admirer le coucher du soleil depuis les terrasses. La lumière déclinante dore les murs du château. Nous profitons de la douceur de l’instant.
L’heure de rejoindre nos places dans les gradins sonne. Nous assistons à la représentation de Fracasse, d’après le roman de Théophile Gautier, mis en scène par Jean-Christophe Hembert (Karadoc dans Kaamelott) avec Thomas Cousseau (Lancelot dans Kaamelott) dans le rôle du baron de Sigognac/Fracasse. Deux heures de spectacle que nous ne voyons pas passer, embarqués par la mise en scène vive et moderne et le jeu magistral des acteurs.
Après avoir longuement applaudi, nous retournons sur les terrasses jeter un dernier coup d’œil à la majestueuse façade Renaissance du château… et découvrir d’étranges colorations sur le parvis de la collégiale tandis que les calages des futures projections monumentales sont en cours.
Minuit approche. Nous avons encore une heure de route pour rentrer. Il est temps de repartir !
La tour de Chamaret depuis la place du villageDans le vieux village de ChamaretGrignan depuis ChamaretAu pied de la tour de ChamaretVue sur les Baronnies depuis la tour de ChamaretDu village médiéval au village moderne
Chamaret
Hôtel particulier « Grand Siècle »La statue de Madame de Sévigné installée au XIXe siècleCoucher de soleil depuis les terrasses du châteauFin de journée sur les terrasses du châteauCoucher de soleil depuis les terrasses du châteauCoucher de soleil sur les terrasses du châteauLa façade Renaissance de nuitCalage des futures projections monumentales sur le parvis de la collégialeCalage des futures projections monumentales sur le parvis de la collégiale
Grignan Drôme – août 2021
(*) Les Fêtes Nocturnes de Grignan sont des spectacles de théâtre joués dans la cour du château qui sert de décor. Elles y sont organisées chaque été (la pièce change chaque année) par le Conseil Départemental de la Drôme.
Je viens de passer deux semaines de vacances en Bretagne, à deux pas de la Normandie, dans la maison de mon enfance… Au programme : des randonnées, des moments en famille, de la culture, du soleil, et plein de jolis souvenirs… Avant l’arrivée des articles détaillés (dont je vous mettrai la liste à la fin de ce billet), voici donc quelques instantanés.
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METTRE LES PIEDS DANS L’EAU
Cancale – Ille-et-Vilaine
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MANGER DES GLACES
Ananas & gingembre – sur le port de Cancale – Ille-et-Vilaine
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ADMIRER LES HORTENSIAS
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PRENDRE UN GOUTER CHEZ PICORETTE
Coulant au chocolat et thé glacé
(*) Picorette, 24 rue Saint Sauveur, 50400 Granville
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DÉCOUVRIR DU STREET ART
Rodéomar – Granville – Manche
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DINER AU RESTAURANT
Tartare Huître & Bar / Saint Pierre cuit sur le dos
(*) Le Point G, route de Saint Malo, 35120 Saint Broladre
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CHERCHER LES PAPILLONS
Falaises de Carolles – Manche
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OBSERVER LES DAIMS(et acheter des caramels à la ferme)
CUEILLIR UN BOUQUET DE LAVANDE DE MER(pour le faire sécher ensuite)
Pointe du Grouin du Sud – Manche
(*) ATTENTION : la lavande de mer est une espèce réglementée La cueillette n’est pas autorisée partout et nécessite de se renseigner au préalable.
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JOUER AVEC LES MOTS
Dinan – Côtes d’Armor
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ALLER VOIR AILLEURS….
Magasin de souvenirs – Dinan – Côtes d’Armor
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FAIRE LE Marché
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REGARDER LE SOLEIL SE COUCHER
Mont Saint Michel – Manche
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ÉCOUTER LA CONVERSATION DES GOÉLANDS
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VISITER DES LIEUX DE Mémoire du débarquement
Sainte Mère Eglise – MancheSimulateur de vol – D Day Experiencereconstitution d’une scène de rue photographiée en juin 1944 à Carentan– D Day Experience
(*) D Day Experience – Dead Man’s Corner Museum à Saint Côme du Mont (Manche) est un musée présentant une très grande collection d’objets allemands et américains autour de la bataille de Carentan et en particulier des évènements ayant eu lieu au Dead Man’s Corner, dans la ferme même où la musée a pris place. Il propose aussi une expérience de simulation de vol au dessus de la Manche dans un avion de transport de parachutistes le jour du débarquement. L’ancien musée du Dead Man’s Corner était déjà parmi les plus intéressants que j’avais visité. Cette nouvelle version est encore plus intéressante !
Parfois le hasard fait bien les choses ! Cela a par exemple été le cas cette semaine, un soir où après le travail, je suis rapidement sortie pour aller faire une course. Je vais être honnête : ça a pris un peu plus de temps que prévu. En effet, le soleil déclinait et venait inonder le village d’une lumière dorée. Alors, forcément, j’ai fait un détour pour aller prendre quelques photos….
Fin de journée sur le village et l’église de Chabeuil
Quand la lumière dore les murs des maisons du vieux village, il est l’heure de se diriger vers la colline de la Gontarde pour admirer la fin de journée.
Avant la nuit, il est encore temps de traverser la petite forêt qui surplombe la colline, véritable havre de vie sauvage préservée, à deux pas du cœur du village.
Au loin, au delà de la plaine de Valence et du fleuve, la silhouette de la montagne de Crussol et des monts d’Ardèche se dessine légèrement tandis que le ciel s’obscurcit au dessus des toits de tuile.
Doucement, le soleil descend vers l’horizon. Le ciel prend des teintes orangées juste avant que l’astre ne se cache derrière les montagnes. Un dernier coup d’oeil à la Vierge du Voeu et il est temps de redescendre.
Sur le chemin du retour, je croise seulement un chat… qui me toise du haut de son muret !
Dans le bois de la GontardePar dessus les toits du village…Doucement, le soleil se couche…Coucher de soleil au pied de la Vierge du Voeu