[Paris] un week-end entre Marais et Père Lachaise

Courant avril, je suis allée passer un week-end à Paris. Si le but était avant tout de retrouver des copains et de passer des moments ensemble, j’en ai aussi profité pour me balader et faire quelques découvertes. Celles-ci se trouvent majoritairement dans les quartiers du Marais et du Père Lachaise. En effet, mon hôtel était situé à côté de la gare de Lyon pour des questions de praticité (y allant en train et arrivant à gare de Lyon, j’ai naturellement choisi un hôtel à proximité afin de pouvoir laisser ma valise à la bagagerie de celui-ci avant le check-in/après le check-out). De plus, des travaux sur le métro généraient des fermetures sur plusieurs lignes, rendant complexe le changement de quartier.

Place de la Bastille

Autour du Marais

Flâner sur le port de l’Arsenal

Les deux matins où j’étais à Paris, j’ai débuté ma journée par un tour sur le port de l’Arsenal jusqu’à Bastille, en attendant l’heure de retrouver les copains. Je vous avais déjà parlé de ce lieu lors d’un de mes précédents séjours parisiens. Je l’avais découvert par hasard il y a une dizaine d’années alors que je me promenais dans les environs de la gare de Lyon en attendant mon train. J’aime son ambiance de petit port de plaisance coincé entre les immeubles. Il est bordé d’un jardin, rendant la promenade encore plus agréable. Tôt le matin, les quais du port de l’Arsenal ne sont fréquentés que par quelques joggers et le calme y est appréciable.

bateaux à quai dans Paris
Sur les quais du port de l’Arsenal
bateaux à quai dans Paris
Nous sommes entre la Seine et la place de la Bastille
Escaliers et colonne de Juillet sur la place de la Bastille
Bastille / Perspective

Se balader dans les rues du Marais

De la place de la Bastille, j’ai gagné le quartier du Marais. Là encore, c’est un quartier où j’aime bien prendre le temps de flâner. Les rues sont bordées d’anciens hôtels particuliers. De nombreuses façades sont superbes, et des petits jardins se cachent entre les bâtiments. C’est aussi un bel endroit pour faire du shopping alors que de nombreuses marques et concepts stores pointus ont investi les boutiques du quartier ces dernières années. Et bien sûr, j’en ai profité pour aller voir la place des Vosges, ma place parisienne préférée avec la régularité de ses façades de briques et pierre blanche, le charmant jardin qui en occupe le centre et les arcades qui la bordent. J’ai pu en profiter tôt le samedi matin, alors qu’elle était encore déserte, et c’était magique !

rue parisienne
Tôt le matin, dans les rues du Marais
arcades de la place des Vosges à Paris
Sous les arcades de la place des Vosges
square de la place des Vosges à Paris
Début de journée sur la place des Vosges
square de la place des Vosges à Paris
Strates de couleurs : toits gris/façades rouges et blanches/ feuillage vert
square de la place des Vosges à Paris
Ni les touristes ni les habitants du quartier n’ont encore investi les allées du square
Jardin d'un hôtel particulier du Marais à Paris
Faire une pause dans le jardin de l’Hôtel de Lamoignon
Jardin d'un hôtel particulier du Marais à Paris
Dans le jardin à la française de l’Hôtel de Sens

Découvrir des musées

Vous l’avez sans doute remarqué : j’aime bien explorer les musées et les expositions. Et ce n’est pas ce qui manque à Paris. Il est vraiment possible de trouver des propositions culturelles pour tous les goûts. Le quartier du Marais regorge de galeries (j’ai jeté un œil à certaines en passant devant mais j’étais trop matinale pour qu’elles soient ouvertes) et de musées. J’ai visité trois musées le dimanche, presque par hasard.

La maison de Victor Hugo

La maison (ou plutôt l’appartement) de Victor Hugo situé place des Vosges faisait déjà partie de mes envies lorsque j’étais venue à Paris avec Melle 3e en octobre 2022. Notre timing n’était pas bon (nous étions trop matinales) et avions finalement rejoint l’Île de la Cité pour visiter la Conciergerie et la Sainte Chapelle. Si le samedi matin, j’étais très tôt sur la place des Vosges, j’y suis repassée en milieu de matinée le dimanche en attendant de retrouver une amie pour le déjeuner. J’en ai donc profité pour entrer dans l’intimité de l’écrivain.

Situé dans l’appartement où Victor Hugo a vécu sur la place des Vosges, le musée n’est pas très grand. Il permet toutefois de découvrir des œuvres en rapport avec les écrits de Hugo, ainsi que des dessins qu’il a lui même faits. Par ailleurs, certaines pièces ont été reconstituées avec des décors issus d’autres lieux où l’auteur à vécu, que ce soit à Paris ou lors de ses années d’exil à Guernesey. Si ce musée ne mérite pas de se déplacer spécialement, il est intéressant de s’y arrêter si on passe dans le quartier.

escaliers d'un immeuble bourgeois à Paris
L’appartement de Victor Hugo est situé au 2e étage
salon de la maison de Victor Hugo, sur la place des Vosges à Paris
Le décor de la pièce provient de la maison de Victor Hugo à Guernesey

Le Musée des Archives Nationales

En début d’après-midi, alors que nous nous promenions avec une copine dans le Marais, c’est l’imminence d’une averse qui nous a décidées à aller faire un tour au Musée des Archives Nationales. Situé dans un superbe hôtel particulier, cet ancien lieu de stockage des archives du pays présente dorénavant des expositions temporaires et la possibilité d’admirer quelques décors du XVIIIe siècle. Lors de notre passage, le rez-de-chaussée était en partie consacré au discours de Simone Veil à l’assemblée nationale en 1973, présentant les minutes des débats ainsi que le texte lu par la députée. A l’étage, l’exposition principale était « Sacrilège ! L’État, les religions et le sacré, de l’Antiquité à nos jours« . Elle permet à travers de nombreux documents d’aborder la dimension politique du sacrilège, et replace cette notion au fil du temps, jusqu’à nos jours.

cour d'honneur d'un hôtel particulier à Paris
Cour d’honneur de l’Hôtel de Soubise, qui abrite le Musée des Archives Nationales
cour d'honneur d'un hôtel particulier à Paris
La colonnade de la cour d’honneur de l’Hôtel de Soubise
Manuscrit médiéval
Manuscrit médiéval
boites à archives anciennes
L’archivage du fil du temps
salon d'un hôtel particulier du 18e siècle à Paris
Les somptueux décors XVIIIe siècle de l’Hôtel de Soubise

Le Musée Carnavalet

Après la visite au Musée des Archives Nationales, la copine avec qui j’étais m’a laissé continuer seule mes explorations car elle avait un rendez-vous. J’ai donc fait un tour au Musée Carnavalet qui retrace l’histoire de Paris à travers de très nombreux artefacts. Je commençais à être déjà bien fatiguée de mon week-end, et en ce dimanche après-midi à la météo mitigée, il y avait foule dans les différentes salles. Je n’ai donc pas su apprécier les richesses du Musée Carnavalet à leur juste valeur. J’ai donc noté qu’il serait intéressant d’y retourner car ce que j’en ai vu donne envie de l’explorer plus. Il comporte entre autres une très belle collection d’enseignes et plaques de rue anciennes ainsi que de nombreux décors complets issus d’hôtels particuliers depuis détruits ou d’anciennes boutiques (dont la bijouterie Fouquet dont le décor avait été entièrement conçu par Alphonse Mucha).

cour d'honneur d'un hôtel particulier à Paris avec une statue en pied de Louis 14
La cour d’honneur du Musée Carnavalet dans l’Hôtel des Ligneris avec sa statue de Louis XIV
Pendule et décor du 18e siècle
Pendule et décor du XVIIIe siècle
boiseries décorées du 17e siècle
Le cabinet de l’Hôtel Colbert de Villacerf, un exemple de boiseries du XVIIe siècle
escalier monumental
Escalier d’honneur de l’Hôtel Le Pelletier de Saint Fargeau

Traverser la Seine pour gagner l’Île Saint Louis

En me promenant dans le Marais, mes pas m’ont menée jusqu’en bord de Seine. J’ai eu envie de traverser le pont qui me faisait face pour gagner l’Île Saint Louis. J’ai toujours eu un faible pour cette île, moins fréquentée et moins touristique que sa voisine l’Île de la Cité. Les beaux hôtels particuliers se succèdent le long des quelques rues de l’île. Je longe un peu les quais. L’ambiance est printanière. Puis, je gagne le cœur de l’île avec la longue rue qui la traverse sur toute sa longueur. Au passage, avant de regagner la rive droite et le Marais, je jette un œil à Notre-Dame. (La dernière fois que j’étais venue de ce côté, sur ce pont entre les deux îles, c’était le lendemain de l’incendie du 15 avril 2019. J’étais en déplacement professionnel à Paris, et il fallait que j’aille la voir, essentiellement pour réaliser ce qui s’était passé.)

la Seine à Paris
Direction l’Île Saint Louis par le pont Marie
rue de Paris
Le charme des rues transversales
glycine sur une façade
J’ai regretté de ne pas être au moment où cette glycine gigantesque est fleurie
Notre Dame de Paris en travaux
Un coup d’œil au chantier de Notre Dame. La cathédrale a de nouveau une flèche.
quais de la Seine à Paris
Quais de Seine

Autour du Père Lachaise

Plonger dans les œuvres d’art à l’Atelier des Lumières

C’est une de mes copines qui avait lancé l’idée de l’Atelier des Lumières. J’étais curieuse depuis un moment de vivre ce type d’expérience (cela fait des années que je me dis qu’il faudrait que j’aille aux Carrières de Lumière aux Baux de Provence d’ailleurs). Nous avions pris nos billets en ligne et n’avons pas eu à attendre pour entrer. Une fois les portes passées, le visiteur est plongé littéralement au cœur des œuvres projetées sur presque toutes les surfaces du bâtiment (qui est une ancienne fonderie). Nous y allions pour le spectacle sur l’Egypte des Pharaons, mais nous avons aussi vu celui sur les peintres orientalistes du XIXe siècle. Ce second programme semble faire débat sur les réseaux sociaux, accusé de manquer de contextualisation et de véhiculer une image erronée du monde Arabe, et en particulier des femmes.

Les peintures de l’Egypte antique s’animent sur les murs de l’Atelier des Lumières

Il faut dire que la rhétorique marketing du lieu annonce cela comme des « expositions ». Or à mon sens, l’Atelier des Lumières n’est ni un musée ni une exposition. Il est dommage donc d’appeler « expositions » les spectacles qui se jouent dans la halle de l’atelier (cela créé visiblement des attentes qui ne sont donc pas satisfaites, et en effet les œuvres utilisées sont peu voire pas du tout contextualisées). C’est une expérience immersive qui s’appuie sur des œuvres d’art pour les détourner en spectacle numérique (comme cela peut être fait aussi lors de projections monumentales de la Région des Lumières en Auvergne-Rhône-Alpes, par exemple à Valence, à Romans ou au Puy en Velay, ou encore au Mont Saint Michel ou à Bourges lors des parcours nocturnes estivaux). En choisissant de se positionner à tel endroit, de déambuler ou de rester statique, le spectateur devient acteur de son expérience de l’espace et du temps durant les projections. Il ne faut pas venir à l’Atelier des Lumières pour apprendre. Il faut y aller comme on va dans un parc d’attraction ou comme on va voir un bon spectacle : pour passer un bon moment.

En immersion complète dans les images

Parcourir les allées du cimetière

Après l’expérience son et lumière dans l’Atelier des Lumières, nous avons cherché un peu de calme. Pour cela, nous avons pris la direction du cimetière du Père Lachaise tout proche. Les cimetières me fascinent et les vieux cimetières encore plus. Celui du Père Lachaise a été créé au tout début du XIXe siècle et son plan a été imaginé par l’architecte Brongniart. Il n’a toutefois pas beaucoup de succès les premières années et il faudra que le préfet de Paris y fasse transférer Héloïse et Abélard, Molière ainsi que La Fontaine. Le cimetière gagne ainsi ses lettres de noblesse et doit être agrandi. En une cinquantaine d’années, il passe ainsi d’à peine 18 hectares à presque 44. Il comporte aujourd’hui environ 70 000 sépultures.

allée pavée bordée de monuments funéraires du 19e siècle au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Les allées sont bordées de chapelles funéraires du XIXe siècle

Nous avons déambulé au fil des allées, sans but précis, sans chercher à voir de tombe en particulier. Nous sommes impressionnés par la densité des sépultures, et par l’esthétisme de certaines. Nous avons tout de même croisé la tombe de Jim Morrison. Nous avons surtout profité du calme de cet écrin de verdure. Là, les bruits de la ville semblent ne plus exister. Le vent secoue les feuilles des arbres. Les oiseaux chantent. Des chats se prélassent. Le cimetière fourmille de vie et de biodiversité. En nous éloignant des grandes allées pavées, nous entrons dans un autre monde où le temps semble suspendu et où la végétation pare les tombeaux. Le retour à réalité du monde en passant le grand portail du cimetière est plutôt brutale d’ailleurs.

Cimetière du Père Lachaise à Paris
Prendre les allées secondaires
Cimetière du Père Lachaise à Paris
Le cimetière est construit en pente
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Pleureuse
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Par endroits, la nature vient défier la mort
Cimetière du Père Lachaise à Paris
La géographie du terrain à imposé un enchevêtrement des sépultures par endroits
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Monument funéraire
Cimetière du Père Lachaise à Paris
Comme une impression de pénétrer dans un autre monde
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Pleureuses sur une chapelle funéraire
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
La densité des sépultures est plus importantes dans certaines zones escarpées
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Comme un temple mystique au cœur d’une forêt


Bien entendu, j’ai aussi passé de longs moments à discuter autour d’un café, d’un repas ou d’un verre avec les copains, mais ces moments-là, je les garde pour moi !


Paris – avril 2024


Informations pratiques :

  • Maison de Victor Hugo, 6 place des Vosges, Paris 4e – gratuit pour l’accès à l’appartement
  • Musée des Archives Nationales, 60 rue des Francs Bourgeois, Paris 3e – gratuit
  • Musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné, Paris 3e – gratuit
  • Atelier des Lumières, 38 rue Saint Maur, Paris 11e – payant
  • Cimetière du Père Lachaise – plusieurs entrées dont la porte principale 28 ter boulevard de Ménilmontant, Paris 20e – gratuit

[Paris] deux jours de découvertes parisiennes – partie 1

Cela faisait plusieurs années que j’avais un projet de city-trip parisien en famille, histoire de permettre aux enfants de (re)découvrir la capitale (j’ai vécu une quinzaine d’années en région parisienne, dont 2 en petite couronne et le reste à côté de Versailles, aussi j’ai déjà eu l’occasion de pas mal parcourir Paris et ses environs. Par contre, les enfants étaient jeunes lorsque nous avons déménagé dans la Drôme. Ainsi Melle 3e n’avait que 5 ans, et donc peu de souvenirs de nos balades parisiennes). J’avais initialement prévu de le conjuguer avec notre séjour à Disneyland Paris. Mais quelques confinements et contingences familiales m’avaient contraint de le reporter à une date indéfinie. Durant les dernières vacances de Toussaint, j’ai enfin pu concrétiser cette escapade urbaine à la découverte de musées et autres jolis lieux de la capitale. J’étais accompagnée uniquement de Melle 3e, les garçons ayant dorénavant chacun leur vie qui ne s’accommode pas nécessairement des congés scolaires. Nous sommes donc parties trois jours en tout, au cours desquels nous avons visité Paris pendant deux jours et consacré le 3e jour à Versailles (je vous en reparle bientôt !). Et comme nous avons vraiment bien rentabilisé notre temps sur place, je vais découper nos découvertes parisiennes en deux parties, et vous entrainer à notre suite selon la vraie chronologie de ces deux jours…

Place de la Concorde

Les Tuileries et le Musée de l’Orangerie

Nous avons pris le TGV très tôt à Valence un mercredi matin, pour arriver 2h10 plus tard à la gare de Lyon. Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel situé à proximité de la gare (le choix du quartier de l’hôtel a été fait en pensant justement au fait de pouvoir y laisser nos valises en arrivant et les récupérer juste avant de repartir le dernier jour), nous avons filé vers le métro pour notre première visite. Nous avons commencé par traverser le jardin des Tuileries et profiter d’apercevoir la pyramide du Louvre (nous ne pourrons pas nous en approcher au cours de la journée qui est celle de l’hommage national à Pierre Soulages, et donc l’accès est restreint aux visiteurs munis de billets pour le musée… que nous n’avons pas prévu d’aller voir). L’ambiance dans le jardin est automnale, et très agréable à cette heure matinale.

Depuis les Tuileries, vue sur le Louvre
Ambiance automnale dans les allées des Tuileries

Après un petit coup d’œil à la place de la Concorde d’où nous apercevons la Tour Eiffel, nous nous dirigeons vers le Musée de l’Orangerie. Nous comptons en effet profiter du fait qu’il soit ouvert plus tôt que les autres musées pour éviter qu’il n’y ait trop de monde à l’intérieur (il est alors à peine plus de 9.30). Nous choisissons de commencer la visite par l’exposition temporaire. Elle est consacrée à Sam Szafran, artiste que je découvre par la même occasion. Ateliers, escaliers et feuillages sont les thèmes récurrents des représentations de l’artiste, essentiellement au pastel, un peu à l’aquarelle. Les images d’abord hyper réalistes, déconstruisent peu à peu la perspective dans une vision quasi-obsessionnelle.

Puis, nous abordons les collections permanentes par la collection Jean Walter-Paul Guillaume qui nous plonge dans l’histoire de l’art de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle : Renoir, Cézanne, Gauguin, Sisley, Utrillo, Soutine, Marie Laurencin, Derain, Picasso, Matisse, le Douanier Rousseau, Modigliani sont ainsi représentés, parfois avec plusieurs dizaines de tableaux, dont certains très connus (je pense par exemple aux Jeunes filles au piano de Renoir). Enfin, nous gagnons les salles des Nymphéas, pensées par Monet lui-même quand il a fait don de ses toiles à la fin de la 1ère guerre mondiale. Je pourrais dire que cela m’a laissée sans voix, mais ce serait mentir car en entrant dans la première salle, je n’ai pas pu m’empêcher de lâcher un « waouh » ! Si j’avais peur d’être déçue par cette rencontre avec une œuvre majeure dont j’avais souvent vu des reproductions, cela n’a pas été du tout le cas. Composée de deux fois quatre toiles immenses, l’installation nous plonge littéralement au milieu des tableaux. C’est beau, c’est impressionnant, c’est magique….

Impossible de rendre en photo l’immensité de l’œuvre présentée.. Les Nymphéas sont définitivement une œuvre à aller contempler in situ !

L’Hôtel de la Marine

En sortant du Musée de l’Orangerie, nous prenons la direction de l’ Hôtel de la Marine, sur la place de la Concorde. Comme nous n’avions pas pré-établi notre programme, nous n’avions pas réservé (ce qu’il est conseillé de faire) mais nous avons eu la chance d’obtenir un billet pour un créneau de visite 30 minutes plus tard nous permettant de visiter les appartements de l’intendant ainsi que les salons et la loggia. Après avoir pris un café à côté de la place de la Madeleine voisine, nous sommes revenues dans le bâtiment qui a abrité le Garde Meuble de la Couronne au XVIIIe siècle puis l’état-major de la Marine jusqu’en 2015. Suite au départ de la Marine, le Centre des Monuments Nationaux entreprend une restauration de grande ampleur avant d’ouvrir les lieux à la visite l’an dernier.

La façade de l’Hôtel de la Marine, sur la place de la Concorde, avec le bâtiment symétrique abritant l’hôtel de Crillon et l’Automobile Club de France, est l’œuvre de l’architecte Ange-Jacques Gabriel, sous Louis XV.

Audio-guidée, la visite se veut ludique, plongeant le visiteur dans les siècles passés au fil des pièces traversées. La muséographie donne l’impression de lieux dans lesquels on pourrait croiser les personnages évoqués vaquant à leurs tâches quotidiennes. C’est un véritable voyage dans le temps à laquelle nous invitent la déambulation dans les appartements de l’intendant, puis la traversée de la salle à manger et des salons d’apparat. Puis, nous accédons à la loggia pour une des plus belles vues sur la place de la Concorde, rythmée par la colonnade monumentale. Avec le ciel bleu, c’est vraiment somptueux !

La première antichambre de l’intendant
Cabinet de travail de l’intendant
Passion passementerie
Dans la salle à manger
Le salon de réception est orné des portraits des grands navigateurs français
Passion passementerie (bis)
Sur la loggia….
Quitter le bâtiment en empruntant la galerie dorée qui longe le salon de réception

Autour du Palais Royal

Pour le déjeuner, nous nous rendons rue Sainte Anne car nous souhaitons manger japonais. Je connais plutôt bien ce quartier car j’y ai eu mon bureau parisien pendant 8 ans. Nous choisissons un petit restaurant servant des ramen où j’ai déjà eu l’occasion d’aller. Une fois rassasiées, nous profitons d’être dans le quartier pour aller jeter un œil aux salles de lecture de la BNF Richelieu qui ont rouvert cette année, en passant par le petit square au pied de mon ancien bureau. Nous commençons par aller voir la salle Labrouste, véritable chef d’œuvre architectural construit dans les années 1860. La structure se compose de 9 coupoles portées par de fins arcs métalliques ajourés posés sur des colonnettes de fonte. Les tables de lecture sont pourvues de lampes en opaline. L’ensemble est aérien, élégant. Puis nous nous rendons dans la salle Ovale, construite au début du XXe siècle, éclairée par une impressionnante verrière zénithale et 16 oculi répartis tout autour.

La fontaine des quatre fleuves entre la rue Lulli et la rue Richelieu
La salle Labrouste
La salle ovale

De là, nous gagnons le Palais Royal voisin. Outre la découverte du jardin, nous souhaitons passer à la billetterie du théâtre du Palais Royal afin de réserver des places pour la pièce qui se joue le soir-même : La Machine de Turing, que nous avions voulu voir lors de son passage à Romans mais qui était déjà complet quand j’avais appelé. Cette fois sera la bonne : nos deux places sont réservées . Nous repartons en traversant le jardin, en direction des colonnes de Buren et des fontaines mobiles de Paul Bury. Nous faisons bien entendu un petit arrêt ludique autour de ces deux œuvres contemporaines, entre selfies et escalade…

Jouer avec les reflets dans les fontaines mobiles de Paul Bury au Palais Royal

Le Petit Palais

De là, nous avons pris le métro pour quelques stations, direction les Champs Elysées pour visiter le Petit Palais. Edifié comme ses voisins le Grand Palais et le Pont Alexandre III pour l’exposition universelle de 1900, le Petit Palais a ensuite été transformé en musée pour accueillir les collections d’art de la ville de Paris. Il n’a depuis pas changé d’usage, se parant au début du XXe siècle de fresques et décors à la gloire de la ville. Depuis plus de 100 ans, les collections du musée se sont vues augmentées de nombreuses donations, en particulier d’artistes, de collectionneurs et de marchands d’art. Le Petit Palais présente aujourd’hui des œuvres majeures couvrant toute l’histoire de l’art depuis l’Antiquité. Parmi les noms que l’on croise, j’ai noté Géricault, Sisley, Rembrandt, Courbet, Manet, Delacroix, Monet (dont le célèbre « Impression Soleil Couchant » est accroché ici), Maurice Denis, Gauguin, Cézanne, … C’était le bâtiment qui avait guidé nos pas vers ce musée, mais le contenu vaut largement de s’y intéresser. Après les œuvres, nous profiterons d’une autre pépite du Petit Palais : son jardin, où nous prendrons un thé au milieu d’une végétation exubérante.

Le bâtiment a été construit pour abriter une exposition d’arts décoratifs dans le cadre de l’exposition universelle de 1900
La galerie des sculptures rend hommage à l’art du XIXe siècle
Mosaïques au sol et ferronneries aériennes des rambardes des escaliers
Peinture et sculpture dialoguent dans les allées.
Élégants escaliers
Dans le jardin, les herbes de la pampa foisonnent


L’après-midi est déjà presque terminée. Nous retournons à l’hôtel afin de prendre possession de notre chambre et de nous reposer un peu avant de ressortir pour assister au spectacle.

L’hôtel était situé à deux pas de la Rue Crémieux, qui semble nettement moins populaire sur les réseaux sociaux qu’il y a 4 ou 5 ans

D’autres journées bien remplies nous attendent encore :


Informations pratiques :

  • Musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries, Paris 1er – payant (gratuit pour les moins de 18 ans et les moins de 26 ans issus de l’UE, tarif réduit pour les personnes accompagnant un mineur)
  • Hôtel de la Marine, place de la Concorde, Paris 1er – payant (gratuit pour les moins de 18 ans et les moins de 26 ans issus de l’UE) – la réservation d’un créneau horaire est obligatoire
  • BNF Richelieu, rue de Richelieu, Paris 2e – gratuit. A noter : La salle Labrouste abrite une bibliothèque de recherche à l’accès restreint. Il est toutefois possible de demander à accéder à l’entrée de la salle afin de l’admirer. La salle ovale est une salle de lecture publique ouverte à tous.
  • Petit Palais, Avenue Winston Churchill, Paris 8e – gratuit pour les collections permanentes
  • Théâtre du Palais Royal, rue de Montpensier, Paris 1er – Certains jours de la semaine, 1 heure avant le lever de rideau, les places restantes sont à 10 € pour les moins de 26 ans.

[projet 52-2020] semaine 25 – marche(s)

En ajoutant ce thème sur la liste fin décembre, je le trouvais moins fermé qu’escaliers que j’avais pu proposer d’autres années. J’avais pensé ne mettre qu’une marche ou deux, un perron ou un « attention à la marche ».

Mais comme bien souvent, je n’ai pas eu beaucoup l’occasion d’anticiper le thème, et je n’avais rien dans mes archives. Toutefois, en retournant au bureau, j’ai repris l’habitude de passer par les escaliers plutôt que l’ascenseur. Je n’avais jamais vraiment prêté attention à ces escaliers qui sont certainement plus fonctionnels que décoratifs.

Avec le déconfinement, ils se sont parés de marquages au scotch orange qui leur donnent une drôle d’allure et contrastent vraiment avec les lignes grises des marches et des rambardes. Cela m’a vraiment sauté aux yeux alors que je quittais le bureau en milieu de semaine, sans doute parce que, contrairement aux autres fois, j’ai regardé l’ensemble au lieu de m’attarder sur les détails.

******************

Pour voir les marches des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires….

******************

PS : ce samedi, je n’aurai pas l’occasion de me connecter. Donc, si par hasard votre commentaire ne s’affichait pas, ne paniquez pas : il est très certainement parti en modération et je le validerai dès que possible….

[fourre-tout de la semaine] 2 février 2020

J’ai choisi ce restaurant parce qu’il était proche de mon hôtel à Paris… un petit restaurant italien sans prétention. J’ai été chaleureusement accueillie… J’ai mangé un délicieux plat de penne alla diavola, pimentés à la perfection, un plat simple et réconfortant pour un soir d’hiver. Et puis, j’ai bavardé joyeusement avec la restauratrice et les personnes de la table d’à côté, des habitants du quartier qui avaient téléphoné pour que leur commande soit prête quand ils arriveraient à table… Tous les ingrédients d’une bonne soirée étaient réunis !

200129_penne_diavola

 

(*) La scarpetta, 17 rue de Berne, 75008 Paris

***************

Quand je croise de jolis escaliers, je ne peux pas m’empêcher de les prendre en photo !

200129_Paris_2

 

(*) Apple Store, avenue des Champs Elysées, 75008 Paris

[fourre-tout de la semaine] 22 décembre 2019

Le week-end dernier hésitait entre pluie et soleil…

191214_arc_en_ciel

**************************

De passage au théâtre de la Ville, j’ai croisé Nounours !

191217_nounours_au_theatre

**************************

Cela faisait 1 an que mon train ne repartait plus de la gare de Lyon-Part Dieu et que donc je n’avais pas emprunté ces escaliers pour sortir du métro. Des messages invitant à prendre les escaliers ont fait leur apparition !

191216_Escaliers_TCL_Part_Dieu

[fourre-tout de la semaine] 8 décembre 2019

J’ai participé à un atelier culinaire dans le cadre d’un séminaire professionnel. Avec ma collègue, on a fait des verrines de mousse au Carambar. A la fin, le formateur mettait les réalisations en scène dans une light box… et c’est fou comment bien guidé, c’est pas compliqué de faire une jolie photo !

191130_atelier_cuisine_1

191130_atelier_cuisine_2

***********************

Un dernier tour dans les escaliers du bâtiment où nous avions nos bureaux à Paris avant le déménagement…

191129_Lulli_1

191129_Lulli_2

***********************

On m’a offert du blé à planter à la Sainte Barbe… alors, j’ai sorti des coupelles, je les ai remplies de coton humide et j’ai déposé les grains dessus. Depuis, je veille à ce que le coton reste humide…

191204_ble_ste_barbe

 

[projet 52-2019] semaine 45 – noir & blanc

Ces dernières semaines, j’ai pas mal travaillé en noir et blanc mes photos après mes visites au Louvre et à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. En effet, les éclairages nocturnes combinés aux sujets même des photos s’y prêtaient particulièrement.

J’aurais donc pu en piocher une parmi toutes celles-ci pour le thème de la semaine du projet 52… Mais j’ai choisi de plutôt vous montrer un escalier en béton ciré blanc dont les barreaux de la balustrade sont noirs (tout comme les vêtements de la personne au pied de l’escalier).

Pour les curieux, cet escalier contemporain est situé au Louvre dans le département des objets d’art, et ce sont ses lignes minimalistes qui m’ont attiré l’oeil.

52-2019_S45_noir_et_blanc

**************

Pour voir comment les autres participants ont traité le noir et blanc, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Paris] retourner au Musée du Louvre

191023_Louvre_1

Cela faisait vraiment longtemps que je n’avais pas mis les pieds au Musée du Louvre : certainement depuis le déménagement dans la Drôme, mais sans doute depuis plusieurs années avant !

A Paris un mercredi soir pour le travail, j’ai décidé de profiter de la nocturne…. C’est souvent une bonne idée car il y a nettement moins de monde le soir qu’en pleine journée. Je suis donc arrivée vers 19.00, et en effet, il n’y avait quasiment aucune attente pour passer la sécurité ou acheter un billet. Une dizaine de minutes après être sortie du métro, j’entrais dans le musée.

Je n’ai pas pris le plan car je n’avais pas prévu de voir telle ou telle oeuvre particulièrement. J’ai pris un escalier au hasard, et quand je me suis retrouvée dans la cour des chevaux de Marly, je me suis aperçue que ce n’était peut-être pas tout à fait le hasard qui m’avait guidée, mais plutôt un vieux réflexe… J’ai toujours beaucoup aimé cette cour : je lui trouve une dimension grandiose, différente de celle des salles « intérieures ».

Tout autour se trouvent les sculptures françaises. Dans la lumière du jour déclinant, elles prennent encore une autre dimension. Je me suis un peu attardée autour des gisants et des orants (avec forcément une petite pensée pour Pomdepin). Puis j’ai pris l’escalier du ministre pour gagner les appartements Napoléon III.

A cet endroit, le musée redevient Palais… et ces salles ont toujours fait partie de mes préférées, m’émerveillant à chaque fois. Elles ont été restaurées depuis mon dernier passage, et elles sont encore plus belles. Les salons, la salle à manger nous livrent leurs velours fastueux sous les lustres de cristal.

De là, j’ai continué à parcourir le département des objets d’art. Cette partie du musée relativement peu fréquentée est quasi déserte une fois la nuit tombée et permet une découverte plus intimiste, parfois à la seule lueur des candélabres…

Au bout de l’aile, j’ai emprunté un escalier majestueux pour traverser le département de peinture et en particulier les salles dédiées aux peintres du nord. Des Rembrandts, des Rubens, des Weermer m’ont discrètement fait de l’oeil. Mais les visiteurs étaient là plus nombreux, alors j’ai continué vers les Antiquités : les Egyptiens d’abord, puis les Grecs…

C’est par la grande salle des sculptures grecques que j’ai terminé ma visite. Au fond de celle-ci trône la Venus de Milo, imperturbable. L’heure se faisant plus tardive, il n’y avait pas grand monde autour d’elle, permettant de vraiment l’admirer sous tous les angles.

Un peu plus loin, Hermaphrodite est plongé dans un sommeil de marbre, tandis que Diane s’apprête à courir.

Je suis ressortie après plus d’une heure et demie de visite, où je n’ai pas compté mes pas.

Il est bien entendu impossible de tout voir au Louvre en une seule visite. Il faut soit déterminer quelles oeuvres on souhaite voir et se créer un itinéraire de visite sur mesure, soit (comme je préfère le faire) flâner de salle en salle en se laissant guider par son instinct.

191023_Louvre_3
Chapiteaux sculptés médiévaux

191023_Louvre_4
tombeau de Philippe Pot, grand Sénéchal de Bourgogne

191023_Louvre_6
Orants du XVIe et XVIIe siècles

191023_Louvre_2
Escalier du ministre

191023_Louvre_7
Appartements Napoléon III

191023_Louvre_9
le Louvre, version intimiste

191023_Louvre_10

191023_Louvre_8

191023_Louvre_11
Antiquité égyptiennes

191023_Louvre_12
Antiquités grecques

191023_Louvre_13
Vénus de Milo

191023_Louvre_14
Hermaphrodite endormi

191023_Louvre_15
Diane (Antiquités grecques)

Musée du Louvre – Paris – octobre 2019

 

(*) Le site internet du musée du Louvre détaille horaires et conditions de visite, ainsi que les jours et horaires de fermetures de certaines salles.
Si vous en avez la possibilité, je vous conseille vraiment de venir le visiter en soirée lors des nocturnes : il y a moins de monde et l’ambiance est vraiment particulière.

 

 

[fourre-tout des vacances] Bretagne & Auvergne – août 2019

En début de semaine, j’ai fait un saut en Bretagne avant de redescendre par la route vers la Drôme, en passant par l’Auvergne. J’ai encore pas mal de photos à trier, mais voici déjà quelques moments pris sur le vif….

************************

J’ai retrouvé les hortensias en fleurs alors qu’ils étaient tous secs en juillet…

190817_hortensias

************************

Nous avons improvisé un apéritif fruits de mer…

190817_fruits_mer

**********************

Nous avons profité de la vue sur le Mont Saint Michel.

190817_roz
Depuis le Palais – Roz-sur-Couesnon – Ille-et-Vilaine

************************

J’ai joué avec les escaliers…

190819_escalier_Brioude
Annexe de l’hôtel de la Poste et Champanne – Brioude – Haute-Loire
190820_Le_puy_en_velay_5
Dans l’ensemble cathédral – Le Puy en Velay – Haute-Loire

****************

Liste des articles correspondant à ces vacances :