[petits moments] les premières neiges sur le Vercors

Le week-end dernier, avec Mr 2e, nous avons eu envie d’aller voir dans le Vercors s’il faisait un peu moins gris que dans la plaine de Valence. Nous avons donc pris la direction du col de la Bataille. Comme nous étions après le 1er novembre, elle était fermée à partir du Grand Echaillon. Alors, nous sommes partis à pied. Et là, surprise, il restait un peu de la neige tombée quelques jours auparavant. J’avais vu qu’il y avait eu des flocons mais je pensais qu’ils seraient déjà tous fondus compte tenu du beau temps.

Pour l’itinéraire, nous avons refait la balade que nous avions faite, vers le Col du Lion, au printemps (alors que la route du Col de la Bataille était encore fermée). Nous l’avons juste prolongé en allant un peu plus loin sur le chemin avant de faire demi-tour. A chaque fois, je redécouvre les paysages car ils changent au fil des saisons, rendant la promenade unique. Et avec la jolie surprise des premières neiges, c’est encore mieux !


Le Grand Echaillon – Vercors – Drôme – novembre 2024

(*) Pour aller vers le col du Lion depuis le Grand Echaillon, il faut suivre la route forestière de Gampaloux.

[Drôme] se promener les pieds dans la neige

Si nous avons eu un début d’hiver très arrosé, les températures sont globalement restées douces et les premières neiges sont arrivées tardivement. Il m’a en effet fallu attendre mi-décembre pour pouvoir me promener dans les paysages blanchis. En plaine, elle a encore mis plus de temps à arriver, c’est seulement en janvier que les premiers flocons ont fait leur apparition, couvrant très progressivement les paysages d’un tapis blanc, bien vite balayé par des vents glaciaux.

des branches et des feuilles de hêtre givrées
Quand l’hiver vient remplacer l’automne…

Dans la forêt givrée au Grand Echaillon

Mi-décembre, alors que de la neige était un peu tombée sur le Vercors quelques jours avant, j’ai décidé un samedi après-midi d’aller voir s’il en restait un peu. Comme je n’avais pas envie de faire beaucoup de route, j’ai choisi d’aller vers le Grand Echaillon. Je m’étais dit que neige ou pas, j’y trouverai bien une balade à faire. Au pied du col des Limouches, les conditions de circulation étaient annoncées délicates car il avait gelé les nuits précédentes et que les nuages étaient bas. Et effectivement, si la route était bien dégagée, j’ai rapidement vu la température chuter sur le thermomètre de la voiture. Mais, en descendant sur Léoncel, j’ai su que mon idée était bonne car les crêtes étaient blanchies et l’ambiance en haut s’annonçait magique.

une crête de montagne, givrée en haut et pas en bas
Depuis le plateau de Léoncel, vu sur les crêtes du Grand Echaillon
des branches couvertes de givre
Sur le parking de l’auberge du Grand Echaillon

J’ai laissé la voiture sur le parking de l’auberge. Le thermomètre indiquait -5°C et le vent soufflait fort. Sitôt descendue, j’ai cherché mes gants et m’apercevoir que j’avais oublié de les prendre. Je trouvais malgré tout dommage de ne pas profiter un peu des paysages complètement givrés autour de moi. Alors, j’ai resserré mon écharpe, remonté ma capuche, et glissé mes doigts dans mes manches. Les lieux étaient silencieux. Je me suis enfoncée dans la forêt, suivant un chemin que je connaissais. La neige était glacée, et avait emprisonné les traces de pas d’animaux. J’ai reconnu le cerf, le renard, le lièvre et le loup. Le vent faisait danser les troncs des grands arbres en un ballet hypnotique.

une maison et un tas de troncs d'arbres dans une foret enneigée
Une ambiance complètement hivernale autour de l’auberge
un chemin dans une forêt enneigée
S’aventurer dans la forêt enneigée
les cimes des arbres givrées
Se sentir minuscule
une forêt enneigée avec au premier plan des arbres qui ont encore leurs feuillage automnal
L’automne n’avait pas encore complètement disparu
une forêt givrée
Au pied des grands arbres

J’ai ensuite pris la direction de la bergerie. J’avais pensé aller longer la crête jusqu’au point de vue sur le plateau de Léoncel. Mais le brouillard se faisait de plus en plus présent, effaçant le paysage. Je me suis donc contentée de marcher jusqu’à la bergerie, m’émerveillant de la façon dont le vent et le froid avaient paré la nature d’une couche de magie.

des cimes d'arbres givrées
Se laisser hypnotiser par le ballet des branches
une forêt givrée
Dans la forêt
des feuilles de hêtre givrées
Feuilles givrées
un chemin dans une forêt enneigée
Direction la bergerie
un chemin dans une forêt enneigée
Marcher dans un paysage enchanté
un chemin enneigé s'avançant dans le brouillard entre deux barrières
Minimalisme
un paysage complètement blanc de givre et de neige
La visibilité était devenue très faible

J’ai fini par faire demi-tour au bout de plus d’une heure de balade dans la magie de ces paysages givrés. De retour à la voiture, mon seul regret a été que l’auberge n’était pas encore ouverte pour la saison car j’y aurais bien pris un thé au coin de la cheminée.

Le Grand Echaillon – Drôme – décembre 2023


Sur les sentiers enneigés au pied du Vercors

Le premier week-end de janvier, il a neigé sur le Vercors. J’avais un temps envisagé de retourner au Grand Echaillon mais un coup d’œil à la montagne par la fenêtre et à la webcam sur internet m’en avait découragé. En effet, les sommets étaient nimbés d’un épais brouillard, la neige tombait et les conditions de circulation étaient annoncées difficiles (d’ailleurs, des copains ont voulu y aller mais ont dû s’arrêter avant la station tant la route était glissante). Le lundi matin (comme exceptionnellement, je ne travaillais pas), quelques flocons voletaient dans l’air chez moi et je me suis dit qu’en allant vers le pied du Vercors du côté de Peyrus, je trouverais peut-être la neige. Ce secteur, bien que proche de chez moi, est en effet souvent plus froid et enneigé.

Dès la sortie du village, la présence de la neige ne fait aucun doute

C’était une bonne idée car sitôt la sortie du village, les champs étaient couverts d’une pellicule blanche et la neige tombait plus fortement que chez moi. J’ai laissé ma voiture sur un emplacement de stationnement et je suis partie dans l’idée d’aller vers le Chemin des Moines (ce sont les premiers kilomètres du GR93). Si le début de ma balade s’est fait en suivant le balisage, j’ai bien vite bifurqué pour m’aventurer dans un sentier s’enfonçant dans les bois et éviter une marche sur route trop longue.

Direction le Chemin des Moines et le pas du Touet… avant de choisir de bifurquer

Tandis que l’averse de neige se densifiait, j’ai commencé à monter par ce chemin un peu escarpé. L’avantage, c’est qu’il m’a emmenée à l’abri du vent glacial, protégée par la colline sur laquelle j’avançais. J’ai continué à marcher, émerveillée par la forêt qui se couvrait peu à peu de neige, contrastant avec le vers des sapins et des genévriers. Le silence était total. Je n’entendais que le bruit de mes pas crissant sur la neige fraîche. L’instant semblait suspendu hors du temps. J’ai toutefois fini par faire demi-tour : l’heure du déjeuner approchait. En revenant à ma voiture, les routes avaient changé de couleur et on ne distinguait plus le bitume, entièrement blanchi. Cette fois, l’hiver semblait bien décidé à s’installer quelques temps !

C’est après avoir traversé le ruisseau que je me suis enfoncée dans les bois
Les fougères séchées retiennent la neige
Avancer sur les sentiers enneigés
Genévrier sous la neige

Peyrus – Drôme – janvier 2024


Au dessus des nuages à la Croix de Chabreille

J’étais montée à la Croix de Chabreille il y a deux ans, après avoir cherché plusieurs fois le chemin pour arriver au sommet. Après d’importantes chutes de neige un début de semaine de janvier, je suis allée me promener dans le Vercors. Mon idée de départ était de pousser jusqu’au Grand Echaillon. Mais en montant vers le col des Limouches, je suis passée au dessus des nuages et la neige était déjà abondante. J’ai donc profité que le parking à proximité de Chabreille soit encore quasiment vide (il était encore tôt le matin) pour changer mon plan et décider d’aller à la Croix de Chabreille pour profiter de la mer de nuages sur la vallée du Rhône.

un champ enneigé avec des personnes faisant de la luge
Très peu de monde en arrivant tôt le matin. Ce ne sera plus le cas quand je reviendrai récupérer ma voiture après ma randonnée : le parking débordera largement le long de la route et le champ sera noir de monde !

Après avoir hésité à prendre mes raquettes (cela aura son importance plus tard), j’ai finalement opté pour y aller sans. J’ai suivi le trajet que j’avais pris la dernière fois, traversant d’abord le champ où quelques familles sont déjà à pied d’œuvre pour enchainer les descentes en luge. Le soleil est encore assez bas et une bonne partie du pré est resté à l’ombre. Le soleil rasant fait briller la neige qui a glacé pendant la nuit.

Une bonne partie du champ est dans l’ombre
Le contraste entre la neige qui brille au soleil et les arbres encore à l’ombre est magique
Le soleil arrive doucement
Mais il va falloir encore un petit moment avant que je ne me retrouve au soleil

J’avance donc dans la neige, à l’ombre. Toutefois, le relief me protège du vent et j’ai plutôt chaud tandis que je marche. Surtout que, vu que je n’ai pas pris mes raquettes, je me retrouve rapidement à devoir faire plus d’efforts pour avancer dans une neige bien poudreuse et dans laquelle je m’enfonce généreusement. J’ai presque à chaque pas de la neige largement au dessus des chevilles (et à certains endroits, j’en aurai même jusqu’au dessus du genou !). Je dois avouer qu’à ce moment-là, je regrette un peu d’avoir eu la flemme de risquer de devoir porter les raquettes à la main dans certains passages !

un paysage enneigé
La neige est encore très fraiche.. et les raquettes (laissées dans le coffre de la voiture) auraient été pratiques !

Malgré tout, la balade est agréable. Il fait bon, les paysages sont somptueux et je commence à apercevoir la mer de nuages sur la vallée du Rhône. Après avoir loupé le chemin qui mène au second pré puis à la montée, je dois cependant revenir un peu sur mes pas. Mais je récupère assez vite mon itinéraire. Et j’attaque la montée un peu raide en direction de la Croix de Chabreille. Assez vite, celle-ci se dessine sur l’horizon. Je suis au sommet et je prends un moment pour contempler le paysage, grandiose !

paysage enneigé et mer de nuages
Je commence à apercevoir la mer de nuages sur la vallée du Rhône dans une trouée d’arbres
paysage enneigé et mer de nuages
La mer de nuages s’étend sur toute la plaine de Valence et la vallée du Rhône
une croix au sommet d'une montagne enneigée
Arrivée au sommet : la croix de Chabreille veille
paysage enneigé et mer de nuages
Les nuages couvrent toute la vallée du Rhône
paysage enneigé et mer de nuages
Les collines des piémonts du Vercors forment des îles

Pour redescendre, j’ai choisi cette fois de faire une boucle. Une fois arrivée à la croix, je suis redescendue de l’autre côté, suivant un chemin bien marqué qui m’a conduite jusqu’à la route. Il m’a ensuite suffi de la longer pour regagner le parking, tout en continuant à admirer le paysage couvert de neige !

paysage enneigé et mer de nuages
Et toujours la mer de nuages sur la vallée

Chateaudouble – Drôme – janvier 2024


Pour d’autres balades dans la neige en Drôme :

Et un peu plus loin, en Isère, sur le domaine nordique de Villard de Lans.