[Drôme] douceur de vivre estivale

L’arrivée de l’été dans la Drôme se ressent dès le début du mois de juin. Et le tout premier indice, c’est la floraison des lavandes. Quasiment d’un coup, les champs se parent de cette teinte de violet profond si caractéristique. Les jours s’allongent. Les températures montent. Les terrasses nous tendent leurs chaises pour un café matinal ou un rafraichissement l’après-midi. On cherche l’ombre des arbres. On profite dès qu’un vent léger se dessine. On scrute le ciel aussi, pour savoir si on doit s’attendre à quelques orages. Plus qu’en toute autre saison, la Drôme en été nous invite à la douceur de vivre du Sud.

Cette année, le mois de juin a été marqué par la présence dans l’air des particules générées par les incendies au Canada. Pendant plusieurs jours, on a peiné à deviner les silhouettes pourtant proches de nos collines et montagnes.

Dans les champs, les lavandes annonciatrices de l’été

Autour de Valence

Il suffit de parcourir les routes de campagne du sud de la Drôme jusqu’au territoire de Valence Romans pour découvrir les lavandes en fleurs. Bien entendu, j’ai mes champs de lavandes favoris, ceux qui sont proches de chez moi et faciles d’accès. Mais j’apprécie tomber sur un champ violet au détour d’un virage quand je me déplace. J’en ai même repéré un que j’aperçois depuis la voie rapide en allant au bureau le matin. Je ne m’arrête pas chaque fois pour les photographier sinon je risquerai de ne jamais arriver à destination, mais j’en profite pleinement. Parmi mes petits plaisirs, il y a celui d’emporter un pique-nique en fin de journée et de m’installer au bord d’un champ de lavandes en fleurs. J’aime aussi y passer tôt le matin, pour bien débuter la journée. Un vrai condensé de bonheur estival, et un goût de vacances même les jours de travail !

Lavandes en fleurs, un soir d’été – La Baume Cornillane – Drôme – juin 2025

Lavandes en fleurs, un matin d’été – La Baume Cornillane – Drôme – juin 2025

Entre vallée de la Drôme et Drôme provençale

Autour du village de Saoû, là où la vallée de la Drôme rejoint la Provence, les champs de lavandes sont très présents. Ils ont en plus l’avantage d’avoir un arrière plan splendide avec les montagnes entourant le synclinal de Saoû. A chaque entrée du village, l’or violet drômois est cultivé dans d’immenses champs. Un samedi matin, assez tôt pour que le soleil ne soit pas encore brûlant, je suis allée y faire un tour. J’y ai passé plusieurs heures, m’émerveillant devant la beauté de la couleur des champs combinée à celle des paysages. Puis, j’ai gagné le cœur du village pour faire quelques courses au marché et prendre un café en terrasse sous le grand platane. Clairement, la matinée avait des airs de vacances.

Cartes postales drômoises – Saoû – Drôme – juin 2025


Il me semble important de rappeler que ces champs sont le résultat du travail d’agriculteurs, qu’ils font partie de leur activité professionnelle et qu’ils sont destinés à être récoltés. C’est un travail exigeant, destiné à procurer des revenus en contrepartie pour les cultivateurs de lavandes. Il convient donc de respecter ce travail et de ne pas cueillir de brins de lavandes dans les champs, ni de « caresser » les brins, ni de pénétrer entre les rangées pour ne pas tasser la terre et venir perturber l’équilibre autour des pieds de lavandes. Il est tout à fait possible d’admirer les lavandes depuis le bord des champs !
Et pour ceux qui souhaiteraient avoir un bouquet de lavandes, les agriculteurs en vendent et on en trouve facilement sur les marchés en saison.

Pause café sur la terrasse de L’Oiseau sur sa Branche, après le marché
Saoû – Drôme – juin 2025


Dans la campagne, le temps des moissons

Chaque année, j’ai l’impression que les moissons débutent plus tôt que l’année précédente. Cette année, fin juin début juillet, les moissonneuses batteuses tournaient à plein régime. J’avais cependant eu le temps de prendre rapidement en photo les céréales dorées, tôt un matin. Je n’ai pas eu d’autre occasion cette année. Mais j’aime beaucoup la couleur que prennent les champs prêts pour la récolte.

dans les champs de céréales, un matin d’été
La Baume Cornillane – Drôme – juin 2025


Le long des routes de campagne, le jaune de l’été

Après le rouge des coquelicots et le violet des lavandes, c’est le jaune qui devient couleur dominante quand on parcours les routes de campagne. Courant juillet, les tournesols sont en fleurs et l’espace de quelques semaines leur couleur soleil illumine les paysages. La floraison se termine bien avant la récolte car il faut ensuite laisser le temps aux graines de grandir (et c’est la période la moins jolies car il ne reste bientôt que les cœurs marron des fleurs). Cette année, c’était déjà mi-juillet quand je suis allée me balader autour d’un champ que j’avais repéré alors que les pousses des tournesols sortaient à peine de terre. C’était déjà presque trop tard car la floraison commençait à décliner. Mais je me suis quand même laisser émerveiller par cette immensité jaune et verte.

Champ de tournesols
La Baume Cornillane – Drôme – juillet 2025


Dans les villages perchés, la recherche de l’ombre

Si vous cherchez de jolis villages, les villages perchés drômois répondent à vos critères. Mais, en plein été, ils peuvent vite être exigeants. Leurs ruelles pavés de galets ou de calcaire, très minérales, peuvent devenir étouffantes. Combiné à l’effort de la montée, on peut vite vouloir renoncer. Ce serait dommage car certains sont de vraies pépites. C’est par exemple le cas de Mirmande, classé parmi les plus beaux villages de France. J’y suis passée au mois de juin, en plein après-midi alors que le thermomètre dépassait allègrement les 30°C. Comme nous étions en semaine, et pas encore en pleine saison touristique, les ruelles étaient quasi désertes. La chaleur avait même fait rester les chats dans la fraicheur des maisons. Alors, j’ai moi aussi cherché l’ombre, choisissant mon trajet pour monter au sommet du village en fonction de l’exposition des calades au soleil. La balade était malgré la chaleur très agréable : j’avais une fois de plus l’impression d’être en vacances alors que je n’étais qu’à quelques dizaines de kilomètres de la maison. Alors, pour terminer ce bel après-midi, je me suis installée avec une limonade sous les arbres qui ombrageaient une terrasse, prolongeant encore la sensation de vacances.

Florilège des ruelles de Mirmande
Drôme – juin 2025


En plein été, je vous conseille de visiter les villages soit tôt le matin, soit en fin de journée. Vous éviterez ainsi le gros du flot touristique et le soleil qui tape.
Si vous cherchez d’autres villages à voir dans la Drôme, je peux vous proposer :

Cette liste est bien sûr très loin d’être exhaustive, aussi n’hésitez pas à vous arrêter dans les villages que vous traversez. Et d’autres villages vous attendent aussi dans les départements voisins selon là où vous êtes.

un village aux maisons de pierre en fin de journée
A la fin de l’été dernier, j’avais participé à un afterwork au Poët Laval. C’était la vue depuis la placette où se tenait l’évènement.

[petits moments] un dernier tour dans les lavandes pour cette saison

Au pied de Roche Colombe

Si vous avez suivi, vous avez noté que j’étais déjà allée deux fois admirer les champs de lavandes en fleurs cette année. Les deux fois étaient en Drôme Provençale, à une semaine d’intervalle. Mais j’ai eu la chance de me rendre à Saoû ensuite une semaine après. Les champs repérés lors d’une précédente randonnée au pied de Roche Colombe étaient bien fleuris, et même si les lavandes n’étaient pas le but de ma visite (je venais pour un concert), je n’ai pas résisté au plaisir de prendre quelques photos. En voici quelques-unes, façon portfolio.

champ de lavandes en fleurs
champ de lavandes en fleurs
champ de lavandes en fleurs
champ de lavandes en fleurs
champ de lavandes en fleurs
champ de lavandes en fleurs

Saoû – Drôme – juillet 2024

Au pied de la Raye

C’est en rentrant d’un autre concert, à Crest cette fois, que j’ai trouvé l’occasion de faire un crochet par les champs de La Baume Cornillane. La journée avait vu les orages et le soleil alterner. Le coucher de soleil ne s’annonçait pas particulièrement graphique. Malgré tout, j’ai tenté ma chance. Certains champs avaient déjà été récoltés, et les autres n’allaient pas tarder à l’être. J’ai quand même pu prendre quelques images au pied de la Raye, dans la lumière presqu’éteinte d’une journée d’orages estivaux.

champs de lavande
champs de lavande
champs de lavande

Et en bonus, je vous mets une photo des champs de céréales moissonnés, de l’autre côté de la route !

La Baume Cornillane – Drôme – juillet 2024

[Drôme] entre lavandes et villages perchés, bienvenue en Drôme Provençale

Il y a une dizaine de jours, deux copines sont venues de l’autre bout de la France pour découvrir ma (jolie !) région. J’ai longtemps hésité sur ce que j’allais leur montrer car nous ne disposions finalement que d’une soirée et d’une journée. Pour la soirée, c’était assez facile : nous sommes allées dans le centre de Valence pour le visiter et profiter de la fête de la musique. Mais pour la journée, jusqu’au dernier moment, j’ai tergiversé. Il faut dire aussi que j’attendais un peu de voir ce que la météo nous réserverait, histoire de ne pas prévoir d’être dehors s’il pleuvait. Par chance, le samedi était annoncée sans averses dans la journée (contrairement à la soirée). C’était donc décidé : j’allais les emmener voir les lavandes en Drôme Provençale !

champ de lavandes
Dans les lavandes

Les champs de lavandes

Cela faisait quelques jours que j’apercevais des champs de lavandes en fleurs sur mon trajet pour aller travailler. J’étais donc certaine de les trouver fleuries, surtout en descendant vers le sud. Et en effet, tout au long du trajet qui nous a emmenées en dessous de Montélimar, nous avons aperçu des champs violets. Comme pour aller plus vite, j’avais pris l’autoroute, pas question de s’arrêter toutefois. Et même si je me dirigeais vers un secteur que je n’avais jamais exploré en mode « cherchons les lavandes », je savais qu’au bord des petites routes, je trouverai forcément un endroit pour garer la voiture et profiter pleinement du spectacle.

champ de lavande
Lavandes à perte de vue

Et c’est bien ce qu’il s’est passé. Nous avons longé un joli champ et il y avait un endroit parfait pour laisser la voiture à proximité sans déranger. Nous avons alors pris notre temps pour prendre des photos, et admirer cette vue. Les rangées joliment dessinées poussaient le regard en direction des montagnes. En plus, un petit champ d’oliviers voisinait avec les lavandes : nous avions devant nous le parfait cliché provençal !

champ de lavandes
Avec la rangée d’oliviers à gauche, une certaine idée de la Provence
champ de lavandes
Pause photo !
champ de lavandes
Se laisser fasciner par le ballet des abeilles
champ de lavandes
Le violet des lavandes colore les paysages drômois d’une façon si caractéristique
champ de lavandes
Lavandes & oliviers

La Garde Adhémar, l’un des plus beaux villages de France

Après cet arrêt « lavandes », nous avons repris la route pour gagner La Garde Adhémar, l’un des plus beaux villages de France. Nous avons exploré les petites ruelles, colorées par les lauriers roses à cette période de l’année. Puis, nous sommes allées voir l’église, avant de descendre dans le jardin aux herbes. Ce jardin remarquable était lui aussi bien fleuri, rendant la balade encore plus agréable. Nous n’avons bien entendu pas manqué d’admirer le point de vue sur la vallée du Rhône dans une lecture de paysage toujours très intéressante.

laurier rose et maison en pierre
Les lauriers roses sont en fleurs et apportent leur touche de couleur à l’univers minéral du village
Valériane
Les valérianes poussent un peu partout sur les murets
jardin de type médiéval
Le jardin aux herbes occupe différentes petites terrasses en contrebas de l’église
village en pierre
Revenir vers le centre du village

Comme il était midi, nous avons décidé de manger à La Garde Adhémar. Nous avons choisi de nous installer en terrasse sous les arbres à l’Absinthe. Nous n’avons pas été déçues : une cuisine très fraîche et de qualité, des assiettes généreuses et un accueil vraiment agréable. Nous avons longuement discuté (ce qui était aussi un des buts de ce week-end : nous retrouver pour papoter), et sommes reparties seulement vers 14.30.

La magie du Val des Nymphes

L’arrêt suivant sur mon programme était le Val des Nymphes. J’avais découvert cet endroit il y a deux ans en allant de La Garde Adhémar à Grignan, et j’avais alors eu un vrai coup de cœur. Je n’ai pas été déçue en y retournant. Entre la simplicité de l’église, le reflet dans le bassin alimenté par la source qui surgit au fond du site, les chênes verts et la petite chapelle qu’ils dissimulent, la magie a de nouveau opéré. Nous prenons d’ailleurs notre temps pour faire le tour des lieux, et nous imprégner de cette ambiance si particulière.

chapelle romane
La chapelle du Val des Nymphes, toute en simplicité
reflet d'une chapelle romane dans un bassin
Reflet de la chapelle dans le bassin aux eaux claires, alimenté par la source du site
chapelle romane au milieu des arbres
La simplicité de la chapelle romane du Val des Nymphes

Grignan, le village et le château

Nous avons ensuite continué notre route vers Grignan. Lui aussi est classé parmi les plus beaux villages de France. Il y avait un tournoi de pétanque lors de notre passage, et plusieurs mariages en ce samedi après-midi. Il y avait donc beaucoup de monde dans les petites rues mais nous avons quand même flâné un peu avant de monter jusqu’au château. Nous avons même pris une glace pour nous rafraichir (et je dois avouer que c’était pour moi la première de cette saison, ce qui est bien tardif par rapport aux autres années). Nous n’avons par contre pas pu aller voir la collégiale.

une terrasse de restaurant dans une rue étroite
Les terrasses des restaurants s’installent dans les ruelles étroites du vieux village
toits en tuile d'un village
Je me lasse pas des enchevêtrements de toits en tuile dans les vieux villages

Nous avons (bien entendu) visité le château. La cour Renaissance est à cette saison envahie par les gradins des Fêtes Nocturnes, mais nous avons pu admirer la façade depuis les terrasses. Quant à l’intérieur, c’est toujours un plaisir de parcourir les pièces restaurées, qu’il s’agisse des pièces XVIIe siècle ou de l’appartement de Marie Fontaine, qui a fait reconstruire le château au début du XXe siècle alors qu’il était en ruines et nous permet d’en profiter aujourd’hui. Le deuxième étage du château étant actuellement en rénovation, dans le but d’accueillir une nouvelle muséographie dédiée à l’art de vivre au temps de Mme de Sévigné, le mobilier et les œuvres qui y sont habituellement installés ont trouvé place dans la galerie du premier étage. Et celui fait prendre à la galerie des airs de réserve de musée. Enfin, nous avons profité du panorama depuis les terrasses, voyant assez nettement le Mont Ventoux, et même la montagne Sainte Victoire (à une centaine de kilomètres de là).

salon de château du 17e siècle
Le grand salon du château de Grignan
tableaux accrochés sur une grille de stockage
Façon réserve de musée
cour de château renaissance
Dans la cour du puits
panorama sur la campagne avec le Mont Ventoux au fond
Le Mont Ventoux, géant de Provence, domine le paysage tandis qu’on devine clairement la silhouette de la montagne Sainte Victoire

Le prieuré d’Aleyrac, au milieu des genêts

Sur la route du retour, je n’ai pas pu résister à la tentation d’aller jeter un œil au prieuré d’Aleyrac. Je l’avais découvert quasiment sous la pluie. Cette fois, le ciel était un peu chargé mais la pluie ne menaçait pas. Et, cerise sur le gâteau, les nombreux genêts qui entourent le site étaient en fleurs. Nous ne sommes pas restées longtemps mais assez pour apprécier la beauté du site, et prendre la mesure de son isolement. Si nous n’avions pas été attendues (et déjà un peu en retard sur le timing), nous aurions sans doute prolongé un peu l’exploration.

église en ruines entourée de genêts en fleurs
Le chemin d’accès au prieuré d’Aleyrac est bordé de genêts en fleurs
choeur d'une église en ruines
Le chœur de l’église en ruines
genêts en fleurs
La beauté des genêts en fleurs (et l’odeur était aussi fort agréable)

Bonus – le fameux champ de lavandes au pied du château de Grignan

Quelques jours plus tard, je suis retournée, avec Melle 3e cette fois, à Grignan pour assister à une représentation théâtrale des Fêtes Nocturnes (je vous en reparle bientôt). Et pour la première fois, j’ai pu profiter de la vue iconique de ce champ de lavandes en fleurs avec le château perché sur son promontoire, dominant le village, en arrière plan. De mémoire, cette vue avait servi à une époque d’image publicitaire pour le département de la Drôme.

champ de lavande avec un château en arrière plan
Lavandes & château
champ de lavande avec un château en arrière plan
Vue iconique sur le château et le village de Grignan


Drôme Provençale – juin 2024


Pour d’autres idées de balades en Drôme Provençale, je vous invite à aller lire les articles suivants :


Pour découvrir les autres villages classés « l’un des plus beaux villages de France » dans la Drôme, vous pouvez aller voir mes articles parlant d’eux :


L’année dernière, j’avais aussi reçue une copine d’une autre région pour lui faire découvrir la Drôme, vous pouvez retrouver mon article sur un week-end de découvertes autour de Valence.

[Drôme] la saison des lavandes

Chaque début d’été, je guette avec impatience le début de la saison des lavandes en fleurs. Ce moment où les rangées passent d’un vert un peu gris, à un bleu léger avant de prendre des teintes franchement bleues et violettes est un bonheur renouvelé chaque mois de juin. Cette année n’a pas échappé à la règle et depuis début juin, je jetais un œil lorsque je passais à proximité des champs afin de ne pas manquer le moment où tout deviendrait couleur lavande. Et j’avoue que je scrutais également les réseaux sociaux afin de vérifier si l’un ou l’autre des copains blogueurs/instagrameurs n’avait pas publié un champ fleuri…

Fin mai, dans les champs de l’Essentiel de Lavande à la Bégude de Mazenc, une légère teinte bleutée commençait à se voir

Un petit matin dans les champs de lavandes

Cette année, la floraison est arrivée un peu plus tard que l’an dernier, et c’est seulement au cours de la 2e quinzaine de juin que les champs ont commencé à se parer de violet. J’avais repéré depuis quelques jours des champs fleuris au bord de la route mais sans avoir le temps de m’y arrêter. J’avais aussi déjà vu passer de jolis clichés sur les réseaux sociaux. C’est finalement au petit matin que j’ai pu trouver le temps d’y aller. Le hasard a fait que nous étions le 21 juin… et je crois que je ne connais pas de meilleure façon de débuter le premier jour de l’été.

En télétravail ce jour-là, j’ai mis mon réveil à sonner un peu plus tôt qu’habituellement. Et, sitôt mon café pris, j’ai filé jusqu’aux champs de La Baume Cornillane au bord desquels je vais avec plaisir chaque année. Le soleil venait de se lever, et un vent de sable soufflait sur la plaine de Valence. S’il rendait le ciel un peu laiteux, il avait aussi l’avantage d’ajouter naturellement un filtre orangé au soleil encore bas, faisant ainsi ressortir le bleu des lavandes (la magie des couleurs complémentaires !).

C’était la première fois que j’allais si tôt le matin me balader au bord des champs de lavandes, et j’ai apprécié profiter de ce moment tout en douceur avant de débuter ma journée de travail. Côté « expérience lavande », si les couleurs sont jolies tôt le matin, il vaut par contre mieux y aller dans l’après-midi pour profiter pleinement de l’odeur si caractéristique. C’est quand le soleil a chauffé les brins que celle-ci est la plus présente.

Au bord des champs de lavandes
La Baume Cornillane – Drôme – juin 2023


Une expérience à la découverte du monde des lavandes

Fin mai, j’avais eu le plaisir de participer à un atelier de découvert du monde des lavandes à l’Essentiel de Lavande à La Bégude de Mazenc (j’avais utilisé le dernier de mes bons reçus en cadeaux à Noël… un univers très différent de celui de la céramique découvert avec mes autres bons). Sur un après-midi, j’ai pu d’abord en apprendre plus sur les différentes variétés de lavandes, leurs spécificités, leurs différentes odeurs grâce aux explications d’Odile. Puis, j’ai découvert la distillation de la lavande pour en extraire l’huile essentielle. Cela a été l’occasion de sentir l’extrait à la sortie de l’alambic, beaucoup plus vert et herbacé que ce à quoi je m’attendais. Il prend son « odeur de lavande » après avoir été laissé à l’air libre quelques temps. Ensuite, j’ai fabriqué mon baume à la lavande en suivant le pas à pas détaillé et les conseils d’Odile. Enfin, nous avons partagé sur la terrasse un goûter saveur lavande, avec croquants et tisane glacée.

(*) L’Essentiel de Lavande, 270 allée de Fontchaude, 26160 La Bégude de Mazenc (Drôme Provençale). Des activités et visites sont organisées toute l’année. Une boutique permet également de faire le plein de produits à la lavande.

(**) Le hasard a fait qu’une équipe de tournage était là en reportage pour TF1 le jour où j’ai participé à cet atelier. Et c’était aussi très chouette de pouvoir découvrir un peu les coulisses d’un reportage pour la télévision et échanger avec la journaliste et le cameraman.

[projet 52-2023] semaine 25 – ligne(s)

Des lignes (ou au moins une), voilà ce que le projet 52 nous demande de montrer cette semaine. Des lignes, il y en a un peu partout autour de nous, qu’elles soient droites ou courbes : routes et rues, immeubles, clôtures, cahiers, … Il est finalement assez facile d’en trouver. Cependant à cette période de l’année, les lignes que j’attends avec impatience, ce sont les lignes des rangées de lavandes en fleurs. Cette année, elles ont commencé à fleurir il y a environ une semaine, plus ou moins selon l’exposition, et l’altitude. J’ai fait un tour rapidement un matin en milieu de semaine avant de partir travailler pour profiter de cette floraison éphémère.. et ramener mes lignes pour le projet 52 !

L’aspect « brumeux » est du à un vent de sable qui a soufflé jusqu’en milieu de semaine et a chargé l’air en poussières.


Pour découvrir les lignes des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

NB : je serai occupée à profiter de moment avec des copains une partie du week-end, et je n’aurai sans doute pas le temps de me connecter samedi et une partie du dimanche pour valider les commentaires qui seraient en modération. Sachez cependant que je les validerai dès que j’en aurai la possibilité.


PS : et à propos des lavandes, je prépare bien vite un article avec « plein » de photos !

[Drôme] un road-trip dans les Baronnies – Jour 2

Durant les vacances de printemps, nous sommes parties avec Melle 3e passer deux jours en mode road-trip dans les Baronnies, un secteur de la Drôme Provençale que nous ne connaissions pas. Après une première journée à vadrouiller, nous avions posé nos valises dans un hébergement « Gîte de France », à Saint Sauveur Gouvernet, dans la vallée de l’Ennuyé. Situé au calme, nous y avions passé une soirée tranquille au coin du poêle et une nuit reposante. Réveillée tôt, j’ai profité longuement de la terrasse et surtout de la vue depuis celle-ci en prenant un café (enfin plutôt deux d’ailleurs…). Nous avons ensuite rendu les clés du logement avant de reprendre la route pour la suite de nos découvertes.

La vue depuis la chambre // prendre son café sur la terrasse

Saint Auban sur l’Ouvèze, village perché

Nous avions mis la visite de Montbrun-les-Bains au programme de notre journée. Aussi, en partant de Saint Sauveur Gouvernet, nous sommes passées par Saint Auban sur l’Ouvèze. Le propriétaire du gîte nous avait indiqué que le village est mignon et méritait de s’y arrêter. Il faut dire qu’il est impressionnant, perché sur son éperon rocheux qui domine la vallée.

Vue depuis le village de Saint Auban sur l’Ouvèze

Le cœur du village est constitué de ruelles, calades et soustets (des passages publics couverts traversant les maisons). Nous montons jusqu’en haut du bourg, dominé par les vestiges du château dont certains sont devenus des habitations. La place est à l’ombre d’un tilleul (le tilleul est une production phare des Baronnies). Et les points de vue sur les vallées et montagnes environnantes sont superbes.

Dans les ruelles du village
Sur la place en haut du village
Point de vue sur la vallée

Les gorges d’Aulan, patrimoine naturel

En reprenant la route vers Montbrun depuis Saint Auban, nous avons passé le col d’Aulan, paysage de marnes et de lavandes. Puis nous avons emprunté les gorges d’Aulan. Au fond de celles-ci coule le Toulourenc (qui veut dire « tout ou rien » en provençal, allusion à son débit et à ses crues rapides). La route sinue entre les hautes falaises, creusées par le cours d’eau au fil des millénaires. Si l’ensemble des gorges est très beau, nous avons poussé une exclamation d’émerveillement lorsque nous avons aperçu le « Trou d’Eau » : il était alors impensable de ne pas nous y arrêter. Heureusement, peu après, nous avons pu trouver à stationner la voiture sans gêner la circulation.

Un escalier permet depuis la route d’atteindre le lit de la rivière. Là, elle se décompose en petites cascades s’écoulant entre des marmites de géants. C’est une de ces marmites qui constitue le Trou d’Eau. Celui-ci attire l’œil avec sa couleur vert émeraude intense. Nous avons remonté un peu le cours d’eau. Là, les paysages semblent presque irréels, sortis d’une légende lointaine. Cet endroit restera comme l’un des mes (gros) coups de cœur de ce séjour !

Au bord de la rivière Toulourenc
Au trou d’eau..
Rivière sauvage

Montbrun les Bains, l’un des plus beaux villages de France

Après l’arrêt dans les gorges d’Aulan, nous avons continué notre route jusqu’à Montbrun les Bains, qui est labellisé « l’un des plus beaux villages de France ». En arrivant, nous nous sommes retrouvées face au village, accroché à son flanc de colline. La vision est impressionnante, et très photogénique.

Montbrun-les-Bains, l’un des plus beaux villages de Francee

Le village est réputé pour ses sources sulfureuses depuis l’antiquité, et la mode des « eaux » a conduit à l’édification de thermes au XIXe siècle. La première guerre mondiale marque un arrêt au thermalisme à Montbrun. De nouveaux thermes seront construits dans les années 1980 afin de relancer l’activité. Nous n’avons cependant pas pris le temps de faire une pause au spa (ce sera peut-être pour une autre fois). Nous avons pris directement la direction du village perché, qui comporte lui aussi de nombreuses sources puisqu’on en compte une quinzaine, assurant depuis toujours l’alimentation en eau des habitants et l’arrosage des jardins.

La fontaine de l’église
Iris en pleine floraison
La fontaine du beffroi, un cliché provençal

Nous avons emprunté le lacis de calades qui montent jusqu’à l’esplanade de l’ancien château Renaissance, situé tout en haut de la colline. Les maisons du village sont construites en hauteur, accrochées au coteau. Disposées tout le long du village, elles constituaient un rempart. Montbrun était donc un village-forteresse. Nous avons marqué une courte pause dans l’église. L’intérieur de celle-ci contraste fortement avec sa simplicité extérieure. En particulier, son magnifique retable baroque, œuvre de Jacques Bernus, un sculpteur de Mazan (à côté de Carpentras), ne manque pas d’attirer l’œil.

Le haut du beffroi émerge de la végétation
L’ancien château de Montbrun et la calade qui permet d’y accéder
Le clocher de l’église
La porte du village, sous le beffroi

Nous terminons notre promenade dans les ruelles de Montbrun sur la place du beffroi, d’où nous admirons la vue. Nous faisons également connaissance avec un charmant habitant au doux pelade roux. Après avoir posé devant nos appareils photo, il a pris place spontanément sur les genoux de Melle 3e où il s’est longuement laissé caresser tout en ronronnant… Nous avons, je dois l’avouer, eu un peu de mal à nous décider de repartir face à cet accueil !

Petit rappel : un village de Provence sans chat n’est pas vraiment un village !
Celui qui semble apprécier l’activité touristique de ce début de saison…

Brantes, face au Mont Ventoux

Avant de quitter Montbrun, nous avons acheté de quoi pique-niquer, mais comme il était encore un peu tôt, nous avons décidé de gagner notre prochain lieu de promenade. Je n’avais pas repéré Brantes lorsque j’avais préparé notre road-trip. En effet, j’avais limité mes repérages à la Drôme. Or, Brantes est situé dans le Vaucluse (il est à une dizaine de kilomètres de Montbrun). Mais, comme d’une part le propriétaire de notre gîte nous en avait parlé le matin et d’autre part, l’office de tourisme de Montbrun nous l’avait indiqué comme un des plus beaux villages de la région, nous n’avons pas souhaité risquer de passer à côté !

Un village en nid d’aigle, perché à 600 mètres d’altitude
Face au Mont Ventoux

Brantes est un village perché face au Mont Ventoux. Dès la montée vers le vieux village, nous avons pu constater à quel point il est effectivement mignon. Construit en nid d’aigle, c’est par une route sinueuse que l’on y accède depuis la vallée. Après avoir pique-niqué sur un banc avec vue sur la vallée, nous nous sommes dirigées vers l’entrée basse du village. Sitôt la porte passée, nous avons été accueillies par… un chat !

On aperçoit le chat en bas des marches à gauche

Nous avons ensuite parcouru les calades du village, allant de point de vue en point de vue. Plusieurs fontaines permettaient aux habitants d’avoir de l’eau avant l’installation de l’eau courante à la fin des années 1950. Reliées à une source, elles sont aujourd’hui toujours en service, apportant une touche de charme supplémentaire.

Les calades et escaliers sont bordés de végétation
A flanc de montagne
Le charme des fontaines
Sur la place de l’église, face à la chapelle des pénitents et à l’ancien bureau de poste
Fenêtre sur le Géant de Provence
Vue sur la vallée du Toulourenc et le Mont Ventoux

Nous avons fait le tour du village, puis nous sommes revenues à l’entrée de celui-ci. Nous avions en effet repéré la petite crêperie Suzette et sa terrasse bénéficiant d’une vue à couper le souffle. Comme nous n’avions pas pris de dessert, nous avons décidé de nous y arrêter. C’était une très bonne idée car nous avons été très bien accueillies, les crêpes étaient bonnes et le miel de Brantes qui garnissait les nôtres absolument délicieux.

Aulan, château (presque) médiéval et paysage de marnes grises

J’avais repéré le château d’Aulan en préparant notre road-trip. Mais, propriété privée habitée, il n’est ouvert à la visite qu’une seule fois dans la journée à la saison où nous y étions. Nous devions donc nous y trouver à 15.00. Aussi, après avoir visité Brantes, nous avons repris la direction des gorges d’Aulan que le château domine. Cela m’a donné l’occasion de m’arrêter pour prendre des photos dans un champ de lavandes où j’avais repéré de nombreuses tulipes sauvages en passant le matin. Je n’en avais jamais vu autant en un seul endroit !

Un champ de lavandes au pied de marnes grises, tous les points jaunes sont des tulipes sauvages !
Tulipes sauvages dans un champ de lavandes

Bien entendu, nous sommes arrivées en avance à Aulan afin de nous assurer de ne pas louper l’unique horaire de visite du jour. Melle 3e a choisi de rester lire dans la voiture en attendant car le ciel s’était couvert et la température avait fraichi. Pour ma part, j’ai profité du temps que j’avais devant moi pour aller marcher un peu sur les sentiers entre le village et le col d’Aulan. Là, les marnes grises et les rayures des lavandes dessinent le paysage.

Les marnes grises donnent un aspect lunaire au paysage
Marnes grises et champs de lavandes

Nous avons ensuite visité le château d’Aulan, propriété de la famille Suarez d’Aulan depuis le XVIIe siècle. Forteresse médiévale, le château a été pillé et ruiné après la Révolution. Mais au XIXe siècle, Arthur de Suarez marquis d’Aulan, écuyer de Napoléon III, réinvestit le site, achète des maisons du village inhabitées pour les intégrer à son bâti et reconstruit un château dans le style médiéval en vogue à l’époque. A la mort d’Arthur de Suarez, le château reste inhabité jusqu’en 1933 quand son petit-fils, le comte Charles de Suarez décide de continuer l’œuvre de son grand-père. Aujourd’hui, la famille continue à réhabiliter l’édifice. Lors de la visite guidée, nous découvrons les différents aspects du château, en particulier les anciennes maisons villageoises intégrées pour servir de lieu de vie familial aux petites pièces plus faciles à chauffer et les vastes pièces de réception imaginées par le marquis d’Aulan au XIXe siècle (qui ont depuis bien souffert et font l’objet de restaurations actuellement). La guide nous emmène aussi à l’extérieur du château découvrir la petite église paroissiale. Tout au long de la visite, l’histoire des lieux et de ses habitants est racontée, de façon très vivante avec de nombreuses anecdotes (et cela fait longtemps que nous n’avions pas eu un guide de visite aussi enthousiaste et impliqué !). On ne voit pas le temps passer et la visite annoncée pour durer 45 minutes aura finalement duré le double, pour notre plus grand plaisir.

L’entrée du château
L’église paroissiale au pied du château
Autour du château (on devine l’entrée des gorges d’Aulan en arrière-plan)

(*) Le château d’Aulan étant habité, il est ouvert uniquement en visite guidée, d’avril à octobre. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet du château.

Bonus – un coup d’œil aux vautours sur le chemin du retour

L’après-midi étant déjà bien entamée après la visite du château d’Aulan, il allait être temps pour nous de prendre la route du retour. Afin d’éviter la vallée du Rhône un jour de départ en vacances, nous avons décidé de revenir en coupant par la montagne. Nous sommes donc repassées par la vallée de l’Ennuyé, pas très loin d’où nous avions dormi la nuit précédente. De là, nous avons emprunté la route du col de Soubeyrand. Ce n’est pas le chemin le plus court mais nous avions envie de prolonger un peu les vacances en profitant de jolies vues… et nous n’avons pas été déçues.

Vue sur la vallée de l’Ennuyé depuis la montée vers le col de Soubeyrand. On remarque en particulier les marnes noires au premier plan.

A Rémuzat, nous avons marqué un arrêt pour apercevoir les vautours. Nous étions un peu tard et nos chances de les voir relativement faibles. Mais nous avons eu de la chance car une dizaine d’individus volaient encore autour de la falaise et nous avons pu les admirer.

La falaise aux vautours de Rémuzat

Nous avons ensuite repris la route en direction du défilé de Trente Pas, pour rejoindre Bourdeaux puis la vallée de la Drôme. Nous avons eu la jolie surprise de pouvoir observer d’autres vautours en vol au niveau de l’entrée du défilé de Trente pas. Nous étions alors beaucoup plus proches d’eux qu’à Rémuzat pour admirer leur ballet aérien.

A l’entrée du défilé de Trente Pas


Cette deuxième journée dans les Baronnies a largement tenu ses promesses, et nous sommes rentrées à la maison avec plein de jolis souvenirs. Nous avons aussi noté plein d’endroits que nous aurions aimé avoir le temps d’explorer, à commencer par la randonnée pour approcher du rocher du Caire à Saint May afin de voir les vautours encore mieux. Mais, comme j’ai constaté que cette région des Baronnies est beaucoup plus proche de chez moi que ce que je pensais (nous avons mis à peine 1h30 pour rentrer de Rémuzat), nul doute que j’y retournerai !


St Auban sur l’Ouvèze / Aulan / Montbrun les Bains – Drôme
Brantes – Vaucluse
avril 2023


(*) Ma réservation du gîte s’est effectuée dans le cadre d’un partenariat avec Partir-Ici.fr, le site d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme local et durable, à laquelle je collabore régulièrement. J’avais ainsi eu la possibilité de choisir un gîte parmi les Gîtes de France de la Drôme. Mon avis sur cet hébergement est bien entendu totalement libre : je suis littéralement tombée sous le charme et j’ai noté l’adresse bien précieusement pour y séjourner à nouveau si je retourne dans les Baronnies.

[petits moments] admirer les lavandes en fleurs

Chaque année, les vagues de floraisons se succèdent. Après les orchidées, le colza et les coquelicots, et en attendant les tournesols, c’est au tour des lavandes de venir apporter leur touche de couleur aux paysages.

Les rangées bien ordonnées se parent alors d’une jolie couleur entre le bleu et le violet. Quant on passe à proximité, c’est non seulement cet aspect visuel des champs que l’on remarque mais aussi la douce odeur qui s’en dégage.

Cette année, c’est en rentrant de Saint Paul Trois Châteaux début juin que j’ai remarqué les premières colorations, dans les champs de Drôme Provençale. La semaine suivante, je suis allée faire un tour à La Baume Cornillane, sur les petites routes où je sais qu’il y a des champs de lavande, et bingo, ils étaient en fleurs.

J’ai donc continué ma tournée, ponctuée de nombreux arrêts afin d’essayer de capturer l’éphémère beauté violette, au pied du Vercors. Je ne me lasse pas de ces points de vue et de ces lignes de fuite tracées par les rangées de fleurs.

Vert / jaune / bleu… les couleurs de la Drôme au début de l’été
Champ de lavandes avec vue
Dans les lavandes agitées par le vent.

*********************

Je suis retournée deux semaines plus tard aux mêmes endroits. La floraison était quasiment terminée dans certains champs et les épis n’allaient pas tarder à y être ramassés. La floraison des lavandes est véritablement un spectacle éphémère….

Fin de journée / fin de floraison

*********************

La Baume Cornillane – Drôme – juin 2022

*********************

(*) Il me semble important de rappeler que ces champs sont le résultat du travail d’agriculteurs, qu’ils font partie de leur activité professionnelle et qu’ils sont destinés à être récoltés afin d’en extraire des huiles essentielles en particulier. Il convient donc de respecter ce travail et de ne pas cueillir de brins de lavandes dans les champs, ni de « caresser » les brins, ni de pénétrer entre les rangées pour ne pas tasser la terre et venir perturber l’équilibre autour des pieds de lavandes. Il est tout à fait possible d’admirer les lavandes depuis le bord de la route !

[Drôme] de ferme en ferme – au pied des Monts du Matin

Les Monts du Matin, depuis Rochefort Samson

Le week-end dernier avait lieu l’édition 2021 de l’opération De Ferme En Ferme. Après être allée visiter des exploitations agricoles dans la vallée de la Drôme l’an dernier (où en raison de la situation sanitaire, ces journées avaient été décalées en septembre), je suis cette fois allée du côté des Monts du Matin.

*******************

Premier arrêt : Sensations équestres, la ferme équestre de Julie Rozeron qui fabrique des savons avec le lait de ses ânesses sous la marque Juli’Anesse. J’ai connu les savons de Julie par hasard en m’arrêtant au printemps 2019 sur le petit marché de Rochefort Samson où elle est présente (et où elle était accompagnée d’un ânon ce jour-là !) alors que je rentrais d’une balade à La Baume d’Hostun. C’était donc une belle occasion d’aller voir in situ la ferme que j’avais aperçue dans le beau reportage consacré à Julie dans l’émission Faut pas rêver sur « Les amoureux de la Drôme ».

Située sur les contreforts du Vercors, sur les hauteurs de Rochefort Samson, la ferme est située dans un cadre magique. Sur place, le parking se fait à une petite distance de la ferme afin de pouvoir disposer d’un champ qui ne soit pas trop pentu pour y laisser les voitures. C’est aussi l’occasion d’une jolie petite balade pour finir d’arriver à la ferme pendant laquelle on ne peut qu’admirer les paysages environnants.

Le clou de la visite, ce sont bien sûr les ânesses… et surtout les ânons de l’année. Le plus jeune a 3 semaines. Même s’il est encore un peu farouche et ne s’approche pas pour chercher les caresses, difficile de ne pas craquer !

Au pied des Monts du Matin
Maman et bébé
Le dernier-né sur la ferme de Julie
Regard d’âne…
Les deux autres ânons
Vue sur la vallée de l’Isère
Un dernier coup d’œil aux montagnes avant de repartir…

(*) Sensations Equestres & Juli’Anesse, les Ravets, 26300 Rochefort Samson

*******************

Deuxième arrêt : Noix & Compagnie / Terres des Matras, une exploitation diversifiée autour des noix et des lavandes.

L’arrivée à la ferme se fait entre champs de lavandes et noyeraies. Le parking est à l’ombre des noyers, ce qui compte-tenu du soleil et de la chaleur de ce samedi est bienvenu ! Une fois stationnée, je ne peux pas m’empêcher de longuement photographier le champ de lavande situé au bord de l’espace de stationnement. En effet, la perspective avec la ferme-manoir en toile de fond est vraiment superbe.

Comme je suis seule, je patiente un peu avant l’arrivée d’autres visiteurs pour une visite guidée des installations de préparation des noix après récolte. J’en profite pour aller voir les moutons qui paissent sous les noyers un peu plus bas. Une pierre de sel est la source de petits conflits entre eux, et l’on entend de temps à autre les cornes s’entrechoquer.

Puis, il est temps de commencer à en apprendre plus sur la culture de la noix. L’exploitation fait partie de l’AOP Noix de Grenoble mais produit aussi des noix du Dauphiné. En fait, l’AOP exige certaines variétés et un calibrage minimal. Aussi, les autres variétés cultivées sur la ferme ou de calibre n’entrant pas dans le cahier des charges de l’AOP ne peuvent être vendues comme noix de Grenoble, et sont donc des noix du Dauphiné.

Nous découvrons ensuite l’ensemble de la chaîne de lavage, séchage et calibrage des noix. C’est un long cheminement, mélange d’opérations mécanisées et manuelles, et j’avoue que je n’imaginais pas une telle complexité avant l’ensachage quand je mangeais des noix ! Notre guide nous parle enfin des préparations qu’ils réalisent à partir des noix avant de nous conduire à l’espace dégustation.

A l’ombre des noyers (toujours aussi bienvenue), il est temps de goûter les spécialités salées et sucrées de Noix et Compagnie, mais aussi le sirop et les huiles essentielles de lavande et lavandin ou encore l’huile de tournesol au vrai goût de tournesol (celle vendue dans le commerce est désodorisée pour devenir une huile neutre).

Les lavandes en fleurs
Autour de la pierre de sel
Noix de Grenoble vs noix du Dauphiné
Un dernier coup d’œil aux lavandes….

(*) Noix & Compagnie / Terres des Matras, impasse des Matras, 26300 Beauregard-Baret

********************

Troisième arrêt : sur le chemin du retour, j’ai fait un crochet par Bourg-lès-Valence afin de découvrir Les arômes de Genas dont j’avais plusieurs fois entendu parler. Ce producteur de plantes aromatiques propose toute une gamme de confits et sirops à partir de ses cultures. Je n’ai pas fait beaucoup de photos car à cette saison, les plantes n’étaient pas en fleurs… mais je suis complètement tombée sous le charme du lieu.

Le manoir de Genas est en effet un manoir du XVe siècle ayant été construit par François de Genas, trésorier de Louis XI. Résidant à Valence, il a fait construire la Maison Dupré-Latour. Le manoir de Genas était sa maison de campagne.

(*) Les arômes de Genas, quartier Genas, 26500 Bourg-lès-Valence

**********************

Et bien entendu, je ne suis pas rentrée les mains vides de ces visites….

De Ferme En Ferme édition 2021 – Drôme – 26 juin 2021

[petits moments] dans les champs de lavandes en fleurs

Chaque année, le retour de la floraison des lavandes est un véritable plaisir. La semaine dernière déjà, j’avais aperçu que les champs à Divajeu commençaient à être déjà très bleus. J’avais alors fait un petit crochet pour voir ceux de La Baume Cornillane où j’étais allée l’an dernier, mais la floraison n’y avait pas encore débuté. La météo ayant été belle et chaude toute la semaine, j’y suis retournée hier… et j’ai bien fait !

Les champs de lavandes sont donc actuellement en pleines fleurs à La Baume Cornillane, pour le plus grand plaisir de mes yeux, mais également de mon odorat. A proximité des cultures, l’odeur suave et apaisante de la lavande se diffuse dans l’air. C’est un vrai bonheur !

J’ai donc une nouvelle fois pris plein de photos… Je me suis arrêtée au bord de cinq champs différents, dans différents secteurs de La Baume Cornillane. Trois faisaient partie de ceux vus l’an dernier, mais les deux autres ont été une belle surprise au détour d’un virage !

La Baume Cornillane – Drôme – juin 2021

[projet 52-2021] semaine 7 – fleurs séchées

Les fleurs séchées reviennent à la mode et on en trouve chez presque tous les fleuristes, que ce soit pour composer des bouquets ou créer des décorations. C’est après avoir vu plein de jolies photos sur les réseaux sociaux en fin d’année dernière que j’ai ajouté ce thème à la liste du projet 52.

Je pense que je me demandais à quel moment je craquerais moi aussi pour une composition de fleurs séchées à suspendre. Quoi qu’il en soit, je n’ai toujours pas craqué. Je ne peux donc pas vous montrer cela en photo !

Mais ce n’est pas très grave car des histoires de fleurs séchées, j’en ai en stock (et pas uniquement sous forme de sachets de lavande dans mes tiroirs..). Quand j’étais enfant, ma grand-mère faisait cultiver à mon grand-père des fleurs qu’elle appelait Immortelles (leur nom complet est immortelles à bractées). Rien que le nom évoquait pour moi un monde extrêmement romantique (au sens littéral) et me fascinait. A la fin de l’été, nous ne faisions des bouquets que nous faisions sécher et que l’on gardait ensuite toute l’année.

Il y avait aussi ces Lavandes de mer (des limoniums qui font partie de la famille des statices) que j’allais ramasser sur la grève de Saint Briac avec une amie. Plus tard, j’ai plusieurs fois fait sécher des fleurs d’hortensias, des branches d’eucalyptus ou des statices.

Bref, j’aime les bouquets secs depuis bien avant qu’ils soient (reviennent) à la mode…. D’ailleurs, depuis que je vis dans la Drôme, un de mes plaisirs estivaux est d’acheter un bouquet de lavande fraîche que je laisse ensuite sécher et qui décore au moins jusqu’à l’été suivant. C’est celui de l’été 2020 que j’ai donc pris en photo pour illustrer le thème de la semaine.

******************

Pour découvrir les fleurs séchées des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.