Si vous êtes à la recherche d’une expérience originale, calme et paisible, que vous voulez passer un moment à la fois contemplatif et instructif, je vous propose d’aller faire une croisière sur l’Isère avec le bateau à roue du Royans-Vercors. C’est une activité qui me faisait de l’œil depuis que je suis arrivée dans la Drôme, et que j’ai donc mis une douzaine d’années à aller vivre. Je n’ai qu’un seul regret : ne pas avoir tenté l’aventure avant. Venez, je vous emmène pour une découverte des berges de la rivière depuis l’eau.
Le bateau à roue Royans-Vercors à l’embarcadère de Saint Nazaire en Royans
Naviguer sur la Bourne et l’Isère
Le départ de la croisière sur le bateau à roue Royans-Vercors se fait depuis Saint Nazaire en Royans. L’embarcadère est au pied de l’aqueduc qui emmène les eaux de la Bourne vers la plaine de Valence. Il est conseillé de réserver car le nombre de places est (très) limité et l’activité prisée, en particulier en été. C’est d’ailleurs parce que je ne m’y étais jamais prise à temps pour réserver que je n’avais pas encore fait cette expérience. Cette fois, j’ai profité d’un samedi matin où j’étais réveillée tôt pour me présenter à l’ouverture du comptoir, en me disant que comme nous étions en basse saison, j’arriverai sans doute à avoir une place dans la journée. C’était une bonne pioche puisqu’il restait encore des places pour la croisière qui débutait peu après.
La croisière débute au pied de l’aqueduc de Saint Nazaire en Royans
Une fois les passagers tous embarqués, et installés, la croisière débute. Il y a des places sur le pont supérieur en extérieur ou à l’abri du pont inférieur. J’avais choisi une place en haut, le long de la rambarde, bien décidée à profiter pleinement des paysages.
De Saint Nazaire en Royans à La Sône
Le départ se fait au pied de l’aqueduc de Saint Nazaire en Royans. La croisière est commentée en direct. Ainsi la guide adapte son discours aux observations en temps réel, indiquant par exemple aux passagers les oiseaux que l’on aperçoit. Les informations données sont claires, et permettent de comprendre la géographie, l’utilité passée de la rivière mais aussi la biodiversité qui l’habite. Après avoir fait quelques centaines de mètres sur la Bourne, le bateau rejoint l’Isère qu’il va remonter sur plusieurs kilomètres entre les barrages de Saint Hilaire du Rozier et de Beaumont en Royans, avant de faire demi-tour devant La Sône.
En arrivant au niveau du village de La SôneL’ancien pont suspendu de La Sône a été détruit lors de la seconde guerre mondiale, il n’en reste plus que les piles et quelques câbles.Depuis la rivière, on voit bien le château de La SôneOn longe le Jardin des Fontaines Pétrifiantes
Je dois avouer que mon voyage a été essentiellement contemplatif car je connaissais déjà l’histoire de la rivière, des villages qui la bordent ou encore de la façon dont on cultive ici la noix de Grenoble. Le rythme de la croisière est doux et permet d’observer les rives. On y découvre de nombreux oiseaux : des aigrettes garzettes, des hérons, des cygnes mais aussi des goélands. On aperçoit quelques ragondins qui se glissent dans l’eau. On jette un œil aux roselières. J’ai même aperçu une petite cascade de tuf un peu cachée dans la végétation.
A Saint Nazaire en Royans, certaines roches sont très chargées en fer et prennent une couleur rouge avec l’oxydation.sur les hauts fonds de la Bourne, les goélands et les aigrettes se reposentAu bord des roselières de la rivière IsèreUne cascade de tuf un peu cachée dans la végétation. Je pense que c’est une de celles que l’on peut voir depuis le sentier du Martin Pêcheur à Saint Roman.Il y a une héronnière sur les bords de l’Isère. Regardez bien et vous verrez deux nids dans les arbres. On aperçoit même les hérons dedans.En revenant vers Saint Nazaire en Royans, on bénéficie d’une très belle vue sur les Monts du Matin.Six aigrettes s’envolent au moment où nous arrivons
Alors que nous sommes en vue du pont de Saint Hilaire du Rozier, le bateau tourne pour remonter la Bourne et revenir au port. La balade touche à sa fin. Cela fait 1 heure et demie que nous sommes partis. La croisière s’est écoulée tout en douceur, un moment un peu hors du temps.
Le pont de Saint Hilaire du Rozier relie la Drôme à l’IsèreA la jonction des deux rivières, la différence de couleur entre les eaux vertes de la Bourne et celles grises de l’Isère est frappante. La Bourne comporte beaucoup de microalgues, tandis que l’Isère est chargée en alluvions.
Informations pratiques : il est fortement recommandé de réserver en amont via le site internet du bateau à roue Royans-Vercors. Les horaires des différentes croisières et les périodes où le bateau est à l’hivernage y sont aussi détaillés.
Bonus – découvrir Saint Nazaire en Royans
En complément de la croisière sur la rivière avec le bateau à roue, j’ai fait un tour dans Saint Nazaire en Royans. J’avais déjà visité l’aqueduc d’où l’on a une vue à 360 degrés sur les environs. Cette fois j’en ai profité pour me balader le long de la rivière, dans des paysages très bucoliques. Et puis, par hasard, j’ai découvert quelques fresques de street art. Un festival, nommé Graff en Vallée, y a eu lieu à l’été 2024 (et une nouvelle édition est prévue cette année).
Au bord de la BourneAu fond, le Vercors se dessine avec l’entrée des Gorges de la BourneGraff en Vallée, fresque de street artGraff en Vallée, fresque de street art
Saint Nazaire en Royans – Drôme – mai 2025
A proximité de Saint Nazaire en Royans, vous pouvez :
Visiter la Grotte de Thaïs, creusée par la rivière souterraine qui en ressort juste à côté du port du bateau à roue
Nous avons décidé de couper cette année notre trajet aller en Bretagne par un arrêt en Sologne afin de visiter le château de Chambord que Melle 3e ne connaissait pas. Comme elle avait aperçu une publicité pour le spectacle Chevaux & Rapaces dans les écuries de Chambord, nous avons décidé de passer une journée complète sur place. Partant le samedi matin de la Drôme, ce serait donc le dimanche. Nous avions donc le temps le samedi après-midi pour un autre château. C’est lors d’une pause sur la route que nous avons pris notre décision. Ce serait Valençay car d’une part j’en gardais un très beau souvenir et d’autre part, Melle 3e avait vu passer une publication sur Instagram parlant d’un spectacle équestre aux écuries. Il n’en fallait pas plus pour nous décider et donner un nom à notre road trip en vallée de la Loire : ce ne sera pas « Donjons & Dragons », mais « Châteaux & Chevaux » !
Le château de Chambord
Valençay, aux confins du Berry
Le château de la Renaissance à l’Empire
Nous avions déjà visité le château de Valençay il y a 10 ans, mais Melle 3e ne s’en souvenait pas. Pour ma part, j’avais gardé un souvenir assez émerveillé de ce château que j’avais depuis longtemps souhaité découvrir. Mais, il est relativement éloigné des autres châteaux de la vallée de la Loire, au point que certains ne le considèrent même pas comme un château de la Loire. Situé dans le Berry, à la limite de la Sologne, il remonte pourtant bien à la Renaissance. Construit avant Chambord, certains de ses aspects architecturaux sont d’ailleurs précurseurs du château de François Ier. Le château de Valençay a été retravaillé à plusieurs reprises au fil des siècles pour s’adapter à des modes de vie différents et apporter plus de confort dans les pièces.
Le château de Valençay vu depuis le parcFontaine dans les jardins à la française du château de ValençayBassin fleuri dans la cour du château de ValençayVue sur les jardins en terrasse depuis la courVue sur la grande perspective du parc depuis le hall du châteauDans les jardins à la française du château de Valençay
Le château de Valençay a en particulier été la propriété de Talleyrand, diplomate et homme politique qui a traversé les régimes entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècles. C’est de cette époque que datent les décors Empire de nombreuses pièces. On note en particulier l’usage de colonnes dans le grand salon et la salle à manger pour en augmenter le volume. Plus tard, les propriétaires feront fermer les arcades de la galerie afin de conserver la chaleur à l’intérieur du château en hiver. Enfin, le château sera doté d’un système d’appel des domestiques. Le château de Valençay servira aussi de cachette pour des œuvres d’art lors de la seconde guerre mondiale.
Les galeries du château abritent de nombreuses statues L’enfilade des pièces du rez-de-chausséeLa salle à manger du château
L’équitation de spectacle aux écuries
Après la visite de l’intérieur du château, nous avons pris la direction des écuries. Depuis ce printemps, une compagnie spécialisée dans l’équitation de spectacle a pris possession des lieux pour le faire revivre. Deux fois par jour, il est possible d’assister à la séance de travail des chevaux. Durant une heure, ils se succèdent dans le rond de longe au centre des écuries qui ont la forme d’un fer à cheval. Des explications très claires sont données, à la fois sur le cheval, sa race, ses capacités et sur le travail qui lui est demandé. Nous avons senti beaucoup de respect pour les animaux. L’un d’entre eux a même été introduit dans le manège juste pour lui laisser la possibilité de se rouler dans le sable humide pour se rafraichir. Chaque cheval ne travaille que quelques minutes. Et l’écurie qui a investit les lieux dispose aussi de grands prés.
Dans les écuries du château de ValençayCelui qui était là juste pour faire le beau… et se rouler dans le sableCe paint-horse n’est pas arrivé depuis longtemps et est encore un peu intimidé par les spectateurs.Cheval de trait comtois, la force tranquillePetite pause après s’être roulé dans le sableL’élégance du cheval frisonLa musculature de ce jeune apppaloosa est impressionnante et son allure au galop très vive.
C’était très intéressant de voir comment on fait travailler ces chevaux, que ce soit à la longe ou en évolution libre. Après la présentation, nous avons pris un long moment pour aller voir de près chacun. Puis, nous sommes retournées dans les jardins et le parc pour en faire le tour.
(*) Le château de Valençay se situe dans le village du même nom, à une soixantaine de kilomètres de Blois et du château de Chambord. Il est ouvert tous les jours et propose de nombreuses animations. Il faut compter une demi-journée pour visiter l’ensemble du domaine et profiter de quelques animations.
Chambord, le mythique
Le château à l’escalier monumental
C’est Melle 3e qui tenait à visiter Chambord. Lorsque j’avais découvert ce château (il y a presque 20 ans), je n’étais pas tombée sous le charme. Je gardais un souvenir un peu amer de ce rendez-vous manqué avec ce monument si célèbre. Je l’avais trouvé très « creux » et en même temps, tellement plein de monde. Cette fois, j’étais bien décidée à éviter au maximum la foule. J’avais donc choisi de dormir à proximité pour y être dès l’ouverture. C’est donc à 9.00 pile que nous avons débuté notre visite. Après avoir regardé le film d’introduction sur la conception architecturale du château, j’ai incité Melle 3e à emprunter directement l’escalier monumental qui trône au centre du bâtiment. Cet escalier, très connu, est une prouesse architecturale de la Renaissance. D’abord, il est construit au cœur du château à une époque où la plupart des escaliers sont encore édifiés « hors d’œuvre », dans des tours accolées au bâti principal, et ensuite, il se compose d’une double révolution, et l’on peut l’emprunter en même temps sans se croiser.
L’escalier central du château de ChambordCette tour est un des escaliers desservant les différentes ailes du château
Nous avons ainsi gagné immédiatement la terrasse et sa forêt de cheminées et de lanternons. Nous avons pu longuement en profiter sans personne. Nous en avons fait le tour, admirant le château et son plan symétrique incroyable, mais aussi les paysages des environs, les jardins à la française, le parc et la forêt. Nous avons aussi pu observer le ballet des hirondelles en plein nourrissage et le vol d’un faucon crécerelle.
Admirer les détails sur le toit du châteauLa grande perspective du château de Chambord se prolonge jusqu’au bout du domaine. C’est par là que nous sommes arrivées, découvrant progressivement le bâtiment depuis les lanternons jusqu’au château complet.Les cheminées joliment décorées sur le toit du châteauLes marais environnants ont été asséchés et canalisés
Après avoir fait le tour de la terrasse du château, nous avons repris l’escalier, parcourant les différents étages en commençant par le troisième. J’ai découvert que de nombreux meubles avaient ainsi (re)trouvé le chemin du château de Chambord. Et c’est avec plaisir que j’ai visité les appartements Grand Siècle et leurs pièces en enfilade. La partie avec des œuvres d’art contemporain ne m’a pas vraiment convaincue, et j’ai eu du mal à y voir un lien avec le lieu. Quant au musée sur le Comte de Chambord, je pense que je l’aurais plus apprécié s’il n’y avait pas eu tant de monde. En effet, pendant que nous visitions les parties hautes du château, les visiteurs sont arrivés en nombre et nous avons fini par les croiser.
Appartement Grand SiècleVue sur les jardins depuis la fenêtre des appartements
Nous avons pris le chemin des extérieurs. Nous avons commencé par les jardins à la française et leur vue sur la façade du château (malheureusement, je n’ai pas trop pu faire de photos car la scène et les chaises qui avaient été installées pour un festival de musique classique étaient encore présentes). Puis, nous sommes sorties dans le parc pour avoir de jolis points de vue sur le château et une vue d’ensemble.
La façade côté jardinSans doute l’une des vues les plus connues du château de ChambordLa façade côté jardin depuis l’autre rive du canalPrendre un peu de distance pour apprécier le monument dans son ensemble
Chevaux et rapaces aux écuries
Nous avions réservé nos billets pour le spectacle Chevaux et rapaces aux écuries pour la fin de la matinée. Nous avions pu faire complètement la visite du château auparavant. Nous avons pris la direction des écuries du Maréchal de Saxe, situées à moins de 10 minutes à pied de l’entrée du château de Chambord. Il ne reste plus grand chose des écuries qui ont largement subi les outrages du temps mais les lieux ont été transformés en aire de spectacle avec un large gradin (couvert, ce qui alors qu’il faisait chaud et que nous aurions été en plein soleil, était très agréable). Le fil conducteur du spectacle est la vie de François Ier. Elle sert de prétexte à des démonstrations de tournoi de chevalerie, de fauconnerie, de dressage ou de voltige cosaque.
Démonstration de fauconnerieL’entrée en lice des chevaliersTournoi de chevalerieLe combat continue à pied
(*) Les détails des conditions de visite du château et les activités proposées sur le domaine de Chambord sont disponible sur leur site internet. Il faut compter au moins une demi-journée sur place afin d’avoir le temps de tout visiter. Avec le spectacle, nous y avons passé environ 6 heures dont un peu plus de 2 heures à l’intérieur du château. Pour le déjeuner, il est possible de pique-niquer dans le parc, soit en ayant emporté son repas, soit en l’achetant auprès du kiosque situé à côté du château. C’est cette seconde option que nous avons prise et nous ne l’avons pas regretté : nos salades étaient fraîches, à base de produit locaux.
Pour dormir à proximité du château de Chambord, j’avais réserver un hôtel à Montlivault. Le Relais de la Loire propose des chambres confortables et très calmes. Et nous nous sommes régalées au restaurant de l’établissement. Il est également possible de dormir autour de Blois qui est une vingtaine de minutes du château de Chambord.
Saint Dyé, une soirée sur la Loire
Après notre visite du château et du domaine de Chambord (et un peu de repos aussi… ce sont les vacances avant tout), nous avions rendez-vous au port de Saint Dyé sur Loire à 19.00 pour une expérience originale : une balade en bateau de bois sur le fleuve coupée à un apéritif dinatoire. C’est notre hôtel, le Relais de la Loire de Montlivault, qui organisait cette soirée avec Loire Emoi pour la première fois. (Ils m’avaient contactée par téléphone suite à ma réservation pour savoir si j’étais intéressée. L’idée m’avait immédiatement séduite.)
au port de Saint DyéEn attendant l’heure du départ
Vincent, le capitaine du Sablier, une toue typique de la Loire, connait cette portion du fleuve comme sa poche. Tout au long de la navigation, il abreuve notre petit groupe (nous sommes 12 personnes pour ce moment privilégié) d’anecdotes et d’histoires sur le fleuve, sa vie et celle de ses rivages. Il nomme pour nous les oiseaux que nous apercevons et nous conduit jusqu’à une petite falaise où les guêpiers d’Europe ont installé leurs nids pour la saison. Il jette l’ancre au bord d’une petite île en face, et pendant que nous admirons le vol des oiseaux dans la lumière de fin de journée, Laura, du Relais de la Loire, nous propose vins et bouchées salées et sucrées.
remonter la Loire tout doucementLaura nous parle des vins qui vont être servis. Gambade est un vin blanc naturel de la région de Cheverny. Bouquet rouge est un vin rouge, à majorité de Syrah et élevé en Touraine par Quitrie Camdeborde.
Après le repas, nous avons repris la navigation pour passer sous le pont de Muides où nous avons fait demi-tour. Nous avons ensuite admiré les lueurs du soleil couchant et ses reflets sur l’eau. En passant à proximité d’une île, nous avons même eu la chance d’apercevoir un castor qui s’est glissé dans le fleuve à notre approche. Trois heures après notre départ, nous avons abordé au port de Saint Dyé, après une soirée emplie de la douceur de ce moment d’exception sur l’eau.
En direction du pont de MuidesAdmirer les reflets du soleil déclinant sur la LoireFin de journée sur le fleuveSoleil couchant au dessus de la LoireRentrer au port à la tombée de la nuit
(*) Le coût de cette soirée était de 55 € par personne, avec la balade en bateau, un cocktail, deux verres de vin et des bouchées salées et sucrées en quantité suffisante pour faire un repas. La cuisine était préparée par le chef du Relais de la Loire où nous nous étions déjà régalées la veille. L’expérience dans son ensemble était vraiment hors du commun et fabuleuse. C’était la première fois que Loire Emoi et le Relais de la Loire organisaient une telle soirée, mais il y en a eu d’autres depuis. Elles ont chaque fois été annoncées sur le compte Instagram du Relais de la Loire.
Cheverny, le château de Tintin
Le lendemain, avant de quitter la région de Blois, nous sommes allées visiter le château de Cheverny. Il est connu pour avoir inspiré Hergé quand il a dessiné le château de Moulinsart dans Les Aventures de Tintin. Son architecture classique et sa symétrie sont en effet remarquables. Il en est de même pour les décors intérieurs Grand Siècle qui habillent complètement plusieurs pièces de boiseries d’époque. Si ces décors valent pour eux seuls d’entrer dans le château, j’ai eu un peu de mal à suivre la logique des éléments présentés au cours de la visite (libre) : des masques vénitiens en chocolat, des assemblages de grande taille en Lego, des éléments anciens et contemporains mélangés. Nous avons complété notre visite par un tour dans le parc, nettement plus agréable que dans mon souvenir d’une précédente visite.
La façade principale du château de ChevernyCette chambre présente un décor Grand Siècle complet alliant boiseries, tentures et doruresLes salons également arborent toujours leur décor Grand SiècleLa façade arrière du château et en particulier, le corps central ont un vrai air du château de Moulinsart.L’impression d’être Alice au Pays des Merveilles en se promenant dans le parc.Des coquelicots géants renforcent cette impression d’Alice au Pays des MerveillesUn dernier coup d’œil au château
(*) Les informations de visite du château de Cheverny sont disponibles sur leur site internet. Il semblerait qu’au printemps le parc se pare massivement de tulipes, ce qui doit être assez magique. Nous avons passé environ 2 heures entre le château et le parc de Cheverny.
Valençay – Indre Chambord / Saint Dyé sur Loire / Cheverny – Indre-et-Loire Juillet 2024
Après avoir passé 3 jours à Toronto, nous avons récupéré une voiture pour partir en road-trip. Les premières étapes de celui-ci nous ont conduit le long du lac Ontario. D’abord à l’ouest de Toronto, nous avons passé une journée aux chutes du Niagara. Puis à l’est de Toronto, où nous avons passé une journée et demie entre le comté du Prince Edward et le parc national des 1000 îles. Après une semaine à explorer les villes, nous sommes donc partis découvrir les beautés de la nature dans ces secteurs de l’Ontario.
Dans le parc naturel des 1000 îles, au large de Gananoque, ON
Niagara Falls, entre puissance de la nature et tourisme de masse
Nous avons donc commencé par aller découvrir les chutes du Niagara. J’avais tenu absolument à les mettre au programme de notre voyage car elles faisaient partie de ces lieux que j’avais envie de découvrir depuis l’enfance. Nous avons mis environ 2 heures depuis Toronto pour rejoindre Niagara Falls par l’autoroute (il y avait un peu de bouchons). Après avoir longé la rive du lac Ontario, nous nous sommes éloignés de celle-ci pour rejoindre le bord de la rivière Niagara qui, quelques kilomètres avant de se jeter dans le lac, forme les chutes mondialement connues. Plus que leur hauteur, seulement une cinquantaine de mètres de haut, c’est leur largeur qui les caractérise. Composées de 3 chutes (les chutes américaines, le voile de la mariée et les chutes du fer-à-cheval), elles sont larges de près d’un kilomètre et leur débit est l’un des plus puissants au monde.
Au bord de Horseshoe Fall
Situées à la frontière entre les États-Unis et le Canada, les chutes du Niagara attirent donc les foules depuis les débuts du développement du tourisme au XIXe siècle sur les deux rives. Cela a conduit au développement de nombreuses infrastructures tant d’un côté que de l’autre. La vue étant plus belle et impressionnante du côté canadien, nous n’avons pas passé la frontière, mais il est aisé de voir que de chaque côté, on retrouve attractions, hôtels, casinos et restaurants.
Les chutes américaines et le voile de la mariée depuis le parc Queen Victoria
Comme nous passions la nuit à Niagara Falls, nous avons laissé la voiture sur le parking de notre hôtel en arrivant (tous les parkings sont payants, et chers, mais le prix est plus avantageux sur les parkings des hôtels si on y séjourne). Puis, nous avons traversé les jardins du casino et sommes descendus dans le parc Queen Victoria qui longe la rivière. Il est bien entendu impossible de louper la vue sur les chutes, quel que soit l’endroit où on se situe. Nous avons déjeuné au petit food court de Table Rock Center, le centre d’accueil des visiteurs de Niagara Parks. Le bâtiment actuel a été initialement construit en 1926 et depuis agrandi dans le même style. C’est à partir de Table Rock Center que l’on accède à l’attraction Journey behind the Falls.
Horseshoe Fall
Après un petit rappel de l’histoire de la découverte des chutes du Niagara par les européens, du développement touristique et économique des lieux, nous récupérons un poncho en plastique jaune et empruntons un ascenseur, direction les tunnels creusés dans la roche pour accéder au plus près de Horseshoe Fall. Si on a pu avoir un moment de doute concernant le fait qu’on sera ridicule avec ce poncho jaune poussin, il nous a suffi de voir comment les visiteurs remontaient dégoulinant d’eau pour nous convaincre de l’enfiler. Des tunnels permettent d’avoir un accès directement derrière la chute, mais ce qui est le plus impressionnant, c’est le belvédère situé au bord de la chute, à mi-hauteur de celle-ci. On se rend alors compte de la puissance de la chute… et on prend une bonne douche d’embruns !
Horseshoe Fall depuis le belvédère de Journey behind the FallsHorseshoe Fall depuis le belvédère de Journey behind the Falls
Ensuite, nous avons encore profité des abords des chutes pour les admirer puis nous sommes remontés jusqu’à notre hôtel. Nous avons du attendre un peu notre chambre (qui a été disponible avec plus d’une heure de retard… j’ai exprimé posément mon mécontentement et ai obtenu en compensation l’annulation des frais de parking), mais cela valait la peine. En effet, le matin, lorsque nous étions passés pour déposer la voiture, nous avions fait le check-in et il nous avait été proposé une chambre au 8e étage, disponible de suite, précisant qu’on pouvait avoir une chambre dans un étage plus élevé mais disponible à l’heure normalement prévue en milieu d’après-midi. J’avais donc opté pour cette deuxième option. Quand nous avons enfin récupéré notre clé, notre chambre était située au 20e étage (nous avions donc été surclassés…). Et nous avions une vue complètement panoramique sur l’ensemble des chutes et des environs ! Le programme de la soirée était donc tout trouvé : se poser dans un fauteuil face à la baie vitrée et admirer les chutes jusqu’à l’heure de s’endormir, après avoir diné au restaurant de l’hôtel…
Depuis la chambre de l’hôtelChaque soir, les chutes sont illuminées et un feu d’artifice est tiré
Si j’ai été très impressionnée par les chutes en elles-même, je n’ai pas particulièrement apprécié leurs environs. Le développement du tourisme de masse a conduit à la création d’une ville entièrement dédié à l’accueil touristique entre casinos, hôtels et restauration de chaîne. Cela donne un côté « Disneyland » mais en version un peu défraichie, un peu trop années 80. Je ne regrette pas d’avoir vu les chutes du Niagara mais je n’ai pas aucune envie d’y retourner. C’est le lieu que nous avons le moins apprécié de tout notre voyage au Canada.
(*) Lorsque nous sommes arrivés à Journey behind the Falls, il n’y avait pas d’attente à la billetterie.
Sandbanks park, parc naturel provincial de l’Ontario
Après une petit déjeuner dans la chambre (acheté à emporter au Starbucks situé dans le lobby de l’hôtel) avec vue sur les chutes du Niagara, nous avons repris la route en direction du Comté du Prince Édouard, à l’autre bout du lac Ontario. C’était l’étape la plus longue de notre road-trip. Nous avons juste fait une pause rapide pour déjeuner à Port Hope chez Olympus Burger(qui avait été élu meilleur burger du Canada et cela nous a semble amplement mérité !). Nous sommes arrivés en début d’après-midi dans le Comté du Prince Édouard, que nous avons traversé pour rejoindre le parc naturel de Sandbanks.
Dunes beach
Ce parc provincial de l’Ontario se situe le long du rivage du lac Ontario. Comme son nom l’indique, il est constitué d’un cordon de sable. Il s’agit de la plus grande formation de sable et de dunes littorales en eau douce du monde. Après avoir payé notre accès et récupéré le plan du parc, nous avons avisé un parking à côté de Dunes Beach, permettant de gagner un sentier de randonnée dans les dunes. C’est une petite boucle de 2,5 kilomètres, classée facile à modérée selon le parc. Elle permet de découvrir les dunes ainsi qu’une zone humide de lagune. Bien que nous étions à Sandbanks Park en plein été, et que le parking de Dunes Beach était quasiment complet, nous n’avons croisé quasiment personne sur le sentier de randonnée, profitant d’une belle balade dans un environnement naturel préservé.
C’est parti pour Dunes Trail. Il suffit de suivre le balisage.Le sentier est, comme ailleurs au Canada, très bien aménagéVue sur la laguneMarcher dans les dunes…
Nous avons beaucoup aimé notre balade dans Sandbanks Park. Cette parenthèse de nature nous a fait un bien fou après plusieurs jours dans des environnements plus urbanisés. J’ai regretté de ne pas disposer de plus de temps pour parcourir un autre sentier et explorer un autre secteur du parc.
(*) Comme dans tous les parcs naturels au Canada, l’entrée à Sandbanks Park est payante (21$ par voiture lorsque nous y sommes allés). Il y a une capacité quotidienne maximale. Nous n’avions pas réservé et avons eu de la chance que la capacité n’ait pas été atteinte encore à notre arrivée. Il est donc plus que recommandé de réserver son accès préalablement par internet. Au niveau de Dunes Beach, il y a une petite boutique permettant d’acheter snacks et rafraichissements, ainsi que des articles de plage.
Kingston, un soir de pluie
Après le Comté du Prince Édouard, nous avons repris la route pour Kingston où nous dormions le soir. La météo a commencé à se dégrader et nous avons aperçu quelques éclairs. Nous avons même vu le début de la formation d’un cône de tornade dans le ciel. Aussi, c’est sous la pluie que nous sommes arrivés à destination. Notre hôtel était situé au bord de la marina de Kingston. Après avoir posé nos valises, nous sommes partis diner dans un pub/micro-brasserie à l’ambiance irlandaise très sympa. En revenant, nous avons jeté un œil à la locomotive de la Canadian Pacific dans le parc de la Confédération et aux bâtiments voisins.
Petit matin sur la marina de Kingston, depuis la chambre d’hôtel
Du petit aperçu que nous avons eu de Kingston, nous avons trouvé la petite ville mignonne.
(*) C’est a Kingston que nous avons fait notre lessive. J’ai beaucoup apprécié l’accueil à la laverie Econo Coin Laundry, devenue Fresh Laundry Company, et l’efficacité des machines : 30 minutes pour le lavage, 30 minutes pour le séchage, avec possibilité de récupérer des pièces contre un paiement par carte et d’acheter une dosette de lessive.
Gananoque et les 1000 îles, archipel paisible au bord du Saint Laurent
Kingston est réputée pour être une des portes d’entrée du parc naturel des 1000 îles. Mais, il faut s’éloigner un peu de Kingston pour pénétrer dans le cœur du parc. Nous sommes donc allés à Gananoque, où nous avons embarqué pour une balade sur les eaux du Saint Laurent. En effet, le parc des 1000 îles, le plus petit des parcs nationaux du Canada, est essentiellement situé sur le fleuve, englobant une multitude d’îles plus ou moins grandes. Les 1000 îles sont une région frontalière avec les États-Unis et les plus grosses îles sont situées de l’autre côté de la frontière. Pour notre part, nous sommes restés dans les eaux canadiennes.
Sur le port de GananoqueSur le port de Gananoque, l’endroit idéal pour prendre un café matinal…
Nous sommes donc partis du petit port de Gananoque, bordé de maisons victoriennes, pour une croisière d’une heure (qui a même duré un peu plus longtemps). Le bateau navigue entre les îlots, permettant d’apercevoir les chalets et maisons de vacances avec leurs abris à bateau, mais aussi de profiter du calme des lieux, d’admirer le paysage, paisiblement. Tout au long de la promenade, on en apprend un peu plus sur ces îles, leur histoire, ainsi que la flore et la faune. Accessibles uniquement par bateau, les maisons de vacances n’ont ni eau courante ni électricité. Compte-tenu du climat, elles sont utilisées uniquement en été pour des vacances aux loisirs simples : baignades, pêche, jeux d’extérieur ou de société. Je dois avouer que nous avons un peu rêvé en passant devant certaines et que je m’y serais bien vu y passer quelques jours de ressourcement.
Au cœur du parc des 1000 îlesMaison, les pieds dans l’eauAbri à bateau et ponton sur un des îlots
Le parc des 1000 îles fait partie de nos coups de cœur de ce voyage au Canada. La balade en bateau sur le Saint Laurent entre les îlots était un moment vraiment paisible et agréable.
(*) Nous avons fait notre croisière dans les 1000 îles avec City Cruises à Gananoque. Il est préférable de réserver son billet à l’avance (mon agence de voyage s’en était occupé, mais il est possible de le faire soi-même via internet). Nous avions choisi le premier horaire du matin, et ne l’avons pas regretté. En effet, le bateau était loin d’être plein, augmentant la sensation de calme sur l’eau. Et voir la queue sur le quai qui attendait pour l’horaire suivant nous a confirmé que nous avions fait le bon choix. Le parking est, comme à peu près partout au Canada, payant (9$ pour la journée si on a un billet pour City Cruises, lorsque nous y étions).
Un soir de déplacement professionnel, j’ai eu envie d’aller faire un tour au pied de l’Arc de Triomphe. J’ai eu la chance d’arriver à l’heure où le soleil se couche, nimbant le monument d’une lueur presque irréelle.
J’ai ensuite commencé à descendre les Champs Elysées. Mais entre la foule et les néons, j’ai vite perdu tout intérêt pour les lieux. J’ai alors bifurqué en direction de la Seine. J’avais dans l’idée de jeter un oeil à la Tour Eiffel et marcher un peu le long des quais.
En arrivant au pont de l’Alma, je n’ai pas pu manquer les vastes panneaux indiquant les bateaux-mouches, ni les nombreux navires amarrés au quai. Plusieurs cars s’agglutinait sur le parking et le dernier venait de libérer un groupe de touristes asiatiques qui se précipitaient vers les portillons d’accès aux bateaux.
C’est alors que j’ai remarqué l’absence de queue à la caisse et une indication du prochain départ 5 minutes après. Plusieurs fois, j’avais hésité à m’offrir cette croisière (comme se plaisent à l’appeler les différentes compagnies de bateaux promenant les touristes sur la Seine). L’occasion était trop belle pour la manquer ! Quelques instants plus tard, je prenais place sur le pont supérieur, m’asseyant sur tribord, le long du bastingage.
19.00 en janvier, inutile de préciser qu’il faisait déjà nuit noire.. et que les températures n’étaient pas bien élevées. Je m’emmitouflais donc dans mon manteau, resserrant mon écharpe autour de mon cou, bien décidée à profiter des monuments by night.
Passer sous les ponts en entendant l’écho des bruits de notre bateau. Regarder les rares passants sur les quais aux ambiances de films noirs. Croiser les bars et restaurants flottants. Admirer les façades majestueuses. Apercevoir le chantier de Notre Dame. Deviner des vies dans les bâtiments. S’émerveiller devant la Tour Eiffel, qui s’est mise à scintiller à notre passage.
La promenade sur la Seine a duré un peu plus d’une heure, vite passée malgré le froid qui commençait à m’engourdir les orteils, et nous étions de retour au port de l’Alma….
Une prochaine fois, je le ferai de jour pour avoir encore une autre vision de la ville !
Fin de journée au pied de l’Arc de Triomphe
La Tour Eiffel depuis la port de la Conférence
L’hôtel de la Monnaie de Paris
Passer sous les ponts
Ambiance de film noir sur les quais
Fin de promenade sur la Seine
Promenade en bateau-mouche – Paris – janvier 2020
(*) Le hasard m’a fait emprunter la compagnie des bateaux-mouche mais plusieurs autres compagnies proposent des prestations similaires à des tarifs comparables sur la Seine. Chaque compagnie propose son point de départ, plusieurs sont situés aux environs de la Tour Eiffel mais il y en a aussi qui partent de l’île de la Cité.