Tout un symbole… voilà le thème de cette semaine du projet 52. Et j’avoue qu’il m’a posé quelques soucis pour l’illustrer : en partie parce que j’ai manqué de temps ces derniers jours prises par de multiples obligations personnelles, mais aussi parce que j’ai pas mal hésité sur la façon de l’aborder. En effet, j’ai d’abord pensé à photographier un objet qui représente une région (en l’occurrence, j’avais des idées autour de la Bretagne entre hermine et triskel), mais je n’ai pas réussi à trouver une composition qui me convienne. J’ai ensuite pensé au monument aux morts de ma commune, mais je n’ai pas pu y aller à un moment où la lumière y est jolie. Puis, de fil en aiguille, j’ai cherché du côté des systèmes d’écritures qui sont un ensemble de symboles.
Et rapidement, j’ai repensé à l’os coché qui se trouve au Musée de Valence et qui pourrait bien être l’un des tous premiers calendriers de l’histoire de l’humanité. Découvert à la fin des années 1960 dans la grotte de Thaïs à Saint Nazaire en Royans, il est d’abord considéré comme un objet décoratif. Mais en 1991, une étude américaine, menée par l’archéologue Alexander Marschack sur une centaine d’os coché retrouvés un peu partout en Europe, met en évidence qu’il s’agirait d’un système d’enregistrement du temps qui passe. Les encoches gravées correspondraient à la notation d’observations astronomiques, en particulier des cycles de la Lune fait par nos ancêtres à la fin de la dernière période glaciaire, il y a bientôt 15 000 ans. L’os coché drômois a également intégré le corpus d’une étude scientifique en cours sur ces os afin d’affiner les analyses de Marschak.
Sa symbolique est si forte que lors de la rénovation de 2007/2013 du Musée de Valence, la façade du bâtiment s’est parée d’une reproduction des encoches.

Pour découvrir quels symboles ont été choisis par les participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.