Proche de chez moi, j’aime m’y rendre pour une petite sortie tranquille, seule ou en famille. Il faut dire que l’endroit est simple d’accès, dispose d’un grand parking et permet une jolie balade entre parc aménagé, forêt et bord de la rivière. Le lieu propose également un espace d’initiation à la course d’orientation avec de nombreuses balises fixes, utilisé en particulier par les collèges du secteur. C’est d’ailleurs comme cela que j’ai découvert le parc de Lorient : les enfants y étaient allés faire de la course d’orientation avec le collège et avaient souhaité me montrer l’endroit.
Je crois que lorsque j’y vais, je fais toujours le tour dans le même sens : d’abord la partie « parc », vestige de l’ancien château qui se trouvait là, en partant des anciennes écuries et leur fontaine-abreuvoir et en longeant l’allée cavalière, puis le bord de la Véore (où si l’on a de la chance il est possible d’apercevoir des castors… je n’ai pas encore de chance pour ma part mais Mr 2e en a souvent vu lorsqu’il venait avec le collège tôt le matin), et enfin, un petit tour dans la forêt avant de traverser l’arboretum….
C’est donc bien ainsi que j’ai une nouvelle fois articulé ma promenade ce matin-là. En passant, j’ai remarqué que les jeux installés l’an dernier sont toujours là : jeu de memory, toile d’araignée dont il ne faut pas faire sonner les clochettes….
Doucement les couleurs de l’automne ont commencé à s’installer dans les arbres… et les champignons se pressent sur les souches mortes. Mais, l’été fait encore un peu de résistance et quelques fleurs parsèment la prairie.
Le parc est calme ce samedi matin-là, effet combiné de l’heure matinale et d’une météo un peu terne. Mais, ne vous y trompez pas : le parc de Lorient attire de nombreux visiteurs chaque année (environ 200 000 !) et il n’est pas rare que les parkings soient pleins !
toute une forêt dans un grelot….couleurs d’automnequand la nature joue au tableau d’art contemporainfusain d’Europedébut d’automne dans la ripisylve de la Véorechampignon sur souchecentauréebord de la Véore
Espace naturel sensible du parc de Lorient – Montéléger – Drôme – octobre 2019
Mr 2e a découvert le parc éolien de Marsanne, en Drôme Provençale, à l’occasion d’une sortie scolaire, et il a eu envie de partager ses découvertes avec moi. Un samedi après-midi, nous avons donc pris la route en direction de la forêt de Marsanne pour une petite randonnée au cœur du champ d’éoliennes.
Situé au dessus du Col de la Grande-Limite, le parc éolien de Marsanne s’étend sur environ 2 km de long. Il est constitué de huit grandes tours éoliennes, numérotées de T1 à T8.
Lors de la sortie scolaire de Mr 2e, le vent était très léger si les pales tournaient, elles n’étaient guère bruyantes. Par contre, le jour où j’y suis allée avec lui, le vent était un peu plus soutenu et le vrombissement des pales battant l’air était très net. Le bruit régulier nous a donc accompagnées tout au long de notre balade.
Les éoliennes de Marsanne ont commencé à être installées il y a une dizaine d’années sur un site orienté vers la vallée du Rhône d’un côté et la plaine de Cléon d’Andran de l’autre. Si on les aperçoit depuis l’autoroute ou la plaine de Cléon, elles sont toutefois complètement masquées par le massif depuis les deux villages perchés, Marsanne et Mirmande, qui en sont les plus proches.
Implanté en pleine forêt, le site offre toutefois quelques points de vues partiels en particulier vers la vallée du Rhône pour peu que l’on quitte le chemin et que l’on s’approche de la lisière des bois.
Concernant l’impact écologique du parc éolien, je n’ai pas trouvé d’informations fiables relatives à la faune, avifaune et chiroptères en particulier. Par contre, il semblerait que l’ouverture du milieu boisé ait favorisé la biodiversité de la flore…
Centaurée
Parc éolien – Marsanne – Drôme – octobre 2019
(*) Le parc éolien est situé sur le domaine de la forêt communale de Marsanne et est donc entièrement ouvert au public. L’accès à pied peut se faire depuis le col de la Grande-Limite où se trouve un parking. Il faut ensuite traverser le site d’accrobranche pour monter vers la crête. La randonnée se fera alors en aller/retour (environ 5 km). Depuis le parking, un chemin d’interprétation balisé permet également d’accéder au site éolien tout en faisant une boucle.
Après une entorse au genou l’hiver dernier, j’ai privilégié les sorties « à plat » au cours des derniers mois. L’été se finissant, j’ai eu envie de recommencer à me balader dans des paysages un peu plus escarpés. Pour mon retour à la randonnée « de montagne », j’avais choisi de me rendre à la Croix d’Ambel, où (honte à moi) je n’étais encore jamais allée !
L’itinéraire le plus courant part du Col de la Bataille et longe le Roc de Toulau. Mais en cette très belle journée de fin d’été, tous les parkings à proximité du col de la Bataille étaient pleins… J’ai donc poursuivi la route en basculant de l’autre côté du col, pour me stationner sur le parking moins fréquenté du refuge de Gardiole. De là, la montée vers la Croix d’Ambel présente un profil moins régulier que depuis le Col de la Bataille : la première partie est quasi plate sur le plateau, puis une jolie montée conduit à la ligne de crêtes.
Me voilà donc partie à l’assaut du plateau, sur lequel paissent des troupeaux de bovins dont on entend les cloches et les meuglements dans le lointain. La piste est large et caillouteuse. De part et d’autre du chemin, des lapiaz affleurent dans l’herbe. Le paysage est imposant, surplombé par l’arrière du Roc de Toulau. A l’approche du refuge d’Ambel, la prairie est parsemée de dolines.
Le refuge d’Ambel, comme celui de Gardiole, est en libre-accès. Une réserve de bois est disponible, ainsi que des lits en dortoirs. Celui d’Ambel a des airs de petite maison dans la prairie et on s’attendrait presque à voir la famille Ingalls sortir dans l’herbe jaunie de la fin d’été….
L’été a été très sec et la source d’Ambel coule faiblement à proximité du refuge, peinant à alimenter deux abreuvoirs pour les animaux.
A partir de là, le chemin s’enfonce dans la hêtraie (il parait qu’au printemps, il y a plein d’ail des ours à cet endroit) pour une belle montée. Le couvert des arbres offre une ombre bienvenue car la chaleur est au rendez-vous !
Au débouché de la forêt, il ne reste que quelques dizaines de mètres pour atteindre la ligne de crête. Je suis au Pas de Gouillat et à ma droite le Roc de Toulau me surplombe de toute sa majesté.
Je prends à gauche sur la ligne de crête pour rejoindre la Croix d’Ambel qui domine la vallée d’Omblèze dont on devine l’entrée des gorges. Je m’assoie un instant sur le banc, tourné vers les falaises du plateau de Font d’Urle. J’écoute le vrombissement des gros insectes. Je suis du regard le vol hasardeux des papillons. Dans le ciel, quelques parapentes survolent les lieux.
J’hésite à pousser jusqu’à la Tête de la Dame, mais pour cette reprise, ce ne serait pas raisonnable : mon genou me rappelle qu’il reste fragile. Ce sera une bonne occasion pour revenir plus tard dans la saison (et puis si le temps est moins estival, il pourrait même y avoir de la place au col de la Bataille pour laisser la voiture !).
Je prends donc le chemin de la descente. J’admire les paysages. Je me sens, comme chaque fois dans le Vercors, à la fois puissante et minuscule !
De retour au refuge de Gardiole, je m’arrête à la fontaine d’où jailli une source. Un panneau officiel m’avertit que l’eau est considérée comme non potable car elle n’est pas contrôlée, sous-entendant très largement qu’on peut la boire sans souci (elle est d’ailleurs indiquée comme point d’eau dans de nombreux itinéraires de randonnée, ainsi que pour le refuge) . Je plonge mes mains dans l’eau fraîche puis je pose mes mains en coupe sous le flot pour boire quelques gorgées. Un rafraichissement bienvenu avant de prendre la route du retour à maison.
Lapiaz sur le plateau d’AmbelDoline à l’approche du refuge d’AmbelRefuge d’Ambelsource d’AmbelRoc de ToulauVers la Tête de la Damevue sur les falaises de Font d’Urlela Croix d’AmbelVue sur le Roc de ToulauVallée d’OmblèzeRoc de ToulauTraversée du plateau d’AmbelFontaine de Gardiole
Plateau d’Ambel – Vercors – Drôme – septembre 2019
(*) Le plateau d’Ambel est un espace naturel sensible appartenant au département de la Drôme. Il est utilisé comme pâturage d’estive. Par conséquent, les chiens y sont interdits même tenus en laisse du 1er mai au 31 octobre. Les troupeaux sont gardés par des patous, il convient donc de garder ses distances avec les animaux à l’estive. Si l’un d’entre eux vient vers vous, il faut rester calme, s’arrêter, lui parler doucement puis partir en s’éloignant du troupeau. Le patou arrêtera de vous suivre quand vous serez à une distance où vous ne représentez plus une menace potentielle pour le troupeau. Des panneaux rappellent les règles de conduite à tenir à l’entrée de la zone concernée. Il est important pour la protection des troupeaux de bien refermer les barrières que vous pourriez trouver sur votre passage.
(**) Le trajet aller du refuge de Gardiole à la Croix d’Ambel fait environ 2.7 km (D+ 214 m). J’ai mis environ 45 minutes pour la montée. C’est un peu moins que le temps affiché sur les poteaux qui tourne plus autour de 1heure, mais j’ai tendance à marcher d’un (très) bon pas ! Le retour m’a pris moins de temps : j’ai fait moins d’arrêts photos… et ça descend !
Avant que les vacances dans « ma » Bretagne ne se terminent, nous sommes allés randonner dans la baie du Mont Saint Michel. Pour ceux qui ne le savent pas encore, j’ai grandi en Bretagne mais à la limite de la Normandie, à quelques encâblures du Mont Saint Michel. Il n’est donc pas rare quand je suis en Bretagne que je fasse des incursions en Normandie toute proche.
Cette fois, si nous sommes bien « côté breton » du Mont, nous sommes en fait encore sur la commune du Mont Saint Michel. En effet, si dans l’imaginaire collectif, le Mont Saint Michel se résume au rocher portant l’abbaye, dans la réalité administrative, plusieurs fermes s’y trouvent aussi.
Nous laissons la voiture au pied d’une digue et nous engageons sur celle-ci, en direction de l’herbu. Pas de moutons à l’horizon ce jour-là, seulement le profil de l’abbaye….
Le but de notre sortie est de gagner le bord de l’herbu, là où le Couesnon s’enfonce dans la baie.
Rapidement, le chemin se noie dans les herbes et nous avançons donc à vue, essayant de repérer les passages vaguement tracés par les moutons, et évitant les nombreux trous.
Tout en admirant la vue sur l’abbaye, nous avançons. Lorsque nous arrivons au bord de l’herbu, là où la végétation cède la place à la tangue nue régulièrement recouverte par les marées, nous nous asseyons et profitons du paysage.
Nous sommes si proches du Mont Saint Michel qu’on imaginerait pouvoir le toucher, et en même temps, parfaitement seuls au monde, bien loin de la foule qu’on devine se pressant dans le monument.
Après un temps de contemplation, nous rebroussons chemin avec en point de mire le seul repère visuel fiable dans cet environnement : la ligne de peupliers de la digue au pied de laquelle nous avions laissé la voiture.
Le Mont Saint Michel – Manche – août 2019
(*) La baie est plate et les chemins ne sont pas tracés ni balisés sur l’herbu. La distance parcourue n’est donc qu’une estimation… Pour nous ce jour-là, l’aller-retour aura fait autour de 6 km. L’herbu ne présente pas de danger particulier d’enlisement en raison de la présence de végétation mais il est parsemé de nombreux trous souvent masqués par la végétation haute. Il convient donc de se méfier. De même, il est rarement recouvert par la marée (mais cela peut arriver, il faut donc se renseigner sur horaires et coefficient). Par contre, là où il n’y a pas de végétation, il y a un risque de sable mouvant ainsi que de recouvrement par la marée ou par les lâchers d’eau du barrage sur le Couesnon. Aussi, on ne s’engage pas sur la tangue sans être accompagné d’un guide agréé (et cela vaut pour toute la baie, y compris très proche du Mont ! )
En arrivant sur l’île de Noirmoutier, j’ai filé vers la pointe Nord de l’île… J’avais envie de marcher entre mer et forêt dans le bois de la Chaise.
La plage des Dames était pleine de monde, ce qui la rendait nettement moins charmante que les photos qu’on peut en voir où elle est déserte. Clairement, ce n’est pas la saison pour faire de jolies photos à cet endroit… ou il faut venir à un tout autre horaire que ce milieu d’après-midi !
Nous grimpons donc dans le bois au dessus de l’estacade où pêcheurs et curieux s’agglutinent… et très vite, nous sommes presque seuls. Au bout de quelques pas, nous avisons une petite crique et descendons sur le sable.
Un chaos rocheux protège la petite plage des assauts de l’océan, mais n’empêche pas d’aller s’y baigner… Nous nous prélassons un peu sur les rochers, à profiter de la vue.
Puis, nous repartons à travers bois, longeant toujours le bord de la mer. Nous arrivons à la plage de l’Anse Rouge… sans doute encore plus charmante que la plage des Dames, et bordée elle aussi de cabines de bain.
Les villas XIXe siècle commencent à se faire voir… Nous longeons la baie des Souzeaux et ses villas « pieds dans l’eau »… témoins d’un passé balnéaire cossu. C’est presqu’une page d’histoire du tourisme qui se déroule devant nous.
De là, nous bifurquons à travers le lotissement pour rejoindre notre stationnement. L’après-midi est déjà bien entamé, et nous sommes attendus plus loin sur l’île…
Bois de la Chaise – Noirmoutier – Vendée – juillet 2019
(*) Le bois de la Chaise est situé tout au bout de l’île, à l’opposé du pont, sur la commune de Noirmoutier-en-l’île. Les plages sont assez fréquentées et familiales. Pour s’y rendre, il est possible d’utiliser des navettes gratuites depuis différents parkings de la ville : les gratibus.
J’avais repéré il y a un moment déjà la pointe de la Garde Guérin sans trouver le temps d’y aller. Elle est située à la limite entre Saint Lunaire et Saint Briac. Propriété du département d’Ille-et-Vilaine, la butte haute d’une cinquantaine de mètres est le point culminant du littoral du département. Plusieurs sentiers de difficultés variées sont aménagés sur le site, classé en réserve naturelle. Je pense que nous les avons quasiment tous parcourus au cours de l’après-midi !
Nous sommes partis de la belle plage de Longchamp où en ce dimanche ensoleillé, les baigneurs étaient nombreux. Et nous nous sommes lancé sur le sentier qui fait le tour de la pointe par la mer.
Le panorama se dévoile peu à peu, de Saint Malo au Cap Fréhel. Le site était déjà occupé à l’Antiquité et un temple dédié à Hécate y avait été construit. De façon plus récente, la pointe a abrité des blockhaus lors de la seconde guerre mondiale et de l’occupation allemande. On peut encore les voir aujourd’hui, en partie recouvert de végétation. Ils ont été colonisés par des chauve-souris.
C’est un paysage de lande bretonne qui s’étale sur la butte battue par les vents marins : ajoncs, ronces, fougères, bruyères et genêts poussent de façon dense, protégeant ainsi le sol et hébergeant une faune variée. Un oeil aguerri peut repérer des phasmes sur les branches… Ce ne fut pas notre cas ! Par contre, nous avons remarqué les traces de la présence de lapins et de renards.
Alors que nous abordons l’autre versant de la butte, nous découvrons les plages de Saint Briac. Sur celles de la Garde Guérin et de Port Hue, les affleurements rocheux sont nombreux et témoignent de la richesse géologique du site.
Nous quittons le site en longeant les installations Art Déco du golf de Dinard et rejoignant le parking aménagé pour faciliter l’accès des promeneurs à la pointe de la Garde Guérin. Puis nous redescendons tranquillement vers la plage de Longchamp pour prendre un rafraichissement bien mérité !
Pointe de la Garde Guérin – Saint Briac Plage de Longchamp – Saint Lunaire Ille-et-Vilaine – juillet 2019
(*) L’accès au site de la pointe de la Garde Guérin est libre. Plusieurs sentiers et un parking facilement accessible sont aménagés pour découvrir l’ensemble du site.
Cela faisait bien longtemps que je n’étais pas retournée faire le tour de la Pointe du Grouin… surtout en été ! Un jour de beau temps, une soirée prévue dans la Baie du Mont Saint Michel… l’occasion était trop belle pour la laisser passer.
C’est donc en fin d’après-midi que j’ai laissé la voiture à quelques pas du sentier des douaniers avant de me lancer sur le chemin. Entre l’heure un peu « tardive » qui a chassé les randonneurs et la météo très ensoleillée qui a incité les vacanciers à profiter des plages, je suis assez tranquille pour me balader.
Le vent souffle bien fort, provoquant de jolies vagues sur la mer dans le chenal entre la pointe et l’île des Landes. Un petit voilier pique d’ailleurs dans les creux à bonne allure.
L’azur du ciel tranche avec le bleu profond de la mer. Je reste de longs moments à contempler, à respirer, à écouter le ressac. Je m’approche de la pointe. Je joue à grimper sur quelque rocher. Le temps s’écoule paisiblement.
De l’autre côté de la pointe, les criques se succèdent en direction de Saint Malo. Tout au fond du paysage, la silhouette du Cap Fréhel se dessine vaguement. Le soleil fait miroiter la mer.
Je me perds dans l’horizon lointain. Je suis ici et ailleurs en même temps. Le bruit de la mer joue avec celui du vent.
Je continue à faire le tour de la pointe et quitte la nature sauvage en longeant le bunker puis le sémaphore. Je jette un oeil amusé aux petits moutons noirs d’Ouessant installés en éco-paturage, débroussailleuses naturelles dans ce paysage de ronces et d’ajoncs.
Il est temps de repartir…
Pointe du Grouin – Cancale – Ille-et-Vilaine – juillet 2019
(*) L’accès à la pointe du Grouin se fait depuis la route de Cancale à Saint Malo par la côte. Des parkings sont aménagés à l’entrée du site et permettent d’en profiter pleinement. Il est également possible, sous réserve de place de stationnement disponible, d’aller en voiture jusqu’au pied du sémaphore.