[Bretagne] 4 idées pour s’occuper par tous les temps autour de Saint Malo

Cet été, j’ai passé deux fois 3 jours en Bretagne dans ma famille comme chaque année. La météo n’a pas toujours été au beau fixe. Nous avons aussi voulu trouver des sorties que nous n’avions pas fait depuis longtemps, même si la traditionnelle promenade à Cancale s’est imposée. Cette année, je me rends compte que nos balades se sont concentrées autour de Saint Malo, sans pour autant être toujours en bord de mer. Si vous cherchez des idées dans ce secteur, celles-ci sont faisables par tous les temps (ou presque).

2 goélands en train de se chamailler pour un bout de pain
Bataille pour un bout de pain

Découvrir un exemple d’art brut aux Rochers Sculptés de Rothéneuf

Je n’étais allée qu’une seule fois sur le site des Rochers Sculptés, malgré de très nombreux séjours à Saint Malo depuis mon enfance (mes grands-parents y habitaient). C’était il y a une dizaine d’années. Les enfants étaient encore petits et je n’avais sans doute pas vraiment pu profiter des lieux. Nous étions ce jour-là avec Melle 3e sur Saint Malo, et passions par Rothéneuf pour rentrer. Sur un coup de tête, nous avons bifurqué vers le site des Rochers Sculptés. Situé dans une impasse au bout d’un dédale de petites rues étroites, il s’agit de ne pas tourner au mauvais endroit.

point de vue sur la mer depuis le site des rochers sculptés de Rothéneuf
Le point de vue en arrivant sur le site des Rochers Sculptés

Le site en lui-même n’est pas très grand. Sur la pente de granit descendant vers la mer, l’abbé Fouré a passé environ treize ans, de 1894 à 1907, à sculpter personnages et créatures. Atteint de surdité, il avait été contraint de se retirer du service paroissial et avait été installé à Rothéneuf, à quelques kilomètres de Saint Malo. Là, il se met à sculpter le bois d’une part et les rochers d’autre part. Son art est rattaché à l’art brut (comme par exemple le Palais Idéal du Facteur Cheval). En effet, l’abbé Fouré n’avait aucune formation artistique préalable. Sous son marteau et son burin, ce sont 300 statues qui vont prendre forme dans les rochers.

On a longtemps voulu voir dans les rochers sculptés l’illustration des légendes locales et d’histoires de contrebandiers mythiques. Mais, de récentes recherches mettent à mal cette hypothèse. S’appuyant sur un petit ouvrage rédigé par l’abbé Fouré ainsi que sur des articles parus de son vivant, il semblerait que ce soit plutôt les thèmes d’actualité qui l’ont inspiré, comme par exemple la guerre du Transvaal ou les colonies. Le mieux pour découvrir l’œuvre colossale de l’abbé Fouré est de venir à marée basse. Il est alors possible de descendre sur la plage en contrebas pour avoir une vision complète des sculptures. Bien entendu, un petit sentier sinuant entre les sculptures permet de mieux en apprécier les détails.

(*) Le site des Rochers Sculptés est privé. L’accès est payant (5 € pour les adultes, 3 € pour les enfants lors de notre visite), mais le parking est gratuit. Les horaires sont plutôt larges. Nous y avons passé entre 30 et 45 minutes.
ATTENTION : le site est très escarpé, dans un terrain rocheux. Il n’est pas accessible aux poussettes ou aux fauteuils roulants, en dehors d’un belvédère en haut du site mais qui ne permet pas de voir les sculptures. S’il pleut, le terrain peut devenir très glissant. Il convient aussi d’être particulièrement vigilant avec les enfants en raison du risque de chute.


Flâner de librairie en librairie à Bécherel, village du livre

Il y a quelques mois, Melle 3e m’avait demandé si Bécherel était loin de la maison familiale en Bretagne. Je lui avais répondu que non et que nous y étions même déjà allés, il y a une petite dizaine d’années. Au début de notre séjour breton cet été, une journée s’annonçait très grise et ne permettait pas d’envisager une sortie en pleine nature sereinement. J’ai donc proposé à Melle 3e d’aller faire un tour à Bécherel. Si vous ne connaissez pas, Bécherel est une petite cité de caractère, mais c’est surtout un village du livre. C’est en 1987 qu’un groupe de libraires décide d’investir les commerces désertés du village sur le modèle de Hay-on-Wye au Pays de Galles ou de Redu en Belgique. Bécherel est ainsi le 3e village du livre à avoir été créé en Europe.

la façade de la librairie La souris des champs à Bécherel
Après les anciens commerces, ce sont des maisons qui sont devenues librairies

Connaissant notre passion partagée pour les livres, il aurait été irréaliste de penser que le tour allait être rapide. Effectivement, nous aurons passé plus de 4 heures à aller de librairie en librairie. Nous ne cherchions pas d’ouvrage en particulier, ni de thématique précise. La plupart des librairies proposent essentiellement des ouvrages d’occasion, qu’ils soient anciens ou récents. Nous avons littéralement flâné d’une boutique à l’autre, feuilletant les livres qui nous faisaient de l’œil (y compris des ouvrages rares qui étaient carrément en dehors de notre budget). Bien entendu, nous ne sommes pas reparties les mains vides. A nous deux, nous avons acheté une vingtaine de livres, souvent un peu anciens ou peu faciles à trouver.

panneau "les pensées sortent des livres" à côté d'un pot de fleurs en forme de livres avec des pensées dedans
« Les pensées sortent des livres »

Nous n’avons pas fait que trainer dans les librairies. Nous avons aussi pris un rafraichissement dans une libraire salon de thé, qui installe une petite terrasse sur la place du village. Et nous avons repris des forces dans le joli salon de thé qui propose une carte de boissons assez chouette et de bonnes pâtisseries maison (et en clin d’oeil, le sucrier qui était sur notre table provenait de la poterie des grottes à Dieulefit, devenu depuis un café galerie d’art).

(*) Chaque librairie gère ses jours et horaires d’ouverture de façon indépendante, mais elles sont généralement ouvertes le dimanche. Chacune a sa thématique ou sa spécialité de prédilection, mais plusieurs sont très généralistes ou possèdent des rayons sur différentes thématiques.
La plupart des librairies acceptent maintenant la carte bancaire mais avec un montant minimum. Le seul distributeur de billets du village est à l’intérieur de la supérette et donc soumis aux horaires d’ouverture de celle-ci. Si vous n’avez pas prévu avant de venir, il faudra aller à Tinténiac à dizaine de kilomètres pour trouver une banque.
A noter : C’est plutôt une activité pour ceux qui sont passionnés de livres et de librairies… Les autres risquent de trouver cela un peu pénible !


Changer de point de vue sur Saint Servan

La dernière fois que nous étions allés à Saint Servan, nous avions fait le tour de la cité d’Aleth. Cette fois, nous sommes restés au niveau du port Solidor en profitant de la marée basse. La balade est simple : on descend sur la plage Solidor et on traverse le mouillage jusqu’au bord de l’eau, puis on contourne la Tour Solidor par son côté « mer ». Il n’y a pas vraiment de difficulté, si ce n’est qu’il faut faire attention aux chaînes des bouées de mouillage et à là où on pose les pieds sur les rochers. Ce n’est cependant pas de l’escalade si on reste au pied du rocher de la tour. (Melle 3e a par contre testé pour nous l’escalade du rocher jusqu’au pied de la Tour d’un côté et jusqu’à l’entrée des jardins de l’autre : c’est faisable). La récompense, ce sont des vues inhabituelles sur Saint Servan, le barrage de la Rance et ses environs et la Tour Solidor (que l’on peut compléter par une crêpe dans l’une des crêperies du port).

Tour Solidor à Saint Malo dans le quartier de Saint Servan
au pied de la Tour Solidor


Se balader à Cancale

Cancale, c’est LA promenade type des vacances, quelle que soit la saison, quelle que soit la météo. L’itinéraire varie essentiellement en fonction de la marée et nous fait emprunter soit le GR34 si la mer est haute, soit passer sur la plage et la grève si c’est dégagé. Cette fois, j’y suis allée avec Melle 3e et une de mes nièces. La mer était basse, et nous avons pu profiter de la plage et des rochers. Nous avons ramassé quelques coquillages, regardé les ostréiculteurs s’affairant dans les parcs à huitres, aperçu le Mont Saint Michel. Nous avions aussi quelques achats à faire sur le port (cartes postales, conserves de poisson… ). Enfin, nous avons pris un goûter à emporter (glaces pour les unes, crêpe pour l’autre) afin de le déguster face à la mer en regardant les goélands se chamailler pour de la nourriture.

falaise de Cancale à marée basse
Prendre son temps dans les rochers, profiter du soleil


Ille-et-Vilaine – juillet/août 2025


Si vous cherchez d’autres idées de sorties autour de Saint Malo, je peux aussi vous proposer :

[Bretagne] que faire autour de Saint Malo même si la météo est défavorable

Nous avons, cette année encore, passé Noël en Bretagne. Si en hiver, il peut y avoir des journées magnifiques avec du soleil et du ciel bleu, il peut aussi faire moins beau. Généralement, nos séjours hivernaux ressemblent à un mélange entre jours de grand beau temps et jours plus gris. Cette année, nous avons joué de malchance et avons enchaîné une belle tempête hivernale avec une semaine de brouillard qui ne se levait pas de la journée. Mais il en faut un peu plus pour nous décourager de sortir. Voici donc des idées de balade, à faire même par mauvais temps.

des personnes se promènent au pied d'un rempart dans le brouillard
Le brouillard avait décidé de de ne pas se lever, même en ville en milieu d’après-midi.
Dinan – Côtes d’Armor – décembre 2024

Prendre le vent à la Pointe du Grouin

Le lendemain de notre arrivée en Bretagne, la tempête Enol a balayé les côtes de la Manche. Nous avons décidé de sortir en bord de mer pour voir les éléments déchainés. J’avais d’abord envisagé d’aller du côté de la plage du Verger à Cancale, essentiellement car le parking est proche de la plage et nous permettrait de nous abriter rapidement en cas d’averse. Alors que je longeais la Baie du Mont Saint Michel en direction de Cancale, j’ai réalisé qu’avec le vent, un tour à la plage n’était pas une bonne idée car le sable risquait fort de voler. J’ai donc décidé de m’arrêter à la Pointe du Grouin.

un chemin qui longe un champ avec la mer et une île rocheuse au fond
Nous avons choisi les sentiers qui ne longeaient pas le bord des falaises de trop près

La Pointe du Grouin présentait en effet un certain nombre d’avantages : un parking facilement accessible, un côté (relativement) abrité du vent et surtout des chemins bien aménagés et sécurisés, permettant de profiter du spectacle en tout sécurité. Le vent soufflait en rafales autour de 140 km/h quand nous y étions, entre deux averses. La couleur de l’eau, habituellement, d’un joli bleu avait viré en des teintes plus sombres. La houle était bien formée et les vagues en se fracassant sur les rochers faisaient voler les embruns et les paquets d’écume plus haut que les 40 mètres de la falaise.

une tempête en bord de mer
Ce côté de la Pointe du Grouin était relativement abrité.
une tempête en bord de mer
Le vent fait se soulever des embruns au dessus des vagues, créant de mini arcs en ciel
une tempête en bord de mer
Se sentir tout petit face aux éléments
une tempête en bord de mer
Les fortes vagues s’écrasent sur les rochers de l’île des Landes
une tempête en bord de mer
De l’autre côté de la pointe du Grouin, le vent est plus violent et la mer plus agitée

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas été en Bretagne au moment d’une tempête hivernale (je pense que la dernière fois, c’était pour Xynthia en février 2010). Si Enol restait une « petite » tempête (qui plus est sur une marée de petite intensité), sur la pointe, les effets étaient quand même impressionnants. Par moments, le vent nous empêchait d’avancer en lui faisant face, voire nous poussait à reculer. Nous ne sommes restés qu’une trentaine de minutes sur place. Cela a été suffisant pour que l’optique de mon appareil photo ainsi que mes lunettes soient recouverts d’une couche de sel quasi opaque.

une tempête en bord de mer
Les embruns sont poussés par dessus les falaises, pourtant hautes d’une quarantaine de mètres
une tempête en bord de mer
Le léger voile sur la photo est du au sel qui s’est déposé sur l’optique de mon appareil photo

Pointe du Grouin – Cancale – Ille et Vilaine – 22 décembre 2024

Faire un tour sur les remparts à Saint Malo

Après le passage de la tempête Enol, la météo a complètement changé et le brouillard s’est installé durant plusieurs jours. Le jour de Noël, nous étions en famille et avons décidé d’aller faire un tour malgré tout. En guise de promenade digestive, nous avons pris la direction de Saint Malo. Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas allée dans la cité malouine (ma précédente visite remontait à l’été 2022 et pour une version hivernale, il fallait remonter à décembre 2019).

une plage dans le brouillard à Saint Malo où on devine les rochers et bâtiments du Fort National
Dans le brouillard, on distingue à peine le Fort National

Le brouillard sur place était vraiment tenace et nous avons opté pour un tour intra-muros. Une fois la porte Saint Vincent passée, nous nous sommes dirigés à l’autre bout de la place Chateaubriand pour monter sur les remparts au dessus de la plage de l’Eventail. Là, on surplombe les brise-lames, la mare aux cochons (une mare qui reste lorsque la marée se retire en raison d’une petite retenue formée naturellement par les rochers.. et où les courants peuvent être assez forts quand la mer descend) et le Fort National. Mais, ce jour-là, la météo avait décidé de brouiller les pistes, en ne nous laissant quasiment que des silhouettes à devenir.

Peut-être certains reconnaitront la silhouette du Fort National qui sert de décor à certaines scènes du film Les 3 Mousquetaires - Milady avec François Civil, Vincent Cassel, Pio Marmaï et Romain Duris.
un goéland juvénile posé sur le rempart avec la silhouette du Fort National dans le brouillard en arrière plan à Saint Malo
Ce goéland juvénile prenait la pose sur les remparts malouins
silhouette du Fort National dans le brouillard à Saint Malo
Le brouillard ajoute une aura mystérieuse au Fort National

Un peu plus loin, nous montons sur la Tour Bidouane et faisons un saut dans le square du Québec pour jeter un œil à la statue de Robert Surcouf. Il y a beaucoup de monde sur les remparts. Aussi, nous décidons de descendre sur la plage de Bon Secours. Mr 1er, Mr 2e et Melle 3e ont repéré les rochers au pied des murs et sont tentés par un peu d’escalade (les connaissant, cela aurait été très surprenant qu’ils ne se retrouvent pas à un moment donné sur les rochers ! ). J’en profite pour faire quelques photos du si graphique plongeoir de la piscine, ainsi que des Bés en profitant d’un moment où le brouillard se dissipe légèrement.

les rochers de Grand Bé et Petit Bé à marée haute depuis la plage de Bon Secours à Saint Malo
Le brouillard se dissipe légèrement, laissant apercevoir le rocher de Grand Bé et le fort de Petit Bé
le plongeoir de la piscine de la plage de Bon Secours à Saint Malo, à marée haute
Le plongeoir de la piscine de Bon Secours est un marqueur fort de l’identité visuelle de Saint Malo depuis bientôt 100 ans !
les rochers de Grand Bé et Petit Bé à marée haute depuis la plage de Bon Secours à Saint Malo
Les rochers, un terrain de jeu inépuisable !

Après cela, nous avons pris la direction des rues de l’intra-muros. En ce jour férié, la plupart des commerces étaient fermés, donnant une impression de calme plutôt inhabituelle au Pilo. Mais, nous avons tout de même trouvé une crêperie pour un goûter bien mérité !

Saint Malo – Ille et Vilaine – décembre 2024

Explorer le château à Dinan

Le lendemain de notre balade à Saint Malo, il y avait toujours autant de brouillard. Nous avons donc choisi une autre promenade urbaine en allant à Dinan. L’hiver dernier, nous étions passés devant le château un jour où il était fermé. Cette fois, nous étions bien décidé à le visiter. Nous avons laissé la voiture au pied des remparts, avant de rejoindre l’entrée du château.

En passant dans le centre médiéval de Dinan, on aperçoit le beffroi
Galeries couvertes et maisons à pans de bois : on a l’impression de voyager dans le temps.

L’entrée du château se fait au niveau du haut du rempart. Alors que je pensais visiter uniquement l’imposante tour-palais ducal, je constate avec plaisir qu’une autre tour fait est aussi accessible. Suivant le chemin fléché, nous commençons donc par le sommet de la tour Coëtquen. Par beau temps, la vue doit être assez impressionnante sur la vallée de la Rance d’un côté et la ville de l’autre. La visite se poursuit en descendant dans la tour. Certains passages donnent l’impression d’être dans un film d’aventures. Dans les différentes salles, on découvre l’organisation des châteaux dans les Marches de Bretagne à la fin du Moyen Âge. Sur la carte, nous repérons ceux que nous connaissons : Fougères, Vitré, Landal, Antrain, Saint Aubin du Cormier… Les armes et techniques de combat médiévales sont également expliquées. J’aime beaucoup le fait qu’il soit possible de toucher et manipuler.

le haut du donjon du château de Dinan vu depuis les remparts
Vue sur le donjon en se dirigeant vers la tour Coëtquen

Nous descendons jusqu’au niveau du pied du rempart où un passage souterrain nous conduit au pied du donjon haut de 45 mètres. Construit au XIVe siècle, à la fin du Moyen Âge, il est pensé comme une tour-palais par le Duc de Bretagne Jean IV. Il est conçu de la même façon que le donjon du château de Vincennes alors édifié par le Roi de France, et sert à montrer de façon ostensible le pouvoir du Duc de Bretagne. La verticalité de la tour-palais s’impose sur le rempart de ce qui est alors la plus longue enceinte urbaine de Bretagne pour montrer aux bourgeois la puissance du Duc.

le haut du donjon du château de Dinan vu depuis les remparts
La tour-palais est installée sur le rempart de l’enceinte urbaine
un passage souterrain creusé dans l'épaisseur du rempart
Durant les guerres de Religion (XVIe siècle), un souterrain permettant de relier la tour Coëtquen et la tour-palais est creusé dans l’épaisseur du rempart sous l’impulsion du duc de Mercoeur, alors chef de la Ligue catholique en Bretagne
la tour-palais du château de Dinan vue d'en bas
Au pied de la tour-palais du Duc Jean IV de Bretagne

Notre visite se poursuit au fil des étages de la tour-palais : cuisine et office en bas, puis la salle de banquet, la chambre de parement et la chambre privée. A chaque fois, l’espace est baigné de lumière grâce à de grandes fenêtres bordées de coussièges. La scénographie, très bien pensée, utilise du « mobilier fantôme », restitution métallique grandeur réelle évoquant le mobilier de chaque pièce. La visite s’achève par la chapelle au niveau le plus haut de la tour ducale. Nous ne profiterons pas sur cette tour non plus du panorama. Le brouillard est si épais que nous ne distinguons même pas la silhouette du beffroi pourtant proche.

vue intérieure de la chapelle ducale du château de Dinan
Dans la chapelle, avec le mobilier fantôme représentant l’autel. Sur la gauche, une petite pièce permettait au duc d’assister à la messe en toute tranquilité. Outre la superbe ouverture trilobée permettant au duc de suivre la messe, il y disposait d’un imposant siège taillé dans la pierre du mur et d’une petite cheminée.

Notre visite s’achève et cette découverte du château de Dinan a été une excellente surprise. Entre la scénographie intelligente, les outils de médiation intéressants et la mise en valeur des lieux, c’est une visite hyper intéressante à faire en famille.

Dinan – Côtes d’Armor – décembre 2024


(*) Les conditions de visite sont détaillées sur le site internet du château de Dinan. Il faut compter entre 1 heure et 1 heure et demie pour profiter pleinement des lieux et leur singuralité.
Situé en centre ville, le château de Dinan est accessible à pied depuis la gare TER (à une vingtaine de minutes).


Bonus : manger des crêpes

En activité complémentaire aux balades, et faisable quelle que soit la météo, je vous propose la dégustation de crêpes. En effet, que serait un séjour en Bretagne sans quelques (bonnes) crêpes. Voici donc quelques recommandations de crêperies testées cet hiver.

De gauche à droite :

  • Crêperie Sainte Anne, place Sainte Anne, 35000 Rennes – une des rares crêperies du centre ville ouverte pour le goûter même en hiver. Elle est installée sur plusieurs niveaux dans une maison à pans de bois, et l’ambiance est plutôt rustique.
  • Crêperie Ty Skorn, place de la chapelle, 35260 Cancale – ma crêperie préférée à Cancale, à côté du port de la Houle. Je n’ai jamais été déçue.
  • Crêperie le Tourne Pierre, 4 rue Jacques Cartier, 35400 Saint Malo – un tout petit établissement aux tables serrées, situé intra muros, le long des remparts, pas très loin de la Grande Porte. Nous l’avons choisi car c’était l’une des rares crêperies ouvertes le jour de Noël. La tarification est conforme à ce que l’on trouve intra muros (comprendre : il y a beaucoup de touristes donc les prix sont élevés). Ce n’est pas un coup de cœur même si les crêpes étaient bonnes.

[Bretagne] une journée à Saint Malo

Cela faisait longtemps que je n’étais pas retournée à Saint Malo, alors que j’y ai passé une partie de mes vacances depuis mon enfance jusqu’à ma vie d’adulte (mes grands-parents étaient malouins). Je pense que la dernière fois que j’y étais allée, c’était en hiver, pendant les vacances de Noël 2019 pour une promenade intra-muros. Nous y sommes donc allées toute une journée avec Melle 3e.


Pique-niquer face à la mer

Alors que nous sommes arrivées en fin de matinée, notre idée était de nous acheter à manger et de pique-niquer au bord de la mer. Nous n’avions pas spécialement prévu de nous diriger vers Saint Servan et avions commencé par vouloir nous arrêter vers Paramé ou Courtoisville mais le manque de stationnement disponible nous a conduit à changer d’idée. Nous avons finalement trouvé une place pour laisser la voiture au-dessus de la Tour Solidor.

Après avoir acheté de quoi pique-niquer, nous nous sommes installées sur un banc sur la digue qui longe l’anse des Bas Sablons. De là, la balade à faire était toute trouvée : Aleth nous tendait les bras !

La vue depuis notre place de pique-nique était plutôt jolie…

Faire le tour de la Cité d’Aleth

La promenade de la Cité d’Aleth fait partie de mes préférées quand je vais sur Saint Malo. Déjà, elle me rappelle des souvenirs d’enfance, de dimanches d’hiver en famille où nous y allions avec mes parents et mes grands-parents et terminions la sortie par un chocolat chaud dans un café sur le port Solidor. Ensuite, même sans y avoir des souvenirs d’enfance, il est difficile de ne pas l’apprécier : les points de vue sont variés et somptueux !

Nous sommes parties du port Solidor, où nous avons regardé les bateaux se mirer dans l’eau avant d’aller crapahuter dans les rochers au pied de la Tour. Après avoir contourné l’anse Saint Père, nous avons commencé à monter vers la pointe d’Aleth.

Le panorama sur Dinard se déploie devant nous, de la Vicomté jusqu’à la pointe du Moulinet. Nous repérons de loin quelques jolies villas dinardaises. Nous cherchons des yeux les bus de mer qui font la navette entre la Cité Corsaire et la Perle de la Côte d’Emeraude. Au loin, la silhouette du Cap Fréhel se devine.

Nous arrivons assez vite au niveau du bunker. En effet, durant la 2e guerre mondiale, l’armée allemande avait intégré une partie des anciennes défenses Vauban de Saint Malo dans le Mur de l’Atlantique. Le fort d’Aleth avait alors subi des aménagements, le transformant en bunker. Celui-ci abritait un poste de commandement et plusieurs cloches de défense avaient été construites sur le pourtour de la pointe d’Aleth. Le blockhaus principal abrite un musée, que nous n’irons pas voir cette fois, mais nous prenons quand même le temps de jeter un œil dans la cour du fort.

Puis, nous reprenons notre balade le long du sentier côtier. A cet endroit, il est bordé de pins qui lui donnent une allure nettement plus méditerranéenne. A travers les arbres, nous apercevons les différentes îles de Saint Malo.

Enfin, nous contournons la pointe et nous dominons le port des Sablons, faisant face aux murs de la vieille ville de Saint Malo. Nous approchons de la fin de notre tour. Mais, nous ne manquons pas de nous arrêter au niveau des cloches de défense installées par l’armée allemande. Elles sont marquées des impacts des obus qui leur sont tombées dessus, témoins de la violence de ces journées d’août 1944 au moment de la libération de Saint Malo. Mais aujourd’hui, elles ont trouvé un autre usage et servent de blocs d’escalade (d’ailleurs, Melle 3e n’a pas manqué d’en gagner le sommet, tout comme je l’ai fait des dizaines de fois avant elle…).

Le calme du port Solidor à marée haute
Au pied de la Tour Solidor, surveillant l’estuaire de la Rance, la réplique de la croix plantée par Jacques Cartier lorsqu’il a débarqué au Canada
Tout au long du chemin autour d’Aleth, admirer la vue….
Sous le fort, le sentier prend des airs méditerranéens
Face à nous, la pointe du Moulinet, puis la pointe de la Malouine (où on aperçoit une villa) et au fond la silhouette du Cap Fréhel
Le Grand Bé, la Cité Corsaire et son port, abrité par le môle des Noires
Stigmates des combats pour la libération de Saint Malo en août 1944….
… devenus aire de jeux…

Retourner visiter le grand aquarium

Alors que nous partions d’Aleth vers les bords de la Rance pour continuer à nous promener, nous avons croisé les panneaux indiquant la direction du Grand Aquarium. Nous y allions régulièrement quand les enfants étaient petits, généralement en hiver. Cela faisait une bonne dizaine d’années que nous n’y étions pas allés et Melle 3e a eu envie de retourner sur les pas de ses souvenirs d’enfance.

En arrivant sur le parking, je me suis rappelé pourquoi nous y allions préférentiellement en hiver : ce n’était pas juste une question de météo mais surtout une histoire de fréquentation du site ! Vers 15.00, le parking était en effet complet. Nous avons malgré tout eu la chance de voir assez vite une famille regagner son véhicule pour partir. Mais au vu du nombre de voitures qui tournaient dans les allées, tout le monde n’a pas eu cette chance… Nous n’étions toutefois pas au bout de nos peines car il y avait encore un bon moment de queue pour arriver à la caisse (mais après nos séjours au Puy du Fou et à Disneyland, ce n’était pas un peu d’attente qui allait nous effrayer ! ). Nous n’étions toutefois pas au bout de nos peines !

En effet, à l’intérieur de l’aquarium, il y avait également foule, et approcher des vitres des bassins dans les premières salles relevait de la gageure. Il était par ailleurs assez compliqué de rester devant un aquarium pour chercher à identifier les différents poissons qui y logeaient sans se faire bousculer.

Nous avons cependant eu l’impression au fil de la visite que la foule se diluait. Malgré tout, nous n’avons pas vraiment profité d’une immersion dans le silence du monde marin (impression que nous avions régulièrement eue lors de nos précédentes visites) tant le bruit ambiant était intense.

Après un passage par le bassin tactile, où cette fois, Melle 3e a pu toucher les poissons sans se faire mordre (elle avait été mordue au doigt par un bar alors qu’elle avait 4 ou 5 ans… c’est visiblement extrêmement rare), nous avons pris la direction des attractions. Si nous connaissions (et apprécions toujours) le nautibus qui emmène le visiter en « sous-marin » pour un voyage au milieu des poissons, nous avons découvert l’abyssal descender. Et il faut bien dire que cette 2e attraction ne mérite pas le temps d’attente qu’il y avait pour y accéder ce jour-là… Ni vraiment impressionnante, ni réellement immersive par rapport à d’autres attractions de même style que nous avions déjà pu faire (à la Cité de la Mer à Cherbourg, à Vulcania, au Volcan de Lemptégy… ), nous n’avons pas du tout accroché.

Au final, nous sommes reparties avec un avis très mitigé sur l’ensemble du site, sans doute en partie lié à l’affluence de ce jour-là. Le Grand Aquarium est un lieu de loisir, à catégoriser plutôt comme parc à thème que comme équipement de découverte scientifique (contrairement à Océanopolis à Brest par exemple). Et je crois que nous n’y retournerons pas de sitôt !

Je n’ai pris que quelques photos, et aucune des aquariums : trop de monde, trop de bousculades pour pouvoir prendre le temps de faire ses réglages et prendre des photos dans cet environnement à faible luminosité….

(*) Si vous souhaitez des renseignements pratiques sur la visite, vous trouverez les informations dont vous avez besoin sur le site internet du Grand Aquarium de Saint Malo


Après cela, l’après-midi touchait à sa fin et il était pour nous temps de rentrer. Mais si vous avez plus de temps sur Saint Malo, vous pouvez entre autres (toutes ces idées sont testées et approuvées !) :

  • Aller marcher sur la digue entre Paramé et Saint Malo, puis continuer sur le Sillon jusqu’à la ville intramuros
  • Faire un tour de murs
  • Aller vous promener autour de la pointe de la Varde
  • Visiter le site des Rochers Sculptés à Rothéneuf
  • Profiter d’une des nombreuses plages
  • Aller au marché le matin pour faire le plein de bons produits locaux et de poissons fraichement pêchés (il y a un marché chaque matin de la semaine dans différents quartiers et où vous retrouverez en grande partie les mêmes commerçants), et y manger une crêpe ou une galette-saucisse
  • Passer voir les bateaux sur le port, en particulier autour du bassin Duguay-Trouin
  • Découvrir le cimetière de bateaux à Quelmer, le long de la Rance
  • Prendre le bus de mer pour vous rendre à Dinard

Saint Malo – Ille-et-Vilaine – août 2022

[Bretagne] en balade à la pointe de la Varde

Avec le confinement, je suis retournée me promener dans mes archives. Ces photos de Saint Malo ont été prises entre 2009 et 2010 au cours de différentes promenades, été comme hiver.

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Vue sur la pointe de la Varde et ses fortifications

A Saint Malo, la pointe de la Varde se trouve entre Paramé et Rothéneuf, à l’est de la commune. Elle domine la mer d’une trentaine de mètres et offre un point de vue splendide sur la baie de Saint Malo.

Cette situation remarquable lui a valu d’être fortifiée afin de défendre le port malouin. Les premières fortifications datent de la fin du XVIIe siècle et faisaient partie du système de défense de Saint Malo imaginé par Vauban et Garengeau. Le fort fut remanié aux XVIIIe et XIXe siècles et doté d’un glacis, d’un chemin couvert et de batteries modernes. En 1942, lorsque l’armée allemande organise la protection de Saint Malo, des blockhaus ainsi que de nouvelles batteries d’artillerie sont installés. Les vestiges des fortifications sont toujours visibles au bout de la pointe mais également à sa proximité, en surplomb des plages.

Aujourd’hui, c’est devenu un lieu de promenade protégé par le conservatoire du littoral. Des sentiers permettent de parcourir le site tout en respectant la nature. La balade y est agréable et permet de profiter du vaste panorama qui s’offre au regard. De plus, le lieu est idéalement placé pour admirer le coucher du soleil.

A proximité, la petite plage de la Varde offre une bande de sable bordée de quelques dunes au milieu des rochers. L’endroit est idéal pour un moment en famille : des rochers à escalader, du sable humide pour construire mares et châteaux, du sable sec pour profiter du paysage (et surveiller son petit monde), et bien sûr une possibilité de se baigner !

La pointe de la Varde fait partie de mes promenades préférées sur Saint Malo, sans doute en raison de son côté encore un peu brut et sauvage…

Plage de la Varde
Vue sur Saint Malo depuis la pointe de la Varde – on devine la pointe du clocher de la cathédrale Saint Vincent (intra muros)
Plage de la Varde
Dunes de la plage de la Varde
Promenade sur la pointe de la Varde en fin de journée
Vue sur la plage du Pont et la plage du Minihic depuis la pointe de la Varde
Coucher de soleil sur la baie de Saint Malo depuis la pointe de la Varde

Pointe de la Varde – Saint Malo – Ille-et-Vilaine
2009 / 2010

[Bretagne] faire un tour de murs à Saint Malo

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Plage de l’Éventail

Cela faisait des années que je n’étais pas allée à Saint Malo intra-muros… j’ai donc décidé d’y refaire un tour durant les vacances de Noël.

Initialement, je projetais de me stationner à proximité de la cité corsaire, mais la foule était au rendez-vous et force était de constater que l’ensemble des places de parking proches des murs étaient complets… Après une tentative infructueuse sur les parkings autour de la pointe du Naye, c’est finalement au milieu de l’anse des Bas Sablons que j’ai trouvé où laisser la voiture.

J’ai longé la plage des Bas Sablons par la digue promenade avant de traverser les écluses et rejoindre les abords de la gare maritime de la Bourse, puis d’entrer dans la vieille ville par la porte de Dinan. Après un arrêt goûter dans une crêperie, direction les murs !

Comme il n’est pas possible de faire un tour complet des murs (il en manque un morceau à côté de la porte Saint Vincent et le château n’est pas accessible à la promenade), j’ai fait le choix de partir par le côté mer pour rejoindre le château puis de revenir par les rues avec une montée du Pilo (en somme l’inverse de ce que nous faisons quand nous étions enfants où entrant par la porte Saint Vincent, nous rejoignions la porte de Dinan par le Pilo puis revenions par les murs).

Sitôt monté sur le rempart, on domine le môle des Noires (appelé ainsi à cause de la couleur de la tenue des femmes de marins attendant le retour des bateaux à cet endroit). Sa forme en S permet d’abriter l’avant-port des assauts de la houle.

A l’heure où j’y étais, la mer montait et si la piscine de Bon Secours était calme, la chaussée vers le Grand Bé commençait à se recouvrir… Un peu plus loin, le Fort National et la mare aux cochons font face à la plage de l’Éventail et marquent l’entrée de la grande plage du Sillon.

Chaque bout de murs, chaque morceau de plage fait remonter un souvenir d’enfance : selon le sens du vent, nous désertions parfois la plage du Sillon pour celles de l’intra-muros, plus chaudes, plus protégées.

Le retour à la voiture se fait partiellement en ville animée en ce début de soirée au milieu des fêtes de fin d’année. Puis, je longe le bassin Vauban où une petite flotte de chalutiers hauturiers est amarrée. Un peu plus loin, un vraquier est à quai, tout comme l’Émeraude, le dernier-né de la flotte de la Compagnie des Pêches de Saint Malo.

La nuit tombe sur le port…. Il est temps de repartir !

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Le môle, face à Dinard

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Plage de Bon Secours

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L’accès au Grand Bé et au Petit Bé depuis la plage de Bon Secours

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Le Fort National

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Le Fort National et la mare aux cochons

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Le Bassin Vauban

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Le Bassin Vauban

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Anse des Bas Sablons

Saint Malo – Ille-et-Vilaine – décembre 2019

[fourre-tout des vacances] un Noël en Bretagne – 2019

Voilà, je suis sur le trajet du retour (dans un TGV qui circule….) après une semaine en Bretagne pour fêter Noël. Une semaine en famille, avec pas mal de balades pour profiter du soleil et des paysages….

En attendant que j’ai le temps de trier un peu plus les photos et faire des billets de ces promenades, voici le fourre-tout des vacances…

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Il y a eu des promenades avec le chien…

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Il y a eu des recherches de minimoys…. (ça faisait longtemps que je n’avais pas pris les parapets moussus en photo ! )

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Il y a eu une veillée de Noël…. et une excellente bûche aux « fruits du voyage » (ananas/passion/vanille).

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(*) Grain de Vanille, Les Maisons de Bricourt, 12 place de la Victoire, 35260 Cancale

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Il y a même eu quelques photos en mode urbex dans un ancien moulin (ça aussi, ça faisait longtemps… )

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Et puis, il y a forcément eu des crêpes !

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(*) Crêperie Le Môle, rue de Dinan, 35400 Saint Malo : un super accueil, un joli choix et des crêpes excellentes !

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