[Drôme] 4 idées à proximité de Valence pour se balader au printemps

Avec le retour des beaux jours, j’ai de plus en plus envie d’aller me balader. Parfois, j’ai pas mal de temps devant moi et parfois je m’arrête juste un instant sur un trajet, en rentrant du travail ou d’une promenade plus longue ou encore en allant faire une course. Ce sont souvent des lieux que je connais déjà et que j’ai déjà eu l’occasion de vous présenter (quelquefois sur l’ancienne version du blog d’ailleurs). Il en ressort cependant généralement quelques photos (prises avec mon téléphone quand je n’ai pas mon appareil photo avec moi). J’ai eu envie de regrouper ici les balades et sorties impromptues de ces dernières semaines, dans les environs de Valence.


Une fin de journée à Chabrillan

Je rentrais du forum touristique Destination Ardèche au Pouzin et d’une petite balade sur la voie douce de la Payre en remontant la vallée de la Drôme quand la lumière qui baignait le paysage m’a donné envie de m’arrêter en profiter. J’ai donc bifurqué vers le village de Chabrillan. J’avais déjà eu l’occasion de me promener dans ce village perché, enroulé au pied de son ancien château. On y découvre en particulier une vue magnifique sur le synclinal de la forêt de Saoû.

Lumière de fin de journée sur le village perché de Chabrillan dominé par les ruines de son château
Chabrillan fait partie des villages botaniques de la Drôme
La vue sur le synclinal de Saoû depuis le village de Chabrillan

Chabrillan – Drôme – mars 2023


Une visite au Musée de la Chaussure

Nous avons profité d’une course à faire à Romans pour retourner voir le Musée de la Chaussure, librement ouvert dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art. J’avais déjà eu l’occasion de visiter le musée trois ou quatre fois. Ce n’était donc pas une découverte. Mais j’ai apprécié parcourir à nouveau les différentes salles, m’attarder sur l’un ou l’autre des modèles exposés, découvrir les nouveautés aussi. En sortant, nous avons fait un rapide tour dans les jardins, entre deux averses avant de repartir.

J’ai une passion visuelle pour ce couloir que je trouve extrêmement photogénique !
Dans les jardins du Musée de la Chaussure

Musée de la Chaussure – Romans – Drôme – avril 2023

(*) Si vous souhaitez visiter le Musée de la Chaussure, les conditions de visite sont détaillées sur le site internet du musée. Les jours de gratuité y sont également annoncés.


Une soirée à Crest

C’est la perspective d’une séance de cinéma qui m’a conduite à Crest en début de soirée. Entre un diner rapide et l’heure de début du film, il y avait le temps pour une balade dans les ruelles de la ville, tout juste éclairées. L’ambiance à cette heure de la journée y est différente de celle du matin ou de l’après-midi. Le mystère semble plus présent encore. Puis, je suis allée un moment sur la passerelle le long du pont sur la rivière Drôme afin d’admirer le coucher du soleil et de profiter encore un peu de la douceur printanière de cette fin de journée.

Dans les rues de la vieille ville
Au bord de la rivière

Crest – Drôme – avril 2023


Une promenade à Autichamp

Un samedi après-midi ensoleillé, j’ai eu envie de retourner à Autichamp. Ce village perché de la vallée de la Drôme m’avait vraiment charmée lors d’un précédent passage. Une fois sur place, la magie pittoresque des lieux agit de nouveau immédiatement. J’arrive dans le village par le haut. Nous sommes le week-end de Pâques et la porte de l’église est entrouverte. J’y entre, doucement, silencieusement. L’ensemble est simple et paisible. La lumière crue du soleil du midi est filtrée par les vitraux colorés.

L’église du village d’Autichamp

Je me dirige ensuite de l’autre côté de la place, vers le belvédère situé au pied du clocher de l’ancienne église, trop dégradée et remplacée au XVIIIe siècle par l’actuelle église. Là, un chat fait sa sieste à l’ombre. D’abord timide, il finit par s’approcher afin de chercher quelques caresses. Je dois avouer que c’est toujours un plaisir de croiser un chat dans un village. Je l’ai déjà dit mais c’est pour moi typique du Sud et des villages ensoleillés (je n’ai pas souvenir de chats se promenant librement, se prélassant au soleil dans les rues et venant quémander des caresses dans les villages de mon enfance en Bretagne).

L’incontournable chat du village
Coup d’œil au clocher de l’ancienne église
Le belvédère au pied de l’ancien clocher, l’endroit idéal pour faire une pause
Depuis le belvédère au pied du clocher, la vue sur le synclinal de Saoû est somptueuse. De là, on peut aisément s’amuser à faire une lecture de paysage.

Après avoir admiré le paysage en direction du synclinal de Saoû, je continue ma balade au fil des calades. Je descend vers le pied du village en longeant des jardins fleuris. Et j’arrive à la Porte de France, vestiges de l’enceinte du château-fort érigé au XIIIe siècle. Les corbeaux que l’on aperçoit supportaient une bretèche en bois au Moyen-Âge. En continuant à descendre le long de la calade, j’arrive à ce qui est pour moi l’endroit le plus remarquable du village : ses sources. Celles-ci sont captées via des grottes-lavoirs. Le calcaire a fait son œuvre et peu à peu créé un décor de tuf absolument magique. L’eau s’écoule doucement à travers les plantes couvrant le haut de l’alcôve en un plic-ploc extrêmement relaxant. En plein été, l’endroit est en outre d’une fraîcheur inattendue.

Fleurs de pommiers dans les jardins du village
La Porte de France et sa calade
Dans l’alcôve d’un des lavoirs-fontaines, l’eau s’écoule paisiblement en goutte à goutte

Des lavoirs-fontaines, je gagne la route qui surplombe ce qu’il reste des jardins en terrasse de la Renaissance. A cette époque, le seigneur local avait en effet fait construire une série de luxueux jardins à cet endroit, alimentés en eau par les sources du village via un système d’irrigation ingénieux. Une autre grotte-fontaine se trouve d’ailleurs sous l’une des terrasses de ce jardin. Aujourd’hui, la terrasse supérieure n’existe plus car elle a été utilisée au début du XXe siècle pour permettre la construction de la route. Les deux autres terrasses sont actuellement des potagers privés appartenant à des habitants du village (il n’est donc pas possible de les visiter).

De la route, la vue s’ouvre à nouveau vers le synclinal de Saoû. J’emprunte une autre calade pour remonter dans le cœur du village. Je m’attarde sur quelques détails qui ressortent sous le soleil. Je profite encore un peu des lieux, puis je décide de repartir.

Encore ce genre de vue sur le synclinal de Saoû… je ne me lasse pas de l’admirer !
Détails de façade
Un dernier regard au village d’Autichamp et à ses maisons imbriquées avant de repartir

Sur le trajet du retour, je marquerai cependant une petite pause devant la beauté du paysage. Depuis les hauteurs de la campagne entre Autichamp et Chabrillan, c’est tout le sud du Vercors qui me fait face, en particulier la Raye sur la gauche, le pays Diois avec les falaises du Glandasse sur la droite. Quant aux sommets encore enneigés au dessus des Hauts Plateaux, ils contrastent joliment avec les couleurs du printemps dans la plaine.

Sommets enneigés du Vercors et couleurs du printemps dans la plaine
Au delà des champs, au pied du Vercors, le sommet de la Tour de Crest émerge

Autichamp – Drôme – avril 2023

[Drôme x Ardèche] 4 villages pour prendre de la hauteur (+1 en bonus)

Il aura suffit d’un week-end ensoleillé en février pour me donner envie de prendre un peu de hauteur sans toutefois devoir aller trop loin de Valence ni m’engager sur une randonnée. C’était donc l’occasion parfaite pour aller découvrir quelques villages de charme, nombreux dans la région. Cette fois, me suis dirigée d’une part dans la vallée de la Drôme le samedi et d’autre part dans la vallée de l’Eyrieux le dimanche. Au programme : des vieilles pierres et des points de vue époustouflants sur les paysages environnants. Venez, je vous emmène !

Vue sur Cobonne – Drôme

Deux villages perchés au dessus de la vallée de la Drôme

Cobonne, un village médiéval

J’avais plusieurs fois vu passer des images de Cobonne, un village perché entre vallée de la Drôme et Vercors. Mais je n’avais encore jamais pris le temps de m’y arrêter alors que j’étais plusieurs fois passée à proximité en partant me promener. Réveillée assez tôt un samedi matin, le soleil qui brillait m’a donné envie de sortir. Cherchant où je pouvais aller, j’ai repensé à Cobonne. Le temps d’attraper mon appareil photo et j’étais partie. Je suis arrivée sur place de bonne heure, avant 9.00 du matin. J’ai suivi la direction du parking depuis l’entrée du village et me suis retrouvée au pied d’une muraille médiévale, en haut du village.

Vestiges du donjon et arrière de la petite église de Cobonne

En descendant de voiture, alors que tout est encore très calme dans le village endormi, je n’ai pas pu manquer d’entendre le son de l’eau qui coule. En effet, juste derrière moi, il y avait une fontaine. En m’approchant, je remarque quelques violettes discrètes qui annoncent le printemps à venir. Je profite d’un long moment à me laisser bercer par le bruit de l’écoulement, hypnotisée. L’eau dans le bassin est cristalline et il doit être très agréable de s’y rafraichir lorsqu’il fait un peu chaud.

Passion fontaines de village

Je retourne en direction du mur d’enceinte du village, et passe sous la porte de la Herse. Il s’agit là d’une des deux portes qui donnaient accès au village lorsqu’il était intégralement fortifié à partir du XIVe siècle (l’autre porte a aujourd’hui disparu). Elle donne au nord, sur l’ancien chemin des transhumances. De là, je descends la grande rue, m’arrêtant ici et là devant les façades des maisons restaurées. En effet, après la guerre, le vieux village était presque déserté, et il a fallu (comme dans nombre d’autres vieux villages) la volonté de quelques passionnés qui se sont lancés dans la reconstruction et la réhabilitation des lieux afin d’éviter la disparition du village.

La porte de la Herse vue depuis l’intérieur du village
L’église est adossée au mur d’enceinte
Descendre la rue principale
Admirer les façades encore endormies

Au milieu de la grande rue, une petite place accueille le lavoir, où l’eau coule à flot, transparente. Là encore, je marque une longue pause, hypnotisée par le son de celle-ci. Je me faufile entre les maisons, suivant l’amusant marquage en mosaïques. Puis, je termine en faisant le tour du village fortifié par l’extérieur. Depuis le jardin du donjon, j’aperçois la vallée de la Drôme, dominée par le synclinal de Saoû.

Passion fontaines de village (bis)
Le marquage indiquant les chemins publics m’a fait penser à un personnage égyptien
Au pied du donjon
Depuis le jardin du donjon, vue sur Roche Colombe

Cobonne – Drôme – février 2023

Panoramas depuis le Vieux-Suze

De Cobonne, j’ai pris la direction de Suze. J’avais un peu moins entendu parler de ce village perché mais je l’avais repéré dans une publication de l’office de tourisme listant les villages perchés de la Drôme. La route me fait passer par un petit col sur une route au milieu de nulle part, et m’offre de jolis points de vue sur Cobonne et les environs. L’arrivée à Suze se fait par le village « moderne », celui du XIXe siècle, situé dans le bas. Le Vieux-Suze est un peu plus haut, et je laisse ma voiture sur le parking à l’entrée du vieux village.

Les vignes de Suze et la vue sur Roche-Colombe

Là, j’ai un joli point de vue sur les vignes (Suze est le territoire de l’AOC de la Clairette de Die). Après en avoir profité, je monte vers le village. Lui aussi a été reconstruit et restauré de façon récente. Je m’engage dans les ruelles et calades, multipliant les points de vue sur la vallée de la Drôme, le Vercors et le quartier des Jaux (le village moderne). Si Cobonne m’a charmée par son patrimoine, c’est surtout le panorama depuis Suze qui me plait ici. Mais le temps passe, il va bientôt être l’heure de déjeuner. Aussi je retourne vers Crest où le marché bat son plein afin de me ravitailler… et de rentrer à la maison.

Vue sur le quartier des Jaux
Direction le Vercors
Le quartier des Jaux, dominé par la silhouette des Trois Becs
Ancienne église dans le Vieux Suze

Suze – Drôme – février 2023

Deux villages perchés au dessus de la vallée de l’Eyrieux

Le lendemain matin, le soleil brillait donc toujours, me poussant une nouvelle fois à partir en exploration. Cette fois, j’ai pris la direction de l’Ardèche. Mon idée de départ était d’aller admirer la vue sur la vallée de l’Eyrieux depuis le belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux, puis d’improviser !

Le belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux

La dernière fois que j’étais allée avec les enfants me promener le long de la Dolce Via, nous n’étions plus très loin du belvédère mais nous étions alors en période de crise sanitaire et un couvre-feu était en cours. Après notre promenade dans la vallée, il était trop tard pour pousser plus haut. Mais je tenais à revenir pour découvrir le panorama sur la vallée depuis ce belvédère, installé à l’occasion d’une rectification de la route entre les Ollières sur Eyrieux et Saint Michel de Chabrillanoux, mais aussi jeter un oeil à cet ouvrage atypique. En effet, la plateforme a été construite en encorbellement en bordure de l’ancienne route (qui sert maintenant de parking et d’aire de pique-nique) et est entièrement réalisé en bois de châtaigner local.

De la plateforme, le regard embrasse une partie de la vallée et la rivière déroule ses méandres à nos pieds. On est également suffisamment en hauteur pour voir les Monts d’Ardèche modeler le paysage. La vue est clairement époustouflante, et je me laisse hypnotiser par le ballet des ombres des nuages (il faut dire qu’il y a pas mal de vent le jour où j’y suis).

En direction de Saint Sauveur de Montagut
En direction des Ollières sur Eyrieux
Vue sur les Monts d’Ardèche

Belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux – Ardèche – février 2023

Pause dans le village de Saint Michel de Chabrillanoux

Après un long moment de contemplation, j’ai repris la route en direction du village de Saint Michel de Chabrillanoux. L’heure tournait et j’avais l’espoir de trouver de quoi acheter à manger (tout en regrettant de ne pas avoir anticipé quand j’étais plus bas dans la vallée et en commençant à me dire que je déjeunerais plus tard dans la journée en redescendant). En arrivant sur la place du village, j’ai d’abord jeté un œil au point de vue, plus vert, moins minéral que depuis le belvédère. Puis, j’ai pris le temps de regarder la fontaine couler (vous l’avez peut-être déjà compris : j’ai une passion pour les fontaines en fonctionnement).

Panorama depuis la place du village : on devine le Vercors dans le fond
Au pied de la fontaine

J’ai alors avisé le bar -restaurant situé un peu plus loin et qui était éclairé. En m’approchant, j’ai entendu les bruits des discussions amicales et animées qui se tenaient à l’intérieur. Le tout était vraiment très engageant… sauf qu’il n’y a normalement pas de service le dimanche midi (tout au moins à cette période de l’année). Je suis tout de même entrée pour prendre un café. L’accueil était chaleureux et convivial. Des habitués étaient effectivement en grande discussion sur les futurs évènements à venir dans le village et la programmation culturelle des environs. Comme j’avais tout de même un peu faim, j’ai tenté ma chance et demandé s’il était possible d’avoir quelque chose à manger. La patronne m’a proposé un mafé poulet, en me disant qu’il faudrait le temps de cuire le poulet pour que ce soit prêt. Elle m’a ensuite installé une table à côté du poêle, et servi un succulent mafé accompagné d’une délicieuse limonade locale artisanale.

L’arcade à Saint Michel de Chabrillanoux – Le lieu s’annonce comme un « bistrot de vie » et ce n’est pas juste une phrase marketing. J’ai vraiment apprécié le moment que j’y ai passé. Il y a véritablement une âme ici.

Nous avons également un peu discuté… et c’est elle qui m’a donné des idées pour la suite de ma journée ! Elle me conseille ainsi d’aller faire un tour à Chalencon, situé à une quinzaine de kilomètres et de monter par les petits chemins jusqu’à la crête pour mieux profiter du panorama. Puis, elle me suggère de faire un arrêt à Boffres sur le trajet du retour par Vernoux afin de prendre un goûter à l’auberge du village.

Saint Michel de Chabrillanoux – Ardèche – février 2023

Chalencon, village de caractère

C’est ainsi que je suis allée à Chalencon. Il s’agit d’un village de caractère de l’Ardèche (pour mémoire, j’avais déjà découvert en Ardèche les villages de caractère de Beauchastel, Désaignes et Boucieu-le Roi, Saint Montan, mais aussi Vogüe, Balazuc, Labeaume, Jaujac, Alba la Romaine et Rochemaure). Je me suis stationnée à l’extérieur du vieux village et suis partie le découvrir à pied.

Le village perché de Chalencon, dominé par les ruines de son château

Chalencon est un village perché qui domine la vallée de l’Eyrieux, et offre de splendides points de vue. J’ai parcouru les ruelles bordées de maisons en granit aux fenêtres à meneaux, tombant sous leur charme intemporel. J’ai admiré le panorama depuis la place du Valla, dominant d’un côté la vallée et s’ouvrant de l’autre sur le plateau de Vernoux. C’est de ce côté d’ailleurs que l’on peut découvrir les cultures en terrasse qui ont façonné le paysage au fil des siècles.

Dans les rues du village médiéval
L’habitat s’est adapté la pente
La place du Valla sur les anciens remparts
La vallée de l’Eyrieux depuis la place du Valla
Au dessus des toits du village
Cultures en terrasses aux environs du village – vue depuis la place du Valla

Une fois arrivée en haut du village, j’ai continué en empruntant un petit chemin qui se faufile entre des ruines recouvertes de végétation en direction du sommet de la butte. En haut, on devine les vestiges de l’ancien château mais surtout, on bénéficie d’une vue encore plus panoramique sur les environs que depuis la place du Valla. Il y a même une table d’orientation pour mieux se repérer. On aperçoit même le haut du Mont Gerbier de Jonc (où il faudra vraiment que j’aille !).

Continuer à prendre de la hauteur…
Se faufiler entre les ruines…

Chalencon – Ardèche – février 2023

Bonus : un arrêt à Boffres

Après un peu plus d’une heure à Chalencon, j’ai pris la direction du retour ver la maison via Vernoux en Vivarais. Cela me faisait donc passer à côté de Boffres. J’en ai profité pour faire un petit crochet afin de jeter un œil aux ruines du château qui dominent le village (il existe un jeu de pistes à destination des enfants pour découvrir le site, disponible via l’application Baludik). De là, on a un joli point de vue, mais après les paysages montagneux parcourus plus tôt dans la journée, le plateau semble manquer de relief !

L’église et les ruines du château de Boffres
vue sur le plateau de Vernoux

Comme il était effectivement l’heure du goûter, je n’ai pas manqué de suivre le conseil avisé de mon hôte du midi et j’ai donc fait une pause à l’auberge de Boffres. Installée au soleil sur la terrasse, j’ai profité de la vue et, cela avait un goût de vacances. L’auberge travaille beaucoup de produits locaux et le coup d’œil à la carte m’a donné envie d’y revenir pour un déjeuner (affaire à suivre donc..).

Café/cookie maison avec vue

Boffres – Ardèche – février 2023

[Drôme] petites promenades hivernales

Parfois, je me demande si je ne préfère pas aller randonner en hiver qu’en été. Les paysages hivernaux sont souvent nettement plus graphiques, plus épiques aussi que les mêmes paysages en été. Le froid, le givre, la neige sculptent la nature dénudée. Et on a le plaisir après avoir fait un petit effort de rentrer se mettre au chaud pour un goûter mérité. Voici donc quelques idées de petites randonnées faciles et de promenades dans la Drôme à faire en hiver (mais que l’on peut décliner sans souci aux autres saisons !).

A l’entrée des gorges de Saint Vincent

Les gorges de Saint Vincent la Commanderie

C’est par hasard que j’avais découvert les gorges de Saint Vincent la Commanderie il y a quelques années. J’étais partie pour explorer le village et j’avais suivi la route menant à cette faille dans la bordure du Vercors. C’est encore le hasard qui m’a fait y retourner cet hiver. J’étais en effet venue à Saint Vincent la Commanderie pour faire le tour des crèches et sapins exposés dans le village. En arrivant, j’ai découvert un paysage saupoudré de neige et je n’ai pas pu résister à pousser un peu la balade. J’ai donc filé en direction des gorges.

Le roux des asperges contraste avec le saupoudrage de neige sur les sommets

Comme je n’étais pas chaussée pour la randonnée, j’avais dans l’idée de rester sur la route. Mais un bruit de chute d’eau m’a fait changer d’avis : je ne sais pas résister à l’appel d’une cascade ! J’ai donc emprunté un sentier partant de la route et descendant vers le fond des gorges, me fiant au son de l’eau pour localiser la cascade. J’ai assez rapidement pu l’apercevoir, et m’en approcher. Toutefois, je n’ai pas réussi à descendre jusqu’au bord de la rivière à cet endroit : le sol était un peu glissant et la pente abrupte. Vu que j’étais en ballerines de ville et avec mon sac à main (je rappelle que j’étais venue pour me promener dans le village uniquement au départ), c’était trop risqué. Cependant, malgré les ronces et branches, j’ai pu admirer 2 jolies cascades, dont l’une m’a semblé en partie artificielle (il faudra que je fasse des recherches pour savoir ce qu’il y avait là autrefois).

On devine un parement de pierres en haut de la cascade, et il y a une sorte de retenue à son pied
Passion cascades…

De retour sur la route, j’ai continué à remonter le long de la rivière, jusqu’à arriver au niveau d’un gué. Là, un petit seuil formait une mini cascade. Je me suis approchée pour mieux profiter du paysage. L’ensemble formait vraiment un joli tableau hivernal. (Par contre, j’aurais du me méfier un peu plus car bien que plat, le terrain était glissant. Si je ne suis pas tombée, mon pied a dérapé sur à peine 2 ou 3 cm, juste assez pour « réveiller » une entorse de la cheville faite il y a bientôt 2 ans.)

Gué sur la rivière à la sortie des gorges
Seuil sur le cours d’eau

Comme j’étais partie tard, et que je ne voulais pas revenir à pied de nuit sur le bord d’une route étroite et non éclairée, alors que je n’avais pas de lampe, j’ai fait demi-tour à cet endroit. Il est bien entendu possible de continuer à longer la route pour s’enfoncer dans les piémonts du Vercors.

J’aime le contraste entre le vert des fougères et le blanc de la neige
Au passage des gorges

Saint Vincent la Commanderie – Drôme – décembre 2022


Quand j’avais prévu d’écrire cet article, j’avais aussi en tête plusieurs balades à vous proposer en montagne ou en campagne. Mais, il semblerait que le sort en ait décidé autrement car après m’avoir laissé relativement tranquille durant mon séjour en Bretagne, la cheville sur laquelle j’avais dérapé lors de la promenade dans les gorges de Saint Vincent a décidé de se rappeler un peu trop à mon bon souvenir, et j’ai donc dû limiter un peu mes sorties afin de la ménager. Alors, j’ai cherché de jolis villages dans lesquels aller flâner….


Le village de Châtillon-en-Diois

Encore une fois, c’est le hasard qui nous a conduit avec Mr 2e dans les rues de Châtillon-en-Diois. Nous partions initialement pour une promenade en Drôme Provençale, sans doute du côté de Mirmande ou d’Autichamp. Mais, en contournant Crest, nous avons aperçu de la neige sur les sommets du Diois. Il n’en a pas fallu plus pour nous faire changer de direction. Après avoir pensé faire un tour dans Die, je me suis souvenue que Châtillon-en-Diois avait été classé l’an dernier parmi Les Plus Beaux Villages de France. Nous avions donc trouvé notre destination !

De Châtillon-en-Diois, je n’avais que quelques images en tête : des petites ruelles, nommées viols (un nom dérivé du latin via) et des fontaines. Je les avais découvertes sur De Beaux Lents Demains, le blog de Lionel, originaire du Diois, ou encore chez les copains du Caillou aux Hiboux. J’avais très envie de partir à leur découverte à mon tour, et je n’ai pas été déçue. Déjà, à l’approche du village, nous avons été captivés par les paysages du Diois. Je connais très peu ce secteur, ne m’étant auparavant aventurée qu’une seule fois vers Luc-en-Diois pour admirer le claps et le saut de la Drôme. J’ai regretté de ne pas pouvoir m’aventurer un peu dans les sentiers, mais cela me donne un bonne raison de revenir.

L’hiver le long du Bez

En arrivant, nous avons laissé la voiture sur le parking du camping, le long du Bez, la rivière qui coule au pied du village . Puis, empruntant un escalier, nous avons rejoint la route que nous avons traversée pour nous diriger vers le village médiéval. Nous avons assez rapidement aperçu la tour-horloge qui en garde l’entrée. Juste devant une fontaine coule à flots. Il n’en faut pas beaucoup plus pour faire mon bonheur de visiteuse. Si l’ensemble invite à se faufiler dans les étroites ruelles du vieux village, nous avons fait le choix de commencer par le contourner en montant en direction du cimetière. On croise une autre fontaine, charmante de simplicité. Peu à peu, de jolis points de vue se découvrent entre les arbres et les bâtiments. On entend un ruisseau s’écouler en contrebas. Le soleil nous gratifie un peu de sa présence, et l’envie est forte de continuer un peu sur le chemin qui s’ouvre entre les montagnes devant nous (mais je dois rester raisonnable…).

La porte d’entrée du village médiéval avec la tour-horloge
Je suis toujours charmée par les fontaines qui coulent librement. Celles de Châtillon-en-Diois sont alimentées par les ruisseaux descendant des montagnes environnantes et le surplus d’eau reprend son chemin dans le ruisseau
En faisant le tour du village médiéval…
Le charme de la simplicité

Nous redescendons donc vers la porte d’entrée dans le village. Une fois celle-ci passée, l’ambiance change. Les rues sont plus étroites. Le soleil a plus de mal à se frayer un chemin dans le dédale des maisons, enchevêtrées les unes dans les autres, et les viols cheminant parfois sous voûte. Mais nous tombons sous le charme. Un peu partout, nous croisons des fontaines (il y en a 17 en tout dans le village) dont le gloussement nous attire. Nous nous enfonçons à la découverte des petits passages. Nous finissons par arriver sur la petite placette de la Concorde, ancien cœur de vie du village. Un jasmin d’hiver en fleurs nous rappelle que l’endroit doit vraiment être beau au printemps lorsque toutes les plantes grimpantes qui s’accrochent aux façades sont fleuries.

Dans la rue principale du vieux village
La rue principale descend vers la tour-horloge
Sur la placette de la Concorde encore une fontaine..
En apprendre plus en lisant les panneaux du parcours patrimoine…
Le jasmin d’hiver illumine cette façade

Le temps semble suspendu à Châtillon-en-Diois et sans l’aide de ma montre, j’aurais bien été incapable de dire combien de temps nous y avons passé. Cela fait pourtant plus d’une heure que nous sommes en train de parcourir les petites rues, nous attardant sur les détails. Le soleil commence à baisser sur l’horizon : les jours sont encore courts en janvier… Nous allons devoir prendre le chemin du retour, mais je reviendrai et cette fois, j’irai aussi plus loin dans la vallée du Bez découvrir ce qui s’y cache !

Le Bez en aval du village

Châtillon-en-Diois – Drôme – janvier 2023

Quelques autres idées

Si je n’ai pas pu randonner durant ce mois de janvier, je peux quand même vous suggérer quelques-unes des promenades faites les hivers précédents dans la Drôme et que j’ai appréciées :

[Ardèche] à la découverte des villages de caractère le long du Doux

A la fin de l’été, j’avais une journée de congé à prendre impérativement. La dernière fois que je m’étais retrouvée dans cette situation, j’en avais profité pour une randonnée dans les gorges de la Combe d’Oyans et avait apprécié cette journée de break. Cette fois, j’ai changé de département pour gagner la rive droite du Rhône : direction l’Ardèche ! J’ai pris la route vers Lamastre dans l’idée de me promener dans les jolis villages alentours. Après un arrêt à l’office de tourisme de Lamastre (où l’accueil était vraiment agréable et le conseil personnalisé), j’ai choisi de visiter deux villages de caractère : Désaignes et Boucieu-le-Roi, puis de continuer à descendre le long du Doux jusqu’à Tournon, en mode mini road-trip pour profiter des paysages.

Dans la Vallée du Doux, vue sur la montagne ardéchoise depuis Le Crestet

Désaignes, village médiéval

De Lamastre, j’ai pris la direction de Désaignes, un village médiéval, classé village de caractère. La route sinue entre les montagnes, le long du Doux, offrant de jolis points de vue sur les environs, et me permettant d’apercevoir un château ruiné. Je ne m’y suis toutefois pas arrêtée immédiatement, car je devrais prendre le même chemin au retour et j’avais choisi de visiter les lieux dans le sens du cours de la rivière.

Je ne m’étais encore jamais arrêtée à Désaignes. Le village n’est pourtant situé qu’à un peu plus d’ 1 heure de voiture de chez moi (et si la route qui y mène est très sinueuse, elle permet aussi d’admirer de jolis paysages). J’avais hésité à m’y arrêter en rentrant du Puy en Velay, mais ce jour-là, nous avions surtout hâte d’arriver à la maison. Cette fois était donc la bonne : je m’apprêtais à découvrir le charme de Désaignes !

J’ai laissé ma voiture sur un parking, aux allures de jardin public, à l’extérieur de l’enceinte médiévale. Face à moi, les collines de l’autre rive du Doux prennent le soleil pendant que je pique-nique. Un peu plus loin, une porte d’entrée dans le village m’invite à venir découvrir les ruelles.

Porte d’entrée du village de caractère de Désaignes

Je m’engage alors dans un dédale charmant, allant de place en place. Le village est dominé par son château (fermé à l’heure de mon passage, il aurait fallu que j’attende plusieurs heures pour le visiter… je reviendrai !). En ce lundi midi, les rues sont calmes, et je croise peu de monde. Je profite de la fraicheur des fontaines. Je flâne, m’arrêtant pour caresser un chat qui passe. Je perds sans doute un peu la notion du temps, bercée par l’architecture d’une autre époque. Je finis cependant par me retrouver à côté de la porte par laquelle j’étais entrée, marquant la fin de ma balade dans le village.

Profiter de la fraicheur des fontaines
Vieilles tuiles et valériane, tout le charme d’un vieux village ardéchois
Vue sur les collines de l’autre côté de la rivière
La place du village, accueillante
En plein été, le soleil est bien présent !
Peut-on imaginer un village de caractère ardéchois sans un chat ?
Image bucolique : dans la cour du château de Désaignes, quelques poules, un vieil arrosoir, une treille le long des murs..

Retourtour, château médiéval et pieds dans l’eau

En montant de Lamastre à Désaignes, j’avais aperçu les ruines d’un château. Je m’y suis arrêtée en redescendant de Désaignes. Construit au Xe siècle, le château-fort de Retourtour aurait été ruiné à partir du XIVe siècle suite à des querelles familiales de succession. Il domine une boucle du Doux et le petit hameau de Retourtour. J’ai fait le tour du village qui présente deux ou trois ruelles au charme ancien, blotties le long du rocher sur lequel le château avait été construit. L’accès aux ruines n’est par contre par possible.

Retourtour, son château médiévale en ruines au pied duquel se blottit un village

Mais une autre surprise agréable m’attendait à Retourtour. En effet, à cet endroit le Doux fait une boucle et un plan d’eau y a été aménagé pour la baignade. Une passerelle permet de passer d’une rive à l’autre au bord de la retenue, à pied presque sec. La journée était caniculaire et je n’ai pas résisté à la tentation de plonger mes pieds dans l’eau claire. J’ai donc avisé un rocher sur lequel je me suis installée, les pieds dans l’eau, jouant à regarder les petits poissons nager à cet endroit peu profond. J’ai regretté de ne pas avoir pensé à glisser mon maillot de bain et une serviette dans la voiture car j’aurais bien profité de la fraicheur du plan d’eau de Retourtour pour une baignade !

Vu depuis la passerelle du plan d’eau de Retourtour, le Doux reprend son cours sauvage

Boucieu-le-Roi, village typique du Vivarais

Après cette pause à Retourtour, j’ai repris la route pour continuer à descendre le long du Doux. J’ai traversé Lamastre sans m’y arrêter, et pris la direction de Boucieu-le-Roi, profitant tout le long du trajet des magnifiques points de vue sur les paysages environnants. En arrivant à Boucieu, j’ai laissé ma voiture sur le parking de la gare (Boucieu est sur l’ancienne voie ferrée du Doux, qui aujourd’hui se partage entre vélorail et chemin de fer touristique – encore une idée d’activité que j’aimerais bien faire d’ailleurs !) pour gagner à pied le cœur du village. J’ai pour cela emprunté le chemin d’accès historique à Boucieu, piste montant à flanc de coteau.

Vue sur la vallée du Doux depuis Boucieu-le-Roi… ou les jolis paysages ardéchois
Une courte marche sur un sentier bien pentu permet d’accéder au cœur du village depuis la gare

Une fois en haut du chemin, impossible de douter : je suis bien dans un village de caractère ! En effet, la Maison du Bailli, bâtiment emblématique de Boucieu-le-Roi me fait face. Construite au XVe siècle, cette demeure flanquée d’une échauguette abritait le bailliage de Boucieu. Cette cour royale de justice du Haut Vivarais avait été installée ici par Philippe le Bel au XIIIe siècle, et a marqué le début du développement du village qui a connu son apogée au XVIe siècle, nous laissant un riche patrimoine bâti. Ainsi en se promenant dans les rues du village, on croise de très nombreuses maisons à l’architecture typique du Vivarais.

La Maison du Bailli et son échauguette à Boucieu-le-Roi

Ces maisons vivaraises sont construites selon un plan rationnel, adapté au climat local et à un mode de vie rural. L’habitation était située au premier étage, desservie par un escalier de pierre menant à l’aître, un perron protégé par un auvent. Dans l’espace sous l’aître, chaque famille élevait un cochon destiné à fournir de la viande. On y trouve également l’accès à la cave ou à la remise, semi-enterrée. Une grande partie des maisons de Boucieu est construite sur ce type, même si parfois l’auvent de l’aître a disparu (certains auvents étaient portés par des piliers de bois, tandis que d’autres étaient en pierre de taille). Il en résulte une jolie harmonie quand on se promène dans le village.

Sur la maison à droite, on voit l’escalier desservant l’étage d’habitation et l’aître
L’auvent a parfois disparu mais l’architecture des maisons reste typiquement vivaraise.

Un autre élément remarquable à Boucieu-le-Roi est son chemin de croix, conçu sur le modèle d’un Grand Voyage. Un grand voyage était un chemin de croix extérieur, ponctué de stations chapelles, idéalement utilisant la topographie locale pour rappeler celle des différents lieux de Jérusalem par lesquels Jésus est passé durant sa Passion (on peut trouver un autre exemple de Grand Voyage à Romans-sur-Isère). Le but du grand voyage est de permettre de vivre le pèlerinage de Jérusalem à ceux qui n’ont pas la possibilité de se rendre sur place. Le chemin de croix de Boucieu se compose de 35 stations chapelle, et fait le tour du village. A l’origine, il en comportait 39, mais suite aux destructions de la Révolution Française, 4 emplacements n’ont pas pu être retrouvés.

Le grand voyage de Boucieu a été créé par le père Pierre Vigne au XVIIIe siècle. Né à Privas, formé par les Lazaristes de Lyon, Pierre Vigne devient prêtre missionnaire itinérant, suivant l’exemple de Saint François Régis qui avait œuvré un siècle plus tôt entre Vivarais et Velay. Pierre Vigne s’installe à Boucieu entre deux missions à partir de 1712, où il fondera aussi la communauté des Soeurs du Saint Sacrement (aujourd’hui installée à Valence). Figure notable de l’histoire locale ayant laissé son empreinte dans la vie catholique, il a été béatifié en 2004 par le pape Jean-Paul II. Aujourd’hui encore, le chemin de croix de Boucieu attire un grand nombre de pèlerins, en particulier le Vendredi Saint.

Une station chapelle du chemin de croix dans la montée vers l’ancienne maison des Soeurs du Saint Sacrement. Les peintures des scènes de la Passion ont été remplacées par des bas-reliefs de Dante Donzelli dans les années 1960.
L’église Saint Jean Baptiste abrite la sépulture du Bienheureux Pierre Vigne
Les stations chapelles ont parfois été intégrées au bâti, comme celle sur la droite de la photo.

Retour vers la vallée du Rhône

De Boucieu, je suis redescendue dans la vallée du Rhône en longeant la rivière. La route permet en particulier de traverser les gorges du Doux, et d’apercevoir leur mythique voie ferrée. Elle est toujours régulièrement empruntée par le Mastrou, un train à vapeur.

Je n’ai pas fait d’autres arrêts car la journée était déjà bien avancée. Toutefois si vous avez envie de prolonger le road-trip, vous pouvez partir en direction de Saint Félicien au lieu de revenir directement dans la vallée du Rhône. Il est également possible de profiter du passage par Tournon pour découvrir la ville et ses environs. Voici quelques idées que j’ai pu tester au fil de temps :

[Drôme] Mirmande & Cliousclat, villages perchés

Cela faisait un moment que j’avais envie de retourner me balader à Cliousclat, un village perché plein de charme. Aussi, un dimanche matin, je suis partie pour m’y promener… Mais le hasard est parfois un peu farceur et une erreur à une bifurcation sur la route m’a fait arriver au pied de Mirmande, un autre village perché. Qu’à cela ne tienne, j’ai d’abord fait le tour de Mirmande avant de rejoindre Cliousclat, les deux villages n’étant distants que de quelques kilomètres.


Mirmande, tôt le matin…

Mirmande est un village classé parmi l’un des plus beaux villages de France. Cette classification, amplement méritée, a pour conséquence que les visiteurs s’y pressent nombreux à la belle saison. Pour éviter une trop importante foule, j’y vais généralement en arrière saison ou tôt le matin. Comme j’étais partie tôt de chez moi le matin afin d’éviter la chaleur lors de ma balade, il était encore tôt quand je suis arrivée à Mirmande.

J’ai donc emprunté les petites ruelles pour monter vers l’église (où une exposition sur Boncompain, un artiste drômois est présentée cet été jusqu’au 30 septembre, mais j’étais trop tôt pour pouvoir la visiter… on ne peut pas avoir que des avantages à être matinal dans les lieux touristiques !). C’est chaque fois un vrai plaisir que de flâner sans plan, passant d’une calade à un escalier, d’un point de vue sur la vallée à une vue sur les toits…

Je n’ai croisé presque personne, mais j’ai pu faire connaissance avec plusieurs chats, plus ou moins curieux de ma présence. Et j’ai terminé cette balade par un café en terrasse… Comme un goût de vacances avant que celles-ci n’aient commencé !

A l’heure où les commerces commencent à peine à ouvrir…
French touch
Sous la treille
Croiser quelques chats…
Le café en terrasse, un goût de vacances !

Mirmande – Drôme – juillet 2022


Cliousclat, village de potiers

Je n’étais venue qu’une seule fois à Cliousclat, il y a déjà plusieurs années. Plus petit que Mirmande, le village n’en est pas moins charmant.

Je me suis promenée dans les petites rues du village, allant d’une place ombragée à une autre. J’ai fait un arrêt rafraichissant au bord du lavoir-fontaine où de petites plantes avaient été déposées dans des pots de terre brisés. J’ai laissé mon regard s’attarder sur les rebords de fenêtre garnis de pots de fleurs.

Il faut dire que Cliousclat est un village renommé de potiers. Plusieurs ateliers y sont installés, faisant perdurer une tradition séculière. En effet, le travail de la terre vernissée se fait depuis le XIXe siècle dans le village qui dispose d’une carrière d’argile. Au début du XXe siècle, la fabrique de poterie de Cliousclat est construite, permettant de réunir en un même lieu l’ensemble des étapes du travail du potier. La fabrication s’industrialise, et la production se diversifie, passant des récipients nécessaires au travail de la ferme à ceux de la table familiale. Les familles Anjelaras puis Sourdive assurent la direction de l’établissement qui emploie de nombreux ouvriers.

En 2012, la production industrielle s’arrête sur le site. Une SCIC est alors créée sous l’égide de la mairie afin de racheter la poterie et relancer une fabrication dans le lieu classé Monument Historique depuis 1997. Aujourd’hui, la Poterie de Cliousclat produit des jarres et pots pour le jardin ainsi que de la poterie culinaire. Un petit musée a également été installé dans le bâtiment… et il est très difficile de repartir les mains vides de la boutique (je n’ai pas réussi en tous cas !).

Charmantes ruelles du village
Sous la fontaine du lavoir…
Reflet dans le lavoir
Pause fraicheur au bord du lavoir
Bord de fenêtre fleuri
impossible de ne pas faire un tour à la Poterie !
plat vernissé ancien avec un décor « au clou »
Poterie culinaire à la boutique…

Cliousclat – Drôme – juillet 2022