Le mois d’avril a été froid et j’ai l’impression que les orchidées sauvages ont fleuri un peu plus tard que les autres années. Habituellement, dès mi-avril, j’en vois en grand nombre autour de chez moi. Mais cette année, il m’a fallu attendre fin avril pour voir les premiers individus.
J’ai trouvé des orchis pourpres (orchis purpura) un peu par hasard en me promenant sur les contreforts du Vercors un vendredi soir.
Orchis pourpre (orchis purpura)
Aussi, j’ai décidé d’aller faire un tour le dimanche suivant à Combovin (où mi-avril, il n’y avait encore aucune orchidée sortie…). J’ai effectivement trouvé de nombreux orchis singes (orchis simia) dans la prairie où je vais chaque année, mais la plupart sortaient à peine et portaient encore peu de fleurs développées.
Puis, j’ai fait un tour à Châteaudouble à un endroit où il y a habituellement beaucoup d’orchidées (merci encore Florence pour m’avoir confié ce coin à orchidées il y a quelques années). Je n’ai croisé que quelques orchis pourpres : il était sans doute un peu trop tôt encore pour les autres espèces.
Montvendre / Combovin / Châteaudouble – Drôme – avril 2021
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Et, comme j’étais à Châteaudouble, j’ai fait un petit crochet pour jeter un oeil au château, et aux narcisses qui envahissent les prés alentours à cette période de l’année.
Vue sur le château depuis la routeL’entrée du parc du châteauNarcisses des poètes
Mi-avril, j’ai repris la randonnée dans le Vercors (après l’entorse de la cheville que je m’étais faite en février). Je ne souhaitais donc pas m’aventurer sur des chemins que je ne connaissais pas , et j’étais également contrainte par la limitation des 10 km. Aussi, j’ai choisi d’aller dans le secteur de Combovin : l’idée de départ était de monter jusqu’à la chapelle Sainte Marguerite où je suis allée plusieurs fois cet hiver.
Avec Mr 2e, nous sommes donc partis du centre du village et avons attaqué la montée. Un épisode de gel intense avait fait de gros dégâts quelques jours plus tôt dans la région et au bord du chemin, nombre d’arbustes avaient des fleurs, des bourgeons ou des jeunes feuilles brûlés. Certaines floraisons, moins fragiles ou situées sur des endroits plus abrités, avaient toutefois résisté. Le printemps avait effectivement commencé à s’installer.
Une fois arrivé à la chapelle et après avoir un temps admiré la vue sur la plaine de Valence d’un côté et sur les différents vallons des ruisseaux de Combovin de l’autre, nous avons décidé de continuer vers les Terres Blanches plutôt que de redescendre par le chemin pris à l’aller.
Rapidement, la Tour de Barcelonne est devenue notre point de mire. Nous apercevions régulièrement sa silhouette dans les trouées de la forêt. Arrivés aux Terres Blanches, nous avons poursuivi sur la crête, histoire d’aller chercher quelques jolis points de vue supplémentaires. Au delà de la pinède, et de la Tour de Barcelonne, nous dominions la plaine de Valence, tandis que de l’autre côté, nous apercevions le hameau des Durons au fond du vallon de la Véore.
Dans ce secteur, le paysage n’est plus le même que du côté de la chapelle ou même de la tour. Le sol devient sable, et se couvre d’une végétation qui rappelle la garrigue. Je me suis rappelé alors une phrase entendue quelques jours avant dans l’épisode sur la Drôme de l’émission télévisée Faut pas rêver : « la Drôme, ce n’est plus vraiment les Alpes et pas encore tout à fait la Provence ». Et j’avais vraiment l’impression que le paysage sous mes yeux en était une illustration adéquate.
Partis sans carte, nous n’avons pas osé nous aventurer plus loin, faute de savoir à quoi nous attendre en terme de distance, dénivelés et destinations… Mais j’ai bien noté pour une prochaine fois de commencer par monter aux Terres Blanches, filer sur la crête et faire le tour du Vallon de la Véore !
Au bord du chemin, le printemps s’installeAu sommet du coteau Saint Georges, arrivée à la chapelle Sainte MargueriteVue sur le vallon de la VéoreLa Tour de Barcelonne en point de mireEn direction des Terres BlanchesL’ambiance devient plus méditerranéenneDominer la plaine de ValenceLe hameau des DuronsPrairie jaune « pissenlit » en redescendant des Terres Blanches vers le village
Un soir après ma journée de travail, alors qu’il avait plu quasiment toute la journée, la pluie a cessé et cela m’a donné envie d’aller faire un tour dehors. Avec le couvre-feu, il me restait une heure pour prendre l’air.
Aussi, je suis retournée au Jardin des Sables. Là, les iris avaient tout juste commencé leur floraison et je me suis fait la réflexion qu’en peu de temps, le jardin avait encore beaucoup changé.
En revenant, je me suis aussi arrêtée un instant au bord de la route car j’y avais repéré quelques orchidées singes (orchis simia)… Je suis toujours surprise de voir les différences dans les coloris d’un individu à l’autre. Cette fois, deux d’entre eux étaient quasiment blancs !
Pour ce thème Porte-bonheur du projet 52, ma première idée a été le muguet du 1er mai, mais je vous ai déjà montré samedi dernier mon petit bouquet.
Alors, j’ai balayé mentalement quelques idées de porte-bonheur. Je n’ai pas de trèfle à quatre feuilles, et je ne suis pas certaine que ce soit la bonne saison pour en trouver. Ma patte de lapin est restée chez mes parents (oui, j’avais une vraie patte de lapin, que mon grand-père avait récupérée pour moi à ma demande). Cela fait quelques mois que je n’ai pas croisé de coccinelle. Malgré la pluie, je n’ai pas aperçu d’arc-en-ciel ces derniers jours. Peut-être que si j’avais cherché un peu dans les tiroirs, j’aurais pu trouver une pièce percée. J’ai bien un fer à cheval mais il a besoin d’un bon nettoyage pour être présentable.
Finalement, l’idée m’est venue au cours d’une balade dehors un soir après le travail. Les pissenlits en graine attendaient que l’on vienne les souffler en faisant un vœu pour… nous porter bonheur !
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Une semaine après ma précédente visite au Jardin des Sables, j’y suis retournée. En effet, la météo annonçait de la pluie en milieu d’après-midi et je cherchais donc une petite sortie proche de chez moi afin de simplement prendre l’air avec les enfants.
Je ne pensais pas prendre énormément de photos lors de ce passage, en ayant déjà pris beaucoup la semaine précédente. Mais, c’était sans compter sur le printemps et les changements rapides qu’il induit. En effet, la physionomie du jardin avait complètement changé !
De nombreuses espèces avaient commencé à fleurir et les arbustes arboraient de jeunes feuilles aux jolie couleurs…
Je vous propose donc un petit tour photographique entre fleurs et feuilles…
Les fuchsias me rappellent le jardin de ma grand-mère où il y en avait plusieurs variétés.Les fleurs délicates des cerisiers du JaponJe suis tombée sous le charme de la forme des fleurs de cornouiller, toute en simplicité.J’aime le charme champêtre des prairies de pâquerettes.
Jardin des Sables – Montvendre – avril 2021
(*) Le Jardin des Sables est situé chemin des Sables, à Montvendre. Il s’agit d’un jardin privé dont les propriétaires ont la gentillesse de l’accès libre. Il convient donc de s’y comporter correctement (et de ne pas y pique-niquer ! ) afin de respecter leur travail…
Lorsque nous étions passés à Soyans il y a un moment déjà maintenant lors d’un petit tour en Drôme Provençale, j’avais noté qu’il faudrait que je revienne pour monter jusqu’en haut du site médiéval. Début avril, le soleil brillait et j’ai (enfin) pris le temps d’y retourner.
J’ai laissé ma voiture au parking à l’entrée du village, et j’ai commencé par profiter de l’incroyable vue sur la forêt de Saoû que l’on a depuis le site. Puis, je me suis dirigée vers la rue unique du village, bordée de maisons en pierre pleines de charme. Elle conduit à une porte figurant celle des anciens remparts du château. Elle a en fait été aménagée au début du XXe siècle par Joseph Rivière, un sculpteur habitant le village. A cette époque, le village menace ruine et des travaux de reconstruction sont entrepris dans un style médiéval fantasmé.
Après avoir passé l’arche, un petit chemin verdoyant invite à emprunter un escalier menant vers le haut du village. Marche après marche, je me rapproche de l’église Saint Marcel. Construite au XIIe siècle à l’extrémité d’un promontoire rocheux dominant la vallée du Roubion, la petite église est de style roman, très régulier. Pourtant, deux chapelles latérales ont été ajoutées au XVIIIe siècle, bien après la construction primitive. En contournant l’église, je découvre de nouveaux points de vue sur le Roubion, et sur le synclinal de Saoû.
Le mistral souffle fort ce jour là et a tendance à vouloir me pousser vers le bord de la falaise, aussi je me méfie. Cela ne m’empêche toutefois pas d’avancer un peu en direction des ruines du château qui dominent majestueusement l’ensemble. Construit comme une forteresse entre le IXe et le Xe siècle, il est endommagé à la fin du XIVe siècle. Il est reconstruit un siècle plus tard dans le style Renaissance italienne avec un plan en U, des terrasses et des jardins, très éloigné de l’image de château-fort qu’il renvoie aujourd’hui. En effet, quasiment aucun élément médiéval n’est pas alors conservé. A la fin du XVIIIe siècle, le château est victime d’un incendie et il restera alors ruiné plus d’un siècle. Des reconstructions seront effectuées au cours du XXe siècle. Ce sont elles qui feront ressortir des caractéristiques médiévales qui avaient disparues des siècles auparavant !
Je m’assoie un moment au soleil, face aux ruines que je contemple : perché au dessus d’une falaise, le site est splendide et invite à la rêverie… S’il n’y avait eu le mistral, j’y serais sans doute restée plus longtemps mais les rafales m’invitent à redescendre me mettre à l’abri du vent !
L’unique rue du village médiévalEn direction de l’église Saint MarcelDepuis le promontoire où se trouve l’église, vue sur la Drôme ProvençaleL’abside de l’église et les ruines du châteauVue sur le château et le synclinal de SaoûLa charmante église perchée Saint MarcelVue plongeante sur le RoubionUne ancienne plaque de cocher dans la rue du village
Soyans – Drôme – avril 2021
(*) L’accès au village et au site médiéval de Soyans est libre. Le parking est obligatoire à l’entrée du village. Il n’est par contre pas autorisé d’accéder à l’intérieur des ruines du château pour des raisons de sécurité. Au niveau de l’église et du château, côté vallée du Roubion, le site se trouve au dessus d’une falaise avec un à-pic important. Il convient donc d’être prudent !
(Je ne sais pas si vous avez vu mais je crois que j’ai mal regardé le calendrier en choisissant les thèmes ! Nous sommes le 1er mai et le thème Porte Bonheur est la semaine prochaine….Ça aurait pourtant bien collé avec le muguet du jour ! )
Cette semaine dans le projet 52, nous allons donc lever les yeux. Et en levant les yeux, ce que je vois, c’est le ciel (qui n’a pas vraiment été aussi bleu toute cette semaine… la photo date de la fin de la semaine dernière). Et quand je regarde le ciel, j’aime bien me mettre sous un arbre pour que le soleil ne vienne pas trop m’éblouir !
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