[Ardèche] une journée au pays des châtaignes pour le lancement de l’Automnal Gourmand

L’Automnal Gourmand est un ensemble de manifestations et d’évènements à travers les territoires du Pays de Lamastre, d’Ardèche Hautes Vallées et du Haut Pays du Velay, entre Ardèche et Haute-Loire. Cette année marque la 5e édition de ce festival qui fédère des fêtes gourmandes à travers les trois territoires dont les Castagnades et la Fête de la Courge de Saint Agrève. En début de semaine, j’étais invité à la journée de lancement de l’édition 2025 de l’Automnal Gourmand. Si l’an dernier, cette journée avait eu lieu entre le lac de Devesset et les Maisons Marcon à Saint Bonnet le Froid, nous avions cette fois rendez vous dans le Pays de Lamastre.

des programmes du festival l'Automnal Gourmand et des châtaignes
Lancement de l’Automnal Gourmand à la Ferme du Châtaignier

Une matinée à la Ferme du Châtaignier

L’accueil

La journée a commencé à la Ferme du Châtaignier où nous avons été accueillis par un café et des petits moelleux maison à la châtaigne. Après un temps de découverte de la boutique et de ses produits, et le mot d’accueil des élus et du chef Jacques Marcon (qui est le parrain de l’Automnal Gourmand), nous avons constitué des groupes pour visiter la ferme. Nous étions en effet une centaine d’ambassadeurs présents, entre les producteurs, restaurateurs, prestataires de service, les offices de tourisme, la presse et les créateurs de contenu. J’ai d’ailleurs eu le plaisir de retrouver Léa Dugreen (que vous pouvez suivre sur Instagram) et Gaëlle des Petits Drômois.

table avec des petits gâteaux, du jus de fruits et des thermos de café
Petit déjeuner ardéchois

les élus et le chef Jacques Marcon
La prise de parole des élus et du chef Jacques Marcon, parrain de l’Automnal Gourmand

La visite de la ferme

La Ferme du Châtaignier est une exploitation castanéicole depuis 7 générations. C’est aujourd’hui Michel, le père, qui nous emmène découvrir ses châtaigniers. Au milieu des arbres, il nous explique comment le châtaignier est devenu si emblématique de l’Ardèche, comment l’AOP Châtaigne d’Ardèche a redynamisé la filière, mais aussi quelles sont les différentes variétés ou encore les menaces auxquelles il faut faire face : champignons, insectes, réchauffement climatique. Il nous parle aussi de la récolte qui va bientôt débuter et pour laquelle les filets commencent à être placés sous les arbres. Chaque année, la ferme produit environ 60 tonnes de châtaignes.

Aurélien, le fils (et responsable de la production) nous emmène ensuite voir les ateliers de transformation. En effet, l’intégralité de la production est transformée sur place. Les ateliers servent aussi à la transformation des autres productions fruitières de la ferme, ainsi qu’à d’autres agriculteurs qui louent les infrastructures pour transformer leurs châtaignes. La récolte n’ayant pas commencé, la production le jour de notre visite est limitée à la pâtisserie et à la fabrication de crème de marrons. Malgré tout, les machines de décorticage et de tri des châtaignes sont très impressionnantes.

machines industrielles de pelage des châtaignes
Dans l’atelier, les machines à éplucher les châtaignes peuvent traiter plusieurs centaines de kg par heure.
pots de crème de marron
Dans l’atelier, les pots de crème de châtaignes attendent de refroidir

Enfin, nous terminons notre découverte de la châtaigne par une balade nature où nous apprenons comment les plantes se sont développées jusqu’à devenir des arbres et donner des fruits, protégeant leurs graines.

un guide naturaliste
Balade naturaliste dans la châtaigneraie
vue sur la vallée dans une trouée de feuillages de châtaigniers
Vue sur Lamastre depuis la châtaigneraie

Un déjeuner partagé convivial

Pour le déjeuner, nous étions attendu sur la terrasse de Cathy qui tient la ferme auberge de Jameysse à Désaignes. Là, l’ensemble des producteurs et restaurateurs participant à cette journée des ambassadeurs de l’Automnal Gourmand avait apporté un aperçu de son savoir faire. C’est donc sous forme de buffet que le repas a été généreusement servi. C’était l’occasion de découvrir des produits de grande qualité, parmi lesquels j’ai particulièrement apprécié :

  • les fromages de la ferme de l’Oppidum, à Saint Andéol de Fourchades (Ardèche)
  • les picodons de la chèvrerie de Bouchet Ravaux, à Jaunac (Ardèche)
  • les planches gourmandes des délices du Mézenc, au Fay sur Lignon (Haute Loire)
  • les bouchées végétales de l’Ane Têtu, un restaurant végétalien de Désaignes (Ardèche)
  • les confitures (et les pancakes) d’Un brun gourmand, de Saint Romain Lachalm (Haute Loire)
  • les macarons de Thico, de Saint Agrève (Ardèche)
  • le café de Saba, torréfié à Saint Bonnet le Froid (Haute Loire)
  • les chocolats Riou, au Cheylard (Ardèche)

Informations pratiques

Les partenaires chez qui nous avons passé un bon moment

Nous avons été accueillis à la Ferme du Châtaignier, située 700 chemin du Roux à Lamastre. Sur place, on trouve une boutique de produits préparés sur place. Il est aussi possible d’y prendre un goûter. Des visites de la ferme sont organisées, mais il y a aussi un sentier d’interprétation à travers la châtaigneraie.
En particulier, durant l’Automnal Gourmand, la ferme du châtaignier organise des visites guides les mercredis et samedis.

Nous avons déjeuné sur la terrasse de la ferme auberge de la Jameysse, à Désaignes. Cathy y propose une cuisine de saison à base des produits de la ferme. En hiver, le feu crépite dans la cheminée de la grande salle aux longues tables conviviales.

Les évènements de l’Automnal Gourmand

La 5e édition de l’Automnal Gourmand a lieu du 27 septembre au 9 novembre 2025. Elle se décline entre rendez vous découvertes, temps forts et menus gourmands. L’an dernier, je n’avais pas eu l’occasion de participer aux différentes évènements en dehors de la journée de lancement, et je le regrette un peu. Cette année, mon mois d’octobre s’annonce bien rempli mais je vais essayer de garder un week-end pour l’Automnal Gourmand, même si je ne sais pas encore lequel.

Parmi les temps forts, j’ai particulièrement noté :

  • les Castagnades, par exemple celles de Désaignes le 19 octobre
  • la fête de la Courge de Saint Agrève et son concours de pâtisserie, qui aura lieu les 25 et 26 octobre
  • l’iconique foire aux champignons de Saint Bonnet le Froid, qui viendra clore cette édition de l’Automnal Gourmand les 8 et 9 novembre

Côté animations, je me laisserai bien tenter par une balade gourmande à Lamastre (les 11 / 14 / 21 / 28 octobre) ou à Désaignes (le 18 octobre) pour mêler découverte patrimoniale et dégustations (réservation via l’office de tourisme du Pays de Lamastre). Il y a aussi plein d’animations adaptées aux enfants durant les vacances de la Toussaint, dont des visites de chèvreries.

des châtaignes dans leur bogue, posée sur une main
Star ardéchoise !

Lamastre & Désaignes
Ardèche – 29 septembre 2025


(*) Cette journée était une invitation (collaboration commerciale non rémunérée) de la part des offices de tourisme des territoires organisant l’Automnal Gourmand, et en particulier de celui du Pays de Lamastre où se déroulait la journée. Comme l’année dernière, j’ai été ravie de vivre ces moments de partage avec les producteurs et prestataires de ces territoires aux paysages magnifiques, et j’ai découvert des produits exceptionnels.

[petits moments] les journées du patrimoine au château de Roche Faucon

Cette année, je n’ai fait qu’une seule visite lors des journées du patrimoine (pour cause de migraine…). Mais je dois dire que je suis plutôt contente du choix que j’ai fait. Je suis en effet allée au château de Roche Faucon à Chateaubourg en Ardèche. L’année dernière, déjà, j’avais voulu le visiter. Mais la file d’attente beaucoup trop longue alors que le monument venait à peine d’ouvrir ses portes m’avait dissuadée. Cette année, les propriétaires avaient choisi de ne proposer les visites que sur réservation afin de limiter la file d’attente d’une part et d’éviter les visiteurs frustrés d’autre part. J’avais réservé une place pour la première visite du samedi matin. C’est avec une quinzaine d’autres visiteurs que j’ai découvert le site.

château de Roche Faucon à Chateaubourg en Ardèche

Lors de cette ouverture exceptionnelle, on pouvait découvrir 3 salons ainsi que des parties communes de cet édifice dont les fondations remontent au XIe siècle. Situé sur un éperon rocheux, le château domine le village mais surtout la vallée du Rhône; à quelques dizaines de mètres du fleuve. On a donc depuis le château une vue panoramique sur les environs. A la fois habité et en cours de rénovation, le lieu était animé par la Maisnie du Chevalier Bragon. Nous avons commencé par découvrir le maître d’armes qui nous a présenté quelques équipements médiévaux. Puis, nous avons croisé le géographe et son apprenti qui prenaient des mesures par la fenêtre et les reportaient sur une carte à l’aide d’instruments anciens. Ensuite, ce sont les dames qui jouaient dans le salon. Enfin, dans une pièce en partie souterraine où le rocher affleurait, c’est le bourreau qui nous a parlé de son travail et ses outils.

un chat noir sur un sol en pierre
Le plus mignon des habitants du château

J’ai vraiment apprécié cette visite à la fois ludique et instructive. Le château est magnifique, même si cette découverte n’était qu’un bref aperçu de cet immense bâtiment. J’espère avoir une prochaine fois l’occasion d’en voir plus !

château de Roche Faucon à Chateaubourg
Le château de Roche Faucon domine le village de Chateaubourg


Chateaubourg – Ardèche – septembre 2025

[projet 52-2025] semaine 39 – sucré

Cette semaine, le projet 52 nous invite à la gourmandise avec le sucré. Je dois avouer que je ne sais pas si je suis plus bec salé ou bec sucré. Par contre, je sais que je refuse rarement de déguster une douceur. Il y a deux semaines, c’était le Festival Valence en Gastronomie. Comme chaque année, je suis allée y faire un tour. J’aime beaucoup le principe des Goutatous. On achète un carnet de tickets (qui revient à 2 € le ticket), et on les échange ensuite pour déguster des petites portions chez les différents acteurs de la gastronomie locale présents. On y trouve des producteurs, des vignerons, des caves coopératives, des boulangers, des pâtissiers, des traiteurs, des fromagers, des restaurateurs. Ils viennent essentiellement de Drôme et d’Ardèche, parfois d’un peu plus loin. A chaque fois, ce sont de vrais moments de régalade. Dans l’édition de cette année, j’ai particulièrement apprécié :

  • le mocktail de la maison Jaillance de Die
  • les cookies et le sablé myrtilles de la pâtisserie Fournier de La Voulte sur Rhône, qui est une valeur sûre
  • les thés des Jardins de l’Hermitage, que j’aime aussi bien froids que chauds
  • les infusions de Fanny – La magie des plantes, chez qui j’avais passé une journée de découvertes au printemps
  • les pognes et suisses de la maison Pascalis de Bourg de Péage
  • l’extrait de gingembre d’Alain Milliat, que j’ai hâte d’utiliser cet hiver dans les tisanes et desserts
  • les choux montés minute de la Pâtisserie Intense, et qui m’ont donné envie de laisser une nouvelle chance à leurs gâteaux après les déceptions des dernières fois
  • le cappuccino de champignons de la Maison Chabran de Pont de l’Isère, un délice de saison avec son espuma de parmesan et ses noisettes toréfiées
  • le financier pistache framboise de la Maison Pic à Valence, où je retournerai bien prendre un quatre heures cet hiver

Et pour le thème de cette semaine, c’est justement ce financier pistache framboise de chez Pic que j’ai choisi !

un bol de crème montée surmonté d'une framboise, de pistaches torréfiées et d'une feuille de verveine fraîche, posé sur une serviette en papier du food truck d'Anne Sophie Pic
Financier pistache framboise de la Maison Pic – lors du Festival Valence en Gastronomie 2025


Pour découvrir à quoi pensent les autres participants quand on leur parle de sucré, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : j’ai un programme très rempli tout le week-end, entre nouvelle exposition du musée, présence de Mr 1er, marché artisanal, et découvertes gourmandes. Je viendrai donc valider les commentaires qui seraient à modérer entre deux activités mais je ne sais pas dire à quels moments cela sera.

[Ardèche] une rando-wine dans les vignes de Saint Joseph

C’est un peu par hasard que je me suis retrouvée à mettre mon réveil un samedi matin pour aller faire une rando-wine en nord Ardèche. J’ai découvert le concept par un reel posté sur Instagram par l’office de tourisme Ardèche Grand Air. Pour vous situer, le territoire Ardèche Grand Air se situe autour d’Annonay. C’est un secteur d’Ardèche que je ne connais quasiment pas. Au printemps, je m’étais donc abonnée à leurs réseaux sociaux pour me souvenir d’aller y faire un tour. Début septembre, en milieu de semaine, j’ai vu passer leur publication sur la rando-wine : un concept qui allie une balade dans les vignes et une dégustation de vin. Un coup d’œil à la météo plus tard, je prenais ma place.

un coteau planté de vignes
au pied du coteau de Rochevine

La randonnée

Dans les vignes sur le coteau de Rochevine

Le rendez-vous était donné à la cave de Saint Désirat. Là, j’ai retrouvé Sandrine, la guide qui allait nous accompagner et les 8 autres personnes inscrites ce jour-là. Début septembre, la saison touristique touche à sa fin mais en pleine saison, le groupe peut aller jusqu’à une trentaine de personnes. Très vite, nous prenons le chemin qui passe derrière la cave. Nous sommes au pied du coteau de Rochevine que la balade va nous emmener découvrir. Rapidement, le sentier devient abrupt. Ici les vignes sont plantées en échalas, sans terrasses.

pieds de vigne plantés en échalas
Vignes au dessus du village de Saint Désirat

La randonnée concoctée par Sandrine nous emmène au cœur du vignoble. En montant, nous découvrons de superbes points de vue sur la vallée du Rhône, le massif du Vercors et le village de Saint Désirat. Sandrine en profite pour nous raconter un peu la vie de ce village. On y trouve en particulier une distillerie d’eaux de vie de fruits, née de la reconversion d’une famille d’arboriculteurs. On échange, on discute, on rigole. Cela me change de mes randos solos habituelles !

vignes plantées sur un coteau
dans les vignes
Vue sur le village de Saint Désirat depuis le coteau de Rochevine
Vue sur le village de Saint Désirat depuis le coteau de Rochevine

La saison des vendanges

Tout au long de la balade, Sandrine nous explique la façon dont viticulteurs et vignerons cultivent ici la vigne. Nous sommes sur l’appellation Saint Joseph. Située entre celles de Condrieu au nord et Cornas au sud, l’AOP s’étend sur une soixantaine de kilomètres le long de la rive droite du Rhône. En ce début du mois de septembre, après un été précoce, chaud et ensoleillé, les vendanges sont (déjà) bien avancées. Plusieurs parcelles sont vendangées, et pour notre plus grand bonheur, nous picorons quelques grains sur les grappes restantes. Un peu plus loin, les vendangeurs sont au travail. C’est pour nous l’occasion de voir comment ils s’organisent dans cette zone escarpée aux rangées sinueuses et courtes. Un vendangeur passe avec une hotte et récupère le contenu des seaux des cueilleurs pour ramener le raisin au tracteur.

dans les vignes pendant les vendanges
les vendangeurs au travail

Une salle dans un tunnel ferroviaire

En redescendant vers la cave de Saint Désirat, Sandrine nous fait découvrir une salle atypique. Ici, il y avait autrefois une voie de chemin de fer. Une galerie avait été construite pour protéger la voie ferrée des chutes de pierres du coteau de Rochevine, très friable. Située juste au dessus de la cave coopérative, la galerie a été rachetée par celle-ci. Fermée de chaque côté, elle est devenu une immense salle de réception d’une centaine de mètres de long. Des panneaux anti-bruit ont été installés au niveau de la voute pour limiter les échos et résonnances mais les parois sont restées brutes et suintent des récentes pluies. L’expérience est surprenante.

un ancien tunnel ferroviaire transformé en salle de réception
dans la galerie de la Claux
une ancienne voie ferrée déclassée  au cœur des vignes
Sur le tracé de l’ancienne voie ferrée

La dégustation de vins

La randonnée se termine là où elle a commencé : à la cave de Saint Désirat. C’est là que nous allons faire la dégustation de vins. Nous sommes ici en plein milieu de l’appellation Saint Joseph. Moins connue que ses voisines d’en face, les AOP Crozes-Hermitage et Hermitage, l’AOP Saint Joseph devient de plus en plus qualitative, avec des vignerons impliqués. Assez logiquement, c’est donc des vins de Saint Joseph que nous allons découvrir. Nous avons commencé par les blancs, mélange de cépages roussanne et marsanne. Puis nous avons découvert les rouges, issus exclusivement du cépage Syrah (qui historiquement serait une hybridation ancienne entre la roussanne de Savoie et la mondeuse d’Ardèche). Cette dégustation marque la fin de la rando-wine, une très chouette expérience pour découvrir un terroir et ses produits.

verre de vin "cave Saint Désirat"
Dégustation du Saint Joseph blanc


Saint Désirat / Champagne – Ardèche – septembre 2025


Informations pratiques

Généralités

Les rando wines dans la vallée du Rhône Nord sont organisées par une association de guides en œnotourisme. On peut retrouver leurs différentes propositions via les offices de tourisme du secteur : Ardèche Grand Air, Porte de Drôme Ardèche, Ardèche Hermitage, Rhône Crussol, Vienne Condrieu.

Dans cet article, j’évoque la pratique du glanage (ou grappillage). Il s’agit de la possibilité de récupérer des restes de productions agricoles pour un usage familial après la récolte par l’agriculteur ou le propriétaire, uniquement du lever au coucher du soleil et sur un terrain non clôturé. Seule la jurisprudence reconnaît le glanage qui peut sinon être assimilé à du vol. Si vous vous promenez dans les vignes, il est impératif de ne pas piquer quelques grains sur les grappes des parcelles non récoltées. Si vous avez un doute sur le fait que la parcelle a été vendangée, ne touchez pas aux raisins.

figues dans l'arbre
Nous avons aussi croisé des figuiers sauvages au bord des vignes

Compte-rendu de dégustation

Pour les curieux, dans l’ordre, nous avons dégusté :

  • Saint Joseph blanc Amendine – un vin très frais, très léger, qui pourrait aller pour un apéritif estival ou un poisson grillé. Ca n’a pas vraiment été un coup de cœur.
  • Saint Joseph blanc Cuvée Côte Diane – un vin avec plus de présence que le précédent, qui pourrait s’accorder d’un fromage ou d’un plat léger. J’en ai pris une bouteille pour ramener à la maison.
  • Saint Joseph rouge Les Mariniers du Fleuve – un vin rouge avec une petite note poivrée. Celui que nous avons dégusté était encore jeune et restait très vert en fin de bouche. De ce fait, je ne l’ai pas spécialement apprécié et j’aurais aimé pouvoir découvrir une année antérieure.
  • Saint Joseph rouge Cuvée Côte Diane – vieilli partiellement en fût de chêne, il a une note très légèrement boisée. Je l’ai trouvé nettement plus intéressant que le précédent. J’en ai d’ailleurs aussi acheté une bouteille, pour essayer avec une viande en sauce cet hiver.
  • Saint Joseph rouge Cœur de Rochevine – la cuvée haut de gamme de la cave Saint Désirat, parcellaire et vieillie en fût de chêne. A la dégustation, il est nettement plus complexe que les précédents tout en gardant le caractère du Saint Joseph.

(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

[projet 52-2025] semaine 38 – c’est vert

Cette semaine, le projet 52 nous demande ce qui est vert. Cette année, autour de chez moi, les arbres ont changé de couleur bien trop tôt. Dès le mois d’août, avec les vagues de chaleur et les canicules, les arbres ont bloqué l’évaporation par les feuilles pour tenir le coup. Les feuilles ont pris des teintes automnales alors que l’été était encore bien présent, privant aussi les arbres d’une partie de leurs ressources et de la fabrication de réserves via la photosynthèse. Bref, cela fait longtemps qu’ils ne sont plus complètement verts. Alors, je suis retournée là où j’étais cet été, en Ecosse. Là bas, le climat (même s’il se réchauffe) est bien différent d’en France, certainement plus frais et plus humide. Dès que l’on se retrouve dans la nature, la couleur dominante devient nettement le vert (avec une touche de violet en été, lorsque les bruyères sont en fleurs sur les landes). Pour ce thème, j’ai choisi une photo prise en aval du barrage hydroélectrique de Dundreggan dans les Highlands. Nous étions sur la route et l’arrêt était complètement improvisé, mais ce sera l’objet d’une autre histoire que je vous raconterai dans un prochain article !

paysage très vert en moyenne montagne avec une rivière
Le long de la rivière Moriston


Pour découvrir ce qui est vert chez les autres candidats, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : ce week-end, ce sont les journées du Patrimoine et je compte bien faire quelques visites de lieux rarement ouverts. Je ne sais donc pas quand j’aurai l’occasion de venir valider les commentaires qui seraient à modérer, mais je le ferai dès que possible.

[Bretagne] 4 idées pour s’occuper par tous les temps autour de Saint Malo

Cet été, j’ai passé deux fois 3 jours en Bretagne dans ma famille comme chaque année. La météo n’a pas toujours été au beau fixe. Nous avons aussi voulu trouver des sorties que nous n’avions pas fait depuis longtemps, même si la traditionnelle promenade à Cancale s’est imposée. Cette année, je me rends compte que nos balades se sont concentrées autour de Saint Malo, sans pour autant être toujours en bord de mer. Si vous cherchez des idées dans ce secteur, celles-ci sont faisables par tous les temps (ou presque).

2 goélands en train de se chamailler pour un bout de pain
Bataille pour un bout de pain

Découvrir un exemple d’art brut aux Rochers Sculptés de Rothéneuf

Je n’étais allée qu’une seule fois sur le site des Rochers Sculptés, malgré de très nombreux séjours à Saint Malo depuis mon enfance (mes grands-parents y habitaient). C’était il y a une dizaine d’années. Les enfants étaient encore petits et je n’avais sans doute pas vraiment pu profiter des lieux. Nous étions ce jour-là avec Melle 3e sur Saint Malo, et passions par Rothéneuf pour rentrer. Sur un coup de tête, nous avons bifurqué vers le site des Rochers Sculptés. Situé dans une impasse au bout d’un dédale de petites rues étroites, il s’agit de ne pas tourner au mauvais endroit.

point de vue sur la mer depuis le site des rochers sculptés de Rothéneuf
Le point de vue en arrivant sur le site des Rochers Sculptés

Le site en lui-même n’est pas très grand. Sur la pente de granit descendant vers la mer, l’abbé Fouré a passé environ treize ans, de 1894 à 1907, à sculpter personnages et créatures. Atteint de surdité, il avait été contraint de se retirer du service paroissial et avait été installé à Rothéneuf, à quelques kilomètres de Saint Malo. Là, il se met à sculpter le bois d’une part et les rochers d’autre part. Son art est rattaché à l’art brut (comme par exemple le Palais Idéal du Facteur Cheval). En effet, l’abbé Fouré n’avait aucune formation artistique préalable. Sous son marteau et son burin, ce sont 300 statues qui vont prendre forme dans les rochers.

On a longtemps voulu voir dans les rochers sculptés l’illustration des légendes locales et d’histoires de contrebandiers mythiques. Mais, de récentes recherches mettent à mal cette hypothèse. S’appuyant sur un petit ouvrage rédigé par l’abbé Fouré ainsi que sur des articles parus de son vivant, il semblerait que ce soit plutôt les thèmes d’actualité qui l’ont inspiré, comme par exemple la guerre du Transvaal ou les colonies. Le mieux pour découvrir l’œuvre colossale de l’abbé Fouré est de venir à marée basse. Il est alors possible de descendre sur la plage en contrebas pour avoir une vision complète des sculptures. Bien entendu, un petit sentier sinuant entre les sculptures permet de mieux en apprécier les détails.

(*) Le site des Rochers Sculptés est privé. L’accès est payant (5 € pour les adultes, 3 € pour les enfants lors de notre visite), mais le parking est gratuit. Les horaires sont plutôt larges. Nous y avons passé entre 30 et 45 minutes.
ATTENTION : le site est très escarpé, dans un terrain rocheux. Il n’est pas accessible aux poussettes ou aux fauteuils roulants, en dehors d’un belvédère en haut du site mais qui ne permet pas de voir les sculptures. S’il pleut, le terrain peut devenir très glissant. Il convient aussi d’être particulièrement vigilant avec les enfants en raison du risque de chute.


Flâner de librairie en librairie à Bécherel, village du livre

Il y a quelques mois, Melle 3e m’avait demandé si Bécherel était loin de la maison familiale en Bretagne. Je lui avais répondu que non et que nous y étions même déjà allés, il y a une petite dizaine d’années. Au début de notre séjour breton cet été, une journée s’annonçait très grise et ne permettait pas d’envisager une sortie en pleine nature sereinement. J’ai donc proposé à Melle 3e d’aller faire un tour à Bécherel. Si vous ne connaissez pas, Bécherel est une petite cité de caractère, mais c’est surtout un village du livre. C’est en 1987 qu’un groupe de libraires décide d’investir les commerces désertés du village sur le modèle de Hay-on-Wye au Pays de Galles ou de Redu en Belgique. Bécherel est ainsi le 3e village du livre à avoir été créé en Europe.

la façade de la librairie La souris des champs à Bécherel
Après les anciens commerces, ce sont des maisons qui sont devenues librairies

Connaissant notre passion partagée pour les livres, il aurait été irréaliste de penser que le tour allait être rapide. Effectivement, nous aurons passé plus de 4 heures à aller de librairie en librairie. Nous ne cherchions pas d’ouvrage en particulier, ni de thématique précise. La plupart des librairies proposent essentiellement des ouvrages d’occasion, qu’ils soient anciens ou récents. Nous avons littéralement flâné d’une boutique à l’autre, feuilletant les livres qui nous faisaient de l’œil (y compris des ouvrages rares qui étaient carrément en dehors de notre budget). Bien entendu, nous ne sommes pas reparties les mains vides. A nous deux, nous avons acheté une vingtaine de livres, souvent un peu anciens ou peu faciles à trouver.

panneau "les pensées sortent des livres" à côté d'un pot de fleurs en forme de livres avec des pensées dedans
« Les pensées sortent des livres »

Nous n’avons pas fait que trainer dans les librairies. Nous avons aussi pris un rafraichissement dans une libraire salon de thé, qui installe une petite terrasse sur la place du village. Et nous avons repris des forces dans le joli salon de thé qui propose une carte de boissons assez chouette et de bonnes pâtisseries maison (et en clin d’oeil, le sucrier qui était sur notre table provenait de la poterie des grottes à Dieulefit, devenu depuis un café galerie d’art).

(*) Chaque librairie gère ses jours et horaires d’ouverture de façon indépendante, mais elles sont généralement ouvertes le dimanche. Chacune a sa thématique ou sa spécialité de prédilection, mais plusieurs sont très généralistes ou possèdent des rayons sur différentes thématiques.
La plupart des librairies acceptent maintenant la carte bancaire mais avec un montant minimum. Le seul distributeur de billets du village est à l’intérieur de la supérette et donc soumis aux horaires d’ouverture de celle-ci. Si vous n’avez pas prévu avant de venir, il faudra aller à Tinténiac à dizaine de kilomètres pour trouver une banque.
A noter : C’est plutôt une activité pour ceux qui sont passionnés de livres et de librairies… Les autres risquent de trouver cela un peu pénible !


Changer de point de vue sur Saint Servan

La dernière fois que nous étions allés à Saint Servan, nous avions fait le tour de la cité d’Aleth. Cette fois, nous sommes restés au niveau du port Solidor en profitant de la marée basse. La balade est simple : on descend sur la plage Solidor et on traverse le mouillage jusqu’au bord de l’eau, puis on contourne la Tour Solidor par son côté « mer ». Il n’y a pas vraiment de difficulté, si ce n’est qu’il faut faire attention aux chaînes des bouées de mouillage et à là où on pose les pieds sur les rochers. Ce n’est cependant pas de l’escalade si on reste au pied du rocher de la tour. (Melle 3e a par contre testé pour nous l’escalade du rocher jusqu’au pied de la Tour d’un côté et jusqu’à l’entrée des jardins de l’autre : c’est faisable). La récompense, ce sont des vues inhabituelles sur Saint Servan, le barrage de la Rance et ses environs et la Tour Solidor (que l’on peut compléter par une crêpe dans l’une des crêperies du port).

Tour Solidor à Saint Malo dans le quartier de Saint Servan
au pied de la Tour Solidor


Se balader à Cancale

Cancale, c’est LA promenade type des vacances, quelle que soit la saison, quelle que soit la météo. L’itinéraire varie essentiellement en fonction de la marée et nous fait emprunter soit le GR34 si la mer est haute, soit passer sur la plage et la grève si c’est dégagé. Cette fois, j’y suis allée avec Melle 3e et une de mes nièces. La mer était basse, et nous avons pu profiter de la plage et des rochers. Nous avons ramassé quelques coquillages, regardé les ostréiculteurs s’affairant dans les parcs à huitres, aperçu le Mont Saint Michel. Nous avions aussi quelques achats à faire sur le port (cartes postales, conserves de poisson… ). Enfin, nous avons pris un goûter à emporter (glaces pour les unes, crêpe pour l’autre) afin de le déguster face à la mer en regardant les goélands se chamailler pour de la nourriture.

falaise de Cancale à marée basse
Prendre son temps dans les rochers, profiter du soleil


Ille-et-Vilaine – juillet/août 2025


Si vous cherchez d’autres idées de sorties autour de Saint Malo, je peux aussi vous proposer :

[projet 52-2025] semaine 37 – souvenir d’école

Le mois de septembre est aussi celui de la rentrée scolaire. Le projet 52 nous emmène donc assez logiquement sur la trace de nos souvenirs d’école. Si ce thème peut sembler simple, j’ai eu un peu de mal à le mettre en image. En effet, j’avais quelques idées mais je n’avais pas sous la main ce qu’il fallait. J’avais pensé à un sac de billes, souvenir de la cour de récré, ou au texte de la pièce de théâtre que nous avions écrite en CM2 pour la fête de Noël (mais où peut-il donc bien être passé ?). J’avais aussi des idées que j’avais déjà utilisées : une copie, une ardoise… et que je ne voulais pas reprendre. J’ai assez vite pensé à des vieux manuels. J’en ai en effet quelques-uns que je chine et récupère à droite et à gauche. Mais ce n’aurait pas alors été « mon » souvenir d’école. De fil en aiguille, j’ai repensé à mon Gaffiot, le dictionnaire de latin. J’ai toujours le mien, acheté après quelques mois en classe de seconde, à la fin des années 1980, et qui a servi de pilier à ma mise à niveau en latin. J’avais en effet commencé le latin en 4e comme mes autres camarades de classe, mais pas dans les mêmes conditions (mon collège était en ZEP rurale, le leur en centre ville). Mes cours de latin au collège étaient essentiellement axés sur la culture et l’histoire, et j’avais un sérieux décalage de niveau en grammaire et vocabulaire à l’arrivée en seconde. Avec du travail, j’ai rapidement récupéré la différence de niveau, et j’ai continué l’étude du latin jusqu’en terminale avec bonheur. Aujourd’hui, il sert épisodiquement à Melle 3e qui fait du latin dans le cadre de ses études, même si elle lui préfère la version abrégée en poche (qui n’existait pas à mon époque), nettement plus agréable à utiliser et transporter.

page de dictionnaire Gaffiot latin-français


Pour découvrir les souvenirs d’école des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Jura x Doubs] 2 sites jurassiens emblématiques à découvrir

Entre ma journée à Chaumont et ma journée dans la Dombes, je suis passée par le Jura. J’en ai profité pour découvrir deux sites emblématiques de l’arc jurassien. Depuis longtemps, je souhaitais visiter la saline royale d’Arc et Senans (située dans le département du Doubs) et le village abbaye de Baume les Messieurs. En regardant le trajet à parcourir, je m’étais aperçue que ça ne me ferait pas un gros détour et j’avais justement une journée de libre. Je suis partie tôt de Chaumont dans l’idée de visiter dès le matin la saline afin d’éviter le gros de la chaleur, puis je suis allée chercher un peu de fraîcheur vers Baume les Messieurs.

un village au fond d'une reculée dans le Jura
Dans le Jura, à la sortie du village de Baume les Messieurs

La Saline Royale à Arc et Senans

Une utopie sociale

Depuis mes cours de philosophie de terminale, je suis très intéressée par les utopies sociales et leurs mises en œuvre qui ont fleuri au fil du XIXe siècle pendant la période de forte industrialisation. Mais déjà avant le XIXe siècle, certains penseurs avaient posés les prémices de ces utopies sociales. Parmi eux, on trouve Claude-Nicolas Ledoux, l’architecte de la saline royale. A la fin du XVIIIe siècle, il a imaginé un lieu où travail et vie personnelle seraient mêlés. La construction de la saline entre 1774 et 1779 se fait dans l’immense forêt de Chaux sur un site où il n’y a préalablement rien. Il s’agit de construire d’immenses fours à proximité des sources de bois, pour permettre d’extraire le sel contenu dans les eaux saumurés extraites du site de Salins à une vingtaine de kilomètres et envoyées via un saumoduc.

Le bâtiment d'entrée de la saline royale d'Arc et Senans
Le bâtiment d’entrée de la saline royale d’Arc et Senans

Le projet de Claude-Nicolas Ledoux prévoit bien entendu les immenses bâtiments de travail. Leur architecture néoclassique s’impose dès le bâtiment d’accès avec son immense portique, sa fausse grotte et surtout ses motifs décoratifs représentants des sources desquelles coule le sel. Ce motif décoratif est d’ailleurs répété sur l’ensemble des bâtiments. Une fois le portail d’entrée passé, on prend toute l’ampleur du projet de Ledoux : un demi-cercle de 370 mètres de diamètre est entouré de l’ensemble des bâtiments. Au fond, face au visiteur qui entre, la maison du directeur domine le site avec ses impressionnantes colonnes doriques. Autour, on trouve à la fois les bâtiments de travail, des bâtiments communs et les logements des ouvriers.

Emprisonné lors de la Révolution, Ledoux continuera à élaborer son projet de cité idéale de Chaux. Le cercle serait alors complété avec des habitations dont chacune disposerait d’un petit jardin pour y faire pousser ses légumes. Cela aurait à la fois permis d’occuper les ouvriers en dehors de leur temps de travail (avec l’idée que s’ils sont en train de faire le potager, ils ne sont pas à la taverne) et de participer à les nourrir. Ce principe sera ultérieurement repris dans les cités industrielles, en particulier dans les corons du Nord de la France.

La complétion du cercle

En 2019, un projet a été lancé afin de fermer le cercle imaginé par Ledoux. Il ne s’agit plus de construire des logements mais de créer un espace vert. Aujourd’hui, ce Cercle Immense accueille une vingtaine de jardins imaginés par des paysagistes (un peu comme au château de Chaumont en bord de Loire), mais aussi une mare peuplée de grenouilles, un champ de céréales anciennes, quelques rangées de vignes et un potager dont la production est valorisée par le restaurant du site. De même tout autour des bâtiments, un cercle a été planté de différents jardins paysagers depuis longtemps. Il faisait très chaud le jour où j’y étais et j’ai particulièrement apprécié la fraîcheur du jardin de fougères.

Le site de Baume les Messieurs

Une abbaye devenue l’un des plus beaux villages de France

Après la visite de la saline royale d’Arc et Senans, je me suis enfoncée dans le Jura. J’ai pris la direction du village de Baume les Messieurs. En chemin, j’ai traversé de très beaux paysages, en particulier les vignobles du vin jaune autour d’Arbois. J’ai aussi vu pas mal de vaches dans les champs de cette région productrice du Comté. Je ne m’y suis toutefois pas attardée car je tenais à avoir le temps de profiter de Baume les Messieurs avant de redescendre dans l’Ain. Le village s’est développé autour d’une abbaye bénédictine, fille de l’abbaye bourguignonne de Cluny. Arrivée à l’heure du déjeuner, j’ai laissé ma voiture sur l’un des parkings extérieurs au village et j’ai traversé la petite rivière avant de trouver de quoi manger et un coin d’ombre.

façade maison de village avec une vigne grimpante
Sous le soleil dans le village de Baume les Messieurs

Le village est maintenant classé à la fois comme petite cité de caractère et comme l’un des plus beaux villages de France. Il faut dire qu’il ne manque pas de charme, bordé de vieilles maisons et dominé par l’abbaye Saint Pierre. L’église abbatiale est devenue église paroissiale, tandis que les anciens bâtiments conventuels abritent logements, salles d’expositions et boutiques de créateurs au fil des différentes cours.

Une petite randonnée pour aller voir la cascade

Situé au fond d’une reculée du massif du Jura, le village de Baume les Messieurs est aussi connu pour sa cascade de tuf et ses grottes (que je n’aurai pas le temps d’aller visiter cette fois). Du village à la cascade, il y a environ 2 kilomètres et demi. C’était l’occasion parfaite pour une petite randonnée (il est aussi possible de s’approcher du site en voiture). Il y a un chemin qui long le bas des falaises et la rivière en sous-bois à partir de la petite chapelle au lieu-dit la Roche. Il est aussi possible d’y aller en longeant la route. J’ai fait ce second choix car je n’avais que des sandales et aucune chaussure adaptée à la nature du chemin. Les paysages sont grandioses et m’ont rappelé ceux du Vercors (avec qui le Jura partage des caractéristiques géologiques).

une route bordée de végétation et qui passe au pied d'une falaise calcaire
Sur la route en direction de la cascade

Arrivée à la cascade et même si le débit était faible, il m’a été impossible de ne pas être impressionnée. La concrétion de tuf est immense. J’ai passé un long moment à l’admirer et à profiter de la fraicheur au bord de l’eau. J’ai aussi acheté un rafraichissement à la buvette située à proximité car je n’avais pas prévu ce qu’il fallait. Là, assise face à la cascade, j’ai juste contemplé l’œuvre de la nature. Puis, j’en ai fait le tour, ou du moins tout ce qu’il était possible d’en faire, avant de repartir en direction du village. J’ai juste pris le temps de retourner au bord de la rivière avant de reprendre la route, histoire de plonger mes pieds dans l’eau délicieusement froide.

cascade de tuf de Baume les Messieurs dans le Jura
J’ai trouvé que la cascade de tuf de Baume les Messieurs avait une tête de Yorkshire
vue sur le village de Baume les Messieurs dans le Jura
En revenant vers le village, il y avait de jolis points de vue sur l’abbaye
pont de pierre couvert de lierre au dessus d'une rivière
Le bonheur de mettre les pieds dans l’eau glacée au pied du petit pont après avoir marché par une chaude journée d’été est indescriptible


Arc et Senans – Doubs
Baume les Messieurs – Jura
Juillet 2025

A noter : ces deux visites éclairs sont uniquement un très bref aperçu d’une région qui a l’air vraiment magnifique. Tout au long de la journée, quand j’étais sur la route, j’ai aperçu des sites qui avaient l’air très beaux et intéressants à découvrir. Je n’avais pas le temps de m’y arrêter et j’ai donc fait le choix de rester sur mon programme initial. Ce programme avait été fait par rapport à deux lieux dont j’avais beaucoup entendu parler et que je souhaitais vraiment voir. Mais j’ai bien noté que cette région est superbe et mérite très certainement que j’y retourne.

[projet 52-2025] semaine 36 – sur scène

Cette semaine, le projet 52 nous emmène au spectacle en nous proposant de montrer (ou de monter ?) sur scène. J’ai donc eu envie de vous parler des spectacles vus cet été. Ca a commencé par Le Barbier de Séville à Grignan dont je vous ai déjà parlé. Un peu plus tard dans l’été, il y a eu Rêve de Lune au Mont Saint Michel, mais il n’y avait pas de concert le soir où nous y étions. La semaine dernière, je suis allée voir le Souffle du Nord, un son et lumière monté par une équipe associative à côté de chez moi. Mais au milieu de tout cela, il y a eu l’Ecosse et plusieurs occasions de spectacles. Nous étions à Edimbourg en plein pendant le Fringe (soit le plus grand festival artistique au monde !). Partout dans la ville, on trouve des spectacles tout au long de la journée : en plein air dans la rue ou les parcs, dans les pubs, dans les centres culturels, et bien entendu dans les salles de spectacles. Nous avons profité des spectacles de rue mais sommes aussi allées voir un spectacle dans une salle. Je vous en reparlerai.

Finalement, pour illustrer « sur scène », j’ai choisi un autre moment écossais. Un samedi soir, dans la petite ville de Portree sur l’île de Skye, nous sommes passées à la tombée de la nuit devant un pub. Et le son qui en sortait nous a donné envie d’entrer. Là, comme dans de très nombreux pubs un peu partout en Ecosse le week-end, un groupe jouait de la musique. L’ambiance était chaleureuse. Nous sommes restées à écouter, mais aussi à regarder les gens rire et partager un bon moment, une pinte à la main. The Mad Ferret, le groupe sur scène, était un duo folk écossais plein d’énergie. Devant il y avait un espace où danser et alors que la soirée débutait, je voyais déjà les pieds de certains les démanger avec l’envie de lancer les danses du ceilidh.

un duo joue de la musique en chantant dans un pub en Ecosse


Pour découvrir comment les autres participants nous invitent sur scène, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Bouches du Rhône] 2025, l’année Cezanne à Aix en Provence

Quand, avec Melle 3e, nous avons appris qu’une exposition de grande envergure autour du peintre Cezanne allait avoir lieu à Aix en Provence, nous avons tout de suite cherché à quel moment nous pourrions y aller. Entre mon travail et son planning estival chargé, nous avons repéré un lundi de juillet. Nous avons alors aussitôt réservé nos places pour l’exposition, en choisissant un créneau matinal pour avoir le temps d’en profiter. Elle m’a alors parlé de l’atelier de Cezanne pour le visiter aussi. Là, on s’est mal comprises : elle parlait du dernier atelier du peintre, aux Lauves, tandis que je pensais à son premier atelier au Jas de Bouffan. J’ai donc réservé une visite au Jas de Bouffan pour l’après-midi. Il restait juste à trouver un hôtel le dimanche soir et prévenir Mr 1er (qui habite à Aix) pour partager un moment avec lui. Nous étions prêtes à partir dans les pas de Cezanne à Aix en Provence !

la façade arrière de la bastide du Jas de Bouffan à Aix en Provence
La bastide du Jas de Bouffan, maison de famille de Paul Cezanne

Cezanne au Jas de Bouffan, une exposition au Musée Granet

Melle 3e et moi avons appris chacune de notre côté la tenue de l’exposition consacrée à Cezanne au Musée Granet d’Aix. C’est en constatant que les nombreux prêts exceptionnels du Musée d’Orsay au Musée de Valence étaient habituellement localisés au Musée Granet que j’ai cherché pour quelle raison ils étaient déplacés temporairement. Quant à Melle 3e, elle l’a appris par son professeur d’histoire de l’art. Une telle exposition à 2 heures de route de la maison, nous ne pouvions pas la manquer.

au musée Granet durant l'exposition Cezanne au Jas de Bouffan en 2025
En apercevant ce tableau, j’ai eu l’impression de l’avoir déjà vu alors qu’il ne fait pas partie des tableaux célèbres de Cezanne. En lisant les informations, j’ai compris que je l’avais en effet sans doute déjà vu car il est habituellement exposé au Musée des Beaux-Arts de Montréal.

Intitulée Cezanne au Jas de Bouffan, l’exposition s’intéresse donc aux années aixoises du peintre. Issu d’une famille qui s’est embourgeoisée après le succès du père de Paul en affaires, le peintre commence sa formation à l’école municipale de dessin, dans les locaux de l’actuel Musée Granet. Paul a 21 ans quand son père achète la bastide du Jas de Bouffan. L’artiste y fera nombreuses expérimentations, peignant directement sur les murs ou utilisant ses toiles recto verso. Il fera ensuite des allers retours à Paris où il rencontre Camille Pissaro qui l’initiera à la lumière. Les toiles de Cezanne prennent alors une autre tournure, moins sombre, plus délicate. Aix reste son point d’ancrage et il y passe la plus grande partie de son temps. Le Jas de Bouffan l’inspire et est très souvent représenté dans ses tableaux. De là, il voit la montagne de la Sainte Victoire qui devient également un de ses sujets de prédilection. Il fait également des portraits des habitants du Jas ou des amis de passage.

Tableau de Paul Cezanne représentant la bastide et la ferme du Jas de Bouffan
Maison et ferme du Jas de Bouffan, tableau de Paul Cezanne qui a servi pour l’affiche de l’exposition

J’ai vraiment apprécié cette exposition dont la progression est très lisible, des premiers essais de Cezanne aux tableaux de sa fin de vie. La présentation chronologique s’entremêle avec une présentation plus thématique, mettant en avant les récurrences dans l’œuvre du peintre. Dans les natures mortes, on retrouve les mêmes objets comme le pot à olives vert ou le pot à gingembre bleu. Plusieurs tableaux présentent des compositions similaires tout en étant réalisés dans des styles différents comme dans les différentes versions des baigneurs et baigneuses ou celles de la partie de cartes. Les cartels et outils de médiation sont très clairs et apportent des éléments de compréhension sur le vie du peintre et son travail, même pour ceux qui découvrent l’artiste. Enfin, c’est l’occasion de voir des œuvres de Cezanne habituellement éparpillées dans les musées du monde entier (Canada, Etats-Unis, Japon, différents pays européens) mais aussi dans des collections privées. Ce sont plus de 130 œuvres de Paul Cezanne qui sont exposées sur les murs du Musée Granet, pour un plaisir visuel indéniable.

Tableau de Paul Cezanne représentant la bastide du Jas de Bouffan
La Maison du Jas de Bouffan, peinture de Paul Cezanne
Mon plus gros coup de cœur parmi les œuvres présentées.

La bastide du Jas de Bouffan, lieu de création

Après avoir un peu flâné en ville, et déjeuné à l’ombre de grands platanes sur une petite place, nous sommes parties pour la bastide du Jas de Bouffan. Heureusement que nous avions prévu un peu de marge avant le rendez-vous pour notre visite guidée car le GPS de la voiture nous a mal dirigées (nous avons pu nous retrouver avec l’aide de Google Maps..), et une fois sur place, nous avons constaté l’absence de stationnement proche. Coup de chance, en nous éloignant un peu, nous avons trouvé une (vraie) place dans une petite rue du quartier. Après la vérification de nos billets d’entrée, nous avons pu découvrir le jardin. Et là, c’était littéralement comme pénétrer dans un tableau de Cezanne. Après avoir vu le matin ses représentations des lieux, c’était vraiment chouette de les découvrir en vrai. En plus, un peu partout dans le parc, des chevalets ont été disposés avec des reproductions des tableaux devant l’emplacement représenté.

la bastide du Jas de Bouffan à Aix en Provence
Découvrir la réalité des lieux représentés par Cezanne

A l’heure dite, notre guide est venue nous chercher au point de rendez-vous. Elle a commencé par nous donner quelques consignes car la maison est encore en chantier. Nous avons d’ailleurs croisé des ouvriers lors de la visite. Toutes les pièces ne sont pas sécurisées et les lieux sont exigus. Sans être inintéressante, la visite de la bastide n’est pas non plus exceptionnelle (du moins à ce jour alors que les travaux de restauration ne sont pas achevés). J’ai malgré tout trouvé intéressant de voir le grand salon dont Paul Cezanne avait décoré les murs à même le plâtre. Ces « fresques » ont ensuite été en partie vendues à la découpe quand la maison a changé de propriétaires. Nous en avions vu quelques morceaux le matin, et les découvrir projetées à leur emplacement réel était intéressant. Parmi les autres pièces visitées, il y la cuisine provençale restaurée dans son état du XVIIIe siècle (avant donc l’achat de la bastide par les Cezanne), et la chambre de Léda, dont les décors de gypserie ont inspiré Paul Cezanne. Enfin, la visite se termine par l’atelier que le père de Paul Cezanne lui avait fait installer au dernier étage avec son immense verrière.

la façade avant de la bastide du Jas de Bouffan à Aix en Provence
On voit bien la verrière de l’atelier du peintre au dernier étage

Après cela, nous avons pris le temps de nous balader dans le jardin. C’est la partie de notre visite à la bastide du Jas de Bouffan que j’ai préféré. Là, tout rappelle les tableaux de Paul Cezanne : le bassin devant l’orangerie, les fontaines qui le bordent, les grands arbres. Les différences les plus notables avec l’état à la fin du XIXe siècle sont que les platanes ont remplacé les marronniers dans l’allée. Par ailleurs, on ne voit plus la Sainte Victoire depuis le jardin, entre la végétation qui a poussé et l’urbanisation de ce qui était alors la pleine campagne et est devenu un quartier d’Aix à part entière.

Informations pratiques

Cezanne 2025

  • L’exposition Cezanne au Jas de Bouffan se tient jusqu’au 12 octobre 2025 au Musée Granet (place Saint Jean de Malte, dans le quartier Richelieu). Côté temps de visite, nous avons passé plus de 2 heures dans l’exposition. C’est sans doute plus que la majorité des visiteurs car Melle 3e prend des notes (nous nous sommes fait beaucoup dépassées…).

    Précision sur l’estimation du temps de visite: Ayant vraiment apprécié l’exposition, j’y suis retournée fin août avec Mr 1er. Nous avons parcouru l’exposition un peu plus rapidement car il ne prend pas de notes, ne lit pas tous les cartels et que pour ma part, j’avais déjà lu l’ensemble des textes. Nous avons mis un peu moins d’1h30. Cela me semble être le temps raisonnable à prévoir, et je ne pense pas qu’on puisse vraiment profiter de l’exposition en moins d’une heure.

    Attention : le dispositif de sécurité à l’entrée du musée est impressionnant. Il n’est pas autorisé d’entrer dans l’exposition avec un sac trop volumineux, un sac à dos même de petite taille ou un sac à main qui ne peut pas se porter en bandoulière devant soi. Une consigne est disponible sur place. Il faut aussi prévoir d’arriver en avance par rapport à son créneau horaire pour passer la sécurité tranquillement.

  • La bastide du Jas de Bouffan (dans le quartier du même nom) est ouverte à la visite guidée uniquement actuellement car elle est encore en chantier de restauration. La visite dure 1 heure à l’intérieur de la maison, mais il est possible de profiter librement du jardin avant et après.
    A noter : il est interdit de boire à l’intérieur de la maison, mais quand nous y étions (un jour de forte chaleur) il y avait une fontaine d’eau potable (et fraîche) à côté de l’orangerie.
    Attention, il n’y a pas de stationnement à proximité immédiate de la bastide du Jas de Bouffan. Nous avons eu la chance de trouver une place dans une rue à quelques centaines de mètres, mais j’ai regretté de ne pas avoir pris l’option de venir en bus depuis le centre ville ni même d’avoir fait le trajet à pied (environ 1,5 km depuis la Rotonde).

ATTENTION : pour toutes ces visites, la réservation est obligatoire. Elle peut se faire en ligne via le site cezanne2025 ou à l’accueil de l’office de tourisme d’Aix en Provence (300 avenue Guiseppe Verdi, à côté de la place de la Rotonde).
Certains créneaux horaires partent très vite, particulièrement pour les visites à petite capacité de la bastide et de l’atelier. Aussi je vous conseille de réserver dès que vous savez quel jour vous venez.

fontaine de la rotonde à Aix en Provence
La fontaine de la Rotonde

Se loger, se restaurer

Hôtel Escaletto (74 Cours Sextius) : Mr 1er habite à Aix en Provence mais son studio est trop petit pour nous accueillir. J’avais donc réservé un hôtel en bordure immédiate du centre piéton ancien d’Aix. Je l’avais choisi en raison de son emplacement, permettant d’aller à pied chez Mr 1er et au musée Granet. En arrivant, j’ai aussi eu la bonne surprise de découvrir que l’hôtel possède un rooftop avec vue sur la Sainte Victoire. J’y ai profité le soir du coucher du soleil et le matin du lever du soleil. Nous y avons par ailleurs très bien dormi.

Les Fils à Maman (42 rue de la Verrerie) : un restaurant dans une ancienne chapelle à la décoration très vintage, surfant sur la nostalgie des 80’s. A l’entrée, l’effet wahou est garanti. La carte est ludique, mention spéciale pour la planche de tapas à partager. Le choix de cocktails est intéressant.

Quelques idées supplémentaires à Aix en Provence

  • Dans le cadre de l’année Cezanne, plusieurs lieux proposent des expositions thématiques. Par ailleurs, il est aussi possible de visiter l’atelier des Lauves, dernier atelier de Paul Cezanne qu’il fait lui-même construire (uniquement en visite guidée). Comme nous n’y sommes pas allées cette fois puisque j’ai confondu l’atelier des Lauves et la bastide du Jas de Bouffan, nous en avons noté la visite pour un prochain passage à Aix, tout comme celle des carrières Bibemus.
  • Le Musée des Tapisseries est situé à côté de la cathédrale dans l’ancien palais épiscopal. J’en ai eu de bons échos mais sans avoir encore l’occasion d’y aller.
  • L’Hôtel de Caumont accueille des expositions temporaires de grande qualité. Nous y avions vu celle consacrée à Chagall il y a une dizaine d’années et l’an dernier l’exposition sur Mucha. Jusqu’au 5 octobre 2025, c’est Nikki de Saint Phalle qui est exposée.
  • La Fondation Vasarely permet de découvrir le processus créatif du plasticien dans un véritable show-room de l’art cinétique.
  • Le centre ville d’Aix est très agréable pour s’y balader. Les rues sont bordées d’anciens hôtels particuliers et les places sont ponctuées de fontaines (Aix vient du latin acqua qui signifie eau). La cathédrale possède un baptistère paléo-chrétien ainsi qu’un cloître remarquable.

Aix en Provence – Bouches du Rhône – juillet 2025