Dans ma région Auvergne-Rhône-Alpes, nous avons plein de splendides paysages et de lieux emplis d’histoire(s). J’aime aller les découvrir (et c’est pour cela que je suis fière d’être éclaireuse pour Partir-Ici.fr, la plateforme régionale de tourisme responsable). Mais j’ai parfois tendance à rester dans les endroits que je connais déjà, souvent par facilité. Et il me faut un petit coup de pouce pour que je sorte de cette zone de confort géographique. Ainsi, c’est parce que j’ai gagné des places pour le petit train de la Mure à un concours organisé par Alpes Isère que j’ai pris la route vers la Matheysine un dimanche matin d’octobre avec Mr 1er.
Paysage de la Matheysine
La Matheysine, c’est quoi ?
Un peu de géographie
La Matheysine est un plateau marécageux situé à une trentaine de kilomètres au sud de Grenoble. La plateau matheysin est bordé par le Drac à l’ouest, qui le sépare du Trièves et du Vercors, et par la Romanche à l’est. En arrivant de Grenoble, on monte sur le plateau au-dessus de Vizille par la côte de Laffrey. Quand nous y sommes passés, nous avons profité d’une superbe mer de nuages dans la vallée de la Romanche, mais il n’était malheureusement pas possible de s’arrêter pour prendre quelques photos. Sur le plateau, plusieurs lacs se succèdent, longés par la route.
Au bord du lac des Cordeliers, à Pierre-Châtel
Un peu d’histoire
La Matheysine est sur le tracé de la route empruntée par Napoléon à son retour de l’île d’Elbe. D’ailleurs, c’est à Laffrey que l’empereur et ses troupes rencontrent celles du roi, venues pour les arrêter. Une statue équestre de Napoléon sur la Prairie de la Rencontre commémore d’ailleurs cet évènement. Mais, l’histoire de la Matheysine est surtout liée à celle du charbon. En effet, l’anthracite, une houille d’excellente qualité, y est exploitée tout au long du XIXe siècle et jusqu’à la fin du XXe siècle par les Houillières du Bassin du Dauphiné. La dernière mine, celle du Villaret, a fermé en 1997.
Le chevalement du puits du Villaret, édifié en 1948, d’une profondeur de 235 mètres, est situé à Susville.
Un train pas comme les autres : le petit train de la Mure
Le petit train de la Mure était le but de mon déplacement en Matheysine. Il s’agit de l’ancienne voie de chemin de fer servant au transport du charbon depuis les mines jusqu’à la vallée de la Romanche. Aujourd’hui, seule une portion entre la gare de La Mure et un belvédère au dessus du Drac est exploitée, à vocation touristique. Le trajet se fait en aller/retour dans un petit train rouge à voie métrique. Ce train a été le premier train électrifié en courant continu en 1903, entre les gares de La Motte les Bains et de La Motte d’Aveillans, alimenté par une usine hydroélectrique sur le Drac. En 1912, c’est toute la ligne qui est électrifiée.
Dans le petite train de La Mure
Le train a transporté le charbon jusqu’à la fin de l’exploitation minière. Il a avait progressivement été reconverti en train touristique. En 2010 toutefois, un éboulement conduit à la fermeture de la ligne. Il faudra attendre 2021 pour que la ligne ouvre à nouveau. Aujourd’hui, le trajet fait une quinzaine de kilomètres et emprunte de nombreux ouvrages d’art : des tunnels mais aussi des viaducs. En particulier, on passe sur le très impressionnant double viaduc de Loulla entre lesquels le train parcourt un demi cercle dans une longue courbe.
Le viaduc aval de Loulla vu depuis le train qui passe sur le viaduc amontVue sur le viaduc amont de Loulla – on devine le viaduc aval en dessous dans la végétation
Le trajet dure environ 50 minutes dans chaque sens. Bercé par le rythme doux du train, j’admire les paysages magnifiés par les couleurs de l’automne. Notre chef de train nous donne des informations sur les lieux que nous traversons, et nous raconte les légendes locales. Après avoir traversé des tunnels, le paysage est dominé par la barrière orientale du Vercors. Nous arrivons au terminus, le grand balcon.
Par la fenêtre du train, admirer les couleurs de l’automne
A notre descente du train, nous continuons à pied sur le tracé de l’ancienne voie ferrée en empruntant un tunnel. A la sortie, nous découvrons un premier point de vue sur le lac de Monteynard-Avignonet et le Trièves, dominés par le Vercors. Comme il est presque midi, nous décidons de commencer par déjeuner. Compte tenu de l’incertitude sur la météo à cette période de l’année, nous n’avons pas emporté de pique-nique, et nous prenons donc notre repas au restaurant panoramique du site. C’est un petit self qui propose des recettes locales, en portions généreuses. La soupe et le gratin de ravioles sont les bienvenus.
La vue depuis la terrasse du restaurant panoramique
Après le repas, nous continuons notre promenade sur l’ancienne voie de chemin de fer. Au débouché d’un second tunnel piétonnisé, nous sommes émerveillés par le point de vue. Nous dominons complètement le barrage d’Avignonet, sur le Drac. Construit en 1962, le barrage d’une hauteur de 135 mètres a créé une retenue d’eau longue de 16 kilomètres, aux eaux turquoises dans la vallée encaissée du Drac. Une table d’orientation permet de repérer les éléments principaux du paysage. Et pour la toute première fois, j’ai l’occasion de voir en vrai la silhouette du Mont Aiguille. Ce sommet iconique du Vercors culmine à 2087 mètres et se reconnait très facilement. La première ascension du Mont Aiguille date de 1492 et est généralement considérée comme le premier acte d’alpinisme documenté.
Le lac de Monteynard-Avignonet délimite la Matheysine et le TrièvesVue sur le barrage de Monteynard-Avignonet, dominé par la barrière orientale du VercorsSur le bord du Vercors, la silhouette des rochers des Deux Sœurs se remarqueAu loin, on repère facile le profil du Mont AiguilleUn dernier coup d’œil au paysage avant de repartir…
Nous observons plusieurs rapaces, dont certains que nous pensons être des aigles. A cette saison, les plateformes d’observation du paysage sont relativement calmes. Mais le temps file, et nous devons rebrousser chemin afin de gagner le train à l’heure pour le trajet de retour. C’est un peu à regret que je descends en gare de La Mure après cette belle expérience.
Une pause au bord du lac avant de redescendre vers Grenoble
Avant de rentrer, et comme il est encore relativement tôt, nous avions envie de marcher un peu. Nous avions repéré la Pierre Percée depuis le train et souhaitions aller la voir de plus près. Malheureusement, le parking au départ de la randonnée est tout petit et déjà complet quand nous arrivons. Nous changeons donc de plan et décidons de nous arrêter au bord d’un des lacs que nous avons longé en venant. Le hasard nous mène au lac des Cordeliers, à Pierre Châtel. Nous profitons d’un joli point de vue. Nous ne nous attarderons toutefois pas très longtemps car la pluie commence à tomber. Nous reprenons donc la route vers la Drôme en passant par Grenoble.
Au bord du lac
La Mure / Monteynard / Pierre-Châtel – Isère – octobre 2024
(*) Le petit train de la Mure circule du printemps à l’automne, ainsi qu’en décembre. Le détail des ouvertures, horaires et tarifs est à retrouver sur le site internet du petit train. En été, il est conseillé de réserver sa place à l’avance pour s’assurer de pouvoir voyager. Le trajet est obligatoirement un aller/retour avec un temps d’arrêt défini sur place au niveau du Grand Balcon. L’arrêt est plus long quand il se passe sur l’heure du repas. Il est possible de pique-niquer sur l’une des nombreuses aires aménagées ou de profiter du self panoramique. Le chef de train annonce l’heure maximale à laquelle il faut repartir du bout du site pour être à l’heure pour le départ du train, et c’est très pratique. Sur le retour, à certains horaires, il est possible de s’arrêter pour visiter la Mine Image, un musée sur l’exploitation du charbon situé à La Motte d’Aveillans et qui permet d’entrer dans la mine. Cela semble très intéressant et je pense que je ferai cette visite lors d’un prochain passage en Matheysine.
Le dernier tunnel avant la vue plongeante sur le lac de Monteynard-AvignonetJ’ai beaucoup aimé la présentation de ces vues anciennes au restaurant panoramique
Pour voir le Mont Aiguille de près, il faut descendre un peu plus vers le sud dans le Trièves. On le voit aussi très bien depuis certains secteurs du Diois. Son ascension se fait via une voie d’escalade. Il est interdit de bivouaquer au sommet, qui est le domaine des bouquetins. Il y a de nombreuses randonnées qui passent au pied ou en font le tour. Cela reste sur ma liste des endroits que j’ai plus envie de découvrir.
Le lac de Monteynard dominé par le Vercors et la silhouette du Mont Aiguille
J’ai eu du mal à me souvenir quand j’étais allée en forêt de Brocéliande pour la dernière fois. Quand j’étais étudiante, nous y allions parfois le week-end pour nous balader. J’y étais retournée au moins une fois avec les enfants il y a une dizaine d’années. Mais je n’avais jamais vraiment pris le temps d’en découvrir (presque) tous les recoins et sites mythiques. C’est Melle 3e qui en a parlé, qui souhaitait découvrir ces lieux dont les noms évoquent l’aventure, la magie et les chevaliers de la Table Ronde. Depuis la maison familiale bretonne, ce n’est pas si loin (entre 1h30 et 2h00 de route selon où on veut aller), mais j’avais envie de prendre le temps. Alors nous sommes parties 2 jours complets. Nous avons ainsi pu découvrir une douzaine de lieux iconiques. Je vous propose donc un voyage thématique à leur rencontre.
Randonner en forêt de Brocéliande
Des mégalithes en pleine forêt
La magie de Brocéliande n’est pas nouvelle. Les archéologues ont trouvé des vestiges remontant au néolithique. Parmi ceux-ci, plusieurs sépultures mégalithiques. Au fil du temps, de nombreuses légendes s’y sont attachées, en particulier avec l’émergence de la légende arthurienne et de sa localisation à Brocéliande.
Le Jardin aux Moines
Le Jardin aux Moines
C’est par hasard que nous sommes arrivées au Jardin aux Moines. Bien qu’il figurait sur le plan de la forêt que nous avions récupéré à l’office de tourisme de Paimpont, nous n’avions pas vraiment prévu d’y aller. Mais sur la route entre deux lieux que nous voulions voir, nous sommes passées à côté et avons aperçu un panneau l’indiquant. Nous avons donc pris le temps d’aller voir les lieux de plus près. Dans une clairière facilement accessible, les pierres dressées dessinent un trapèze dont les grands côtés font 27 et 23 mètres de long. On ne sait pas grand chose de la raison de cette construction, qui était sans doute un lieu de culte, et à proximité duquel on a retrouvé des fragments de vases du néolithique. Comme pour tous les lieux de la forêt de Brocéliande, une légende est attachée au Jardin aux Moines, il s’agit de celle des pierres maudites de Tréhoronteuc. Le lieu dégage quoiqu’il en soit une aura de mystère indéniable, renforcée par sa faible fréquentation.
Le Jardin aux Moines
Le tombeau de Merlin et la fontaine de Jouvence
Le tombeau de Merlin par contre fait partie des mégalithes les plus connus de la forêt de Brocéliande. Et c’est aussi, à mon avis, l’un des sites les plus décevants. A l’origine, il s’agit d’un dolmen, sépulture mégalithique datant du néolithique. Au XIXe siècle, des intellectuels locaux ont localisé l’endroit comme étant le tombeau de Merlin l’enchanteur (que je ne vous présente pas, vous en avez forcément entendu parler). Forcément, on s’attend à quelque chose d’un peu grandiose, à la hauteur du personnage. En réalité, le site a été dynamité à la fin du XIXe siècle par des chercheurs de trésors. De l’allée couverte de 12 mètres de long, il ne reste que deux pierres monumentales et le tracé du monument originel. Ajoutez à cela que c’est l’un des lieux les plus visités de la forêt, et vous comprendrez pourquoi ce n’est pas mon préféré.
Le Tombeau de Merlin
Située à proximité du tombeau de Merlin (on peut facilement aller de l’un à l’autre à pied et le parking aménagé est commun aux deux sites), la fontaine de Jouvence est une des nombreuses sources présentes dans la forêt. Elle a été rattachée à la légende de la fée Viviane par la tradition populaire, ainsi qu’à des pratiques druidiques ancestrales. Tout comme son voisin le tombeau de Merlin, la fontaine de Jouvence attire la foule. Nous n’avons donc pas réellement pu goûter au charme bucolique du lieu (surtout que nous y étions en fin de matinée). Je crois que ce qui m’a le plus amusée, ce sont les petites grenouilles présentes au bord de la fontaine, et que personne ne semblait voir !
La fontaine de JouvenceDeux grenouilles se cachent sur cette photo !Juste à côté de la fontaine de Jouvence, dans une ancienne carrière de grès rouge, des centaines de petits cairns ont été dressés comme autant d’offrandes aux esprits de la forêt/
Des arbres remarquables
Impossible d’évoquer une forêt sans parler de ses arbres. Brocéliande est une hêtraie-chênaie (comme la forêt de Villecartier), qui comporte aussi des parcelles de conifères et de vastes espaces de landes. C’est la plus vaste forêt de Bretagne avec ses 7000 hectares et elle est essentiellement privée. Parmi tous les arbres, certains se distinguent par leur caractère exceptionnel. Au cours de notre périple, nous avons croisé 3 arbres remarquables sur la dizaine que compte la forêt.
Route forestière
Le chêne des Hindrés
Le premier arbre remarquable que nous avons croisé est le chêne des Hindrés. Nous avions en effet repéré une petite boucle de randonnée qui passe à proximité. Nous l’avions choisi pour être notre randonnée du 2e jour, car elle est essentiellement en sous-bois et nous étions à Brocéliande sur deux jours très chauds et ensoleillés. Nous avions d’ailleurs préféré faire cette randonnée le matin pour éviter les heures les plus chaudes de la journée.
Randonnée en forêt
La boucle du Chêne des Hindrés, un circuit de 4 kilomètres, est bien fléchée à partir du parking. Elle ne présente aucune difficulté particulière et permet une jolie balade en sous-bois. Fin juillet, les bruyères étaient en fleurs et à certains endroits, leur odeur était particulièrement notable et agréable. Forcément, le chemin passe au pied du grand chêne, sans doute l’un des plus hauts de la forêt. Son port élégant le rend encore plus majestueux. Vieux de plus de 500 ans, il est très certainement le roi des chênes de Brocéliande.
Au pied du chêne des HindrésTapis de bruyèresJe n’ai pas réussi, avec la forêt environnante, à prendre assez de recul pour faire entrer tout le chêne des Hindrés sur la photo !
Le chêne des Eons, dit chêne à Guillotin
Comme nous ne passions pas très loin du chêne à Guillotin, nous nous sommes arrêtées pour aller le voir. Je l’avais vu pour la dernière fois il y a une dizaine d’années et son état semble avoir empiré. Ce chêne fait partie des doyens de Brocéliande : la légende le dit vieux de 800 à 1000 ans (il aurait en réalité plutôt 5 siècles). Il est creux et a servi de refuge à des ermites et des prêtres réfractaires au fil des siècles écoulés. Un temps entouré d’une plateforme en bois permettant de l’approcher, il est maintenant entouré d’une barrière qui tient les touristes (et les comportements indélicats de certains) à distance tout en améliorant le confort de l’arbre (la plateforme avait avec le temps des effets délétères sur la santé du vieux chêne). S’il fait partie des arbres les plus connus de la forêt, ce n’est pas forcément le plus beau !
Le chêne à Guillotin
L’arbre de Merlin
L’arbre de Merlin est lui aussi un chêne. Contrairement aux deux autres, il est situé sur un domaine privé. Il se trouve en effet dans le parc du château de Comper. On peut donc y accéder, comme au reste du parc, quand on visite le château. S’il n’a pas le port élancé du chêne des Hindrés, il a quand même fière allure au bord du lac. Et il est très agréable de s’asseoir à son pied dans son ombre rafraichissante quand il fait chaud.
L’arbre de Merlin
Des châteaux remplis de légendes
Il y a deux châteaux médiévaux ouverts à la visite dans la forêt de Brocéliande, chacun construit à côté d’un lac, chacun avec sa légende.
Le château de Trécesson et la Dame Blanche
Nous avons commencé notre périple par la visite du château de Trécesson. Ce château-fort est complètement entouré d’un lac dans lequel il vient se refléter, presque complètement. La visite permet d’entrer dans le colombier avec ses 1800 boulins, démontrant la richesse du propriétaire au XVIIe siècle. Une première cour est située avant le pont enjambant la rivière qui alimente le lac. On passe ensuite le châtelet d’entrée pour pénétrer dans la cour principale où l’on visitera la jolie petite chapelle et les salles situées au dessus du portail.
Le château de Trécesson et son châtelet d’entréeLa cour du château de Trécesson
Mais si le château de Trécesson est très connu, ce n’est pas vraiment en raison de son histoire ou son architecture. C’est plutôt à cause de ses légendes et de ses fantômes. Parmi eux, on trouve la Dame Blanche. Des braconniers auraient surpris un étrange attelage au milieu de la nuit. Deux hommes en seraient sortis pour creuser une fosse, au bord du lac, et y jeter une jeune mariée, enterrée vivante. Depuis, son fantôme se promène sur les toits du château les nuits de pleine lune, tandis que son voile est conservé dans la chapelle du château.
Le château de Trécesson se reflète intégralement dans le lac qui l’entoureLes chemins autour du château de Trécesson
Le château de Comper et la Dame du Lac
A l’autre bout de la forêt de Brocéliande, on trouve le château de Comper. Là encore, il s’agit d’un château remontant au Moyen-Âge et bordé d’un étang, même si le logis actuel a été construit à la Renaissance. Là encore, une dame hante les légendes du lieu. Cette fois, il s’agit de la Dame du Lac et elle nous replonge dans les mythes arthuriens. En effet, la Dame du Lac est la fée Viviane, disciple de Merlin l’enchanteur. Par amour, il lui aurait alors construit un palais de cristal au fond du lac. C’est là que Viviane élèvera Lancelot et qu’il gagnera son surnom de Lancelot du Lac.
Le château de Comper se reflétant dans son étang bordé de schistes rouges
Depuis le début des années 1990, le château de Comper abrite le Centre de l’Imaginaire Arthurien. Cette association a pour but de transmettre le patrimoine de la légende arthurienne. Elle propose donc au château de Comper une exposition permanente très complète sur les mythes arthuriens, analysant les différents récits médiévaux qui les composent et leurs variations. Sur deux étages, le visiteur découvre ainsi une scénographie accessible à tous les curieux de la légende d’Arthur et des panneaux explicatifs très précis pour ceux qui souhaitent en apprendre plus. Cet été, en outre, une exposition temporaire retraçait l’épopée de Ségurant, le chevalier au dragon, ressorti de l’oubli suite à la quête d’un médiéviste dans toutes les bibliothèques d’Europe afin de combler les trous dans chacun des récits qui nous sont parvenus.
Arthur, Excalibur, Merlin – le trio de base du mythe arthurienLa Dame du LacDans l’antre de MerlinSégurant, le chevalier au dragon
Des évocations du mythe arthurien
La Table Ronde
La forêt de Brocéliande étant indissociable du mythe arthurien, on y retrouve un peu partout des évocations des légendes, que ce soit dans les lieux existants ou dans des installations plus récentes. Ainsi la Table Ronde est une œuvre d’art contemporain encore en cours de mise en place. A Néant-sur-Yvel, à l’ombre des grands arbres, une immense table ronde a été édifiée. A la suite du Roi Arthur, qui fut le premier à s’asseoir, les chevaliers rejoignent le cercle. Ils sont 10 à être attendus, et 4 d’entre eux ont déjà pris place. Keu, Gauvain, Girflet et Perceval attendent Galaad qui devrait les rejoindre à l’automne. Cette oeuvre monumentale du sculpteur Mickaël Thomazo sera donc achevée d’ici quelques années, une fois que tous les chevaliers l’auront rejointe.
La Table Ronde des ChevaliersLa Table Ronde des ChevaliersLa Table Ronde des ChevaliersLa Table Ronde des ChevaliersLa Table Ronde des ChevaliersLa Table Ronde des Chevaliers
Excalibur
L’épée du Roi Arthur a trouvé place depuis quelques années sur le bord du lac de Trémelin. Fichée dans un rocher de schiste rouge, l’épée est facile à trouver. Elle se situe en effet en plein milieu de la base de loisirs, entre le local des activités nautiques, l’aire de jeux pour enfants et la plage pour la baignade. Vous l’aurez compris la localisation est quelque peu décevante. Avec quelques efforts de cadrage cependant, et en y allant tôt le matin pour éviter les vacanciers venant profiter des infrastructures, il est possible d’avoir une photo où l’on oublie sa situation.
Excalibur au bord du lac de TrémelinExcalibur au bord du lac de TrémelinLe calme du lac de Trémelin tôt le matinLe calme du lac de Trémelin tôt le matin
L’église du Graal
Située à Tréhorenteuc, l’église du Graal est l’œuvre de l’abbé Gillard. Affecté à la paroisse en 1942, il s’intéresse aux mythes locaux et en particulier à celui du Graal. Il entreprend donc la rénovation de son église en faisant le lien entre la foi catholique et les légendes arthuriennes. Dans le fond de l’église, une mosaïque sortie des ateliers d’Odorico présente un immense cerf blanc, symbole du Christ, et quatre lions pour les évangélistes. Dans le chœur, le grand vitrail montre Joseph d’Arimathie ayant la vision du vase sacré, tandis qu’un tableau représente la Table Ronde et ses chevaliers. Enfin, la petite porte latérale est surmontée d’une phrase sibylline « La porte est en dedans ».
L’église du Graal« La porte est en dedans »Le Cerf Blanc se trouve à la source…
Des étangs magiques
Le Val sans Retour
Il existe de nombreux étangs, dans la forêt de Brocéliande. Parmi les plus connus, on trouve celui du Miroir aux Fées au fond du Val sans Retour. Comme les autres étangs de la forêt, ses eaux sont si tranquilles que les reflets y sont absolument magiques. A côté de l’étang, on trouve l’Arbre d’Or, une installation artistique réalisée par François Davin en 1991. En effet, l’année précédente, de grands incendies avaient dévasté la forêt et en particulier le secteur du Val sans Retour. Cette installation symbolise la renaissance de la forêt.
Le Miroir aux FéesL’Arbre d’Or
Mais il serait dommage quand on vient au Val sans Retour de s’arrêter là et de ne pas prolonger la balade en faisant le tour du vallon. Nous avons choisi de faire la petite boucle de randonnée de 4 kilomètres qui nous avait été conseillée à l’office du tourisme de Paimpont. Ce n’est pas la peine d’être équipé d’une carte car la boucle est très bien balisée depuis le centre du village de Tréhorenteuc où nous avions trouvé un stationnement (et le charmant Brocéliande Café pour déjeuner au jardin). Cela commence doucement, plutôt à plat en longeant l’étang du Miroir aux Fées puis le petit ruisseau qui l’alimente. Cette partie est en sous-bois et extrêmement agréable en plein été quand il fait chaud (car oui, il peut faire chaud en Bretagne ! On n’oublie donc pas d’emporter de l’eau avec soi quand on va randonner).
C’est ici que pour la seule fois de toute la randonnée nous avons eu un doute sur le chemin à emprunter. Fléché sur le côté, nous nous sommes ensuite aperçues que nous aurions pu filer tout droit dans le lit du ruisseau, quasi à sec, au lieu de juste monter puis redescendre la butte.Là aussi, les bruyères sont en fleurs
A mi-parcours cependant, le chemin devient un peu moins facile. En effet, il nous conduit sur la crête dominant le vallon en montant assez droit dans les schistes rouges. Nous comprenons alors mieux pourquoi il y avait un avertissement sur le plan de la forêt comme quoi le chemin était escarpé à cet endroit. Mais la grimpette, même en plein soleil, en vaut la peine. Les points de vue sur le vallon et ses environs sont superbes. Nous poursuivons sur un sentier bien aménagé et se faufilant entre les bruyères. Puis, le chemin bifurque entre les champs et nous ramène vers le village de Tréhorenteuc.
Grimper sur la crête du Val sans RetourEn haut de la crête, on domine les environsLe chemin est bordé de bruyères et d’ajoncs
Le Chambre aux Loups
La Chambre aux Loups est un autre vallon de la forêt de Brocéliande, situé dans un secteur différent du Val sans Retour. Il comporte également plusieurs étangs, bordés de forêt, et est lui aussi dominé par une crête recouverte de lande. L’endroit est aussi un lieu de randonnée prisé, mais nous avions choisi d’aller voir le chêne des Hindrés et n’avions pas le temps d’ajouter le tour de la Chambre aux Loups à notre programme ce jour-là. Nous avons toutefois fait un arrêt en passant à proximité, pour profiter du paysage et des reflets parfaits dans l’onde paisible.
RefletsReflets (bis)
Forêt de Brocéliande Ille et Vilaine & Morbihan – juillet 2024
Au bord de l’étang de Paimpont
Informations pratiques
Tous les sites listés à l’exception du château de Trécesson et de celui de Comper sont librement accessibles. Attention cependant en automne/hiver aux périodes de chasse dans la forêt qui peuvent rendre l’accès à certains lieux/secteurs interdit.
Afin de situer l’ensemble des sites, je vous conseille de passer à l’office de tourisme de Paimpont pour récupérer un plan de la forêt, ainsi que des conseils sur les lieux et leurs accessibilité selon le moment (en particulier en période de chasse). La carte permet aussi d’avoir les informations relatives à quelques boucles de randonnée dans la forêt.
Le château de Trécesson peut se visiter durant l’été, uniquement en visite guidée. Il faut compter environ 1h30 pour la visite du château. Il est possible de profiter depuis la route de la vue sur le château et son reflet dans le lac si on ne souhaite pas visiter le château.
L’accès au Centre de l’Imaginaire Arthurien permet de visiter l’ensemble du domaine de Comper, de se promener dans le parc et de profiter de certaines animations. Nous avons passé environ 2 heures à l’intérieur du château pour découvrir l’intégralité de la scénographie.
Nous avons également suivi le parcours-spectacle La Porte des Secrets. Localisé à Paimpont dans les mêmes locaux que l’office de tourisme, ce parcours permet de découvrir une partie des légendes de la forêt mais aussi son écosystème et son histoire. Le spectacle immersif dure environ 1 heure. La réservation est très fortement conseillée et peut se faire sur place ou par internet (par exemple, en arrivant à 10.00 un matin, la 1ère séance disponible pour la journée était à 17.00).
Pour dormir, nous avions choisi un hôtel très agréable à Ploërmel. Ce n’est pas vraiment dans la forêt mais ayant organisé notre séjour un peu au dernier moment, c’était le meilleur compromis distance/prix pour nous.
Après un week-end à Issoire début juin, je suis retournée passer un week-end en Auvergne une quinzaine de jours plus tard. Cette fois, je me suis arrêtée un tout petit peu plus au nord, au niveau du plateau de Gergovie et du territoire Mond’Arverne. J’avais en effet un joli programme pour occuper ces deux jours, entre découvertes culturelles, activités ludiques, jolis villages et balades. Le soleil a en plus été au rendez-vous tout le long du séjour. Venez, je vous emmène !
Vue sur le Puy de Dôme depuis le plateau de Gergovie
Une journée sur le plateau de Gergovie
Si vous vous souvenez de vos cours d’histoire, la bataille de Gergovie est la seule victoire avérée de Vercingétorix sur Jules César lors de la guerre des Gaules. C’est Jules César lui-même qui relate la bataille, la stratégie mise en place par les deux camps et comment il a du battre en retraite. Le site de Gergovie était avant tout un oppidum gaulois, c’est-à-dire une ville organisée, protégée et installée de façon pérenne sur le site. L’oppidum s’étendait sur toute la superficie du plateau. Des fouilles y sont toujours réalisées afin de mieux comprendre l’organisation de la vie des Arvernes (les gaulois qui étaient établis dans l’actuelle Auvergne).
Musée de Gergovie
Un musée a été implanté sur le plateau de Gergovie afin de restituer in situ les découvertes archéologiques qui y ont été faites. De conception moderne (il a ouvert en 2019), il explique via une muséographie multimédia dynamique la vie sur le plateau et le déroulement de la bataille (mention spéciale pour la projection sur une carte en relief des mouvements des gaulois et romains, permettant de bien comprendre ce qu’il s’est passé en 52 av. JC). Le musée organise aussi régulièrement des activités afin de découvrir l’histoire de façon ludique. J’ai eu le plaisir d’en essayer deux : l’escape game et le parcours d’orientation.
Musée de Gergovie
Tempête pour un crâne, un escape game au musée
Avec un groupe d’éclaireurs Partir-Ici.fr, avions rendez-vous le matin à l’entrée du musée de Gergovie pour découvrir en avant-première l’escape game qui est lancé cet été. Après la présentation du contexte (le facétieux voleur Jules C.Sarre a remplacé une cruche gauloise par un pichet en plastique, le conservateur Vincent G. Torique a 1h pour retrouver la cruche afin de la remettre en place avant la visite de l’inspecteur du patrimoine), nous nous répartissons en petits groupes de 3 ou 4 personnes, investissant chacun une salle du musée. Là, nous découvrons plusieurs boîtes cadenassées un peu partout dans la salle. Nous allons devoir toutes les ouvrir en moins de 45 minutes à l’aide des indices que nous trouverons afin de récolter des renseignements permettant de trouver la cruche. Après avoir ouvert toutes nos boîtes dans le délai imparti, nous nous regroupons avec les groupes des autres salles afin de mettre nos informations en commun et de retrouver la cruche.
Escape game au Musée de Gergovie
J’ai beaucoup aimé cet escape game plutôt complexe. Il ne nécessite pas vraiment de manipulations mais il demande pas mal de concentration. Les énigmes sont subtiles et font se poser beaucoup de questions. J’ai partagé cette expérience avec Murielle de Balades autour de Lyon et Léa et Mickaël de Le Monde des Mirons, et nous avons tous apprécié. Compte-tenu de sa complexité, cet escape game est plutôt destiné à des grands ados et des adultes, parfait pour un moment en famille ou entre amis.
Un parcours d’orientation autour du site archéologique
Après un pique-nique à base de produits du terroir (l’Auvergne est vraiment un paradis pour qui aime la charcuterie et/ou le fromage), nous avons débuté l’après-midi en testant l’autre activité qui est lancée cet été : le parcours d’orientation à énigmes. Munis d’une carte de course d’orientation, nous devons retrouver les balises réparties sur tout le plateau de Gergovie. Chaque balise nous révèle un indice qui permet de répondre à l’énigme correspondante sur notre feuille. Le parcours nous permet de découvrir l’intégralité du plateau et de nous attarder sur les panneaux d’information que nous croisons. Nous découvrons ainsi le chantier de fouilles archéologiques, les vestiges de l’oppidum, le monument à Vercingétorix. Nous faisons de la lecture de paysage alors que la balade nous emmène tout autour du plateau, permettant une découverte à 360° des environs.
Le monument à VercingétorixLecture de paysageDepuis la table d’orientation au milieu du plateau de Gergovie
J’ai fait ce parcours d’orientation à énigmes de nouveau avec Murielle, Léa et Mick, et nous avons été rejoints par Charlotte de Mond’Arverne Tourisme. Même si nous avons eu un peu de mal à trouver les premières balises, nous avons finalement réussi à répondre à toutes les questions. Nous avons arpenté le plateau en long et en large, profitant pleinement des lieux. Nous avons aussi pas mal papoté et rigolé, ce qui a pu nuire à notre efficacité mais a contribué à passer un bon moment. Ce parcours peut être fait sans aucun problème avec des enfants qui marchent bien (compter 1h30 pour faire toute le parcours). Il permet d’allier le côté sportif et ludique à la découverte culturelle, sans les aprioris d’une visite de musée.
(*) Ces deux activités sont organisées par le Musée de Gergovie dans le cadre des animations de l’été. Deux dates sont proposées pour chacune : 7 juillet et 25 août 2023 en soirée pour l’escape game et 28 juillet et 4 août 2023 en matinée pour le parcours d’orientation. N’hésitez pas à faire un tour sur le site internet du musée car il y a d’autres propositions d’animations, de visites et de balades qui ont l’air très chouettes également. ATTENTION : il y a peu d’ombre sur le plateau, pensez donc aux chapeaux, à la crème solaire et à la gourde d’eau pour le parcours d’orientation !
Une matinée à la découverte des petites cités de caractère
J’ai profité de ma venu sur le plateau de Gergovie pour prolonger un peu mon séjour et découvrir quelques autres pépites du territoire de Mond’Arverne Tourisme. Parmi celles-ci, on retrouve trois petites cités de caractères. Je suis partie les explorer un matin.
Vue sur Saint Saturnin depuis les hauteurs
Saint Saturnin
Le hasard a fait que j’ai passé une nuit à Saint Saturnin, dans une des chambres d’hôtes du Bistrot d’Ici(que je recommande car tout était top : l’accueil, la chambre, la situation géographique, le petit déjeuner..). Après avoir pris mon petit déjeuner sur la terrasse du bistrot, je suis donc naturellement partie me balader dans les ruelles de Saint Saturnin. Le village est construit sur une butte, dominée par un château et une église romane (qui comme celle d’Issoire fait partie des églises romanes majeures d’Auvergne). J’ai profité du calme matinal pour visiter l’église, admirer la façade du château (il se visite mais le jour où j’y étais n’était ouvert que l’après-midi) et découvrir les points d’intérêt du village, dont la jolie fontaine Renaissance.
Les maisons du village aux jolies façadesLumière du matin sur l’église de Saint Saturnin et la place du châteauLa fontaine Renaissance devant le château de Saint SaturninL’église romane de Saint SaturninLe clocher de l’église et une tour des anciennes fortifications du village de Saint SaturninFaçades médiévales
La Sauvetat
Je n’avais pas spécialement prévu d’aller à La Sauvetat mais j’y suis passée en allant vers Vic le Comte. Il aurait été dommage de ne pas s’arrêter pour explorer la petite cité dominée par son donjon. Le cœur de la cité est construit autour de l’ancienne commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Lors de mon passage, le village était encore partiellement endormi. J’ai toutefois croisé une habitante qui m’a indiqué que les maisons restaurées du fort sont ouvertes lors de manifestations et évènements culturels.
La porte Saint Jean de La SauvetatVue sur le donjon de La Sauvetat depuis le fort villageois
Vic le Comte
Des trois petites cités de caractère du territoire de Mond’Arverne, Vic le Comte est la plus grande. Arrivée sur place un dimanche en milieu de matinée, la petite ville était bien vivante. J’ai fait un tour plutôt rapide dans les rues bordées de maisons anciennes. Je me suis un peu attardée au bord de la fontaine de la place du Vieux Marché. Mais surtout, j’ai regretté de ne pas pouvoir disposer de plus de temps pour admirer la Sainte Chapelle de Vic le Comte (la messe dominicale allait débuter). Je ne m’attendais pas du tout à trouver un tel joyau de la Renaissance au cœur de l’Auvergne.
Façades en arkose et pans de bois à Vic le ComteFontaine de la place du Vieux MarchéL’ancien château de Vic le Comte
En effet, la construction d’une Sainte Chapelle répondait à des critères précis : elle devait être incluse dans le château d’un membre d’une famille royale (le château était celui de Jean Stuart, neveu du roi d’Écosse), être fondée par Saint Louis ou un de ses descendants (Louis XII pour celle de Vic le Comte) , abriter des reliques de la Passion du Christ (épine de la Sainte Couronne ou éclat de la Vraie Croix), avoir un plan uniforme similaire à celui de la première Sainte Chapelle (celle de Paris, bâtie au cœur du palais royal de Saint Louis, devenu depuis la Conciergerie et le palais de justice de Paris), et les messes devaient y être dites aux mêmes heures qu’à Paris. Seulement 11 Saintes Chapelles ont été édifiées et seules 7 sont encore visibles de nos jours. Celle de Vic le Comte, plus tardive que d’autres, se distingue par l’élégance de ses sculptures Renaissance en pierre blanche. Depuis, la Sainte Chapelle de Vic le Comte a été agrandie d’un nef pour devenir église paroissiale.
La Sainte Chapelle de Vic le Comte
Une pause sur le plateau de Corent
Après avoir visité les petites cités de caractère du territoire de Mond’Arverne, j’ai pris la direction du site archéologique du plateau de Corent. Tout comme à Gergovie, il y avait à Corent un oppidum gaulois. Il semblerait même que Corent a été la première capitale des Arvernes, avant Gergovie. En effet, des fouilles récentes (essentiellement depuis 2001) ont montré une occupation du site depuis le néolithique et il constitue une des plus vastes agglomérations connues de l’âge du bronze en Europe. De nombreuses découvertes (sanctuaire, habitat, bâtiments publics, ..) ont été faites sur le site archéologique de Corent permettant de mieux comprendre l’organisation et la civilisation gauloises. Sur place, de nombreux panneaux d’interprétation jalonnent un sentier qui permet de faire le tour du site et d’en apprendre plus sur les vestiges découverts ici et leur interprétation.
Sur les vestiges de la cité gauloise, des éléments de reconstitution ont été mis en place.L’entrée du sanctuaire de la cité gauloise de CorentLe parcours d’interprétation permet de découvrir tout le site archéologique
Une nuit au bord du lac d’Aydat
Chronologiquement, c’est par la nuit au bord du lac d’Aydat que mon séjour sur le territoire Mond’Arverne a débuté. J’étais en effet arrivée la veille de ma journée sur le plateau de Gergovie car nous y avions rendez-vous tôt le matin et ce n’est pas tout près de chez moi (il faut compter 3 heures de route depuis la Drôme, j’ai donc profité de la veille pour d’autres découvertes auvergnates dont je vous reparlerai). J’avais choisi de prendre un hôtel au bord du lac afin de pouvoir me balader tranquillement à pied en fin de journée mais surtout au petit matin. J’aime en effet beaucoup les ambiances (très) matinales sur les plans d’eau en été, quand les premiers rayons du soleil viennent réchauffer la surface de l’eau, refroidie par la nuit. Et je dois dire que le lac d’Aydat m’a particulièrement gâtée. Je suis sortie faire un tour du lac à pied au lever du soleil, et c’était juste magique !
Balade de fin d’après-midi au bord du lac d’AydatBalade de fin d’après-midi autour du lac d’AydatLever de soleil au dessus du lac d’AydatLa magie des petits matins d’été sur les plans d’eauTour matinal du lac d’AydatPetit matin sur la plage du lac d’Aydat
La journée sur le plateau de Gergovie était la raison de ma venue en Auvergne. En effet, avec un groupe d’éclaireurs Partir-Ici.fr (la plateforme d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme de proximité), j’étais invitée par Mond’Arverne Tourisme et Clermont Auvergne Tourisme à découvrir en avant-première deux activités organisées par le Musée de Gergovie dans le cadre d’une collaboration (commerciale). Je les remercie tous.
Par ailleurs, j’ai fait seule toutes les autres expériences, visites, activités, payant les droits d’entrée quand il y en avait, ainsi que les nuitées d’hôtel/chambre d’hôtes. Mes avis, qu’il s’agisse d’activités où j’ai été invitée ou que j’ai moi même financées, restent toujours libres et sincères.
Plateau de Gergovie & territoire de Mond’Arverne – Auvergne – juin 2023
MERCREDI 15 JUILLET // JEUDI 16 JUILLET // VENDREDI 17 JUILLET
J’ai pris 3 jours de vacances en Chartreuse, un massif situé à à peine plus d’une heure de route de la maison et que je ne connaissais quasiment pas (en fait, je n’y étais pas retournée depuis que j’y avais passé une journée alors que j’étais en stage de fin d’études sur Lyon… en dehors des fois où je suis allée à la Bastille de Grenoble, mais bon, ce n’est pas vraiment le coeur du massif !).
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Cette fois, j’avais posé ma valise à Saint Pierre de Chartreuse et j’ai bien profité des alentours. Je vous reparlerai en détail de mes balades et découvertes les plus significatives. Mais voici déjà un petit aperçu.
Saint Laurent du Pont pavoisé pour le 14 juillet – Chartreuse – Isèrele village de Saint Hugues de Chartreuse et le sommet de Chamechaude – Chartreuse – IsèreSaint Pierre de Chatreuse – Chartreuse – IsèreEntremont le Vieux – Chartreuse – Savoie
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La visite au Musée de l’Ours des Cavernes est partie d’une boutade…. Nous avons découvert un petit musée spécialisé, fort intéressant et très bien conçu. Sa mise en place à Entremont le Vieux fait suite à la découverte en 1988 de milliers d’ossements d’ours des cavernes dans une grotte voisine. On estime que le site a servi de caverne d’hivernation aux ours entre moins 45 000 et moins 21 000. Ce qui a été retrouvé sont les squelettes des ours morts au cours des périodes d’hivernation.
Squelette reconstitué façon puzzle à partir d’ossements de plusieurs ours trouvés dans la grotte de la Balme à Collomb
La vue depuis l’hôtel à Saint Pierre de Chartreuse était plutôt sympa…
Saint Pierre de Chartreuse – Chartreuse – Isère
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On a fait une pause pique-nique au bord du lac de Paladru en redescendant de la montagne et avant d’aller sur Voiron.
Vue depuis le bord du lac à Paladru – IsèreAu bord du lac à Paladru – Isère
(*) Attention, il y a peu de « plages » au bord du lac et plusieurs sont payantes, y compris des « plages municipales ».
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A Voiron, nous sommes allés visiter les caves de la Chartreuse. Installées sur l’ancien site de production, elles vont bientôt être réaménagées en un lieu de vie culturelle. Les travaux auraient dû être en cours mais ont été retardés de quelques mois, ce qui nous a permis de visiter les lieux.
La visite se termine par une dégustation de Chartreuse jaune et de Chartreuse verte, pour les plus de 18 ans et avec modération…
(*) Caves de la Chartreuse, Boulevard Edgar Kofler, 38500 Voiron. Il convient de vérifier au préalable les conditions de visite sur le site internet de la Chartreuse. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
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Quant au hasard, il nous a conduit au café de la gare de Voiron qui a conservé son décor vintage.
Tables en formica aux pieds doublés de métal, bar en bois recouvert de zinc, vaisselier assorti, carrelage 50’s… rien ne manque !