[Drôme] douceur de vivre estivale

L’arrivée de l’été dans la Drôme se ressent dès le début du mois de juin. Et le tout premier indice, c’est la floraison des lavandes. Quasiment d’un coup, les champs se parent de cette teinte de violet profond si caractéristique. Les jours s’allongent. Les températures montent. Les terrasses nous tendent leurs chaises pour un café matinal ou un rafraichissement l’après-midi. On cherche l’ombre des arbres. On profite dès qu’un vent léger se dessine. On scrute le ciel aussi, pour savoir si on doit s’attendre à quelques orages. Plus qu’en toute autre saison, la Drôme en été nous invite à la douceur de vivre du Sud.

Cette année, le mois de juin a été marqué par la présence dans l’air des particules générées par les incendies au Canada. Pendant plusieurs jours, on a peiné à deviner les silhouettes pourtant proches de nos collines et montagnes.

Dans les champs, les lavandes annonciatrices de l’été

Autour de Valence

Il suffit de parcourir les routes de campagne du sud de la Drôme jusqu’au territoire de Valence Romans pour découvrir les lavandes en fleurs. Bien entendu, j’ai mes champs de lavandes favoris, ceux qui sont proches de chez moi et faciles d’accès. Mais j’apprécie tomber sur un champ violet au détour d’un virage quand je me déplace. J’en ai même repéré un que j’aperçois depuis la voie rapide en allant au bureau le matin. Je ne m’arrête pas chaque fois pour les photographier sinon je risquerai de ne jamais arriver à destination, mais j’en profite pleinement. Parmi mes petits plaisirs, il y a celui d’emporter un pique-nique en fin de journée et de m’installer au bord d’un champ de lavandes en fleurs. J’aime aussi y passer tôt le matin, pour bien débuter la journée. Un vrai condensé de bonheur estival, et un goût de vacances même les jours de travail !

Lavandes en fleurs, un soir d’été – La Baume Cornillane – Drôme – juin 2025

Lavandes en fleurs, un matin d’été – La Baume Cornillane – Drôme – juin 2025

Entre vallée de la Drôme et Drôme provençale

Autour du village de Saoû, là où la vallée de la Drôme rejoint la Provence, les champs de lavandes sont très présents. Ils ont en plus l’avantage d’avoir un arrière plan splendide avec les montagnes entourant le synclinal de Saoû. A chaque entrée du village, l’or violet drômois est cultivé dans d’immenses champs. Un samedi matin, assez tôt pour que le soleil ne soit pas encore brûlant, je suis allée y faire un tour. J’y ai passé plusieurs heures, m’émerveillant devant la beauté de la couleur des champs combinée à celle des paysages. Puis, j’ai gagné le cœur du village pour faire quelques courses au marché et prendre un café en terrasse sous le grand platane. Clairement, la matinée avait des airs de vacances.

Cartes postales drômoises – Saoû – Drôme – juin 2025


Il me semble important de rappeler que ces champs sont le résultat du travail d’agriculteurs, qu’ils font partie de leur activité professionnelle et qu’ils sont destinés à être récoltés. C’est un travail exigeant, destiné à procurer des revenus en contrepartie pour les cultivateurs de lavandes. Il convient donc de respecter ce travail et de ne pas cueillir de brins de lavandes dans les champs, ni de « caresser » les brins, ni de pénétrer entre les rangées pour ne pas tasser la terre et venir perturber l’équilibre autour des pieds de lavandes. Il est tout à fait possible d’admirer les lavandes depuis le bord des champs !
Et pour ceux qui souhaiteraient avoir un bouquet de lavandes, les agriculteurs en vendent et on en trouve facilement sur les marchés en saison.

Pause café sur la terrasse de L’Oiseau sur sa Branche, après le marché
Saoû – Drôme – juin 2025


Dans la campagne, le temps des moissons

Chaque année, j’ai l’impression que les moissons débutent plus tôt que l’année précédente. Cette année, fin juin début juillet, les moissonneuses batteuses tournaient à plein régime. J’avais cependant eu le temps de prendre rapidement en photo les céréales dorées, tôt un matin. Je n’ai pas eu d’autre occasion cette année. Mais j’aime beaucoup la couleur que prennent les champs prêts pour la récolte.

dans les champs de céréales, un matin d’été
La Baume Cornillane – Drôme – juin 2025


Le long des routes de campagne, le jaune de l’été

Après le rouge des coquelicots et le violet des lavandes, c’est le jaune qui devient couleur dominante quand on parcours les routes de campagne. Courant juillet, les tournesols sont en fleurs et l’espace de quelques semaines leur couleur soleil illumine les paysages. La floraison se termine bien avant la récolte car il faut ensuite laisser le temps aux graines de grandir (et c’est la période la moins jolies car il ne reste bientôt que les cœurs marron des fleurs). Cette année, c’était déjà mi-juillet quand je suis allée me balader autour d’un champ que j’avais repéré alors que les pousses des tournesols sortaient à peine de terre. C’était déjà presque trop tard car la floraison commençait à décliner. Mais je me suis quand même laisser émerveiller par cette immensité jaune et verte.

Champ de tournesols
La Baume Cornillane – Drôme – juillet 2025


Dans les villages perchés, la recherche de l’ombre

Si vous cherchez de jolis villages, les villages perchés drômois répondent à vos critères. Mais, en plein été, ils peuvent vite être exigeants. Leurs ruelles pavés de galets ou de calcaire, très minérales, peuvent devenir étouffantes. Combiné à l’effort de la montée, on peut vite vouloir renoncer. Ce serait dommage car certains sont de vraies pépites. C’est par exemple le cas de Mirmande, classé parmi les plus beaux villages de France. J’y suis passée au mois de juin, en plein après-midi alors que le thermomètre dépassait allègrement les 30°C. Comme nous étions en semaine, et pas encore en pleine saison touristique, les ruelles étaient quasi désertes. La chaleur avait même fait rester les chats dans la fraicheur des maisons. Alors, j’ai moi aussi cherché l’ombre, choisissant mon trajet pour monter au sommet du village en fonction de l’exposition des calades au soleil. La balade était malgré la chaleur très agréable : j’avais une fois de plus l’impression d’être en vacances alors que je n’étais qu’à quelques dizaines de kilomètres de la maison. Alors, pour terminer ce bel après-midi, je me suis installée avec une limonade sous les arbres qui ombrageaient une terrasse, prolongeant encore la sensation de vacances.

Florilège des ruelles de Mirmande
Drôme – juin 2025


En plein été, je vous conseille de visiter les villages soit tôt le matin, soit en fin de journée. Vous éviterez ainsi le gros du flot touristique et le soleil qui tape.
Si vous cherchez d’autres villages à voir dans la Drôme, je peux vous proposer :

Cette liste est bien sûr très loin d’être exhaustive, aussi n’hésitez pas à vous arrêter dans les villages que vous traversez. Et d’autres villages vous attendent aussi dans les départements voisins selon là où vous êtes.

un village aux maisons de pierre en fin de journée
A la fin de l’été dernier, j’avais participé à un afterwork au Poët Laval. C’était la vue depuis la placette où se tenait l’évènement.

[Drôme] entre lavandes et villages perchés, bienvenue en Drôme Provençale

Il y a une dizaine de jours, deux copines sont venues de l’autre bout de la France pour découvrir ma (jolie !) région. J’ai longtemps hésité sur ce que j’allais leur montrer car nous ne disposions finalement que d’une soirée et d’une journée. Pour la soirée, c’était assez facile : nous sommes allées dans le centre de Valence pour le visiter et profiter de la fête de la musique. Mais pour la journée, jusqu’au dernier moment, j’ai tergiversé. Il faut dire aussi que j’attendais un peu de voir ce que la météo nous réserverait, histoire de ne pas prévoir d’être dehors s’il pleuvait. Par chance, le samedi était annoncée sans averses dans la journée (contrairement à la soirée). C’était donc décidé : j’allais les emmener voir les lavandes en Drôme Provençale !

champ de lavandes
Dans les lavandes

Les champs de lavandes

Cela faisait quelques jours que j’apercevais des champs de lavandes en fleurs sur mon trajet pour aller travailler. J’étais donc certaine de les trouver fleuries, surtout en descendant vers le sud. Et en effet, tout au long du trajet qui nous a emmenées en dessous de Montélimar, nous avons aperçu des champs violets. Comme pour aller plus vite, j’avais pris l’autoroute, pas question de s’arrêter toutefois. Et même si je me dirigeais vers un secteur que je n’avais jamais exploré en mode « cherchons les lavandes », je savais qu’au bord des petites routes, je trouverai forcément un endroit pour garer la voiture et profiter pleinement du spectacle.

champ de lavande
Lavandes à perte de vue

Et c’est bien ce qu’il s’est passé. Nous avons longé un joli champ et il y avait un endroit parfait pour laisser la voiture à proximité sans déranger. Nous avons alors pris notre temps pour prendre des photos, et admirer cette vue. Les rangées joliment dessinées poussaient le regard en direction des montagnes. En plus, un petit champ d’oliviers voisinait avec les lavandes : nous avions devant nous le parfait cliché provençal !

champ de lavandes
Avec la rangée d’oliviers à gauche, une certaine idée de la Provence
champ de lavandes
Pause photo !
champ de lavandes
Se laisser fasciner par le ballet des abeilles
champ de lavandes
Le violet des lavandes colore les paysages drômois d’une façon si caractéristique
champ de lavandes
Lavandes & oliviers

La Garde Adhémar, l’un des plus beaux villages de France

Après cet arrêt « lavandes », nous avons repris la route pour gagner La Garde Adhémar, l’un des plus beaux villages de France. Nous avons exploré les petites ruelles, colorées par les lauriers roses à cette période de l’année. Puis, nous sommes allées voir l’église, avant de descendre dans le jardin aux herbes. Ce jardin remarquable était lui aussi bien fleuri, rendant la balade encore plus agréable. Nous n’avons bien entendu pas manqué d’admirer le point de vue sur la vallée du Rhône dans une lecture de paysage toujours très intéressante.

laurier rose et maison en pierre
Les lauriers roses sont en fleurs et apportent leur touche de couleur à l’univers minéral du village
Valériane
Les valérianes poussent un peu partout sur les murets
jardin de type médiéval
Le jardin aux herbes occupe différentes petites terrasses en contrebas de l’église
village en pierre
Revenir vers le centre du village

Comme il était midi, nous avons décidé de manger à La Garde Adhémar. Nous avons choisi de nous installer en terrasse sous les arbres à l’Absinthe. Nous n’avons pas été déçues : une cuisine très fraîche et de qualité, des assiettes généreuses et un accueil vraiment agréable. Nous avons longuement discuté (ce qui était aussi un des buts de ce week-end : nous retrouver pour papoter), et sommes reparties seulement vers 14.30.

La magie du Val des Nymphes

L’arrêt suivant sur mon programme était le Val des Nymphes. J’avais découvert cet endroit il y a deux ans en allant de La Garde Adhémar à Grignan, et j’avais alors eu un vrai coup de cœur. Je n’ai pas été déçue en y retournant. Entre la simplicité de l’église, le reflet dans le bassin alimenté par la source qui surgit au fond du site, les chênes verts et la petite chapelle qu’ils dissimulent, la magie a de nouveau opéré. Nous prenons d’ailleurs notre temps pour faire le tour des lieux, et nous imprégner de cette ambiance si particulière.

chapelle romane
La chapelle du Val des Nymphes, toute en simplicité
reflet d'une chapelle romane dans un bassin
Reflet de la chapelle dans le bassin aux eaux claires, alimenté par la source du site
chapelle romane au milieu des arbres
La simplicité de la chapelle romane du Val des Nymphes

Grignan, le village et le château

Nous avons ensuite continué notre route vers Grignan. Lui aussi est classé parmi les plus beaux villages de France. Il y avait un tournoi de pétanque lors de notre passage, et plusieurs mariages en ce samedi après-midi. Il y avait donc beaucoup de monde dans les petites rues mais nous avons quand même flâné un peu avant de monter jusqu’au château. Nous avons même pris une glace pour nous rafraichir (et je dois avouer que c’était pour moi la première de cette saison, ce qui est bien tardif par rapport aux autres années). Nous n’avons par contre pas pu aller voir la collégiale.

une terrasse de restaurant dans une rue étroite
Les terrasses des restaurants s’installent dans les ruelles étroites du vieux village
toits en tuile d'un village
Je me lasse pas des enchevêtrements de toits en tuile dans les vieux villages

Nous avons (bien entendu) visité le château. La cour Renaissance est à cette saison envahie par les gradins des Fêtes Nocturnes, mais nous avons pu admirer la façade depuis les terrasses. Quant à l’intérieur, c’est toujours un plaisir de parcourir les pièces restaurées, qu’il s’agisse des pièces XVIIe siècle ou de l’appartement de Marie Fontaine, qui a fait reconstruire le château au début du XXe siècle alors qu’il était en ruines et nous permet d’en profiter aujourd’hui. Le deuxième étage du château étant actuellement en rénovation, dans le but d’accueillir une nouvelle muséographie dédiée à l’art de vivre au temps de Mme de Sévigné, le mobilier et les œuvres qui y sont habituellement installés ont trouvé place dans la galerie du premier étage. Et celui fait prendre à la galerie des airs de réserve de musée. Enfin, nous avons profité du panorama depuis les terrasses, voyant assez nettement le Mont Ventoux, et même la montagne Sainte Victoire (à une centaine de kilomètres de là).

salon de château du 17e siècle
Le grand salon du château de Grignan
tableaux accrochés sur une grille de stockage
Façon réserve de musée
cour de château renaissance
Dans la cour du puits
panorama sur la campagne avec le Mont Ventoux au fond
Le Mont Ventoux, géant de Provence, domine le paysage tandis qu’on devine clairement la silhouette de la montagne Sainte Victoire

Le prieuré d’Aleyrac, au milieu des genêts

Sur la route du retour, je n’ai pas pu résister à la tentation d’aller jeter un œil au prieuré d’Aleyrac. Je l’avais découvert quasiment sous la pluie. Cette fois, le ciel était un peu chargé mais la pluie ne menaçait pas. Et, cerise sur le gâteau, les nombreux genêts qui entourent le site étaient en fleurs. Nous ne sommes pas restées longtemps mais assez pour apprécier la beauté du site, et prendre la mesure de son isolement. Si nous n’avions pas été attendues (et déjà un peu en retard sur le timing), nous aurions sans doute prolongé un peu l’exploration.

église en ruines entourée de genêts en fleurs
Le chemin d’accès au prieuré d’Aleyrac est bordé de genêts en fleurs
choeur d'une église en ruines
Le chœur de l’église en ruines
genêts en fleurs
La beauté des genêts en fleurs (et l’odeur était aussi fort agréable)

Bonus – le fameux champ de lavandes au pied du château de Grignan

Quelques jours plus tard, je suis retournée, avec Melle 3e cette fois, à Grignan pour assister à une représentation théâtrale des Fêtes Nocturnes (je vous en reparle bientôt). Et pour la première fois, j’ai pu profiter de la vue iconique de ce champ de lavandes en fleurs avec le château perché sur son promontoire, dominant le village, en arrière plan. De mémoire, cette vue avait servi à une époque d’image publicitaire pour le département de la Drôme.

champ de lavande avec un château en arrière plan
Lavandes & château
champ de lavande avec un château en arrière plan
Vue iconique sur le château et le village de Grignan


Drôme Provençale – juin 2024


Pour d’autres idées de balades en Drôme Provençale, je vous invite à aller lire les articles suivants :


Pour découvrir les autres villages classés « l’un des plus beaux villages de France » dans la Drôme, vous pouvez aller voir mes articles parlant d’eux :


L’année dernière, j’avais aussi reçue une copine d’une autre région pour lui faire découvrir la Drôme, vous pouvez retrouver mon article sur un week-end de découvertes autour de Valence.

[Ardèche] une journée entre Doux et Daronne

Il y a une quinzaine de jours, j’ai participé à un instameet organisé par l’office de tourisme Ardèche Hermitage. Ce territoire se situe à cheval entre la Drôme et l’Ardèche. Je connais un peu plus le côté drômois avec la colline de l’Hermitage et ses vignobles, les belvédères de Pierre Aiguille ou des Méjeans, ou encore Tain et la Cité du Chocolat. Côté Ardèche, je n’y était pas souvent allée, et j’avais juste fait un mini road-trip en direction de Saint Félicien et visité le village de Boucieu le Roi en revenant de Lamastre. Et cela tombait bien car c’est dans les environs de Boucieu que les activités de la journée étaient prévues.

un viaduc dans des gorges verdoyantes
Dans les Gorges du Doux

Le château de Lemps, maison de famille

Après nous être retrouvés au point de rendez-vous à Tournon, nous nous sommes organisés avec les autres instagrameurs présents pour covoiturer. Nous avons ensuite pris la direction du petit village de Lemps, à une douzaine de kilomètres. Nous étions en effet attendus au château de Lemps. C’est Isabelle, la propriétaire des lieux qui nous a accueillis.

château
L’arrivée dans la cour du château de Lemps

Un lieu chargé d’histoire(s)

Le château de Lemps est dans la famille d’Isabelle depuis 6 générations, mais son histoire remonte à plus de 1000 ans, quand il était la maison d’habitation d’une place forte des environs. Le château a ensuite évolué au fil des siècles, devenant de plus en plus confortable. Il y a quelques années, Isabelle a commencé à transformer sa maison de famille en maison d’hôtes. Elle a rénové et décoré plusieurs pièces, dans un esprit chic et chaleureux, faisant la part belle aux couleurs. Elle a su intégrer les meubles anciens à un décor plus moderne, sans rien perdre de l’âme de cette maison. J’ai été frappée en entrant dans le château de Lemps par l’impression « d’être à la maison » qui se dégageait. Je n’étais pas dans un lieu figé dans le temps, pas dans un magazine de déco (même si l’ensemble y aurait sa place). J’étais dans une maison vivante et accueillante, où je pouvais m’installer où bon me semble pour profiter de l’instant. J’aurais bien attrapé un livre dans la bibliothèque pour m’asseoir avec dans le jardin d’hiver, un thé fumant sur la table basse, et prendre un temps de lecture au calme.

boules de billard sur le tapis
Dans la salle de billard, installée dans l’ancien fumoir du château
cage d'escalier
L’escalier majestueux et son lustre original, créé par Isabelle afin d’éclairer tous les niveaux
cheminée médiévale dans un château
Dans l’ancienne cuisine, qui sert maintenant de salle à manger pour les hôtes au petit déjeuner
couloir de château 19e siècle
Le corridor du rez-de-chaussée dessert les espaces communs
jardin d'hiver 19e siècle
Le jardin d’hiver et sa verrière, que l’arrière-grand-mère a fait installer à la Belle Epoque, est vraiment ma pièce coup de cœur.
salon-bibliothèque
La bibliothèque avec vue sur le jardin
cheminée ancienne en marbre dans un salon
Au salon

Une introduction au yoga

Après un café et la visite de l’intérieur du château, où Isabelle et son papa nous ont raconté de nombreuses anecdotes et souvenirs, nous sommes passés par la cour. Elle est vraiment charmante, tout comme le parc, mais ce jour-là, la météo avait décidé que nous n’en profiterions pas. Il était en effet prévu qu’Emilie (Pierre de Lune) nous fasse une initiation au yoga sous les grands arbres. Heureusement, le château de Lemps est un lieu plein de ressources et c’est dans la grange que les tapis ont été installés. Dans notre petit groupe, presque personne n’avait déjà fait du yoga. C’était d’ailleurs une totale découverte pour moi. La douceur et la bienveillance d’Emilie nous ont permis de profiter de cet instant. Et si nos mouvements étaient parfois un peu chaotiques, nous avons passé un excellent moment.

bouquet d'eucalyptus sur une table métallique en extérieur sous la pluie
La pluie avait décidé de s’inviter au début de l’instameet
bâtiments anciens
L’accès à la grange est tout aussi charmant que l’ensemble des lieux
salle de yoga
Prêts pour la séance de yoga !

(*) Le château de Lemps est une maison d’hôtes. Des évènements y sont aussi parfois organisés. Ce sera le cas le 21 septembre 2024 pour un festival de yoga : le Green Flow Festival.

Une randonnée à Saint Sorny

De Lemps, nous avons repris la voiture, direction Colombier-le-Vieux et le départ d’une jolie randonnée en direction de Saint Sorny. Après avoir dispatché le pique-nique dans nos sacs, nous avons emprunté un chemin en descente à travers bois. De temps à autres, une trouée dans les arbres nous permet d’admirer le paysage vallonné des environs. Quelques panneaux d’interprétation jalonnent le parcours qui se trouve dans l’espace naturel sensible des Gorges de la Daronne. Nous en apprenons ainsi un peu plus sur la flore et la faune qui nous entoure. Je remarque en particulier de superbes digitales pourpres (alors que j’en vois très rarement de mon côté du Rhône). Nous arrivons assez rapidement au hameau de Saint Sorny. Cet ancien prieuré édifié au XIIIe siècle ne manque pas de nous charmer sitôt que nous l’apercevons. Comme il s’agit d’une propriété privée, dont l’accès est gentiment autorisé par les propriétaires, nous nous faisons discrets. Nous profitons toutefois de notre passage pour aller admirer la jolie petite chapelle.

paysage vallonné de bois et de champs
Avec la pluie du printemps, les paysages sont très verts
fleurs de digitale pourpre
Digitale pourpre (attention, c’est une plante toxique qu’il ne faut pas manipuler)
paysage vallonné de bois et de champs
Vue sur le vallon de la Daronne
hameau médiéval en pierre
Le hameau de Saint Sorny
intérieur d'une petite chapelle
Dans la chapelle de Saint Sorny

Nous nous éloignons un peu pour nous installer au fond d’un pré afin de profiter de notre pique-nique, sans nous laisser décourager par l’herbe mouillée. L’office de tourisme a prévu des produits locaux : saucisson, pâtés, fromages de chèvre, mais aussi des tartinades à base de pois chiches, des fruits frais et de la crème de marrons (il aurait été impensable de ne pas en avoir vu que nous sommes en Ardèche !). Une fois rassasiés, nous reprenons le chemin vers la rivière que l’on entend en contrebas. Au-dessus de la Daronne, une passerelle en bois est suspendue. La balade prend des airs d’aventure exotique (vous l’entendez aussi, la musique du générique d’Indiana Jones ?). L’endroit est pittoresque et vraiment photogénique. Nous nous aventurons les uns après les autres pour emprunter la passerelle et gagner la rive opposée (la passerelle ayant été fragilisée par les intempéries du printemps, il est fortement recommandé de ne passer qu’un par un dessus). Le temps nous étant un peu comptés avant la prochaine activité, nous ne terminerons pas la boucle du circuit de randonnée mais rebroussons chemin, tout en continuant à discuter, admirer et photographier.

balisage jaune et blanc de randonnée sur un arbre
Rester sur le sentier…
une passerelle suspendue en bois au dessus d'une rivière au milieu de la forêt
La passerelle des gorges de la Daronne
rivière dans la forêt
En aval de la passerelle
rivière dans la forêt
En amont de la passerelle

(*) L’office de tourisme Ardèche Hermitage propose de nombreux circuits de randonnée. Vous pouvez les retrouver sur le site Rando en Ardèche Hermitage ou sur l’application Rando Ardèche Hermitage, disponible sur les stores Apple et Google. L’application vous permet aussi de vous géolocaliser et ainsi de suivre les itinéraires en temps réel. Il est aussi possible de conserver les descriptifs en mode déconnecté pour les consulter (pensez à les enregistrer avant le départ : le réseau 4G n’est pas forcément très bon partout !)

Le village de caractère de Boucieu-le-Roi

Je connaissais déjà le village de Boucieu-le-Roi mais c’est avec plaisir que j’ai de nouveau flâné dans les petites rues bordées de maisons vivaraises en pierre. Nous avons fait le tour du village, admirant le bâti, jouant avec les perspectives, nous amusant des petits personnages en pots de terre cuite peints, ou encore cherchant les jolis détails. Nous avons plus ou moins suivi le parcours de visite libre du village, et ses panneaux explicatifs. Puis, nous avons rejoint le parking en bas du village et l’aire de pique-nique adjacente pour un goûter à base de pogne et de jus de fruits locaux. Il était en effet indispensable de reprendre des forces avant l’activité suivante !

maison ancienne en pierre, entourée de fleurs
Le charme des maisons anciennes
maison ancienne en pierre dans la rue principale
Avez-vous repéré le petit personnage au pied de l’escalier ?
buisson de lavande
Un air du sud…
paysage verdoyant vallonné
Vue sur la vallée du Doux

Le vélorail des Gorges du Doux, une activité originale

Une descente en vélorail

L’ancienne voie ferrée qui relie Tournon-Saint Jean à Lamastre est devenue une ligne touristique qui se partage entre trains anciens et vélorail. La gare de Boucieu le Roi est ainsi devenue la gare de base du vélorail des Gorges du Doux. Plusieurs parcours sont possibles, mais on ne pédale toujours que dans le sens de la descente. Le parcours pour lequel nous avions rendez-vous nous a fait partir en vélorail depuis Boucieu. La descente fait environ 12 km. Après 6 km quasi à plat, la pente s’accentue et la vitesse peut atteindre 40 km/h. Compte tenu du poids de l’engin, il est impossible de dérailler, sauf en cas de collision. Mais des mesures de distance entre 2 équipages permettent de prévenir ce risque. L’activité est donc sans danger. Et s’il faut faire au moins 1m40 pour pouvoir pédaler, il est même possible d’embarquer avec des enfants, y compris très jeunes puisque des sièges bébés peuvent être installés à l’arrière sur les places « passager ». On peut même faire du vélorail avec son chien pour peu que celui-ci soit tenu en laisse courte. D’ailleurs, j’ai partagé l’activité avec Roxx et ses humains et il a clairement eu l’air d’apprécier. C’est vraiment une activité familiale !

une vieille gare
La gare de Boucieu le Roi
vélorail
C’est parti !
une vieille gare
La gare de Colombier le Vieux. Juste après, il est possible de changer de pédaleurs sur une zone spécialement conçue pour s’arrêter en toute sécurité

Le parcours permet non seulement de s’amuser en prenant un peu de vitesse et en traversant des tunnels, mais il offre aussi de magnifiques points de vue sur la nature environnante. La voie ferrée longe les gorges du Doux, dont une grande partie est inaccessible en voiture. On traverse ainsi un paysage époustouflant, où l’eau a creusé son chemin, parfois de façon chaotique. On aperçoit aussi des ponts vertigineux ou encore une centrale hydro-électrique.

pont en pierre
pont sur le Doux
voie ferrée dans des gorges au dessus d'une rivi_re
La voie ferrée longe le Doux
paysage de basse montagne traversé par une rivière
On aperçoit la conduite forcée de la centre hydroélectrique de Mordane
une centrale hydroélectrique au milieu de la forêt
La centrale hydroélectrique de Mordane, au fond des gorges
pont en pierre
Les arches des ponts sont très hautes pour traverser les gorge du Doux
paysage de gorges au milieu de la forêt
Quand la Daronne rejoint le Doux..
rivière traversant un chaos de roches
Le Doux descend au travers de chaos de roches
voie ferrée longeant une rivière en montagne
La voie ferrée a été construite à flanc de montagne
voie ferrée longeant une rivière en montagne
Longer les gorges du Doux
pont de pierre traversant des gorges dans un paysage de montagne
Un dernier pont dans les gorges avant de rejoindre un secteur moins encaissé

Un retour en train vintage

Le retour à la gare de Boucieu le Roi se fait en train. Pour notre part, nous avons le choix entre un autorail vintage ou une voiture panoramique. Cette dernière est sans doute la plus simple expression du wagon ferroviaire : quelques bancs de bois dans une remorque couverte mais ouverte de tous les côtés. Nous avons choisi la voiture panoramique car elle permet de mieux profiter du paysage et de faire des photos (j’avoue d’ailleurs que la plupart des photos dans les gorges un peu plus haut ont été faites lors de ce trajet de retour). Son seul inconvénient est qu’elle se situe derrière l’autorail diesel et que donc parfois quelques effluves de pot d’échappement viennent nous chatouiller les narines, en particulier dans les tunnels. Il convient aussi d’y être prudent car dans les tunnels, elle ne passe qu’à quelques centimètres des parois. Hors de question de laisser dépasser quoi que ce soit !

autorail vintage en gare
Cet autorail avait été spécialement conçu pour la ligne des gorges du Doux et est moins large que ses contemporains construits pour des lignes plus standards.
intérieur d'un autorail vintage
L’autorail qui remonte les passagers et tracte la voiture panoramique ainsi que tous les vélorails a une esthétique très vintage
poste de conduite d'un train vintage
Le poste de conduite de l’autorail
wagon de train ancien avec bancs en bois
La voiture panoramique et ses bancs de bois

(*) Nous avons fait le parcours des Etroits. Il faut compter 2 heures d’activité et il faut prévoir d’arriver 30 minutes avant à la gare de Boucieu. D’autres parcours sont possibles : le départ se fait en autorail et le retour en vélorail. Celui des viaducs semble vraiment très chouette aussi. Les parcours possibles varient selon les jours et l’horaire. Il faut se renseigner sur le site internet du vélorail des Gorges du Doux.


Notre journée se termine au retour à la gare de Boucieu. Nous reprenons les voitures pour revenir à Tournon. Je rentre un peu fatiguée après cette journée plutôt sportive, mais ravie de toutes les découvertes que j’ai faites.


Lemps / Colombier le Vieux / Boucieu le Roi – Ardèche – juin 2024


(*) Vous l’avez sans doute compris, cette journée était une invitation (collaboration commerciale non rémunérée) et je remercie l’office de tourisme Ardèche Hermitage ainsi que leurs partenaires pour cela.
J’ai réellement apprécié les activités et lieux découverts au fil de cette journée. Le vélorail me tentait depuis un moment et je regrette juste de ne pas y être allée avant. J’ai très envie aussi de retourner au château de Lemps pour profiter pleinement des lieux. Quant à la randonnée, les photos parlent d’elles-même et j’ai aussi repéré quelques autres topo dans le même secteur grâce à l’application Ardèche Hermitage Rando. Il se pourrait donc bien que je vous en reparle.

[Rhône] une journée à la campagne dans les Monts du Lyonnais

Il y a une quinzaine de jours, j’ai été invitée par l’office de tourisme des Monts du Lyonnais pour participer à un instameet à la découverte d’une partie de leur territoire. Le programme comportait différentes activités pour profiter de la campagne autour du joli village de Mornant (spoiler alert : la journée a été fabuleuse !). Je vous propose donc de me suivre dans ma découverte des Monts du Lyonnais, juste après un petit rappel géographique.

paysage de montagnes verdoyantes
Panorama depuis le village de Riverie

Les Monts du Lyonnais, c’est où ?

Très honnêtement, c’est la première question que je me suis posée quand j’ai reçu l’invitation. Je situais vaguement les Monts du Lyonnais juste en dessous du Beaujolais, à l’ouest de Lyon. En me renseignant, j’ai découvert qu’en fait, la zone descend beaucoup plus bas, quasiment jusqu’à la vallée du Gier (Mornant est à une dizaine de kilomètres de Givors). C’est aussi beaucoup plus près de chez moi que ce que j’imaginais. Je me suis aussi rendue compte que lorsque j’étais étudiante, en stage dans la région lyonnaise, j’avais carrément tourné autour des Monts du Lyonnais sans jamais vraiment y aller, ou du moins sans jamais vraiment me rendre compte que j’y étais. Je me souviens par exemple que le vendredi soir en sortant de mon stage, je prenais la voiture pour aller faire mes courses dans un centre commercial à Saint Genis Laval. De fait, je passais donc dans les Monts du Lyonnais. De même, j’étais allée voir les superbes arches de l’aqueduc du Gier à Chaponost, sans les situer dans les Monts du Lyonnais. Comme quoi, on ne connait pas forcément bien les lieux à côté desquels on vit (mon stage avait tout de même duré 6 mois !).

Le Croissant Fertile, paysans boulangers

Mais cette fois, je sais où je vais et c’est un peu avant midi que j’ai rejoint le groupe à la ferme du Croissant Fertile à Mornant. Pour les autres, la journée avait commencé par une balade en trottinette électrique à laquelle je n’ai pas participé (si vous vous souvenez, j’avais fait une balade sur ce type d’engin déjà et était arrivée à la conclusion que ce n’est pas une activité que j’avais envie de pratiquer à nouveau, mais de l’avis général la balade matinale autour de la chapelle Saint Vincent de Saint Laurent d’Agny était vraiment sympa). Après les retrouvailles avec les copains Eclaireurs pour Partir-Ici.fr et avoir fait connaissance avec les quelques autres instagrameurs présents, nous avons suivi une visite de la ferme.

Denis et Honorine sont paysans boulangers. Ils cultivent des céréales sur leur ferme bio qu’ils transforment ensuite eux-mêmes en pain qu’ils vendent en circuit court. C’est Honorine qui nous guide dans notre découverte de leur activité. Elle commence par nous expliquer les origines de la culture des céréales, de la référence du nom de la ferme à cette région d’Asie Mineure où la domestication des blés a eu lieu et de la façon dont les blés ont évolué. Elle nous parle de comment les gros industriels ont pris la main sur la culture céréalière en France après la 2e guerre mondiale quand il a fallu nourrir toute la population avec une main d’œuvre diminuée, comment la mécanisation à outrance et l’utilisation d’engrais chimiques a conduit à un cercle infernal de sélection drastique des blés sur leurs caractéristiques génétiques pour répondre aux enjeux des grandes exploitations céréalières, comment une « variété » est devenue peu à peu une uniformité et comment certains paysans ont choisi de revenir à des cultures plus empiriques et respectueuses. Honorine nous montre aussi les différences entre les céréales cultivées sur la ferme : blés, seigle et sarrasin.

Honorine de la ferme du Croissant Fertile à Mornant

Ensuite, Honorine nous emmène dans sa forêt jardin où du blé a été planté pour nous donner un aperçu d’à quoi ressemblent leurs champs. On découvre donc des blés de population (donc des blés mélangés, pas une variété unique) bien verts à cette période de l’année. On constate que tous les pieds ne sont pas à la même hauteur et que les épis ont des différences. Honorine nous montre aussi les fleurs du blé (j’ai donc appris que le blé fleurit, ce qui lorsqu’on y réfléchit est assez logique si on veut obtenir des grains).

champ de blés verts
Blés de population
blés en fleurs
Blé en fleurs

Puis, nous revenons vers la ferme pour qu’Honorine nous parle des étapes à partir de la moisson. On croise d’ailleurs la moissonneuse-batteuse, une vieille dame qui a une cinquantaine d’années et que Denis a remis en état et entretient. Puis, nous jetons un œil aux silos, tandis qu’Honorine nous donne des explications sur le stockage et la conservation des grains ainsi que sur la vis sans fin. Nous passons ensuite dans la meunerie où deux fois par semaine, le blé est écrasé avec une meule de pierre, puis tamisé pour séparer le son de la farine. Enfin, nous passons dans le fournil pour les dernières informations sur la fabrication du pain et le levain. Ce qui frappe en entrant, c’est avant tout la bonne odeur de pain qui se dégage, mettant tout de suite l’eau à la bouche. Et cela tombe bien car nous terminons par une dégustation des pains de la ferme : ils sont absolument délicieux (j’en ai d’ailleurs acheté 1 kg, et il n’a pas fait long feu une fois de retour à la maison : ramené le samedi soir, le lundi après le petit déjeuner, il n’en restait plus. Nous étions trois !).

panières pour faire lever le pain
dans le fournil, les panières sont bien rangées en attendant la prochaine fournée de pain
pains
dans le pétrin, quelques pains cuits la veille nous attendent

Un repas frais et local

Après cette mise en bouche, il était temps de passer au repas. Et il faut dire que l’office de tourisme des Monts du Lyonnais nous a bien gâtés. Ils avaient dressé des tables à l’ombre, sous la grange de la ferme (car au milieu d’un mois de mai bien pluvieux, nous avons bénéficié d’une journée de grand soleil !). Il y en avait pour tous les goûts : des tartes et salades préparées par Alice au Pays (un traiteur mornantais que je connaissais car il livrait des plats dans un magasin à côté du bureau à Lyon), ainsi que des fromages, des charcuteries, des tartinades, des cerises et des jus de fruits de producteurs locaux achetés à la boutique Uniferme, juste à côté de Mornant (j’y ai d’ailleurs fait un arrêt en repartant pour acheter des fraises, du jus de fruits, de la confiture et du fromage).

Tarte salée et charcuteries
Tarte salée et charcuteries
plateau de fromages
Plateau de fromages

Riverie, petite cité de caractère

Après le repas, nous avons pris la route direction le village de Riverie qui a été classé en 2017 « petite cité de caractère ». Quand on arrive sur place, on comprend rapidement pourquoi. Riverie est en effet un village médiéval plein de charme. Accueillis par un des adjoints au maire, nous avons pu profiter d’une belle promenade dans les ruelles et le long du chemin de ronde. Les voitures sont limitées dans le bourg à celles des riverains et c’est ainsi très agréable de flâner en admirant les jolies façades. Quant aux vues depuis le chemin de ronde, elles sont époustouflantes et on n’a aucun mal à imaginer pourquoi une place forte avait été installée ici au Moyen-Âge. Par temps dégagé, on voit les Alpes, des Ecrins au Mont Blanc. On devine aussi très bien l’agglomération lyonnaise, située à une trentaine de kilomètres.

un mur couvert de rose avec une église en arrière-plan
Le village de Riverie est très fleuri
une aire de pique nique dans un village avec une vue panoramique
Depuis le village, les vues panoramiques sont nombreuses
nature verdoyante
Riverie est située au cœur des Monts du Lyonnais, dans un écrin de verdure
vue sur les Monts du Lyonnais
Depuis le village, apercevoir les Alpes
vue sur l'agglomération lyonnaise depuis les Monts du Lyonnais
Depuis le chemin de ronde, on voit bien l’agglomération lyonnaise et on devine même la forme du Crayon sur la gauche

Le château de Riverie, chambres et table d’hôtes

En milieu d’après-midi, nous étions attendus au château de Riverie avec les Eclaireurs pour une présentation des Gites de France de la région Auvergne Rhône Alpes et de leur partenariat avec Partir-Ici.fr. Le château de Riverie propose des chambres et une table d’hôtes, labellisées Gites de France. Nous avons pu jeter un œil à quelques-unes des chambres, et cela m’a donné très envie d’y séjourner. Morena et Stéphane ont su aménager les lieux dans un style en adéquation avec le bâti, dans un esprit très cosy chic. Leur jardin est un havre de paix d’où l’on bénéficie d’une vue sur le village et tous les environs. Stéphane, qui est cuisinier de métier (et « toque blanche » dans le cadre de son emploi), propose chaque soir un repas à base de produits frais et locaux. Pour nous, il avait préparé un superbe goûter, servi dans le jardin. Nous nous sommes régalés et avons apprécié passer ce moment à discuter à l’ombre des grands arbres.

bâtiment ancien
Dans la cour du château de Riverie
bâtiment ancien
Le château de Riverie est très accueillant
jardin
Dans le jardin
village avec des toits en tuile
vue sur les toits du village depuis la terrasse
buffet dressé pour le goûter
le buffet du goûter regorge de produits frais et locaux


Certains de mes camarades sont ensuite partis à la chasse aux Gnolus dans le village de Riverie afin de le découvrir de façon un peu plus approfondie. Je devais pour ma part reprendre la route vers la maison afin de retrouver Melle 3e. Mais cet avant-goût des Monts du Lyonnais m’a donné très envie d’y revenir. De plus, avant le rendez-vous à la ferme du Croissant Fertile, j’avais fait un saut au bureau de l’office de tourisme de Mornant et la conseillère m’a donné plein d’autres idées de séjours et balades dans les environs ! (Je vous l’ai déjà dit mais les offices de tourisme sont le meilleur endroit pour récupérer des informations tant sur les lieux à ne pas manquer que sur des pépites méconnues)

La basse-cour de la ferme du croissant fertile


Mornant & Riverie – Rhône – mai 2024

(*) Vous l’avez compris, cette journée était une invitation (collaboration commerciale non rémunérée). J’ai été sincèrement surprise par la beauté des paysages et la diversité des activités et lieux à découvrir dans ce secteur des Monts du Lyonnais. C’est un coin de ma région qui est peu connu mais qui mérite qu’on y prête attention.

[Ardèche] des monts de Berg à Alba-la-Romaine

Cet été, j’avais, un peu par hasard, découvert la beauté des paysages et le charme des villages du plateau du Coiron. J’avais noté alors qu’il faudrait que je revienne pour continuer à explorer ce secteur de l’Ardèche, méconnu mais magnifique. J’avais ainsi eu plusieurs échanges de message avec l’équipe de l’office de tourisme Berg et Coiron (dont la baseline « Rendez-vous en terres ardéchoises » me plait énormément). Pendant mes dernières vacances, fin octobre, j’ai profité d’une journée qui s’annonçait nettement moins pluvieuse que les autres pour y retourner. Je n’avais pas particulièrement d’idée sur la balade que j’allais faire, aussi, j’ai commencé par faire un saut à l’office de tourisme. En dehors du plaisir de mettre un visage sur des noms après plusieurs échanges par mail ou messages, j’ai pu bénéficier de conseils sur mesure pour passer la meilleure journée possible sur le territoire.

Sur le chemin, j’ai fait un crochet par Mirabel afin d’admirer le paysage.

Une randonnée sur les hauteurs de Saint Jean le Centenier

C’est ainsi que j’ai choisi d’aller faire une des randonnées proposées par l’office de tourisme, dénommée randonnée plein la vue sur le site internet. Comme la météo du jour annonçait une dégradation en milieu d’après-midi et que la matinée était déjà bien avancée, j’ai choisi de la raccourcir un peu la boucle en la faisant débuter à l’écart du village de Saint Jean le Centenier. Mais avant cela, je me suis arrêtée à Villeneuve de Berg pour acheter de quoi me préparer un pique-nique aux saveurs locales. Sur les conseils de Barbara à l’office de tourisme, j’ai acheté du fromage et de la charcuterie au magasin de producteurs La Chèvre et le Chou, idéalement placé au bord de la RN102, puis je suis allée dans le village à la boulangerie Alonso pour du pain, mais surtout pour le gâteau Lou Pisadou, une spécialité ardéchoise à base de marrons. Il ne me restait donc plus qu’à trouver un endroit où déguster tout cela en pleine nature.

Pique-niquer dans les marnes de plaine de Malavas

Comme j’avais choisi de raccourcir un peu la boucle prévue par le topo de l’office de tourisme, je suis allée en voiture jusqu’au hameau de Malavas. Là, j’ai récupéré le chemin de randonnée en direction de Bourboulet puis du sommet de la Croix Juliau, comme sur le topo. Très vite, j’ai compris pourquoi cette randonnée avait été nommée « plein la vue ». En effet, tout au long de l’itinéraire, les panoramas et points de vue se succèdent dans toutes les directions. C’est ainsi que je peux admirer les falaises du plateau du Coiron, la plaine d’Aubenas et derrière les volcans d’Ardèche, mais aussi plus loin sur l’horizon, la forêt de Saoû, le Mont Ventoux, ou encore les Cévennes.

Les conditions météo sont quasiment estivales et c’est un vrai plaisir de marcher sous le ciel bleu. Toutefois, je remarque en scrutant l’horizon vers l’est que les nuages se rapprochent et qu’il pleut à une vingtaine de kilomètres de là où je me trouve. Je suis arrivée au sommet de la Croix Juliau, et je ne m’y attarde pas trop longtemps, n’arrivant pas à déterminer à quelle vitesse la pluie arrive vers moi. Je prends donc le chemin du retour à la voiture en hâtant un peu le pas. Mais je continue à m’émerveiller des paysages qui m’entourent.

Suivre le bon chemin… en Ardèche, les poteaux directionnels sont jaunes sur les chemins de randonnée.
Face au plateau du Coiron…
Le sommet de la Croix de Juliau

Une promenade dans les ruelles d’Alba-la-Romaine, village de caractère

Après cette petite randonnée d’une dizaine de kilomètres, et compte tenu de la menace de la pluie, je choisis de ne pas me hasarder dans une nouvelle balade en pleine nature. Je prends donc la direction d’Alba-la-Romaine. J’étais déjà allée à Alba il y a 6 ou 7 ans. Je me souvenais d’un joli village perché. En effet, Alba fait partie des villages de caractère d’Ardèche. Autour d’une petite place centrale et au pied d’un château (privé), Alba déploie ses ruelles bordées de maisons en basalte. Le village m’a ainsi un peu fait penser à celui de Saint Vincent de Barrès, un autre village de caractère situé de l’autre côté du plateau du Coiron. J’ai donc flâné un temps dans les ruelles d’Alba avant de profiter d’une terrasse de café pour pendre un rafraichissement.

Au cœur du vieux village d’Alba
On remarque nettement que le ciel est en train de se couvrir…
le charme des ruelles d’Alba
Murs en pierre volcanique et linteaux en calcaire

Un voyage dans le temps sur le site gallo-romain d’Alba

Après cette petite pause, et comme la météo ne s’améliore pas, je me dirige vers le site gallo-romain, situé en contrebas du village. Je choisis de commencer par l’exploration des ruines (tant qu’il ne pleut pas). Je me promène donc dans les ruines d’Alba Helviorium, ancienne capitale romaine des Helviens. Je découvre ainsi les fondations d’un temple, d’un centre ville monumental, de boutiques. Je marche sur les dalles de la rue principale. Je chemine jusqu’au théâtre. Tout cela est resté longtemps caché sous les vignes, et par exemple, le théâtre a été (re)découvert il y a une centaine d’années seulement.

Le centre monumental et la rue principale d’Alba Helvorium
Il y a toujours des vignes sur le site antique. Au fond, on aperçoit l’un des murs du château.

Après cela, il me reste à visiter le MuseAl, le musée archéologique. Celui-ci se compose de deux salles : l’une accueille la collection permanente tandis que l’autre héberge des expositions temporaires. Actuellement, l’exposition temporaire présente la culture de la vigne et la fabrication du vin en Ardèche, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Il y est ainsi question de l’évolution des cépages utilisés mais aussi des techniques de vinification, de transports ou encore des objets nécessaires au service et à la dégustation du vin au fil des siècles. Dans l’exposition permanente, on retrouve les objets découverts lors des fouilles effectuées sur place ainsi que dans les villas et temples situés dans la campagne environnante. Même si un morceau d’une statue monumentale de l’empereur Trajan ou une grande mosaïque aux poissons sont exposés, on découvre essentiellement des objets de la vie quotidienne ou de petits objets votifs.

Je crois que ceci est un des artefacts que je préfère dans tous ceux présentés dans le musée : sur une tuile qui devait être en train de sécher, on remarque une empreinte de semelle et surtout celles des pattes d’un chat
Présentation de pots et pichets pour le service du vin au temps des gallo-romains
Plusieurs dés en terre cuite ont été retrouvés
la mosaïque aux poissons
lampe à huile décorée

(*) L’accès au site gallo-romain est libre et gratuit. On trouve sur place un circuit avec des panneaux d’interprétation. Un chemin (fléché) permet de rejoindre à travers les vignes un autre temples qui était situé à l’écart de la ville.
Les horaires et conditions d’accès au musée sont à retrouver sur leur site internet.
Il faut compter au moins 1h à 1h30 pour faire le tour du site et le musée.


Saint Jean le Centenier / Alba la Romaine
Ardèche – octobre 2023


Si vous souhaitez découvrir d’autres villages de caractère en Ardèche, voici ceux que j’ai déjà explorés :


A noter : je suis venue sur le territoire de Berg et Coiron à l’invitation de l’office de tourisme, et je les remercie pour leur accueil. Je n’ai pas été rémunérée mais j’ai reçu quelques goodies en cadeau, cela constitue donc une collaboration commerciale. J’ai toutefois choisi librement les activités que j’ai faites, et payé mon entrée au musée (Alba est d’ailleurs sur le territoire de Porte Sud Ardèche). Quant à mon avis sur la randonnée proposée, les photos parlent d’elles-mêmes quand à la beauté des paysages traversés.

[Ardèche x Drôme] balades estivales

Nous voici déjà presque mi-octobre ! L’été et la rentrée ont été bien occupés en ce qui me concerne, et je m’aperçois qu’il y a encore quelques balades en Drôme et en Ardèche dont je ne vous ai pas parlé. Comme, finalement, ces promenades ne sont pas spécifiquement estivales et qu’elles peuvent se faire en toute saison, il n’est donc pas trop tard pour vous emmener dans mes pas. Nous allons ainsi aller découvrir un jardin extraordinaire sur les hauteurs d’Alboussière en Ardèche, les sources de la rivière Drôme et un charmant village perché.

Sur les hauteurs d’Alboussière – Ardèche – juillet 2023

La Terre Pimprenelle, jardin poétique

Dire que j’avais mis le jardin de la Terre Pimprenelle sur ma liste depuis un moment est un euphémisme. J’avais même déjà presque réussi à y aller l’année dernière, sauf qu’une déviation pour travaux sur la route d’Alboussière m’avait finalement conduite à Lamastre et dans la vallée du Doux. Cette fois, j’avais une vraie bonne raison de m’y rendre : les copains du Caillou aux Hiboux y faisaient la soirée de lancement de leur guide touristique ardéchois. C’est donc en fin d’après-midi que je suis partie de la plaine valentinoise, entre canicule et mistral bien fort, pour me rendre dans la montagne ardéchoise. Une fois là-haut, le vent était toujours très présent mais j’avais réussi à perdre quelques degrés (même s’il faisait encore 35°C).

Bienvenue à La Terre Pimprenelle

Alors que les invités arrivaient peu à peu, j’en ai profité pour découvrir le jardin. Labellisé jardin remarquable, il déploie ses 1200 arbres et arbustes sur un hectare de pure poésie. Chaque recoin révèle sa surprise : là, une petite figurine en terre cuite, ici, une boule métallique ondoyant sur un bassin. Le fil conducteur de ce jardin est la suite de Fibonacci (pour ceux qui n’ont pas fait de maths, dans cette suite, chaque élément est la somme des deux éléments le précédant. Sa représentation graphique est une spirale, et la suite est liée au nombre d’or. Bref, la suite de Fibonacci est passionnante et a beaucoup inspiré les artistes). Mais nul besoin d’être fort en maths pour apprécier la Terre Pimprenelle. Il suffit de se laisser porter par la poésie des lieux et de prêter attention aux détails.

Des mobiles de coquillages tintent dans le vent

La construction ce de jardin s’est faite sur un terrain vierge, une terre agricole, qui a été façonnée pour correspondre aux souhaits d’aménagements posés sur le papier des années avant. Chaque élément a été pensé pour répondre à des exigences relatives au nombre d’or. C’est un effort de plusieurs années qui a donné naissance à ce lieu hors du commun. J’ai très envie dorénavant de la découvrir à différents moments de l’année. J’ai grandement apprécié cette parenthèse enchantée et reposante dans une semaine au rythme effréné (et cela a aussi été pour moi ce soir-là, l’occasion de retrouver pas mal de connaissances et d’échanger autour d’idées de balades dans la région).

J’ai été fascinée par ces boules métalliques flottant sur les différents bassins
Lanterne de pierre
Regarder les végétaux danser dans le vent
Passion hortensias
S’assoir et se laisse hypnotiser par les mouvements de la boule sur l’eau

La Terre Pimprenelle – Alboussière – Ardèche – juillet 2023

(*) L’entrée au jardin est payante. Le détail des informations pratiques est à retrouver sur le site de la Terre Pimprenelle.

Les sources de la Drôme, au cœur du Haut Diois

Aller aux sources de la Drôme, c’était aussi depuis très longtemps sur ma liste de lieux que je souhaites découvrir. A la fin de l’été, j’étais avec Mr 2e un dimanche et nous avons eu envie d’aller dans le Diois. Une fois sur la route, alors que nous longions la rivière Drôme, nous nous sommes dit que ce serait amusant d’aller jusqu’à sa source. Nous avons donc dépassé Die, puis le claps de Luc en Diois et continué à remonter la rivière. La route s’est faite plus petite, et plus escarpée à mesure que nous progressions dans le Haut Diois, à la limite des Hautes Alpes. Nous avons fini par arriver à un peu plus de 1000 mètres d’altitude, à La Bâtie des Fonds, l’un des villages les moins peuplés de France (6 habitants à l’année au dernier recensement).

Là, plusieurs sources se rejoignent au fond d’un vallon pour former la rivière. La plus visible se trouve au centre du village. D’un talus jaillit une source qui alimente une fontaine. Le trop-plein se déverse dans une rigole qui traverse la route avant de plonger dans le vallon. Techniquement, la Drôme se traverse donc ici à gué que l’on soit à pied, ou en voiture.

Ici, naît la Drôme… Nous n’avons d’ailleurs pas résisté au plaisir de nous y rafrapichir.

Nous avons suivi l’eau qui nous a guidés vers des cheminements de bois et des panneaux d’interprétation permettant de découvrir le vallon, ses sources, sa biodiversité et son histoire. On aperçoit en effet les fondations de maisons, installées dans le vallon, et qui ont été emportées le 3 janvier 1936 par un glissement de terrain. Seules les habitations du haut du village, construites sur le flanc de la montagne calcaire avaient alors été épargnées. La petite balade est agréable. J’ai même regretté de ne pas avoir emporté de livre car je serais bien restée plus longtemps assise dans la fraicheur du vallon alors qu’ailleurs le mercure jouait avec les 40°C.

Cheminements de bois
Dans le fond, on distingue les ruines de l’ancien village
Profiter de la fraîcheur
Dans le vallon des sources

Valdrôme, ex-station de ski

En redescendant de La Bâtie des Fonds, nous avons fait un crochet par la station de Valdrôme. A la fin des années 1980, une station de ski avait en effet été implantée sur la montagne de l’Aup. Quelques téléskis ont fonctionné jusqu’au début des années 2010 mais le manque d’enneigement cumulé avec un fort éloignement de tout ont eu raison de l’activité de ski alpin. Propriété du département, la station a été reconvertie dans les activités estivales : tir à l’arc, deval-kart, tyrolienne et mini-golf viennent compléter les propositions de VTT et de course d’orientation. Nous n’avons malheureusement pas pu en profiter : nous étions le 3 septembre et les activités avaient fermé le 31 août. Nous avons toutefois apprécié les paysages, grandioses de la station et de ses environs.

Depuis la station…
les alpages de la montagne de l’Aup, jaunis par la sécheresse
Sur la route vue sur le Diois
Je n’ai pas réussi à identifier avec certitudes les montagnes dans le fond : massif des Écrins ? Aiguilles d’Arves ? autre montagne ?

La Bâtie des Fonds / Valdrôme – Drôme -septembre 2023

La Bégude de Mazenc, village perché de Drôme Provençale

Si j’avais souvent traversé la Bégude de Mazenc en allant ou rentrant de Grignan sans passer par l’autoroute, je n’avais visité le village perché qu’une seule fois, un jour d’hiver il y a très longtemps. Or, au mois de mai, j’avais réservé un atelier autour de la lavande à proximité de la Bégude de Mazenc. L’occasion était donc toute trouvée pour y retourner. J’ai commencé par pique-niquer en arrivant au village perché, profitant de la vue sur la plaine de la Valdaine.

Vue sur la plaine de la Valdaine

Puis, je suis partie à la découverte des petites ruelles. Si La Bégude de Mazenc n’est pas le plus joli, ni le plus grand des villages perchés que j’ai eu l’occasion de visiter, il est cependant très mignon. Aussi, si l’on passé à proximité, il mérite que l’on s’y arrête pour une courte balade.

Au cœur du vieux village perché
Le clocher de l’ancienne église
Vue sur la plaine de la Valdaine
Dans les ruelles
L’ancienne porte du village

La Bégude de Mazenc – Drôme – mai 2023

[Ardèche] 3 jolis villages à découvrir dans le Coiron

Je n’étais encore jamais allée dans le Coiron alors que pourtant, j’en avais vu passer de jolies images, et que ce n’est pas si loin de chez moi. Un dimanche matin de juillet, je cherchais une idée de balade en feuilletant le guide écrit par les copains du Caillou aux Hiboux quand je suis tombée sur la page relative à Saint Laurent sous Coiron. Un coup d’oeil complémentaire sur la carte m’a permis de remarquer que Mirabel et Sceautres n’en étaient pas bien loin. Voilà, c’était parti pour un mini road-trip pour découvrir ces trois villages.

Après avoir passé le col de l’Escrinet, en montant vers Saint Laurent sous Coiron

Saint Laurent sous Coiron, village de caractère

Le Coiron, c’est un ancien volcan devenu plateau. J’y suis arrivée depuis la vallée du Rhône en passant par Privas et le col de l’Escrinet. De là, j’ai pris une route qui gravissait le flanc du volcan, m’offrant de jolies vues sur les alentours. Je n’ai d’ailleurs pas résisté à quelques arrêts photos. J’ai commencé mon mini road-trip par Saint Laurent sous Coiron. Ce village a été labellisé village de caractère d’Ardèche il y a quelques années. Perché sur une avancée du volcan, il domine le bassin d’Aubenas, la vallée de la Louyre et tout le Bas Vivarais.

Aubenas depuis Saint Laurent sous Coiron

A Saint Laurent sous Coiron, j’ai laissé la voiture sous les arbres d’une petite place (attention, il y a peu de stationnement dans le village, mais il y a un parking en contrebas, facilement accessible). Puis, j’ai suivi le sentier de découverte du patrimoine. Au fil du village, des bornes permettent d’écouter les souvenirs des anciens de Saint Laurent et d’évoquer le passé des lieux. Facilement accessible, adapté à des publics variés, j’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur les lieux de cette façon, un peu comme si je me promenais avec un habitant de longue date.

La grande place du village de Saint Laurent sous Coiron est dominée par le clocher de l »église

Depuis le belvédère sur la grande place du village, j’ai profité des tables d’orientation pour mieux comprendre le paysage. J’ai d’ailleurs repéré le château de Mirabel un peu plus loin. Dans les calades, j’ai un peu cherché l’ombre car le soleil de cette fin de matinée estivale commençait déjà être bien présent. J’ai également rencontré un monsieur âgé qui se promenait également. Venu d’un village voisin, il profitait lui aussi du beau temps en attendant l’heure de déjeuner au bistrot du village. Nous avons assez longuement échangé, sur les paysages et la façon dont l’homme les avaient transformés. Il s’intéressait en particulier beaucoup à l’agronomie et au travail d’Olivier de Serres qui avait mis en œuvre ses principes dans la ferme voisine du Pradel. Il m’en a d’ailleurs conseillé la visite à l’occasion (le domaine du Pradel est désormais un lycée agricole).

La tour de Mirabel depuis la table d’orientation de Saint Laurent sous Coiron

J’ai ensuite continué mon chemin à travers les ruelles de Saint Laurent sous Coiron, avant de sortir mon pique-nique et de m’installer sur un banc à l’ombre, puis de reprendre la route en direction de Mirabel.

La pierre noire du volcan a été utilisée pour construire les maisons du village
L’accès à l’eau sur un plateau basaltique est une vraie question. La seule fontaine de Saint Laurent sous Coiron était située à l’extrémité du village, hors les murs.
Pourpier de Cooper entre les pierres d’un muret
Ruelles de terre
Une des anciennes portes du village, face à la route entre Privas et Aubenas

Mirabel, dédale de calades

Après Saint Laurent sous Coiron, je suis donc allée à Mirabel. Perché sur une autre avancée du volcan, le village est dominé par son ancien château. J’ai là aussi laissé la voiture au pied du village, à l’ombre. Et je suis partie à pied à l’assaut des calades. Mirabel est un village construit en escargot au pied de son château. Les ruelles s’enroulent et se croisent en un véritable dédale. Cela commence sitôt la petite porte piétonne du vieux village passée. En effet, celle-ci ne débouche pas face à une rue mais perpendiculairement à celle-ci. Mes pas me mènent à droite d’où je monte doucement vers une autre porte, plus importante, et surmontée d’un beffroi. Mes pas me mènent dans de nombreuses calades, toutes plus pittoresques les unes que les autres. C’est un véritable plaisir de se perdre dans celles-ci.

Saint Laurent sous Coiron vu depuis Mirabel
La tour de l’ancien château de Mirabel
Se perdre dans les calades de Mirabel
Le charme des calades fleuries
Sur les murs extérieurs du village, les entrées se font plus imposantes

Après cette balade dans les calades de Mirabel, il est temps pour moi de rejoindre le troisième lieu que je veux découvrir ce jour-là. C’est très certainement celui qui m’a le plus fait de l’œil lorsque je l’ai vu passer sur les photos des copains. Je prends donc la direction de Sceautres.

Sceautres, et son neck volcanique

Contrairement à Saint Laurent sous Coiron et à Mirabel, le village de Sceautres n’est pas perché au bord du plateau du Coiron. Je m’enfonce donc un peu plus sur les routes du volcan. Les cigales chantent à tue-tête, soulignant encore plus s’il le faut la chaleur de cette journée d’été (et je me dis qu’heureusement que j’ai mis plusieurs gourdes d’eau dans la glacière avant de partir de la maison). Soudain, au détour d’un virage, le village de Sceautres apparait. Mais c’est surtout le neck qui domine le village que l’on repère !

Le village de Sceautres au pied de son neck basaltique

Un neck, c’est un bouchon de cheminée volcanique qui a ensuite été dégagé par l’érosion. Celui de Sceautres s’est constitué suite à une éruption qui a eu lieu il y a 7 à 8 millions d’années. Constitué de basalte, il est domine la vallée d’environ 150 mètres. Il a la particularité d’être le plus gros neck volcanique d’Europe. Il faut bien avouer que sa taille impressionne ! Le village semble minuscule à ses pieds.

Le village de Sceautres au pied de son neck basaltique

Le but de la sortie est de monter en haut du neck afin de disposer d’une vue à 360° sur les environs. Un chemin a été tracé sur le flanc du rocher à partir du village. Je commence donc par traverser le vieux village, accompagnée par un chat qui semble m’indiquer le trajet jusqu’au pied du rocher. Si je repère facilement le chemin à suivre, celui-ci se trouve en plein soleil et j’avoue regretter un peu de m’y attaquer en début d’après-midi ce jour-là !

Traverser le vieux village pour accéder au pied du rocher

Mais l’attrait pour cette curiosité géologique est plus fort que le chaleur (j’ai toutefois bien pris soin de partir avec une gourde d’eau pleine dans mon sac, et un chapeau !). Le chemin n’est pas très difficile mais il faut toutefois faire attention où l’on pose les pieds. En effet, taillé à flanc de rocher, il monte abruptement sur le basalte, poli par les éléments et les passages répétés. Au fil de la montée, j’admire les orgues basaltiques qui se découpent sur les bords du neck… et sous mes pieds ! Je repère également de nombreuses joubardes sauvages, dont certaines sont en fleurs. Elles ont su trouver assez de terres dans les interstices pour pousser. Arrivée en haut, je suis largement récompensée de mon effort. La vue sur la vallée est superbe et se déploie de tous les côtés.

Vue sur les orgues basaltiques lors de la montée sur le neck
Le chemin monte à flanc de rocher. Il n’est pas réellement sécurisé et demande de faire attention à là où on pose les pieds
Joubardes sauvages
Joubarde fleurie
Pas de croix au sommet du neck mais une Vierge
Profiter de la vue…
Dans cette aventure, j’étais accompagnée par Krakotte, la mascotte de Partir-Ici.fr, plateforme de tourisme local et responsable dont je suis éclaireuse

Après un temps de contemplation, je repars en sens inverse afin de redescendre dans le village. Mon mini road-trip s’achève ici, et il est l’heure pour moi de rentrer à la maison. J’ai beaucoup aimé ces découvertes sur le plateau du Coiron, et j’en ai encore beaucoup d’autres à y faire. On m’a en particulier recommandé de faire un tour aux Balmes de Montbrun ou au hameau de Roche Chérie à Saint Pons. Ce sera à coup sûr pour une prochaine virée dans le Coiron !

Le village de Sceautres est collé à son neck et ses orgues basaltiques
Un dernier coup d’œil à Sceautres avant de prendre la route du retour à la maison

Saint Laurent sous Coiron / Mirabel / Sceautres
Ardèche – juillet 2023


Saint Laurent sous Coiron fait partie des villages de caractère d’Ardèche. J’en ai déjà visité plusieurs, tous aussi charmants les uns que les autres. Vous pouvez retrouver par ici :

[Drôme] un week-end dans le Diois provençal

Début juillet, j’ai été invitée par l’office de tourisme du Pays Diois à découvrir les pépites qui se cachent autour de La Motte Chalancon. Ce joli village drômois se situe aux confins du Diois et des Baronnies, et offre des paysages magnifiques bordés de montagnes. J’ai eu la chance de vivre de belles expériences au cours d’un petit week-end qui avait vraiment des airs de vacances entre copains. Activités nautiques, randonnées, découverte du patrimoine, dégustations de vins, fromages et Clairette : tous les ingrédients pour passer de bons moments étaient réunis.

Gaston le mouton, mascotte du Pays Diois, nous a accueillis de bon matin avec un café au soleil

Le Serre de l’Âne, 5 millions d’année d’histoire de la planète Terre

Le rendez-vous était donné un samedi matin à 9.00 au site géologique du Serre de l’Âne sur la commune de La Charce. Là, un café nous attendait, l’occasion de faire connaissance (ou de retrouver) les 4 autres instagrameurs invités (Laetitia, Christelle, Virginie et Loïc), ainsi que nos hôtes : Ludivine, Boris et Johanna de l’office de tourisme du Pays Diois, et Laurent, maire de La Motte Chalancon, qui nous parlera toute la journée avec passion de cette vallée de l’Oule qu’il aime tant.

Nous en avons bien entendu profité pour découvrir le site géologique. Découvert en 1977, il est depuis un Espace Naturel Sensible du département de la Drôme. Il est en effet d’un intérêt géologique majeur puisque devant nous se déploient 5 millions d’années d’histoire de notre planète, marquant l’articulation entre deux périodes géologiques majeures, le Valanginien et le Hauterivien il y a plus de 130 millions d’années. Le site est mis en valeur par un parcours d’interprétation permettant même aux non-spécialistes d’en saisir l’importance. Et pour les spécialistes, le site du Serre de l’Âne devrait bientôt recevoir son clou d’or, ratifiant son intérêt exceptionnel pour les chercheurs au niveau mondial.

Panneaux d’interprétation et jeux de découvertes sont présents
Au pied du site, les panneaux permettent de comprendre les lieux

L’altiport de La Motte Chalancon, pour prendre de la hauteur

Après la découverte du Serre de l’Âne, nous sommes partis en direction de La Motte Chalancon où nous avons laissé nos voitures sur un parking afin de covoiturer pour le reste de la journée. Nous avons donc pris place dans le pickup de Laurent afin de nous rendre à l’altiport. Installés dans la benne du pickup, le déplacement avait déjà des airs d’aventure sur les chemins de terre menant au terrain d’aviation. Il était prévu un vol en ULM afin de survoler le village et les montagnes environnantes. Malheureusement, les conditions météo n’étaient pas favorables et ne permettaient pas le vol prévu en toute sécurité. Un bref survol du village aura lieu pour 2 d’entre nous, mais le vent continuant à se lever, ce ne sera pas possible pour les autres intéressés de voler. Situé sur un plateau à 800 mètres d’altitude, l’altiport offre cependant déjà un joli point de vue sur les environs.

Atterrissage à l’altiport de La Motte Chalancon
Vue sur la piste depuis la sortie du hangar de l’altiport de La Motte Chalancon

La Croix de Motte Vieille, randonnée panoramique

A l’altiport, nous avons été rejoints par quelques membres de l’organisation de l’UTMC – Ultra Tour de la Motte Chalancon. Elles sont venues nous parler des courses de trail qui sont organisées chaque année en juillet, avec 4 distances entre 76 km et 13 km, ainsi que des randonnées organisées le même week-end. Et en parlant de randonnée, elles nous en ont proposé une petite : direction la Croix de Motte Vieille pour une vue à 360° sur les environs.

Le balisage est artisanal sur cette sortie !

Longeant l’altiport, nous rejoignons un chemin qui monte à travers les bois vers un petit sommet. La balade sent bon le thym et la lavande sauvages. La montée est courte bien qu’un peu escarpée. Mais la récompense est au sommet. Depuis le pied de la croix (que je peux ajouter à ma collection de croix de sommet), le paysage est somptueux. Nous dominons le village, et les montagnes environnantes nous regardent. Les discussions vont bon train, tandis que nous en prenons plein les yeux.

Lavande sauvage
Le village de La Motte Chalancon est à nos pieds
La vallée de l’Oule et les montagnes des Baronnies
La Croix de Motte Vieille

Un déjeuner à l’ombre des arbres

Nous redescendons car nous sommes attendus pour le déjeuner. En effet, l’hôtel des voyageurs de La Motte Chalancon nous ouvre exceptionnellement sa terrasse. Ils ne servent normalement à manger que le soir. Nous profitons de l’ombre des arbres tout en dégustant un repas uniquement composé de produits locaux, de l’apéritif au dessert. Le repas est frais et savoureux, parfait au milieu de cette journée un peu chaude. Nous prenons le temps de le déguster tout en échangeant (l’intérêt d’un instameet n’est pas uniquement de découvrir des lieux mais aussi de rencontrer des personnes ! Et si nous sommes 5 à partager nos aventures sur les réseaux sociaux, nous n’avons pas tous la même approche ni les mêmes centres d’intérêt. C’est toujours très enrichissant de confronter nos expériences et points de vue.).

Déjeuner en terrasse
Melon, salade de petit épeautre, courgettes marinées, tomates colorées et caillette // tarte aux abricots

Le plan d’eau du Pas des Ondes, activités nautiques et baignade

Après le déjeuner, nous reprenons la voiture (en mode covoiturage) pour rejoindre le plan d’eau du Pas des Ondes, à quelques kilomètres. Ce lac a été creusé par l’homme et est alimenté par la nappe phréatique et par la rivière dans les années 1990 pour booster l’activité touristique. Situé dans un site grandiose, au pied des ruines du château de Cornillon et au niveau de la cluse du pas des Ondes, il s’agit en fait de deux plans d’eau. Le plus grand est réservé à la pêche et aux activités nautiques. Il est en effet possible de louer pédalos, kayaks ou paddles. Le plus petit est réservé à la baignade, qui est surveillée en juillet/août. Une offre de restauration (restaurant et snack) vient compléter les propositions.

Le site du plan d’eau du Pas des Ondes est splendide

Nous avons eu la chance de pouvoir tester toutes les activités que nous souhaitions. Aussi, une fois les maillots de bain enfilés (des cabines sont disponibles sur le site), chacun a choisi son embarcation. J’ai pour ma part évité le stand up paddle compte-tenu de mon sens de l’équilibre un peu trop aléatoire. J’ai hésité à prendre un kayak, mais je me suis finalement décidée pour partager un pédalo avec Ludivine. Nous avons ainsi fait plusieurs fois le tour du lac, et j’avoue que je ne me souvenais pas que le pédalo était aussi amusant. Nous avons même embarqué quelques passagers !

Il est possible de faire une petite randonnée pour aller voir le Pas des Ondes, la cluse par laquelle passe l’Oule. Il y a même une petite cascade de tuf… mais nous n’avons pas eu le temps cette fois
Activités nautiques au Pas des Ondes

J’ai ensuite testé la baignade dans le petit lac. A ma grande surprise, l’eau n’était pas trop fraîche et j’ai pu y entrer sans aucune difficulté (bon, peut-être que mes origines bretonnes m’ont facilité la tâche, il semblerait que mes camarades même motivés ne se soient pas complètement mouillés). J’en au profité pour faire une petite traversée aller/retour à la nage. Se baigner en milieu naturel est tellement plus chouette qu’en piscine !

Le lac de baignade

La Motte Chalancon, village pittoresque

Après ces activités plutôt sportives, nous sommes retournés à La Motte Chalancon. Laurent nous a fait le plaisir de nous proposer une visite guidée, partageant l’histoire de son village et les anecdotes de son enfance dans les calades. Nous avons ainsi découvert un passage entre deux calades traversant une maison et dans laquelle il n’était pas possible d’être arrêté par décret du seigneur local, devenant ainsi un refuge pour les voleurs. Nous avons vu de charmantes ruelles aux noms amusants (avec une mention spéciale pour le Trou du Curé). Nous avons rempli nos gourdes aux fontaines alimentées par une source potable. Nous avons apprécié l’ombre et les façades fleuries. La Motte Chalancon est vraiment ce genre de village où passé et présent se mêlent à chaque coin de ruelle, d’escalier, de calade.

Façades colorées et vignes grimpantes
Passage secret
Fontaine publique
Ruelle avec vue
Coup de cœur pour cette boite à lettres du début du XXe siècle
Fontaine & lavoir
Le centre ancien de La Motte Chalancon est très fleuri
Le temple, sur les anciens remparts du village
Le trou du curé…

(*) Si vous n’avez pas la chance de pouvoir visiter le village avec son maire, il existe un parcours du patrimoine très bien fait. Vous pourrez trouver le tracé de celui-ci au niveau du bureau de l’office de tourisme où il est également possible de se procurer le dépliant correspondant. Tout au long de la balades, des panneaux explicatifs sont présents.

Une pause gourmande, entre vins et fromages

Nous avons fait une pause dégustation à la Cave des Gourmands Gourmets. A la fois épicerie fine, fromager et caviste, la boutique propose un large choix de vins et spiritueux ainsi que de produits locaux et italiens, tous soigneusement choisis par les propriétaires. Installée à La Motte Chalancon depuis à peine plus d’un an, la boutique prospère grâce à l’engouement des habitants, aux restaurateurs du village qui s’y approvisionnent (j’apprendrai un peu plus tard que même le snack de la piscine s’y fourni !) et aux visiteurs de passage qui apprécient la sélection pointue. Pour notre part, nous avons pu déguster un verre de vin blanc ou rouge (à consommer avec modération), du jus de coing ainsi que des fromages de chèvre.

Vin blanc « Le Mas Sylvia » – coteau des Baronnies // fromage de chèvre fermier

Une dégustation de Clairette de Die à l’ombre des tilleuls

Après la pause à la cave des Gourmands Gourmets, nous avons terminé notre découverte du village en montant jusqu’à l’église. Là, sous les tilleuls, nous étions attendus par l’Union des Jeunes Viticulteurs Récoltants de Vercheny. La particularité de l’UJVR est de travailler les vignes et d’élaborer les vins ensemble. Contrairement à une cave coopérative où chaque viticulteur travaille ses parcelles puis amène son raisin à la cave, à Vercheny, tout est mutualisé, des terres aux outils de travail. Cette structure originale, mise en place au début des années 1960, est aujourd’hui encore portée par 8 associés, et quelques salariés. L’UJVR produit deux gammes de Clairette et deux gammes de Crémant de Die. Nous avons pu découvrir l’intégralité de la palette de leurs productions. J’ai pour ma part eu un vrai coup de cœur pour la Clairette « blanche ».

Un dernier effort pour arriver à l’église !
L’église de La Motte Chalancon
Dégustation de Clairette de Die avec l’UJVR

(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Une nuit au camping

Après la dégustation de Clairette, il était temps de se dire au revoir. Si la plupart sont rentrés chez eux, j’avais pour ma part accepté l’invitation de la mairie à rester pour la nuit dans un chalet au camping municipal. J’ai partagé le chalet avec une autre instagrameuse. Mais le logement étant prévu pour 5 à 7 personnes, nous n’étions pas à l’étroit. C’était la première fois que je dormais dans un camping (je suis plutôt hôtel ou gîte habituellement). Le camping municipal, situé à proximité de la rivière, bien arboré est très calme, et frais. L’ambiance est clairement familiale. Ici, pas d’animations ou de structures de jeux, mais un accès la piscine municipale, aux terrains de pétanque du village et à un petit snack tenu par Marie qui propose une petite restauration simple et faite maison. On nous avait conseillé le burger végétarien et nous n’avons pas été déçues.

Le chalet // la vue depuis le camping sur le village

Après le diner, et une bonne douche, je n’ai pas tardé à aller dormir : la journée avait été intense. Entre le lever matinal et les activités, je n’ai pas mis longtemps à trouver les bras de Morphée. Le dimanche matin, levée de bonne heure (que voulez-vous je suis plutôt du matin), j’ai pu longuement profiter de la jolie vue sur le village et d’un petit déjeuner sur la terrasse avant de reprendre la route vers la plaine de Valence.


La Motte Chalancon et ses environs – Drôme – juillet 2023


(*) Ce week-end était un instameet organisé par l’office de tourisme du Pays Diois et auquel j’étais invitée (collaboration commerciale non rémunérée). Si je remercie Pays Diois Tourisme, la mairie de La Motte Chalancon et tous les partenaires qui nous ont accueillis, mes avis et ressentis restent, comme toujours, libres et sincères.

[Ardèche] 4 sites pour un voyage dans le temps au Moyen-Âge

L’Ardèche est un territoire à l’histoire très riche. On y trouve donc de nombreux sites datant de l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine. Parmi ceux-ci, plusieurs nous plongent au cœur du Moyen-Âge pour un véritable voyage dans le temps. Si les sites médiévaux en Ardèche sont bien trop nombreux pour être listés, je vous en ai sélectionné quatre, situés dans la Vallée du Rhône ou à proximité immédiate. Je vous invite donc à me suivre à Crussol, Saint Vincent de Barrès, Cruas et Rochemaure, direction le Moyen-Âge !

Dans le château de Crussol

Impressionnant château de Crussol

Notre première étape au cours de ce voyage au Moyen-Âge se fait à Crussol. Sur la montagne du même nom, face à la ville de Valence, dominant la vallée du Rhône, le site de Crussol se dresse, imposant. Entre le XII et le XIVe siècle, le château de Crussol compte plus de 600 habitants intra-muros. Il faut dire que les murs longs de 800 mètres entourent une vaste surface : environ 3 hectares étaient ainsi abrités, accueillant une véritable ville au Moyen-Âge.

Vue d’ensemble du château de Crussol

Si le haut du logis seigneurial, perché sur une falaise dominant la vallée du Rhône de plus de 250 mètres, est visible de loin, il faut s’approcher par le côté opposé pour se rendre compte de l’immensité du château de Crussol. Après avoir monté la montagne de Crussol, on se retrouve au pied de l’impressionnante forteresse et des vestiges du village fortifié.

Début de l’ascension vers les ruines du château de Crussol

Du parking, situé en contrebas du site, part un chemin piéton qui mène au château de Crussol. Après avoir dépassé le bâtiment d’accueil (où l’on peut en saison prendre un rafraichissement, visiter une petite exposition et en apprendre plus sur le site historique mais aussi naturel de Crussol), et le théâtre de verdure (cadre, entre autres, d’un festival chaque été), on commence à monter doucement en direction des ruines. Le sentier zigzague le long du coteau avant d’arriver à la porte fortifiée. De chaque côté, la vue est splendide, et le sera d’autant plus que l’on montera : d’un côté la plaine de Valence, de l’autre les vignes de Cornas et Saint Péray, à nos pieds le Rhône…

Au dessus de la porte fortifiée
Vue sur Saint Péray et ses coteaux

Une fois la porte passée, nous sommes au cœur de l’ancien village dont on devine les rues et les maisons. Crussol est un fantastique terrain de jeu pour les enfants qui ont vite fait de s’y imaginer des aventures à base de chevaliers. Plus grands, ce sont les aspects sportifs qui intéresseront les aventuriers : courir sur les sentiers, grimper sur les rochers, essayer de trouver de nouveaux passages entre les habitations… Ce jour-là, j’étais accompagnée de Mr 2e et il n’a pas manqué de mener quelques explorations un peu intrépides.

Dans les ruines de Crussol, c’est parti pour l’aventure !

En arrivant tout en haut du site, on pénètre dans l’ancien logis seigneurial dont les fenêtres à meneaux se devinent depuis le Champ de Mars de Valence, sur l’autre rive du Rhône. C’est de là que la vue est la plus impressionnante. Si le temps est dégagé (comme le jour où nous y étions), on peut entre autres voir le synclinal de Saoû, le Vercors, la colline de l’Hermitage à Tain, la tour penchée de Soyons et bien sûr Valence. C’est l’endroit rêvé pour faire une lecture de paysage, ce dont nous ne nous privons pas.

Dans le logis seigneurial
Fenêtre avec vue
La montagne de Crussol domine Saint Péray
Vue sur Valence

C’est le moment de faire demi-tour et de redescendre pour nous. Toutefois, il est tout à fait possible de continuer la balade en sortant du château par la poterne haute, et de gagner par exemple la Tour de Soyons en longeant les crêtes de la montagne de Crussol.

Vue sur les crêtes de la montagne de Crussol

(*) La visite du château de Crussol est complètement libre, et l’accès au site n’est pas soumis à des horaires. L’accueil du site propose cependant des visites guidées, que ce soit autour du patrimoine historique ou du patrimoine naturel (la montagne de Crussol est par exemple très réputée pour ses orchidées sauvages, et ses fossiles).
Il est également possible de randonner autour du château de Crussol, sur les nombreux sentiers balisés du secteur. Lors d’un précédent passage à Crussol, nous avions par exemple fait une jolie boucle dans la forêt de chênes verts.
Enfin, il y a un site d’escalade accessible à pied depuis le parking du château de Crussol, et s’il est bien fléché, son nom m’amuse beaucoup : il s’agit du site « Top Secret » !


Saint Vincent de Barrès, village de caractère

Pour atteindre le village de Saint Vincent de Barrès, il faut s’éloigner un peu de la vallée du Rhône. Situé au pied du plateau du Coiron, dans la plaine du Barrès, Saint Vincent a été édifié au Moyen-Âge sur un ancien site gallo-romain, à la limite des diocèses de Viviers et de Valence. Aujourd’hui, Saint Vincent de Barrès est labellisé Village de Caractère de l’Ardèche. C’est avec Melle 3e que nous sommes parties l’explorer.

L’entrée dans le village par la porte des notables nous fait passer par un passage couvert et nous emmène directement au Moyen-Âge

Arrivées à l’heure du déjeuner, nous avons emporté un pique-nique et nous nous sommes installées sur une petite place du village, devant la vue sur le plateau de Coiron. Le paysage qui nous fait face est contrasté, entre plaine et petites montagnes. Nous sommes là entre volcans et sédiments, entre la plaine alluviale de l’ancien Rhône et les jeunes volcans d’Ardèche.

Paysages contrastés

Une fois notre repas avec vue terminé, nous partons explorer le village. Les habitations sont construites avec à la fois des pierres noires volcaniques et des pierres blanches en calcaire, témoins des matériaux que l’on pouvait trouver sur place. Un passage sous les maisons nous conduit à une rue pleine de charme, bordée de maisons anciennes. Des panneaux explicatifs nous renseignent sur les spécificités de celles-ci. Nous sommes sous le charme.

Une jolie placette au cœur du vieux village de Saint Vincent de Barrès
Ruelle médiévale
Courant le long des remparts, une ancienne rue commerçante du village

Nous arrivons à la porte des chevaliers, située au pied de l’ancien château. En la passant, nous tombons sur une fontaine qui alimente aussi un lavoir. Si les lavandières ont disparu, la vannière continue à utiliser les grands bacs du lavoir pour faire tremper ses joncs avant de pouvoir les travailler. Nous terminons notre tour du village par l’esplanade du château, ravies de la découverte de ce joli village.

La fontaine du village, au pied de l’ancien château et de la porte des chevaliers

(*) L’office de tourisme Porte Sud Ardèche édite un joli livret-jeu de visite pour découvrir le village de Saint Vincent de Barrès. Il est possible de se le procurer dans leurs bureaux à Cruas, au Teil ou à Alba-la-Romaine ou bien de le télécharger sur leur site internet.

Surprenant site médiéval de Cruas

Après Saint Vincent de Barrès, nous avons rejoint la vallée du Rhône dans l’idée de nous rendre à Rochemaure. Mais auparavant, nous avons fait une halte à Cruas. Si de nos jours, Cruas évoque plus une centrale nucléaire visible de loin, c’est avant tout une petite cité qui était très puissante. Une abbaye y était en effet établie depuis le VIIIe siècle. L’abbatiale Sainte Marie est toujours visible, au centre du village, le long de la route. Malheureusement, l’abbatiale était fermée lorsque nous sommes passées (nous y retournerons !).

Le château des moines domine Cruas

Toutefois, nous en profitons pour aller découvrir le château des moines. Etabli sur le haut de la colline au dessus du village, le château servait de refuge aux moines de l’abbaye en cas de troubles ou d’inondations. A ses pieds, un village s’était établi, protégé par des remparts. Propriété de la commune, le site fait l’objet de restaurations importantes depuis une douzaine d’années, et qui sont encore loin d’être achevées. Toutefois, le site est maintenant accessible pour se promener dans le dédale de ruelles escarpées, entre les maisons médiévales.

Dans le village médiéval de Cruas
Vue sur la vallée du Rhône depuis le village médiéval de Cruas
Ruelles escarpées et escaliers médiévaux permettent de découvrir le site
A l’entrée du village fortifié

Je n’attendais pas grand chose de Cruas, en dehors de son abbatiale, et j’ai été complètement séduite par ce site médiéval, bien restauré et proposant une jolie escapade dans le temps.

Un bond dans le temps au château de Rochemaure

Du village bas au château, une randonnée dans le temps

Après Saint Vincent de Barrès et Cruas, nous avons pris la direction avec Melle 3e d’un troisième village médiéval. Rochemaure a la particularité d’être bati à la fois sur et au pied de la colline, surplombé par son château construit par la puissante famille des Adhémar (qui possédaient aussi la seigneurie de Montélimar, sur l’autre rive du Rhône) autour du XIIe siècle. Initialement, il y avait le château, d’abord simple tour de guet puis prenant de plus en plus en d’importance au fil du Moyen-Âge. Construit sur un dyke volcanique, le donjon de basalte est plus tard agrandi par un logis seigneurial en même matériau. Autour du château, un village se développe. Mais l’axe commercial de la vallée du Rhône et la présence de sources conduit à l’installation d’un village bas, lui aussi fortifié, au pied de la colline du château.

Le logis seigneurial, construit sur une coulée de basalte
Le village médiéval haut : tombé en ruines, il a été restaurés par une poignée de passionnés et est maintenant un lieu d’habitation prisé.
Dans les rues du village médiéval bas

Nous étant stationnées dans le bas du village, nous avons décidé de monter au château à pied. Si la balade est courte (environ 500 mètres), elle est aussi un peu physique puisque le château se trouve à un peu plus de 200 mètres d’altitude, tandis que le village, dans la vallée du Rhône est à environ 65 mètres d’altitude (soit un dénivelé d’un peu plus de 140 mètres, le pourcentage de pente est donc de l’ordre de 30%). Elle offre cependant l’avantage de traverser tout l’ancien village médiéval bas, dont les maisons en ruines ont progressivement été gagnées par la végétation, donnant aux lieux des airs de village fantastique. Nous passons aussi à proximité de la chapelle Notre Dame des Anges datant du XIIIe siècle, entourée de son cimetière ancien.

La montée vers le château de Rochemaure commence par des escaliers
Ambiance fantastique dans l’ancien village médiéval
Nous arrivons en vue du donjon de Rochemaure

Au pied du donjon, la rencontre avec les chevaliers

Nous sommes arrivées au pied du donjon pile à l’heure où nous devions y être. En effet, nous avions rendez-vous avec des chevaliers pour une présentation de l’histoire du château et de l’évolution des armures et techniques de combat individuel. L’académie AMHE présentait en effet dans la cour du château des armements et démonstrations (non chorégraphiées) de combat médiéval en tenue pour les époques du Moyen-Âge (XIIIe et XIVe siècles), ainsi que de la Renaissance (XVIe siècle). C’était une très belle occasion de découvrir de près les méthodes de combat individuel des chevaliers, ainsi que leurs équipements.

Combat (tournoi, duel) entre chevaliers du XIIIe siècle : armures de mailles et épées à une main
Combat (tournoi) entre chevaliers du XIVe siècle : armures de plaques et hache de combat à 2 mains
Duels à la Renaissance : l’épée s’est affinée et l’armure a disparu

Les démonstrations, ponctuées d’intermèdes sur l’histoire du château et du village de Rochemaure, auront duré plus d’une heure et demie. Nous avons appris plein de choses sur les chevaliers, leurs équipements et leurs méthodes de combat, de façon très ludique. Nous prenons un petit goûter dans l’avant-cour du château avant de redescendre au village bas. Cette fois, nous longerons la route jusqu’en haut des escaliers du village abandonné : nous ne sommes pas (du tout) chaussées pour la marche et entre le pourcentage de la pente et les cailloux du chemin, ce serait un peu trop risqué !

(*) Pour visiter le village de Rochemaure, il existe comme pour Saint Vincent de Barrès un petit livret-jeu édité par l’office de tourisme Porte Sud Ardèche. Le château de Rochemaure n’est pas tout le temps ouvert. Il est possible de consulter les horaires et conditions de visite sur le site internet de l’office de tourisme. Les démonstrations de l’académie AMHE au château y sont également annoncées.
Il existe une route menant au château et au village haut, avec un parking pour les visiteurs. Si, comme nous, vous décidez de monter à pied, notez que la première partie de la balade se fait via des escaliers mais qu’ensuite le chemin monte quasiment tout droit le long du piton volcanique sur un sentier caillouteux. De bonnes chaussures peuvent donc être une bonne idée (mais ça passe en sandales de ville si on est un peu joueur comme moi). Nous avons mis une douzaine de minutes depuis le panneau (balisage sentier de randonnée de pays vert et jaune) dans le village de Rochemaure indiquant le château à 500 mètres.


Thym sauvage sur le site du château de Rochemaure

Saint Péray – Saint Vincent de Barrès – Cruas – Rochemaure
Ardèche – avril 2023

[Drôme] un road-trip dans les Baronnies – Jour 2

Durant les vacances de printemps, nous sommes parties avec Melle 3e passer deux jours en mode road-trip dans les Baronnies, un secteur de la Drôme Provençale que nous ne connaissions pas. Après une première journée à vadrouiller, nous avions posé nos valises dans un hébergement « Gîte de France », à Saint Sauveur Gouvernet, dans la vallée de l’Ennuyé. Situé au calme, nous y avions passé une soirée tranquille au coin du poêle et une nuit reposante. Réveillée tôt, j’ai profité longuement de la terrasse et surtout de la vue depuis celle-ci en prenant un café (enfin plutôt deux d’ailleurs…). Nous avons ensuite rendu les clés du logement avant de reprendre la route pour la suite de nos découvertes.

La vue depuis la chambre // prendre son café sur la terrasse

Saint Auban sur l’Ouvèze, village perché

Nous avions mis la visite de Montbrun-les-Bains au programme de notre journée. Aussi, en partant de Saint Sauveur Gouvernet, nous sommes passées par Saint Auban sur l’Ouvèze. Le propriétaire du gîte nous avait indiqué que le village est mignon et méritait de s’y arrêter. Il faut dire qu’il est impressionnant, perché sur son éperon rocheux qui domine la vallée.

Vue depuis le village de Saint Auban sur l’Ouvèze

Le cœur du village est constitué de ruelles, calades et soustets (des passages publics couverts traversant les maisons). Nous montons jusqu’en haut du bourg, dominé par les vestiges du château dont certains sont devenus des habitations. La place est à l’ombre d’un tilleul (le tilleul est une production phare des Baronnies). Et les points de vue sur les vallées et montagnes environnantes sont superbes.

Dans les ruelles du village
Sur la place en haut du village
Point de vue sur la vallée

Les gorges d’Aulan, patrimoine naturel

En reprenant la route vers Montbrun depuis Saint Auban, nous avons passé le col d’Aulan, paysage de marnes et de lavandes. Puis nous avons emprunté les gorges d’Aulan. Au fond de celles-ci coule le Toulourenc (qui veut dire « tout ou rien » en provençal, allusion à son débit et à ses crues rapides). La route sinue entre les hautes falaises, creusées par le cours d’eau au fil des millénaires. Si l’ensemble des gorges est très beau, nous avons poussé une exclamation d’émerveillement lorsque nous avons aperçu le « Trou d’Eau » : il était alors impensable de ne pas nous y arrêter. Heureusement, peu après, nous avons pu trouver à stationner la voiture sans gêner la circulation.

Un escalier permet depuis la route d’atteindre le lit de la rivière. Là, elle se décompose en petites cascades s’écoulant entre des marmites de géants. C’est une de ces marmites qui constitue le Trou d’Eau. Celui-ci attire l’œil avec sa couleur vert émeraude intense. Nous avons remonté un peu le cours d’eau. Là, les paysages semblent presque irréels, sortis d’une légende lointaine. Cet endroit restera comme l’un des mes (gros) coups de cœur de ce séjour !

Au bord de la rivière Toulourenc
Au trou d’eau..
Rivière sauvage

Montbrun les Bains, l’un des plus beaux villages de France

Après l’arrêt dans les gorges d’Aulan, nous avons continué notre route jusqu’à Montbrun les Bains, qui est labellisé « l’un des plus beaux villages de France ». En arrivant, nous nous sommes retrouvées face au village, accroché à son flanc de colline. La vision est impressionnante, et très photogénique.

Montbrun-les-Bains, l’un des plus beaux villages de Francee

Le village est réputé pour ses sources sulfureuses depuis l’antiquité, et la mode des « eaux » a conduit à l’édification de thermes au XIXe siècle. La première guerre mondiale marque un arrêt au thermalisme à Montbrun. De nouveaux thermes seront construits dans les années 1980 afin de relancer l’activité. Nous n’avons cependant pas pris le temps de faire une pause au spa (ce sera peut-être pour une autre fois). Nous avons pris directement la direction du village perché, qui comporte lui aussi de nombreuses sources puisqu’on en compte une quinzaine, assurant depuis toujours l’alimentation en eau des habitants et l’arrosage des jardins.

La fontaine de l’église
Iris en pleine floraison
La fontaine du beffroi, un cliché provençal

Nous avons emprunté le lacis de calades qui montent jusqu’à l’esplanade de l’ancien château Renaissance, situé tout en haut de la colline. Les maisons du village sont construites en hauteur, accrochées au coteau. Disposées tout le long du village, elles constituaient un rempart. Montbrun était donc un village-forteresse. Nous avons marqué une courte pause dans l’église. L’intérieur de celle-ci contraste fortement avec sa simplicité extérieure. En particulier, son magnifique retable baroque, œuvre de Jacques Bernus, un sculpteur de Mazan (à côté de Carpentras), ne manque pas d’attirer l’œil.

Le haut du beffroi émerge de la végétation
L’ancien château de Montbrun et la calade qui permet d’y accéder
Le clocher de l’église
La porte du village, sous le beffroi

Nous terminons notre promenade dans les ruelles de Montbrun sur la place du beffroi, d’où nous admirons la vue. Nous faisons également connaissance avec un charmant habitant au doux pelade roux. Après avoir posé devant nos appareils photo, il a pris place spontanément sur les genoux de Melle 3e où il s’est longuement laissé caresser tout en ronronnant… Nous avons, je dois l’avouer, eu un peu de mal à nous décider de repartir face à cet accueil !

Petit rappel : un village de Provence sans chat n’est pas vraiment un village !
Celui qui semble apprécier l’activité touristique de ce début de saison…

Brantes, face au Mont Ventoux

Avant de quitter Montbrun, nous avons acheté de quoi pique-niquer, mais comme il était encore un peu tôt, nous avons décidé de gagner notre prochain lieu de promenade. Je n’avais pas repéré Brantes lorsque j’avais préparé notre road-trip. En effet, j’avais limité mes repérages à la Drôme. Or, Brantes est situé dans le Vaucluse (il est à une dizaine de kilomètres de Montbrun). Mais, comme d’une part le propriétaire de notre gîte nous en avait parlé le matin et d’autre part, l’office de tourisme de Montbrun nous l’avait indiqué comme un des plus beaux villages de la région, nous n’avons pas souhaité risquer de passer à côté !

Un village en nid d’aigle, perché à 600 mètres d’altitude
Face au Mont Ventoux

Brantes est un village perché face au Mont Ventoux. Dès la montée vers le vieux village, nous avons pu constater à quel point il est effectivement mignon. Construit en nid d’aigle, c’est par une route sinueuse que l’on y accède depuis la vallée. Après avoir pique-niqué sur un banc avec vue sur la vallée, nous nous sommes dirigées vers l’entrée basse du village. Sitôt la porte passée, nous avons été accueillies par… un chat !

On aperçoit le chat en bas des marches à gauche

Nous avons ensuite parcouru les calades du village, allant de point de vue en point de vue. Plusieurs fontaines permettaient aux habitants d’avoir de l’eau avant l’installation de l’eau courante à la fin des années 1950. Reliées à une source, elles sont aujourd’hui toujours en service, apportant une touche de charme supplémentaire.

Les calades et escaliers sont bordés de végétation
A flanc de montagne
Le charme des fontaines
Sur la place de l’église, face à la chapelle des pénitents et à l’ancien bureau de poste
Fenêtre sur le Géant de Provence
Vue sur la vallée du Toulourenc et le Mont Ventoux

Nous avons fait le tour du village, puis nous sommes revenues à l’entrée de celui-ci. Nous avions en effet repéré la petite crêperie Suzette et sa terrasse bénéficiant d’une vue à couper le souffle. Comme nous n’avions pas pris de dessert, nous avons décidé de nous y arrêter. C’était une très bonne idée car nous avons été très bien accueillies, les crêpes étaient bonnes et le miel de Brantes qui garnissait les nôtres absolument délicieux.

Aulan, château (presque) médiéval et paysage de marnes grises

J’avais repéré le château d’Aulan en préparant notre road-trip. Mais, propriété privée habitée, il n’est ouvert à la visite qu’une seule fois dans la journée à la saison où nous y étions. Nous devions donc nous y trouver à 15.00. Aussi, après avoir visité Brantes, nous avons repris la direction des gorges d’Aulan que le château domine. Cela m’a donné l’occasion de m’arrêter pour prendre des photos dans un champ de lavandes où j’avais repéré de nombreuses tulipes sauvages en passant le matin. Je n’en avais jamais vu autant en un seul endroit !

Un champ de lavandes au pied de marnes grises, tous les points jaunes sont des tulipes sauvages !
Tulipes sauvages dans un champ de lavandes

Bien entendu, nous sommes arrivées en avance à Aulan afin de nous assurer de ne pas louper l’unique horaire de visite du jour. Melle 3e a choisi de rester lire dans la voiture en attendant car le ciel s’était couvert et la température avait fraichi. Pour ma part, j’ai profité du temps que j’avais devant moi pour aller marcher un peu sur les sentiers entre le village et le col d’Aulan. Là, les marnes grises et les rayures des lavandes dessinent le paysage.

Les marnes grises donnent un aspect lunaire au paysage
Marnes grises et champs de lavandes

Nous avons ensuite visité le château d’Aulan, propriété de la famille Suarez d’Aulan depuis le XVIIe siècle. Forteresse médiévale, le château a été pillé et ruiné après la Révolution. Mais au XIXe siècle, Arthur de Suarez marquis d’Aulan, écuyer de Napoléon III, réinvestit le site, achète des maisons du village inhabitées pour les intégrer à son bâti et reconstruit un château dans le style médiéval en vogue à l’époque. A la mort d’Arthur de Suarez, le château reste inhabité jusqu’en 1933 quand son petit-fils, le comte Charles de Suarez décide de continuer l’œuvre de son grand-père. Aujourd’hui, la famille continue à réhabiliter l’édifice. Lors de la visite guidée, nous découvrons les différents aspects du château, en particulier les anciennes maisons villageoises intégrées pour servir de lieu de vie familial aux petites pièces plus faciles à chauffer et les vastes pièces de réception imaginées par le marquis d’Aulan au XIXe siècle (qui ont depuis bien souffert et font l’objet de restaurations actuellement). La guide nous emmène aussi à l’extérieur du château découvrir la petite église paroissiale. Tout au long de la visite, l’histoire des lieux et de ses habitants est racontée, de façon très vivante avec de nombreuses anecdotes (et cela fait longtemps que nous n’avions pas eu un guide de visite aussi enthousiaste et impliqué !). On ne voit pas le temps passer et la visite annoncée pour durer 45 minutes aura finalement duré le double, pour notre plus grand plaisir.

L’entrée du château
L’église paroissiale au pied du château
Autour du château (on devine l’entrée des gorges d’Aulan en arrière-plan)

(*) Le château d’Aulan étant habité, il est ouvert uniquement en visite guidée, d’avril à octobre. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet du château.

Bonus – un coup d’œil aux vautours sur le chemin du retour

L’après-midi étant déjà bien entamée après la visite du château d’Aulan, il allait être temps pour nous de prendre la route du retour. Afin d’éviter la vallée du Rhône un jour de départ en vacances, nous avons décidé de revenir en coupant par la montagne. Nous sommes donc repassées par la vallée de l’Ennuyé, pas très loin d’où nous avions dormi la nuit précédente. De là, nous avons emprunté la route du col de Soubeyrand. Ce n’est pas le chemin le plus court mais nous avions envie de prolonger un peu les vacances en profitant de jolies vues… et nous n’avons pas été déçues.

Vue sur la vallée de l’Ennuyé depuis la montée vers le col de Soubeyrand. On remarque en particulier les marnes noires au premier plan.

A Rémuzat, nous avons marqué un arrêt pour apercevoir les vautours. Nous étions un peu tard et nos chances de les voir relativement faibles. Mais nous avons eu de la chance car une dizaine d’individus volaient encore autour de la falaise et nous avons pu les admirer.

La falaise aux vautours de Rémuzat

Nous avons ensuite repris la route en direction du défilé de Trente Pas, pour rejoindre Bourdeaux puis la vallée de la Drôme. Nous avons eu la jolie surprise de pouvoir observer d’autres vautours en vol au niveau de l’entrée du défilé de Trente pas. Nous étions alors beaucoup plus proches d’eux qu’à Rémuzat pour admirer leur ballet aérien.

A l’entrée du défilé de Trente Pas


Cette deuxième journée dans les Baronnies a largement tenu ses promesses, et nous sommes rentrées à la maison avec plein de jolis souvenirs. Nous avons aussi noté plein d’endroits que nous aurions aimé avoir le temps d’explorer, à commencer par la randonnée pour approcher du rocher du Caire à Saint May afin de voir les vautours encore mieux. Mais, comme j’ai constaté que cette région des Baronnies est beaucoup plus proche de chez moi que ce que je pensais (nous avons mis à peine 1h30 pour rentrer de Rémuzat), nul doute que j’y retournerai !


St Auban sur l’Ouvèze / Aulan / Montbrun les Bains – Drôme
Brantes – Vaucluse
avril 2023


(*) Ma réservation du gîte s’est effectuée dans le cadre d’un partenariat avec Partir-Ici.fr, le site d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme local et durable, à laquelle je collabore régulièrement. J’avais ainsi eu la possibilité de choisir un gîte parmi les Gîtes de France de la Drôme. Mon avis sur cet hébergement est bien entendu totalement libre : je suis littéralement tombée sous le charme et j’ai noté l’adresse bien précieusement pour y séjourner à nouveau si je retourne dans les Baronnies.