Le thème, couleur foncée, de cette 48e semaine du projet 52 m’a donné du fil à retordre. Il faut dire aussi que cette semaine a été très dense côté professionnel et que je n’ai pas vraiment le temps de penser à ma publication de ce samedi à l’avance. C’est donc en « dernière minute » (ou plutôt « dernière soirée ») que je me suis penchée dessus. Il m’a fallu un moment pour trouver une approche à cette thématique. J’ai parcouru mes photos de ces dernières semaines. Et c’est ainsi que j’ai choisi une photo prise lors de ma visite de l’exposition Jaume Plensa. Être Là au Musée de Valence. Quand l’artiste avait été invité dans le cadre de la Biennale d’Art Contemporain de Valence (une manifestation qui n’existe plus) en 1994, il avait en particulier installé 20 portes en bronze dans différents lieux emblématiques de la ville. Quelques-unes de ces portes, foncées, sont actuellement exposées au musée dans une mise en scène très graphique.
Installation Valence par Jaume Plensa
Pour découvrir les couleurs foncées des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
J’ai eu l’occasion de passer une nuit dans un hébergement insolite et charmant à Romans. Outre le fait de « prendre un week-end » sans avoir de route à faire, j’ai apprécié l’originalité du logement, tant d’un point de vue esthétique que sociétal. Bref, j’ai dormi dans un ancien café transformé en Bed In Shop.
Ceci n’est plus un café mais un hébergement insolite
Bed In Shop, c’est quoi ?
Un concept original
Bed In Shop est un concept d’hébergement insolite qui a été développé à Romans par François-Xavier Chambost. Je l’ai rencontré lors des derniers sommets du tourisme de la Région Auvergne Rhône-Alpes où il a gagné un trophée spécial pour son concept original, et où j’ai été séduite par son pitch. Le constat de départ, c’est que dans les centres villes des petites et moyennes villes, il y a de nombreux locaux commerciaux vacants, y compris dans des rues qui ne sont pas passantes. Face au développement anarchique des locations de tourisme de courte durée dans les villes et aux problèmes que cela induit dans l’accès au logement des habitants, l’idée a donc été de transformer ces locaux commerciaux vides en hébergements insolites.
L’idée est de ramener une certaine activité dans le centre des petites villes sans nuire à la qualité de vie des habitants. Les locaux sont réhabilités et décorés. Les vitrines sont agrémentées d’objets dans un parti pris esthétique. Les visiteurs sont invités à se rendre dans les commerces locaux, qu’il s’agisse des restaurants, des cafés ou des commerces alimentaires à l’aide d’une petite liste laissée à disposition dans le logement. Afin d’aller encore plus loin dans la responsabilité sociale et écologique, la décoration est essentiellement chinée et upcyclée, et des chantiers d’insertion ont été mis en place lors des phases de travaux. Des jeunes ont également été formés pour devenir des guides touristiques, une prestation complémentaire qu’il est possible de réserver en même temps que l’hébergement.
Derrière cette porte se cachent 2 Bed In Shop : l’apothicaire à gauche et le tailleur à droite
Les différents univers
François-Xavier a eu la gentillesse de me faire découvrir tous les univers Bed In Shop. Chacun est nommé selon une thématique liée à un métier ou un type de commerce un peu désuet. Cela sert ensuite de fil conducteur à la décoration tant intérieure qu’extérieure. Celle-ci est chinée ou récupérée et régulièrement chargée de souvenirs personnels. Il y a autant d’ambiances très différentes que de Bed In Shop à Romans. Au fil des rues du centre historique, il est ainsi possible de croiser :
Le Grand Café des Cordeliers, un authentique ancien café qui a conservé son nom, anciennement tenu par 3 générations de femmes de la famille Longueville et qui a fermé en 1985
Le Bouquiniste, et son ambiance cosy à souhait
La Lavandière, avec son baldaquin créée à partir d’un panier de basket et son vieux fourneau transformé en meuble de cuisine
La Tannerie, une industrie fortement lié à l’histoire de Romans, ville du cuir et de la chaussure
L’Apothicaire, en hommage à l’arrière-grand-père de François-Xavier qui était pharmacien à Romans
Le Tailleur, avec ses anciennes machines à coudre
La Chaumière, le seul Bed In Shop qui n’a pas pignon sur rue mais est située en fond de cour d’un immeuble XVIIe siècle, et a vraiment des allures de trou de hobbit urbain.
L’ApothicaireLe BouquinisteLe BouquinisteLa LavandièreLa LavandièreLa TannerieLa ChaumièreLa ChaumièreAperçu des différents univers Bed In Shop de Romans
Une nuit au Grand Café des Cordeliers
Comme je le disais en introduction, j’ai dormi au Grand Café des Cordeliers. Et l’expérience a été très sympathique. Le check-in se fait en toute autonomie : j’avais reçu la veille de mon séjour toutes les informations nécessaires pour récupérer la clé et m’installer dans le logement. Il est toutefois possible de joindre directement François-Xavier en cas de question ou de souci. J’ai choisi d’arriver un peu tard pour des raisons personnelles mais il est possible de venir à partir de 15.00 (ce qui est plus tôt que beaucoup d’hôtels). Dès que je suis entrée dans le Grand Café, je suis tombée sous le charme. L’ancien bar a été conservé et l’ambiance rappelle vraiment celle d’un café d’antan.
L’ancien bar du Grand Café a été conservé et ajoute un cachet incomparable au logement insoliteLa décoration a été pensée dans les moindres détailsL’arrière du comptoir de bar a été transformé en cuisine et les anciens frigos sont devenus des placards.
Le logement est prévu pour 4 personnes et comporte deux chambres, très confortables. Il y a tout ce qu’il faut pour se préparer à manger si on le souhaite (pour ma part, j’ai choisi l’option flemme en allant chercher un plat à emporter). Et si l’on veut manger au restaurant, il y en a plusieurs à quelques minutes à pied (je pense par exemple au Jakadi sur la place Maurice Faure, un lieu super chouette où l’on mange des burgers et salades copieux et délicieux). Pour le petit déjeuner, il y a du café et du thé dans le logement, tandis que les boulangeries sont à 3 minutes à pied (personnellement, ma préférée, c’est Bédouin) : l’occasion parfaite pour goûter une bonne pogne de Romans.
Impossible de passer à côté de la pogne de Romans pour le petit déjeuner !
J’avais un peu peur de ne pas dormir correctement car forcément, le logement est en rez-de-chaussée sur la rue. Je craignais que cela soit un peu bruyant. Cela n’a pas du tout été le cas et j’ai vraiment très bien dormi. La literie très confortable a aussi été un gros plus. Après cette expérience très réussie au Grand Café, j’avoue avoir envie de tester les autres BedInShop romanais, juste pour le plaisir de profiter de chacune des ambiances.
La chambre, chaleureuse et confortableLa banquette faisait partie du décor d’origine du Grand Café
(*) Si vous aussi vous souhaitez expérimenter les Bed In Shop de Romans, les réservations sont possibles via le site internet.
Romans – Drôme – novembre 2024
Le plaisir d’un café accoudé au bar…
Et si vous ne connaissez pas Romans et souhaitez profiter d’un séjour chez Bed In Shop pour découvrir la ville et les environs, je peux vous conseiller :
Et en parlant de gourmandise, n’oubliez pas de déguster les spécialités locales de Romans : la pogne et la raviole….
balade de fin de journée le long de l’Isère à Romans
(*) J’ai été invitée (collaboration commerciale) à venir découvrir dans les conditions réelles l’hébergement BedInShop Le Grand Café des Cordeliers. J’ai sincèrement été convaincue à la fois par le concept (sinon je n’aurais pas accepté l’invitation) et par l’hébergement que je n’hésiterai pas à réserver pour mes proches quand ils viennent dans la région.
Le week-end dernier, avec Mr 2e, nous avons eu envie d’aller voir dans le Vercors s’il faisait un peu moins gris que dans la plaine de Valence. Nous avons donc pris la direction du col de la Bataille. Comme nous étions après le 1er novembre, elle était fermée à partir du Grand Echaillon. Alors, nous sommes partis à pied. Et là, surprise, il restait un peu de la neige tombée quelques jours auparavant. J’avais vu qu’il y avait eu des flocons mais je pensais qu’ils seraient déjà tous fondus compte tenu du beau temps.
Pour l’itinéraire, nous avons refait la balade que nous avions faite, vers le Col du Lion, au printemps (alors que la route du Col de la Bataille était encore fermée). Nous l’avons juste prolongé en allant un peu plus loin sur le chemin avant de faire demi-tour. A chaque fois, je redécouvre les paysages car ils changent au fil des saisons, rendant la promenade unique. Et avec la jolie surprise des premières neiges, c’est encore mieux !
Le Grand Echaillon – Vercors – Drôme – novembre 2024
(*) Pour aller vers le col du Lion depuis le Grand Echaillon, il faut suivre la route forestière de Gampaloux.
Pour cette nouvelle semaine du projet 52, il est question de peinture. En préparant la liste des thèmes, j’avais pensé que j’irais faire un petit tour au musée. Si je suis bien allée au musée de Valence ce mois-ci, c’était pour la nouvelle exposition temporaire, une monographie de Jaume Plensa qui se compose de sculptures, de dessins et de quelques collages. Bref, rien pour le thème « en peinture ». J’ai hésité à aller faire quelques photos des bureaux de Mr 1er et Mr 2e qui sont envahis de pinceaux et de couleurs puisqu’ils sont en plein dans la peinture de figurines. Mais, j’ai repensé à une balade faite le mois dernier à Lyon avec des copains. Du côté de la Croix Rousse, nous avions croisé pas mal de fresques dont celle-ci de Kalouf.
Pour découvrir ce qu’il se passe en peinture chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : Nous fêtons aujourd’hui un anniversaire en famille à la maison, aussi je risque de ne pas avoir beaucoup de temps à consacrer à mon ordinateur. Donc si votre commentaire n’apparait pas, ne vous inquiétez pas, il est sans doute parti dans la liste des commentaires en modération. Je passerai les valider dès que possible.
Le musée de Valence consacre une exposition temporaire à l’artiste catalan Jaume Plensa, sous-titrée Être là . Cela coïncide avec la mise en place d’une sculpture dans l’espace public, sur la place des Ormeaux, juste devant le musée. Ce choix fait suite à l’invitation qui avait été faite à l’artiste en 1994 par la ville de Valence d’être à l’affiche de la troisième édition de la Biennale « Un sculpteur, une ville ». Jaume Plensa commençait à se faire un nom sur la scène internationale. Il avait alors disséminé 21 portes en fonte dans la ville, ainsi que 21 sculptures dans des vitrines de commerçants du centre-ville. Trente ans après, il revient donc à Valence.
Le Messager de Jaume Plensa est installé entre la cathédrale et le musée.
Le Messager, une œuvre dans l’espace public valentinois
Le Messager s’inscrit dans la lignée des œuvres de Jaume Plensa utilisant les symboles typographiques du monde entier. Accroupi, prenant appui sur le sol grâce à des robustes filaments, il présente une allure aux formes rondes et accueillantes. Il est d’ailleurs possible de se glisser à l’intérieur de l’œuvre. Cette sculpture a été pensé par Jaume Plensa pour être installée à cet endroit, et ses proportions, plus modestes que d’autres œuvres similaires de l’artiste situées en extérieur, adaptées à la physionomie de la place des Ormeaux (lieu choisi par l’artiste lui-même) et des bâtiments environnants. Mêlant des lettres issues des alphabets latin, grec, cyrillique, hébreu, chinois, japonais, hindi et arménien, il symbolise une certaine forme d’universalité du langage. Ouvert, aérien, il ne bloque pas la vue et, la nuit, il éclaire le monde depuis l’intérieur.
Le Messager par Jaume Plensa lors de l’inauguration le 9 novembre 2024
Être là, une exposition en 5 actes
Au cœur du musée, c’est une soixantaine d’œuvres de Jaume Plensa qui attendent le visiteur. Réparties en plusieurs salles, comme autant d’actes, on les retrouve dans les salles d’exposition temporaires mais aussi sur le plateau d’art contemporain, complètement investi par l’artiste. J’ai eu le privilège de pouvoir découvrir l’exposition deux heures avant son ouverture au public et de la parcourir presque seule. J’aimais déjà beaucoup le travail de Jaume Plensa mais le voir ainsi, de près, dans ces conditions exceptionnelles, a été un choc poétique.
Dès la première salle de l’exposition, on entre dans l’univers de Jaume Plensa entre sculptures de lettres et visages doux
Des lettres et des visages
En entrant dans la première salle, on fait face à une autre sculpture de lettres. Au sol, les lettres s’éparpillent comme si elles diffusaient un message. Le métal, brillant, est presque éblouissant. La sculpture est hypnotisante, presque magnétique. Sur les murs, des réalisations issues de la série Shadow (Study). On y retrouve un composition en tressage de lettres, comme autant de tatouages sur les silhouettes dessinées. Face à l’immense sculpture métallique, 3 visages sont taillés dans l’albâtre. La blancheur du matériau fait écho à la douceur des traits juvéniles des visages aux paupières baissées. Cette série, Nest, a un lien de parenté avec Le Sommeil de Rodin ou encore celui de Brancusi.
Jaume PlensaShadow (Study) – Jaume PlensaNest– Jaume PlensaMétal vs pierreJaume Plensa« La sculpture, c’est la meilleure manière de poser une question. » Sculpture de la série Nest– Jaume Plensa
Une évocation des installations de la Biennale de 1994
Plus loin, c’est un retour en arrière sur la Biennale de 1994. Dans de petites vitrines, quelques unes des 21 œuvres qui avaient été disséminées dans les commerces du centre-ville valentinois sont exposées. On y trouve déjà des jeux de lettres, de perspectives et d’ombres. Sur le mur d’en face, quelques portes en bronze de l’installation créée pour la Biennale, et sobrement intitulée Valence, sont alignées. Je n’ai pas réussi à les photographier correctement (j’essaierai de faire mieux lors d’une prochaine visite), mais j’ai aimé l’effet accumulatif et la fausse perspective que cela créait sur le mur.
Plensa in Kreuzberg– Jaume Plensa
De la poésie pure
En montant à l’étage, je découvre White Forest. Cinq visages monumentaux, dont le bronze a été coulé à partir d’un moule issu d’une sculpture sur bois. L’ensemble présente visuellement les défauts, aspérités et éclatements du bois. Recouvert d’une patine blanche, il s’en dégage une impression de pureté extrêmement poétique. De toute l’exposition, c’est sans aucun doute l’œuvre qui m’a le plus touchée. Je n’ai aucune explication rationnelle : je me suis juste laissée entrainer dans la beauté de l’œuvre de Jaume Plensa, qui m’a enveloppée de sa douceur.
White Forest– Jaume PlensaWhite Forest– Jaume Plensa
Ces visages jouent avec l’anamorphose et selon l’angle sous lequel on les regarde changent de volumes. J’étais tellement captivée que j’ai seulement rapidement regardé la série Slumberland accrochée sur les murs. Les traits de cette série à la mine graphite jouent aussi sur l’anamorphose et font écho à ceux de White Forest.
Une déclaration
Sur le plateau d’art contemporain, dépourvu de ses œuvres habituelles, c’est la série Face qui occupe les murs. Des phrases issues de la version anglaise de la déclaration des droits de l’homme des Nations Unies de 1948 encadrent des photos de visages, issues d’anciens manuels de géographie ou d’anthropologie. Le travail de l’artiste prend là une dimension presque politique. Au centre de la pièce, un assemblage de lettres et de symboles en acier brut et sombre semble entrer en résonnance avec les mots imprimés.
Sur le mur du fond, un des tableaux de la série Face– Jaume PlensaDes œuvres d’art contemporain habituellement présentées, seul le grand tableau de Joan Mitchell est resté accroché au dessus de l’escalier.
Une pluie de mots
Silent Rain est ma deuxième œuvre préférée de l’exposition. Des lettres en suspension dans l’air forment des rideaux de mots issus de William Blake, Shakespeare, Goethe ou Baudelaire. Le passage des visiteurs les fait tinter tels des carillons de poésie. Le son est cristallin, parfois à peine audible. Visuellement, les mots volent, s’entrechoquent, se télescopent en créant une nouvelle poésie vibratoire. La lumière crée des reflets mouvants. Les lettres forment un cocon sensoriel apaisant. Le temps n’existe plus complètement.
D’autres œuvres sont présentées dans l’exposition, en particulier des travaux sur papier de Jaume Plensa.
(*) L’exposition Jaume Plensa. Être là. se tient jusqu’au 13 avril 2025 au Musée de Valence. De nombreuses propositions de médiation et d’activités autour de l’exposition sont proposées. Elles sont à découvrir, tout comme les informations pratiques, sur le site internet du musée.
Edit du 01/02/2025 : l’exposition Jaume Plensa. Être là. au Musée de Valence est prolongée jusqu’au 4 mai 2025.
Ailleurs, d’autres œuvres de Jaume Plensa
Ce n’était pas la première fois que je « croisais » le travail de Jaume Plensa. J’avais découvert cet artiste par hasard en 2014. Lors d’un déplacement professionnel à Bordeaux, j’étais tombée sur Sanna, un visage en anamorphose de bronze. Installé dans le cadre d’une exposition temporaire, la sculpture avait ensuite fait l’objet d’une prolongation puis d’une tentative d’achat par souscription qui n’avait pas aboutie. Achetée par un collectionneur privé anonyme, le propriétaire a donné l’autorisation à la ville de la conserver dans l’espace public jusqu’en 2027.
Sanna – Jaume Plensa Bordeaux – Gironde – janvier 2014Nomade – Jaume Plensa Antibes – Alpes Maritimes – mars 2014
Quelques mois plus tard, c’est Nomade, la sculpture monumentale en lettres installée au bout du bastion Saint Jaume à Antibes que j’ai découvert. Installé en 2010, c’est en allant visiter la vieille ville et le Musée Picasso que je l’ai aperçu avant d’aller le voir de plus près. Il faut dire que ses presque 10 mètres de haut, on le voit de loin. A l’époque, accompagnée des enfants, j’avais aussi apprécié le côté ludique de cette œuvre dans laquelle on peut entrer.
Et plus récemment, c’est au Canada que j’ai eu l’occasion de voir deux sculptures monumentales de Jaume Plensa. La première, c’était dans le quartier des affaires de Toronto, lors de notre visite guidée (privée). Notre guide ne connaissait pas l’auteur de cette œuvre, installée au Richmond Adelaide Center trois ans auparavant. Pour ma part, j’ai reconnu au premier coup d’oeil le travail de Jaume Plensa sur les visages et les anamorphoses, et j’ai pu frimer (un peu) en l’annonçant. La seconde, c’était en visitant le Musée des Beaux Arts de Montréal. Dans l’allée qui s’étire entre deux bâtiments du musée, plusieurs œuvres d’art contemporain ont été installées, dont une sculpture de lettres de Jaume Plensa. (Il y a une autre sculpture de Jaume Plensa à Montréal mais je ne l’ai pas vue)
Dreaming – Jaume Plensa Toronto – Canada – août 2023
(*) Concernant l’exposition Jaume Plensa. Être là. au Musée de Valence, j’ai été invitée au vernissage le 9 novembre 2024. C’était un évènement public, gratuit et ouvert à tous, tout comme l’inauguration de la sculpture Le Messsager . Cependant, j’ai aussi pu entrer dans l’exposition avant son ouverture au public, bénéficiant donc d’une invitation un peu particulière de la part de l’équipe du Musée (collaboration commerciale non rémunérée). Je les en remercie vivement, car j’ai eu le privilège de parcourir des salles d’exposition désertes et ai ainsi pu profiter des œuvres de Jaume Plensa dans des conditions exceptionnelles.
Cette semaine, pour le projet 52, nous restons à l’intérieur. Avec l’hiver qui se rapproche, on a parfois plus envie de passer des moments bien au chaud que de vadrouiller (encore que j’apprécie beaucoup me balader quand il fait beau et froid avant de revenir me lover sous un plaid à la maison). J’aurais donc pu vous montrer une photo prise chez moi. Mais, il y a une quinzaine de jours, j’ai eu l’occasion de profiter d’un court séjour pas très loin de la maison.
En effet, au printemps, lors de la fête de la pogne et de la raviole, j’avais gagné une nuit en chambre d’hôtes et un repas au restaurant à Romans. Vous avez déjà pu remarquer que je vais souvent à Romans, que ce soit pour m’y balader, pour y diner ou pour y faire des achats. Ce n’est qu’à une vingtaine de minutes de la maison. Inutile de dire que jamais je n’aurais eu l’idée d’y réserver une nuit à l’hôtel ou en chambre d’hôtes. Mais il aurait aussi été dommage de ne pas en profiter. C’est donc un vendredi soir, après le travail, que j’ai choisi d’y aller. L’avantage, c’est que je n’avais pas beaucoup de route à faire. Et, aussi surprenant que cela puisse paraître, j’ai beaucoup apprécié cette parenthèse. Le fait de ne pas dormir à la maison m’a donné l’impression d’être vraiment partie en week-end !
Et c’est donc une photo de la chambre très chaleureuse que j’ai occupé cette nuit-là qui me permet d’illustrer le thème « à l’intérieur » de cette semaine. Située dans une tour du XVIIe siècle, et agréablement aménagée, elle était hyper cosy. J’ai passé une excellente nuit. Et le matin, par la fenêtre, j’ai pu regarder le soleil se lever doucement au dessus du Vercors, des toits romanais et de la collégiale Saint Barnard. Une vraie pause dans le quotidien…
Chambre le Dandy – La Tour Yveline Romans – Drôme – octobre 2024
Pour découvrir ce qu’il se passe dans les intérieurs des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
A chaque changement de saison, c’est un peu la même question : quels sont les meilleurs endroits autour de la maison pour en profiter ? Et je dois avouer que si j’aime découvrir de nouveaux lieux, j’ai une tendance certaine à retourner encore et encore me balader dans certains endroits que je connais pourtant par cœur ou presque. Ils ont en commun d’être vraiment proches de chez moi et de changer complètement d’allure au fil des saisons, et c’est encore plus net lors du passage à l’automne. Si vous me suivez depuis quelques temps, vous reconnaitrez forcément ces lieux, tous proches de Valence, et que j’affectionne particulièrement.
au pied du Vercors, au début de l’automne
Monter à la Tour de Barcelonne
La courte randonnée qui permet d’accéder au pied de la Tour de Barcelonne est devenue une des mes préférées autour de Valence. En effet, elle est à la fois assez courte pour je puisse la faire n’importe quand et assez longue pour avoir l’impression de mériter le paysage à l’arrivée. Je l’apprécie en toutes saisons mais j’ai réellement une préférence pour la faire en hiver ou à l’automne. Elle est alors souvent moins fréquentée qu’au printemps ou en été. Et je dois dire que j’aime beaucoup l’ambiance à l’arrivée quand le ciel est un peu couvert et l’ambiance légèrement mystérieuse.
J’aime particulièrement les ambiances automnales
C’est avec Mr 1er que nous avons décidé d’aller à la Tour de Barcelonne, un samedi après-midi. Le ciel était couvert et nous n’avions pas vraiment prêté attention au vent quand nous sommes partis. Celui-ci soufflait du sud dans la vallée du Rhône et nous en étions protégés une bonne partie de la montée. Arrivés sur la crête, par contre, nous ne pouvions pas le manquer. Il faisait bouger les frondaisons des arbres et nous décoiffait. Une fois au pied de la Tour, l’ambiance était fantastique. J’avais l’impression d’être dans une aventure d’heroic fantasy, quand les protagonistes arrivent au pied d’un château habité par un mage pas très sympathique.
La Tour ne se dévoile qu’au tout dernier moment, quand on sort de la forêtAu pied de la Tour de BarcelonneEn avançant vers le pied de la tourFaire face au paysage
Nous ne sommes pas restés très longtemps car le vent, très fort, ne donnait pas envie de prolonger le moment outre mesure. Mais nous avons quand même pris le temps d’admirer le paysage de tous les côtés, que ce soit la vue sur la plaine de Valence ou celle sur les piémonts du Vercors dominés par le sommet de la Raye. Ces montagnes sont devenues les miennes et je ne me lasse pas de les regarder !
Les piémonts du Vercors, dominés par la RayeAu dessus des ruines de l’ancien château médiéval, les premières crêtes du VercorsLa plaine de Valence se déploie entre champs et espaces boisésUn dernier coup d’œil à la Raye avant de redescendre.
Je vais assez souvent marcher du côté de la Tour de Barcelonne, par exemple en hiver ou au printemps. Je pars habituellement de Combovin. De là, il est aussi possible d’aller à la Chapelle Sainte Marguerite, qui est également facile d’accès pour un très joli panorama au sommet. La randonnée pour monter à la tour de Barcelonne depuis le parking du cimetière de Combovin prend une grosse demi-heure en montée et un peu moins pour redescendre. Il est aisément possible de coupler avec la montée à la chapelle.
Admirer les couleurs de saison au Jardin des Sables
Au jardin des Sables aussi, j’aime aller en toutes saisons. J’y ai passé beaucoup de temps lors des différentes périodes de confinement en 2020/2021 car il était dans les distances autorisées. Depuis, j’y vais moins souvent mais je continue de m’y arrêter régulièrement. Les nombreux arbres changent de couleur tout au long de l’automne et le spectacle y est chaque fois différent. L’an dernier, j’y étais allée assez tard et j’avais eu le droit à un festival de couleurs éclatantes. Cette année, c’était encore un peu discret lors de mon passage. Mais la balade était néanmoins, comme chaque fois, très agréable.
Les olives sont presque mûresCertains arbustes se sont parés d’un feuillage doréLes pommiers d’ornement sont en fruitsPetit à petit, les feuilles des arbres changent de couleurProfiter d’un rayon de soleil à travers les arbres
Si vous cherchez sur le blog, vous trouverez de nombreuses balades au Jardin des Sables, que ce soit en hiver, au printemps ou en été. Il s’agit d’un jardin privé librement ouvert à la visite, situé route des sables à Montvendre. Il est indispensable de respecter le lieu et de ne pas y faire de jeux de ballons ni d’y pique-niquer.
Faire une pause zen au pied de la cascade du Rif
La cascade du Rif également fait partie de ces petites sorties de proximité que j’apprécie. Il m’est en effet possible d’y aller à la fin d’une journée de travail tout autant que le week-end. Ce que j’aime particulièrement quand je vais à la cascade, c’est le calme qu’il y règne. Je trouve l’endroit vraiment apaisant, et j’y passe de longs moments, juste à écouter le son de l’eau. Selon les moments, elle coule plus ou moins. Quand on y va juste après la pluie, son débit s’accélère, mais il ne faut pas tarder car il a vite fait de se régulariser. J’y suis passée cette fois quelques jours après les pluies et elle coulait doucement, en un rythme hypnotisant.
L’approche de la cascade du Rif se fait via une courte promenade en sous-bois. L’endroit bruisse doucement du ruisseau voisin et du chant des oiseaux, à peine perturbé par le son des glands qui tombent des grands chênes.La cascade coule doucement, et le soleil joue avec l’eauUn filet d’eau tombe dans la mare au pied de la cascade
Lors de ma précédente visite à la cascade du Rif, les dernières pluies avaient été abondantes et très récentes. Le débit était donc nettement plus important. Je l’ai également déjà vue complètement à sec en plein été, ou gelée en hiver. Facile d’accès, elle est fléchée (il faut suivre les panneaux indiquant la grotte de la Dame) et le site a fait l’objet d’aménagements. Toutefois, quand il a plu, le sol est assez glissant et il faut se méfier. Il est possible de prolonger un peu la balade en allant jusqu’à la Grotte de la Dame.
Barcelonne / Montvendre / La Baume Cornillane – Drôme – octobre 2024
Pour d’autres balades automnales dans les environs de Valence, je vous propose d’aller :
Cette semaine, il est question de bougie dans le projet 52. Avec les journées qui raccourcissent et la nuit qui arrive de plus en plus tôt, j’ai envie de mettre des bougies dans la maison pour une ambiance plus cosy, plus cocooning. J’ai de très nombreux photophores. Certains sont sortis toute l’année, tandis que d’autres font leur apparition en fonction des saisons, essentiellement à l’automne et en hiver, avec un pic dans la période de Noël. J’ai aussi plusieurs bougies parfumées (j’avais fait un gros stock au moment de la fermeture de la boutique de ma copine Emilie à Valence il y a un an et demi et j’en ai encore pour un bon moment avant de devoir en racheter… sauf si je craque complètement sur une nouvelle senteur).
J’avais aussi pensé aux bougies d’anniversaire, que je tend à conserver tant qu’elles sont présentables. En effet, ma spécialité quand j’achète un gâteau d’anniversaire est d’oublier d’acheter aussi les bougies pour aller avec. Je préfère donc avoir un petit stock dans lequel piocher en cas de besoin. Mais, j’ai finalement choisi une autre idée. Il y a quelques semaines, en visitant la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon, mon regard a été attiré par les alignements de lumignons sur les présentoirs. J’ai beaucoup aimé ces lignes de lumières qui filaient. Les voici donc.
Dans le sanctuaire de Fourvière à Lyon, des dizaines de bougies, symboles de la ferveur des pèlerins et des visiteurs
Pour découvrir ce qu’éclairent les bougies chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Ce n’est pas un scoop : quand je vais en Bretagne, je vais souvent au Mont Saint Michel. Attention toutefois, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : je sais que le Mont Saint Michel est une commune de la Manche, en Normandie. Cependant, « ma » Bretagne n’est qu’à quelques kilomètres de la Normandie et le Mont a fait partie de mon paysage courant tout au long de mon enfance et de mon adolescence. (J’ai même fait une de mes premières leçons d’auto-école sur la digue-route en plein été !) Depuis, chaque fois que je retourne dans la maison de mes parents, je fais un saut au Mont Saint Michel ou dans ses environs. Généralement, l’été, j’évite d’aller dans le Mont et comme j’y étais déjà allée en décembre avec Melle 3e, je ne pensais pas y retourner. C’était sans compter sur la force de persuasion de Melle 3e et de sa cousine (qui, venant des Etats-Unis, a aussi moins l’occasion de visiter les lieux).
ce que l’on ne voit pas sur la photo : la foule au pied du Mont Saint Michel
Braver la foule dans le Mont Saint Michel
Toutes les 2 ont donc réussi à me convaincre de passer un après-midi au Mont Saint Michel. Je m’étais donc mentalement préparée à affronter la foule, dès l’entrée du parking. Je pense cependant que nous avons eu de la chance car s’il y avait beaucoup (vraiment beaucoup) de monde, c’était cependant « moins pire » que ce que j’avais anticipé. Nous avons donc facilement trouvé un stationnement, à proximité de la place des navettes, et nous n’avons pas eu à attendre du tout pour monter dans un des petits bus de la ligne Le Passeur.
En arrivant au Mont Saint Michel
Malgré tout, il y avait foule dans la Grand Rue et sur les remparts. Nous avons tout de même monté l’ensemble de la rue avant de revenir par le chemin de ronde. Après quelques achats de souvenirs dans une des boutiques, nous avons cependant renoncé à prolonger notre balade à l’intérieur du Mont Saint Michel, et cherché à échapper un peu à l’effervescence ambiante.
un coup d’œil à l’abbaye où nous n’irons pas cette foisChaque fois, j’ai l’impression que les façades sont plus jolies que la fois précédenteLe long des remparts
Trouver le calme à l’extérieur
Pour glaner un peu de calme, et comme la marée était basse (et pour un moment encore compte tenu de l’horaire de la prochaine marée haute), Melle 3e a suggéré de faire le grand tour du rocher par l’extérieur. C’était une bonne idée car cela faisait longtemps que nous n’avions pas pu le faire (essentiellement pour cause de marée trop haute lors de nos passages). Nous sommes donc parties par la porte des Fanils en direction de la chapelle Saint Aubert. Le Couesnon passe maintenant beaucoup plus proche du Mont Saint Michel que lorsque j’étais enfant, et le fleuve vient lécher le pied de la petite chapelle.
La chapelle Saint Aubert se situe à l’extérieur du Mont Saint Michel
C’est là que nous avons eu beaucoup de chance. En effet, nous avons assez rapidement repéré un point sombre se déplaçant dans l’eau. En le regardant avec attention, nous avons identifié qu’il s’agissait d’un phoque. Il est sorti et rentré dans l’eau à plusieurs reprises, prenant parfois la pause sur la rive opposée du Couesnon. Si la présence de phoques dans la baie du Mont Saint Michel est avérée depuis longtemps et que j’avais déjà eu l’occasion d’observer leurs traces sur le sable humide, c’était la première fois que j’en voyais un. Et j’étais vraiment contente de cette « rencontre » fortuite.
Le phoque qui s’amusait dans l’eau, sort de la rivière pour se reposer un moment sur le sableJe n’avais pas un zoom très puissant, la photo manque donc de précision mais je suis surtout contente de l’observation que j’ai pu faire ce jour-là
J’ai eu du mal à me remettre en marche. Il a vraiment fallu que le phoque s’éloigne hors de vue pour que je reprenne la balade. Après avoir dépassé la chapelle Saint Aubert, on arrive à la partie la plus sauvage du Mont Saint Michel. Nous sommes côté mer et il n’y a que la forêt sur le rocher. En levant les yeux, on aperçoit le haut de la flèche de l’abbaye. Les promeneurs sont aussi plus rares sur ce terrain très caillouteux et sauvage. Par endroits, on pourrait presque se croire sur une île déserte et peu hospitalière. C’est mon côté préféré du Mont Saint Michel, celui que les touristes ne voient généralement pas, celui qui ne peut pas toujours être accédé, celui qui se mérite. En continuant à longer le rocher, on retrouve la civilisation : d’abord le petit édicule qui abrite la source qui alimentait en eau l’abbaye et le village au Moyen-Âge (en complément de citernes d’eau de pluie), puis le pied des remparts.
avez-vous repéré le phoque qui s’éloigne dans l’eau ?Au dessus de la forêt, on devine la Merveille, cet édifice gothique impressionnant . On notera en particulier les fenêtre élancées et rapprochées du réfectoire sur la gauche du bâtiment.L’édicule protégeant la source, au milieu du chaos des rochers Le côté sauvage du Mont Saint Michel, mon préféré…
Après cela, nous avons encore eu de la chance avec la navette puisque nous avons pu monter dans la première qui est arrivée après que nous ayons pris place dans la file d’attente. Malgré l’impression de foule, la fréquentation du lieu restait donc plutôt basse pour la saison. Comme nous étions en plein milieu des Jeux Olympiques, nous avons pensé que sans doute une partie des touristes étrangers qui ne voulaient pas venir aux JO n’étaient pas venus en France cette année.
Le Mont Saint Michel – Manche – août 2024
Petite note de sécurité : même au pied du Mont Saint Michel, on peut trouver des sables mouvants. De plus, le courant du Couesnon peut y être important (en particulier lors des lâchers d’eau du barrage) et le fleuve est très profond par endroits. Quant à la marée, elle est aussi piégeuse ici que dans le reste de la baie. En résumé : être au pied du Mont Saint Michel ne protège pas des dangers de la Baie. Aussi, il est extrêmement important de respecter les consignes de sécurité et de ne pas s’aventurer n’importe où seul. Il est impératif d’être accompagné par un guide pour traverser la baie ou se rapprocher de Tombelaine (où je rappelle qu’il est interdit de monter : c’est une réserve naturelle sauvage). Il ne faut en aucun cas tenter de traverser seul le Couesnon, ni même s’amuser à y patauger. On peut faire le tour du rocher sans risque à condition de justement rester sur le rocher; et de s’assurer que la marée ne viendra pas nous bloquer. Vérifier les horaires de la marée quand on décide d’aller se balader au pied du Mont Saint Michel ne doit pas être optionnel.
Cette semaine, le projet 52 nous propose de voir flou. J’aime beaucoup certaines photos prises avec un effet de flou volontaire. J’ai pu par exemple découvrir au cours d’une exposition, celles faites par mon copain Jérôme ( @jeromepassion sur Instagram – je vous encourage à aller découvrir son travail autour des libellules également). J’ai eu l’impression de plonger dans un univers onirique. Je n’ai toutefois pas la patience de chercher les réglages adéquats pour m’y essayer moi-même et le flou est donc plus souvent involontaire sur mes photos.
Les derniers exemples en date concernent des photos nocturnes du ciel. En pleine nuit, il est indispensable d’augmenter le temps de pose afin de capter la faible lumière ambiante. Comme je n’ai pas de trépied, l’exercice peut vite devenir compliqué. J’arrive cependant à trouver des astuces pour garantir un minimum de stabilité, y compris lorsque je prends les photos avec mon téléphone. Cela a par exemple été le cas lorsque j’ai observé les aurores boréales il y a quelques semaine. Depuis, j’ai eu l’occasion de voir un autre phénomène astral : la comète Tsuchinshan-ATLAS qui était visible pendant quelques jours mi-octobre dans le ciel français. Alors que le ciel avait été très couvert chez moi lors des premiers jours de son apparition, j’ai quand même réussi, juste avant qu’elle ne disparaisse, à la voir dans une jolie combinaison de hasard et d’improvisation.
Un samedi soir, je pars à l’heure où le soleil se couche chercher Melle 3e. Le ciel est très dégagé et je me dis que si ça trouve, il serait possible de voir la comète. Après avoir récupéré Melle 3e, alors que nous sommes en train de rentrer à la maison, nous décidons de faire un crochet par le parking du centre équestre, loin de tout éclairage à cette heure-là. Les étoiles sont bien visibles, et nous repérons sans peine la Grande Ourse (la constellation en forme de casserole). De ce que j’avais lu, la comète était sur la gauche de la queue de la Grande Ourse. Nous la cherchons sans succès avant de réaliser que cette information a déjà plusieurs jours et que la comète s’est déjà éloignée. Melle 3e sort son application de cartographie céleste et arrive à l’y repérer. Nous scrutons le ciel dans la bonne direction cette fois, et nous l’apercevons. Il ne reste plus qu’à prendre quelques photos. Je n’ai que mon téléphone sur moi, cela fera l’affaire avec les bons réglages. Je prends appui sur une barrière. L’avant-plan n’est pas terrible mais avec un recadrage et un peu de gommage en post-production, cela ira. De toutes façons, je suis en sandales, sans frontale sur un terrain boueux : je ne peux pas chercher à me mettre au milieu d’un champ pour avoir une meilleure composition. Nous restons encore un moment à regarder la comète avant de repartir. Dans le ciel à cette distance, elle est forcément un peu floue…
Comète Tsuchinshan-ATLAS Montvendre – Drôme – 19 octobre 2024
Si vous voulez voir flou chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : en ce week-end de la Toussaint, j’ai pas mal d’obligations familiales. Aussi, je ne sais pas quand je pourrai jeter un oeil à mon ordinateur pour valider les commentaires qui seraient en modération. Si vous ne voyez pas votre commentaire, pas de panique : il s’est sans doute caché du côté de ceux que je dois valider, ce que je ferai le plus rapidement possible compte tenu de la « vraie vie »