[Bretagne] 4 idées pour s’occuper par tous les temps autour de Saint Malo

Cet été, j’ai passé deux fois 3 jours en Bretagne dans ma famille comme chaque année. La météo n’a pas toujours été au beau fixe. Nous avons aussi voulu trouver des sorties que nous n’avions pas fait depuis longtemps, même si la traditionnelle promenade à Cancale s’est imposée. Cette année, je me rends compte que nos balades se sont concentrées autour de Saint Malo, sans pour autant être toujours en bord de mer. Si vous cherchez des idées dans ce secteur, celles-ci sont faisables par tous les temps (ou presque).

2 goélands en train de se chamailler pour un bout de pain
Bataille pour un bout de pain

Découvrir un exemple d’art brut aux Rochers Sculptés de Rothéneuf

Je n’étais allée qu’une seule fois sur le site des Rochers Sculptés, malgré de très nombreux séjours à Saint Malo depuis mon enfance (mes grands-parents y habitaient). C’était il y a une dizaine d’années. Les enfants étaient encore petits et je n’avais sans doute pas vraiment pu profiter des lieux. Nous étions ce jour-là avec Melle 3e sur Saint Malo, et passions par Rothéneuf pour rentrer. Sur un coup de tête, nous avons bifurqué vers le site des Rochers Sculptés. Situé dans une impasse au bout d’un dédale de petites rues étroites, il s’agit de ne pas tourner au mauvais endroit.

point de vue sur la mer depuis le site des rochers sculptés de Rothéneuf
Le point de vue en arrivant sur le site des Rochers Sculptés

Le site en lui-même n’est pas très grand. Sur la pente de granit descendant vers la mer, l’abbé Fouré a passé environ treize ans, de 1894 à 1907, à sculpter personnages et créatures. Atteint de surdité, il avait été contraint de se retirer du service paroissial et avait été installé à Rothéneuf, à quelques kilomètres de Saint Malo. Là, il se met à sculpter le bois d’une part et les rochers d’autre part. Son art est rattaché à l’art brut (comme par exemple le Palais Idéal du Facteur Cheval). En effet, l’abbé Fouré n’avait aucune formation artistique préalable. Sous son marteau et son burin, ce sont 300 statues qui vont prendre forme dans les rochers.

On a longtemps voulu voir dans les rochers sculptés l’illustration des légendes locales et d’histoires de contrebandiers mythiques. Mais, de récentes recherches mettent à mal cette hypothèse. S’appuyant sur un petit ouvrage rédigé par l’abbé Fouré ainsi que sur des articles parus de son vivant, il semblerait que ce soit plutôt les thèmes d’actualité qui l’ont inspiré, comme par exemple la guerre du Transvaal ou les colonies. Le mieux pour découvrir l’œuvre colossale de l’abbé Fouré est de venir à marée basse. Il est alors possible de descendre sur la plage en contrebas pour avoir une vision complète des sculptures. Bien entendu, un petit sentier sinuant entre les sculptures permet de mieux en apprécier les détails.

(*) Le site des Rochers Sculptés est privé. L’accès est payant (5 € pour les adultes, 3 € pour les enfants lors de notre visite), mais le parking est gratuit. Les horaires sont plutôt larges. Nous y avons passé entre 30 et 45 minutes.
ATTENTION : le site est très escarpé, dans un terrain rocheux. Il n’est pas accessible aux poussettes ou aux fauteuils roulants, en dehors d’un belvédère en haut du site mais qui ne permet pas de voir les sculptures. S’il pleut, le terrain peut devenir très glissant. Il convient aussi d’être particulièrement vigilant avec les enfants en raison du risque de chute.


Flâner de librairie en librairie à Bécherel, village du livre

Il y a quelques mois, Melle 3e m’avait demandé si Bécherel était loin de la maison familiale en Bretagne. Je lui avais répondu que non et que nous y étions même déjà allés, il y a une petite dizaine d’années. Au début de notre séjour breton cet été, une journée s’annonçait très grise et ne permettait pas d’envisager une sortie en pleine nature sereinement. J’ai donc proposé à Melle 3e d’aller faire un tour à Bécherel. Si vous ne connaissez pas, Bécherel est une petite cité de caractère, mais c’est surtout un village du livre. C’est en 1987 qu’un groupe de libraires décide d’investir les commerces désertés du village sur le modèle de Hay-on-Wye au Pays de Galles ou de Redu en Belgique. Bécherel est ainsi le 3e village du livre à avoir été créé en Europe.

la façade de la librairie La souris des champs à Bécherel
Après les anciens commerces, ce sont des maisons qui sont devenues librairies

Connaissant notre passion partagée pour les livres, il aurait été irréaliste de penser que le tour allait être rapide. Effectivement, nous aurons passé plus de 4 heures à aller de librairie en librairie. Nous ne cherchions pas d’ouvrage en particulier, ni de thématique précise. La plupart des librairies proposent essentiellement des ouvrages d’occasion, qu’ils soient anciens ou récents. Nous avons littéralement flâné d’une boutique à l’autre, feuilletant les livres qui nous faisaient de l’œil (y compris des ouvrages rares qui étaient carrément en dehors de notre budget). Bien entendu, nous ne sommes pas reparties les mains vides. A nous deux, nous avons acheté une vingtaine de livres, souvent un peu anciens ou peu faciles à trouver.

panneau "les pensées sortent des livres" à côté d'un pot de fleurs en forme de livres avec des pensées dedans
« Les pensées sortent des livres »

Nous n’avons pas fait que trainer dans les librairies. Nous avons aussi pris un rafraichissement dans une libraire salon de thé, qui installe une petite terrasse sur la place du village. Et nous avons repris des forces dans le joli salon de thé qui propose une carte de boissons assez chouette et de bonnes pâtisseries maison (et en clin d’oeil, le sucrier qui était sur notre table provenait de la poterie des grottes à Dieulefit, devenu depuis un café galerie d’art).

(*) Chaque librairie gère ses jours et horaires d’ouverture de façon indépendante, mais elles sont généralement ouvertes le dimanche. Chacune a sa thématique ou sa spécialité de prédilection, mais plusieurs sont très généralistes ou possèdent des rayons sur différentes thématiques.
La plupart des librairies acceptent maintenant la carte bancaire mais avec un montant minimum. Le seul distributeur de billets du village est à l’intérieur de la supérette et donc soumis aux horaires d’ouverture de celle-ci. Si vous n’avez pas prévu avant de venir, il faudra aller à Tinténiac à dizaine de kilomètres pour trouver une banque.
A noter : C’est plutôt une activité pour ceux qui sont passionnés de livres et de librairies… Les autres risquent de trouver cela un peu pénible !


Changer de point de vue sur Saint Servan

La dernière fois que nous étions allés à Saint Servan, nous avions fait le tour de la cité d’Aleth. Cette fois, nous sommes restés au niveau du port Solidor en profitant de la marée basse. La balade est simple : on descend sur la plage Solidor et on traverse le mouillage jusqu’au bord de l’eau, puis on contourne la Tour Solidor par son côté « mer ». Il n’y a pas vraiment de difficulté, si ce n’est qu’il faut faire attention aux chaînes des bouées de mouillage et à là où on pose les pieds sur les rochers. Ce n’est cependant pas de l’escalade si on reste au pied du rocher de la tour. (Melle 3e a par contre testé pour nous l’escalade du rocher jusqu’au pied de la Tour d’un côté et jusqu’à l’entrée des jardins de l’autre : c’est faisable). La récompense, ce sont des vues inhabituelles sur Saint Servan, le barrage de la Rance et ses environs et la Tour Solidor (que l’on peut compléter par une crêpe dans l’une des crêperies du port).

Tour Solidor à Saint Malo dans le quartier de Saint Servan
au pied de la Tour Solidor


Se balader à Cancale

Cancale, c’est LA promenade type des vacances, quelle que soit la saison, quelle que soit la météo. L’itinéraire varie essentiellement en fonction de la marée et nous fait emprunter soit le GR34 si la mer est haute, soit passer sur la plage et la grève si c’est dégagé. Cette fois, j’y suis allée avec Melle 3e et une de mes nièces. La mer était basse, et nous avons pu profiter de la plage et des rochers. Nous avons ramassé quelques coquillages, regardé les ostréiculteurs s’affairant dans les parcs à huitres, aperçu le Mont Saint Michel. Nous avions aussi quelques achats à faire sur le port (cartes postales, conserves de poisson… ). Enfin, nous avons pris un goûter à emporter (glaces pour les unes, crêpe pour l’autre) afin de le déguster face à la mer en regardant les goélands se chamailler pour de la nourriture.

falaise de Cancale à marée basse
Prendre son temps dans les rochers, profiter du soleil


Ille-et-Vilaine – juillet/août 2025


Si vous cherchez d’autres idées de sorties autour de Saint Malo, je peux aussi vous proposer :

[Bretagne] que faire autour de Saint Malo même si la météo est défavorable

Nous avons, cette année encore, passé Noël en Bretagne. Si en hiver, il peut y avoir des journées magnifiques avec du soleil et du ciel bleu, il peut aussi faire moins beau. Généralement, nos séjours hivernaux ressemblent à un mélange entre jours de grand beau temps et jours plus gris. Cette année, nous avons joué de malchance et avons enchaîné une belle tempête hivernale avec une semaine de brouillard qui ne se levait pas de la journée. Mais il en faut un peu plus pour nous décourager de sortir. Voici donc des idées de balade, à faire même par mauvais temps.

des personnes se promènent au pied d'un rempart dans le brouillard
Le brouillard avait décidé de de ne pas se lever, même en ville en milieu d’après-midi.
Dinan – Côtes d’Armor – décembre 2024

Prendre le vent à la Pointe du Grouin

Le lendemain de notre arrivée en Bretagne, la tempête Enol a balayé les côtes de la Manche. Nous avons décidé de sortir en bord de mer pour voir les éléments déchainés. J’avais d’abord envisagé d’aller du côté de la plage du Verger à Cancale, essentiellement car le parking est proche de la plage et nous permettrait de nous abriter rapidement en cas d’averse. Alors que je longeais la Baie du Mont Saint Michel en direction de Cancale, j’ai réalisé qu’avec le vent, un tour à la plage n’était pas une bonne idée car le sable risquait fort de voler. J’ai donc décidé de m’arrêter à la Pointe du Grouin.

un chemin qui longe un champ avec la mer et une île rocheuse au fond
Nous avons choisi les sentiers qui ne longeaient pas le bord des falaises de trop près

La Pointe du Grouin présentait en effet un certain nombre d’avantages : un parking facilement accessible, un côté (relativement) abrité du vent et surtout des chemins bien aménagés et sécurisés, permettant de profiter du spectacle en tout sécurité. Le vent soufflait en rafales autour de 140 km/h quand nous y étions, entre deux averses. La couleur de l’eau, habituellement, d’un joli bleu avait viré en des teintes plus sombres. La houle était bien formée et les vagues en se fracassant sur les rochers faisaient voler les embruns et les paquets d’écume plus haut que les 40 mètres de la falaise.

une tempête en bord de mer
Ce côté de la Pointe du Grouin était relativement abrité.
une tempête en bord de mer
Le vent fait se soulever des embruns au dessus des vagues, créant de mini arcs en ciel
une tempête en bord de mer
Se sentir tout petit face aux éléments
une tempête en bord de mer
Les fortes vagues s’écrasent sur les rochers de l’île des Landes
une tempête en bord de mer
De l’autre côté de la pointe du Grouin, le vent est plus violent et la mer plus agitée

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas été en Bretagne au moment d’une tempête hivernale (je pense que la dernière fois, c’était pour Xynthia en février 2010). Si Enol restait une « petite » tempête (qui plus est sur une marée de petite intensité), sur la pointe, les effets étaient quand même impressionnants. Par moments, le vent nous empêchait d’avancer en lui faisant face, voire nous poussait à reculer. Nous ne sommes restés qu’une trentaine de minutes sur place. Cela a été suffisant pour que l’optique de mon appareil photo ainsi que mes lunettes soient recouverts d’une couche de sel quasi opaque.

une tempête en bord de mer
Les embruns sont poussés par dessus les falaises, pourtant hautes d’une quarantaine de mètres
une tempête en bord de mer
Le léger voile sur la photo est du au sel qui s’est déposé sur l’optique de mon appareil photo

Pointe du Grouin – Cancale – Ille et Vilaine – 22 décembre 2024

Faire un tour sur les remparts à Saint Malo

Après le passage de la tempête Enol, la météo a complètement changé et le brouillard s’est installé durant plusieurs jours. Le jour de Noël, nous étions en famille et avons décidé d’aller faire un tour malgré tout. En guise de promenade digestive, nous avons pris la direction de Saint Malo. Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas allée dans la cité malouine (ma précédente visite remontait à l’été 2022 et pour une version hivernale, il fallait remonter à décembre 2019).

une plage dans le brouillard à Saint Malo où on devine les rochers et bâtiments du Fort National
Dans le brouillard, on distingue à peine le Fort National

Le brouillard sur place était vraiment tenace et nous avons opté pour un tour intra-muros. Une fois la porte Saint Vincent passée, nous nous sommes dirigés à l’autre bout de la place Chateaubriand pour monter sur les remparts au dessus de la plage de l’Eventail. Là, on surplombe les brise-lames, la mare aux cochons (une mare qui reste lorsque la marée se retire en raison d’une petite retenue formée naturellement par les rochers.. et où les courants peuvent être assez forts quand la mer descend) et le Fort National. Mais, ce jour-là, la météo avait décidé de brouiller les pistes, en ne nous laissant quasiment que des silhouettes à devenir.

Peut-être certains reconnaitront la silhouette du Fort National qui sert de décor à certaines scènes du film Les 3 Mousquetaires - Milady avec François Civil, Vincent Cassel, Pio Marmaï et Romain Duris.
un goéland juvénile posé sur le rempart avec la silhouette du Fort National dans le brouillard en arrière plan à Saint Malo
Ce goéland juvénile prenait la pose sur les remparts malouins
silhouette du Fort National dans le brouillard à Saint Malo
Le brouillard ajoute une aura mystérieuse au Fort National

Un peu plus loin, nous montons sur la Tour Bidouane et faisons un saut dans le square du Québec pour jeter un œil à la statue de Robert Surcouf. Il y a beaucoup de monde sur les remparts. Aussi, nous décidons de descendre sur la plage de Bon Secours. Mr 1er, Mr 2e et Melle 3e ont repéré les rochers au pied des murs et sont tentés par un peu d’escalade (les connaissant, cela aurait été très surprenant qu’ils ne se retrouvent pas à un moment donné sur les rochers ! ). J’en profite pour faire quelques photos du si graphique plongeoir de la piscine, ainsi que des Bés en profitant d’un moment où le brouillard se dissipe légèrement.

les rochers de Grand Bé et Petit Bé à marée haute depuis la plage de Bon Secours à Saint Malo
Le brouillard se dissipe légèrement, laissant apercevoir le rocher de Grand Bé et le fort de Petit Bé
le plongeoir de la piscine de la plage de Bon Secours à Saint Malo, à marée haute
Le plongeoir de la piscine de Bon Secours est un marqueur fort de l’identité visuelle de Saint Malo depuis bientôt 100 ans !
les rochers de Grand Bé et Petit Bé à marée haute depuis la plage de Bon Secours à Saint Malo
Les rochers, un terrain de jeu inépuisable !

Après cela, nous avons pris la direction des rues de l’intra-muros. En ce jour férié, la plupart des commerces étaient fermés, donnant une impression de calme plutôt inhabituelle au Pilo. Mais, nous avons tout de même trouvé une crêperie pour un goûter bien mérité !

Saint Malo – Ille et Vilaine – décembre 2024

Explorer le château à Dinan

Le lendemain de notre balade à Saint Malo, il y avait toujours autant de brouillard. Nous avons donc choisi une autre promenade urbaine en allant à Dinan. L’hiver dernier, nous étions passés devant le château un jour où il était fermé. Cette fois, nous étions bien décidé à le visiter. Nous avons laissé la voiture au pied des remparts, avant de rejoindre l’entrée du château.

En passant dans le centre médiéval de Dinan, on aperçoit le beffroi
Galeries couvertes et maisons à pans de bois : on a l’impression de voyager dans le temps.

L’entrée du château se fait au niveau du haut du rempart. Alors que je pensais visiter uniquement l’imposante tour-palais ducal, je constate avec plaisir qu’une autre tour fait est aussi accessible. Suivant le chemin fléché, nous commençons donc par le sommet de la tour Coëtquen. Par beau temps, la vue doit être assez impressionnante sur la vallée de la Rance d’un côté et la ville de l’autre. La visite se poursuit en descendant dans la tour. Certains passages donnent l’impression d’être dans un film d’aventures. Dans les différentes salles, on découvre l’organisation des châteaux dans les Marches de Bretagne à la fin du Moyen Âge. Sur la carte, nous repérons ceux que nous connaissons : Fougères, Vitré, Landal, Antrain, Saint Aubin du Cormier… Les armes et techniques de combat médiévales sont également expliquées. J’aime beaucoup le fait qu’il soit possible de toucher et manipuler.

le haut du donjon du château de Dinan vu depuis les remparts
Vue sur le donjon en se dirigeant vers la tour Coëtquen

Nous descendons jusqu’au niveau du pied du rempart où un passage souterrain nous conduit au pied du donjon haut de 45 mètres. Construit au XIVe siècle, à la fin du Moyen Âge, il est pensé comme une tour-palais par le Duc de Bretagne Jean IV. Il est conçu de la même façon que le donjon du château de Vincennes alors édifié par le Roi de France, et sert à montrer de façon ostensible le pouvoir du Duc de Bretagne. La verticalité de la tour-palais s’impose sur le rempart de ce qui est alors la plus longue enceinte urbaine de Bretagne pour montrer aux bourgeois la puissance du Duc.

le haut du donjon du château de Dinan vu depuis les remparts
La tour-palais est installée sur le rempart de l’enceinte urbaine
un passage souterrain creusé dans l'épaisseur du rempart
Durant les guerres de Religion (XVIe siècle), un souterrain permettant de relier la tour Coëtquen et la tour-palais est creusé dans l’épaisseur du rempart sous l’impulsion du duc de Mercoeur, alors chef de la Ligue catholique en Bretagne
la tour-palais du château de Dinan vue d'en bas
Au pied de la tour-palais du Duc Jean IV de Bretagne

Notre visite se poursuit au fil des étages de la tour-palais : cuisine et office en bas, puis la salle de banquet, la chambre de parement et la chambre privée. A chaque fois, l’espace est baigné de lumière grâce à de grandes fenêtres bordées de coussièges. La scénographie, très bien pensée, utilise du « mobilier fantôme », restitution métallique grandeur réelle évoquant le mobilier de chaque pièce. La visite s’achève par la chapelle au niveau le plus haut de la tour ducale. Nous ne profiterons pas sur cette tour non plus du panorama. Le brouillard est si épais que nous ne distinguons même pas la silhouette du beffroi pourtant proche.

vue intérieure de la chapelle ducale du château de Dinan
Dans la chapelle, avec le mobilier fantôme représentant l’autel. Sur la gauche, une petite pièce permettait au duc d’assister à la messe en toute tranquilité. Outre la superbe ouverture trilobée permettant au duc de suivre la messe, il y disposait d’un imposant siège taillé dans la pierre du mur et d’une petite cheminée.

Notre visite s’achève et cette découverte du château de Dinan a été une excellente surprise. Entre la scénographie intelligente, les outils de médiation intéressants et la mise en valeur des lieux, c’est une visite hyper intéressante à faire en famille.

Dinan – Côtes d’Armor – décembre 2024


(*) Les conditions de visite sont détaillées sur le site internet du château de Dinan. Il faut compter entre 1 heure et 1 heure et demie pour profiter pleinement des lieux et leur singuralité.
Situé en centre ville, le château de Dinan est accessible à pied depuis la gare TER (à une vingtaine de minutes).


Bonus : manger des crêpes

En activité complémentaire aux balades, et faisable quelle que soit la météo, je vous propose la dégustation de crêpes. En effet, que serait un séjour en Bretagne sans quelques (bonnes) crêpes. Voici donc quelques recommandations de crêperies testées cet hiver.

De gauche à droite :

  • Crêperie Sainte Anne, place Sainte Anne, 35000 Rennes – une des rares crêperies du centre ville ouverte pour le goûter même en hiver. Elle est installée sur plusieurs niveaux dans une maison à pans de bois, et l’ambiance est plutôt rustique.
  • Crêperie Ty Skorn, place de la chapelle, 35260 Cancale – ma crêperie préférée à Cancale, à côté du port de la Houle. Je n’ai jamais été déçue.
  • Crêperie le Tourne Pierre, 4 rue Jacques Cartier, 35400 Saint Malo – un tout petit établissement aux tables serrées, situé intra muros, le long des remparts, pas très loin de la Grande Porte. Nous l’avons choisi car c’était l’une des rares crêperies ouvertes le jour de Noël. La tarification est conforme à ce que l’on trouve intra muros (comprendre : il y a beaucoup de touristes donc les prix sont élevés). Ce n’est pas un coup de cœur même si les crêpes étaient bonnes.

[Bretagne] marcher le long de la côte d’Emeraude

Vous l’avez peut-être déjà compris : les journées sur la plage, les pieds dans le sable, à ne rien faire, ce n’est pas vraiment ce qui nous motive. Par contre, aller marcher au bord de la mer, avec des vues magnifiques sur les environs, voilà qui nous plait. Cet été, donc, nous n’avons pas changé nos habitudes et avons profité de belles journées pour randonner sur le long de la côte d’Emeraude. Nous avons fait en particulier deux jolies balades dans le secteur de Cancale, autour des pointes des Daules et du Grouin.

rochers en bord de mer
Randonnée en bord de mer

Faire le tour de la pointe des Daules

Nous avons commencé notre sortie au niveau de la pointe des Daules. Elle est située à l’extrémité ouest de la plage du Verger, une grande plage de sable bordée d’une dune et d’une lagune. Nous avions déjà fait une balade dans ce secteur en hiver. Cette fois encore, nous avons laissé la voiture sur l’un des parkings situés au dessus de la chapelle Notre Dame du Verger et nous avons rejoint le petit corps de garde à travers champs. Sa silhouette fait, de loin, penser à une chapelle, mais en s’approchant on s’aperçoit que ce que l’on pourrait prendre pour un clocher est en fait une tour de guet accessible par un escalier extérieur.

chemin de campagne passant sous une voute d'arbres
Se faufiler sous les arbres
corps de garde en pierre avec une petite tour de guet
Il est possible de monter en haut de l’édifice par l’escalier extérieur

De là, nous avons emprunté le sentier qui traverse la lande en direction de la pointe. Nous avons croisé le GR34 sans l’emprunter. Nous souhaitions avant tout aller jusqu’au bout des rochers de la pointe des Daules. Un peu d’escalade plus tard, nous étions face à l’immensité de la mer, jouant à retrouver le nom des différentes avancées rocheuses et des plages nous entourant. Nous avons ensuite repris le sentier en direction de la plage du Verger. Comme il était encore tôt, nous avons alors décidé de reprendre la voiture pour rejoindre la pointe du Grouin.

un chemin à travers une lande de fougères en bord de mer
Direction la pointe des Daules
côte rocheuse de bord de mer
La pointe du Grouin (dont on devine le sémaphore), la pointe de Rochefroide, la pointe de la Moulière et la plage du Verger depuis la pointe des Daules
petites fleurs sauvages en bord de mer
Les arméries maritimes dansent dans le vent
personne debout sur un rocher au bord de la mer
Au bout du monde !
fleurs violettes
Dans la lande, les bruyères sont toutes en fleurs.
plage vue depuis la mer avec la campagne en arrière plan
La plage du Verger et son poste de secours

Profiter du site de la pointe du Grouin

Ma précédente expérience à la pointe du Grouin avait été mitigée en raison de l’afflux de monde et du manque de respect du site. Depuis, de grands travaux d’aménagement ont eu lieu. J’étais donc curieuse de découvrir si cela changeait les choses et de quelle façon. Déjà, le parc de stationnement a été éloignée du cœur du site. Il est maintenant également plus vaste, plus accessible et mieux balisé, ce qui évite du stationnement sauvage. De là, des chemins bien dessinés partent vers la pointe, soit en quasi ligne droite, soit en rejoignant le sentier des douaniers. Certains sont même accessibles en fauteuil roulant. Nous avons pour notre part fait le choix de rejoindre le sentier qui longe le bord de la pointe en provenance de Cancale et de la pointe de Barbe Brûlée.

chemin qui descend à travers la lande vers la mer face à une ile rocheuse
Nous prenons le sentier qui descend vers le GR34, face à l’Île des Landes
voilier devant une île rocheuse
Entre la pointe du Grouin et l’Île des Landes, le chenal est très emprunté
bord de mer découpé de falaises en rochers
En regardant vers Cancale, on voit la pointe de Barbe Brûlée, dominée par un petit manoir où j’étais allée en classe de mer en CM1

Depuis notre précédent passage, la lande a prospéré et a gagné en densité. Fougères, ajoncs, ronces et bruyères dissuadent maintenant naturellement les promeneurs de s’éloigner du chemin tracé. La nature a donc repris ses droits, profitant des difficultés d’accès dues aux travaux. Les points de vue sur l’Île des Landes (une réserve ornithologique où il est interdit d’accoster), le phare du Herpin et plus loin les îles Chausey se multiplient. Nous arrivons vers le bout de la pointe, là où les aménagements sont les plus notables. Une plateforme de planches a été aménagée, précisant que plus loin vers l’extrémité de la langue rocheuse, le danger est plus grand. Je m’assoie un long moment sur le bord de la plateforme, profitant du paysage, et observant un faucon crécerelle qui chasse sur la falaise que je domine.

îles de rochers dans la mer
Au bout de l’Île des Landes, le phare du Herpin prévient les navigateurs du danger
sentier de randonnée dans la lande en bord de mer
La lande est plus dense sur la pointe du Grouin, assurant un gîte à toute une petite faune
faucon crécerelle en vol au dessus de la mer
Le faucon crécerelle scrute la lande sur la falaise à la recherche d’une proie

De la plateforme, un chemin en stabilisé permet de rejoindre le sémaphore en passant au dessus de l’ancien blockhaus. Tout autour du sémaphore, une terrasse a été installée, avec quelques bancs. De là, on peut avoir une vue à 365° sur les environs. Je suis littéralement tombée sous le charme de cet aménagement de type chemin de planches qui rend le site accessible à tous. Comme la météo est vraiment favorable, avec Melle 3e, nous décidons d’en profiter en prolongeant notre balade le long de la côte. Après avoir dépassé le sémaphore, nous bifurquons donc à droite sur le GR34 en direction de l’ouest. Plus nous avançons, moins il y a de monde. Le spectacle des vagues venant s’échouer sur les rochers en contrebas me fascine toujours autant. Nous finirons cependant par faire demi-tour pour revenir vers la voiture (l’alternative aurait été de rejoindre la route via un sentier qui ramène à un petit espace de stationnement, puis de la longer : c’est plus court mais nettement moins agréable). Il est temps pour nous de repartir, non sans une pause goûter à Cancale sur le trajet !

chemin vers un sémaphore
En direction du sémaphore depuis l’extrémité de la pointe du Grouin
terrasse en bois avec vue sur la mer
Regarder la mer depuis la terrasse entourant le sémaphore
bord de mer découpé de rochers
Profiter de chaque point de vue sur la côte
falaises surmontée de lande en bord de mer
La pointe du Grouin vue depuis le sentier des douaniers en arrivant de la direction de Saint Malo

Cancale – Ille et Vilaine – juillet 2024

[Bretagne x Normandie] 4 idées pour randonner en baie du Mont Saint Michel

Cette année, nous avons repris nos habitudes estivales et avons pris la route vers la Bretagne. En effet, si vous me suivez depuis un moment, vous avez du comprendre que je suis originaire de Bretagne et que j’y ai toujours ma famille. La subtilité vient du fait que « ma » Bretagne est vraiment limitrophe avec la Normandie (et quand je dis limitrophe, je parle de quelques kilomètres), pas très loin du Mont Saint Michel et de son immense baie. Forcément, le Mont a toujours été un point de repère fort dans le paysage, surtout qu’on le repère de loin. Tout aussi logiquement, je suis très souvent allée passer des après-midis ou des fins de journées dans la baie tout au long de mon enfance/adolescence. Et quand, maintenant, il est question d’aller se promener lorsque je suis là-bas, nos pas nous dirigent très régulièrement autour de la baie du Mont Saint Michel. Voici donc 4 suggestions de randonnée, plutôt tranquilles mais très différentes les unes des autres, le long de la baie du Mont Saint Michel, sur les sentiers que nous avons parcourus au cours de nos dernières vacances.

Mont Saint Michel dominant des champs
Dans la baie du Mont Saint Michel

En ville ou presque, sur le sentier des douaniers à Cancale

Cancale, été comme hiver, c’est traditionnellement notre première sortie des vacances. Nous allons marcher le long de la côte, faisons un tour sur le port, quelques emplettes et nous terminons par une crêpe. Cette année n’a pas dérogé à la règle. Concernant le choix de la balade sur place, je dois avouer qu’il est essentiellement dicté par deux faits sur lesquels je n’ai aucune maîtrise : la marée et l’endroit où nous trouvons un stationnement. Par exemple si la mer est basse, nous partons parfois marcher directement sur la grève. Inversement, à marée haute, nous nous dirigeons plutôt vers les rochers. Si le stationnement que nous trouvons est très excentre, alors nous partons vers le sentier des douaniers pour rejoindre le port et ses commerces.

un sentier sous les arbres
Direction le sentier des douaniers à Cancale

C’est ce qui s’est passé cet été : nous étions à Cancale un jour où il y avait beaucoup de monde et nous n’avons pu stationner la voiture que loin du centre. Alors, nous sommes partis sur le chemin des douaniers, qui est ici une partie du GR34. Après un passage sous les voûtes des arbres, nous avons commencé à admirer les vues sur la baie (avec le Mont Saint Michel en tout petit dans le fond), les rochers de Cancale et des Rimains, les parcs à huitres, puis le port. Nous avons choisi de faire une balade assez courte car nous étions arrivés un peu tard et nous voulions avoir le temps d’une crêpe en plus de faire nos achats (pour les plus curieux, j’ai l’habitude de faire un stock de conserves de poissons à La Belle Iloise et d’épices chez Roellinger). Selon le temps et l’envie dont je dispose, j’apprécie de pouvoir facilement allonger ou raccourcir la balade le long du sentier des douaniers. Ainsi, pour le retour à la voiture, comme nous étions lourdement chargés, nous avons opté pour la version courte mais sportive qui consiste à remonter sur la falaise en empruntant les escaliers vers le monument aux disparus en mer.

côte rocheuse à marée basse
Coup d’œil vers les îles-rochers alors que la mer descend
côte rocheuse à marée basse
La mer découvre progressivement la grève
fleur d'agapanthe blanche
Les agapanthes sont en fleurs le long des murs des propriétés bordant le chemin
côte rocheuse à marée basse
Même par temps couvert, la lumière dans la baie me fascine
parcs à huitres à marée basse
Alors que la mer découvre les parcs à huitres les plus éloignés du rivage, les ostréiculteurs partent travailler.

Un peu de dénivelé, sur les falaises de Carolles

Quelques jours plus tard, toujours sous une météo mitigée (nous aurons d’ailleurs droit à quelques gouttes de pluie avant la fin de la sortie), nous partons dans la direction opposée. Le but est d’aller marcher sur le GR longeant la côte normande, au niveau des falaises de Carolles. Là, il est facile d’avoir un peu de dénivelé à cet endroit où la côte s’élève mais reste constellée de criques et de plages. Nous avions déjà deux ou trois été randonner dans ce secteur. Quand on cherchait une idée, j’ai repensé à un tronçon que nous n’avions pas parcouru, au départ de la cabane Vauban où nous étions allés il y a 3 ans.

corps de garde en pierre dominant la mer
La cabane Vauban de Carolles

Il y a quelques années, nous étions partis de la grande plage de Carolles et avions longé la falaise en direction de Saint Jean le Thomas, en nous arrêtant juste après la vallée du Lude. Cette fois, l’idée était de partir de la cabane Vauban en direction de Jullouville pour aller jusqu’à la vallée du Lude et d’aviser ensuite (surtout parce que la météo était instable d’ailleurs). Du parking, le chemin se faufile entre les champs, sous le couvert des prunelliers. En arrivant à la cabane Vauban, c’est l’immensité de la Manche qui nous accueille. Dans le fond à gauche, un petit point se dessine de façon un peu vague : c’est le Mont Saint Michel.

paysage de bord de mer avec de la lande
Voyez-vous le Mont Saint Michel ?
paysage de bord de mer avec de la lande
Au fond, on aperçoit la pointe du Roc de Granville

Nous avons suivi le GR223, sur le chemin des douaniers. Les points de vue sur la mer se succèdent, forcément grandioses. Nous traversons les bruyères. Sous nos pieds, le sentier est léger. Nous grimpons sur les rochers qui le bordent. Puis, nous abordons la descente vers la vallée du Lude. Nous nous enfonçons dans la verdure de la forêt. Après avoir traversé le petit fleuve côtier, nous choisissons de le longer jusqu’à son embouchure. Le chemin se faufile à travers la lande jusqu’à déboucher au port du Lude, une toute petite plage de galets, accès facile à la mer depuis le village de Carolles. Nous n’y étions jamais allés alors nous partons en exploration dans les rochers qui se sont détachés de la falaise au fil du temps. Quelques gouttes de pluie nous rappellent à la réalité, nous ne continuerons pas jusqu’à la grande plage à pied…

sentier dans les landes le long de falaise en bord de mer
C’est parti !
sentier dans les landes le long de falaise en bord de mer
En haut des falaises
sentier à travers la lande
En longeant Le Lude, nous traversons la lande
sentier débouchant sur une plage de galets
Nous arrivons au niveau de la plage du port du Lude
Dans les rochers de granit
paysage de bord de mer avec des falaises
En revenant à la cabane Vauban, nous constatons que la mer est bien descendue (et que le Mont Saint Michel est toujours là !)

Avec les moutons, sur l’herbu à Ardevon

Aller marcher sur l’herbu au milieu des moutons est aussi une de nos sorties habituelles lors de nos vacances bretonnes. C’est généralement une balade très calme, dont on peut facilement moduler la durée ou la distance parcourue, au cours de laquelle on profite de la vue sur le Mont Saint Michel loin de la foule. Nous avons plusieurs points de départ possible, dépendant essentiellement des possibilités de stationnement à proximité. Cette fois, nous avons pu nous arrêter sur le parking situé le long de la route allant d’Avranches au Mont, au niveau du Rivage à Ardevon. Il y a là une aire de pique-nique ombragée et la possibilité d’entrer soit sur l’herbu, soit sur la digue pour emprunter le GR qui longe le Cotentin jusqu’au pied du Mont Saint Michel.

Le Mont Saint Michel vu de loin
Partir en direction du Mont Saint Michel
troupeau de moutons dans un pré
Les moutons ne sont pas loin
moutons en train de brouter
Ne pas faire de bruit et ne pas bouger pour ne pas faire peur aux moutons
mouton en train de brouter
Le mouton du Mont Saint Michel a la tête et les pattes noires

Nous avons eu de la chance car les moutons étaient proches de la digue (il faut parfois s’avancer assez loin sur l’herbu pour apercevoir le troupeau). Nous avons commencé notre balade par la digue et le GR, partant dans la direction du Mont Saint Michel. Le chemin croise plusieurs barrières qui permettent d’empêcher les moutons d’y aller lors de leurs transferts. Il y a aussi régulièrement des portails ou des passages afin que les marcheurs puissent entrer sur le pré salé. Comme chaque fois, nous avons fini par entrer sur l’herbu. Là, empruntant les sentes de moutons (de fins chemins tracés par les passages répétés des ovins), nous avons prolongé la promenade, observant d’un côté le Mont et de l’autre les moutons, avant de revenir sur nos pas à l’heure du goûter.

personne marchant sur un sentier au milieu d'un pré avec le Mont Saint Michel dans le fond
Sur les sentes à moutons
deux moutons dans un pré avec un rocher au fond
devant Tombelaine
troupeau de moutons
Moutons sur le pré salé
moutons couchés devant une barrière
Les gardiens de la barrière
moutons devant un portail
C’est bon : ils vont nous laisser passer.

Sur la plage, à la chapelle Sainte Anne

Cela faisait des années que nous n’étions pas allées à la chapelle Sainte Anne. Pourtant, on peut affirmer qu’on y a passé des heures et des heures. Il faut dire qu’une fois sur place, on le choix de ce que l’on fait : s’asseoir sur la digue pour admirer le paysage, partir marcher dans les polders, s’installer en contrebas de la digue dans l’herbe pour y lire, pique-niquer ou jouer au ballon, marcher entre les hautes herbes pour gagner le petit cordon de dunes et la grande plage derrière, poursuivre encore plus loin pour pêcher à pied lors des fortes marées…

Cette fois, nous y allions pour marcher, sur la digue, sur l’herbu, sur la plage. Nous n’avions pas arrêté notre choix en partant. Nous savions que nous serions accueillis par la petite chapelle sur la digue, dominant les mares lagunaires sur lesquelles les foulques prennent leurs aises. Nous savions qu’au loin, la silhouette du Mont Saint Michel nous observerait. Nous savions que nous serions seules ou presque, avec Melle 3e et une de mes nièces. Nous savions que nous passerions un agréable moment, bercées par le bruit du vent.

chapelle au bord d'un étang
La chapelle Sainte Anne au bord de la mare lagunaire
fleurs jaunes sur une digue au bord de l'herbu avec la chapelle en arrière plan
La chapelle est construite sur la digue
escargots agglutinés sur une branche
Les escargots s’agglutinent sur les brindilles

Nos pas nous ont menées sur la plage. Sous nos pieds, le crissement des coquillages écrasés s’est joint au chant du vent. En silence, nous en avons profité. Puis, apercevant quelque coquillage coloré, nous avons commencé à chercher les plus jolis, comme lorsqu’enfant nous les ramassions pour en faire des colliers ou des petits bricolages. Nous avions oublié de prendre un sac alors nous avons improvisé des « paniers » avec le revers d’un t-shirt ou une casquette. C’est le son des vagues qui m’a fait réaliser que nous étions là depuis longtemps. La mer se rapprochait au fil de la marée montante. Les chars à voile prenaient le chemin du retour, et nous avons fait de même, en prenant le temps d’écouter encore une fois notre silence rythmé par la mélodie du vent, des vagues et des coquillages.

grande plage de sable blanc
La plage déserte à perte de vue
une plage immense
Ramasser des coquillages sur la plage


Cancale / Carolles / Ardevon / Saint Broladre
Ille-et-Vilaine & Manche – juillet 2024


Il existe de nombreuses autres possibilités pour se promener le long de la baie du Mont Saint Michel, par exemple :

Le Mont Saint Michel vu de loin
Le Mont Saint Michel, point de repère immuable dans la Baie


ATTENTION : La Baie du Mont Saint Michel recèle de nombreux dangers, et il convient de rester sur les chemins balisés et les plages référencées. Si vous souhaitez vous éloigner des chemins balisés, il est important de prendre un guide qualifié pour aller l’explorer. En effet, la Baie ne peut pas être cartographiée car les marées font bouger les lits des fleuves et se déplacer les points de repère. Y allant depuis l’enfance, j’ai appris à reconnaître les signes de certains dangers et je sais où et quand je peux m’y aventurer sans risque. Malgré tout, il y a des secteurs où je n’irai pas sans guide.

[Bretagne] 2 balades autour de la Côte d’Emeraude

La Côte d’Emeraude, c’est une portion du littoral breton qui va de la Pointe du Grouin au Cap Fréhel, s’étalant ainsi entre Ille-et-Vilaine et Côtes-d’Armor. Elle tire son nom de la couleur de la mer, oscillant entre bleu et vert. C’est « ma » côte bretonne, celle à proximité de laquelle j’ai grandi, centrée sur Saint Malo où habitaient mes grands-parents. J’y ai fait un nombre de promenades incalculable au fil des années, et j’y reviens régulièrement. Toutefois lors de nos vacances de Noël avec Melle 3e, nous ne sommes pas du tout allées sur la Côte d’Emeraude, mais nous avons fait deux jolies balades à proximité immédiate : d’abord à Cancale, à l’est de la Pointe du Grouin, puis à Dinan, un peu plus dans les terres.

A Cancale, nous ne sommes pas encore tout à fait sur la Côte d’Emeraude

Lumières d’hiver sur le port de Cancale

C’est le 24 décembre que nous sommes allées à Cancale. Nous avions en effet quelques courses à y faire en prévision du réveillon de Noël (en particulier, nous avions commandé notre bûche chez Grain de Vanille). Comme il faisait beau, nous en avons profité pour nous promener sur le port de la Houle. La lumière hivernale était féérique. Comme la marée montait, nous n’avons pas pu faire une longue balade sur la grève comme nous en avons l’habitude, quelle que soit la saison. Nous avons donc opté pour marcher jusqu’au bout de la jetée du port.

Sur la plage
Lumière d’hiver sur le port de la Houle
Se promener sur la jetée
A l’extrémité de la jetée, admirer la mer
Revenir vers le village

Puis, nous avons pris un peu de hauteur pour gagner le chemin de ronde. Au dessus des parcs à huitres, on trouve en effet le kilomètre zéro du sentier des douaniers. Ce chemin longe l’ensemble des côtes françaises et servait à surveiller les côtes, en particulier pour éviter la contrebande et les intrusions. Aujourd’hui, le sentier des douaniers est devenu un chemin de randonnée. La partie qui fait le tour de la Bretagne constitue le fameux GR34. Nous n’en avons parcouru qu’un petit bout, avant de rejoindre le centre de Cancale. Puis, nous sommes redescendues vers le port pour nous arrêter prendre un goûter dans une crêperie.

Vue sur la jetée depuis le haut de la falaise
Fin d’après midi sur le port de Cancale

Cancale – Ille-et-Vilaine – décembre 2023


(*) Adresses gourmandes à Cancale :

  • Pâtisserie : Grain de Vanille, place de la Victoire – le lieu est un salon de thé en dehors de la période des fêtes de fin d’année où toute l’activité est centrée sur les bûches et gâteaux festifs. Il est impératif de commander à cette période de l’année.
  • Crêperie : Ty Skorn, place de la Chapelle – sans doute notre crêperie préférée à Cancale. Nous y avons toujours été bien accueillis, et les crêpes y sont très bonnes. La salle a beaucoup de charme avec ses pierres apparentes et son poêle. Il y a quelques tables en terrasse côté mer et en été, une terrasse côté jardin.
  • Conserves de poisson : la Belle Iloise, quai Gambetta – nous y faisons nos provisions de sardines, maquereaux, tartinades et soupes de poisson à chacun de nos passages. D’autres boutiques de la marque existent un peu partout en France, mais celle de Cancale fait vraiment partie de nos rituels.

Dinan, sans la foule

Nous étions allés en famille à Dinan en plein période estivale il y a un peu plus de deux ans. Les rues étaient alors remplies de touristes, et la foule avait un peu limité notre envie d’explorer les rues médiévales. Aussi, nous avions envie d’y retourner et c’est la balade que Melle 3e a suggéré pour le jour de Noël. En plein mois de décembre et un jour férié, il y avait forcément beaucoup moins de monde !

Profiter des rues dinannaises sans la foule

Flâner dans les rues

Nous avons fait une longue balade dans les rues de Dinan, quasi désertes. C’était très agréable de pouvoir profiter de l’architecture et admirer les maisons à pans de bois sans être pressés de toutes parts. Nous avons vraiment pris notre temps. Il y a plus d’une centaine de maison à pans de bois dans les rues de Dinan (le chiffre exact serait 115 mais certaines sources indiquent 130). Certaines sont à porche, d’autres à encorbellement. Toutes ont un charme indéniable. Et contrairement à ce que l’on pense souvent, la plupart ne datent pas du Moyen-Âge mais des XVe et XVIe siècles. En effet, en Bretagne, on a longtemps continué à construire des maisons à pans de bois car les matériaux étaient faciles à obtenir et à travailler, contrairement à la pierre. On continuera donc à en construire jusqu’au XVIIIe siècle.

Place des Cordeliers, si la façade centrale est clairement à pans de bois, c’est aussi le cas de celle de gauche où les pans de bois sont recouverts d’un enduit
rue de la Lainerie
Le beffroi, dit Tour de l’Horloge, et l’hôtel Keratry, qui abrite la maison de la harpe celtique

Du centre, nous avons gagné le port sur la Rance en passant par la rue du Jerzual et la rue du Petit Fort. Ces deux rues sont bordées de maisons à pans de bois, mais ce qui fait leur plus grande particularité, c’est leur pente. En effet, elles descendent en ligne droite le long du coteau. Elles sont séparées l’une de l’autre par la porte du Jerzual, ancienne porte d’accès à la ville, percée dans les remparts (actuellement, on ne peut plus accéder aux remparts pour des raisons de sécurité car ils sont instables et une partie s’est effondrée il y a quelques années). Ce sont sans doute les rues les plus connues et les plus pittoresques de la ville. Et nous ne manquons jamais de les emprunter lorsque nous nous promenons à Dinan (nous les avons même déjà parcourues avec une poussette, ce que je déconseille vivement compte tenu de la pente et du pavage). Cette fois, nous ne ferons qu’un bref arrêt sur le port où tout est fermé mais où il y a quand même pas mal de monde à se promener en bord de Rance.

C’est parti pour descendre le Jerzual
Maisons à pans de bois et camélia en fleurs
On continue à descendre
Au niveau du port de Dinan, le vieux pont sur la Rance

Découvrir l’abbaye de Léhon

Après avoir jeté un œil au château de Dinan (fermé le jour où nous y étions, mais nous avons noté d’y revenir), nous avons repris la voiture pour quelques kilomètres afin de rejoindre Léhon. Je n’avais pas souvenir d’être déjà allée dans cette petite cité de caractère, élevée en bord de Rance autour de son abbaye. Nous avons commencé par faire un rapide tour du village, en descendant jusqu’à la rivière où le pont nous rappelle celui de Dinan situé un peu en aval.

Dans le village de Léhon
Le pont de Léhon sur la Rance

Puis, nous nous sommes dirigées vers l’abbaye Saint Magloire. Edifiée au IXe siècle, ce monastère bénédictin tire son nom d’un saint breton dont la dépouille aurait été volée par les moines et ramenée ici. L’abbaye telle que nous pouvons la voir aujourd’hui a été construite entre les XIIe et XIIIe siècles. L’église est ainsi de style gothique, et se compose d’une nef unique. On y trouve huit gisants, datant des XIIIe,XIVe et XVe siècles, et associés à la famille de Beaumanoir dont la chapelle funéraire était accolée à l’abbatiale. Après l’église, nous avons fait un tour dans le cloître, librement accessible, mais partiellement ruiné. Il nous faudra revenir en été afin de découvrir l’ensemble des bâtiments de l’ancienne abbaye et surtout ses jardins, situés au chevet de l’église.

La façade de l’église abbatiale Saint Magloire, devenue depuis église paroissiale
La nef de l’église où l’on aperçoit certains des gisants
Dans le cloître de l’abbaye Saint Magloire de Léhon

Dinan & Léhon – Côtes d’Armor – décembre 2023


(*) Adresse gourmande à Dinan :
Dans la rue du Jerzual, nous nous sommes arrêtées à La Manufacture du Jerzual qui propose crêpes et gaufres de Liège maison, ainsi que des glaces en été. Nous avons choisi de prendre notre goûter en terrasse (pentue) mais il y a aussi des places à l’intérieur avec un poêle pour se réchauffer.

[Bretagne x Normandie] deux jours dans la Baie du Mont Saint Michel

Pour Noël, je suis allée passer quelques trop courts jours dans ma famille, à proximité de la baie du Mont Saint Michel. Entre les différentes festivités et les soirées au coin du feu (un de mes grands plaisirs en cette saison !), nous avons pu, avec Melle 3e, profiter de deux très belles journées de promenades : l’une à Cancale et l’autre au Mont Saint Michel. Si les conditions météo de ces deux jours étaient quasi printanières, ces sorties sont tout à fait réalisables avec un temps beaucoup plus hivernal. Il suffira alors de bien se couvrir pour profiter de ces si beaux paysages.

Faut-il encore le présenter ?

Sur la grève à Cancale

La promenade à Cancale fait vraiment partie de nos habitudes de cette période de Noël (à vrai dire, la promenade à Cancale fait un peu partie de nos habitudes tout court…). Au fil des années, j’ai l’impression que l’endroit est de plus en plus fréquenté tout au long de l’année, et il n’est plus rare d’avoir un peu de mal à trouver du stationnement en plein hiver. Malgré tout, nous aimons l’ambiance du petit port de pêche et du marché aux huitres (bien que, paradoxalement, nous ne mangions pas d’huitres…).

Ce jour-là, en pleine semaine, il y avait du monde. Il faut dire que d’une part la météo était exceptionnellement douce et d’autre part la marée était très basse, attirant les curieux autour des parcs à huitres. Après avoir longuement observé un goéland qui récupérait la chair d’une huitre écrasée sur la rampe d’accès aux parcs, nous nous sommes éloignées par la grève afin de profiter des paysages. Nous avons eu la chance de nous retrouver abritées du vent qui soufflait assez fort. Nous sommes ensuite restées dans notre zone de confort pour une balade d’environ 2 kilomètres sur la grève, ponctuée de temps d’escalade dans les rochers et de pauses contemplation.

Comme le soleil était un peu bas, et afin de ne pas marcher en lui faisant face, nous avons fait le choix de ne pas revenir sur nos pas. Nous avons donc traversé la ville en partant du haut pour rejoindre le port de la Houle en bas. Nous avons prolongé le plaisir de profiter du beau temps en prenant notre goûter en terrasse dans une crêperie que nous aimons bien. Après quelques achats (essentiellement des conserves de poissons), nous avons repris la route pour rentrer nous asseoir devant la cheminée de ma maison d’enfance.

Plein soleil !
Marée basse
Le village de pêcheurs, blotti au pied de la falaise de la Houle
Le repas du goéland (c’est encore un jeune car les plumes de sa tête ne sont pas blanches)
Goéland juvénile au bord des parcs à huitres
Carte postale cancalaise : les parcs à huitres et les îlots
Contre-jour sur la jetée du port
Contre-jour sur les parcs à huitres
Dans les rochers de schiste
Face au soleil
Face à la mer…
Goûter gourmand à la crêperie Ty Skorn (Place de la Chapelle – Cancale)

Cancale – Ille-et-Vilaine – décembre 2022

Un tour au Mont Saint Michel

Si nous allons régulièrement à Cancale, cela faisait des années que je n’étais pas allée au Mont Saint Michel en pleine journée. Une fois sur place, je me suis souvenue pourquoi ! En effet, quelle que soit la saison, l’endroit est très fréquenté. Nous sommes arrivées vers 13.00 et les parkings (pourtant immenses) étaient presque tous pleins. Nous avons malgré tout eu la chance de pouvoir prendre une navette Le Passeur sans attendre. Mais une fois au pied des fortifications, le doute n’était plus permis : il y avait bel et bien une foule importante…

Nous avions pensé visiter l’abbaye. Aussi, nous avons emprunté la grande rue, nous déplaçant au rythme des autres visiteurs, en une longue file continue. Comme nous étions parties au Mont Saint Michel sans l’avoir anticipé, nous n’avions pas nos billets et nous avons renoncé en voyant la queue à faire pour entrer dans le monument pour les visiteurs non munis de billets.

Après avoir envisagé de revenir vers l’entrée du Mont par les remparts, nous avons changé d’avis, toujours à cause du monde, et sommes parties par les jardins (où nous étions loin d’être seules mais au moins, nous pouvions avancer..). De là, nous avons gagné la grève par la petite porte dans la montée des Fanils. Nous nous sommes éloignées en direction de la chapelle Saint Aubert, profitant du soleil pour quelques prises d’escalade et un peu de contemplation au soleil.

La petite chapelle sur son promontoire rocheux, au pied de l’abbaye, a été construite au XIIe siècle et sa simplicité fait son charme (elle est toutefois généralement fermée et il faut donc l’admirer de l’extérieur). Avant les grands travaux, il était facilement possible de faire le tour du Mont Saint Michel à pied en passant par là. Depuis, le lit du Couesnon s’est rapproché et la tangue n’est plus aussi stable. Comme nous étions en chaussures de ville, nous avons préféré ne pas tenter l’expédition et repartir en repassant dans le Mont Saint Michel.

Comme il y avait une attente assez impressionnante pour reprendre la navette en direction des parkings, qu’il faisait très beau et que nous n’avions pas pu passer beaucoup de temps dans le Mont Saint Michel, nous avons décidé de faire le trajet à pied (il y a environ 3 kilomètres). Nous avons ainsi pu profiter des superbes points de vue sur le rocher qui s’offrent au regard tout au long de la passerelle (à condition de se retourner régulièrement bien entendu).

L’arrivée au Mont Saint Michel depuis l’arrêt de la navette
Au pied de l’abbaye
Le Couesnon et la passerelle
Côté jardins
La chapelle Saint Aubert, dans les rochers
Mouette en atterrissage…
Monter jusqu’au pied de la chapelle
Soleil d’hiver sur la baie
Se retourner en revenant au parking pour profiter de la vue…

Le Mont Saint Michel – Manche – décembre 2022


Petits conseils pour profiter du Mont Saint Michel :

  • Y aller tôt le matin ou tard le soir : ce sont les heures où il y a le moins de monde.
  • Si vous voulez visiter l’abbaye, prenez vos billets au moins la veille sur son site internet. Nous avons clairement regretté de ne pas l’avoir fait.
  • L’été des visites nocturnes scénarisées de l’abbaye sont possibles. Il y a généralement nettement moins de monde qu’en journée. Là encore, prenez vos billets avant de venir.
  • La baie regorge de superbes points de vue sur le Mont Saint Michel et de nombreuses possibilités de balades ou de randonnées. N’hésitez pas à en profiter.
    Attention toutefois si vous souhaitez vous éloigner des sentiers balisés : La baie est fluctuante, et dangereuse. Il convient de se faire accompagner par un guide qualifié pour s’aventurer en son cœur. Les sables mouvants ne sont pas une légende, ni la vitesse de la marée montante (même si elle ne va pas tout à fait à la vitesse d’un cheval au galop, elle avance à une vitesse comprise entre 6 et 10 km/h, soit deux fois plus vite que la moyenne sur les côtes françaises).

[Bretagne x Normandie] Cancale & Granville, extrémités de la Baie du Mont Saint Michel

Cancale et Granville sont situées chacune à une extrémité de la Baie du Mont Saint Michel et ce sont leurs pointes rocheuses qui marquent les limites de celle-ci : la pointe du Grouin côté Bretagne et la pointe du Roc côté Normandie. Les deux villes font partie de nos destinations de balades lors de nos vacances bretonnes, et nous avons un peu nos habitudes des deux côtés de la Baie !


Cancale, la bretonne

Une de nos sorties favorites à Cancale consiste à descendre nous promener sur la grève lorsque la marée le permet (sinon, nous empruntons le sentier des douaniers). Le jour où nous y sommes allées avec Melle 3e, la grève était largement accessible. Aussi, après avoir stationné la voiture, nous sommes parties directement vers un petit chemin nous permettant de descendre jusqu’à la mer. De là, nous avons pris le temps de flâner, d’escalader les rochers, d’admirer les points de vue, d’observer les oiseaux marins… Je crois que c’est finalement tout l’intérêt de cette promenade que nous avons fait tant de fois depuis « toujours » : prendre son temps, ne pas être dans une recherche de découverte… Et s’apercevoir que c’est cependant chaque fois différent, chaque fois superbe !

Après cela, notre routine nous emmène en général faire quelques achats sur le port de la Houle. Cette fois, nous reviendrons avec un ciré pour moi (le mien commençait à dater un peu trop et à être abîmé) et des conserves de poissons (nous faisons ainsi le plein une à deux fois par an). Bien entendu, avant de repartir, nous n’avons pas manqué d’aller prendre une crêpe pour le goûter !

Je suis toujours émerveillée par la couleur de l’eau…
Bleu sur bleu
En descendant vers la grève, jeter un œil à la piscine de mer
Crapahuter dans les rochers…
Comment se lasser d’un tel paysage…

Cancale – Ille-et-Vilaine – août 2022


Granville, la normande

A Granville, nos sorties débutent en général par la pointe du Roc, d’où nous rejoignons la Haute Ville. Nous descendons ensuite en direction du Plat Gousset et du centre-ville.

Si cette fois, nous avons bien commencé notre promenade dans la Haute Ville, passant devant une jolie fresque au pied de l’église Notre Dame du Cap Lihou, nous n’avons pas filé vers le bord de la plage. En effet, en arrivant devant le Musée d’Art Moderne Richard Anacréon, nous avons été intrigués par l’affiche annonçant Bestiaires, l’exposition en cours des sculptures du couple François-Xavier et Claude Lalanne. Nous avions déjà vu il y a quelques années une exposition dans ce petit musée et l’avions appréciée. Aussi, nous nous sommes laissés tenter.

Je n’ai pas regretté le choix de re-visiter ce musée. En effet, malgré sa petite surface, il présente un riche choix d’œuvres, essentiellement du début du XXe siècle. Richard Anacréon, né à Granville, était un libraire et collectionneur important de la première moitié du XXe siècle. Il avait fait don à sa ville natale de 280 œuvres issues de ses collections, ainsi que de 550 livres en édition originale et une partie de sa correspondance avec les principaux auteurs de cette période, dont Colette avec qui il avait noué une amitié très forte. Cette collection est complétée par des prêts de grands musées nationaux.

Quant à l’exposition sur les œuvres du couple Lalanne, je m’aperçois que certaines me sont déjà familières, comme L’Homme à la tête de chou, utilisée par Serge Gainsbourg en illustration de son album éponyme, ou encore les bancs feuilles de la boutique parisienne de Christian Dior (un granvillais lui aussi). Je découvre tout un travail autour des représentations animalières, dont un amusant bestiaire illustré. J’apprécie en particulier les sculptures aux courbes douces, qui font un peu penser également au travail du sculpteur Pompon.

Après cette visite, nous poursuivons notre après-midi par quelques achats en ville : vaisselle anglaise, thé, livres… avant de prendre la route du retour chez mes parents.

Bleu sur bleu (bis)
Notre Dame du Cap Lihou
Tableau d’André Lhôte, le peintre surréaliste qui avait eu un coup de cœur pour Mirmande
Courbes douces… (sculpture de F.X. et C. Lalanne)
Jouer avec les ombres (sculpture de F.X. et C. Lalanne)
Le perroquet sur sa branche – F.X. et C. Lalanne
Singe pensif (sculpture de F.X. et C. Lalanne)
Par un bel après-midi d’été…

Granville – Manche – août 2022

[Bretagne] autour de la pointe des Daules

Durant ces quelques jours passés en Bretagne pour Noël, nous avons profité d’une course à faire à Cancale pour une petite balade en bord de mer. Contrairement à nos habitudes cancalaises, nous ne nous sommes pas dirigés vers le marché aux huîtres pour faire un tour sur la grève. Cette fois, nous avons continué à longer la côte en voiture au delà de la Pointe du Grouin. Nous avons laissé la voiture au dessus de la plage du Verger et sommes partis rejoindre le GR34 au niveau de la pointe des Daules.

Au sommet de la pointe, dominant l’ensemble du paysage environnant, se trouve un ancien corps de garde. Construit au milieu du XVIIIe siècle, l’édifice diffère des autres corps de garde que l’on peut retrouver le long des côtes de la Manche par la présence d’une tourelle de guet faisant penser à un clocher. Restauré il y a une dizaine d’années, il est mis en valeur par la pelouse d’herbe qui l’entoure.

De là, nous avons pris la direction du bout de la pointe des Daules, cheminant sur la lande aux couleurs hivernales entre les ajoncs commençant à fleurir et l’ocre des fougères séchées. Un sentier permet d’approcher l’extrémité de la pointe et ses rochers de granit surplombant la mer.

Nous reprenons ensuite le GR34 jusqu’à la plage du Petit Port sur laquelle nous descendons. En effet, la marée basse a dégagé les rochers environnant la plage, et nous découvrons un très intéressant terrain de jeu photographique. Après avoir joué avec les perspectives, nous avisons une mare tout en longueur au cœur même des rochers. En l’absence de vent, les reflets dans l’eau claire sont bien marqués et nous jouons un bon moment à photographier ceux-ci.

Ne voulant pas rentrer trop tardivement, et ayant toujours notre course à faire à Cancale, nous finissons par rebrousser chemin sans être allés jusqu’à la pointe du Nid qui nous fait face. Ce sera l’occasion de revenir !

Le corps de garde de la pointe des Daules
Depuis le corps de garde de la pointe des Daules, dominer la plage du Verger
A travers la lande
En direction de l’extrémité de la pointe des Daules
Face à la mer…
Sur le GR34
la plage du Petit Port et la pointe du Nid
Sur la plage du Petit Port
Perspective…
Jouer avec les reflets

Pointe des Daules & plage du Petit Port – Cancale – Ille-et-Vilaine – décembre 2021

(*) Plusieurs parkings sont disponibles à proximité de la plage du Verger d’où il est possible de rejoindre facilement le corps de garde de la Pointe des Daules et le GR34

[Bretagne] marcher le long de la côte à la Pointe du Grouin

Cela faisait longtemps que je n’étais pas allée à la Pointe du Grouin et j’ai eu envie d’y retourner. Cette fois, nous y étions en début d’après-midi, et nous avons eu de la chance pour le stationnement car il n’y avait qu’une seule place disponible sur le parking. Cela aurait du me mettre la puce à l’oreille !

En effet, sitôt engagés en direction du sentier des douaniers, nous ne pouvons que constater qu’il y a foule dans le secteur. Nous croisons et dépassons plusieurs groupes de promeneurs en peu de temps. Nous apercevons des personnes qui sont passées par dessus les clôtures délimitant les zones protégées afin de s’approcher du bord de la falaise. Je trouve déjà qu’il y a un peu trop de monde à mon goût pour bien profiter des lieux. Je n’ai pourtant encore rien vu !

En remontant vers la pointe, il y a de plus en plus foule. La pointe elle-même est noire de monde. Un coup d’oeil rapide nous donne à apercevoir de nombreuses perches à selfies et des gens s’approchant au plus près de l’à-pic pour obtenir la meilleure photo, preuve de leur passage ici. Nous décidons donc de changer nos plans et de ne pas aller jusqu’à la pointe.

Nous bifurquons dès que possible vers le GR34 en direction de Saint Malo. Bien que fréquenté, il n’est pas surchargé et nous pouvons randonner tranquillement en profitant des agréables paysages. Nous ferons demi-tour une petite heure plus tard pour venir rejoindre la voiture et repartir… en croisant de nombreux véhicules attendant un stationnement.

L’île des Landes est une réserve ornithologique. Il est interdit d’y accoster.
La lande avait réussi à reprendre ses droits sur la pointe du Grouin
Vue sur la balise du Herpin
Côté Ouest
Au pied des falaises, le mouvement de la mer
S’éloigner du tumulte…
sur le GR34
Le sémaphore domine la point du Grouin…

Pointe du Grouin – Cancale – Ille-et-Vilaine – juillet 2021

(*) Visiblement, la fréquentation de la Pointe du Grouin n’a fait qu’aller en croissant ces dernières années (elle est actuellement estimée à 600 000 visiteurs par an), sans doute sous l’effet combiné des partages sur les réseaux sociaux (où j’ai peut-être une infime part de responsabilité d’ailleurs) et des campagnes de publicité des offices de tourisme locaux. Le souci (en dehors du fait que personnellement, je cherche à éviter le plus possible la foule) est que la pointe du Grouin est un espace naturel sensible et protégé. Or une hausse de la fréquentation augmente aussi le nombre des comportements incorrects. Certaines zones pourtant situées au-delà des petites clôtures délimitant les endroits où on ne peut pas aller commencent déjà à en souffrir et à peler... J’ai vu la nature reprendre ses droits sur ce site. Il a fallu plusieurs décennies pour que la végétation se reconstruise. A ce rythme, il ne faudrait que quelques années pour qu’elle disparaisse à nouveau.
De grands travaux sont actuellement en cours pour à terme inciter les visiteurs à rester plus longtemps sur le site. J’espère qu’ils prendront en compte la dimension nécessaire de conservation du patrimoine naturel.

[Bretagne] Cancale, à marée haute

Lorsque je vais à Cancale, je ne regarde généralement pas les horaires de marée avant. Ainsi, c’est toujours une surprise en arrivant de découvrir si la mer est haute ou pas ! Ce jour-là, la marée était clairement haute, et conjuguée avec une météo estivale, les conditions étaient parfaites pour passer un bon moment.

Après avoir laissé la voiture sur le parking le long du quai, nous avons longé le port de la Houle. Arrivés au bout de la jetée, nous nous y sommes engagés pour avoir un panorama comme depuis la mer sur la ville. Après avoir fait demi-tour au bout de la jetée, nous avons traversé le marché aux huîtres (où nous ne nous arrêtons pas, car personne n’aime les huîtres à la maison ! ) pour nous rendre sur la grève.

La mer étant très haute, la balade se transforme rapidement en crapahutage dans les rochers. Même si les rochers de schiste de Cancale sont moins favorables à une progression rapide que ceux de granit que l’on trouve un peu plus loin, nous avançons assez vite, et nous éloignons ainsi de la foule.

La couleur de l’eau est féérique. Le calme sur l’eau et les conditions météo nous incitent à nous arrêter sur un rocher au pied duquel la mer vient jouer pour une pause les pieds dans l’eau. Le temps s’étire au soleil.

C’est finalement la perspective d’une glace sur le port qui nous donnera l’envie nécessaire pour repartir après un long moment de détente….

Sur le port de la Houle
Vue sur la ville depuis la jetée
Vue sur la pointe de la Chaîne et les Rimains depuis la jetée
au bord de l’eau….
Choisir le rocher où s’arrêter un moment
.. et mettre les pieds dans l’eau !

Cancale – Ille & Vilaine – juillet 2021

(*) Attention les rochers de Cancale, en schiste, sont très coupants. Il convient d’être prudent en se déchaussant pour aller dans l’eau, et de ne pas oublier que sous l’eau également, il y a des rochers !