Les thèmes « saison » sont de grands classiques du projet 52. Cette semaine, il s’agit donc de traiter le printemps. Vous aurez noté que cela fait déjà un mois que nous sommes officiellement au printemps. Mais j’ai choisi de positionner ce thème un peu plus tardivement afin de permettre que les paysages soient devenus printaniers pour un maximum d’entre nous.
Autour de chez moi, le printemps s’installe relativement tôt, et l’on voit les premières fleurs arriver autour de début mars (parfois même un peu plus tôt encore). Cette année toutefois, il y avait un décalage d’une quinzaine de jours dans les floraisons. C’est ainsi qu’il a fallu attendre mi-mars pour voir les vergers commencer à fleurir et à virer au rose. Mais le printemps est maintenant bien installé dans la Drôme.
J’ai déjà eu l’occasion de faire plusieurs sorties pour photographier les fleurs, qu’il s’agisse de magnolias, de champs d’arbres fruitiers ou encore d’orchidées sauvages(les liens font référence à l’année dernière… pour cette année, magnolias et vergers ont été l’objet d’un seul article, en référence un peu plus haut, et pour les orchidées, j’attends d’avoir un peu plus avancé ma cueillette photographique pour vous la proposer). C’est d’ailleurs au cours d’une de ces sorties que j’ai pris la photo que j’ai choisi pour illustrer le printemps. A la recherche d’orchidées le long du Rhône, je n’ai pas pu résister aux couleurs tendres des arbustes fleuris au bord du chemin.
Pour voir à quoi ressemble le printemps chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : ce week-end sera pour moi bien rempli, avec des balades familiales déjà prévues. Je n’ai donc aucune idée de quand j’aurais un moment pour passer valider les commentaires qui seraient partis en modération. Je peux juste vous garantir que je le ferai le plus vite possible…
L’idée derrière le thème « c’est bon » que je vous propose cette semaine pour le projet 52 était plutôt liée à la gourmandise. En effet, sur le calendrier, cela correspond à une semaine après Pâques qui rime avec chocolat, mais aussi parfois avec bons repas… Et, effectivement, pour Pâques, il y a eu à la maison du chocolat et un bon repas (assez traditionnel, puisque j’ai servi de l’agneau, et des fraises !). Mais ce n’est finalement pas l’axe que j’ai choisi d’explorer pour illustrer le thème. Pourtant, ma photo a bien été prise le jour de Pâques !
Après le repas, nous avons décidé d’aller faire une randonnée en mode tranquille sur l’alpage et les crêtes de Font d’Urle (je vous en reparle bientôt, avec plein de photos). Le soleil brillait et cela aurait été dommage de ne pas en profiter. A un moment, nous avons fait une pause, dans l’herbe encore rase de l’alpage, assis au milieu des crocus. Et là, je me suis dit que c’était vraiment bon de pouvoir profiter ainsi d’un moment au soleil, dans un cadre fabuleux et en agréable compagnie !
Sur l’alpage de Font d’Urle – Vercors – Drôme – 9 avril 2023
Pour découvrir ce qui est bon chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Alors que c’est officiellement le printemps depuis hier, cela fait quelques jours qu’on a pu commencer à le voir arriver autour de nous. En effet, petit à petit, les fleurs envahissent les espaces qu’ils soient sauvages ou cultivés. C’est chaque année pour moi un vrai plaisir de voir revenir cette saison et ses couleurs. Je vais pouvoir repartir à la cueillette photographique des fleurs (ceux qui étaient déjà là les années passées savent à quel point j’aime prendre les fleurs en photos !). A vrai dire, j’ai déjà un peu commencé et je vous propose donc de me suivre à Valence et dans ses environs pour les premières floraisons.
Dans le Parc Jouvet à Valence
Magnolias : les stars du Parc Jouvet
Je vous ai déjà plusieurs fois parlé du Parc Jouvet. Cet espace de verdure en cœur de ville s’étend sur 7 hectares et constitue un magnifique jardin botanique public, inauguré en 1905. Il est depuis un lieu de promenade très prisé des valentinois. Ainsi, aux beaux jours, les vastes pelouses du parc sont littéralement prises d’assaut par les familles (qui y trouvent également une belle aire de jeux pour les enfants et un petit train) et les groupes d’amis. Le parc est parcouru de canaux, alimentés par le ruisseau de l’Epervière, apportant une petite touche de fraicheur bien agréable en été.
Ciel bleu printanierLes grands platanes n’ont pas encore retrouvé leur feuillageLa mare aux canards et l’enclos des moutons
Le Parc Jouvet est agréable quelle que soit la saison, mais il faut avouer que certaines sont plus photogéniques que d’autres. C’est le cas du printemps qui voit apparaitre les premières fleurs. Ce sont tout d’abord les jonquilles et autres narcisses qui viennent agrémenter les pelouses. Plusieurs variétés dont la floraison s’étale dans le temps sont disséminées dans le parc. Les jonquilles lancent vraiment le début de la saison printanière (y compris dans d’autres lieux de la ville puisqu’on en trouve le long de certaines rues ou sur les ronds-points).
Les premières jonquilles sont en fleurs
Mais les véritables stars du printemps au Parc Jouvet, ce sont les magnolias. Avec leur floraison imposante et éphémère, ils suffisent à attirer badauds et photographes en nombre. Il y a principalement deux endroits dans le parc où les trouver : d’une part le long du canal de l’Epervière côté boulevard dans le haut du parc et d’autre part à côté de la Maison du Gardien (qui est maintenant un lieu d’expositions). L’année dernière, j’étais allée fin mars pour voir les magnolias en fleurs au Parc Jouvet. Si j’avais pu voir beaucoup de variétés de fleurs, c’était un peu tard pour certains magnolias qui avaient déjà perdu leurs pétales.
Dans les magnolias en fleurs
Cette année, j’avais donc décidé d’y aller plus tôt. J’avais vu passer déjà quelques photos sur les réseaux sociaux et je savais que la floraison avait commencé quand je m’y suis rendue mi-mars. Le timing était plutôt bon car quasiment tous les arbres étaient en fleurs, et le vent et la pluie n’étaient pas encore venus disséminer les pétales. De plus, je suis venue en milieu de semaine et le parc était nettement plus calme qu’un vendredi soir (l’an dernier, j’y étais un vendredi soir d’un jour très printanier). J’ai ainsi pu longuement profiter des magnolias et de l’élégance de leurs fleurs.
Dans la lumière de la fin d’après-midiIl existe différentes formes et couleurs dans les fleurs de magnoliasAuprès de la Maison du GardienLe long du canal de l’EpervièreL’endroit parfait pour se donner rendez-vousLe tête dans les fleurs !Nuances de roseFin de journée sur les magnolias
J’ai passé plus d’une heure à me balader dans le parc. J’ai non seulement photographié les magnolias, mais j’ai aussi pris le temps de regarder les canards, de marcher tranquillement, d’écouter les grenouilles dont la saison des amours va commencer, et surtout de profiter de la douceur de l’instant…
Je n’étais pas la seule à être venue pour prendre des photos des magnolias
Valence – Drôme – mars 2023
Vergers en fleurs : les incontournables de la campagne
S’il y a bien un incontournable du printemps dans les environs de Valence, c’est la floraison des vergers. Il suffit de parcourir la campagne pour s’en rendre compte. C’est généralement depuis le train que je repère les champs aux couleurs blanches et roses signalant qu’il va être temps de prendre mon appareil photo et d’aller me balader sur certaines routes de campagnes vers Chateauneuf-sur-Isère. Ce n’est bien entendu pas le seul secteur où l’on peut trouver des vergers autour de Valence, mais je dois avouer que j’y ai mes habitudes et que je sais exactement où se trouvent les champs où je peux facilement m’arrêter.
La floraison des pêchers est encore timide
Contrairement aux dernières années, la floraison n’a pas été trop précoce. Si, en particulier en 2021, les premières fleurs étaient apparues dès le mois de février, elles ont cette année attendu que mars soit déjà entamé pour éclore. Ainsi,le week-end dernier, les pêchers étaient encore assez timidement fleuris et seuls les abricotiers précoces présentaient une floraison complète. D’ailleurs, les abeilles ne s’y sont pas trompées et ne sortent pas encore beaucoup. Alors qu’habituellement les champs bruissent de leurs bourdonnements, c’était ce matin-là extrêmement calme. Mais même sans abeilles à photographier, je suis restée un long moment à admirer les fleurs délicates qui deviendront de succulents fruits (si une gelée ne vient pas tout contrarier… croisons les doigts).
Chateauneuf-sur-Isère – Drôme – mars 2023
Quelques autres suggestions
Il y a bien sûr de nombreux autres endroits où il est possible d’admirer le printemps dans les environs de Valence. Mais, pour certains, il faudra encore un peu patienter. En effet, certaines variétés ne seront à leur pic de floraison que dans quelques semaines. Je vous propose donc d’autres idées à partir des balades et découvertes des années précédentes :
Le Jardin Zen d’Erik Borja à Beaumont Monteux – en avril pour profiter de la floraison des cerisiers du Japon, mais le jardin est agréable en toutes saisons
Chaque année depuis que je vis dans la Drôme, je pars à la recherche des orchidées sauvages sur les talus, sur les bas-côtés et dans les prairies. J’ai découvert leur existence un peu par hasard : une petite anacamptis pyramidale avait poussé au milieu de ma pelouse lors de mon premier printemps ici ! En voulant l’identifier, j’ai appris que les orchidées sauvages étaient nombreuses autour de chez moi et très variées. Cela a été le début d’une passion saisonnière !
J’ai depuis identifié plusieurs endroits où elles ont leurs habitudes et que je vais visiter au fil du printemps. En effet, toutes les orchidées ne fleurissent pas au même moment. Grosso modo, la floraison s’étale de fin février/début mars à courant juin selon les variétés et l’emplacement. De même, toutes les orchidées sauvages que l’on peut trouver dans les environs ne poussent pas partout. Enfin, chaque année, c’est un peu la surprise car la floraison est aussi fortement impactée par les conditions météo, mais aussi par ce qu’il s’est passé sur le terrain où elles sont depuis l’année précédente.
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Les premières à fleurir sont les orchis géants. Avec leur grande taille, elles sont assez faciles à repérer. Et, comme on peut en trouver sur pas mal de talus et champs en friche, elles me permettent de facilement savoir que la saison est lancée. Il me suffit d’ouvrir l’œil lorsque je roule sur des routes de campagne, en allant au centre équestre par exemple.
Cette année, c’est au cours d’une balade dans le sud de l’Ardèche que j’ai vu la première, mi-février. Dans les semaines suivantes, j’en ai repéré au bord des routes. Il était temps d’aller faire un tour là où les deux dernières années j’avais trouvé des orchis géants mais aussi des ophrys début mars : sur les bords du Rhône à Bourg-lès-Valence.
C’est avec Melle 3e que nous sommes parties en exploration un dimanche matin. Bien sûr, nous avons d’abord repéré les orchis géants. Mais, maintenant que nous savons où les trouver, nous n’avons pas mis trop longtemps à apercevoir les ophrys de mars. Pourtant, ils étaient encore en tout début de floraison, et avec leur toute petite taille (les plus grands individus font à peine 10 centimètres de haut) et leurs couleurs, ils ont tendance à se faire discret dans l’herbe. A partir de ce moment-là, il était inutile de me chercher ailleurs qu’au ras du sol, multipliant les photos….
Orchis géant
Oprhys de mars Bourg-lès-Valence – Drôme – 6 mars 2022
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La neige qui est tombée tout début avril a conduit à un télescopage entre printemps et hiver. En me promenant sur les hauteurs de Montvendre, je n’ai pu que remarquer quelques orchis géants pris dans la neige….
Orchis géant Montvendre – Drôme – 2 avril 2022
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Mi-avril, le printemps a fait son retour. En passant sur une route de campagne, mon oeil a été attiré par des « tâches » roses sur le bas côté (les orchidées aux couleurs vives sont plus faciles à repérer que les ophrys qui sont champions du camouflage !). Comme il y a souvent des orchidées dans ce secteur, je me suis arrêtée afin d’aller vérifier. Et effectivement, il y avait de nombreux orchis singes en début de floraison. J’aime bien la façon dont les fleurs se tortillent. Elles me font penser au jeu SOS Ouistiti auquel les enfants jouaient quand ils étaient petits !
Orchis singes Montvendre – Drôme – avril 2022
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Courant mai, je suis retournée à des endroits où j’avais l’habitude de trouver des orchidées les années précédentes. Mais j’étais un peu trop tôt, et les orchidées n’y étaient pas encore en fleurs… J’essaierai donc d’y repasser dans les jours qui viennent.
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Rappel : les orchidées sauvages sont fragiles, et pour la plupart d’entre elles, protégées. Il ne faut en aucun cas les cueillir. Il convient également de faire attention à ne pas piétiner les jeunes pousses et donc d’être très prudent de là où on pose les pieds quand on se trouve dans un lieu où les orchidées poussent.
Aller se promener au Jardin des Iris du Grand Barbu est un plaisir chaque année renouvelé ! Nous nous y rendons même souvent plusieurs fois chaque printemps, car chaque fois, le spectacle des iris en fleurs est différent : lumière du midi ou du soir, évolution de la floraison au fil du temps… Cela se joue sur des détails mais ce sont eux qui rendent chaque promenade unique.
Cette année, nous n’avons pas dérogé à notre désormais tradition printanière. J’y suis ainsi allée deux fois : seule un samedi après-midi et accompagnée de Melle 3e un soir de semaine après une journée de travail (et de lycée pour elle). Les deux sorties ont été de doux moments, véritables parenthèses de douceur au cœur de semaines au rythme effréné.
Le samedi, il y avait foule pour venir (re)découvrir ce jardin merveilleux. Comme chaque année, j’ai été accueillie par Daniel, le jardinier qui cultive et créé ces fabuleuses fleurs, et n’est pas avare lorsqu’il s’agit de partager sa passion. J’avais été un peu peinée lorsque j’avais vu dans son mail annuel d’annonce de la floraison que 2022 serait la dernière saison du jardin… Mais entre temps, un nouvel évènement est survenu et Daniel a trouvé un autre passionné pour reprendre le flambeau : il y aura bien de nouvelles saisons aux Iris du Grand Barbu.
Cette information importante en poche, je suis partie appareil photo en bandoulière au fil des chemins tracés autour des iris, en suivant les flèches pour ne louper aucune variété. Et comme chaque fois, cela a été un émerveillement d’où je suis revenue avec plus de 150 photos (vous devez donc comprendre par là qu’il va y avoir beaucoup de photos dans cet article !).
Comme Melle 3e n’avait pas pu m’accompagner le samedi, nous y sommes allées ensemble un soir de la semaine suivante. Le soleil commençait à baisser sur l’horizon, et baignait le jardin d’une lumière dorée. La chaleur de la journée avait diffusé les parfums des iris et c’était un ravissement pour l’odorat. J’avais de nouveau sorti mon appareil photo, essentiellement pour essayer de capter la si jolie lumière de la fin de journée (vous devez donc comprendre par là qu’il va y avoir vraiment beaucoup de photos dans cet article !).
Je ne sais pas si j’en aurai le temps, mais je ne peux pas exclure de retourner une fois de plus profiter des iris du Grand Barbu avant la fin de la saison !
Iris du Grand Barbu – Chabeuil – Drôme – mai 2022
(*) Le jardin des iris du Grand Barbu est un jardin privé, ouvert au public durant le mois de mai. Il est possible d’acheter des iris : il suffit de les commander lors de la visite et ils seront à récupérer durant l’été. Bien entendu, il est indispensable de respecter le travail des jardiniers en faisant attention à ne pas abîmer les iris lors de la visite.
(*) Si vous voulez voir les floraisons des années précédentes:
Fleuri… Voilà un thème du projet 52 parfaitement de saison ! Il n’y a que l’embarras du choix en ce moment, que ce soit dans les parcs, sur les bas côtés des routes ou dans les champs.
J’aurais bien aimé prendre en photo les genêts dont le jaune éclatant a accompagné ma traversée du Forez (par l’autoroute) il y a 2 semaines, mais je manquais de temps pour m’arrêter (ou plutôt je manquais d’envie de prendre du temps alors que j’avais 4 heures de route à parcourir… à l’aller et au retour). Et je n’ai pas encore trouvé de champ de coquelicots à ma convenance cette année.
Mais je suis allée me promener dans mon iriseraie préférée, et cette année encore j’ai été subjuguée par les formes et les couleurs (et je vous en reparle bientôt !).
Je crois que c’est la première fois que je me rendais compte que plusieurs fleurs peuvent pousser sur la même tige d’iris !
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Pour découvrir les photos fleuries des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires…
A la fin du mois de mars, juste avant que début avril ne voit le retour d’une vague de froid hivernal, j’ai profité d’une fin de journée de télétravail pour aller voir les magnolias en fleurs au Parc Jouvet. Mais, alors que je pensais aller admirer la beauté du printemps, ce sont finalement les sons de celui-ci qui m’ont le plus marquée lors de cette promenade.
Arrivée sur place en toute fin d’après-midi, presque en début de soirée, après avoir laissé ma voiture de l’autre côté de la gare de Valence Ville et fait une course rapide dans une boutique du centre-ville, j’ai traversé le Champ de Mars qui bruissait des rires des lycéens profitant d’un moment de détente entre la fin des cours et le retour à la maison. Alors que je descendais les escaliers vers le parc, les bruits de l’agitation urbaine s’estompaient progressivement. Puis, le son des jets d’eau présents dans le haut du parc ont couvert les murmures de la ville.
J’ai emprunté le chemin qui partait sur ma gauche afin de rejoindre assez rapidement la maison du gardien et surtout les jolis magnolias qui se situent à côté. Mais je me suis laissée happer par les jonquilles le long du canal. Couchée dans l’herbe pour essayer d’attraper délicatesse dans la lumière déclinante, j’entendais des bribes de conversations provenant des bancs alentour, joyeuses retrouvailles en prévision du week-end débutant.
Au pied des magnolias, tables et bancs étaient tous occupés. Une dame qui profitait du soleil de la fin de journée pour lire et m’a vu prendre les arbres en photo a trouvé là l’occasion d’engager la conversation autour de la douceur ambiante, du printemps éclatant et de la lumière déclinante.
Un peu plus loin, de la volière des perruches s’échappent des pépiements joyeux auxquels répondent des rires d’enfants charmés. Le long de la mare aux canards, entre battements d’ailes et coups de pattes palmées, les exclamations des plus jeunes cherchent à attirer l’attention des volatiles. Plus bas, l’ambiance est plus calme, conversations discrètes de personnes plus âgées, que ce soit sur les bancs ou sur les pelouses.
Alors que je remonte le canal, mon oreille est titillée par un tonitruant concert de coassements. La saison des amours bat son plein chez les grenouilles et elles le font savoir tout autour de la mare dont les abords ont été dégagés de leurs encombrants végétaux. C’est véritablement un spectacle audio-diffusé, et nous sommes nombreux à l’écouter de longues minutes ! Même les cris et les rires des enfants sur l’aire de jeux voisine ne parviennent pas à supplanter les bruits des batraciens…
Finalement, je rejoins une zone plus calme, au son de l’eau qui s’écoule dans un canal bordé de magnolias. C’est là un point de rendez-vous à l’entrée du parc et plusieurs personnes attendent silencieusement, perdus dans la contemplation des lieux.
Il est temps pour moi de revenir à la ville dont les sons se rapprochent à travers ceux des jets d’eau, des rires et des conversations enjouées.
Descendre vers le cœur du Parc JouvetPasser sous les arbres en fleursJonquilles au bord du canalLa maison du gardien bordée par les magnolias en fleursS’émerveiller devant les fleurs épanouiesDans la lumière du soir naissant…Les jolies couleurs des feuilles des érables du JaponFeuilles & fleursTulipes éclatantesJ’aime beaucoup le charme romantique de cet endroitAttendre sous les magnolias
Parc Jouvet – Valence – Drôme mars 2022
(*) Conçu au tout début du XXe siècle, le parc Jouvet s’étale sur environ 7 hectares au pied du centre-ville. L’accès est libre chaque jour de l’année, les horaires d’ouverture et fermeture variant légèrement selon les saisons.
Afin de clarifier les choses, je n’ai pas eu de souci avec mon calendrier en prévoyant le thème Printemps du projet 52 cette semaine. Je souhaitais en effet que ce thème n’arrive pas trop tôt afin que les effets visuels du printemps aient eu le temps de s’installer dans toutes les régions !
Chez moi, les premières fleurs arrivent tôt, dès la fin février dans certains vergers… Je vous ai d’ailleurs déjà montré les premières floraisons de ce printemps.
Pour illustrer ce thème, j’ai choisi d’autres fleurs, de celles que l’on prend moins souvent en photo car elles n’ont pas les couleurs, douces ou éclatantes, des autres fleurs. Les chatons poussent sur certains arbres et émettent beaucoup de pollens. En effet, la fertilisation est uniquement le fait du vent et leur pollen est donc très volatile (ils sont ainsi responsables de pas mal d’allergies saisonnières).
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Pour voir le printemps chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Parfois, je pars me balader en sachant exactement où j’ai envie d’aller, mais il m’arrive également de n’avoir aucune idée, de ne pas avoir pensé à mon lieu de promenade. Alors, je fais en sorte de laisser le hasard décider pour moi. Ce samedi-là, j’étais dans cette situation… et je me suis retrouvée à Montmeyran.
Après avoir déposé Melle 3e au centre équestre puis Mr 1er à Valence, je n’avais aucune idée d’où me promener. Je savais juste que je ne voulais pas d’une sortie longue, car j’étais déjà bien fatiguée de la semaine écoulée. D’une petite route à la suivante, je suis arrivée à proximité de Montmeyran.
C’est un village où je suis souvent passée en voiture car il était sur le trajet quand j’emmenais Vador à son hôtel (en fait, une pension pour chats) avant de partir en vacances. Je m’y étais ainsi quelquefois arrêtée pour une course rapide. Mais je n’avais jamais remarqué la colline surplombant le village !
Je ne sais pas si quelque chose a changé (des arbres qui auraient été coupés ? ) ou si c’est la façon dont le soleil l’éclairait, mais soudainement, j’ai « vu » cette colline… J’ai même cru y deviner une Vierge du Vœu (ce sont des statues de la Vierge Marie, érigées dans les villages drômois épargnés par les bombes en 1944 et qui font suite à un vœu émis par l’évêque de l’époque). Plus de doute, c’était là qu’il fallait que j’aille !
Après avoir stationné ma voiture sur le parking de la mairie, je suis partie un peu au hasard à l’assaut de la butte qui domine le village. J’ai croisé quelques chats au regard interrogateur. J’ai fait demi-tour au fond de plusieurs impasses. Mais, finalement, j’ai fini par trouver une rue en pente qui se poursuivait par un chemin piéton.
Très vite, le sentier quitte le couvert des arbres et monte à l’assaut d’une colline aux pentes couvertes de végétation rase. Partout autour de moi, des petites fleurs jaunes poussent sur la terre sèche. Je lève les yeux, et au pied de la Vierge du Vœu, j’aperçois un groupe d’ados à VTT. Certains scrutent le ciel avec jumelles et lunette d’observation. De là où je suis, la scène a de faux airs d’un remake de Stranger Things(même si je n’ai jamais entendu parler d’un laboratoire secret dans le secteur…).
Je poursuis jusqu’à arriver au pied de la statue. De là, j’ai une vue à 360° sur les environs : la montagne de la Raye, le synclinal de Saoû, la plaine de Valence… La lumière crue du début d’après-midi tranche avec la brume de chaleur qui enserre le paysage.
Alors que je m’apprête à redescendre, j’avise dans le sous bois voisin un vestige de mur arrondi. Je comprends alors pourquoi la rue que j’ai empruntée s’appelle « rue de la Tour ». Je suis à proximité des ruines de l’ancien château médiéval de Montmeyran… dont je ne savais pas qu’elles existaient ! Cependant, compte-tenu de la vue dégagée, je ne suis pas étonnée qu’un château ait été construit ici au Moyen-Âge.
Je m’engage donc sur la petite sente qui conduit à la tour ruinée. De là, j’aperçois un pan de mur vertical un peu plus loin dans le bois, un peu plus haut que la tour également. Là encore, l’accès se fait via un petit sentier dessiné à travers la végétation. Si la tour avait des airs de construction défensive, ce mur semble avoir appartenu à une partie plus habitée de l’ancien château. (Il y a une autre tour que j’ai aperçue un peu plus bas sur la colline, à l’opposé du village, mais je n’étais pas chaussée pour une marche sur un sentier plus hasardeux et je n’y suis pas allée. Après quelques recherches sur internet, il semblerait que cette 3e tour soit sur une propriété privée de toutes façons.)
En redescendant de la colline, je repense aux concours de circonstances qui m’ont conduite à y venir et à trouver ces ruines. Je me demande comment je n’ai jamais entendu parler de ces vestiges situés à même pas 10 kilomètres de chez moi. Mais surtout, je me réjouis car si après 10 ans, je parviens à être surprise à moins de 10 km de la maison, c’est qu’il me reste encore plein de lieux à découvrir sans avoir besoin d’aller loin !
Stranger Things ?Au fond, on distingue la montagne de la RayeTapis de fleurs jaunesLa Vierge du Vœu de MontmeyranDans la végétation, apercevoir un mur arrondi….Ruine médiévaleDans les rues du village
Montmeyran – Drôme – mars 2022
(*) L’accès à la colline et donc à la Vierge du Vœu et aux deux vestiges que je montre dans cet article est entièrement libre. Il faut bien entendu être prudent, surtout au pied des ruines.