Préambule : Nous voilà presque à la fin du projet 52 pour l’année 2025. Je sais que certains se sont déjà posé la question de l’avenir du projet 52 pour l’année prochaine. Je suis donc ravie de vous annoncer que le projet 52 sera reconduit en 2026 avec une nouvelle liste de thèmes. Ceux-ci seront dévoilés le 2 janvier 2026. Je peux d’ores et déjà vous annoncer que le premier thème sera Nouveau.
Pour cette avant-dernière semaine du projet 52 en 2025, j’avais choisi le thème des fêtes de fin d’année, un thème de saison donc. J’ai publié il y a quelques jours un article sur les décorations de Noël, et les animations qui ont lieu dans la Drôme. Je ne vais donc pas choisir une photo avec des décors de Noël pour illustrer le thème aujourd’hui. Parce que les fêtes de fin d’année, c’est aussi pour moi l’occasion de pouvoir passer du temps avec certaines de mes personnes préférées au monde. Alors, j’ai choisi une photo prise durant les fêtes de fin d’année 2024. Nous étions à Saint Malo, cela faisait plusieurs Noëls que nous n’avions pas été tous réunis mais pour autant les « vieilles habitudes » sont revenues : balade sur les remparts, descente sur la plage, pieds dans l’eau, et escalade sur les rochers.
Pour découvrir l’esprit des fêtes de fin d’année chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
A noter : c’est le début des vacances scolaires de Noël, et cela marque pour moi aussi le début des retrouvailles et festivités avec toute ma famille. J’aurais donc dans les deux prochaines semaines peu de temps à consacrer par ici. Plusieurs articles sont programmés. Cependant, je ne peux garantir aucun délai de réponse ou de validation de commentaire qui serait en attente de modération. Bien entendu, je le ferai dans les meilleurs délais.
En décembre, villes et villages se parent de décors de Noël. A la tombée de la nuit, les illuminations viennent réchauffer l’atmosphère dans les rues. Sur les marchés de Noël, les odeurs de marrons grillés, de vin chaud et de sucreries titillent les papilles. J’aime profiter de cette ambiance festive, et j’essaie de prendre le temps de parcourir les lieux que j’apprécie chaque année mais aussi d’en découvrir de nouveaux. J’ai d’ailleurs trouvé quelques pépites cette saison. Venez, je vous emmène sur les traces du Père Noël dans la Drôme !
La magie baroque des fables de La Fontaine à Grignan
L’année dernière, pour la première fois, le château de Grignan s’était paré de décors de Noël, et je n’avais pas pu y aller. Cette année, j’y suis allée dès le premier jour durant le dernier week-end de novembre. Et je n’ai pas du tout regretté mon déplacement. Dès l’entrée du château, une allée de sapins garnis de décoration dorées dans un esprit baroque met le visiteur dans l’ambiance. En entrant dans le hall, on est impressionné par l’immense sapin qui a pris place au centre de l’escalier d’honneur, tandis que les rambardes croulent sous les branches de sapin illuminées. Au fil de la visite, chaque pièce accueille un décor de fêtes, inspiré d’une fable de La Fontaine.
l’escalier d’honneur aux couleurs de NoëlLe cygne et le cuisinier / Le lion amoureuxLa poule aux œufs d’orLa cour du lionReflet « louche »Le cerf se voyant dans l’eauDécors de Noël traditionnels dans les appartements de Marie Fontaine. Sous le sapin, plusieurs versions illustrées des fables de La Fontaine.Couronne de branchage accrochée à une applique de la sal de balDes visites théâtralisées sont proposées…
Mon avis : Les installations nous plongent complètement dans une ambiance magique et festive. De plus, les fables de La Fontaine choisies ne sont pas parmi les plus connues et j’ai apprécié cette découverte de textes moins célèbres (à l’entrée de chaque pièce, le texte de la fable est affiché).
Jouer avec les reflets dans la cour du château
La magie enchantée du domaine de Valsoyo
J’étais déjà allée il y a 2 ans à Valsoyo pour Noël. Ce domaine, situé à une vingtaine de minutes de Valence, en pleine campagne, se pare pour les fêtes d’un habit de lumières. Dix jours avant Noël, le domaine ouvre au public, mais tout le mois de décembre, il accueille les groupes. C’est lors de l’Arbre de Noël de mon travail que j’y suis allée au début du mois. Petits et grands, tous sont transportés dans un royaume enchanté. Dehors, les lumières scintillent et des jeux sont accessibles, ainsi qu’un petit carrousel pour les enfants. A l’intérieur, le décor givré nous plonge dans une ambiance festive où il est possible de se restaurer tout en profitant des jeux en bois (et des trampolines pour les plus jeunes). Un conte de Noël d’une demie heure environ est présenté sous forme de spectacle sur les bords du plan d’eau, et se termine par l’arrivée du Père Noël.
Magie de Noël au domaine de ValsoyoC’est la 1ère fois que je voyais des lanternes chinoises ainsi éclairées. C’est encore plus magique que ce que j’avais imaginé. J’ai maintenant très envie d’aller me balader dans un parc en exposant.
Mon avis : Dès que nous avions eu connaissance du lieu, j’étais vraiment contente et avait largement vanté à mes collègues la magie et la beauté des lieux à Noël. J’avais cependant un peu peur que mon enthousiasme ne paraisse un peu exagéré. Aussi j’étais plus que ravie quand un collègue m’a glissé à l’oreille : « Tu avais raison, c’est vraiment magnifique ». Nous y avons passé une excellente soirée, et je dois avouer que même les plus réticents se sont laissés prendre au charme du petit spectacle.
La magie des illuminations modernes à Valence
Comme chaque année, la ville de Valence a installé de nombreuses structures lumineuses à différents endroits clés. Sur les boulevards, un gros nounours accueille les visiteurs, tandis qu’un écureuil devant la mairie fait la joie des enfants. Sur la place Porte Neuve, le sapin géant a fait peau neuve. Fini la structure verte des années précédentes et place à une installation plus aérienne toute en doré. Mais, la majeure partie des structures se trouve aux alentours du Champ de Mars. Là, une allée de feuilles lumineuses géantes guide le promeneur depuis la structure Mon Cœur Valence jusqu’au kiosque Peynet. Une nouvelle fois, des lampadaires géants entourent ce point de repère incontournable du paysage valentinois. Lui faisant face au bout de l’avenue, la gare a aussi revêtu ses lumières de fêtes. Mais, mon installation préférée reste les fleurs géantes de la place Aristide Briand, que les variations de couleurs et les mouvements du vent rendent si poétiques. Enfin, autour de la fontaine monumentale, le long des boulevards, on retrouve comme chaque année le village de Noël avec ses chalets, ses animations, et la grande roue.
Balade à la découverte des installations lumineuses de Valence
Mon avis : Ce sont plus ou moins les mêmes structures qui sont installées à Valence chaque fin d’année. Les emplacements et la disposition changent. L’originalité est que la plupart des structures lumineuses n’entrent pas dans les archétypes des décors de Noël, et sont donc très modernes. Il est facile de coupler la petite balade pour voir les installations avec un tour au marché de Noël, et pourquoi pas une crêpe ou un tour de grande roue pour voir Valence de haut !
Fleurs et lampadaires se font face.
La magie provençale à la crèche des Balmes
Chaque année, une équipe de bénévoles installe une crèche provençale immense dans l’église du village des Balmes à Romans sur Isère. Très réputée dans la région, je n’avais pourtant pas eu l’occasion d’y aller avant cette année. Maintenant que je l’ai vue, je regrette un peu de n’avoir pas pris le temps les années passées. En effet, plus de 300 grands santons sont mis en scène dans un décor de village provençal. Certains sont même animés et peuvent être déclenchés à l’aide de boutons poussoirs par les visiteurs. On retrouve toute la vie d’un village et les détails sont soignés. Ainsi, on peut s’amuser d’un chat perché sur un toit regardant des colombes, de lapins s’aventurant vers le potager ou encore de poireaux plantés en rangées bien droites. Toutes les professions traditionnelles de la crèche provençale sont représentées, et comme nous sommes à Romans, il y a aussi un boulanger qui fabrique des pognes et des ravioleuses. J’ai passé un peu plus d’une demie heure à chercher les détails, à m’amuser des saynètes qui se jouaient devant moi et bien sûr à prendre quelques photos.
Château de Grignan– Le Noël fabuleux de Jean de La Fontaine est installé jusqu’au 4 janvier 2026. L’accès se fait en visite libre ou guidée. Différentes activités sont proposées au cours des vacances scolaires. Toutes les informations sont sur le site du château de Grignan.
Domaine de Valsoyo, à Upie – Le domaine ouvre ses portes au public pour Noël tous les soirs du 16 au 22 décembre 2025. ATTENTION : ces soirées sont très populaires et la réservation est indispensable. Certaines dates sont déjà complètes.
Valence – Le village de Noël est ouvert jusqu’au 28 décembre 2025. Vous y trouverez un marché de Noël avec une quarantaine de chalets, ainsi que de nombreuses animations. La grande roue tourne jusqu’au 11 janvier 2026. Les illuminations des féeries d’hiver sont visibles jusqu’au 8 janvier 2026.
Crèche des Balmes, à Romans – La crèche est installée dans la chapelle du village des Balmes, à environ 4 km du centre-ville de Romans. La crèche est visible chaque jour de 14.00 à 18.00 jusqu’au 4 janvier 2026
D’autres idées dans les environs :
Romans – Le parcours des illuminations de Noël est accessible jusqu’au 11 janvier 2026 dans le centre ville.
Château de Suze la Rousse – Un parcours de visite sur le thème « Les animaux chantent Noël » est installé jusqu’au 4 janvier 2026. Les activités proposées et les informations pratiques sont sur le site du château de Suze-la-Rousse.
Château de Montélimar – Le château propose un parcours thématique « La féérie de Noël » du 20 décembre 2025 au 4 janvier 2026. Les informations pratiques sont à retrouver sur le site du château de Montélimar.
LUX à Valence – L’exposition Gròs Santoun de Bettina Henni revisite les traditions provençales. Des ateliers d’arts plastiques permettent de créer son propre petit objet en terre. Jusqu’au 11 janvier 2026, gratuit.
Saint Vincent la Commanderie – Les installations de Crèches et Sapins reviennent cette année pour une 13e édition. Je n’ai pas eu le temps d’y aller cette année, mais c’est habituellement une belle sortie à faire en famille. Dans le village, les habitants installent de nombreuses décorations, souvent à base d’upcycling et avec beaucoup de créativité. Jusqu’au 4 janvier 2026.
Safari de Peaugres (Ardèche) – le festival Lumières Sauvages propose un parcours à la nuit tombée pour découvrir les lanternes chinoises illuminées, sur plusieurs thématiques liées aux animaux, jusqu’au 29 mars 2026.
Vercors en Lumières, à Villard de Lans (Isère) – le parcours installé l’été dernier rouvre ses portes pour la saison hivernale, avec la neige en invitée (selon l’état de l’enneigement naturel bien entendu). Les jours de visite varient selon la période. Il est conseillé de réserver son billet avant de venir.
En ajoutant ce thème « éclairer » au projet 52 sur une semaine de décembre, vous pensez bien que j’avais en tête les lumières de fêtes que l’on voit un peu partout en ce moment dans nos villes et nos villages ou encore les guirlandes lumineuses de nos sapins. J’avais en effet dans l’idée de vous proposer une photo prise lors d’une de mes balades de fin de journée à la découverte des décorations de Noël autour de chez moi. Mais, en allant à Grignan un après-midi il y a peu (pour aller voir des décorations de Noël au château – je vous en reparle très vite), j’ai aperçu que la chapelle Saint Vincent était ouverte.
Situé au cœur du cimetière du village de Grignan, la chapelle abrite une œuvre de Ann Veronica Janssens. Plusieurs fois, j’avais tenté d’aller la voir mais chaque fois, je n’avais pas pu entrer dans la chapelle. Alors quand, de loin, j’ai vu que la porte était ouverte, j’ai décidé de faire un crochet. Ce jour-là, le soleil brillait et donnait sa pleine dimension à l’installation. Les heures lumineuses est un ensemble de quatre très grands blocs de verre coloré, posé chacun devant une des ouvertures de la chapelle (3 fenêtres et un oculus), en épousant les formes sans les remplir complètement. La couleur de chaque bloc est lié au moment de la journée où le soleil vient jouer (ou pas) avec : du rose très pâle pour le lever du soleil à l’est, du jaune tirant sur le vert pour le midi au sud, du orange pour le coucher du soleil à l’ouest et du bleu pour la nuit au nord. En tout début d’après-midi, avec un grand soleil d’hiver, l’effet en entrant dans la chapelle était vraiment surprenant et fascinant.
Les heures lumineuses, installation de Ann Veronica Janssens à la chapelle Saint Vincent de Grignan
(et pour ceux qui se poseraient la question, les fenêtres de cette chapelle étaient dépourvues de vitraux bien avant cette installation d’une version contemporaine)
Si vous souhaitez découvrir ce qui est éclairé chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Je sais que le principe du projet 52 est une seule photo – celle que vous voyez un peu plus haut dans cet article. Mais pour une fois, je vais faillir à ma propre règle. Et je vais en ajouter 3 autres, qui, à mon avis, permettent de contextualiser un peu plus l’installation de Ann Veronica Janssens à Grignan. C’est le panneau affiché sur le portail du cimetière qui m’a fait connaitre cette oeuvre. Le jour où je l’ai vu pour la 1ère fois, j’étais accompagnée de Melle 3e qui avait étudié le travail de la plasticienne en cours d’art quelques temps avant. Nous n’avions alors hélas pas pu entrer dans la chapelle.
Les heures lumineuses, installation de Ann Veronica Janssens à la chapelle Saint Vincent de Grignan
Le mois de novembre nous a fait basculer d’une météo automnale très douce à un temps hivernal au froid rugueux. En quelques jours, les températures ont chuté de presque 20°C. J’ai fait durant ce mois deux jolies randonnées dans des paysages très différents. Entre ces deux sorties, il y a une dizaine de jours et une dizaine de kilomètres (à vol d’oiseau) d’écart. Comme vous allez le constater, le contraste est pourtant saisissant !
Fin de journée depuis le site médiéval de La Baume Cornillane
Une fin de journée d’automne à La Baume Cornillane
J’avais eu du mal à me décider à sortir ce jour-là, ayant débuté la journée par une migraine. Mais, en fin d’après-midi, comme j’allais mieux et que surtout le soleil brillait, je me suis motivée à enfiler mes chaussures de randonnée. Compte tenu de l’heure, il était impératif que je n’aille pas trop loin. Dans ce genre de circonstances, mon choix se porte souvent sur La Baume Cornillane. Là, entre le site médiéval, la cascade du Rif ou les roches de la Pangée, j’ai de quoi prendre l’air rapidement.
Emprunter les chemins dans la forêt
J’ai laissé la voiture sur un parking à la sortie du village, et je suis partie dans le sous-bois en direction du château des Cornillans. Je crois que c’était la première fois que je montais au château de ce côté. Habituellement, je pars soit du centre du village, soit de l’autre côté de la crête rocheuse. Il faisait doux et j’ai croisé quelques autres promeneurs en cette fin d’après-midi. J’ai pris le temps d’admirer les jolies couleurs de l’automne dans les arbres. Aussi, quand je suis arrivée dans les ruines, le soleil commençait déjà à être très bas sur l’horizon. Les environs se paraient de lumières dorées. C’était apaisant.
Couleurs d’automne au pied de la Raye
J’avais initialement prévu de monter jusqu’aux ruines du donjon. De là, je pensais profiter de la vue sur la plaine de Valence au soleil couchant avant de redescendre par le village. Comme la lumière était douce, je suis restée un moment à côté de l’arbre isolé qui se trouve au cœur des ruines. C’est là que j’ai remarqué un départ de chemin qu’il m’a semblé n’avoir encore jamais vu. Je l’ai suivi, et je suis arrivée dans une ruine de bâti médiéval. Celle-ci a été dégagée de façon récente de la végétation qui la rendait inaccessible. En effet, un parcours de course d’orientation a été installé sur le site de La Baume Cornillane et a permis d’étendre les endroits accessibles. A travers une fenêtre, le soleil couchant venait créer un rai de lumière dans l’ancien bâtiment. C’était doux et poétique. Je me suis approchée, et j’ai, assez longuement, profité de la vue depuis cette fenêtre ouverte au dessus du village. Le soleil est passé sous l’horizon, marquant le signal du retour à la maison pour moi.
Fin de journée dans les ruines du site médiéval de La Baume Cornillane
Un après-midi hivernal à côté du col des Limouches
Comme chaque année ou presque, la neige est arrivée autour du 20 novembre sur les montagnes du Vercors. Parfois, ce ne sont vraiment que de rares flocons qu’il faut aller chercher un peu en altitude ou vers le centre du massif. Cette année, la neige est tombée en abondance, pas très haut et proche de Valence. J’ai contemplé la bordure du Vercors enneigée une bonne partie de la semaine, alors il était hors de question de ne pas y aller durant le week-end qui a suivi. J’ai choisi la proximité et j’avais dans l’idée de monter vers Léoncel, voire le Grand Echaillon. Je suis donc partie en direction du col des Limouches. A Peyrus, les conditions de route étaient annoncées délicates. En effet, assez vite, nous avons trouvé des plaques de neige tassée (et bien glissante) dans la montée.
Le plaisir des arbres enneigés sous le ciel bleu
Ce sont ces conditions de route qui m’ont conduite à m’arrêter avant le col des Limouches, avant même la Grange. En effet, j’avais alors des pneus 4 saisons un peu usés et donc plus du tout adaptés à la conduite sur neige (en prime, je me suis rendue compte le lendemain que les chaines que je croyais vraiment être dans le coffre n’y avaient pas été remises après un passage au garage où j’avais du vider complètement le coffre au printemps). J’ai donc profité d’une aire de pique-nique où il était facile de s’arrêter et faire demi-tour. J’ai laissé la voiture et je suis partie à pied dans un petit chemin. Bien que nous étions dans l’après-midi, j’étais la première à passer par là. J’ai toujours un sentiment de liberté quand je me rends compte que personne n’est venu avant moi marcher dans la neige. Le froid glacial, accentué par un fort mistral, ne m’a pas découragée d’une jolie promenade. Prendre l’air, se promener, avoir l’impression d’être seule au monde, admirer la végétation recouverte de neige. Puis, rentrer à la maison, se servir un thé fumant et s’installer avec un plaid. Je crois que je tiens là la définition d’une parfaite journée d’hiver.
Se balader dans la neige
La Baume Cornillane / Châteaudouble Drôme – novembre 2025
Si le thème « faire plaisir » de cette semaine dans le projet 52 peut paraitre simple, il m’a posé un peu de difficulté. Malgré tout, j’ai assez vite pensé aux cadeaux de Noël que l’on fait à nos proches pour leur faire plaisir. Mais, je ne trouvais rien de photogénique pour l’illustrer. En effet, même en retournant dans les photos de Noël dernier, je ne trouvais que des images certes pleines de joie et de bons souvenirs, mais aussi très brouillon et montrant bien plus de ma famille que ce que je souhaite laisser par ici. Heureusement, une visite au château de Grignan paré de ses décors de Noël samedi dernier est venue me sauver. Je vous parlerai plus longuement des magnifiques décors et de leurs inspirations dans un prochain article. J’ai pour cette semaine uniquement retenu un des sapins dont le pied était bien garni de cadeaux.
Pour découvrir ce qui fait plaisir aux autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Les expositions et spectacles dont je parle dans cet article sont pour certains terminés ou passés. Malgré tout, j’avais envie d’en garder une petite trace par ici. Quelques expositions sont encore présentées pour quelques semaines. Cela vous donnera peut-être envie d’aller les découvrir avant qu’il ne soit trop tard. En complément, j’ai également visité des expositions qui ont fait l’objet d’autres articles, par exemple l’exposition L’Art Déco des régions, modernités méconnues au Musée de Valence.
Au LUX Valence
Exposition – Le Monde à l’envers
Le Monde à l’envers, c’est une expérience photographique menée par Anne-Lore Mesnage et Charles De Borggraef. Au fil des dernières années, ils ont promené sur les routes du Vercors une caravane transformée en sténopé, une camera obscura à la fois géante et rudimentaire. Il en ressort des clichés surprenants, mis en scène dans l’exposition avec d’autres images montrant la caravane et son environnement, des textes mis en forme ou encore des graphiques pour raconter leur odyssée picturale.
Exposition Le Monde à l’envers au LUX Valence du 20/09/2025 au 23/11/2025
Spectacle – Par d’autres voix, Ambra Senatore
Je n’étais encore jamais allée voir un spectacle au LUX Valence. C’est par le biais d’une invitation, en dernière minute, que j’y ai mis les pieds. Sur scène, l’artiste Ambra Senatore, seule, livre une performance d’une heure vibrante, forte. Entre danse et texte, elle entraîne le spectateur à la limite de la transe, portant les voix des femmes d’ici et d’ailleurs, d’hier et de maintenant. Les émotions se bousculent, les questionnements aussi. C’est un spectacle puissant et bouleversant.
Spectacle – Encyclies, Adrien Mondot et Nathalie Morazin
Dès que j’ai aperçu la présentation du spectacle Encyclies d’Adrien Mondot et Nathalie Morazin, j’ai eu envie d’y assister. C’est plus une expérience qu’un spectacle, tressant un lien entre les notes du piano et les lignes projetées grâce à un programme informatique. Les deux artistes proposent ainsi un voyage à la fois visuel et sonore. C’est parfois poétique, parfois ébouriffant. Ils entrainent les spectateurs dans un tourbillon hypnotisant, entre ondes visuelles, jonglage silencieux et musique expérimentale. C’est tout à la fois doux et puissant, réconfortant et perturbant, dans un équilibre sans cesse à la limite de la rupture. C’est beau de simplicité et de complexité mélangées.
J’avais repéré Prism depuis plusieurs mois sans prendre le temps d’y aller. Quelle erreur ! J’ai été captivée, hypnotisée par le travail de Yann Nguema. Spécialisé dans le mapping vidéo de grande ampleur (du genre de ceux que l’on peut découvrir sur des monuments), l’artiste s’est intéressé à des formes plus intimes de projections numériques. Prism présente une dizaine d’installation, dont 8 sont interactives. A travers des capteurs devant lesquels le visiteur est invité à passer ses mains, l’œuvre s’anime, au gré de nos mouvements. Une installation permet de plonger en 3D dans un atome, et c’est celle qui m’a le moins convaincue de l’exposition. Enfin, Gravity nous offre un spectacle aérien, hypnotique, et relaxant. Pendant 20 minutes, on se laisse porter par ce voile en mouvement sur lesquels sont projetés des vidéos.
Exposition Prism de Yann Nguema Artsolite – Saint Jean en Royans du 02/04/2025 au 28/12/2025
Exposition – Twin Peaks en Royans de Nicolas Badout
J’avais découvert le travail de Nicolas Badout lors de l’acte 3 du Festival AiRt de Famille à Lyon en 2024. Il y présentait une œuvre immersive Bienvenue en Oregon qui plongeait le visiteur dans un décor de bulle de bande dessinée. A Saint Jean en Royans, le principe reste similaire : plonger le spectateur dans une œuvre immersive pour lui faire ressentir un univers. Le trait reste aussi assez similaire, avec toujours cette impression de case de comics. Cette fois, nous nous retrouvons dans un Twin Peaks fantasmé, situé dans le Vercors. Laura Palmer a disparu, le téléphone sonne, la lumière orange vacille : on retrouve l’ambiance de la série de David Lynch dans ce Twin Peaks en Royans. Je me serai presque attendue à me retrouver face à l’agent spécial Dale Cooper. Le mystère est accentué par l’utilisation de la lumière noire, qui ajoute au côté surréaliste. (et maintenant, j’ai encore plus envie de revoir la série)
Twin Peaks en Royans par Nicolas Badout L’Artsolite – Saint Jean en Royans du 20/11/2025 au 29/03/2026
Exposition – Les sentinelles de l’Aurore de Yan Vita
Cette troisième exposition à l’Artsolite, c’était un peu la cerise sur le gâteau. Nous étions venus pour voir Prism et Twin Peaks en Royans. Nous avons eu la très belle surprise de la découverte de l’univers de Yan Vita. Les sentinelles de l’Aurore, c’est le titre de la bande dessinée en cours de création de Yan Vita. Dans un Vercors fantasmé, aux allures de monde médiéval fantastique, c’est une histoire de quête, de résistance, de nature. L’exposition présente le processus créatif de l’artiste, ainsi que des planches d’ambiance ou de construction de personnages, façon fiche de jeu de rôle. Après cet avant-goût, je suis impatiente de découvrir la bande dessinée terminée. Hélas, la date de finalisation n’est pas encore connue.
Les Sentinelles de l’Aurore par Yan Vita L’Artsolite – Saint Jean en Royans du 22/10/2025 au 29/03/2026
(*) Les informations pratiques pour visiter ces 3 expositions sont disponibles sur le site internet de l’Artsolite. Le lieu propose en outre une boutique, un bar et un restaurant.
A O’Lac à Chateauneuf sur Isère
Spectacle – Giselle(s) avec Marie Claude Pietragalla
Plus jeune, je n’avais jamais pensé que j’aurais la chance de voir danser Marie Claude Pietragalla, étoile de l’Opéra de Paris dans les années 1990.J’avais loupé son Lorenzaccio créé pour les fêtes nocturnes de Grignan en 2017. Aussi, quand j’ai vu la programmation de son ballet Giselle(s) à O Lac, une salle de spectacles drômoise, je n’ai pas hésité à acheter ma place. Ce ballet contemporain, chorégraphié et mis en scène par Marie Claude Pietragalla et Julien Derouault, est une revisite moderne du ballet romantique Giselle. L’histoire originelle aborde le thème de la trahison, et de l’amour plus fort que la mort. Le duo de danseurs chorégraphes modifie le livret pour évoquer les violences faites aux femmes, en particulier les violences conjugales, à travers 4 couples et donc 4 « Giselle ». La partition est dépoussiérée pour intégrer des rythmes contemporains, entre musique hip-hop et tambours du Bronx, apportant une modernité au lyrisme romantique d’origine.
L’affiche de Giselle(s)
Je suis ressortie du spectacle avec un sentiment très ambivalent, comme si j’avais à la fois aimé et pas aimé. Quelques jours plus tard, je suis toujours perplexe quant à mon sentiment sur ce ballet. J’ai l’impression d’une dissonance entre la dureté du propos et l’esthétisme de la chorégraphie.
Les violences faites aux femmes sont, dans l’acte 1, évoquées au travers de pas de deux qui les rendent presque sensuelles et poétiques, créant un certain malaise.
Dans l’acte 2, la Reine des Wilis apparait comme une figure christique entourée de 12 disciples zombiesques. L’ouverture de l’acte se fait autour d’une table rappelant la cène, où les Wilis-zombies dévorent un homme.
Les Wilis-zombies viennent ensuite hanter les hommes jusqu’à la folie, sans répit. Et pourtant, le spectateur est emporté par la sensualité de l’échange qui se met en place entre Marie Claude Pietragalla et Julien Derouault.
Le salut final de Giselle(s)
C’est à la fois beau et violent, doux et brutal. C’est un ballet qui interroge et ne laisse pas indifférent. Et, au delà du propos du spectacle, il y a le bonheur de voir danser Marie Claude Pietragalla, accompagnée de Julien Derouault et des talentueux danseurs de la compagnie du Théâtre du Corps.
(*) Giselle(s) a été créé en 2023 par Marie Claude Pietragalla, Julien Derouault et le Théâtre du Corps. Il est depuis représenté sur différentes scènes en tournée.
(*) J’ai été invitée (collaboration commerciale non rémunérée) au spectacle d’Ambra Senatore par le LUX Valence. Pour tous les autres spectacles et expositions cités dans cet article, y compris ceux au LUX, j’ai payé ma place/mon entrée.
Alors que le froid est arrivé chez moi, apportant son lot de flocons et de températures glaciales, le thème de cette semaine pour le projet 52 nous propose quelque chose de tout doux. Ma première pensée a été pour un plaid tout moelleux. Comme je ne suis maintenant souvent à la maison que lorsque la nuit est tombée (ou le jour pas encore levé), je n’ai pas trouvé les conditions idéales pour photographier un de mes plaids. J’avais pourtant une idée de mise en scène avec une tasse de thé fumante.
Il se trouve que dimanche dernier, j’ai profité de la présence de Mr 1er pour aller découvrir des expositions dans un centre culturel à une demie heure de route de chez moi (je vous en reparlerai en détail). Dans l’une des expositions présentées, une œuvre invitait à la contemplation. Confortablement installée dans une chaise longue, je me suis laissée porter pendant les 20 minutes de la boucle de l’installation Gravity de Yann Nguema. Un moment poétique et tout doux…
Installation Gravity par Yann Nguema A découvrir dans l’exposition Prism à l’Artsolite à Saint Jean en Royans, jusqu’au 28 décembre 2025
Pour découvrir ce que les autres participants ont trouvé tout doux, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
EDIT 29/11/25 – 09.55 : suite à différents commentaires, voici un lien pour voir l’installation Gravity en vidéo
Ayant longtemps travaillé à Lyon, j’évitais au maximum d’y retourner le week-end. C’est dommage car c’est une ville qui offre beaucoup de possibilités, tant à la découverte du patrimoine qu’en terme de propositions culturelles. Depuis bientôt 2 ans que je n’y vais plus quotidiennement, je prends plaisir à y aller me balader de temps à autre. Cette fois, c’est un cadeau gagné lors d’un concours à la rentrée qui m’a donné l’occasion d’aller jusqu’à Lyon. Mon lot comportait en effet une visite guidée du Vieux Lyon, et un repas dans un bouchon lyonnais. J’ai ajouté à ce programme la visite de l’acte 4 du Festival AiRT de Famille dans l’après-midi.
Vue sur la basilique de Fourvière depuis le côté de la cathédrale Saint Jean
Une visite du Vieux Lyon
Un coup d’œil à la cathédrale
J’ai commencé la journée par la visite du Vieux Lyon, avec une guide de l’office de tourisme. Le rendez-vous était place Saint Jean, devant la cathédrale. Ayant de l’avance, j’en ai profité pour retourner faire un tour à l’intérieur de celle-ci. J’ai constaté que la restauration de la splendide horloge astronomique était terminée. Malheureusement, je n’étais pas au bon moment pour l’admirer sonner. J’ai par contre profité de la douce lumière qui baignait la cathédrale, tandis que le soleil passait à travers les vitraux.
Dans la nef de la cathédrale Saint JeanDans le chœur de la cathédrale Saint Jean
Un tour dans les traboules
J’ai découvert Lyon alors que j’étais étudiante. J’y avais en effet fait un stage dans un laboratoire de recherche en 1996, suivi d’un second dans un autre organisme de recherche l’année suivante (afin d’éviter toute confusion, il ne s’agissait pas de chimie ou de pharmacie, mais de modélisation mathématique en mécanique des fluides !). Lors de mon premier séjour, j’avais eu l’occasion de participer à une visite guidée du Vieux Lyon et j’avais ainsi découvert les traboules. Depuis, je n’avais pas refait de visite guidée. Le rendez-vous avec notre guide était place Saint Jean, au pied de la fontaine. Si la visite devait durer 1 heure, force sera de constater que notre guide est passionnée et aime partager. Et notre visite durera presque 1 heure et demie.
Au pied de la fontaine de la place Saint Jean
J’ai apprécié cette visite car, au delà de la découverte des lieux, j’ai appris plein de nouvelles informations. Par exemple, les façades dans les tons ocres telles qu’elles ont été refaites dans les années 1980/1990 ne correspondent pas du tout aux teintes qui étaient en usage dans ce quartier entre la Renaissance et le XVIIIe siècle. Les façades étaient en effet plutôt claires car il s’agissait d’un quartier de riches marchands et que l’ocre des crépis était du à la présence massive de tuiles pilées, dénotant plutôt un habitat peu fortuné. Ainsi, dorénavant, lorsque les façades sont refaites, elles sont claires. De même, le nom de la Tour Rose (aujourd’hui recouverte d’un enduit.. rose) était à l’origine d’une couleur blanc cassé, et tiendrait son nom d’une tâche de sang qui ne partait pas suite à un évènement tragique qui se serait passé dans la cour.
Enduit blanc et encadrements en pierres dorées : un aspect plus proche de celui d’origineLa Tour Rose
Les traboules ce sont des passages qui permettent de traverser une maison (ou plusieurs) pour aller d’une rue à l’autre. C’est un système qui permet de gagner de la place tout en conservant les circulations, dans un quartier coincé entre une colline et une rivière, et où donc l’espace est rare et l’habitat dense. Chaque maison était la propriété d’une seule famille, qui y logeait. Mais les traboules étaient accessibles à tous, ainsi que les puits qui se trouvaient dans les cours et les miradors qui surmontaient les escaliers. Ces miradors remplissaient plusieurs fonctions dont la surveillance du feu. Mais surtout, ils permettaient de profiter de la lumière du soleil. Le marchand qui possédait la maison pouvait s’y installer pour lire et écrire à la lumière du jour et chacun pouvait venir y « prendre l’air ». En effet, le soleil, tout comme l’eau (abondante dans le sous-sol), étaient des ressources communes et ne pouvaient pas être privatisées.
Tout en haut de l’escalier, au dessus du dernier étage, on trouve le miradorA l’angle de la rue Saint Jean et de la place Neuve Saint Jean, percée pour aérer le quartier et limiter les impacts des épidémies de pesteLe puits de la cour de la Tour RoseLe puits de la cour de la traboule de l’Hostellerie du Gouverneur
Les montées de la colline de Fourvière
Parmi les autres plaisirs d’une balade dans le Vieux Lyon, il y a les différentes montées qui partent à l’assaut de la colline de Fourvière. Si la plus ancienne est la montée du Gourguillon, depuis le quartier Saint Georges, les montées depuis le quartier Saint Jean ont l’avantage d’offrir de jolis points de vue sur la cathédrale. Cette fois, je suis montée par les escaliers de la montée du Garillan (qui part de la place du Petit Collège derrière le musée Gadagne). Puis, je suis redescendue par la Montée des Chazeaux. Le but était uniquement de profiter des panoramas tout en faisant un peu d’exercice !
Montée du GarillanLa skyline lyonnaise depuis la montée du GarillanLa cathédrale depuis la montée Saint Barthélémy
Le festival AiRT de Famille, pour découvrir les artistes lyonnais émergents
Au printemps 2024, j’étais allée voir l’acte 3 du festival AiRT de Famille dans l’ancienne galerie des Terreaux. Pour l’acte 4, les artistes ont investi un espace désaffecté sur les toits de l’ancien centre d’échange de Lyon Perrache. Le lieu est en cours de restructuration complète. La passerelle qui reliait le centre d’échange à la gare a déjà été entièrement refaite et le bâtiment fera bientôt l’objet de gros travaux. Au 4e étage, donnant directement sur les jardins suspendus, une quarantaine d’artistes a investi un peu plus de 1500 m2. Tous issu du programme omart qui a pour but de soutenir la création artistique locale dans une démarche culturelle de diffusion.
C’est parti pour la découverte du festival AiRT de famille acte 4Les Tokis permettent d’identifier les différentes thématiques
Chaque artiste disposait d’un espace pour lequel il a travaillé une proposition in situ, généralement en 3D. J’ai retrouvé les univers d’artistes que j’avais croisés lors de la précédente édition ou dans d’autres manifestations. Voici les propositions que j’ai préférées dans cet acte 4, sous titré « La métamorphose des mondes ».
Quand Poséïdon nous observe – Airgone Symb’Lob ou « Symbiosa » – Boun KaOblivion – Capie Danse macabre – FouapaHors Cadre – Charlène PlancheLe temps d’un contour – Kairos (détail)
Lyon – Rhône – octobre 2025
Informations pratiques
Visite guidée : l’office de tourisme de Lyon propose différentes visites guidées dans le Vieux Lyon mais aussi dans les autres quartiers. Les visites guidées permettent d’en apprendre plus sur l’histoire et les spécificités des villes. J’ai eu l’occasion d’en faire dans différentes villes, et j’ai chaque fois trouvé cela très instructif.
Les traboules : les traboules du Vieux Lyon sont toutes des passages privés. Certaines sont ouvertes dans la journée aux visiteurs. Il est impératif d’être respectueux et discret dans celles-ci. Il ne faut pas non plus forcer l’entrée en dehors des heures d’ouverture ou pour celles qui ne sont pas ouvertes au public. Il existe aussi des traboules sur la Croix Rousse et sur la Presqu’île. Sur le site de l’office de tourisme, il est possible de retrouver la liste des traboules accessibles au public.
Les bouchons lyonnais : ce sont les restaurants typiques de Lyon. On en trouve un peu partout en ville. Cette fois, nous avons déjeuné à l’Auberge des Canuts, sur la place Saint Jean (ce repas faisait partie du lot que j’avais gagné). Nous y avons bien mangé dans une vraie ambiance de bouchon. C’était bon, et copieux. Malgré le quartier très touristique, ce n’était pas un attrape touristes. On peut toutefois trouver aussi bon pour un peu moins cher dans des quartiers moins fréquentés ou des rues plus discrètes. Les plats typiquement lyonnais sont le saucisson brioché, le tablier de sapeur, le gâteau de foie, la quenelle de brochet sauce Nantua ou homardine, la cervelle de canut (qui est en fait du fromage blanc aux herbes), et pour le dessert la tarte aux pralines. On trouve souvent dans les bouchons des ravioles mais elles sont en fait originaires de la région du Royans dans la Drôme, et du St Marcellin, un fromage qui vient de la vallée de l’Isère. Les « bons » bouchons le proposeront en provenance de la Mère Richard, un fromager affineur réputé.
vue sur Lyon et la basilique de Fourvière depuis les jardins suspendus de Perrache
Festival AiRt de Famille – acte 4 : sur les toits de Perrache, accès en transports en commun arrêt Perrache (métro, tram, bus et gare SNCF). Initialement prévu jusqu’au 30 novembre 2025, le festival artistique est prolongé jusqu’au 4 janvier 2026. Il est impératif de prendre son billet en ligne car il n’y a pas de billetterie sur place. Toutes les informations pratiques sont à retrouver sur le site internet d’AiRT de Famille.
Pour le thème En mouvement de cette 47e semaine du projet 52, j’avais envie d’aller photographier de l’eau en mouvement. Je pensais pour cela aller faire un tour le week-end dernier dans le Vercors, du côté d’Omblèze par exemple pour prendre en photo rivières et cascades. Hélas, la météo a décidé de contrarier mes plans. En effet, nous avons bien eu de l’eau en mouvement, mais version déluge et orage. J’ai donc pris l’option plaid/canapé plutôt que l’option sortie nature.
Cependant, je n’ai pas changé ma façon d’envisager le thème : je voulais de l’eau en mouvement. C’est comme cela que je me suis souvenue de quelques photos prises lors de mon récent séjour à Paris. Après 6 bonnes heures à arpenter les couloirs du musée du Louvre, nous avions profité d’une petite pause dans les jardins des Tuileries, nous asseyant sur des chaises au bord d’un bassin. Et au centre de ce bassin, le jet d’eau était en fonctionnement. J’avais donc trouvé mon eau en mouvement !
Jardin des Tuileries – Paris – octobre 2025
Pour découvrir ce que les autres participants ont mis en mouvement, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : c’est week-end d’anniversaire à la maison. Aussi, je passerai beaucoup plus de temps en famille que sur l’ordinateur. Il est même possible que celui-ci reste éteint tout le weekend. Aussi, si votre commentaire n’apparaissait pas car il est à modérer, ce n’est pas utile de le renvoyer : il ne s’affichera pas plus. Je le validerai dès que possible.
Pour la seconde fois cette année, nous avons avec Melle 3e articulé un séjour parisien autour d’un spectacle. Au printemps, nous étions allées voir Cyrano de Bergerac et visiter des musées plutôt méconnus. Cette fois, c’est Le Fantôme de l’Opéra qui nous a conduites jusqu’à Paris. Nous sommes donc parties deux jours, prenant le premier TGV du matin dans un sens et quasiment le dernier du soir dans l’autre sens. Outre le spectacle, nous avions repéré (et réservé) deux expositions d’importance recommandées par le professeur d’Histoire des Arts de Melle 3e.
Vue sur le Louvre depuis l’intérieur de la Grand Pyramide
Grands magasins et passages, le shopping à la Belle Epoque
Nous sommes arrivées alors que la tempête Benjamin balayait la France. C’est donc de la pluie et du vent qui nous ont accueillies à l’arrivée gare de Lyon. Après avoir déposé nos valises à la bagagerie de l’hôtel, nous avons pris la direction de Saint Lazare car je souhaitais profiter de la matinée pour visiter la chapelle expiatoire. Malheureusement, elle est située au centre d’un jardin, qui était ce jour-là, comme tous les squares et jardins publics parisiens, fermé en raison des vents violents. Nous sommes donc parties en direction des Grands Magasins du boulevard Haussmann pour aller admirer les coupoles.
Au Printemps Haussmann
Nous avons commencé par le Printemps, dont nous étions le plus proche. La coupole, inaugurée en 1910, est selon moi la plus belles des coupoles parisiennes. Longtemps cachée du grand public, j’avais eu l’occasion d’y vivre une soirée de gala dans le cadre d’un de mes anciens postes. Suite à des travaux, l’ensemble des derniers étages du Printemps ont été rendus accessibles au public. Sous la coupole, nous avons pu visiter la petite exposition Sac Sac Sac qui retrace l’histoire du sac à main. Nous avons aussi admiré le grand vitrail dans l’escalier vers le dernier étage et profité entre deux averses de la vue depuis la terrasse.
Aux Galeries Lafayette du boulevard Haussmann
Nous sommes ensuite allées voir la coupole des Galeries Layette, édifiée en 1912. Celle-ci est plus facile à voir que celle du Printemps car on peut la découvrir depuis le rez-de-chaussée en se plaçant au centre de la rotonde. Tout autour de la rotonde, un majestueux décor du début du XXe siècle est resté intact avec ses dorures et ses balcons aux ferronneries dessinées par Louis Majorelle. Après avoir admiré l’opulence de ce décor Art Nouveau, nous avons poursuivi par la visite de quelques passages couverts dans le même quartier.
Passage Choiseul
L’exposition Georges La Tour au musée Jacquemart André
Nous avions réservé un créneau en tout début d’après-midi au musée Jacquemart André dans le but de visiter l’exposition temporaire Georges de La Tour. Nous sommes arrivées en avance et avons du attendre l’heure dite pour pouvoir entrer dans le musée. Nous avons commencé par jeter un œil rapide aux pièces d’apparat de cet ancien hôtel particulier du XIXe siècle. Je suis toujours sous le charme du jardin d’hiver, encore plus les jours de pluie.
Dans le jardin d’hiver
L’exposition Georges de La Tour est sous-titrée « Entre ombre et lumière ». Ce sous-titre est parfaitement adapté à la peinture de ce maître du clair-obscur. La plupart de ses tableaux présente en effet un éclairage délicat, souvent indirect, à la lueur d’une bougie ou d’une braise. Cette gestion de la lumière vient sublimer des scènes parfois simples, et apporter une aura particulière. Je connaissais de lui son tableau Le Nouveau Né, habituellement exposé au musée des Beaux Arts de Rennes où je l’avais découvert il y a longtemps. L’exposition m’a permis d’admirer une petite trentaine des œuvres de ce peintre méconnu, dont il ne resterait qu’une quarantaine de tableaux. Si j’ai apprécié la qualité des tableaux présentés et les explications des cartels, j’ai, comme régulièrement dans ce musée, détesté les conditions de visite : les salles sont petites, les éclairages sont approximatifs et créent des reflets sur des œuvres qu’on est obligé de voir de près, les visiteurs sont très nombreux et la circulation très difficile.
Le Fantôme de l’Opéra au théâtre Antoine
C’est pour Le Fantôme de l’Opéra que nous avions organisé ce séjour. Melle 3e avait en effet repéré ce spectacle dès l’ouverture des réservations l’été dernier. Nous avions ensuite choisi un jour pour nous y rendre et pris nos billets. Nous avons assisté à l’une des toutes premières représentations de ce nouveau spectacle musical monté au théâtre Antoine. Cette fois encore, nous étions très bien placées au second rang d’orchestre (nous avions pu profiter d’un tarif très avantageux lié à la première semaine de représentation). Si le spectacle ne restera pas comme un souvenir fort dans ma mémoire, j’ai passé un excellent moment de divertissement, porté par des artistes performants. La mise en scène, sympathique, n’est pas forcément très originale. Mais c’est un spectacle que l’on peut aller facilement voir en famille pour les fêtes de fin d’année.
Avant / après le spectacleSoirée au Théâtre Antoine
Le musée du Louvre
L’exposition Jacques-Louis David
Nous avions choisi de consacrer notre deuxième journée au Musée du Louvre, en commençant par l’exposition temporaire en cours, consacrée au peintre Jacques-Louis David. Nous avions des billets pour le premier créneau du matin. Nous sommes donc arrivées avant 9.00 pour faire la queue afin d’entrer dans le musée. Après avoir traversé la Grande Pyramide, nous avons filé vers le hall des expositions temporaires. Nous avons pu bénéficier d’un grand confort de visite, entre l’espace nécessaire pour bien admirer les œuvres et le faible nombre de visiteurs.
Face au Serment des Horaces
L’exposition se veut une rétrospective complète de la carrière de Jacques-Louis David, depuis ses premiers essais pour entrer à l’Académie Royale jusqu’à l’exil bruxellois. De nombreux tableaux, surtout de grands formats, sont présentés avec à chaque fois des explications très claires et intéressantes sur les cartels. Présentée de façon chronologique, on suit l’évolution picturale de David. L’exposition met aussi en regard ses tableaux avec ceux de ses contemporains, qu’ils aient été des concurrents ou des élèves devenus célèbres comme Ingres. Le travail de son atelier est évoqué à la fois à travers des dessins d’étude mais aussi avec des reproductions de ses tableaux, réalisées par ses élèves dans l’atelier. Il est à ce propos intéressant de constater des différences entre les différentes versions, qu’il s’agisse de la Mort de Marat ou du portrait de Napoléon dans son cabinet de travail. C’est une véritable plongée dans la vie artistique et politique de David, ses engagements et ce que celui lui a coûté.
Au fil de l’exposition Jacques-Louis David
Certains tableaux de David exposés au Musée du Louvre, comme par exemple Le Sacre de Napoléon, n’ont pas été déplacés dans l’exposition temporaire. Nous avons donc profité du fait que notre billet nous donnait aussi accès aux collections permanentes pour aller les voir. Nous avons vite constaté qu’il y avait beaucoup plus de monde dans ces salles du département de peinture, qui présentent de nombreux tableaux très connus.
Pour doubler la profondeur, un grand miroir a été installé en face du tableau Le Sacre de Napoléon. L’occasion d’un nouveau selfie-musée.
En flânant dans le musée
Face à la foule dans les salles de peinture, nous avons opté pour la découverte du département des sculptures. Le hasard nous a fait passer devant plusieurs œuvres classiques dont L’esclave rebelle de Michel-Ange ou encore Psyché ranimée par le baiser de l’amour de Canova. J’ai aussi joué à un petit jeu que j’aime bien dans ce musée labyrinthique : regarder par la fenêtre. On y découvre souvent des points de vue intéressants sur la Pyramide ou sur les cours intérieures. Enfin, nous avons déjeuné dans l’enceinte même du musée (pour pouvoir continuer à visiter l’après-midi, toute sortie étant définitive). Pour cela, nous avons profité de la terrasse du café Mollien, donnant sur la cour centrale.
Psyché ranimée par le baiser de l’amour de CanovaCour intérieureDepuis la terrasse du café Mollien
Les cours Marly et Puget
Parmi mes endroits préférés au Louvre, il y a la cour Marly, et sa symétrique la cour Puget. Dans ces deux cours, réaménagées et couvertes dans les années 1980 lors du projet Grand Louvre initié par le président de la République François Mitterand. Je me souviens les avoir vues quand elles étaient encore les parkings du ministère des Finances lors de ma première visite au Louvre (en 1983). Aujourd’hui, elles constituent de formidables écrins pour les sculptures françaises monumentales autrefois destinées aux espaces extérieures. Elles permettent aussi de déambuler à travers les salles médiévales du département de sculpture.
Cheval de MarlyMilon de Crotonne-PugetCours Marly et Puget du Musée du LouvreCoup de cœur pour ce dragon. Détail d’un retable de 1508 représentant Saint Georges combattant le dragon
Nous avons quitté le Louvre à plus de 15.00, soit après 6 heures d’exploration. Après un bref passage au jardin des Tuileries, un café dans le Marais et un saut au Musée Carnavalet, nous avons pris un temps de repos dans le lobby de l’hôtel pour attendre l’heure de notre train.
Paris – octobre 2025
Informations pratiques
Printemps Haussmann, métro Havre-Caumartin. La coupole est située au dernier étage du bâtiment principal dit « Printemps de la femme ». Elle est accessible aux horaires d’ouverture du magasin.
Galeries Lafayette Haussmann, métro Chaussée d’Antin-Lafayette. La coupole et le décor Art Nouveau sont visibles depuis le rez-de-chaussée. Au 3e étage du magasin, un glasswalk est accessible pour mieux admirer l’ensemble des décors. Victime de son succès, l’accès s’y fait uniquement sur réservation d’un créneau horaire, pour quelques minutes. Il est cependant tout à fait possible de profiter complètement du décor depuis l’ensemble des étages du magasin.
Exposition Georges de la Tour, entre ombre et lumière – Musée Jacquemart André, métro Miromesnil. L’exposition est présentée jusqu’au 25 janvier 2026. La réservation de billets en amont est plus que recommandée. Certaines journées sont complètes largement à l’avance. L’ensemble des informations pratiques est disponible sur le site internet du musée Jacquemart André. Sans nous attarder dans les pièces meublées de l’hôtel particulier, ni dans le petit musée de Nélie André, nous avons mis plus d’1h30 à faire la visite.
Spectacle musical Le Fantôme de l’Opéra – Théâtre Antoine, métro Strasbourg-Saint Denis. Le spectacle est joué jusqu’au 11 janvier 2026, du mercredi au dimanche à 19.00. Les réservations se font en ligne sur le site internet du Théâtre Antoine.
Exposition Jacques-Louis David – Musée du Louvre, métro Palais Royal. L’accès aux expositions temporaires du musée du Louvre nécessite un billet d’entrée spécifique, qui ouvre aussi le droit d’accès aux collections permanentes. La réservation est obligatoire pour accéder au musée du Louvre et le créneau horaire doit être respecté (c’est contrôlé dans la file d’attente). Les réservations se font directement sur le site internet du Musée du Louvre. Nous avons passé 6 heures en tout dans le musée, dont 2 heures dans l’exposition temporaire. Nous n’avons bien entendu absolument pas fait le tour du musée. Si vous y allez, sélectionnez en amont ce que vous voulez absolument voir et priorisez ces œuvres.
Pour accéder au musée du Louvre, je préfère passer par le Carrousel du Louvre : il y a souvent moins d’attente pour passer la sécurité et cela permet de faire la queue à l’abri des intempéries.
Hébergement : j’avais choisi un hôtel entre la gare de Lyon et Bastille afin de pouvoir y laisser nos bagages facilement que ce soit le 1er ou le dernier jour. Il y en a plusieurs qui sont bien situés et agréables. Je fais mon choix en fonction des tarifs et disponibilités à la date où je voyage.
Repas : en dehors du café Mollien au Louvre (quiche ou sandwich, qualité correcte, prix élevé), nous avons mangé/pris le goûter dans des restaurants choisis un peu au hasard à côté de là où nous étions à l’heure du repas. Aucun n’est particulièrement mémorable ni à éviter absolument.