[Bretagne x Normandie] Cancale & Granville, extrémités de la Baie du Mont Saint Michel

Cancale et Granville sont situées chacune à une extrémité de la Baie du Mont Saint Michel et ce sont leurs pointes rocheuses qui marquent les limites de celle-ci : la pointe du Grouin côté Bretagne et la pointe du Roc côté Normandie. Les deux villes font partie de nos destinations de balades lors de nos vacances bretonnes, et nous avons un peu nos habitudes des deux côtés de la Baie !


Cancale, la bretonne

Une de nos sorties favorites à Cancale consiste à descendre nous promener sur la grève lorsque la marée le permet (sinon, nous empruntons le sentier des douaniers). Le jour où nous y sommes allées avec Melle 3e, la grève était largement accessible. Aussi, après avoir stationné la voiture, nous sommes parties directement vers un petit chemin nous permettant de descendre jusqu’à la mer. De là, nous avons pris le temps de flâner, d’escalader les rochers, d’admirer les points de vue, d’observer les oiseaux marins… Je crois que c’est finalement tout l’intérêt de cette promenade que nous avons fait tant de fois depuis « toujours » : prendre son temps, ne pas être dans une recherche de découverte… Et s’apercevoir que c’est cependant chaque fois différent, chaque fois superbe !

Après cela, notre routine nous emmène en général faire quelques achats sur le port de la Houle. Cette fois, nous reviendrons avec un ciré pour moi (le mien commençait à dater un peu trop et à être abîmé) et des conserves de poissons (nous faisons ainsi le plein une à deux fois par an). Bien entendu, avant de repartir, nous n’avons pas manqué d’aller prendre une crêpe pour le goûter !

Je suis toujours émerveillée par la couleur de l’eau…
Bleu sur bleu
En descendant vers la grève, jeter un œil à la piscine de mer
Crapahuter dans les rochers…
Comment se lasser d’un tel paysage…

Cancale – Ille-et-Vilaine – août 2022


Granville, la normande

A Granville, nos sorties débutent en général par la pointe du Roc, d’où nous rejoignons la Haute Ville. Nous descendons ensuite en direction du Plat Gousset et du centre-ville.

Si cette fois, nous avons bien commencé notre promenade dans la Haute Ville, passant devant une jolie fresque au pied de l’église Notre Dame du Cap Lihou, nous n’avons pas filé vers le bord de la plage. En effet, en arrivant devant le Musée d’Art Moderne Richard Anacréon, nous avons été intrigués par l’affiche annonçant Bestiaires, l’exposition en cours des sculptures du couple François-Xavier et Claude Lalanne. Nous avions déjà vu il y a quelques années une exposition dans ce petit musée et l’avions appréciée. Aussi, nous nous sommes laissés tenter.

Je n’ai pas regretté le choix de re-visiter ce musée. En effet, malgré sa petite surface, il présente un riche choix d’œuvres, essentiellement du début du XXe siècle. Richard Anacréon, né à Granville, était un libraire et collectionneur important de la première moitié du XXe siècle. Il avait fait don à sa ville natale de 280 œuvres issues de ses collections, ainsi que de 550 livres en édition originale et une partie de sa correspondance avec les principaux auteurs de cette période, dont Colette avec qui il avait noué une amitié très forte. Cette collection est complétée par des prêts de grands musées nationaux.

Quant à l’exposition sur les œuvres du couple Lalanne, je m’aperçois que certaines me sont déjà familières, comme L’Homme à la tête de chou, utilisée par Serge Gainsbourg en illustration de son album éponyme, ou encore les bancs feuilles de la boutique parisienne de Christian Dior (un granvillais lui aussi). Je découvre tout un travail autour des représentations animalières, dont un amusant bestiaire illustré. J’apprécie en particulier les sculptures aux courbes douces, qui font un peu penser également au travail du sculpteur Pompon.

Après cette visite, nous poursuivons notre après-midi par quelques achats en ville : vaisselle anglaise, thé, livres… avant de prendre la route du retour chez mes parents.

Bleu sur bleu (bis)
Notre Dame du Cap Lihou
Tableau d’André Lhôte, le peintre surréaliste qui avait eu un coup de cœur pour Mirmande
Courbes douces… (sculpture de F.X. et C. Lalanne)
Jouer avec les ombres (sculpture de F.X. et C. Lalanne)
Le perroquet sur sa branche – F.X. et C. Lalanne
Singe pensif (sculpture de F.X. et C. Lalanne)
Par un bel après-midi d’été…

Granville – Manche – août 2022

[petits moments] promenade sur le bord de mer

Cela faisait très longtemps que je n’étais pas allée me promener à Dinard. Aussi, durant mon séjour en Bretagne cet été, j’ai eu envie d’y faire une balade le long de la mer…

En effet, Dinard présente la particularité de disposer d’un cheminement piéton (intégré dans le GR34, le fameux sentier des douaniers breton) qui permet de longer la mer en faisant le tour des pointes rocheuses par le bas ! La partie la plus connue est la promenade du Clair de Lune, particulièrement fleurie et plantée d’une végétation exotique. Mais la promenade peut continuer bien au-delà de l’embarcadère du Bec de la Vallée en direction de la plage de l’Ecluse, la grande plage de Dinard, au pied du casino.

Toutefois, pour des contraintes liées à la difficulté de trouver un stationnement dans la station balnéaire en plein été, ce n’est pas ce secteur que nous avons parcouru. En effet, nous avons débuté notre balade entre Saint Enogat et Saint Lunaire, sur le GR34. Nous avons ainsi rejoint la plage de Saint Enogat où nous avons rejoint le cheminement pédestre au pied des rochers.

A partir de là, au fil de l’avancée, les points de vue sur Saint Malo et les ilots qui l’entourent se multiplient. La progression se fait au ras de l’eau (l’itinéraire n’est pas accessible si la marée est trop haute), entre les rochers, longeant parfois de petites criques desservies par des escaliers privés descendant des villas XIXe siècle situées au dessus.

Nous finissons par apercevoir la plage de l’Ecluse, où nous choisirons de ne pas poursuivre la promenade (nous avons déjà parcouru plus de 3 km et il nous faudra retourner à la voiture… après avoir fait un peu de shopping dans les jolies boutiques de la station).

Nous profiterons de notre passage dinardais pour aller acheter un goûter chez Vent de Vanille, le dernier né des Maisons de Bricourt (la galaxie de la famille Roellinger). Leurs glaces en particulier associent les épices aux parfums traditionnels pour le plus grand plaisir des papilles !

Depuis la pointe de la Roche Pelée, vue sur Saint Malo et ses ilots
Villas au dessus de la plage de Saint Enogat
Cheminer le long de la mer…
Le long des plages, au pied des rochers
Regarder en arrière vers Saint Enogat
La pointe de la Malouine avec l’emblématique villa des Roches Brunes. En avant plan, on remarque l’oeuvre « Il Peso del Vento » de l’italien Penone sur le promontoire de la villa Greystones appartenant à François Pinault
Nous arrivons en vue de la plage de l’Ecluse
Saint Malo à l’horizon…
Sorbets framboise/harissa et fraise/poudre défendue (la poudre défendue est un mélange d’épices créé par Olivier Roellinger)

Dinard – Ille-et-Vilaine – août 2022

(*) Vent de Vanille, 3 bis Bd du Président Wilson, 35800 Dinard (en face de la piscine d’eau de mer)

[petits moments] entre Bretagne & Normandie – été 2022

Les vacances en famille se sont achevées en fin de semaine et je vais reprendre le chemin du bureau mardi matin. J’ai cette année encore fait de jolies balades et visité de beaux endroits. J’ai bien entendu fait de (très) nombreuses photos. J’ai pas mal d’articles à écrire pour tout vous raconter, tout vous montrer… Cela me prendra sans doute un peu temps (je mettrai à jour les liens dans le bas de cet article au fur et à mesure des parutions).

J’ai aussi quelques images qui ne trouveront pas de place dans un article sur un lieu en particulier, aussi les voici en mode fourre-tout

Peu de photos d’hortensias cette année en raison de la sécheresse. Ceux de la cour de ma maison d’enfance étaient en effet tous secs, et j’espère qu’ils réussiront à repartir pour l’année prochaine… Celui-ci poussait dans un vallon ombragé, au pied d’une source qui n’était pas tarie, ce qui explique sa bonne forme !

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Après avoir accompagné Mr 2e à la gare de Rennes, je suis allée en ville avec Melle 3e pour quelques achats. Nous en avons profité pour aller (re)voir les Portes Mordelaises où les fouilles archéologiques et les travaux ont pris fin. Vestiges des anciens remparts de la ville, je les ai toujours trouvées très impressionnantes. Nous avons également fait le tour de l’imposante cathédrale qui se trouve à proximité des portes.

La rue des Portes Mordelaises est bordée de maisons à pans de bois
Façade à pans de bois du XVIIe siècle (On a construit très tardivement des maisons à pans de bois dans Rennes en raison du manque de pierre de construction à disposition sur place)
Les Portes Mordelaises
La cathédrale de Rennes, de style classique

Rennes – Ille-et-Vilaine – août 2022

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En faisant le marché, j’ai trouvé un stand d’épices et le Kari Breizh a attiré mon œil. Il est inspiré du Kari Gosse, le mélange d’épices lorientais. En effet, Lorient était un port d’importation des épices, fondé pour servir de port de base à la Compagnie des Indes au XVIIe siècle.

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Liste des articles relatifs à ce séjour :

[Bretagne] un jour d’hiver dans la forêt de Villecartier

La forêt domaniale de Villecartier est une des plus belles forêts de Bretagne. Ayant grandi à proximité, j’y ai des dizaines et des dizaines de souvenirs, que ce soit en famille, avec l’école ou entre amis. J’aime aller y faire un tour quelle que soit la saison quand je retourne en Bretagne. Et c’est tout naturellement que la forêt de Villecartier a été notre lieu de promenade du jour de Noël.

Souvent, nous faisons le tour de l’étang, mais cette fois, nous avons eu envie de changement. Nous avons donc suivi un circuit que nous n’avions pas encore fait : celui du sentier de découverte « nature ». Ce circuit a été balisé dans la cadre de la base de loisirs RécréNature.

Au départ de la digue du grand étang, le circuit nous emmène tout d’abord sur un sentier de découvertes des essences d’arbres menant au petit étang de Ruffien. Après avoir longé l’étang, le circuit, jalonné de panneaux explicatifs, nous conduit ensuite au cœur de la forêt.

A cette saison, les arbres ont perdu leurs feuilles. En effet, la forêt est une chênaie-hêtraie (et les parcelles sont maintenant essentiellement renouvelées en chênes contre les hêtres auparavant car ces derniers sont moins résistants au changement climatique). L’ambiance dans le sous-bois est très différente de celle que l’on y trouve en été. Ce jour-là, la forêt nous dévoile un aspect plus brut d’elle-même, dominé par le roux du tapis de feuilles au sol et le brun des troncs nus. Quelques fougères et quelques mousses apportent une petite touche de vert, annonçant les couleurs du printemps à venir.

Après quelques kilomètres, nous rejoignons une route forestière qui nous ramène le long de l’étang principal. Nous faisons un petit crochet par les installations du port miniature, qui ne fonctionne pas à cette saison. Les pontons semblent bien paisibles et le silence n’est troublé que par quelques canards bavards sur l’eau…

Au bord de l’étang
Jour d’hiver sur l’étang de Villecartier
En allant vers l’étang de Ruffien
Au bord de l’étang de Ruffien, un petit air de Canada…
Chaos granitique
Au cœur de la forêt
Mousses…
Trouver les bornes de balisage du circuit de découvertes
Les installations du port miniature en version hiver

Forêt de Villecartier – Ille-et-Vilaine – décembre 2021

(*) de l’automne au printemps, il est important de se renseigner sur les jours de chasse dans la forêt avant de s’y aventurer.

(**) Plusieurs circuits de randonnée sont accessibles depuis la base de loisirs RécréNature où se trouve un parking. Attention, aux beaux jours, le parking peut rapidement être saturé. Le plan de la forêt avec le circuit que nous avons suivi est disponible dans le dépliant de la base de loisirs. Il est également affiché aux entrées du site.

[Bretagne] autour de la pointe des Daules

Durant ces quelques jours passés en Bretagne pour Noël, nous avons profité d’une course à faire à Cancale pour une petite balade en bord de mer. Contrairement à nos habitudes cancalaises, nous ne nous sommes pas dirigés vers le marché aux huîtres pour faire un tour sur la grève. Cette fois, nous avons continué à longer la côte en voiture au delà de la Pointe du Grouin. Nous avons laissé la voiture au dessus de la plage du Verger et sommes partis rejoindre le GR34 au niveau de la pointe des Daules.

Au sommet de la pointe, dominant l’ensemble du paysage environnant, se trouve un ancien corps de garde. Construit au milieu du XVIIIe siècle, l’édifice diffère des autres corps de garde que l’on peut retrouver le long des côtes de la Manche par la présence d’une tourelle de guet faisant penser à un clocher. Restauré il y a une dizaine d’années, il est mis en valeur par la pelouse d’herbe qui l’entoure.

De là, nous avons pris la direction du bout de la pointe des Daules, cheminant sur la lande aux couleurs hivernales entre les ajoncs commençant à fleurir et l’ocre des fougères séchées. Un sentier permet d’approcher l’extrémité de la pointe et ses rochers de granit surplombant la mer.

Nous reprenons ensuite le GR34 jusqu’à la plage du Petit Port sur laquelle nous descendons. En effet, la marée basse a dégagé les rochers environnant la plage, et nous découvrons un très intéressant terrain de jeu photographique. Après avoir joué avec les perspectives, nous avisons une mare tout en longueur au cœur même des rochers. En l’absence de vent, les reflets dans l’eau claire sont bien marqués et nous jouons un bon moment à photographier ceux-ci.

Ne voulant pas rentrer trop tardivement, et ayant toujours notre course à faire à Cancale, nous finissons par rebrousser chemin sans être allés jusqu’à la pointe du Nid qui nous fait face. Ce sera l’occasion de revenir !

Le corps de garde de la pointe des Daules
Depuis le corps de garde de la pointe des Daules, dominer la plage du Verger
A travers la lande
En direction de l’extrémité de la pointe des Daules
Face à la mer…
Sur le GR34
la plage du Petit Port et la pointe du Nid
Sur la plage du Petit Port
Perspective…
Jouer avec les reflets

Pointe des Daules & plage du Petit Port – Cancale – Ille-et-Vilaine – décembre 2021

(*) Plusieurs parkings sont disponibles à proximité de la plage du Verger d’où il est possible de rejoindre facilement le corps de garde de la Pointe des Daules et le GR34

[petits moments] Noël en Bretagne – 2021

De retour de quelques trop courts jours (seulement trois passés sur place) en Bretagne afin de passer Noël en famille, voici quelques instantanés avant de vous préparer quelques articles sur les balades que nous avons pu faire.

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Nous sommes partis en voiture et lors du trajet aller, nous avons traversé le Forez entièrement givré. Il y avait un côté féérique à traverser ces forêts blanchis d’un givre intense. Comme nous étions sur l’autoroute, les possibilités d’arrêt étaient limitées, et l’aire du Haut Forez était complètement engloutie dans le brouillard. J’ai toutefois pu prendre quelques photos depuis une aire à la limite de la Loire et du Puy-de-Dôme. A cet endroit, le givre était un peu moins prononcé qu’au cœur du massif, mais cela restait joli !

« La colonne brisée » de Anne et Patrick Poirier a été installée dans les années 80
Il y avait même un peu de neige…
Lever de soleil sur le Forez

Aire des Suchères – A89 – Loire/Puy-de-Dôme

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Pas d’hiver en Bretagne sans un feu chaque soir dans la cheminée….

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En rentrant d’aller faire les courses, nous nous sommes arrêtés dans le marais de Sougeal pour y faire un tour. Il est nettement moins plein que d’autres années à la même période (par exemple, il y a deux ans) et on peut encore le traverser à pied.

Balade au cœur du marais
Observer les cygnes…

Marais de Sougeal – Ille-et-Vilaine – décembre 2021

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Pour le réveillon de Noël, nous avons trouvé une jolie composition florale pour poser sur la table…

Oui, ce sont bien des boudoirs qui entourent les fleurs, façon charlotte !

(*) Fleur de R’Eve – route de St James – Fougères (35)

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Liste des articles relatifs à ce séjour :

[Bretagne] marcher le long de la côte à la Pointe du Grouin

Cela faisait longtemps que je n’étais pas allée à la Pointe du Grouin et j’ai eu envie d’y retourner. Cette fois, nous y étions en début d’après-midi, et nous avons eu de la chance pour le stationnement car il n’y avait qu’une seule place disponible sur le parking. Cela aurait du me mettre la puce à l’oreille !

En effet, sitôt engagés en direction du sentier des douaniers, nous ne pouvons que constater qu’il y a foule dans le secteur. Nous croisons et dépassons plusieurs groupes de promeneurs en peu de temps. Nous apercevons des personnes qui sont passées par dessus les clôtures délimitant les zones protégées afin de s’approcher du bord de la falaise. Je trouve déjà qu’il y a un peu trop de monde à mon goût pour bien profiter des lieux. Je n’ai pourtant encore rien vu !

En remontant vers la pointe, il y a de plus en plus foule. La pointe elle-même est noire de monde. Un coup d’oeil rapide nous donne à apercevoir de nombreuses perches à selfies et des gens s’approchant au plus près de l’à-pic pour obtenir la meilleure photo, preuve de leur passage ici. Nous décidons donc de changer nos plans et de ne pas aller jusqu’à la pointe.

Nous bifurquons dès que possible vers le GR34 en direction de Saint Malo. Bien que fréquenté, il n’est pas surchargé et nous pouvons randonner tranquillement en profitant des agréables paysages. Nous ferons demi-tour une petite heure plus tard pour venir rejoindre la voiture et repartir… en croisant de nombreux véhicules attendant un stationnement.

L’île des Landes est une réserve ornithologique. Il est interdit d’y accoster.
La lande avait réussi à reprendre ses droits sur la pointe du Grouin
Vue sur la balise du Herpin
Côté Ouest
Au pied des falaises, le mouvement de la mer
S’éloigner du tumulte…
sur le GR34
Le sémaphore domine la point du Grouin…

Pointe du Grouin – Cancale – Ille-et-Vilaine – juillet 2021

(*) Visiblement, la fréquentation de la Pointe du Grouin n’a fait qu’aller en croissant ces dernières années (elle est actuellement estimée à 600 000 visiteurs par an), sans doute sous l’effet combiné des partages sur les réseaux sociaux (où j’ai peut-être une infime part de responsabilité d’ailleurs) et des campagnes de publicité des offices de tourisme locaux. Le souci (en dehors du fait que personnellement, je cherche à éviter le plus possible la foule) est que la pointe du Grouin est un espace naturel sensible et protégé. Or une hausse de la fréquentation augmente aussi le nombre des comportements incorrects. Certaines zones pourtant situées au-delà des petites clôtures délimitant les endroits où on ne peut pas aller commencent déjà à en souffrir et à peler... J’ai vu la nature reprendre ses droits sur ce site. Il a fallu plusieurs décennies pour que la végétation se reconstruise. A ce rythme, il ne faudrait que quelques années pour qu’elle disparaisse à nouveau.
De grands travaux sont actuellement en cours pour à terme inciter les visiteurs à rester plus longtemps sur le site. J’espère qu’ils prendront en compte la dimension nécessaire de conservation du patrimoine naturel.

[Bretagne] Sainte Anne de la Grève, la chapelle et la baie

Parmi les endroits où j’aime aller me promener, il y a les environs de la chapelle Sainte Anne de la Grève à Saint Broladre, en bordure de la baie du Mont Saint Michel.

J’ai plein de souvenirs autour de la chapelle et sur l’herbu qui la borde : des pique-nique en famille, des après-midi à lire, une course-poursuite après Wallace le lévrier qui avait décidé de ne pas revenir quand on l’a appelé (et vu sa vitesse de pointe et la nôtre, il a fallu ruser pour réussir à le « coincer »), des randonnées vers le bord de la mer ou sur les digues… et toujours le Mont Saint Michel en point de mire !

Cette fois, nous sommes partis sans vraiment avoir décidé de quel côté nous irions. Assez vite, nos pas nous ont mené vers l’endroit où l’herbu rejoint la plage où nous avons longuement marché. Si nous n’avons pas vu la mer puisque la marée était alors basse, nous avons ramassé des coquillages, trouvé des mues de crabes et des os de seiche (que nous ramassions autrefois pour donner aux poules), admiré les couleurs changeantes du ciel.

Ce sont d’ailleurs les couleurs du ciel qui devenaient plus menaçantes qui nous ont fait faire demi-tour : risquer de prendre un orage au milieu de la Baie n’est clairement pas une bonne idée !

De retour sur la digue, nous sommes allés jusqu’à la chapelle dont j’aime l’architecture à la fois simple et très « bretonne« . Puis, pour finir notre balade, nous avons fait le tour de la lagune en regardant les poules d’eau et les canards avant de rejoindre la voiture stationnée un peu plus loin.

La chapelle Sainte Anne de la Grève est située sur la digue, pour protéger des inondations dues aux marées les polders situés au delà.
A la limite de l’herbu et de la plage, le Mont Saint Michel à l’horizon
Seuls sur la plage….
Marcher sur l’estran
Le charme de la chapelle Sainte Anne de la Grève
Contourner la lagune

Chapelle Sainte Anne de la Grève – Saint Broladre – Ille-et-Vilaine – juillet 2021

(*) Le site de la chapelle Sainte Anne est classé et protégé. Des parkings ont été aménagés à proximité afin de respecter la faune et la flore sur le site
La chapelle est ouverte l’été lors d’expositions temporaires.

[Bretagne] dans les pas de Madame de Sévigné au château des Rochers

Lorsque nous avions visité le château de Grignan à l’automne dernier, nous avions noté de continuer à marcher dans les pas de la Marquise de Sévigné en allant voir le château des Rochers-Sévigné à Vitré.

J’étais déjà allée visiter ce château alors que j’étais adolescente, et je n’en gardais à vrai dire que le souvenir de l’effet wahou provoqué par le mur en ellipse et où il est possible de se parler à distance en chuchotant à condition de se placer sur les foyers de l’ellipse.

Le château des Rochers était le propriété de la famille du Marquis de Sévigné, et à la mort de celui-ci, Madame de Sévigné demande à conserver le domaine des Rochers pour son douaire. Éduquée, rompue à la gestion d’un domaine, elle le fera fructifier et lui permettra une bonne rentabilité. Elle fera également dessiner des jardins à la française par André Le Nôtre et construire une jolie chapelle octogonale sous l’impulsion de son oncle l’abbé de Coulanges. Une orangerie sera également ajoutée au domaine, afin de conserver les arbres desquels la marquise fera extraire l’eau de fleur d’orangers dont elle se parfume.

Si je suis tombée sous le charme de la discrète orangerie, le manoir breton en granit a également beaucoup d’allure, surtout dans l’écrin formé par les jardins où nous aurions bien passé un peu plus de temps si la pluie n’avait pas décidé de pointer ses gouttes !

Flâner dans les jardins
Marcher sur l’herbe à l’ombre des charmilles, pour ne pas prendre trop le soleil… comme au Grand Siècle
Le château domine le jardin à la française
La charmante orangerie du XVIIe siècle
Dans la tour se trouve depuis le XIXe siècle un musée consacrée à Mme de Sévigné
Dans la cour du château
Détail de la grille dans l’enfilade de l’allée centrale du jardin à la française
Le château et la chapelle depuis l’allée centrale du jardin à la française

Château des Rochers-Sévigné – Vitré – Ille-et-Vilaine – juillet 2021

(*)De nos jours, le château est une propriété privée, toujours habitée. Toutefois, il est possible de le visiter lors de visites guidées organisées par le service patrimoine de la ville de Vitré. Notre guide était absolument passionnant, et nous a abreuvé de nombreuses anecdotes sur la vie de Madame de Sévigné au château des Rochers et d’informations sur les us et coutumes du Grand Siècle.

[Bretagne] Dinan, ville ancienne et vallée de la Rance

Cela faisait quelques temps que j’avais envie de retourner faire un tour à Dinan, pour profiter des bords de la Rance et des jolies maisons médiévales du centre ancien de la ville.

Si Dinan est très fréquentée en été, nous avons eu la chance de trouver assez facilement un stationnement à proximité immédiate du centre ville. Nous sommes donc partis à pied pour arpenter rues et ruelles bordées de maisons à pans de bois.

Très vite, nous avons gagné le haut de la montée du Jerzual pour aller en direction du port sur la Rance. Cette rue, très pittoresque, descend à flanc de coteau, presque en ligne droite. Pavée, elle est bordée de maisons anciennes et donne l’impression d’une véritable plongée dans le passé.

Une fois au port, la foule nous a dissuadés de nous balader le long de celui-ci. Nous avons donc passé le petit pont et pris la direction du chemin de halage vers l’amont. Bien nous en a pris, car rapidement, nous nous sommes retrouvés au cœur d’une nature verdoyante, loin du tumulte du port. Plusieurs points de vue sur le viaduc et sur les remparts de la ville se succèdent. Les lieux sont vraiment agréables. Cependant, nous ferons demi-tour après avoir marché un peu moins de 2 km sur le sentier. Nous n’avons en effet pas terminé de visiter le centre ville, et nous ne souhaitons pas non plus rentrer trop tard.

Nous empruntons de nouveau le Jerzual pour remonter mais nous bifurquons au niveau des remparts pour rester un peu au calme avant de nous rendre vers les rues et places animées bordées de maisons à pans de bois (il y en a plus de 130 à Dinan). Après avoir flâné un moment, nous décidons de prendre de la hauteur, et de monter au sommet du beffroi.

La tour a été édifiée à la fin du XVe siècle par les bourgeois de Dinan. Elle est alors destinée à servir de salle de réunion et de point de surveillance des départs d’incendies. Au tout début du XVIe siècle toutefois, la Duchesse Anne autorise Dinan à installer une horloge dans sa tour. La ville devient ainsi la 3e ville de Bretagne à posséder un beffroi, après Rennes et Fougères. Le mécanisme est toujours visible dans la tour. En montant l’escalier à vis de la tourelle, on accède à deux salles qui permettaient à la municipalité de se rassembler. C’est ensuite un escalier en bois (partiellement en échelle de meunier) qui conduit dans le faitage de la tour, et permet l’accès à la plateforme située autour des cloches (qui sonnent tous les quarts d’heure…bien que prévenus, nous avons été surpris par le tintement bruyant !). Là, à plus de 30 mètres de haut, nous découvrons le panorama à 360°. La ville s’étale à nos pieds, et la vallée de la Rance prolonge l’ensemble. Nous jouons à retrouver les endroits où nous sommes passés plus tôt dans la journée. L’endroit n’étant pas bien grand, nous laissons la place aux visiteurs suivants après en avoir bien profité et redescendons au niveau du sol.

Il est temps pour nous de prendre le chemin du retour… En revenant à la maison, j’ai vérifié et cela faisait plus de cinq ans que nous n’étions pas allés à Dinan. Ce délai est clairement bien trop long, et je vais essayer de ne pas laisser passer autant de temps avant notre prochaine visite, surtout que j’ai repéré de jolies balades à faire le long de la Rance. Je crois que la prochaine fois, nous partirons depuis le port de Dinan pour aller jusqu’à Léhon et son abbaye.

Maisons à pans de bois
Depuis le haut de la rue du Jerzual
L’imposante tour du Jerzual, limite entre la ville et ses faubourgs
Dans la rue du Petit Fort
La célèbre montée du Jerzual
Le viaduc depuis le port
Le port sur la Rance
Le charme du petit pont sur la Rance
Sur le chemin de halage
La rue et la tour de l’horloge
La ville et la vallée de la Rance à nos pieds depuis la Tour de l’Horloge

Dinan – Côtes d’Armor – juillet 2021

(*) L’accès à la Tour de l’Horloge est possible en été. Les conditions de visite sont à retrouver sur le site internet de la ville de Dinan.
L’office de tourisme propose un parcours de découverte de la ville à pied. Nous avons pour notre part construit notre visite nous-même car j’étais déjà venue de nombreuses fois à Dinan.