[Ecosse] Edimbourg, une ville à découvrir à pied

Edimbourg était notre ville d’arrivée et de départ. Nous y avons passé un peu plus de deux jours, et sommes loin d’avoir exploré toutes les possibilités de cette ville. J’ai été frappée par le dynamisme et l’énergie qui en émane, sans doute accentué par le fait que nous étions en pleine période des festivals. Nous y avons flâné, de jour comme de nuit. Nous avons arpenté les rues et ruelles, essentiellement dans Old Town, la vieille ville. Nous avons essayé de capter l’âme d’Edimbourg. Et nous nous sommes dit qu’il faudrait revenir tant il y a de choses à y faire. En attendant, voici quelques idées pour découvrir Edimbourg, de façon plus ou moins classique.

le château d'Edimbourg
Le château, construit sur un ancien volcan, domine la ville.

Dans Old Town, la vieille ville

Pour découvrir Old Town, nous avions rendez-vous avec Sarah de Wee Ecosse (une société qui propose des visites guidées francophones à Edimbourg, Glasgow et Inverness). Pendant 2 heures, nous avons parcouru la vieille ville à pied pour en découvrir quelques secrets. Nous en avons profité pour noter les suggestions de découvertes de Sarah, qu’il s’agisse de boutiques, ou de visites à faire.

Le Royal Mile

Les Closes

Le Royal Mile, c’est un peu la colonne vertébrale de la vieille ville d’Edimbourg. Allant du château au palais de Holyrood, ce mile relie deux résidences royales par une large avenue. Forcément, c’est hyper touristique et les boutiques tout au long de la rue se chargent bien de nous le rappeler. Mais pour peu que l’on y prête attention, les façades nous racontent des histoires. Et puis, il y a les closes : d’étroites ruelles se glissant entre les maisons hautes de 7 ou 8 étages, perpendiculairement à l’axe principal. Les closes, souvent en escaliers, partent à l’assaut des 2 côtés de la pente. Car Edimbourg n’est pas une ville plate et on a vite fait d’y pratiquer involontairement des exercices de step. Les closes permettaient de traverser la ville sans avoir à en faire le tour. Ils m’ont rappelé les traboules lyonnaises. Et comme leurs consœurs, les closes abritent aussi des petits trésors comme des cours bordées de bâtiments médiévaux, mais surtout ils offrent des points de vue uniques sur la ville.

Le château d’Edimbourg

A l’extrémité du Royal Mile, on trouve le château d’Edimbourg (Edinburgh Castle). C’est un incontournable quand on visite Edimbourg, surtout pour la première fois. Mais c’est aussi un lieu extrêmement fréquenté (comme peut l’être le château de Versailles par exemple). Nous avions déjà nos billets et y sommes allées à l’heure indiquée. Le château est immense et tout ne s’y visite pas (il est encore actuellement utilisé comme résidence royale). Plusieurs musées y sont installés, certains consacrés à des régiments ou à l’histoire militaire. Ayant un temps limité et face à la foule, nous avons choisi d’aller voir en priorité les lieux que Sarah nous avait conseillé. Nous avons ainsi vu les prisons avec les reconstitutions de la façon dont les pièces étaient occupées, la petite chapelle Sainte Margaret plus ancien bâtiment de la ville et les joyaux de la couronne d’Ecosse, très impressionnants dans leur chambre coffre-fort.

vue depuis le château d'Edimbourg
Le château domine la ville et offre de beaux points de vue sur celle-ci. Ici l’on voit le Scott Monument, la gare de Waverley, Calton Hill et le port
armoirie d'Ecosse et d'Angleterre
Plusieurs manteaux de cheminée dans le château reprennent les armoiries de l’union de l’Ecosse (la licorne) et l’Angleterre (le lion)

Nous sommes aussi allées voir le mémorial aux soldats écossais morts pendant la première guerre mondiale. Le bâtiment en forme de chapelle liste les batailles et les régiments engagés. Des registres permettent de consulter la liste des soldats morts au front. Puis, nous sommes passées dans la résidence royale, la grande galerie et avons jeté un œil aux broderies (ou plutôt leurs répliques) faites par Mary Queen of Scots, qu’en France nous connaissons plus sous le nom de Marie Stuart.

personnage en tenue de chevalier du Moyen Age
Nous avons croisé un roi d’Angleterre mais je ne sais pas lequel
la chapelle Saint Margaret du château d'Edimbourg
La petite chapelle Sainte Marguerite, plus vieux bâtiment d’Edimbourg.
(et un aperçu de la foule au château !)

(*) Les conditions de visite sont détaillées sur le site internet du château d’Edimbourg.
ATTENTION : Le lieu est très prisé des touristes, et il n’est pas rare que l’ensemble des billets d’une journée soit vendu bien avant la fin de celle-ci. Il convient donc de prendre ses billets à l’avance par internet si on veut s’assurer de pouvoir entrer dans le château.

La cathédrale Saint Giles

En descendant le Royal Mile depuis le château, on croise la cathédrale Saint Giles. Elle est consacrée au culte presbytérien, dont elle est considérée comme l’église d’origine. C’est en effet là que John Knox était prêtre. Construite en plusieurs étapes, l’église est un petit bijou d’architecture gothique. La nef accueille largement la lumière par des grands vitraux. Mais le plus impressionnant est la chapelle de l’ordre du chardon, de style gothique flamboyant et au plafond finement sculpté.

nef de la cathédrale St Giles à Edimbourg
dans la nef de la cathédrale St Giles
plafond de la chapelle du chardon dans la cathédrale St Giles à Edimbourg
le plafond de la chapelle de l’ordre du chardon

(*) L’entrée à la cathédrale St Giles est gratuite. Le visiteur est cependant invité très explicitement à faire un don du montant de son choix en entrant, soit en espèces, soit par carte bancaire. Il ne faut pas avoir peur de la petite queue à l’entrée : elle avance vite !

Victoria Street, Grassmarket et le Greyfriars kirkyard

Depuis le Royal Mile, entre le château et la cathédrale, des escaliers permettent d’accéder à Victoria Street. Cette rue, courbée, est connue pour ses devantures colorées et photogéniques. Sa vraie particularité reste cependant d’être sur deux niveaux, épousant la pente, avec des commerces à chacun des niveaux. Elle est aussi réputée pour avoir été une source d’inspiration pour l’autrice d’Harry Potter quand elle a imaginé Diagon Alley (le chemin de traverse). D’ailleurs, le pub où elle a écrit le premier roman est aussi dans cette rue. Forcément, Victoria Street est devenue un haut lieu de visite pour les Potter Heads du monde entier. Si vous voulez profiter tranquillement des lieux, il faut donc y aller tôt le matin ou en soirée.

En bas de Victoria Street, on trouve Grassmarket, une petite place bordée de pubs. Certains sont plus remarquables que d’autres. Ainsi The White Hart Inn est le plus ancien pub d’Edimbourg, installé en 1516. Un peu plus loin The Last Drop rappelle qu’autrefois la place servait aux exécutions publiques. Quoiqu’il en soit, si vous cherchez un endroit pour prendre un verre en fin de journée ou pour diner, il y a de quoi trouver son bonheur ici (et c’est moins touristique que sur le Royal Mile).

façade du pub The White Hart Inn à Edimbourg
Le plus ancien pub d’Edimbourg
Depuis Grassmarket et les rues environnantes, on a de jolis points de vue sur le château.
D’ailleurs la fameuse venelle (The Vennel) soit disant spot secret qui fait actuellement les beaux jours d’Instagram part de Grassmark
et.

Enfin, c’est aussi à proximité de Grassmarket que se trouve le Greyfriars kirkyard. Ce cimetière est connu pour être particulièrement hanté. Il faut dire qu’il a servi de lieu de détention des covenanters au XVIIe siècle et la tombe de celui qui les y a enfermés est située ici. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que le fantôme de Bloodie MacKenzie vienne s’y balader à la nuit tombée. Mais c’est aussi ici que l’on peut croiser le fantôme de Bobby. Ce Skye terrier est venu chaque jour attendre sur la tombe de son maître décédé pendant 14 ans. Devenu un symbole de fidélité, une statue le représentant se trouve à proximité du cimetière. Une pierre tombale lui a été érigée à l’entrée du cimetière. Entretenue par la ville, les visiteurs y déposent des bâtons avec lesquels le fantôme de Bobby joue la nuit. Par ailleurs, c’est sur les tombes de Greyfriars kirkyard que l’autrice de Harry Potter a trouvé l’inspiration pour les noms de certains de ses personnages, en particulier Tom Riddle (Tom Jédusor). Le cimetière est donc devenu très fréquenté par les fans du petit sorcier et les lieux commencent à faire les frais de cette popularité.

la tombe de Bobby à Greyfriars kirkyard à Edimbourg

De New Town à Dean Village

Redescendre vers la gare de Waverley depuis le Royal Mile

Pour changer de quartier et descendre du Royal Mile vers Princes Street, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Il est possible de s’aventurer dans les closes et leurs escaliers. Mais il est également possible d’emprunter Cockburn Street. Cette rue commerçante descend doucement vers les quartiers plus récents. Elle a d’ailleurs été percée au XIXe siècle pour rejoindre la gare de Waverley (un cas unique de gare nommée à partir d’un personnage de roman, signe de la passion d’Edimbourg pour Walter Scott, l’auteur qui a redoré le blason de l’Ecosse dans l’imaginaire collectif). Si en journée il y a beaucoup de monde, j’ai beaucoup aimé l’ambiance qui s’en dégage à la tombée de la nuit.

Flâner sur Princes Street et ses jardins

Au pied de Cockburn Street, après avoir traversé le pont de Waverley, on arrive au pied du Scott Monument, immense flèche de style gothique érigée à la mémoire de l’écrivain romantique. C’est aussi le début des jardins de Princes Street, une artère très commerçante et bordée de boutiques comme on en trouve dans toutes les villes. Nous avions fait un tour dans les jardins de Princes Street le soir de notre arrivée après avoir diné au pub. C’est la vue sur le château qui nous avait attirées. Dans les jardins, la splendide fontaine Ross permet une jolie perspective. Un peu plus loin, le cimetière de l’église St Cuthbert offre une balade au milieu des croix anciennes, toujours sous le château.

la fontaine Ross et le château d'Edimbourg
Dans les jardins de Princes Street

La ville au carré

L’appellation New Town peut prêter à confusion. En effet, c’est une partie de la ville qui était nouvelle… au XVIIIe siècle, en opposition avec la ville médiévale. Conçue selon un plan très géométrique, le quartier offre une architecture homogène d’immeubles bordant de larges rues pavées. Cela rappelle l’architecture des beaux quartiers londoniens, qui datent de la même époque.

La promenade de Water of Leith

Nous avons traversé New Town pour nous rendre le long de la rivière Water of Leith. Là, une promenade bucolique longe l’eau : le Water of Leith walkway. Nous avons commencé notre balade le long de la rivière à Stockbrigde, vers l’aval avant de faire demi-tour pour aller en direction de Dean Village. Nous avons trouvé un peu de fraîcheur ainsi que quelques jolis points de vue. Ainsi, alors que j’attendais Melle 3e au passage piéton sur le pont de Stockbridge, une habitante m’a gentiment interpelée « have you seen the sculpture in the river ? » (avez-vous vu la sculpture dans la rivière ?), puis m’a expliqué comment la voir. En effet, une sculpture d’un homme taille réelle se dresse les pieds dans l’eau, et il faut un peu la deviner à travers le feuillage des arbres. Sans cette dame, nul doute que je serais passée à côté. Ce que je n’ai pas manqué de repérer par contre, c’est le héron qui était posé sur une branche juste au dessus de la rivière.

En continuant vers Dean Village, nous avons croisé St Bernard’s Well. Le monument du XVIIIe siècle abrite une source qui était réputée pour avoir des vertus médicinales. Puis, nous sommes arrivées à Dean Village. Là, un petit pont et quelques bâtiments forment un ensemble plein de charme. C’est depuis quelques temps l’un des lieux édimbourgeois les plus vus sur Instagram. Certes c’est mignon, mais il n’y a finalement pas énormément de possibilité de photos différentes et cela attire beaucoup de monde. Nous avons donc vite continué notre balade le long de la Water of Leith, avant de prendre une longe volée de marches afin de gagner un arrêt de bus pour rentrer à l’hôtel.

Dean Village
Dean Village : la photo Instagram !

L’énergie du Fringe

Si vous ne connaissez pas le Fringe, rassurez-vous : c’était aussi mon cas quelques semaines avant de partir. C’est Melle 3e qui m’en a parlé en premier, et me l’a présenté comme le festival d’Avignon écossais. En échangeant avec les conseillères de l’agence de voyage, j’ai compris que c’était bien plus. Mais lors de notre première journée à Edimbourg, alors que le festival commençait à peine, j’ai compris que c’était bien plus que ça. Effectivement, le Fringe, c’est le plus grand festival de spectacle vivant au monde ! Et pourtant à l’origine, en 1947, c’est le off du Festival International d’Edimbourg qui présente du théâtre classique, existe toujours et a lieu en même temps que le Fringe (ou l’inverse). Et dans une belle mise en abyme, il y a aujourd’hui un Fringe off.

Le Royal Mile d'Edimbourg aux couleurs du Fringe Festival
Le Royal Mile se transforme en aires de spectacles pendant le Fringe Festival

Des spectacles à chaque coin de rue

Pendant trois semaines, de très nombreuses scènes officielles sont installées dans les rues. Les artistes, venus du monde entier, sont tirés au sort chaque matin pour choisir leur horaire et leur emplacement. Chaque heure, le performeur change et avec lui le type de spectacle. Nous avons ainsi pu voir des artistes coréens en habits traditionnels dansant de la K-pop, des humoristes, des magiciens, de la techno, de la musique folk, des acrobates. Rien que sur le Royal Mile, il y a pas loin d’une dizaine d’aires de spectacles. Il suffit de se balader et de jeter un œil là où vous voyez un attroupement. Et puis, il y a ceux qui font la promotion de leur spectacle et distribuent des flyers, parfois de façon très originale. Ainsi, Melle 3e s’est vu offrir une banane à condition que la jeune femme, déguisée en banane, puisse récupérer la peau pour le spectacle de sa compagnie qui avait lieu peu après. Nous avons aussi vu des jeunes scotcher une carotte sur un poteau pour la prendre en photo et faire leur promotion sur les réseaux sociaux. C’est vivant et bon enfant. On ne se sent pas oppressé comme dans certains festivals en France.

Des centaines de propositions chaque jour

En 3 semaines, ce sont plus de 2500 spectacles officiels différents qui sont proposés lors du Fringe (et l’on parle bien de spectacle, pas de représentations : certains sont joués quotidiennement sur la durée du festival). Le programme ressemble à un vieil annuaire téléphonique. Il y a en a pour tous les goûts, tous les âges : des spectacles pour enfants, de la musique, du théâtre, de la danse, du cabaret, du stand up, du cirque, etc. Croiser les affiches et les distributeurs de flyers lors de notre première journée à Edimbourg nous a donc donné envie d’assister à un spectacle dans une salle lors de notre second passage dans la capitale écossaise. Nous avons fait notre choix sur le site du Fringe en utilisant les filtres de recherche. N’ayant pas confiance dans nos compétences en anglais, nous avons visé les spectacles les plus visuels : musique, danse, cirque.

bâtiment avec en lettres lumineuses la phrase Let's talk about art... maybe
Let’s talk about art… maybe

C’est comme cela que nous sommes tombées sur la proposition du New York Circus Project : une version d’Hamlet alliant le cirque contemporain au texte de Shakespeare. Le soir, nous sommes arrivées environ 45 minutes avant la représentation et avons profité du bar extérieur sur le site (une ancienne église) où cela avait lieu avant de faire la queue avec les autres spectateurs. A l’ouverture des portes, nous avons été surprises de pouvoir garder nos verres avec nous. De même il n’a pas été demandé de couper les portables au début du spectacle. Quant au spectacle, il est génial : un mélange de cirque et de théâtre, des artistes talentueux, une mise en scène dynamique, des références à la pop culture et une bande son ébouriffante. Nous avons passé un excellent moment

verre et programme de théâtre pour Hamlet
En attendant le début du spectacle à Assembly Roxy


Edimbourg – Ecosse – juillet/août 2025

(*) Au cours de ce voyage, j’évoque à plusieurs reprises la consommation d’alcool (cidre, bière, whisky…). Il est important de noter que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et donc à consommer avec modération.

[petits moments] Peinture Fraîche Festival – édition 2024

Peinture Fraîche est un festival lyonnais de street art. J’avais assisté l’an dernier à la 5e édition qui s’était tenu aux anciennes usines Fagor. L’édition 2024 est sous-titrée Secret Spot : l’art urbain digital. Elle se tient dans un lieu inédit, et éphémère. De ce que j’ai lu, le festival a eu du mal à trouver un lieu adéquat cette année : il semblerait que Lyon ne disposait pas d’une friche industrielle pouvant les accueillir. C’est assez tardivement que l’ancien collège de la place de Serin a été en partie mis à disposition via un de leurs partenaires (un groupe d’immobilier qui a lui-même sollicité un de ses partenaires). Le lieu est atypique pour ce type d’évènement car il est déjà en cours de réhabilitation et de transformation en résidence pour étudiants. D’ailleurs, les ouvriers s’y affairent dans les étages et l’extérieur a déjà été complètement ravalé.

rubalise avec le logo du Peinture Fraiche Festival
Derrière les installations du festival Peinture Fraiche, le chantier de rénovation du bâtiment est en cours.

C’est donc un espace restreint qui a pu être mis à disposition : seulement une partie du rez-de-chaussée et du sous-sol. De plus, c’est très tardivement que le festival a pu avoir confirmation de pouvoir utiliser ce lieu. La programmation est donc moins grandiose que l’an dernier, plus intimiste. Une grande part a aussi été fait au digital, entre installations vidéos et réalité augmentée (ce dernier aspect avait d’ailleurs déjà été exploré l’an dernier). Si j’ai bien aimé les fresques et installations « physiques » présentées, je n’ai pas vraiment accroché aux propositions artistiques digitales (Il aurait peut-être fallu que j’y passe plus de temps, mais je ne disposais que d’une heure entre un déménagement et la nécessité de reprendre la route avant l’heure de sortie des bureaux à la veille d’un grand week-end).

Parmi les artistes muralistes présentés, je connaissais déjà le travail de certains. Ainsi, le lyonnais PEC avait couvert un mur entier et quelques piliers de ses fameux Knars que l’on peut voir un peu partout dans l’espace public de la métropole. Le nantais Ador avait investi un espace faisant face à celui de PEC avec son univers aux personnages doux et facétieux. Le contraste entre les couleurs vives de PEC et les teintes claires d’Ador était très sympathique. A eux deux, ils occupaient les deux tiers du rez-de-chaussée. L’espace était complété par des écrans diffusant des créations digitales, une fresque de lettrage de PandorOner et une ville de Maxime Ivanez.

Le suite de l’évènement se tenait dans le sous-sol du bâtiment, avec un chouette mood urbex. Là, les espaces avaient été totalement investi par successivement trois artistes déployant chacun leur univers. Le lyonnais 1Port avait en particulier créé une anamorphose, qui m’a fait penser à Méliès. Le muraliste Cobalt déployait « Capitaine Custo », une succession de fonds marins entre poissons et épaves. Puis, c’est Zeso qui avait complètement transformé l’espace entre fresque et installation artistique en trois dimensions (des installations très différentes des travaux de cet artiste que j’avais pu voir à Street Art City) .

Peinture Fraiche Festival – Lyon – octobre 2024

(*) La 6e édition de Peinture Fraiche Festival se tient jusqu’à dimanche 3 novembre 2024. Le lieu est situé cette année place de Serin dans le 4e arrondissement de Lyon. Il faut compter une heure sur place, voir un peu plus si on s’attarde sur toutes les installations digitales.
Attention : compte tenu du lieu, la jauge est limitée et les billets sont vendus uniquement en ligne.

[petits moments] un week-end, deux festivals

Ce week-end, je me suis rendue à deux festivals, très différents l’un de l’autre mais tous les deux sur le territoire de Valence Romans. Ce sont tous les deux des rendez-vous annuels où j’ai l’habitude faire un tour. Je vous en propose un petit aperçu rapide, même si les éditions 2024 de ces évènements sont maintenant terminées.

Les Rencontres de la Photo de Chabeuil

Sur un grand week-end, entre 20 et 30 expositions de photos sont proposées dans divers lieu du village, et du hameau de Parlanges, dans le cadre des Rencontres de la Photo de Chabeuil. Toutes les expositions sont gratuites et en entrée libre. En ce qui me concerne, c’est le vendredi que j’ai profité d’une grande partie des expositions (je n’ai pas eu le temps d’aller voir celles aux serres de Parlanges). Les artistes exposés font des propositions très différentes les unes des autres. J’ai comme chaque fois été plus sensibles à certaines. Mon coup de coeur a été pour les photographies polaires de Pierre Alexandre Chevallier, suivi du travail entre l’image et le support de Guillaume Holzer, des personnages surgissant des paysages d’Eric Ribot et du grain des photos de Maya Paulès.

Entrée de bâtiment ancien en pierre
Devant la mairie, le drapeau des Rencontres de la Photo
Françoise Huguier est l’invitée d’honneur de cette édition
caisses de transport d'œuvres d'art dans un bâtiment industriel
Backstage
focus sur la texture d'une toile imprimée
Jeux de texture avec les supports des photos de Guillaume Holzer
Détail d’une photo de Maya Paulès – Le grain dans la série Solastalgia
Détail d’une photo de Maya Paulès

Chabeuil – Drôme – 13 septembre 2024

Valence en Gastronomie Festival

Valence en Gastronomie est un autre festival que j’aime beaucoup et auquel je me rends chaque année. Sur un week-end, de nombreuses animations autour de la gastronomie et de ses matières premières sont proposées. Cette fois, j’ai passé une matinée complète sur le marché des pagodes Goutatou. Les pagodes sont des stands qui réunissent à la fois des producteurs et des restaurateurs et pâtissiers. Grâce à un système de tickets (les fameux Goutatou qu’il faut acheter en arrivant sur place), il est possible de déguster des mini portions de produits locaux, de plats de grands chefs, de pâtisseries mais aussi de vin, bière ou jus de fruits. J’y suis allée avec Mr 1er le samedi matin à l’ouverture et avec 2 planches de Goutatou, nous avons pu varier les dégustations mais aussi faire l’équivalent d’un repas chacun. Nous n’avions en effet plus faim pour déjeuner ensuite.

Le festival Valence en Gastronomie a lieu sur le champ de Mars, autour du kiosque Peynet
Comme nous sommes dans la Drôme, il y a forcément des ravioles. Ici celles de la Mère Maury avec une crème parmesan-citron de Aix&Terra
Apprendre à casser les noix avec la Confrérie de la Noix de Grenoble
Les cookies aussi bons que beaux du pâtissierAurélien Fournier (un ardéchois qui reste un de mes coups de cœur année après année )

Valence en Gastronomie – Drôme – 14 septembre 2024


Et si vous voulez vous rafraichir la mémoire, je vous ai déjà parlé de :

[Drôme] des idées de sorties culturelles pour le début de l’été

Je l’ai déjà évoqué à de multiples reprises mais la Drôme (et ses environs) offre de nombreuses possibilités de sorties culturelles. Bien sûr, il y en a toute l’année mais en été, celles-ci se multiplient avec les festivals et autres concert s et représentations en plein air. De même, de nombreux lieux accueillent des expositions temporaires à cette période de l’année. Je vous propose donc de venir avec moi découvrir ce à quoi j’ai déjà assisté (ainsi que quelques idées pour la suite de l’été).

des sauges en fleurs devant un bâtiment en pierres
En sortant d’un concert au Prieuré de Charrière dans la Drôme des Collines

Le Festival Mozart, une approche décontractée de la musique classique

J’avais assisté l’an dernier à deux concerts estivaux du Festival Mozart (qui s’appelait encore Saoû chante Mozart). Depuis, j’avais écouté avec plaisir deux autres concerts, de chant choral, organisés par eux à Valence, un en plein hiver avec un programme de saison et un autre début mai au moment de la conférence de presse du festival. C’était chaque fois un très bon moment. Aussi quand l’organisation du festival m’a proposé d’assister de nouveau cet été à des concerts, j’ai bien sûr accepté.

Un coucher de soleil au prieuré de Charrière

Si l’année dernière, j’avais vraiment trouvé le concert au lever du soleil absolument magique, j’ai choisi cette année de vivre une autre expérience, en fin de journée cette fois. Le festival a cette année commencé sa programmation par des concerts en Drôme des collines. J’ai donc pris la route un soir après le travail direction le prieuré de Charrière à Chateauneuf de Galaure. J’ai commencé ma soirée par pique-niquer dans un champ (j’avais trouvé de bons produits locaux à l’épicerie du village de Claveyson sur le trajet). Comme je disposais d’encore un peu de temps, je suis descendue jusqu’au bord de la Galaure et j’ai un tour dans le hameau de Charrière.

vieux bâtiment en pierre
Dans la cour du prieuré de Charrière

L’heure du concert approchant, je me suis dirigée vers la chapelle du prieuré de Charrière où celui-ci avait lieu. Le prieuré est encore en cours de restauration, menée par une équipe de bénévoles. Il y a quelques années, la chapelle n’avait par exemple plus de toiture. Aujourd’hui, à l’abri de l’air et de l’eau, elle accueille des expositions et des concerts. En effet, l’acoustique de cette petite chapelle un peu rustique (le sol est encore en terre battue et les chaises sont celles en plastique du comité des fêtes local) est excellente et se prête parfaitement à l’accueil de petites formations.

chapelle en fin de journée
La chapelle du prieuré de Charrière en fin de journée.
billet de concert
C’est parti !

Ce soir-là, c’est le quatuor Hélios qui joue. Face à nous, une flûtiste, une violoniste, une altiste et un violoncelliste nous régalent pendant plus d’une heure de la musique de Mozart (avec une jolie transcription d’un concerto pour piano faite à l’époque et avec l’aval de Mozart lui-même), mais aussi de celle de Haydn (qui entretenait une amitié forte avec Mozart) et de Ries (qui fût un disciple de Beethoven et un concertiste renommé). La représentation se termine par un tango contemporain, preuve que la musique (dite) classique continue à vivre. Nous ressortons alors que le soleil commence à se cacher sous l’horizon. J’en profite pour visiter le prieuré, exceptionnellement ouvert, avant de prendre un verre au bar tenu par une association locale. Finalement, musique classique ou pas, un festival reste un festival !

concert d'un quatuor classique
Le quatuor Hélios
salut final d'un concert classique
Le quatuor Hélios

Switched-on Mozart, variation contemporaine sur une œuvre classique

Samedi après-midi, j’ai pris la direction de Saoû pour assister à un concert très original. Switched-on Mozart se veut dans la lignée du Switched-on Bach de Wendy Carlos. Le postulat de départ, rappelé en début de concert par Philippe Bernold, directeur du festival, est que « à l’époque de Mozart, on n’écoutait que de la musique contemporaine », et que Mozart a toujours été intéressé par les nouveaux instruments de son époque, comme la clarinette ou le piano-forte. Le festival Mozart s’est donc associé avec Inventer pour Apprendre, une autre association de Saoû qui propose une résidence estivale pour apprendre la composition à de jeunes musiciens. Arnaud Petit et Yannick Chapuis ont donc pris des partitions de Mozart et les ont adaptées à des instruments d’aujourd’hui : synthétiseurs, batterie, basse et guitare électrique.

devanture de bar avec son enseigne "Gasoline Palace"
La musique de Mozart au Gasoline Palace

C’est le résultat de ce travail qui était présenté samedi lors du concert. Afin d’être en phase avec le côté rock de cette version de Mozart, c’est au Gasoline Palace, un bar, que la prestation avait lieu. Il y avait même une boisson incluse dans le billet d’entrée. Si on m’avait dit qu’un jour, j’irai écouter Mozart aux instruments électriques dans un bar avec un verre à la main, je pense que j’aurais pris mon interlocuteur pour un fou. Et pourtant, c’est ce qu’il s’est passé samedi dernier ! Pendant une heure, la soprano Eleonore Lemaire et les solistes de l’orchestre de chambre de la Drôme ont fait vibrer la musique de Mozart comme on ne l’avait jamais entendue. Une nouvelle fois, le festival Mozart a montré que la musique classique n’est pas forcément poussiéreuse (ou en tous cas, qu’elle peut sans souci être dépoussiérée).

Mettre Mozart à l’électrique, c’est osé et comme l’a précisé Arnaud Petit en préambule du concert « Concernant le bon goût, nous sommes toujours resté à la lisière, sans jamais tomber dedans ».
Une interprétation de Mozart entre rock et punk, particulièrement réjouissante !

(*) Le festival Mozart continue jusqu’au 21 juin avec une programmation éclectique et variée. J’ai d’ailleurs déjà mon billet pour le concert Bach Contemplation en fin de semaine. Le concert de clotûre Bach Mirror en plein air m’aurait aussi bien plu mais je ne suis pas disponible..


(*) J’ai assisté à ces deux concerts en étant invitée par le Festival Mozart dans le cadre d’une collaboration commerciale non rémunérée, et je les en remercie. J’ai choisi moi-même les concerts auxquels j’ai assisté dans leur programmation, compte tenu de mes envies et de mes disponibilités. Mon avis est par ailleurs totalement libre.


Histoire d’un Cid, la nouvelle production des Fêtes Nocturnes de Grignan

Les Fêtes Nocturnes de Grignan font partie des évènements estivaux que j’attend chaque année. Cela commence déjà par la découverte quelques mois avant du spectacle qui sera joué et par qui, puis par la réservation des billets sans tarder car les gradins se remplissent vite. Il faut dire que chaque fois la pièce de théâtre, jouée dans le décor somptueux de la cour d’honneur du château de Grignan, est vraiment réussi. J’ai ainsi les années précédentes eu le plaisir d’assister aux représentations de Fracasse en 2021, Les Fâcheux en 2022 et L’Avare en 2023. Si les autres fois, j’y étais allée plutôt en fin de saison, cette année, notre organisation familiale (et les dates des épreuves du bac de Melle 3e) m’a permis d’y aller dès la première semaine de représentations.

scène de théâtre en plein air
En attendant le lever de rideau

Il faut dire que j’avais encore plus hâte d’y aller cette année en raison de la programmation. En effet, le spectacle Histoire d’un Cid est une relecture de la pièce Le Cid de Corneille. J’avais (comme beaucoup) étudié Le Cid en troisième, et après n’avoir auparavant lu en classe que quelques rares pièces de Molière avec des professeurs peu motivants, l’étude de celle-ci avec un enseignant intéressant m’avait fait apprécier le théâtre, classique ou plus contemporain. La proposition de Jean Bellorini, du TNP de Villeurbanne, est une revisite moderne de la pièce de Corneille. Elle fait rimer les alexandrins d’origine avec les mots contemporains. Elle emmène la pièce classique dans un registre de culture populaire, sans perdre l’esprit de la tragi-comédie. Elle nous gratifie de répliques qui pourraient devenir cultes, mention spéciale pour « Rodrigue, ton père, c’est Dom Diègue, pas Mick Jagger ». Elle met en lumière les punchlines de Corneille. Elle flirte même parfois avec la comédie musicale. Bref, c’est une version réjouissante d’un classique qui s’affranchit des codes, que vous l’aurez compris, j’ai beaucoup appréciée.

salut final d'une pièce de théâtre
4 acteurs et 2 musiciens, le salut final

(*) Histoire d’un Cid est joué dans la cour d’honneur du château de Grignan jusqu’à la fin de l’été dans le cadre des Fêtes Nocturnes 2024, organisées par le département de la Drôme. La pièce a fait l’objet d’une captation intégrale le 28 juin 2024 lors de la représentation à laquelle nous avons assisté avec Melle 3e. Elle sera diffusée le 8 août 2024 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et à la rentrée sur Culture Box.

D’autres idées pour cet été, ou après

Comme l’été ne fait que commencer, j’ai quelques autres idées à vous suggérer pour les prochaines semaines :

Je ne sais pas si j’aurais le temps de voir toutes ces expos durant l’été, mais je les ai notées pour l’automne.

[projet 52-2024] semaine 21 – couleur claire

Cette semaine, je vous ai proposé « Couleur claire » comme thème du projet 52. Le choix du sujet est donc très vaste, puisqu’il faut s’attacher à la couleur et non à l’objet de la photographie choisie.

Pour ma part, l’inspiration est venue comme une évidence alors que je visitais l’exposition du festival A(i)rt de Famille à Lyon. Parmi les univers des artistes qui ont chacun pris possession d’une ancienne boutique de la Galerie des Terreaux, celui de Trepid a forcément résonné avec le thème de la semaine.

Vivant par nature – nature morte par Trepid – Festival A(i)rt de Famille 2024


Pour découvrir les couleurs claires chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.


NB : je passe la journée avec des copains, et ne serai donc pas sur mon ordinateur. Ne vous inquiétez pas si votre commentaire n’apparait pas immédiatement (il semblerait que WP soit d’ailleurs un peu taquin en ce moment) : je le validerai dès que possible et au plus tard demain dimanche.

[Drôme] un tour dans les étoiles… de la gastronomie

Nous avons de la chance dans la Drôme car nous avons beaucoup de nombreux producteurs et artisans qui font un travail de qualité. Il est ainsi relativement facile de se régaler à base de produits locaux que l’on trouve au marché ou dans les magasins de producteurs. Mais nous avons aussi beaucoup de bons restaurants, qu’il s’agisse d’établissements proposant une cuisine simple mais de qualité, de bistronomie ou de restaurants étoilés. J’ai d’ailleurs déjà eu plusieurs fois l’occasion de dîner dans certains de ces derniers (La Cachette et Flaveurs à Valence, et le Carré d’Alethius à Charmes sur Rhône), ainsi que dans leurs adresses bistronomiques (en particulier, le Bac à Traille et André). Il faut dire que nos chefs étoilés ont à cœur de faire découvrir leur cuisine et proposent différents rendez-vous plus abordables que leurs grandes tables.

En arrivant chez Anne-Sophie Pic

Un quatre-heures chez Anne-Sophie Pic

Ainsi, Anne-Sophie Pic, cheffe triplement étoilée pour son restaurant valentinois (et cumulant 10 étoiles sur l’ensemble de ses restaurants), propose à certaines périodes de l’année un quatre-heures. Je l’avais bien repéré depuis un moment sur les réseaux sociaux de la Maison Pic, mais n’avait pas trouvé d’occasion pour y aller. Celle-ci est venue par hasard un samedi après-midi où j’ai croisé ma copine Laeticia en ville. Elle venait d’appeler pour réserver afin d’y aller le lendemain avec quelques autres de mes connaissances. Il n’a pas fallu bien longtemps pour qu’elle réussisse à me convaincre que c’était une bonne idée de me joindre à eux et a aussitôt rappelé le restaurant pour ajouter une personne.

Nous nous sommes donc retrouvés à 6 le dimanche un peu avant 16.00. Dès l’entrée dans l’établissement, c’est un cocon à la fois doux et chaleureux. Une fois à notre table, nous devons choisir une boisson sur la carte dédiée au quatre-heures. Nous aurons ensuite quatre services de bouchées sucrées, apportées par les pâtissiers qui nous expliquent ce que nous allons déguster et dans quel ordre il est préférable de le faire. Les prémices, les viennoiseries, les pâtisseries et les desserts à l’assiette se succèdent, tout en délicatesse et subtilité. L’expérience se termine par un cocktail sans alcool très floral.

La carte du bar Rose
Cocktail floral
Prémices sucrées
Caviar de chocolat et bouchée chocolat-menthe
Matcha comme un tiramisu
La fraise et la rhubarbe

Nous avons avons vraiment passé un excellent moment, dans l’ambiance feutrée des salons de la Maison Pic. Pendant presque 2 heures et demie, les bouchées se sont succédées, tranquillement. Nous y étions le dernier jour de service de la version de l’été 2023. Et j’ai maintenant très envie de découvrir la nouvelle proposition pour l’hiver.

(*) Le quatre-heures n’est pas servi tous les jours et est obligatoirement sur réservation au moins la veille. Il était à 49 € par personne lorsque nous y sommes allés.

Des découvertes au Valence en Gastronomie Festival

Le Valence en Gastronomie Festival est un rendez-vous annuel qui se tient au moment de la rentrée. Pendant un week-end, différentes activités sont proposées autour de la gastronomie (ainsi, en 2019, j’avais participé à un speed-tasting). Restaurateurs, artisans et producteurs font découvrir leurs spécialités sur un marché où les dégustations se paient en Goutatou, des tickets que l’on peut acheter sur place. C’est une très bonne occasion pour goûter la cuisine de grands chefs ou des produits originaux. J’avais beaucoup apprécié l’expérience l’an dernier et j’avais hâte de la réitérer cette année.

Fin de journée sur le champ de Mars où se passe le festival
Goutatou en main, je suis prête à me régaler !

J’avais également la chance d’être conviée à la soirée donnée par Drôme c’est ma nature, l’agence d’attractivité départementale dont je suis ambassadrice. C’est donc en fin de journée du samedi que je suis allée sur le site du festival. Cette année, tout avait été regroupé sur le Champ de Mars à Valence. Je pensais avoir le temps de faire le tour avant le début de la soirée, mais j’ai passé un peu trop de temps à échanger sur le stand de l’Ardèche avec une personne de l’agence départementale de tourisme autour de futurs rendez-vous. Aussi, j’ai ensuite filé rapidement pour assister au cocktail sur le stand de la Drôme.

Tartes fines aux légumes d’été et mini-caillettes
Macarons salés chèvre/poivron

Comme il me restait plein de Goutatou, je suis revenue le dimanche en fin de matinée. J’ai ainsi pu me composer un brunch entre sucré et salé : de la pogne, des glaces, des bouchées salées et sucrées… J’ai également fait quelques achats, en particulier du miel de l’Ain (qui était un des départements invités de cette édition du festival), du vinaigre balsamique produit en Ardèche, des sablés fourrés fabriqués à Tain l’Hermitage, des compotes, de quoi préparer du thé glacé et des chouchous à base de noix de Grenoble.

Bouchée salée de la Maison Pic, tomate & romarin
Mes achats…

(*) Les deux planches de Goutatou que j’ai « dépensées » sur le festival m’ont été offertes par Drôme c’est ma nature (collaboration commerciale / invitation). J’étais totalement libre sur la façon de les utiliser, et sur mes choix de dégustations.

[Drôme x Lyon] retour sur les spectacles et expositions de l’été

Au cours de l’été, j’ai pu profiter de plusieurs spectacles et expositions autour de chez moi. Je vous avais déjà parlé en juillet de l’exposition temporaire au Musée de Valence et d’un concert de musique classique à Crest. Dans cet article, j’évoquais d’autres propositions issues de la programmation culturelle de l’été dont j’espérais bien profiter. J’ai effectivement pu assister à certains spectacles et découvrir certaines expositions. Je vous propose un petit retour sur ces expériences.

Fresque de Quentin Caillat à Cap Vaise -Lyon 9e

Magonia, exposition de street-art à Lyon

Juste avant de partir en vacances d’été en dehors de la région, j’ai découvert qu’il y avait une exposition de street-art à deux pas du bureau, dans le 9e arrondissement de Lyon. Le collectif lyonnais Blast Art a investi les locaux de Cap Vaise destiné à être détruits pour un nouveau projet immobilier. Il y ont installé leurs ateliers depuis quelques années et pour encore quelques mois. Ils en ont profité pour monter une exposition éphémère : Magonia, voyage en Apesanterre. Celle-ci se terminant avant mon retour de congés et n’étant ouverte qu’en fin de semaine, j’ai vite pris des billets pour le samedi matin suivant, où je suis dont allée exprès à Lyon.

Le superbe dragon d’Ardif au fond et sur le côté une fresque de Lorraine Motti
Singe par Kalouf
Fresque par Raffu

Je n’ai pas regretté un instant d’avoir pris le train ce samedi matin, même s’il avait fallu se dépêcher un peu. En effet, arrivée à Cap Vaise, j’ai vite été emportée pour le lointain univers de Magonia. Après quelques explications sur l’origine de Magonia, et ses liens avec la ville de Lyon, j’ai pu déambuler librement dans l’exposition. Entre fresques et installations monumentales et petits objets et dessins, l’exposition entrainait le visiteur à la découverte du peuple magonien dans un dédale coloré et ludique. Cette exposition était une véritable ode à la rêverie et à l’imaginaire, et je me suis laissée emporter…

Le retour à la réalité d’un matin lyonnais a été un peu difficile. Heureusement, des fresques se déploient sur les murs extérieurs, dont certaines de Kalouf ou encore Ardif. Puis, je suis allée faire un tour dans l’atelier, histoire de prolonger la magie et de voir les coulisses de la création de ces œuvres. J’ai en particulier pu y admirer le travail de Romain Larchandet, qui créé des êtres entre steampunk et transformers, à partir d’objet de la vie quotidienne. Je crois que dorénavant, je ne regarderai plus vraiment pareil un grille-pain ou un aspirateur !

Ajax, le guerrier en pièces de scooter
Ceci était un aspirateur !

Magonia, voyage en Apesanterre – exposition à Cap Vaise -Lyon 9e
Juillet 2023

Lever de soleil, concert magique à Saoû

En juillet, je vous disais que je souhaitais assister à un concert au lever du soleil dans le cadre du festival Saoû chante Mozart. L’idée d’un concert de musique classique au petit matin me plaisait beaucoup, avec une façon légère de casser les codes. Écouter Mozart et Schubert en plein air et en veste polaire, je trouvais la perspective réjouissante. J’y suis effectivement allée, et c’était un moment absolument magique. J’avais mis mon réveil à sonner très tôt afin d’avoir le temps de me faire un café avant de prendre la route sur Saoû, et je ne l’ai pas regretté un instant. En stationnant ma voiture à l’entrée du village, j’ai entendu quelques notes de piano qui s’élevaient dans les airs. Le soleil était encore caché derrière les montagnes de la forêt de Saoû. J’ai traversé doucement le village qui s’éveillait à peine pour gagner le château d’Eurre.

Traverser Saoû au petit matin
Le long de la rivière
Arrivée au château d’Eurre
En place pour le concert

J’ai pris place sur une chaise face au piano, un champ de lavandes et les montagnes à ma droite. A 7.00 du matin, Emmanuel Strosser a pris place devant le clavier. Les notes de Mozart puis de Schubert se sont mêlées au chant des oiseaux et au murmure de la rivière. Le temps n’existait plus tandis que les premiers rayons du soleil venaient réchauffer l’atmosphère un peu fraîche. Le moment était suspendu aux touches du piano. Le bavardage de Mozart a cédé à la pureté de Schubert. C’était tout simplement magique….

Quand la nature et la musique se combinent…
Emmanuel Strosser nous parle du morceau qu’il va interpréter
Terminer le concert par un café/croissant dans les lavandes…

Château d’Eurre (privé, non ouvert à la visite) – Saoû – Drôme – juillet 2023

L’Avare, les fêtes nocturnes à Grignan

Chaque été, les fêtes nocturnes au château de Grignan proposent une nouvelle pièce de théâtre, montée ou adaptée spécialement pour ce lieu hors du commun. Dans la cour Renaissance, au pied de la superbe façade, la scène est installée pour deux mois. J’y étais déjà allée deux fois, pour Fracasse en 2021 et pour Les Fâcheux l’année dernière.

Dans les ruelles de Grignan
Derniers rayons du soleil sur la terrasse du château de Grignan

Cette année, c’est encore Molière qui est à l’honneur, avec un pièce que l’on connait tous, au moins de nom. L’Avare est ici joué par Jérôme Deschamps et sa troupe, dans une adaptation de la mise en scène qu’il avait imaginée pour le TNP. Si l’acte 1 semble un peu plat dans sa mise en scène très académique, la facétie de Jérôme Deschamps se révèle pleinement dans les actes suivants. Entouré d’une dizaine d’acteurs, il nous entraine dans cette comédie dont je redécouvre le texte avec plaisir, m’apercevant qu’il est beaucoup moins simpliste que le souvenir que j’en avais gardé. Les 2 heures et quart de spectacle passent rapidement, tant la troupe nous emporte dans son délire…

Avant le lever de rideau
Le salut final

Château de Grigan – Drôme – août 2023

Andarta, légende gauloise à Upie

Cette année, l’équipe d’Upidum a monté le 3e volet des aventures d’Andarta, la déesse Voconce. Les deux premiers épisodes avaient été joués en 2015/2016 et 2018 respectivement. Si j’habitais déjà dans la Drôme, je n’avais pas eu l’occasion de les voir car j’étais en vacances aux dates du spectacle. Cette année, par contre, j’étais bien présente et je n’ai pas laissé passer l’occasion d’y aller. En plus, cela se passe à coté de chez moi, sur le site de Valsoyo à Upie.

L’entrée du village gaulois
J’ai eu un coup de cœur pour le dessin d’Andarta sur les gobelets !

Le site ouvrait à 18.30 pour un spectacle à 21.30. Avec Melle 3e, nous sommes arrivées dès l’ouverture afin de profiter un maximum des lieux. Et c’était une très bonne idée. Sur place, un village gaulois exposait plusieurs artisans : savonnier, potier, forgeron, fabriquant de tambours, créatrices de bijoux en pierres et métal… Je n’ai d’ailleurs pas pu résister à une jolie paire de boucles d’oreilles. Il y avait également des jeux pour petits et grands, à la fois simples et amusants. Un peu plus loin, un petit musée retraçait les moments marquants des deux premiers épisodes, tandis qu’un coin conte accueillait proposait une séance de rappel des évènements de ceux-ci. Ajoutez à cela une taverne proposant restauration et boissons, tout était réuni pour ne pas voir le temps passer !

Le coin des contes
En place pour le spectacle

Ensuite, place au spectacle. Installées sur les gradins du théâtre de verdure de Valsoyo, nous découvrons le fabuleux décor du village des Voconces. Pendant 1h15, une quarantaine de comédiens vont faire vivre Andarta, Ogmi et leurs amis pour nous raconter leur histoire. Le spectacle est grandiose avec effets spéciaux, feux d’artifices, jeux d’eau et animaux. L’humour du texte fait penser aux aventures d’Astérix. Les références sont nombreuses. Le spectacle s’achève par un flash mob entrainant les spectateurs sur la scène pour danser la chanson de la déesse Andarta. Nous n’avons pas vu le temps passer !

La légende d’Andarta – domaine de Valsoyo – Upie – Drôme – aout 2023


Il me reste encore plusieurs expositions à voir autour de chez moi, comme je le disais en juillet. Elles durent au delà de la période estivale, et je profiterai sans doute de l’automne pour y aller :

  • A Crest, le centre d’art propose une exposition autour d’André du Bouchet et de Pierre Tal Coat jusqu’au 8 octobre 2023.
  • A Valence, le Centre du Patrimoine Arménien présente une exposition sur les photographes arméniens dans l’Empire Ottoman. Elle se tient jusqu’à Noël.
  • A Montélimar, le Musée d’Art Contemporain propose une exposition « L’art et la matière » avec essentiellement des tapisseries et des céramiques. Elle est visible jusqu’à fin décembre 2023.


(*) Afin d’être totalement transparente, je vous signale que les places pour le Festival Saoû chante Mozart et celles pour La Légende d’Andarta sont des invitations qui m’ont été offertes dans le cadre d’une collaboration commerciale non rémunérée (et je remercie les organisateurs de ces deux évènements). J’ai par contre payé les billets pour les autres spectacles et expositions dont je parle dans cet article.
Dans tous les cas, mon avis est libre et reflète l’expérience que j’ai vécue.

[Drôme] des évènements culturels à découvrir cet été

J’ai de la chance dans la Drôme car même l’été, les propositions culturelles sont nombreuses et variées. Ces évènements touchent tous les domaines de la culture : expositions, festivals de musique classique, pop ou électro, théâtre,… Il est facile de trouver de quoi profiter de moments agréables que l’on soit de passage ou habitant à l’année. Parmi toutes les propositions, j’en ai déjà testé quelques-unes cet été que je vais donc vous présenter. L’été étant loin d’être fini, je vous parlerai également de ce que j’ai l’intention de découvrir dans les prochaines semaines.

L’exposition L’Univers sans l’Homme au Musée de Valence

Cette année, le sujet de l’exposition temporaire du Musée de Valence est L’Univers sans l’Homme. Après les grandes expositions en mode all-over des précédentes saisons (pour mémoire Hervé Di Rosa en 2022, Philippe Favier en 2020/21, et le duo Gerda Steiner/Jörg Lezlinger en 2019) et les expositions monographiques (Théophile-Jean Delaye l’hiver dernier, Philolaos en 2019/2020, Jean Le Moal en 2017/2018 ou encore Anne Danger en 2016/2017) , le musée renoue avec une exposition thématique. La dernière était De l’autre côté du miroir, Reflets de collection en 2018/1029 qui mettait en scène les œuvres sorties des réserves du musée de Valence. Cette fois, le propos est plus vaste et le musée a bénéficié de nombreux prêts d’œuvres, soit directement des artistes pour les plus contemporains, soit d’autres musées. En ce sens, cette exposition serait plus à rapprocher de la toute première exposition temporaire du musée après sa réouverture, sur le thème de l’âge d’or du paysage dans la peinture anglaise. Mais le concept all-over ayant fait ses preuves, cette nouvelle exposition temporaire ne se contente pas d’un espace dédié et investit plusieurs salles du musée.

L’Univers sans l’Homme nous emmène du XVIIIe au XXIe siècle. En introduction, nous voyons comment progressivement la nature a supplanté l’humain dans les représentations, à l’image de la façon dont certaines catastrophes naturelles (tremblement de terre au Portugal, éruption volcanique en Italie, …) renvoient l’homme à sa fragilité. Les artistes cherchent d’abord à exprimer la toute puissance de la nature, ou encore son immensité, et dans laquelle l’humain n’a pas nécessairement sa place. « L’univers sans l’homme » est d’ailleurs une expression de Charles Baudelaire, qui dans ses écrits de critique d’art, déplorait cette déshumanisation dans les productions artistiques de ses contemporains, qu’ils soient peintres ou photographes.

All the air was white with moon light / All the water was black with shadow
Photographie du Colonel Stuart Morley
La vache qui se gratte
Constant Troyon – salon de 1859
La neige
Charles-François Daubigny – 1873

L’exposition passe assez rapidement sur le XXe siècle, bien que soient présentées quelques œuvres de Klein (dont le bleu a été utilisé pour le lettrage dans l’exposition) et quelques autres. Après les prémices au XIXe siècle, c’est vraiment sur le XXIe siècle que se concentre l’expression de ces univers déshumanisés. A travers des travaux vidéo ou photo, on découvre des villes désertées. Si on a tous aujourd’hui vu des images des villes vides lors du confinement de 2020, certains artistes avaient déjà imaginé ce que serait une ville vidée de ses habitants (dont Nicolas Moulin qui avait retouché pixel par pixel des images de Paris afin d’en enlever toute trace d’humanité). L’impact de ses œuvres est sans doute aujourd’hui moindre qu’avant les images d’actualité de 2020 et en même temps une vraie réminiscence de ces moments. La composante environnementale est aussi très présente à travers les œuvres contemporaines présentées.

Sans titre – Astana, Kazakhstan
Louis Le Kim – 2015
Céramiques atomiques

Le visiteur passe alors dans le musée, où une expérience assez intéressante est présentée. Trois tableaux du musée ont été numérisés puis retouchées pour enlever les personnages. L’original et la version déshumanisée sont présentées côte à côte et l’effet produit par les deux versions est très différent. Une scène champêtre prend ainsi des allures inquiétantes de fin du monde. Plus loin, Patrick Tresset a installé ses robots qui dessinent. La scène à croquer ne comporte pas d’humain et est une évocation du corbeau et du renard. Sur le mur, les triptyques produits par les robots commencent à s’afficher. Chaque robot porte un regard différent sur la scène (angle, zoom…) et dessine au stylo. Je me suis laissée emporter par le mouvement des stylos, hypnotiques.

Le corbeau et le renard – les robots qui dessinent de Patrick Tresset
œuvre – performance

Au dernier étage du musée, la grande salle d’art contemporain a été envahie par La Siouva de Cécile Beau (en collaboration avec Anna Prugne) qui expose aussi un caillou qui ronronne. Cette pseudo-araignée a de faux airs de Louise Bourgeois quand on la regarde sous certains angles. Aux murs, des galaxies abstraites de Hans Hartung et les aplats de couleurs métalliques d’Anna-Eva Bergman viennent s’associer au grand tableau de Joan Mitchell issu de la collection permanente du musée. Sur un petit pan de mur, on notera un Monet, issu de son travail autour des nymphéas, presque perdu au milieu de ces grands formats. Je crois que j’aurais aimé que ce Monet vienne un peu plus dialoguer avec le Joan Mitchell…

La Siouva
Cécile Beau & Anna Prugne – 2017
Reflet d’un tableau de Joan Mitchell dans un tableau de Claude Monet

Je n’avais pas d’idée préconçue en allant voir cette exposition. J’en suis ressortie assez perplexe, avec l’impression de souvent être passée à côté du sujet, de ne pas avoir su comprendre les interactions et les liens entre les œuvres. Certaines salles m’ont laissée sur ma faim : j’avais envie d’en avoir plus, et c’était un peu frustrant. J’ai ensuite au l’occasion d’échanger avec Melle 3e au sujet de cette exposition (elle avait eu la chance de la voir avec un médiateur dans le cadre d’une sortie scolaire). Certaines de ses remarques ont fait murir ma réflexion, et je me demande si je ne vais pas essayer de retourner revoir cette exposition pour approfondir cela. Quoi qu’il en soit, je pense que si vous avez l’occasion de visiter l’exposition avec un médiateur, c’est un vrai plus, au moins pour avoir des informations sur les aspects techniques de certaines œuvres (les cartels son un peu « légers » de ce point de vue).

(*) L’exposition L’Univers sans l’Homme se tient au Musée de Valence jusqu’au 17 septembre 2023. Les horaires et conditions de visite, ainsi que la programmation autour de l’exposition sont à retrouver sur le site internet du musée de Valence.

Le festival « Saoû chante Mozart »

Cette année, c’est la 34e édition du festival Saoû chante Mozart. Né de la volonté d’un passionné, ce festival, né dans le petit village de Saoû, a grandi au fil des années. Il propose maintenant des concerts dans toute la Drôme, entre lieux d’exception, églises et scènes extérieures. Petit à petit, il est devenu le plus important festival de France consacré à Mozart. Très exigeant dans sa programmation, le festival souhaite aussi dépoussiérer la vision que l’on peut avoir de la musique classique. Ainsi, si l’œuvre de Mozart constitue l’essentiel des concerts, le festival s’ouvre aussi à d’autres compositeurs qu’il s’agisse de musique classique ou de créations plus contemporaines, toujours inspirées par les compositions de Mozart.

Dans la programmation de cette année, j’ai noté en particulier le concert de dimanche dernier à l’église de Crest. En effet, si au départ, je ne suis pas une très grande fan de Mozart (en grande partie par méconnaissance de son œuvre, je pense), je suis une inconditionnelle de la musique de Bach et j’aime beaucoup tout le mouvement artistique du Romantisme. Or le quatuor Arod proposait en complément des Dissonances de Mozart, deux lieder de Bach et un quatuor de Brahms. Voilà qui était donc une bonne occasion d’aller écouter deux compositeurs que j’apprécie et de découvrir un peu plus Mozart. J’ai d’ailleurs été frappée par la modernité de certaines phrases musicales des Dissonances. De plus, l’interprétation de ces morceaux par le quatuor Arod, pleine de virtuosité, m’a permis de vivre presque deux heures de magie musicale, d’autant plus que le quatuor nous a gratifiés d’un mouvement de concerto de Debussy lors du rappel.

J’ai également repéré le concert Les chemins qui montent, qui aura lieu le jeudi 20 juillet en forêt de Saoû en soirée. Dans le cadre enchanteur de la forêt, le concert s’annonce comme une rencontre entre la musique kabyle et Mozart. Malheureusement, je ne pourrai pas y assister en raison d’une contrainte professionnelle. Je compte par contre bien me rendre au concert du lever de soleil le dimanche 23 juillet. J’aime tellement cette idée d’un concert au petit matin qui casse les codes que j’ai eu envie d’y assister avant même d’en voir le programme !

(Edit du 14/08/23 : je n’ai pas eu le temps de venir vous reparler de ce concert. Je le ferai dans un futur article reprenant les évènements auxquels j’aurais assisté/participé entre mi-juillet et la rentrée)


D’autres idées…

En complément, voici quelques autres idées pour les semaines à venir issues de la programmation culturelle estivale dans la Drôme qui me tentent ou que j’ai déjà prévues dans mon agenda :

  • A Valence, le festival Sur le Champ aura lieu du 19 au 22 juillet avec 4 soirées de concert gratuites.
  • A Grignan, comme chaque été, les Fêtes Nocturnes proposent une création théâtrale. Cette année, c’est L’Avare de Molière qui est à l’affiche, mis en scène et interprété par Jérôme Deschamps. J’ai déjà réservé mes billets pour l’une des dernières représentations.
  • A Upie, du 21 au 25 août, La légende d’Andarta est un spectacle son et lumière couplé avec un village gaulois en première partie de soirée. J’ai également déjà mes billets.
  • A Crest, le centre d’art propose une nouvelle exposition autour d’André du Bouchet et de Pierre Tal Coat jusqu’au 8 octobre 2023. Compte-tenu de mon planning estival déjà bien rempli, il est probable que je m’y rendrai plutôt en septembre.
  • A Valence, le Centre du Patrimoine Arménien présente une exposition sur les photographes arméniens dans l’Empire Ottoman. Elle se tient jusqu’à Noël et si je n’ai pas le temps d’y aller durant l’été, elle figurera probablement à mon programme de la rentrée.
  • A Montélimar, le Musée d’Art Contemporain propose une exposition « L’art et la matière » avec essentiellement des tapisseries et des céramiques. Elle est visible jusqu’à fin décembre 2023. Là encore, si je n’ai pas le temps d’y aller cet été, j’essaierai d’y aller cet automne.


(*) Afin d’être totalement transparente, je vous signale que les places pour le Festival Saoû chante Mozart et celles pour La Légende d’Andarta sont des invitations qui m’ont été offertes dans le cadre d’une collaboration commerciale non rémunérée (et je remercie les organisateurs de ces deux évènements). J’ai par contre payé les autres spectacles et visites dont je parle dans cet article.
Dans tous les cas, mon avis est libre et reflète l’expérience que j’ai vécue.

[petits moments] janvier 2023 en vrac

Si je compte bien, la dernière fois que je vous ai proposé un billet avec des photos en vrac, cela remonte à juillet dernier, soit il y a 6 mois ! Clairement, ce n’est pas parce qu’il ne s’est rien passé depuis, mais plutôt car toutes mes photos ont réussi à trouver une place dans un article plus structuré. Or, en ce début d’année, je m’aperçois que j’ai quand même pas mal d’images que je ne sais pas trop comment partager avec vous. Il m’a donc semblé logique de vous proposer un nouveau mois en vrac…


Commencer l’année

J’ai débuté l’année avec une très jolie composition florale, de chez Fleurs d’Eucharis (rue des Alpes à Valence).


Du miel et des pierres en Ardèche

Au calendrier de l’après de Rhône Crussol Tourisme, j’ai eu le plaisir de gagner du miel. Je suis donc allée à la miellerie A Tire d’Aile pour récupérer mon lot de 3 pots de miel… et j’en ai acheté un en plus car je n’arrivais pas à me décider sur lequel prendre parmi les variétés proposées.

Miellerie A Tire d’Aile – La Bâtie – Champis – Ardèche

J’en ai profité pour faire un tour (très) rapide dans le village de la Bâtie à Champis. Il faisait en effet très froid et le vent soufflait fort. J’avais envisagé de faire le circuit des mégalithes mais je me suis contentée d’un coup d’œil à la Pierre Branlante. Je reviendrai pour voir les autres pierres !

Vue sur la campagne depuis la table d’orientation de la mairie
La pierre branlante de la Bâtie, à la sortie du village

Champis – Ardèche


Autour de la truffe à Valence

En janvier (le samedi 21 et le dimanche 22 plus précisément), il y a également eu le festival Truffe – une planète à déguster à Valence. L’an dernier, j’avais visité une exploitation trufficole. Cette année, je me suis contentée de faire un tour avec Mr 2e sur le marché du terroir et sous le chapiteau des animations où nous avons dégusté ravioles et beurre à la truffe.

J’ai bien aimé les messages truffés sur les tables, la vaisselle et les serviettes !


Une promenade matinale à Lyon

Alors que Melle 3e est en pleine réflexion concernant sa future orientation post-bac, nous avons commencé à arpenter les salons et journées portes ouvertes. Ainsi, le dernier week-end de janvier, nous étions à Lyon. Nous en avons profité pour une promenade en ville, de Bellecour aux Subsistances, en passant par la rue de la République, la place des Terreaux, et les quais de Saône. Nous sommes également aller voir les locaux de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Nous avons ainsi jeté un œil à l’exposition Diatomées, et en particulier dans le Réfectoire des Nonnes où étaient présentées des réalisations des élèves de 4e année.

La fontaine Bartholdi de la place des Terreaux (à sec en cette période hivernale) // le calme des quais de Saône un samedi matin de bonne heure
La grande verrière de l’ENSBA aux Subsistances // Diatomées dans le Réfectoire des Nonnes

[Centre-Val-de-Loire] le long de la Loire – les châteaux de Chaumont & de Blois

Il y a trois ans, en partant en Bretagne, nous nous étions arrêtés pour visiter le château d’Amboise. Nous nous étions alors dit qu’il faudrait que chaque année, nous prenions le temps de visiter un ou deux châteaux de la Loire sur notre trajet, à l’aller ou au retour. Les deux années suivantes ont été un peu bousculées et nous avons alors donné d’autres priorités à nos vacances. Mais cette année, nous pouvions avoir le temps de quelques visites. Ainsi, fin juillet, après un arrêt en Auvergne, j’avais pris une matinée pour visiter Loches avant de reprendre la route des vacances vers la Bretagne. Au retour en direction de la Drôme, j’étais accompagnée de Melle 3e, et nous avons choisi de faire un premier arrêt dans le Val de Loire puis un second pour visiter Street Art City. Pour notre arrêt dans le long de la Loire, notre choix s’est porté sur les châteaux de Chaumont-sur-Loire et de Blois.

Fin de journée en bord de Loire, à Blois

Chaumont-sur-Loire, entre tradition et modernité

Nous sommes arrivées à Chaumont sur Loire en fin de matinée après avoir pris la route le matin depuis la Bretagne. Après avoir laissé la voiture sur un charmant petit parking en bordure d’un verger et déjeuné rapidement, nous sommes parties pour la visite du château et de son parc, qui accueille un festival de jardins. Après avoir grimpé un chemin à flanc de coteau, le château se dresse face à nous, en bordure d’une terrasse dominant la Loire. Il est mis en valeur par les parterres fleuris et de grands cèdres. Nous décidons de commencer notre visite par l’intérieur du château. Bien que nous soyons à l’heure du déjeuner, il y a du monde, beaucoup de monde !

L’arrivée au château de Chaumont sur Loire

Nous passons d’une pièce à l’autre, admirant l’architecture de la Renaissance et les remaniements des siècles suivants. Ancienne propriété de Catherine de Médicis, c’est surtout sa propriétaire suivante, Diane de Poitiers, qui lui donnera son allure actuelle. Au XVIIIe siècle, l’aile nord qui fait face à la Loire sera rasée afin d’accroitre la luminosité dans le château et de profiter de la vue sur la vallée. A la fin du XIXe siècle, des écuries et une ferme modèle sont construites dans le parc, à quelques dizaines de mètres du château.

La chambre dite de Ruggieri
Sculptures délicates dans l’escalier d’honneur
Dans la salle à manger…
La cheminée de la salle à manger
Le grand salon et son mobilier Napoléon III

Le domaine de Chaumont est également un centre d’art contemporain. Un peu partout dans le domaine, du château aux écuries, on découvre des œuvres ou des installations monumentales, parfois éphémères, parfois pérennes. Depuis 2020, le couple d’artistes suisses Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger a ainsi investi la chapelle. Une de leurs œuvres est exposée dans l’entrée du musée de Valence et ils avaient mis en place la première exposition « all-over » dans le même musée en 2019. Lorsque j’ai aperçu leur installation dans la chapelle du château de Chaumont, j’ai immédiatement reconnu leur style foisonnant si original, mêlant naturel et artificiel.

Gerda Steiner et Jörg Lenzliger, « Les pierres et le printemps »

Après le château, nous nous sommes dirigées vers les écuries. Les bâtiments sont un véritable témoin d’une époque où progressivement les voitures à cheval ont laissé la place aux voitures automobiles, mais aussi du luxe qui entourait les soins des chevaux d’apparat. La sellerie en particulier regroupe l’ensemble des harnachements des chevaux tant pour l’attelage que pour la monte, et semble figée dans le temps. Tout comme le château, les écuries servent maintenant d’écrin pour l’art contemporain et depuis 2028, en plein midi, une œuvre immense de Klaus Pinter emplit l’espace de maréchalerie, tandis que certaines écuries accueillent des installations plus éphémères.

En entrant dans les écuries, on ne peut pas manquer « en plein midi » de Klaus Pinter
La sellerie

Le festival international des jardins

Le domaine de Chaumont accueille également chaque année un festival des jardins. Au delà des limites du parc historique, sur les anciennes terres du château, l’espace est divisé en petites sections, chacune étant investie par un artiste paysagiste. L’idée nous plaisait beaucoup et sur le papier avait tout pour nous plaire. En effet, l’une comme l’autre apprécions beaucoup les parcs et jardins paysagers. Cependant, je dois avouer que nous avons été plutôt déçues par le festival de Chaumont. Il y a sans doute plusieurs raisons à cela. La foule et la chaleur en font d’ailleurs très certainement partie. Mais, nous avons aussi eu du mal à trouver un fil conducteur entre les différents jardins et l’exiguïté de chacun de ses jardins nous a chaque fois laissées sur notre faim. Je retiendrai malgré tout deux jolies expériences immersives : l’une dans une serre entre végétation tropicale et suspensions oniriques, et l’autre dans le vallon des brumes avec son ambiance à la Indiana Jones.

Passion orchidées !
Le jardin de la serre, installation « Rainforest«  par Patrick Nadeau
« The living batik »
Le jardin Eaurmus
Ambiance film d’aventure…
Dans le vallon des brumes

Finalement, nous écourterons notre visite des jardins de Chaumont. Je pense qu’il faudra toutefois retenter l’expérience, peut-être à une autre période de l’année, où l’afflux de touristes est moindre et la chaleur moins écrasante…

Un dernier coup d’œil au château avant de repartir…

Blois, le château patchwork

En arrivant à Blois, nous avons commencé par laisser la voiture à proximité de l’hôtel où nous avions réservé pour la nuit. C’est comme cela que j’ai découvert que le chocolat Poulain était blésois ! En effet, nous étions en plein dans le quartier de l’ancienne chocolaterie, qui abrite maintenant logements, bureaux et centres d’enseignement supérieur. Poulain étant le chocolat de mon enfance, qu’il s’agisse des boîtes oranges de poudre cacaotée ou des tablettes emballées dans les papiers jaunes (avec les images en cadeau), cela m’a valu de me remémorer quelques souvenirs forts gourmands.

L’ancienne chocolaterie Poulain

De là, nous avons gagné le château à pied. Si j’avais déjà visité il y a une bonne quinzaine d’années le château de Blois, ce n’était pas le cas de Melle 3e. J’en gardais un beau souvenir et je crois que c’est un des châteaux de la Loire qui m’avait le plus marqué lors de cette semaine de vacances où nous en avions visité plusieurs chaque jour. J’avais particulièrement aimé son côté patchwork où les différentes époques architecturales sont juxtaposées. A la billetterie, il nous a été proposé un ticket couplé avec la Maison de la Magie, situé de l’autre côté de la place. L’idée nous a plu et nous avons commencé par les découvertes magiques. Nous avons pas mal joué avec les illusions d’optique, souri pendant le spectacle de magie, été intriguées par l’histoire de Jean-Eugène Robert-Houdin, l’horloger-inventeur devenu l’un des plus grands illusionnistes du XIXe siècle (et dont les illusionnistes actuels se revendiquent encore.. ).

La façade de la Maison de la Magie et ses dragons !
Jouer avec les reflets… forcément !

Après cela, il était temps d’enfin gagner l’intérieur du château de Blois. L’avantage, c’est que l’après-midi était déjà bien avancée et le flot de visiteurs commençait à nettement décroitre. Nous avons ainsi pu profiter des différentes pièces dans un calme relatif. Le château a été construit par ajouts successifs, aile après aile. Depuis la cour, cela donne un rendu hétéroclite, entre la pierre un peu austère de la période gothique, la blancheur et les fines sculptures de l’aile Renaissance avec son escalier monumental, la brique de l’aile Louis XII et le classicisme de l’aile Gaston d’Orléans. Ce château n’a aucune homogénéité de style et cela lui donne un charme fou !

L’aile Louis XII et sa galerie
L’escalier Renaissance de l’aile François Ier
L’aile Gaston d’Orléans
l’aile François Ier

Le parcours de visite, très complet, permet de parcourir l’ensemble des ailes. Il intègre l’histoire du château de Blois et de ses occupants dans la perspective plus vaste de l’histoire de France, en particulier sur la période allant de la fin de Moyen-Âge jusqu’à la période moderne. Le livret de visite est clair et agréable, mais surtout il comporte une généalogie des rois et reines de France ayant eu un lien avec le château, vraiment très pratique pour se repérer dans le temps (A ce jour, c’est le livret de visite d’un monument historique qui m’a le plus emballée : ni trop court, ni trop long, avec une mise en page agréable et les infos vraiment utiles). Au cours de la visite, on découvre également le musée des Beaux-Arts de Blois, hébergé dans le château. Je gardais un excellent souvenir de ma première visite du château de Blois, et celui de ma 2e visite sera encore meilleur !

Sur la cheminée, la salamandre de François Ier côtoie l’hermine de Claude de France, son épouse et fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne
Dans la galerie du musée des Beaux-Arts
Les vitraux de la chapelle Saint Calais, réalisés par Max Ingrand, ont été posés en 1957
L’escalier d’honneur de l’aile Gaston d’Orléans
Quand le soleil de fin d’après-midi éclaire l’aile Louis XII
Sur la façade extérieure, une statue équestre de Louis XII au-dessus de son emblème, le porc-épic, de son chiffre et de celui de son épouse Anne de Bretagne

Une fin de journée dans les rues de Blois

Après la visite du château et une pause à l’hôtel pour reprendre des forces (et se rafraichir avec une douche… la canicule était bien présente ce jour-là !), nous sommes retournées dans le centre de Blois pour diner. Nous en avons profité pour une jolie balade dans les rues de la ville alors que le jour déclinait. Nous avons arpenté les ruelles et escaliers bordés de maisons à pans de bois et de façades en pierre claire. Nous avons pu profiter de l’ouverture tardive de la cathédrale pour en faire le tour alors que le soleil venait nimber les parties hautes de celle-ci d’une lumière dorée. Nous avons marché sans nous soucier d’un itinéraire, nous laissant porter par ce que nous apercevions des rues suivantes lorsque nous arrivions à une intersection. Nos pas ont fini par nous mener au pied de l’escalier Denis Papin, habillé d’un hommage au mouvement Fluxus (mouvement artistique au coeur du projet de la Fondation du Doute de l’artiste Ben qui se trouve à Blois.. et que nous n’avons pas eu le temps de visiter). 120 marches plus haut, nous dominons la grande perspective qui file au delà de la Loire au cœur de la forêt de Sologne sur laquelle la journée se termine…..

Ce passage relie deux bâtiments d’un ancien hôtel particulier
Quand les maisons se rejoignent presque au niveau du premier étage…
Décors sculptés sur pans de bois
Dans les rues blésoises
Façade fleurie
L’heure dorée sur le clocher de la cathédrale de Blois
L’heure dorée à l’intérieur de la cathédrale de Blois… lumière magique sur les parties hautes !
Les escaliers Denis Papin avec leur décor « Fluxus » de l’été 2022
La perspective depuis le haut des escaliers Denis Papin s’étend sur une dizaine de kilomètres !

Chaumont-sur-Loire & Blois – Loir-et-Cher – août 2022

(*) Si vous voulez visiter le château de Chaumont et le festival des jardins, vous pouvez retrouver l’ensemble des informations sur le site internet du domaine de Chaumont.
Si vous souhaitez découvrir le château de Blois ou la maison de la Magie, les informations sont à retrouver sur leur sites internet respectifs. Des billets combinés sont disponibles aux caisses des deux lieux.