[Bretagne] une journée à Saint Malo

Cela faisait longtemps que je n’étais pas retournée à Saint Malo, alors que j’y ai passé une partie de mes vacances depuis mon enfance jusqu’à ma vie d’adulte (mes grands-parents étaient malouins). Je pense que la dernière fois que j’y étais allée, c’était en hiver, pendant les vacances de Noël 2019 pour une promenade intra-muros. Nous y sommes donc allées toute une journée avec Melle 3e.


Pique-niquer face à la mer

Alors que nous sommes arrivées en fin de matinée, notre idée était de nous acheter à manger et de pique-niquer au bord de la mer. Nous n’avions pas spécialement prévu de nous diriger vers Saint Servan et avions commencé par vouloir nous arrêter vers Paramé ou Courtoisville mais le manque de stationnement disponible nous a conduit à changer d’idée. Nous avons finalement trouvé une place pour laisser la voiture au-dessus de la Tour Solidor.

Après avoir acheté de quoi pique-niquer, nous nous sommes installées sur un banc sur la digue qui longe l’anse des Bas Sablons. De là, la balade à faire était toute trouvée : Aleth nous tendait les bras !

La vue depuis notre place de pique-nique était plutôt jolie…

Faire le tour de la Cité d’Aleth

La promenade de la Cité d’Aleth fait partie de mes préférées quand je vais sur Saint Malo. Déjà, elle me rappelle des souvenirs d’enfance, de dimanches d’hiver en famille où nous y allions avec mes parents et mes grands-parents et terminions la sortie par un chocolat chaud dans un café sur le port Solidor. Ensuite, même sans y avoir des souvenirs d’enfance, il est difficile de ne pas l’apprécier : les points de vue sont variés et somptueux !

Nous sommes parties du port Solidor, où nous avons regardé les bateaux se mirer dans l’eau avant d’aller crapahuter dans les rochers au pied de la Tour. Après avoir contourné l’anse Saint Père, nous avons commencé à monter vers la pointe d’Aleth.

Le panorama sur Dinard se déploie devant nous, de la Vicomté jusqu’à la pointe du Moulinet. Nous repérons de loin quelques jolies villas dinardaises. Nous cherchons des yeux les bus de mer qui font la navette entre la Cité Corsaire et la Perle de la Côte d’Emeraude. Au loin, la silhouette du Cap Fréhel se devine.

Nous arrivons assez vite au niveau du bunker. En effet, durant la 2e guerre mondiale, l’armée allemande avait intégré une partie des anciennes défenses Vauban de Saint Malo dans le Mur de l’Atlantique. Le fort d’Aleth avait alors subi des aménagements, le transformant en bunker. Celui-ci abritait un poste de commandement et plusieurs cloches de défense avaient été construites sur le pourtour de la pointe d’Aleth. Le blockhaus principal abrite un musée, que nous n’irons pas voir cette fois, mais nous prenons quand même le temps de jeter un œil dans la cour du fort.

Puis, nous reprenons notre balade le long du sentier côtier. A cet endroit, il est bordé de pins qui lui donnent une allure nettement plus méditerranéenne. A travers les arbres, nous apercevons les différentes îles de Saint Malo.

Enfin, nous contournons la pointe et nous dominons le port des Sablons, faisant face aux murs de la vieille ville de Saint Malo. Nous approchons de la fin de notre tour. Mais, nous ne manquons pas de nous arrêter au niveau des cloches de défense installées par l’armée allemande. Elles sont marquées des impacts des obus qui leur sont tombées dessus, témoins de la violence de ces journées d’août 1944 au moment de la libération de Saint Malo. Mais aujourd’hui, elles ont trouvé un autre usage et servent de blocs d’escalade (d’ailleurs, Melle 3e n’a pas manqué d’en gagner le sommet, tout comme je l’ai fait des dizaines de fois avant elle…).

Le calme du port Solidor à marée haute
Au pied de la Tour Solidor, surveillant l’estuaire de la Rance, la réplique de la croix plantée par Jacques Cartier lorsqu’il a débarqué au Canada
Tout au long du chemin autour d’Aleth, admirer la vue….
Sous le fort, le sentier prend des airs méditerranéens
Face à nous, la pointe du Moulinet, puis la pointe de la Malouine (où on aperçoit une villa) et au fond la silhouette du Cap Fréhel
Le Grand Bé, la Cité Corsaire et son port, abrité par le môle des Noires
Stigmates des combats pour la libération de Saint Malo en août 1944….
… devenus aire de jeux…

Retourner visiter le grand aquarium

Alors que nous partions d’Aleth vers les bords de la Rance pour continuer à nous promener, nous avons croisé les panneaux indiquant la direction du Grand Aquarium. Nous y allions régulièrement quand les enfants étaient petits, généralement en hiver. Cela faisait une bonne dizaine d’années que nous n’y étions pas allés et Melle 3e a eu envie de retourner sur les pas de ses souvenirs d’enfance.

En arrivant sur le parking, je me suis rappelé pourquoi nous y allions préférentiellement en hiver : ce n’était pas juste une question de météo mais surtout une histoire de fréquentation du site ! Vers 15.00, le parking était en effet complet. Nous avons malgré tout eu la chance de voir assez vite une famille regagner son véhicule pour partir. Mais au vu du nombre de voitures qui tournaient dans les allées, tout le monde n’a pas eu cette chance… Nous n’étions toutefois pas au bout de nos peines car il y avait encore un bon moment de queue pour arriver à la caisse (mais après nos séjours au Puy du Fou et à Disneyland, ce n’était pas un peu d’attente qui allait nous effrayer ! ). Nous n’étions toutefois pas au bout de nos peines !

En effet, à l’intérieur de l’aquarium, il y avait également foule, et approcher des vitres des bassins dans les premières salles relevait de la gageure. Il était par ailleurs assez compliqué de rester devant un aquarium pour chercher à identifier les différents poissons qui y logeaient sans se faire bousculer.

Nous avons cependant eu l’impression au fil de la visite que la foule se diluait. Malgré tout, nous n’avons pas vraiment profité d’une immersion dans le silence du monde marin (impression que nous avions régulièrement eue lors de nos précédentes visites) tant le bruit ambiant était intense.

Après un passage par le bassin tactile, où cette fois, Melle 3e a pu toucher les poissons sans se faire mordre (elle avait été mordue au doigt par un bar alors qu’elle avait 4 ou 5 ans… c’est visiblement extrêmement rare), nous avons pris la direction des attractions. Si nous connaissions (et apprécions toujours) le nautibus qui emmène le visiter en « sous-marin » pour un voyage au milieu des poissons, nous avons découvert l’abyssal descender. Et il faut bien dire que cette 2e attraction ne mérite pas le temps d’attente qu’il y avait pour y accéder ce jour-là… Ni vraiment impressionnante, ni réellement immersive par rapport à d’autres attractions de même style que nous avions déjà pu faire (à la Cité de la Mer à Cherbourg, à Vulcania, au Volcan de Lemptégy… ), nous n’avons pas du tout accroché.

Au final, nous sommes reparties avec un avis très mitigé sur l’ensemble du site, sans doute en partie lié à l’affluence de ce jour-là. Le Grand Aquarium est un lieu de loisir, à catégoriser plutôt comme parc à thème que comme équipement de découverte scientifique (contrairement à Océanopolis à Brest par exemple). Et je crois que nous n’y retournerons pas de sitôt !

Je n’ai pris que quelques photos, et aucune des aquariums : trop de monde, trop de bousculades pour pouvoir prendre le temps de faire ses réglages et prendre des photos dans cet environnement à faible luminosité….

(*) Si vous souhaitez des renseignements pratiques sur la visite, vous trouverez les informations dont vous avez besoin sur le site internet du Grand Aquarium de Saint Malo


Après cela, l’après-midi touchait à sa fin et il était pour nous temps de rentrer. Mais si vous avez plus de temps sur Saint Malo, vous pouvez entre autres (toutes ces idées sont testées et approuvées !) :

  • Aller marcher sur la digue entre Paramé et Saint Malo, puis continuer sur le Sillon jusqu’à la ville intramuros
  • Faire un tour de murs
  • Aller vous promener autour de la pointe de la Varde
  • Visiter le site des Rochers Sculptés à Rothéneuf
  • Profiter d’une des nombreuses plages
  • Aller au marché le matin pour faire le plein de bons produits locaux et de poissons fraichement pêchés (il y a un marché chaque matin de la semaine dans différents quartiers et où vous retrouverez en grande partie les mêmes commerçants), et y manger une crêpe ou une galette-saucisse
  • Passer voir les bateaux sur le port, en particulier autour du bassin Duguay-Trouin
  • Découvrir le cimetière de bateaux à Quelmer, le long de la Rance
  • Prendre le bus de mer pour vous rendre à Dinard

Saint Malo – Ille-et-Vilaine – août 2022

[Bretagne x Normandie] Cancale & Granville, extrémités de la Baie du Mont Saint Michel

Cancale et Granville sont situées chacune à une extrémité de la Baie du Mont Saint Michel et ce sont leurs pointes rocheuses qui marquent les limites de celle-ci : la pointe du Grouin côté Bretagne et la pointe du Roc côté Normandie. Les deux villes font partie de nos destinations de balades lors de nos vacances bretonnes, et nous avons un peu nos habitudes des deux côtés de la Baie !


Cancale, la bretonne

Une de nos sorties favorites à Cancale consiste à descendre nous promener sur la grève lorsque la marée le permet (sinon, nous empruntons le sentier des douaniers). Le jour où nous y sommes allées avec Melle 3e, la grève était largement accessible. Aussi, après avoir stationné la voiture, nous sommes parties directement vers un petit chemin nous permettant de descendre jusqu’à la mer. De là, nous avons pris le temps de flâner, d’escalader les rochers, d’admirer les points de vue, d’observer les oiseaux marins… Je crois que c’est finalement tout l’intérêt de cette promenade que nous avons fait tant de fois depuis « toujours » : prendre son temps, ne pas être dans une recherche de découverte… Et s’apercevoir que c’est cependant chaque fois différent, chaque fois superbe !

Après cela, notre routine nous emmène en général faire quelques achats sur le port de la Houle. Cette fois, nous reviendrons avec un ciré pour moi (le mien commençait à dater un peu trop et à être abîmé) et des conserves de poissons (nous faisons ainsi le plein une à deux fois par an). Bien entendu, avant de repartir, nous n’avons pas manqué d’aller prendre une crêpe pour le goûter !

Je suis toujours émerveillée par la couleur de l’eau…
Bleu sur bleu
En descendant vers la grève, jeter un œil à la piscine de mer
Crapahuter dans les rochers…
Comment se lasser d’un tel paysage…

Cancale – Ille-et-Vilaine – août 2022


Granville, la normande

A Granville, nos sorties débutent en général par la pointe du Roc, d’où nous rejoignons la Haute Ville. Nous descendons ensuite en direction du Plat Gousset et du centre-ville.

Si cette fois, nous avons bien commencé notre promenade dans la Haute Ville, passant devant une jolie fresque au pied de l’église Notre Dame du Cap Lihou, nous n’avons pas filé vers le bord de la plage. En effet, en arrivant devant le Musée d’Art Moderne Richard Anacréon, nous avons été intrigués par l’affiche annonçant Bestiaires, l’exposition en cours des sculptures du couple François-Xavier et Claude Lalanne. Nous avions déjà vu il y a quelques années une exposition dans ce petit musée et l’avions appréciée. Aussi, nous nous sommes laissés tenter.

Je n’ai pas regretté le choix de re-visiter ce musée. En effet, malgré sa petite surface, il présente un riche choix d’œuvres, essentiellement du début du XXe siècle. Richard Anacréon, né à Granville, était un libraire et collectionneur important de la première moitié du XXe siècle. Il avait fait don à sa ville natale de 280 œuvres issues de ses collections, ainsi que de 550 livres en édition originale et une partie de sa correspondance avec les principaux auteurs de cette période, dont Colette avec qui il avait noué une amitié très forte. Cette collection est complétée par des prêts de grands musées nationaux.

Quant à l’exposition sur les œuvres du couple Lalanne, je m’aperçois que certaines me sont déjà familières, comme L’Homme à la tête de chou, utilisée par Serge Gainsbourg en illustration de son album éponyme, ou encore les bancs feuilles de la boutique parisienne de Christian Dior (un granvillais lui aussi). Je découvre tout un travail autour des représentations animalières, dont un amusant bestiaire illustré. J’apprécie en particulier les sculptures aux courbes douces, qui font un peu penser également au travail du sculpteur Pompon.

Après cette visite, nous poursuivons notre après-midi par quelques achats en ville : vaisselle anglaise, thé, livres… avant de prendre la route du retour chez mes parents.

Bleu sur bleu (bis)
Notre Dame du Cap Lihou
Tableau d’André Lhôte, le peintre surréaliste qui avait eu un coup de cœur pour Mirmande
Courbes douces… (sculpture de F.X. et C. Lalanne)
Jouer avec les ombres (sculpture de F.X. et C. Lalanne)
Le perroquet sur sa branche – F.X. et C. Lalanne
Singe pensif (sculpture de F.X. et C. Lalanne)
Par un bel après-midi d’été…

Granville – Manche – août 2022

[Normandie] une journée autour du Mont Saint Michel

Le Mont Saint Michel n’est pas très loin de chez mes parents, et il a vraiment fait partie de mon paysage d’enfance. Lorsque nous allons en Bretagne (oui, le Mont est en Normandie, mais la maison de mes parents est en Bretagne..), nous ne manquons pas d’aller le voir. La dernière fois, c’est quasiment une journée complète que nous avons passée au Mont Saint Michel et autour…


L’après-midi sur l’herbu

Parmi nos promenades classiques, il y a celle sur l’herbu du Mont Saint Michel où nous partons soit à la rencontre des moutons, soit sur le rivage jusqu’aux lits des fleuves (et parfois, nous cumulons même les deux !). Notre départ se fait soit rive gauche du Couesnon, soit rive droite selon notre envie du moment. Des deux côtés, la vue sur le Mont Saint Michel est magique et chaque côté apporte un point de vue différent, plus sauvage côté Bretagne, plus monumental côté Normandie. Quant à la position exacte de départ, elle dépend ensuite uniquement de là où nous trouvons une place pour laisser la voiture… En plein été, les aires de stationnement les plus faciles d’accès sont souvent prises d’assaut alors nous nous éloignons pour des secteurs plus discrets, et donc plus calmes.

Cette année, c’est depuis un de ces endroits moins fréquentés situé non loin de la pointe de la Roche Torin que nous sommes partis. Le chemin d’accès à l’herbu est presque invisible sous la végétation, et il faut traverser un tapis d’orties, mais le chemin existe bien et conduit à une entrée pour randonneurs sur l’herbu. Il ne reste alors plus qu’à escalader la barrière à l’aide des aides qui sont en place. C’est finalement la partie la plus technique de la balade !

Une fois sur l’herbu, nous ne suivons pas particulièrement une direction (la pointe rocheuse nous offrira un point de repère suffisant pour nous retrouver au bon endroit pour retrouver la voiture). Comme chaque fois, nous nous laissons guider par les sentiers tracés par les moutons jusqu’à arriver au bord des crevasses taillées par la mer dans la tangue. Selon de quand date la dernière marée (et/ou la dernière forte pluie), on peut les traverser ou pas. Certaines peuvent abriter des poches de sables mouvants : il faut donc être prudent !

Cette année, l’herbu était tellement sec que nous avons pu passer partout sans souci, jusqu’à arriver à l’approche du lit des fleuves. Les salicornes poussent dans le sable qui s’est déposé au fil des marées. Leur couleur verte tranche avec le blond du sol !

L’eau n’est plus qu’à quelques mètres mais nous n’iront pas plus loin. A partir de là, le terrain devient plus instable et ce ne serait pas prudent de s’y aventurer sans un guide certifié (et pourtant je connais très bien ce secteur de la baie où j’ai passé énormément de temps en toutes saisons, ou peut-être justement parce que je connais très bien ce secteur….).

De toutes façons, il est temps de rentrer car une autre aventure nous attend plus tard dans la journée !

Depuis le chemin d’approche, on voit déjà le Mont Saint Michel
Tout autour, les champs ont été moissonnés
Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu l’herbu aussi jaune
Sur le rivage…
A l’approche du lit des fleuves
Salicornes sur sable

Herbu du Mont Saint Michel – Courtils – Manche – août 2022


Le soir, Si le Mont m’était conté….

Chaque été (ou presque), je profite d’une soirée au Mont Saint Michel pour parcourir l’abbaye dans le cadre des nocturnes. La formule a pas mal évolué depuis la toute première édition (au milieu des années 1990, et l’abbaye abritait alors des musiciens en live que l’on écoutait au fil d’une déambulation dans les salles). Ces dernières années, nous avions eu les Chroniques du Mont, dont les différents chapitres avaient été étalés sur plusieurs saisons. Cet été inaugurait un nouveau cycle : Si le Mont m’était conté…

Nous sommes arrivés vers 20.00 au Mont Saint Michel et sommes montés à l’abbaye par la grande rue. A cette heure, la plupart des touristes ont quitté les lieux et boutiques et restaurants étaient presque tous fermés.

Dans l’abbaye, équipés d’un audioguide dernière génération (les audios se déclenchent automatiquement lorsque nous pénétrons dans une pièce via un système de boucle bluetooth), nous commençons notre découverte par la salle des Gros Piliers. Nous irons ensuite de pièce en pièce, passant par des escaliers plus ou moins dérobés, jusqu’à terminer sur la plateforme devant l’abbatiale à l’heure du coucher du soleil.

Dans nos oreilles, la voix qui nous raconte le Mont au Moyen-Âge nous est familière. En effet, c’est Stéphane Bern qui a été choisi pour être le narrateur de l’histoire du Mont. Un acteur, dans le rôle d’un moine de l’abbaye, vient ajouter une touche de vie aux explications plutôt académiques. L’ensemble est plaisant et sans doute plus instructif que les précédentes éditions nettement plus portées sur l’aspect esthétique. Toutefois, les éclairages sont intéressants et permettent de se fondre dans l’ambiance un peu mystérieuse du Mont la nuit.

Nous avons été un peu déçus que la visite ne permette pas de vraiment (re)découvrir l’abbatiale où l’on ne fait que passer (des travaux de restauration sont en cours sur l’abbaye et certains lieux ne peuvent pas être rendus accessibles). Mais nous attendons avec impatience le chapitre suivant sur la Renaissance, prévu pour l’été 2023.

En arrivant sur la terrasse qui s’ouvre devant l’église, nous avons eu la belle surprise de constater que la marée était presque haute. La mer venait chatouiller doucement les pieds du Mont Saint Michel, tandis que le soleil déclinait. Nous avons pris le temps d’attendre que le soleil se couche sur l’horizon depuis ce belvédère somptueux sur l’ensemble de la Baie.

Puis, nous sommes redescendus en empruntant le chemin des jardins et la montée des Fanils, nous amusant à observer les goélands sur les toits. Au pied du Mont, nous avons encore un peu pris le temps de regarder la nuit tomber complètement, avant de repartir à pied vers le parking, non sans un regard en arrière vers le Mont de temps à autre !

En descendant de la navette Le Passeur à l’arrêt Mont Saint Michel
Dans la salle des hôtes
Dans le cloître
La mer commence à entourer le Mont Saint Michel tandis que le jour décline
Coucher du soleil sur la mer
Goélands sur les toits (attendant que les touristes les laissent un peu tranquilles pour la nuit ?)
Au pied de l’abbaye
Fin de journée dans la Baie
Quand le Mont s’apprête à dormir…

Le Mont Saint Michel – Manche – août 2022

(*) Nous avons fait le choix de revenir au parking à pied car il y avait beaucoup de monde à attendre la navette lorsque nous sommes arrivés à l’arrêt : selon notre estimation, nous n’aurions pu prendre que la 2e voire la 3e navette à se présenter. Or, à cette heure-là, la fréquence des navettes est moindre et nous savons par expérience qu’il n’est alors pas plus long de rentrer à pied. Cela s’est encore vérifié car les personnes qui sont descendues de la navette quand nous sommes arrivés au parking faisaient la queue lorsque nous étions passés…
Il y a environ 2,5 km du rocher au parking. Si la nuit est claire, il n’y a pas besoin d’avoir un éclairage, mais il vaut mieux prévoir d’avoir une lampe (notez qu’aujourd’hui, nombre de téléphones portables offrent cette possibilité). Le temps moyen de parcours annoncé se situe autour de 45 min selon le trajet emprunté (nous mettons généralement une bonne demie-heure car nous marchons plutôt vite).
Revenir à pied au parking offre en outre l’avantage de points de vue assez sympathique sur le Mont pour peu qu’on prenne le temps de se retourner !

[petits moments] promenade sur le bord de mer

Cela faisait très longtemps que je n’étais pas allée me promener à Dinard. Aussi, durant mon séjour en Bretagne cet été, j’ai eu envie d’y faire une balade le long de la mer…

En effet, Dinard présente la particularité de disposer d’un cheminement piéton (intégré dans le GR34, le fameux sentier des douaniers breton) qui permet de longer la mer en faisant le tour des pointes rocheuses par le bas ! La partie la plus connue est la promenade du Clair de Lune, particulièrement fleurie et plantée d’une végétation exotique. Mais la promenade peut continuer bien au-delà de l’embarcadère du Bec de la Vallée en direction de la plage de l’Ecluse, la grande plage de Dinard, au pied du casino.

Toutefois, pour des contraintes liées à la difficulté de trouver un stationnement dans la station balnéaire en plein été, ce n’est pas ce secteur que nous avons parcouru. En effet, nous avons débuté notre balade entre Saint Enogat et Saint Lunaire, sur le GR34. Nous avons ainsi rejoint la plage de Saint Enogat où nous avons rejoint le cheminement pédestre au pied des rochers.

A partir de là, au fil de l’avancée, les points de vue sur Saint Malo et les ilots qui l’entourent se multiplient. La progression se fait au ras de l’eau (l’itinéraire n’est pas accessible si la marée est trop haute), entre les rochers, longeant parfois de petites criques desservies par des escaliers privés descendant des villas XIXe siècle situées au dessus.

Nous finissons par apercevoir la plage de l’Ecluse, où nous choisirons de ne pas poursuivre la promenade (nous avons déjà parcouru plus de 3 km et il nous faudra retourner à la voiture… après avoir fait un peu de shopping dans les jolies boutiques de la station).

Nous profiterons de notre passage dinardais pour aller acheter un goûter chez Vent de Vanille, le dernier né des Maisons de Bricourt (la galaxie de la famille Roellinger). Leurs glaces en particulier associent les épices aux parfums traditionnels pour le plus grand plaisir des papilles !

Depuis la pointe de la Roche Pelée, vue sur Saint Malo et ses ilots
Villas au dessus de la plage de Saint Enogat
Cheminer le long de la mer…
Le long des plages, au pied des rochers
Regarder en arrière vers Saint Enogat
La pointe de la Malouine avec l’emblématique villa des Roches Brunes. En avant plan, on remarque l’oeuvre « Il Peso del Vento » de l’italien Penone sur le promontoire de la villa Greystones appartenant à François Pinault
Nous arrivons en vue de la plage de l’Ecluse
Saint Malo à l’horizon…
Sorbets framboise/harissa et fraise/poudre défendue (la poudre défendue est un mélange d’épices créé par Olivier Roellinger)

Dinard – Ille-et-Vilaine – août 2022

(*) Vent de Vanille, 3 bis Bd du Président Wilson, 35800 Dinard (en face de la piscine d’eau de mer)

[petits moments] en passant par l’Allier

J’ai passé deux journées dans l’Allier cet été : une première sur la route vers la Bretagne où j’ai profité d’une cérémonie familiale pour faire un peu de tourisme à la limite de l’Allier et du Puy de Dôme, puis une seconde sur la route du retour où je me suis arrêtée à la limite de l’Allier et du Cher, puis en forêt de Tronçais.

Je reviendrai en détail sur les principales découvertes de ces deux jours (je mettrai à jour les liens dans le bas de cet article dès qu’ils seront actifs), mais voici déjà quelques instantanés….

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En fin de journée à Montluçon, j’ai flâné dans les rues de la Cité Médiévale. La silhouette du château des ducs de Bourbon se repère de loin !

Un peu plus loin, devant l’imposant bâtiment XIXe siècle de la mairie, le spectacle des jets d’eaux m’a fasciné un bon moment….

Montluçon – Allier – juillet 2022

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Sur la route du retour, j’ai dormi une nuit au cœur de la forêt de Tronçais… Au petit matin, l’ambiance sur l’étang était particulièrement magique…

Cela m’a vraiment donnée envie d’organiser un petit séjour pour randonner et découvrir cette magnifique chênaie !

Étang de Tronçais – Allier – août 2022

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Juste avant de reprendre l’autoroute pour rentrer, nous avons fait un arrêt-découverte dans le petit village de Hérisson, qui avait été classé 3e de l’émission Le village préféré des français en 2021.

A deux pas du marché, dans les petites rues médiévales du village….

Nous avons en particulier apprécié de nous promener dans les ruines du château médiéval qui domine le village…

Hérisson – Allier – août 2022

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Liste des articles relatifs à ces passages dans l’Allier :

[petits moments] entre Bretagne & Normandie – été 2022

Les vacances en famille se sont achevées en fin de semaine et je vais reprendre le chemin du bureau mardi matin. J’ai cette année encore fait de jolies balades et visité de beaux endroits. J’ai bien entendu fait de (très) nombreuses photos. J’ai pas mal d’articles à écrire pour tout vous raconter, tout vous montrer… Cela me prendra sans doute un peu temps (je mettrai à jour les liens dans le bas de cet article au fur et à mesure des parutions).

J’ai aussi quelques images qui ne trouveront pas de place dans un article sur un lieu en particulier, aussi les voici en mode fourre-tout

Peu de photos d’hortensias cette année en raison de la sécheresse. Ceux de la cour de ma maison d’enfance étaient en effet tous secs, et j’espère qu’ils réussiront à repartir pour l’année prochaine… Celui-ci poussait dans un vallon ombragé, au pied d’une source qui n’était pas tarie, ce qui explique sa bonne forme !

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Après avoir accompagné Mr 2e à la gare de Rennes, je suis allée en ville avec Melle 3e pour quelques achats. Nous en avons profité pour aller (re)voir les Portes Mordelaises où les fouilles archéologiques et les travaux ont pris fin. Vestiges des anciens remparts de la ville, je les ai toujours trouvées très impressionnantes. Nous avons également fait le tour de l’imposante cathédrale qui se trouve à proximité des portes.

La rue des Portes Mordelaises est bordée de maisons à pans de bois
Façade à pans de bois du XVIIe siècle (On a construit très tardivement des maisons à pans de bois dans Rennes en raison du manque de pierre de construction à disposition sur place)
Les Portes Mordelaises
La cathédrale de Rennes, de style classique

Rennes – Ille-et-Vilaine – août 2022

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En faisant le marché, j’ai trouvé un stand d’épices et le Kari Breizh a attiré mon œil. Il est inspiré du Kari Gosse, le mélange d’épices lorientais. En effet, Lorient était un port d’importation des épices, fondé pour servir de port de base à la Compagnie des Indes au XVIIe siècle.

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Liste des articles relatifs à ce séjour :

[petits moments] chercher la fraîcheur au Parc des Trinitaires

Après plusieurs jours de canicule, c’est au parc des Trinitaires que Melle 3e et moi sommes allées chercher un peu de fraîcheur. C’est un parc valentinois que nous connaissons bien (Melle 3e y pratique parfois la course d’orientation) : plus sauvage que le parc Jouvet voisin, il présente l’avantage d’être non seulement parcouru par un ruisseau et de nombreux canaux mais aussi celui d’être en sous-bois. Nous y étions d’ailleurs allés en famille l’été dernier dans un but similaire…

Si nous avons bien trouvé l’ombre attendue, et une relative fraîcheur, nous avons été surprises du faible niveau d’eau dans le ruisseau de l’Epervière. De même, certains canaux étaient asséchés, le débit de la source ne permettant pas de tous les alimenter… Cette année est vraiment catastrophique et il faut vraiment fermer les yeux pour ne pas se rendre compte de la sécheresse que nous vivons (pour mémoire, la Drôme est en vigilance sécheresse depuis avril. Cela a été remonté d’un niveau fin mai pour finalement être placée en alerte maximale sécheresse mi-juillet).

Quoi qu’il en soit, nous étions contentes d’avoir eu cette idée (nous devions être à Valence vers 13.00 pour déposer Mr 2e au train, et cherchions donc une promenade à faire pas trop loin de la gare et qui ne serait pas trop pénible en début d’après-midi). Cette promenade s’est révélée une fois de plus fort agréable malgré la (très) forte chaleur de ce jour-là.

Depuis le quartier de la Comète, rejoindre le parc des Trinitaires en longeant le ruisseau de l’Epervière
A l’ombre des arbres…
Plongée au cœur d’un monde de verdure
Comme une envie de mettre les pieds dans l’eau !
Se contenter de plonger les mains dans l’eau fraîche d’un canal

Parc des Trinitaires – Valence – Drôme – juillet 2022

(*) Différents accès sont possibles pour le Parc des Trinitaires : depuis le parc Jouvet et le quartier de la Comète via la 2e impasse de la Comète (suivre le fléchage Jouvet-Epervière), depuis l’avenue Maurice Faure située en surplomb du parc, depuis le quartier de Valensolles par l’allée de l’Epervière…
Le tour complet du parc fait environ 1.5 km

[petits moments] à la confluence de l’Isère et du Rhône

C’est le hasard qui m’a conduite vers la confluence du Rhône et de l’Isère (ou tout du moins une course à faire pas très loin…). La journée était bien chaude et l’idée d’une balade au bord de l’eau était séduisante.

Après avoir laissé ma voiture sur un parking desservant la Via Rhôna, j’ai emprunté un bout de la Vélo Route Voie Verte de la Vallée de l’Isère pour rejoindre la Via Rhôna au niveau de la confluence.

J’ai longé des vergers de pêchers et abricotiers qui m’ont rappelé que je devais m’arrêter chez « mon » producteur de fruits sur le trajet de retour à la maison. Puis après être passée sous la voie ferrée, j’ai commencé à longer lônes et canaux de délestage du Rhône.

Assez vite, j’ai rejoint la rive gauche de l’Isère. De là, une passerelle permet à la Via Rhôna de franchir la rivière. Cette passerelle est située juste à côté du pont ferroviaire de la ligne TER Valence/Grenoble, et pas très loin de l’ancien pont routier, aujourd’hui abandonné. J’ai été surprise de constater à quel point ces différentes structures sont aujourd’hui proche du niveau des eaux de la rivière, dont le débit est largement régulé par la présence de nombreux barrages entre Grenoble et la confluence avec le Rhône.

Après avoir traversé la rivière, je suis allée jusqu’au point de confluence, là où l’Isère rencontre le Rhône. J’ai été frappée par la différence de couleurs entre les eaux des deux cours d’eau, et j’ai passé un moment à regarder les eaux de l’Isère se diluer dans le courant du Rhône.

Le vent soufflait un peu, apportant une fraicheur bienvenue. La montagne de Crussol donnait l’impression d’être une île au milieu d’une mer légèrement agitée.

Doucement, une péniche s’est approchée, descendant le cours du Rhône, chargée de grumes. Elle a manœuvré pour prendre le léger virage après que l’Isère ait rejoint le fleuve. Je me suis laissée captiver par ce spectacle, attendant que le navire s’éloigne avant de reprendre mon chemin…

Espace vert…
Au bord de l’Isère
A la confluence… On devine le Rhône à sa couleur plus bleue que l’Isère
Au dessus de l’Isère
L’ancien pont routier, aujourd’hui abandonné (et totalement fermé). Construit en 1827, il a été fragilisé lors de la 2e guerre mondiale puis par la montée des eaux générée par la construction du barrage et a été remplacé par un nouveau pont sur la Nationale 7
Transport de grumes
Le paysage semble dominé par la montagne de Crussol

Pont de l’Isère – Drôme – juin 2022

[Nord] 7 idées pour faire connaissance avec Lille

J’ai eu l’occasion mi-juin d’aller à Lille pour des raisons professionnelles. Avec quelques collègues qui étaient aussi du déplacement, nous avons décidé de prolonger un peu à titre privé notre séjour lillois afin de découvrir un peu plus la ville. Cette visite, forcément superficielle, nous a toutefois permis de découvrir la ville à travers quelques activités et lieux, plus ou moins classiques. Voici donc ces idées qui nous ont permis de faire connaissance avec Lille.


Idée n°1 : Parcourir la ville à pied

Lorsque j’arrive dans une ville (connue ou inconnue), j’aime me déplacer le plus possible à pied. C’est, selon moi, la meilleure façon de découvrir une ville. Cela permet de passer dans des rues plus discrètes ou des passages inaccessibles aux véhicules, mais aussi de prendre un peu plus le temps pour admirer les lieux, se demander ce qui se trouve à tel ou tel endroit…

A Lille, je n’ai pas dérogé à cette habitude, parcourant plus de 20 km par jour !

Place de Paris… sur un trajet à pied pour me rendre à un lieu de rendez-vous depuis la gare


Idée n°2 : faire une urban quest

Mais qu’est-ce-donc qu’une urban quest ? me direz-vous…. C’est une chasse au trésor en version 2.0, un jeu de piste où le terrain de jeu est une partie remarquable de la ville.

Notre urban quest s’est tenue dans le Vieux Lille. Pendant 1h30, nous sommes allés de lieu en lieu, au fil d’énigmes nous invitant à regarder très attentivement notre environnement. Équipés d’un téléphone portable dédié, d’un plan, et de quelques accessoires (boussole, longue-vue, papier, crayon…), nous avons déambulé dans les rues, cherchant des éléments architecturaux originaux et des repères bien cachés, planchant sur des jeux de mots, estimant des positions.

J’ai vraiment beaucoup aimé le concept, très ludique, et je me suis rendue compte que nous avions ensuite une certaine facilité à nous repérer dans le quartier, ayant pris de nombreux points de repères grâce aux énigmes !

Départ du square jouxtant le musée de l’Hospice Comtesse / Trouver la plus petite maison de Lille
Aux abords de la Grand Place


Idée n°3 : se laisser émerveiller par la cathédrale Notre Dame de la Treille

De l’extérieur, la façade de la cathédrale de Notre Dame de la Treille interpelle. De l’intérieur, elle émerveille !

La construction de l’édifice débute au milieu du XIXe siècle, dans le style néo-gothique en vogue à l’époque. Le chantier sera chaotique, souvent ralenti pour des questions de financement, puis mis à l’arrêt avec la Première Guerre Mondiale avant de repartir lentement puis d’être de nouveau arrêté lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Ainsi en 1947, un mur provisoire en briques monté pour fermer la nef inachevée. Le chantier continue dans les parties hautes, qui sont cependant réduites par rapport au projet intiale. Mais l’ensemble dénote dans un quartier pittoresque, et quand la ville commence à rénover le Vieux Lille dans les années 1980, il devient nécessaire de trouver une solution pérenne.

La construction d’une grande rosace et de deux tours en façade est abandonnée. Il est même un temps envisagé de les remplacer par un immeuble de bureaux ! Finalement, le projet porté par Pierre-Louis Carlier et Peter Rice est retenu et mis en œuvre , pour une inauguration à la veille de l’an 2000.

De l’extérieur, c’est une façade de marbre blanc et de béton, avec un portail en bronze et verre. De l’intérieur, le marbre se révèle translucide, créant une vision magique.

L’intérieur de la cathédrale Notre Dame de la Treille



Idée n°4 : manger une glace sous les arbres

Après avoir beaucoup marché, et comme il faisait chaud, nous avons eu envie de déguster une glace. Une fois les glaces achetées, nous nous sommes installés à l’ombre sous les arbres du parc entourant la cathédrale Notre Dame de la Treille… et il semblerait que de nombreux lillois en faisaient autant !

Autour de Notre Dame de la Treille, se mettre à l’ombre des arbres


Idée n°5 : Flâner sur la Grand Place, en fin de journée

Si la Grand Place est superbe (bien que très fréquentée) en journée, à la nuit tombée, elle revêt un éclairage qui la sublime. Il serait dommage de ne pas en profiter.

A la tombée de la nuit sur la Grand Place


Idée n°6 : se promener à la Citadelle

La Citadelle de Lille a été imaginé par Vauban, pour s’inscrire dans la ligne de défense des frontières nord du pays.

Si la Citadelle de Lille est toujours un bâtiment militaire (il s’agit actuellement du quartier général du Corps de Réaction Rapide France, structure de commandement de l’OTAN), les fossés ont été transformés autour de la première enceinte en un agréable parc urbain.

Nous nous y sommes rendus en fin de journée, alors que le soleil déclinait. Il était impressionnant de constater la (relative) fraicheur sur la promenade autour de la Citadelle comparée à la chaleur du Vieux Lille voisin. Nous nous sommes promenés tranquillement, le long de la voie des Combattants, faisant le tour de l’enceinte. Sur environ 2 km, nous avons ainsi pris le temps d’observer faune et flore (ragondins, grenouilles, roseaux, oiseaux… ) tout en savourant des instants de calme (même si certains secteurs offrant de larges pelouses sont aussi des lieux de regroupement festifs à l’approche du week-end !).

Je retiens particulièrement le fait que la promenade, à deux pas de la ville, se fait au cœur de la verdure, et qu’en période estivale, les lieux gardent une certaine fraîcheur. Il est en outre possible de s’installer pour pique-niquer sans problème un peu partout.

Le canal de la Moyenne Deûle qui assure l’encerclement du site militaire par des cours d’eau, rendant son accès plus complexe pour un ennemi
Soleil couchant sur la Porte Royale


Idée n°7 : manger dans une friterie

Difficile pour moi d’aller quelque part sans avoir envie de goûter quelques spécialités. Les jours où j’étais à Lille, il faisait très chaud, et je n’ai pas eu envie de courir après des pâtisseries. Par contre, nous avons diné de frites et de croquettes.

Nous avons choisi la Friterie Meunier, essentiellement parce qu’elle était situé face à la gare et que l’une de mes collègues reprenait le train dans la soirée.

Ce qui m’a frappée, c’est la générosité des portions ! J’ai pris une part de frites « moyenne » et j’étais bien contente de trouver quelqu’un avec qui la partager car la « petite » aurait largement suffi : la notion de taille des parts de frites n’est clairement pas la même dans le Nord que dans les grandes enseignes de fast-food…

Frites & croquettes

(*) Friterie Meunier, face à la gare de Lille Flandres (il y a une autre adresse sur la Grand Place)


Idée Bonus : visiter la Villa Cavrois

La Villa Cavrois n’est pas à Lille, mais à Croix, dans la métropole lilloise. Accessible en 30 min de tramway (et un peu de marche à pied) depuis la gare de Lille Flandres, elle mérite largement de s’y rendre exprès (et elle fera l’objet d’un futur article ! ).


Je ne connaissais Lille que pour y être rapidement passée deux fois auparavant. L’aperçu plus approfondi que j’en ai eu lors de ces deux jours m’a donné envie d’y retourner, car la liste de ce que j’aurais aimé voir dans la métropole lilloise est encore longue….

[Isère] le Couvent des Carmes, entre nature et culture aux portes du Vercors

J’étais déjà allée sur le site médiéval du Couvent des Carmes à Beauvoir en Royans il y a quelques années. Je n’avais alors pas pu visiter le musée qui n’était pas ouvert. Depuis, j’avais complètement « oublié » d’y retourner. A l’occasion d’un jour férié de mai, alors que je cherchais une promenade en complément d’une visite au Jardin des Fontaines Pétrifiantes (je vous en reparle bientôt !), et que je regardais une carte, le nom de Beauvoir en Royans m’a sauté aux yeux. Notre sortie allierait donc culture et nature…


Le Couvent des Carmes

Le site du Couvent des Carmes est situé au pied du Vercors, dans la vallée de l’Isère qu’il surplombe. Avant le couvent, le lieu était celui du château des Dauphins, seigneurs du Dauphiné avant l’achat de celui-ci par le Royaume de France. Du château médiéval, il reste un pan de mur d’enceinte, une porte d’accès au fossé extérieur, un donjon à flanc de colline, et l’arche gothique qui portait le vitrail majestueux de la chapelle. C’est Humbert II qui, au XIVe siècle, créé le couvent au pied de son château de Beauvoir où il a pris résidence habituelle.

Le bâtiment du couvent est reconstruit au XVIIe siècle. Il abritait les salles communes et la chapelle au rez-de-chaussée et les cellules des moines au premier étage. L’escalier à 2 volées dessert via un palier la tribune de la chapelle. Il se distingue par sa superbe rambarde en fer forgé.

Aujourd’hui, le couvent héberge un musée d’histoire locale ainsi qu’une exposition semi-permanente (les oeuvres tournent au fil des années afin de garantir leur bonne conservation dans le temps) consacrée au peintre contemporain Bob ten Hoope. Cet artiste hollandais a en effet vécu une cinquantaine d’années au pied du Vercors et a légué une partie de ses œuvres au département de l’Isère. Parmi celles-ci, on retrouve des paysages du Vercors ou encore des portraits croqués sur le vif dans les cafés et restaurants des environs.

Durant la saison 2022, le musée accueille également une exposition temporaire Forest Art Project autour du thème de la forêt où art et science se mêlent pour montrer la beauté des grandes forêts de la planète et sensibiliser aux menaces qui pèsent sur leur avenir. J’ai particulièrement aimé l’œuvre de Claude Como installée sur le grand mur de la chapelle.

Après cela, nous continuons notre découverte en faisant le tour du bâtiment pour admirer l’ancienne cour du couvent et profiter du jardin médiéval dont les carrés sont plantés d’herbes médicinales et de plantes potagères.

Escalier en fer forgé et tomettes sur le sol – le charme d’un bâtiment du XVIIe siècle
L’oeuvre de Claude Como installée dans la chapelle pour l’exposition Forest Art Project
Traverser la forêt stylisée du Forest Art Project pour rejoindre l’exposition Bob ten Hoope
Paysage du Vercors par Bob ten Hoope
Barbières par Bob ten Hoope
Exposition Bob ten Hoope
Exposition Forest Art Project – peindre le vivant
Exposition Forest Art Project – contraste entre la délicatesse du dessin et la toile de jute brute
Iris dans le jardin médiéval
La chapelle du Couvent des Carmes vue de la cour
Un verger conservatoire a également été aménagé sur le site, au pied du Vercors


Les orchidées de la pelouse

Le site médiéval de l’ancien château est maintenant un espace de verdure public où il est possible de venir pique-niquer ou passer un moment en famille ou entre amis. Après avoir nous-même profité de l’endroit pour déjeuner, nous sommes allées voir les ruines de plus près. Mais finalement, ce qui m’a le plus attiré, ce sont des petites fleurs plus ou moins discrètes disséminées sur les vastes pelouse. L’endroit s’est avéré être plein d’orchidées sauvages !

C’est ainsi que je me suis retrouvée rapidement agenouillée dans l’herbe à photographier les orchis boucs, les ophrys abeille et les anacamptis pyramidaux qui peuplaient les lieux !

Ophrys abeille
Ophrys abeille
Ophrys abeille
Anacamptis pyramidalis
Orchis bouc
Anacamptis pyramidalis
Ophrys abeille
Ophrys abeille

Le charme d’un vieux village

Enfin, nous avons terminé notre découverte de Beauvoir en Royans par un petit tour dans le vieux village. Nous y avons trouvé une église de poche et une place du village pleine de charme bordée de façades parées de vignes entourant un lavoir-fontaine rafraichissant (ce qui était bienvenu dans cette journée quasi-estivale).

Beauvoir en Royans – Isère – mai 2022

(*) Les extérieurs du couvent des Carmes sont librement accessibles sans restrictions horaires. L’entrée du musée est gratuite. Les horaires d’ouvertures sont à retrouver sur le site internet de la communauté de communes Saint Marcellin Vercors Isère, propriétaire des lieux.

Rappel : les orchidées sauvages sont fragiles, et nombre d’entre elles, protégées. Il ne faut en aucun cas les cueillir. Il convient également de faire attention à ne pas piétiner les jeunes pousses et donc d’être très prudent de là où on pose les pieds quand on se trouve dans un lieu où les orchidées poussent.