Le mois de novembre nous a fait basculer d’une météo automnale très douce à un temps hivernal au froid rugueux. En quelques jours, les températures ont chuté de presque 20°C. J’ai fait durant ce mois deux jolies randonnées dans des paysages très différents. Entre ces deux sorties, il y a une dizaine de jours et une dizaine de kilomètres (à vol d’oiseau) d’écart. Comme vous allez le constater, le contraste est pourtant saisissant !
Fin de journée depuis le site médiéval de La Baume Cornillane
Une fin de journée d’automne à La Baume Cornillane
J’avais eu du mal à me décider à sortir ce jour-là, ayant débuté la journée par une migraine. Mais, en fin d’après-midi, comme j’allais mieux et que surtout le soleil brillait, je me suis motivée à enfiler mes chaussures de randonnée. Compte tenu de l’heure, il était impératif que je n’aille pas trop loin. Dans ce genre de circonstances, mon choix se porte souvent sur La Baume Cornillane. Là, entre le site médiéval, la cascade du Rif ou les roches de la Pangée, j’ai de quoi prendre l’air rapidement.
Emprunter les chemins dans la forêt
J’ai laissé la voiture sur un parking à la sortie du village, et je suis partie dans le sous-bois en direction du château des Cornillans. Je crois que c’était la première fois que je montais au château de ce côté. Habituellement, je pars soit du centre du village, soit de l’autre côté de la crête rocheuse. Il faisait doux et j’ai croisé quelques autres promeneurs en cette fin d’après-midi. J’ai pris le temps d’admirer les jolies couleurs de l’automne dans les arbres. Aussi, quand je suis arrivée dans les ruines, le soleil commençait déjà à être très bas sur l’horizon. Les environs se paraient de lumières dorées. C’était apaisant.
Couleurs d’automne au pied de la Raye
J’avais initialement prévu de monter jusqu’aux ruines du donjon. De là, je pensais profiter de la vue sur la plaine de Valence au soleil couchant avant de redescendre par le village. Comme la lumière était douce, je suis restée un moment à côté de l’arbre isolé qui se trouve au cœur des ruines. C’est là que j’ai remarqué un départ de chemin qu’il m’a semblé n’avoir encore jamais vu. Je l’ai suivi, et je suis arrivée dans une ruine de bâti médiéval. Celle-ci a été dégagée de façon récente de la végétation qui la rendait inaccessible. En effet, un parcours de course d’orientation a été installé sur le site de La Baume Cornillane et a permis d’étendre les endroits accessibles. A travers une fenêtre, le soleil couchant venait créer un rai de lumière dans l’ancien bâtiment. C’était doux et poétique. Je me suis approchée, et j’ai, assez longuement, profité de la vue depuis cette fenêtre ouverte au dessus du village. Le soleil est passé sous l’horizon, marquant le signal du retour à la maison pour moi.
Fin de journée dans les ruines du site médiéval de La Baume Cornillane
Un après-midi hivernal à côté du col des Limouches
Comme chaque année ou presque, la neige est arrivée autour du 20 novembre sur les montagnes du Vercors. Parfois, ce ne sont vraiment que de rares flocons qu’il faut aller chercher un peu en altitude ou vers le centre du massif. Cette année, la neige est tombée en abondance, pas très haut et proche de Valence. J’ai contemplé la bordure du Vercors enneigée une bonne partie de la semaine, alors il était hors de question de ne pas y aller durant le week-end qui a suivi. J’ai choisi la proximité et j’avais dans l’idée de monter vers Léoncel, voire le Grand Echaillon. Je suis donc partie en direction du col des Limouches. A Peyrus, les conditions de route étaient annoncées délicates. En effet, assez vite, nous avons trouvé des plaques de neige tassée (et bien glissante) dans la montée.
Le plaisir des arbres enneigés sous le ciel bleu
Ce sont ces conditions de route qui m’ont conduite à m’arrêter avant le col des Limouches, avant même la Grange. En effet, j’avais alors des pneus 4 saisons un peu usés et donc plus du tout adaptés à la conduite sur neige (en prime, je me suis rendue compte le lendemain que les chaines que je croyais vraiment être dans le coffre n’y avaient pas été remises après un passage au garage où j’avais du vider complètement le coffre au printemps). J’ai donc profité d’une aire de pique-nique où il était facile de s’arrêter et faire demi-tour. J’ai laissé la voiture et je suis partie à pied dans un petit chemin. Bien que nous étions dans l’après-midi, j’étais la première à passer par là. J’ai toujours un sentiment de liberté quand je me rends compte que personne n’est venu avant moi marcher dans la neige. Le froid glacial, accentué par un fort mistral, ne m’a pas découragée d’une jolie promenade. Prendre l’air, se promener, avoir l’impression d’être seule au monde, admirer la végétation recouverte de neige. Puis, rentrer à la maison, se servir un thé fumant et s’installer avec un plaid. Je crois que je tiens là la définition d’une parfaite journée d’hiver.
Se balader dans la neige
La Baume Cornillane / Châteaudouble Drôme – novembre 2025
Les Monts du Lyonnais constituent un territoire à l’ouest de Lyon, s’étendant du sud du Beaujolais jusqu’à la vallée du Gier. J’avais déjà eu l’occasion de vous parler d’une journée que j’y avais passé il y environ un an et demi. Cette fois, c’est pour un week-end complet que j’ai retrouvé quelques copains Eclaireurs Partir-Ici.fr à l’invitation de l’office de tourisme des Monts du Lyonnais. Cette fois, il s’agissait de profiter d’activités plus automnales entre découvertes gastronomiques et paysages mordorés. Comme vous pourrez le constater, nous n’avons pas été gâtés par la météo et presque tout le week-end s’est passé sous la pluie. Mais cela n’a pas gâché du tout les découvertes, ni les bons moments.
L’automne dans les Monts du Lyonnais
Etape 1 : un début de journée à la brasserie Virage Sept à L’Arbresle
Nous avions rendez-vous à 10.00 le samedi matin à la brasserie Virage Sept. Située à L’Arbresle, c’est une petite brasserie artisanale. Pascal, l’un des fondateurs, nous y a accueillis. Après un café partagé, il nous a expliqué l’histoire et les valeurs de Virage Sept. Au départ, le lieu accueillait à la fois un atelier de réparation de cycles et la brasserie. Mais Pascal et son associé se sont aperçus que les deux métiers demandaient chacun trop d’engagement et ils ont dû faire un choix. Ils sont donc maintenant uniquement brasseurs.
La gamme de la brasserie Virage Sept au moment de ma visite. Vous noterez avec le nom de ces créations que le cyclisme n’est jamais très loin. D’ailleurs le nom Virage Sept vient du virage des Hollandais dans la montée de l’Alpe d’Huez.
Passionné, Pascal nous a expliqué les différentes étapes de la fabrication de la bière. Il nous a montré les céréales maltées et le houblon qui sont utilisés. Nous sommes même allés devant la brasserie voir les pieds de houblon que Pascal aimerait bien utiliser d’ici quelques années. Les explications sont vraiment intéressantes et permettent de comprendre comment on produit une bière. De plus, la démarche de la brasserie Virage Sept s’inscrit dans une dynamique durable. L’entreprise participe à 1% for the planet. Les matières premières sont le plus possible sourcées localement. Les bouteilles sont consignées et réutilisées après lavage par une société spécialisée située dans la région lyonnaise. La drêche (c’est la partie solide qui reste au fond de la cuve après l’embouteillage) est partiellement utilisée pour produire des biscuits apéritifs et le reste est donné à des agriculteurs locaux pour nourrir le bétail.
Pascal nous montre son houblon et la partie qui est à récupérer pour fabriquer la bière
La gamme produite par Virage Sept est très variée. Elle a été plusieurs fois récompensée au concours général du salon de l’agriculture de Paris. Pascal a eu la gentillesse de nous permettre de découvrir plusieurs de ses produits, en mode dégustation. J’ai particulièrement apprécié la bière Prologue, une blonde aux saveurs de fruits exotiques, médaillée d’argent au salon de l’agriculture 2022. Mais mon coup de cœur va à la dernière création saisonnière, une bière brune aux arômes de Forêt Noire avec de purée de cerises des Monts du Lyonnais.
Virage Sept, c’est aussi un brewpub qui organise des concerts.
Etape 2 : un déjeuner à l’auberge du Pastoureau à Courzieu
Nous avons ensuite pris la direction de Courzieu, un petit village médiéval où se situe l’Auberge du Pastoureau. Ce restaurant se définit lui-même comme une auberge paysanne. Quand on passe la porte en bois, on entre immédiatement dans un univers chaleureux et convivial. Dans la cheminée, le feu de bois crépite. Dans les jolies salles aux murs et au sol de pierre, les grandes tables en bois brut invitent à s’installer. Le menu est sur l’ardoise. Il comprend entrée/plat/fromage/dessert et varie au fil des jours et des saisons. Les intitulés annoncent des plats du terroir réconfortants. Vu la météo, nous prenons presque tous la soupe, une crème de potimarrons aux cèpes. Le service ne se fait pas à l’assiette : on nous apporte les soupières directement sur la table. Pour les plats, ce sera plus diversifié : cuisses de grenouilles, quenelle lyonnaise, poulet aux morilles, le tout accompagné de gratin dauphinois. Là encore, les plats arrivent du four sur la table pour que nous nous servions. Tout est si copieux et délicieux que nous sommes plusieurs à délaisser le fromage (sec ou blanc) pour passer directement aux desserts, ultra-gourmands. Nous nous sommes régalés du début à la fin.
Le charme campagnard des environs de l’auberge du PastoureauCrème de potimarronGratin dauphinoisQuenelleUn régal dans l’assiette !
Etape 3 : un parcours des Murmures du Temps
C’est sous la pluie que nous gagnons ensuite le point de rendez-vous avec Camille, médiatrice des Murmures du Temps, à Saint Germain Nuelles. Les Murmures du Temps, ce sont trois boucles de randonnée mêlant paysages de la campagne et œuvres d’art contemporain. Celle que nous faisons est le circuit intitulé D’Or et de Vigne. Equipés de parapluies et de bonnes chaussures, nous nous élançons. Sur notre parcours, nous croiserons 4 œuvres contemporaines, mais aussi plein de patrimoine vernaculaire : croix de chemin, lavoir, cabanon de vigneron, cadole (qui est aussi un abri de vigneron mais en pierres sèches, non maçonné). Les ruelles du village de Saint Germain Nuelles sont bordées de maisons en pierres dorées, typiques de cette région du sud du Beaujolais.
Dans les rues de Saint Germain NuellesPoint de vue depuis le départ du circuit n°3 des Murmures du TempsAu bord du lavoir, alimenté par une source
Les quatre œuvres contemporaines que nous avons croisées sont, dans l’ordre :
Géo-Empathie de Julie Escoffier (Duo Evernia), dans les vignes
J’ai bien aimé la force tranquille qui se dégageait de Mémoire fossile. J’ai apprécié la poésie d’ORG Mitra, un système de lumières et de séquences de sons qui se déclenchent aléatoirement en fonction des mouvements sur l’autoroute et sous le pont. Couplé au ruissellement de l’eau ce jour-là, c’était, paradoxalement à son emplacement; très poétique. La colonne dorée m’a vraiment laissée perplexe. Enfin, j’ai aimé la façon dont Géo-Empathie se lie au terroir, surtout que Camille avait prévu le nécessaire pour que nous puissions effectuer un rituel de libation, devenant ainsi participants de la vie de l’œuvre.
Mémoire fossileORG MITRALa colonne doréeGéo EmpathieLes œuvres contemporaines du parcours D’or et de vigne des Murmures du Temps
Malgré la pluie, nous avons aussi beaucoup admiré les jolies couleurs des vignes à cette période de l’année. C’était si beau que cela compensait les pieds mouillés ! Nous n’avons cependant pas fait l’intégralité du circuit proposé, en n’allant pas voir les carrières de pierres dorées de Glay. Il faut dire que nous sommes partis tard et qu’à cette saison la nuit arrive tôt. Le temps que nous revenions à notre point de départ, l’obscurité avait d’ailleurs déjà commencé à s’installer.
Dans les vignes de Saint Germain Nuelles en automne
Etape 4 : une nuit au refuge d’Yzeron
Une arrivée épique
C’est de nuit que nous avons gagné notre hébergement. C’est important car c’est une des raisons pour lesquelles nous nous sommes perdus pour y aller. Nous roulions en convoi à 3 voitures, et avons tous loupé la « route à ne pas manquer » car nous n’avons pas vu les éléments qui se trouvaient sur la photo (de jour) que le propriétaire du gite avait envoyée. Après 2 demi-tours (oui, on a manqué la route une seconde fois !), nous avons trouvé le parking. Il restait maintenant à emprunter le chemin dans les bois pour arriver jusqu’au gite. Heureusement, nous avions prévu torches et frontales pour cette mini randonnée d’une douzaine de minutes dans l’obscurité. Je dois avouer que nous avons bien rigolé sur le trajet, nous imaginant une ambiance de scène d’introduction de film d’horreur.
Le chemin lorsque nous l’avons repris (de jour) pour partir. Je n’ai pas de jolie photo de l’ambiance nocturne.
Une soirée conviviale
Arrivés de nuit dans la maison, nous n’avons pas pu avoir le plaisir d’en découvrir l’environnement. Mais en entrant dans la grande salle, le premier mot qui m’est venu à l’esprit est cosy. La maison est en effet très accueillante. Par contre, elle est autonome en énergie et en eau, ce qui signifie en particulier qu’il n’y avait pas de chauffage à notre arrivée (mais comme il faisait 6 ou 7°C dehors, la chaleur emmagasinée dans la maison nous a donné une impression agréable dès notre entrée). Notre première action (après avoir quitté nos chaussures trempées) a donc été d’allumer le grand poêle qui sert à la fois pour le chauffage et la cuisine. Très vite la chaleur s’est diffusée dans toutes les pièces. Après la répartition des chambres, chacun a pris une douche rapide (il y a de l’eau chaude mais il faut être parcimonieux dans son utilisation, car l’eau provient de la montagne et la chaleur de panneaux solaires : ces ressources sont donc limitées).
La pièce principale, côté cuisine
Pour le repas, l’office de tourisme des Monts du Lyonnais avait fait pour nous des courses dans un magasin de producteurs. Nous avons donc diné d’une soupe, de charcuteries et de fromages locaux, dans une ambiance conviviale. Après le repas, nous avons sorti une petite enceinte à karaoké qui était disponible sur place, avons approché les fauteuils du poêle et passé une excellente soirée. Il y a également de nombreux jeux de société et plein de livres à disposition. Nous avons hyper bien dormi car la literie était vraiment confortable et en ayant bien chargé le poêle avant de partir nous coucher, nous avons conservé une bonne température dans toutes les pièces. J’ai été réveillée avec le jour et j’ai pu découvrir par la fenêtre l’environnement absolument magnifique.
La vue par la fenêtre…
Un petit déjeuner avec vue
Nous avons fait chauffer de l’eau et préparé du café pour prendre le petit déjeuner à la grande table tout en admirant la vue. Là encore, nous avions des produits locaux (yaourts, poires, jus de fruits, confiture, miel, beurre, œufs) en provenance d’un magasin de producteurs. Les filles de l’office de tourisme nous ont rejoint avec pain frais et viennoiseries pour partager ce moment avec nous, toujours dans la bonne humeur. Avant de repartir, nous avons exploré un peu les environs. Tout autour du gite, on trouve des chaises longues, des tables pour profiter de la vue, un terrain de pétanque (avec les boules), un brasero ou encore un barbecue. Bref, c’est l’endroit idéal pour passer un bon moment en famille ou entre amis dans un environnement à la fois outdoor et hyper confortable, en mode déconnexion (même si on capte plutôt bien la 4G). Il y a même des poules et des lapins.
Le refuge d’Yzeron dans son écrin forestier
C’est (déjà) l’heure de repartir. Nous reprenons le chemin qui descend au parking. Le soleil brille et nous permet de découvrir le superbe panorama sur les environs.
Sur le chemin du retourProfiter encore un fois de la vue…
Etape 5 : un atelier cueillette-cuisine au Jardin d’Yzeron
Un accueil chaleureux
Nous avons passé notre dimanche chez Sébastien, un ancien cuisinier devenu herbaliste. Il a associé ses deux métiers pour fonder le Jardin d’Yzeron où il propose des ateliers cueillette et cuisine. Nous sommes arrivés vers 9.30 et avons été accueillis par Sébastien (et sa gentille chienne Holly, grande star de la journée). Autour d’une tisane issue de plantes cueillies par Sébastien, il nous a expliqué le déroulement de la journée et présenté le menu que nous aurions à préparer. Nous nous sommes répartis en 3 petits groupes, pour préparer chacun une partie du repas. J’allais devoir cuisiner le dessert à base de prunelles sauvages avec Nata.
La tisane de Sébastien
Une cueillette fructueuse
Nous avons ensuite remis chaussures et blousons pour nous rendre dans un champ à proximité de chez Sébastien. Nous y avons trouvé beaucoup de trésors que nous avons appris à reconnaître grâce aux explications de Sébastien : oxalys, amarante, carotte sauvage, serpolet, oseille, mouron blanc, plantain, etc. Nos sacs de récolte se remplissent vite. Nous échangeons autour des vertus des plantes tout en ramassant le nécessaire pour préparer notre déjeuner. Il fait frais mais nous ne voyons pas vraiment le temps passer, happés par le sujet passionnant des plantes et la beauté du paysage.
AmaranteCueillette sauvage avec vue
Un temps de cuisine convivial et un repas partagé
De retour dans la grande cuisine de Sébastien, nous faisons de la place autour de la table et étalons dessus notre récolte. Chacun sait ce qu’il doit préparer et récupère les plantes correspondantes. Nous nous mettons au travail en cuisine, partageant les ustensiles et certains ingrédients. L’ambiance est vraiment sympathique. Sébastien dispense des conseils avisés concernant la préparation des différents plats. Il nous fait aussi une démonstration expliquée de pochage d’œuf. Nous sommes bien occupés et ne voyons une fois de plus pas vraiment le temps passer.
En cuisine !
Une fois que tout est prêt, nous mettons la table. Sébastien dresse les assiettes et chacun explique ce qu’il a préparé. Les discussions vont bon train tout au long du repas, délicieux. Sébastien a même la gentillesse de me trouver quelque chose pour remplacer l’œuf poché de l’entrée alors que j’avais omis de le prévenir à l’avance. L’après-midi est déjà bien engagée quand nous arrivons au café. J’ai l’impression que personne n’a vraiment envie de partir, même si nous avons tous pas mal de route à faire. On se sent bien chez Sébastien, mais il est quand même temps de se quitter… jusqu’aux prochaines aventures !
Salade d’herbes sauvages et gâteau aux prunelles
L’Arbresle / Saint Germain Nuelles / Yzeron Monts du Lyonnais – Rhône Octobre 2025
Informations pratiques
Brasserie Virage Sept – 580A rue Claude Terrasse, 69210 L’Arbresle – magasin sur place et brewpub avec une programmation culturelle.
Auberge du Pastoureau – 4 place des Hostelleries, 69690 Courzieu – réservation indispensable
Les Murmures du Temps – projet culturel du pays de L’Arbresle – 3 circuits disponibles D’Or et de Vigne (9.3 km / D+ 155 m), Les balcons de l’abbaye (9.5 km / D+ 176 m) et La croisée des chemins (2.5 km / D+ 19 m). Le détail de chaque circuit est disponible sur le site internet. Chaque circuit associe patrimoine et art contemporain. Ils ont été inaugurés lors de l’été 2024 et certaines œuvres ont été installées pendant l’été 2025. Il est possible de se faire accompagner par un médiateur ou de faire les balades en autonomie à l’aide des panneaux explicatifs situés à proximité des œuvres.
Refuge d’Yzeron – 212 chemin de Py Froid, 69510 Yzeron – gite autonome forestier. L’électricité est produite par des panneaux solaires sur le site. Attention, en automne/hiver, lors des journées courtes et sombres, la production peut être un peu insuffisante. Nous nous sommes réveillés sans électricité. Mais pas d’inquiétude pour le chauffage (au bois) et la cuisine (au gaz ou au bois). Il y a des bougies pour s’éclairer si besoin. L’eau de pluie est récupérée via le ruissellement et des systèmes de cuves anciens. Elle est ensuite filtrée 4 fois avant d’arriver dans la maison. Un filtre Berkley est en outre disponible pour filtrer une dernière fois l’eau de boisson et cuisine. Le chemin d’accès dans la forêt est un chemin de randonnée : il ne conviendra donc pas à tout le monde. Si vous venez, prévoyez des frontales en cas d’arrivée nocturne.
Uniferme – 90 route départementale 34, Le Pont Rompu, Saint-Andéol-le-Château, 69700 Beauvallon – magasin de producteurs fermiers locaux à côté de Mornant. On y trouve à la fois des produits frais (fruits et légumes, fromages, charcuteries, viandes..) et en bocaux/bouteilles (jus de fruits, confitures, bocaux de légumes, soupes, miel…). Je m’y étais arrêtée l’année dernière en rentrant d’une escapade dans le secteur de Mornant/Riverie. C’est là que l’office de tourisme avait fait pour nous les courses.
Le jardin d’Yzeron – 10 chemin du Planil, 69510 Yzeron – Sébastien propose plusieurs formules d’ateliers et balades à la découverte des plantes sauvages et de leur utilisation en cuisine. C’est un passionné qui aime partager.
Vue sur les Monts du Lyonnais depuis les hauteurs de Py Froid à Yzeron
(*) Je parle dans cet article de bière et de vin. Je rappelle que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et qu’il est donc à consommer avec modération.
(*) Ce week-end était une invitation de l’office de tourisme des Monts du Lyonnais (collaboration commerciale non rémunérée). J’ai été entièrement libre du contenu que j’ai produit à l’issue de ces 2 journées, et des avis et points de vue que j’ai émis. J’ai partagé ces moments avec d’autres éclaireurs de Partir-Ici.fr, la plateforme régionale pour soutenir un tourisme plus durable : Le Monde des Mirons, Balades autour de Lyon et Nata France Auvergne.
Créateurs de contenu en pleine action chez Sébastien du Jardin d’Yzeron
Notre road trip nous a menées sur l’île de Skye pour deux journées très intenses. Située dans l’archipel des Hébrides Intérieures, Skye est rattachée aux Highlands. Distante d’environ 430 mètres du mainland écossais, elle y est reliée par un pont, le Skye Bridge. C’est une île très vaste et qui regroupe beaucoup de lieux très connus, souvent mise en avant quand on évoque l’Ecosse. En deux jours, nous sommes loin d’avoir parcouru toute l’île ou vu toutes ses merveilles. Nous avons par contre pris le temps de découvrir les endroits où nous nous sommes arrêtées, et de nous laisser surprendre par la beauté de sites peu connus.
Sur la côte, à Dunvegan, quelques moutons profitent de la marée basse
Dans les environs de Portree
En arrivant du Skye Bridge, entre mer et montagne
Après avoir passé le Skye Bridge, nous avons pris la direction de Portree, la principale ville de l’île. La route longe la côte, bien souvent coincée entre la mer et la montagne. Nous avons aperçu le charmant pont en pierre de Sligachan, mais il y avait beaucoup de monde et nous savions que nous repasserions là sur la route pour quitter l’île en fin de séjour. Nous avions donc prévu de nous y arrêter en repartant, car nous y serions tôt le matin (spoiler alert : la tempête Floris viendra contrecarrer nos plans en transformant le petit ruisseau en torrent furieux sous le déluge). Nous avons par contre fait un arrêt à la cascade Eas a’ Bhradain. Il est impossible de la manquer quand on va de Broadford à Portree car elle se trouve au bord de la route (et un parking permet de s’arrêter facilement).
Cascade Eas a’ Bhradain Sur le trajet de retour, après une nuit de pluie battante en pleine tempête Floris, la cascade débitait un flot impressionnant, occupant largement tout son espace.
Il y avait un peu de monde au pied de la cascade mais cela restait raisonnable. Nous avons décidé de trouver un petit chemin pour nous en approcher. Nous avons tenté la rive droite de la rivière. Elle mène à un chaos rocheux au pied de la cascade un peu complexe à traverser sans mettre les pieds dans l’eau (et si la question est de savoir si j’ai trébuché, la réponse est oui). Sur la rive gauche, le chemin est plus facile mais le terrain tourbeux est très meuble. Il est facile de s’y enfoncer (et si la question est de savoir si je me suis enfoncée quasiment jusqu’à la cheville, la réponse est oui). Nous avons ensuite continué vers Portree où nous avons déjeuné d’un fish & chips. Après un petit tour sur le port aux maisons colorées et sur la petite plage (où nous avons trouvé plein de débris de vaisselle), nous étions prêtes à partir pour la suite de nos explorations.
La baie et le port de Portree avec ses maisons colorées. Le soir, nous reviendrons y diner avec une jolie vue sur le mouillage. Nous y passerons aussi un bout de soirée au pub avec de la musique live.
Une rencontre avec les petites vaches
Parmi mes souhaits lors de ce voyage en Ecosse, il y avait de rencontrer des petites vaches Highland. Avec sa petite taille, ses jolies cornes, et sa frange qui vole au gré du vent, c’est vraiment une icone écossaise. En partant de Portree vers Old Man of Storr, j’ai aperçu le panneau d’un café qui avait comme logo une de ces Highland coos. Des palissades cachant la vue vers la terrasse du café, j’ai pensé qu’il était peut-être possible d’y approcher les vaches. Nous nous sommes donc arrêtées et y avons pris un café. C’était une bonne idée car effectivement, 3 petites vaches étaient là avec leurs veaux. L’un était d’ailleurs clairement en train de prendre son goûter lui aussi. Après la tétée, la mère s’est approchée de la clôture pour se laisser caresser, tandis que le bébé passait carrément de notre côté du fil pour venir chercher des calins.
Rencontre avec les petites vaches écossaises Les vaches sont de race Highland, tandis que les veaux sont croisés Highland et Angus expliquant leur couleur noire
(*) Untethered Skye Co. , sur la A855 à la sortie de Portree en direction de Old Man of Storr. Restauration légère et café, à déguster en extérieur au plus près des petites vaches.
Paysages sauvages à Old Man of Storr
Après l’arrêt au café des vaches, nous avons repris la route vers Old Man of Storr. Le paysage se fait rapidement plus sauvage et la route se rétrécit, passant à une seule voie ponctuée de passing places pour se croiser. L’après-midi était déjà bien avancée et l’essentiel du trafic se faisait en sens inverse du nôtre. Bientôt, un lac se dessine dans le paysage. Les lochs Fada et Leathan dominent la mer. On aperçoit les rivages de quelques îles des Hébrides intérieures, en particulier Raasay et Rona. Il y a peu d’endroits où s’arrêter mais nous avons profité pleinement du paysage. C’est au niveau de Bride Veil’s Fall, la cascade du voile de la mariée, que nous avons trouvé un stationnement. Nous avons décidé d’aller voir la cascade de plus près, en suivant un sentier qui monte vers son sommet (attention, ici aussi le sol peut être très meuble). Là, nous bénéficions d’un très beau point de vue sur les 2 lochs et sur les monolithes de Storr.
Depuis la cascade du voile de la mariée, le panorama englobe Old Man of Storr et les lochs Fada et LeithanPartir en randonnée au dessus de la cascade du voile de la mariéeLa silhouette tellement identifiable de Old Man of Storr
Après notre petite randonnée, nous avons repris la voiture pour rejoindre le départ du chemin vers Old Man of Storr. La météo commençait à se dégrader et l’après-midi touchait maintenant à sa fin. Aussi, nous avons trouvé sans difficulté une place sur le parking au pied de Old Man of Storr. Le chemin pour accéder vers les rochers est très fréquenté. Le sentier est large et la balade est plutôt familiale même si cela monte tout le temps. Malgré tout, je ne suis pas allée jusqu’en haut, m’arrêtant aux deux tiers du chemin : mon genou qui avait heurté un rocher le matin dans la cascade Eas a’ Bhradain était douloureux et je souhaitais le préserver en vue des jours suivants (Melle 3e est allée jusqu’au bout). Cela ne m’a pas empêchée de m’émerveiller devant le paysage, tant côté montagne de Storr que côté lochs et mer.
La tête dans les nuages à Old Man of StorrLoch Leithan depuis Old Man of Storr
(*) A Old Man of Storr, il est obligatoire de se stationner sur les places de parking identifiées. Le stationnement est payant (5 £ pour la journée). Attention sur les stationnements qui longent la route : les bas côtés sont très meubles et il est facile de s’y enliser. Le site, très connu, est aussi très fréquenté et selon le moment, il peut être difficile d’y trouver un stationnement. Il faut compter environ 1 heure pour faire l’aller-retour par le sentier.
Sur la péninsule de Trotternish
Impressionnantes cascades à Lealt et Kilt Rock
Le lendemain, nous sommes repassées devant Old Man of Storr, complètement dans les nuages. Notre objectif était de continuer à parcourir la A855 qui fait le tour de la péninsule de Trotternish, et de nous arrêter pour admirer les points, et pourquoi pas faire une petite randonnée. Après Old Man of Storr, la route longe la côte en surplomb de la mer. Ici, les volcans ont créé de grandes falaises de basalte. Nous avons commencé par la cascade de Lealt. Un belvédère a été construit pour dominer les chutes d’eau en toute sécurité. La rivière plonge de 90 mètres de haut dans un canyon avant de se déverser dans la mer.
Lealt Falls
Plus loin, c’est au point de vue de Kilt Rock que nous avons fait une halte. Là, le loch Mealt se déverse dans la mer en une vertigineuse chute d’eau de plus de 60 mètres de haut. Le jour de notre venue, il y avait assez peu d’eau à s’écouler dans la cascade. Mais cela ne diminue en rien la beauté de la côte à cet endroit. Les falaises de basalte se dressent juste au dessus de la mer et mesurent jusqu’à 90 mètres de haut. Les bruyères en fleurs et le vert de l’herbe apportent une touche de couleur dans ce paysage minéral.
La cascade de Mealt Falls coulait assez peu ce jour-làLes impressionnantes falaises de Kilt Rock
(*) Pour Lealt Falls, un parking permet de se stationner à proximité du belvédère. Il est gratuit. Pour Kilt Rock, le parking est payant (forfait de 3 £ par demie-journée). L’accès au point de vue sur les falaises et la cascade est sécurisé.
Le domaine des moutons
En continuant sur la route A855, nous avons traversé un passage canadien, indiquant que nous entrions sur le domaine des moutons. La route s’éloigne alors un peu de la mer pour traverser la lande qui borde le Quiraing. Ce plateau a été formé par un glissement de terrain et il est toujours en mouvement. Les moutons sont chez eux et nous en avons croisé à plusieurs reprises sur la route. Nous nous sommes arrêtées sur un espace adéquat afin de mieux les observer. Sur la lande, le sol était très souple, faisant presque penser à un tapis rebondissant. Un promeneur avec son (petit) chien en laisse a fait peur aux ovins qui se sont vite enfoncé dans les fougères pour gagner un point un peu plus haut. J’avais un peu l’impression d’être dans la scène d’introduction très cliché d’un film se passant en Ecosse.
Soudain, les moutons se sont mis à courirLes moutons prennent se faufilent sur un léger sentier direction le plateau du Quiraing
Finalement, notre envie de randonnée tombera à l’eau, littéralement. La pluie s’est invité et elle est vite très forte. Nous ne marquerons pas d’arrêt supplémentaire sur la péninsule de Trotternish.
Dunvegan Castle, maison du clan Mac Leod
Le château de Dunvegan
L’étape suivante était prévue à notre programme depuis la construction du voyage. Nous avions en effet des billets pour visiter le château et les jardins de Dunvegan ce jour-là. Le château de Dunvegan est très connu car il est la maison du chef du clan MacLeod depuis plus de 800 ans. Ce clan des MacLeod de Dunvegan, est très puissant et apparenté au clan des MacLeod de Lewis. Les deux clans sont en effet issus du même ancêtre qui avait partagé son domaine entre ses deux fils. Au fil des siècles, le clan MacLeod s’est éparpillé à travers le monde. Mais au milieu du XXe siècle, alors que Dame Flora était la cheffe du clan MacLeod, elle a initié des rassemblements réguliers des membres du clan au château de Dunvegan. Le château, toujours utilisé par la famille du chef de clan, se visite partiellement. On peut ainsi découvrir l’épée du clan (et là, j’avoue que j’ai très fortement pensé au film Highlander avec Christophe Lambert), et le Fairy Flag, le drapeau historique du clan qui lui aurait été donné par les fées et assurerait la suprématie du clan sur le champ de bataille.
Le château de Dunvegan étant constamment habité, il a plusieurs fois été remanié. Son allure a été revue au XIXe siècle à l’époque Victorienne quand une certaine idée du Moyen-Âge était à la mode.Partout dans le château, on trouve les portraits des chefs successifs du clan et de leurs épouses, comme ici dans la salle à manger.
Les jardins et la baie de Dunvegan
Le château de Dunvegan est célèbre pour ses jardins qui comptent parmi les plus beaux du Royaume Uni. Il y a en particulier un très beau walled garden, un jardin entouré de murs conçu à l’origine pour protéger le potager des vents et y conserver la chaleur du soleil via le rayonnement des murs. Aujourd’hui, on y trouve de très beaux parterres de fleurs, en particulier des lys. J’ai beaucoup aimé aussi découvrir les deux belles cascades naturelles qui se trouvent dans les jardins.
L’une des cascades du domaine autour de Dunvegan CastleDans le walled garden
Des jardins, nous sommes descendues au bord de la baie de Dunvegan. Ce loch marin héberge une importante colonie de phoques. J’ai réussi à en apercevoir plusieurs, que ce soit dans l’eau ou au repos sur des bancs d’algues au bord du rivage, près de la digue. Je n’ai pas vraiment réussi à les prendre en photo car ils sont très mobiles. Mais l’essentiel était de les voir. De la digue, on dispose aussi d’une jolie vue sur le côté marin du château.
La photo n’est pas très bonne, mais ce que j’ai entouré, c’est la tête d’un phoque qui venait de retourner à l’eau depuis le banc d’algues.La digue vue depuis le château et le château vu depuis la digueVue sur le château en descendant des jardins
(*) Le château de Dunvegan et ses jardins sont ouverts à la visite. Il est possible aussi de faire un tour en bateau dans la baie pour voir les phoques de près. Entre le parking et le château, un café propose une restauration légère et un beau choix de pâtisseries.
Nest Point, un phare au bout du monde
Le dernier endroit que nous avons exploré sur l’île de Skye est Nest Point. Accessible depuis Dunvegan par une route d’une dizaine de miles (environ 15 km) à simple voie (mais double sens), Nest Point offre un panorama somptueux sur les environs. Nous sommes arrivées assez tôt en début d’après midi et n’avons donc pas eu de difficulté à rejoindre le parking (peu de circulation en sens inverse), ni à y trouver une place. L’effet wahou a été immédiat. La côte ici est faite de falaises abruptes. On devine même quelques cascades qui se déversent verticalement dans la mer.
Un panorama grandiose face à nous dès le parking
Mais ce qui rend Nest Point célèbre, c’est la presqu’île qui mène au phare. Un chemin de randonnée permet de s’y rendre, et nous avons décidé de le suivre. Il faut commencer par descendre le long de la falaise par un escalier abrupt (et déjà, se dire qu’il faudra ensuite le remonter…). Une fois en bas, il suffit de suivre le chemin bien marqué sur presque 1 kilomètre jusqu’au phare. Je me suis quand même approchée avec prudence des bords pour me rendre compte de la verticalité des lieux. C’est sans doute l’un des plus beaux endroits que nous ayons vu sur Skye, l’alliance entre la mer et la montagne. Le côté brut du paysage contraste avec le phare, mis en service en 1909, et situé à l’extrémité ouest de l’île. Face à nous, les côtes des îles des Hébrides extérieures se devinent, à la fois proches et lointaines.
La presqu’île de Nest Point et son phare. A l’arrière plan, on devine les côtes des îles des Hébrides extérieures
Ici aussi, nous sommes sur le domaine des moutons. Brebis et agneaux paissent tranquillement autour des touristes. Je me suis assise un long moment sur un bloc de pierre pour les regarder brouter, tout en profitant du soleil. D’ailleurs ce dernier nous a aussi fait la bonne surprise de transformer la couleur de l’eau en un bleu idyllique.
Les moutons à Nest Pointquand le soleil rend la couleur de l’eau paradisiaque à Nest Point
Nous avions prévu d’autres découvertes pour notre dernier matin sur l’île de Skye avant de prendre le ferry pour Mallaig. Mais la tempête Floris nous a contraint à changer nos plans : ne pas trainer sur l’île, reprendre le Skye Bridge au lieu de traverser en ferry, déverser des trombes d’eau et des vents violents réprimant ainsi toute envie de balade !
Deux jours sur l’île de Skye est vraiment un minimum. Comme nous avions fait le choix de prendre notre temps pour découvrir les endroits où nous sommes allées, et que nous nous sommes autorisées des arrêts impromptus juste parce que le paysage était beau (ou qu’il y avait des petites vaches), nous avons aussi laissé beaucoup de lieux de côté et nous savons qu’il y encore beaucoup à découvrir sur l’île si nous y retournons.
Sur l’île de Skye, nous avions un hébergement insolite. L’hôtel était constitué de pods disséminés sur la colline dominant la baie de Portree. Chaque pod a vue sur la mer mais la météo ne nous a pas réellement permis d’en profiter. C’est aussi le cas de la salle de restaurant où est servi le petit déjeuner. Les chambres bien que très confortables sont assez petites et peuvent vite devenir exigües dans le cas où la météo empêche de sortir.
(*) Au cours de ce voyage, j’évoque à plusieurs reprises la consommation d’alcool (cidre, bière, whisky…). Il est important de noter que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et donc à consommer avec modération.
Après avoir passé une grande journée à Edimbourg et une bonne nuit de repos, nous avons pris un solide petit déjeuner et sommes parties à pied récupérer notre voiture de location dans un quartier calme de la ville. Une fois les formalités faites, nous avons pris la route direction les Highlands. Nous avions une étape au bord du Loch Ness avant de rejoindre l’île de Skye (dont je vous parlerai dans un article dédié tant j’ai de choses à vous raconter). En rentrant de Skye, nous avons de nouveau traversé les Highlands en empruntant une vallée mythique : celle de Glencoe. Compte tenu de la durée de notre séjour en Ecosse, nous sommes restées dans le sud des Highlands. De même, nous n’avons pas exploré de façon exhaustive les endroits connus auprès desquels nous sommes passées. Je fais le choix quand je voyage de ne pas chercher à « tout » voir, mais de profiter des lieux que je découvre.
Quelque par le long de la A82 dans la vallée de Glencoe
D’Edimbourg au Loch Ness
Pause déjeuner sur la route
Après avoir quitté Edimbourg et traversé le Forth of Firth, nous avons pris l’autoroute. Progressivement, les paysages ont changé, devenant plus vallonnés mais aussi plus violets. En effet, les bruyères étaient en fleurs et coloraient joliment les landes. Nous avons fait notre premier arrêt en quittant l’autoroute. Il était l’heure de déjeuner et la météo était très différente du matin à Edimbourg. Le thermomètre de la voiture indiquait 14°C. Nous nous sommes arrêtées au premier restaurant que nous avons croisé, juste au bord de la route. J’ai bien aimé son nom The deerstalker diner. A l’intérieur, la décoration était simple tout comme le menu. J’ai commandé une soupe (maison), excellente. Nous avons pris une table à côté de la fenêtre avec vue sur les montagnes. Le road trip avait vraiment commencé !
The deerstalker diner – Dalwhinnie
Randonnée à Spean Bridge
Nous avons ensuite bien entendu repris la route en direction de Fort Augustus où nous avions notre logement pour le soir. Après avoir passé le village de Spean Bridge, un panneau indiquait Viewpoint au niveau du Commando Memorial. Je me suis donc garée sur le petit parking du mémorial. Là, le point de vue permet de voir toute la chaîne du Ben Nevis Range et en particulier, le point culminant de Grande Bretagne, le sommet de Ben Nevis.
Au pied de la chaîne de Ben Nevis
Au pied du mémorial, une lande accueillait des moutons en pâturage. En allant les voir de plus près, j’ai aperçu des panneaux comme ceux que l’on trouve au bord des chemins et qui donnent des explications sur les lieux. Nous avons donc décidé d’aller les voir de plus près. Une fois la barrière pour entrer sur la lande passée, nous avons découvert un joli sentier de randonnée qui se faufilait entre les fougères. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que nous le suivions. Nous sommes arrivées le long d’une petite rivière, que nous avons traversée sur un petit pont de bois. Nous avons continué à marcher, sur le domaine des moutons que nous apercevions au milieu de la lande. Nous avons fait demi tour au bout d’environ 2 kilomètres, pour revenir à la voiture car nous avions encore un peu de route avant de rejoindre le Loch Ness.
Sur la lande avec les moutonsune randonnée sans difficultés avec une vue sur le Ben Nevis Range
Balade au bord du Loch Ness
Après avoir longé les lochs Lochie et Oich et traversé le canal calédonien (qui relie la mer du Nord à la mer d’Ecosse via les lochs), nous sommes arrivées à Fort Augustus. Le petit village a la particularité d’être situé à l’extrême sud du Loch Ness, sur le canal calédonien. Nous avons donc laissé la voiture sur le parking et longé le canal pour arriver jusqu’à une petite plage au bord du Loch Ness. L’endroit étant indiqué comme LE point de vue sur le Loch Ness, il y avait pas mal de monde. Aussi, après avoir trempé les mains dans l’eau, nous avons décidé de revenir sur nos pas pour rejoindre l’autre rive du canal et aller prendre un rafraichissement sur la terrasse du boathouse du Highland Club. Le point de vue y est tout aussi magique, mais il y a beaucoup moins de monde puisqu’il faut consommer au restaurant pour y accéder.
La rivière Oich rejoint le Loch Ness depuis le Loch Oich à Fort AugustusVue sur le Loch Nesssur la plage au bord du Loch Ness
Hôtel avec vue
La journée touchant à sa fin, nous avons repris la route pour rejoindre notre hôtel, situé dans les environs de Fort Augustus. The Inch est un ancien relais de chasse avec une vue panoramique sur le Loch Ness. Nous avons tout de suite été séduites par le charme des lieux, très rustique chic. Moquettes en tartan, escalier majestueux en bois, salon cosy, bow window : nous avons eu l’impression de tomber dans un décor de roman de cosy mystery. D’ailleurs, dans la soirée, alors que nous étions installées confortablement dans les fauteuils du salon, nous avons imaginé tout un pitch pour un roman, en inventant des vies aux autres hôtes du jour. Nous avons aussi profité du cadre pour déguster notre premier whisky du séjour, un Dalwhinnie distillé dans le village où nous avions fait notre pause déjeuner.
Après avoir dormi au bord du Loch Ness, nous avons pris la route pour rejoindre l’île de Skye. Notre route nous a emmenées à travers les montagnes et les landes en suivant lochs et rivières. Comme la veille, à Spean Bridge, le panneau viewpoint nous avait menées à une jolie surprise, quand j’en ai vu un au bord de la route, je n’ai pas hésité à m’arrêter. Mais, cette fois, nous avons été un peu perplexe quand, une fois arrêtées, nous ne voyions rien de particulier. Cependant, nous avons assez vite avisé un petit sentier qui s’enfonçait dans la végétation au bord de la route. Nous l’avons suivi et passé une petite crête, nous nous sommes retrouvées sur une lande en plein milieu des bruyères. Nous faisions face à une rangée de montagnes au pied desquelles coulait une jolie petite rivière. Nous avons donc continué à suivre le chemin jusqu’à la rivière, légèrement en aval du barrage de Dundreggan que nous apercevions. Dans ce paysage idyllique, nous étions seules, loin du bruit de la circulation, loin de tout, nous émerveillant de la couleur des bruyères et de la beauté des lieux.
Le long de la rivière Glenmoriston – Quelque part en aval de Dundreggan Dam
Les pieds dans l’eau à Loch Cluanie
En continuant notre route, nous sommes arrivées le long du Loch Cluanie. Là encore, un panneau indiquait un viewpoint. Sauf que cette fois, nous n’avons pas pu nous y arrêter. En effet, nous étions encore tôt le matin et plusieurs vans y étaient encore installés, finissant leur nuit. Nous avons donc continué un peu pour trouver un autre parking, moins chargé. De là, nous avons emprunté un sentier qui nous a conduit au bord du lac avec de magnifiques points de vue sur les environs. Cette courte randonnée s’est aussi transformée en session d’escalade pour Melle 3e qui n’a pas su résister à l’appel des rochers bordant le loch. Pour ma part, j’ai choisi de plutôt m’assoir au bord de l’eau dans une session de contemplation des rides formées par le vent à la surface du lac.
Les reflets dans le petit lac à Loch CluanieFascinant paysage à Loch Cluanie
Point de vue iconique à Eilean Donan Castle
En longeant les lochs pour nous rendre vers l’île de Skye, nous sommes passées à côté du château de Eilean Donan. Sa silhouette, plantée sur une petite île à laquelle on accède par un pont en pierre, est iconique. Elle a été utilisée dans de très nombreux films et séries. Je l’avais découvert dans le premier film Highlander au milieu des années 1980 (avec Christophe Lambert et Sean Connery, soit un français qui joue un écossais tandis qu’un écossais joue un espagnol). Je crois que c’est ce film qui m’a donné envie de découvrir les paysages écossais d’ailleurs. Nous n’avons pas visité le château (qui semble-t-il ne présente pas d’intérêt majeur), mais nous avons traversé le petit pont pour en faire le tour. La marée était basse, et nous avons pu accéder aux petites plages pour de très beaux panoramas sur les 3 lochs environnants.
la silhouette iconique de Eilean Donan Castleau pied du pont pour rejoindre l’île de Eilean Donan Castle
(*) Le parking à proximité de Eilean Donan Castle est payant. Le forfait est de 2 heures pour 3 £ (j’ai pour ma part eu beaucoup de chance car au moment où je descendais de voiture, un véhicule s’est arrêté à ma hauteur et le conducteur m’a donné son ticket sur lequel il restait encore 1h30 de stationnement). L’accès à l’île est payant. Il y a des caisses et des distributeurs automatiques de tickets dans le petit visitor centre. On y trouve aussi un café qui permet de prendre une pâtisserie ou un repas léger avec vue sur le château.
Après Eilean Donan, nous avons traversé le Skye Bridge pour nous rendre sur l’île de Skye. Bien que faisant partie de la région des Highlands, nous y avons fait tellement de découvertes que je ferai un article dédié. Nous reprenons ce road trip dans les Highlands du mainland écossais à notre retour de l’île de Skye, direction Glencoe.
De l’île de Skye à la vallée de Glencoe
Faire la route sous la tempête Floris
Nous devions quitter l’île de Skye le lundi 4 août en empruntant un ferry à Armadale en fin de matinée. Mais la tempête Floris avait commencé à souffler assez fort dans la nuit et les prévisions n’allaient pas en s’améliorant. En faisant le check out à l’hôtel, la réceptionniste nous a averties que le pont était prévu pour fermer à midi (voire avant si les vents devenaient trop forts) et que les ferries étaient vraisemblablement annulés (nous en avons eu rapidement la confirmation par notre agence de voyages). Son conseil était donc de ne pas s’attarder sur l’île et de filer prendre le pont pour regagner au plus vite le mainland. Nous avons suivi ce conseil et rejoint le Skye Bridge que nous avons traversé. Nous avons ensuite cherché un endroit où faire une pause afin de faire le point sur le trajet à emprunter pour rejoindre la vallée de Glencoe où nous avions notre hôtel pour le soir.
Pause café sous la pluie dans un café-pâtisserie au bord de la route en face de l’auberge Cluanie Inn
La route vers Glencoe nous a fait repasser le long du Loch Cluanie. Si les paysages étaient très calmes deux jours avant, cette fois, l’ambiance était complètement différente. Entre la pluie et le vent, tout prenait une dimension épique et dramatique. La lumière était tellement particulière que nous étions partagées entre l’envie de nous arrêter malgré les conditions météo et celles de continuer à avancer pour se mettre à l’abri le plus rapidement possible. Nous sommes restées raisonnables et avons choisi de continuer notre route. Partout autour de nous, des cascades dévalaient les pentes des montagnes, y compris là où nous n’en aurions pas deviné quelques jours avant.
J’ai quand même marqué un arrêt pour prendre une photo quasiment à l’endroit où nous étions deux jours avant sur les rives du Loch Cluanie
Nous avons fini par rejoindre Fort Williams, où la mer se déchainait dans ce bras normalement très tranquille. Nous avons continué jusqu’au village de Glencoe où nous avons profité d’une accalmie pour faire un tour au bord de la rivière, transformée en torrent furieux. Un peu plus haut, le vent formait des vagues sur le loch Leven. Ce n’était pas vraiment un temps à flâner dehors ! Nous avons opté pour un déjeuner rapide au chaud à The Quarry, le visitor centre de Ballaculish. Là, beaucoup de randonneurs coincés par la tempête étudiaient leurs options dans une ambiance chaleureuse. Après une soupe réconfortante, nous avons repris la route vers Fort Williams (en revenant en arrière donc) pour trouver une activité en intérieur. Nous avions envie de visiter une distillerie de whisky mais nous n’avions pas réservé et tout était complet. Nous en avons profité pour nous rendre à la boutique de la Highland Soap Co. et y prendre un goûter avec vue sur Ben Nevis, le point culminant de Grande Bretagne.
La rivière Coe était en crue avec la tempête FlorisSur le Loch Leven, le vent formait des vagues pendant la tempête Floris
Remonter la vallée de Glencoe
Après cela, nous avons décidé de rejoindre l’hôtel pour nous y installer tranquillement et passer la fin d’après-midi à l’abri. Après avoir un peu zigzagué entre les arbres tombés sur la route et passé un pont avec un bon vent transverse, nous avons commencé à remonter la vallée de Glencoe par la route A82. J’avais lu qu’en été cette route est très fréquentée et que les places de stationnement au niveau des belvédères sont parfois compliquées à trouver. Je vais être franche, la tempête Floris avait du décourager bon nombre de touristes ce jour-là. En montant, les arbres ont disparu du paysage, m’apportant une certaine sérénité de conduite. Les pluies diluviennes avaient fait gonfler tous les cours d’eau et les cascades coulaient partout sur les flancs des montagnes. Je crois qu’il est impossible de compter le nombre de fois où j’ai dit « c’est beau » ou une autre phrase similaire sur ce trajet !
Point de vue des Three Sisters dans la vallée de Glencoe
Malgré la pluie battante et le vent, nous nous sommes arrêtées aux différents belvédères que nous avons croisés. Le premier était celui des Three Sisters, les Trois Sœurs. Il y avait plein de places disponibles sur le parking. Le ciré était indispensable une fois sorti de la voiture. Mais le paysage était époustouflant. C’était comme si la tempête voulait nous montrer le côté le plus rude de l’Ecosse, nous faire admirer les montagnes sous leur côté le moins hospitalier tout en nous faisant tomber sous le charme de ces paysages grandioses.
The meeting of the three waters
En continuant notre route, c’est au Meeting of the Three Waters, la rencontre des trois rivières, que nous avons fait un arrêt. Là encore, nous n’avons eu aucune difficulté pour trouver une place sur le petit parking en bordure de route. Les cascades, gonflées par les pluies des dernières 24 heures, avaient un fort débit. Les embruns se mélangeaient à la pluie tandis que nous longions le bord de la cascade. Le spectacle était une nouvelle fois grandiose. Peu avant d’arriver à l’hôtel, nous nous sommes arrêtées face à la Wee White House, la petite maison blanche. A ce moment là, la pluie avait de nouveau forci et le courage nous a manqué pour emprunter le chemin jusqu’à la petite maison.
The Wee White House
Se mettre à l’abri à Kingshouse
En arrivant à l’hôtel, nous ne pouvions qu’être impressionnées par son environnement naturel. Là, au milieu de nulle part, un ancien relais de poste a été transformé en hôtel chic d’une part et en refuge pour randonneurs d’autre part. Il faut dire que l’endroit est idéalement situé sur le West Highland Way, un chemin de grande randonnée dont il est une étape. Nous étions côté hôtel. De chaque chambre, on voit les montagnes autour. C’était finalement l’endroit idéal pour regarder la tempête se déchainer tout en restant à l’abri, ce que nous n’avons pas manqué de faire. Le soir, nous avons profité du restaurant et du bar, tous les deux panoramiques. Nous nous sommes de nouveau laissées tenter par un whisky à savourer dans les canapés accueillants face aux montagnes. Et si quelques jours plus tôt, nous avions imaginé un cosy mystery au bord du Loch Ness, ici, au milieu des Highlands, c’est un téléfilm de Noël dont nous écrivons le scénario.
N’ayant pas pu profiter des environs de l’hôtel le jour où nous sommes arrivées, c’est le matin avant le petit déjeuner que nous sommes allées marcher un peu autour. Dans la lumière du matin, juste après la tempête, les montagnes prenaient encore une autre dimension. Loin de l’ambiance apocalyptique de la veille, sous un ciel encore très sombre, la lumière se frayait un chemin. Sur le sentier, nous étions seules. Une excellente façon de débuter une journée !
Buachaille Etive MórAutour de Kingshouse, sur le West Highland Way
Découvrir Glen Etive
Comme nous n’avions pas pu parcourir Glen Etive le jour où la tempête faisait rage, nous y sommes allées le matin avant de quitter les Highlands. La route se faufile à travers une vallée étroite, longeant la rivière Etive. Plusieurs cascades, bien visibles de la route, jalonnent le parcours. L’une d’elles est d’ailleurs célèbre pour avoir servi de décor à Skyfall, un opus de James Bond. Nous avons fait demi-tour après une douzaine de kilomètres afin de reprendre notre road trip à partir de Kingshouse en direction de Loch Lomond, d’autant plus que le ciel redevenait menaçant.
Glen Etive
Highlands – Ecosse – août 2025
(*) Au cours de ce voyage, j’évoque à plusieurs reprises la consommation d’alcool (cidre, bière, whisky…). Il est important de noter que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et donc à consommer avec modération.
C’est un peu par hasard que je me suis retrouvée à mettre mon réveil un samedi matin pour aller faire une rando-wine en nord Ardèche. J’ai découvert le concept par un reel posté sur Instagram par l’office de tourisme Ardèche Grand Air. Pour vous situer, le territoire Ardèche Grand Air se situe autour d’Annonay. C’est un secteur d’Ardèche que je ne connais quasiment pas. Au printemps, je m’étais donc abonnée à leurs réseaux sociaux pour me souvenir d’aller y faire un tour. Début septembre, en milieu de semaine, j’ai vu passer leur publication sur la rando-wine : un concept qui allie une balade dans les vignes et une dégustation de vin. Un coup d’œil à la météo plus tard, je prenais ma place.
au pied du coteau de Rochevine
La randonnée
Dans les vignes sur le coteau de Rochevine
Le rendez-vous était donné à la cave de Saint Désirat. Là, j’ai retrouvé Sandrine, la guide qui allait nous accompagner et les 8 autres personnes inscrites ce jour-là. Début septembre, la saison touristique touche à sa fin mais en pleine saison, le groupe peut aller jusqu’à une trentaine de personnes. Très vite, nous prenons le chemin qui passe derrière la cave. Nous sommes au pied du coteau de Rochevine que la balade va nous emmener découvrir. Rapidement, le sentier devient abrupt. Ici les vignes sont plantées en échalas, sans terrasses.
Vignes au dessus du village de Saint Désirat
La randonnée concoctée par Sandrine nous emmène au cœur du vignoble. En montant, nous découvrons de superbes points de vue sur la vallée du Rhône, le massif du Vercors et le village de Saint Désirat. Sandrine en profite pour nous raconter un peu la vie de ce village. On y trouve en particulier une distillerie d’eaux de vie de fruits, née de la reconversion d’une famille d’arboriculteurs. On échange, on discute, on rigole. Cela me change de mes randos solos habituelles !
dans les vignesVue sur le village de Saint Désirat depuis le coteau de Rochevine
La saison des vendanges
Tout au long de la balade, Sandrine nous explique la façon dont viticulteurs et vignerons cultivent ici la vigne. Nous sommes sur l’appellation Saint Joseph. Située entre celles de Condrieu au nord et Cornas au sud, l’AOP s’étend sur une soixantaine de kilomètres le long de la rive droite du Rhône. En ce début du mois de septembre, après un été précoce, chaud et ensoleillé, les vendanges sont (déjà) bien avancées. Plusieurs parcelles sont vendangées, et pour notre plus grand bonheur, nous picorons quelques grains sur les grappes restantes. Un peu plus loin, les vendangeurs sont au travail. C’est pour nous l’occasion de voir comment ils s’organisent dans cette zone escarpée aux rangées sinueuses et courtes. Un vendangeur passe avec une hotte et récupère le contenu des seaux des cueilleurs pour ramener le raisin au tracteur.
grappes de raisin, de variété Syrahles vendangeurs au travail
Une salle dans un tunnel ferroviaire
En redescendant vers la cave de Saint Désirat, Sandrine nous fait découvrir une salle atypique. Ici, il y avait autrefois une voie de chemin de fer. Une galerie avait été construite pour protéger la voie ferrée des chutes de pierres du coteau de Rochevine, très friable. Située juste au dessus de la cave coopérative, la galerie a été rachetée par celle-ci. Fermée de chaque côté, elle est devenu une immense salle de réception d’une centaine de mètres de long. Des panneaux anti-bruit ont été installés au niveau de la voute pour limiter les échos et résonnances mais les parois sont restées brutes et suintent des récentes pluies. L’expérience est surprenante.
dans la galerie de la ClauxSur le tracé de l’ancienne voie ferrée
La dégustation de vins
La randonnée se termine là où elle a commencé : à la cave de Saint Désirat. C’est là que nous allons faire la dégustation de vins. Nous sommes ici en plein milieu de l’appellation Saint Joseph. Moins connue que ses voisines d’en face, les AOP Crozes-Hermitage et Hermitage, l’AOP Saint Joseph devient de plus en plus qualitative, avec des vignerons impliqués. Assez logiquement, c’est donc des vins de Saint Joseph que nous allons découvrir. Nous avons commencé par les blancs, mélange de cépages roussanne et marsanne. Puis nous avons découvert les rouges, issus exclusivement du cépage Syrah (qui historiquement serait une hybridation ancienne entre la roussanne de Savoie et la mondeuse d’Ardèche). Cette dégustation marque la fin de la rando-wine, une très chouette expérience pour découvrir un terroir et ses produits.
Dégustation du Saint Joseph blanc
Saint Désirat / Champagne – Ardèche – septembre 2025
Informations pratiques
Généralités
Les rando wines dans la vallée du Rhône Nord sont organisées par une association de guides en œnotourisme. On peut retrouver leurs différentes propositions via les offices de tourisme du secteur : Ardèche Grand Air, Porte de Drôme Ardèche, Ardèche Hermitage, Rhône Crussol, Vienne Condrieu.
Dans cet article, j’évoque la pratique du glanage(ou grappillage). Il s’agit de la possibilité de récupérer des restes de productions agricoles pour un usage familial après la récolte par l’agriculteur ou le propriétaire, uniquement du lever au coucher du soleil et sur un terrain non clôturé. Seule la jurisprudence reconnaît le glanage qui peut sinon être assimilé à du vol. Si vous vous promenez dans les vignes, il est impératif de ne pas piquer quelques grains sur les grappes des parcelles non récoltées. Si vous avez un doute sur le fait que la parcelle a été vendangée, ne touchez pas aux raisins.
Nous avons aussi croisé des figuiers sauvages au bord des vignes
Compte-rendu de dégustation
Pour les curieux, dans l’ordre, nous avons dégusté :
Saint Joseph blanc Amendine – un vin très frais, très léger, qui pourrait aller pour un apéritif estival ou un poisson grillé. Ca n’a pas vraiment été un coup de cœur.
Saint Joseph blanc Cuvée Côte Diane – un vin avec plus de présence que le précédent, qui pourrait s’accorder d’un fromage ou d’un plat léger. J’en ai pris une bouteille pour ramener à la maison.
Saint Joseph rouge Les Mariniers du Fleuve – un vin rouge avec une petite note poivrée. Celui que nous avons dégusté était encore jeune et restait très vert en fin de bouche. De ce fait, je ne l’ai pas spécialement apprécié et j’aurais aimé pouvoir découvrir une année antérieure.
Saint Joseph rouge Cuvée Côte Diane – vieilli partiellement en fût de chêne, il a une note très légèrement boisée. Je l’ai trouvé nettement plus intéressant que le précédent. J’en ai d’ailleurs aussi acheté une bouteille, pour essayer avec une viande en sauce cet hiver.
Saint Joseph rouge Cœur de Rochevine – la cuvée haut de gamme de la cave Saint Désirat, parcellaire et vieillie en fût de chêne. A la dégustation, il est nettement plus complexe que les précédents tout en gardant le caractère du Saint Joseph.
(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
Cette semaine, le projet 52 nous demande ce qui est vert. Cette année, autour de chez moi, les arbres ont changé de couleur bien trop tôt. Dès le mois d’août, avec les vagues de chaleur et les canicules, les arbres ont bloqué l’évaporation par les feuilles pour tenir le coup. Les feuilles ont pris des teintes automnales alors que l’été était encore bien présent, privant aussi les arbres d’une partie de leurs ressources et de la fabrication de réserves via la photosynthèse. Bref, cela fait longtemps qu’ils ne sont plus complètement verts. Alors, je suis retournée là où j’étais cet été, en Ecosse. Là bas, le climat (même s’il se réchauffe) est bien différent d’en France, certainement plus frais et plus humide. Dès que l’on se retrouve dans la nature, la couleur dominante devient nettement le vert (avec une touche de violet en été, lorsque les bruyères sont en fleurs sur les landes). Pour ce thème, j’ai choisi une photo prise en aval du barrage hydroélectrique de Dundreggan dans les Highlands. Nous étions sur la route et l’arrêt était complètement improvisé, mais ce sera l’objet d’une autre histoire que je vous raconterai dans un prochain article !
Le long de la rivière Moriston
Pour découvrir ce qui est vert chez les autres candidats, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
A noter : ce week-end, ce sont les journées du Patrimoine et je compte bien faire quelques visites de lieux rarement ouverts. Je ne sais donc pas quand j’aurai l’occasion de venir valider les commentaires qui seraient à modérer, mais je le ferai dès que possible.
Le thème de cette semaine pour le projet 52 est En groupe, et il m’a posé quelques difficultés. J’ai en effet voulu l’illustrer avec une photo d’un groupe que j’aurais prise lors d’une activité partagée. J’ai donc cherché dans mes archives car je n’en ai pas fait de façon très récente. Mes balades et sorties sont généralement effectuées en famille, avec quelques amis en nombre restreint (pas en nombre suffisant en tous cas pour parler de groupe), ou en solo. Je participe cependant régulièrement à des évènements de type instameet où nous faisons donc des activités en groupe. Je suis donc allée explorer les photos que j’avais prises lors des plus récents : au rugby, à Saint Etienne, dans la campagne ardéchoise ou dans les Monts du Lyonnais. Mais je n’ai pas trouvé de photo qui représentait le fait d’être en groupe.
Finalement, je suis allée jeter un œil aux quelques photos que j’avais prises lors d’un séminaire professionnel l’an dernier. Nous étions à l’Alpe d’Huez, et une randonnée en groupe avait été proposée pour ceux que cela motivait. C’est à plusieurs centaines de personnes, et bien encadrés par une équipe de guides, que nous avions pris le départ en milieu de matinée pour une chouette balade sur l’alpage fleuri. Comme il s’agissait d’un évènement professionnel, je n’avais pas pris mon appareil photo (et je l’avais un peu regretté), mais je suis quand même revenue avec pas mal d’images dans mon téléphone. Coup de chance pour le thème de cette semaine, l’une d’elles montre une partie du groupe sur le chemin…
Randonnée à l’Alpe d’Huez – Isère (juin 2024)
Pour découvrir ce que les autres participants font en groupe, il suffit de suivre les liens dans les commentaires
Chaque printemps, j’ai un rituel : je vais me promener sur l’alpage de Font d’Urle dans le Vercors. Là, entre quelques névés qui s’attardent, les fleurs envahissent la prairie. J’y monte toujours plus ou moins au même moment, autour de la mi-avril. Mais, cette année, la météo nous a fait la surprise d’abondantes chutes de neige en milieu de semaine dernière. Aussi, samedi, plus j’approchais du village, plus je voyais de la neige en quantité sur les bords de la route. En arrivant, je n’ai pu que constater la présence plus importante de la neige comparé aux autres années.
Le village de Font d’Urle
Cumulé avec un (très) fort vent, cela ne m’a pas donné envie d’aller m’aventurer bien loin sur le plateau. Je ne suis allée que jusqu’à la Porte d’Urle cette fois, mais malgré les rafales, j’ai photographié abondamment les petites fleurs. Le temps a passé plus vite que ce que je ne pensais et ma sortie aura duré presque 1 heure et demie malgré la faible distance parcourue. Plutôt qu’un récit, je vous propose cette fois juste un portfolio entre paysages de montagne enneigés et fleurs de printemps sur l’alpage.
Panoramas enneigés
Partout les névés rendent le cheminement compliqué. Sur l’alpage, mieux vaut les contourner car ils peuvent cacher une doline ou un scialet…
La porte d’Urle qui donne sur la Vallée de Quint est encore complètement enneigée
Fleurs de printemps
Habituellement, ce sont les crocus qui sont les stars des fleurs de l’alpage. Mais les chutes de neige de la semaine dernière en avaient brûlé beaucoup et ils commençaient tout juste à pointer à nouveau le bout de leurs pétales. Cela m’a permis de repérer beaucoup d’autres fleurs :
des jonquilles
des érythrones (dents de chien)
des anémones
des pensées sauvages
des gentianes
des tussilages
des renoncules
des coucous
Les jonquilles forment de jolis bouquets sur l’alpage. Elles percent même la neige par endroits.
Crocus
Les érythrones (dents de chien) poussent elles aussi parfois à travers la neige
Pensée sauvagerenoncules
Font d’Urle – Vercors – Drôme – avril 2025
Pour plus d’images du plateau de Font d’Urle au printemps, vous pouvez aller voir :
Si je vais assez souvent me promener sur le massif de Crussol, je vais plus rarement jusqu’à son petit frère, le massif de Soyons. Ils ont pourtant beaucoup de points communs et sont issus du même plissement géologique, bordant tous les deux la « vallée morte », l’ancien lit du Rhône. Soyons est dominé par un vestige féodal, la Tour Penchée, lui même installé sur un ancien oppidum gaulois. Aller se promener sur le massif de Soyons, c’est à la fois une pause nature et un saut dans le passé, jusqu’aux temps lointains de la préhistoire.
Vue sur la vallée du Rhône et la forêt de Saoû depuis le massif de Soyons
Une balade sur le massif de Soyons
Dans la forêt au pied de la Tour Penchée pour profiter de l’ombre
La dernière fois que j’étais allée à Soyons, il ne faisait pas très beau. Cette fois, la météo était très printanière, et le soleil brillait. J’avais comme idée de visiter les grottes. Aussi, après avoir laissé la voiture au parking, j’ai commencé l’ascension des quelques 300 marches qui permettent d’accéder à l’entrée du site archéologique. C’est aussi ce chemin que l’on emprunte pour aller jusqu’au plateau de Malpas et à la Tour Penchée. Cette fois, je me suis contentée de l’observer de loin.
Au bord du chemin, les arbres sont fleuris
C’est après la visite des grottes que j’ai fait une jolie balade dans la forêt qui couvre le massif. J’ai en effet choisi d’emprunter ce chemin pour me rendre à pied au cœur du village où se trouve le musée archéologique. J’ai ainsi pu marcher à l’ombre des arbres, même si à cette période de l’année, les feuillages n’étaient pas encore présents. C’est d’ailleurs ce qui m’a permis de profiter de jolis points de vue sur la vallée du Rhône, le fleuve ayant une jolie couleur bleue sous le soleil.
Les chemins se faufilent entre les arbres dans la forêtApercevoir le Rhône et la plaine de Valence depuis les hauteurs du massif de Soyons
Sur le Serre de Guercy, une vue à 360 degrés
Je ne suis pas cette fois montée jusqu’à Serre de Guercy, mais les chemins qui parcourent le massif de Soyons permettent d’y accéder assez facilement depuis le chemin des grottes. De là-haut, on domine la vallée morte, mais surtout on bénéficie d’un panorama à 360 degrés sur les environs. C’est à mon avis l’un des plus jolis points de vue sur la Tour Penchée.
La Tour Penchée vue depuis le Serre de Guercy – un jour avec beaucoup de pollution – janvier 2017Le plateau de Malpas et la vallée du Rhône, vus depuis le Serre de Guercy un jour avec beaucoup de pollution – janvier 2017
La découverte du site archéologique
Les grottes, dans les pas de Néandertal
Comme je le disais, ce qui m’avait amenée sur le massif de Soyons, c’était la perspective de (re)visiter les grottes. J’y étais déjà venue en octobre 2011, quelques mois après mon arrivée dans la Drôme, mais j’en avais un souvenir très flou. Il faut dire que ce jour-là, j’étais accompagnée de 5 enfants et adolescents (Mr 1er, Mr 2e, Melle 3e et deux de leurs cousines). Je pense que j’avais passé plus de temps à surveiller tout ce petit monde qu’à m’intéresser à la visite.
J’aime beaucoup le logo du site archéologique de Soyons avec son mammouth sympathique
Les grottes de Soyons (on en connait actuellement 8) ont été utilisées à la préhistoire comme abri par les hommes de Néandertal. Plus tard, certaines ont servi de sépultures au néolithique. C’est cependant sur la période Néandertal qu’elles sont le plus intéressantes et les archéologues qui continuent à fouiller y ont fait d’importantes découvertes. Celles-ci nous aident à mieux comprendre Néandertal qui était beaucoup plus évolué qu’on l’a longtemps pensé. Loin de l’image simiesque, Néandertal était une vraie civilisation. Ainsi, les fouilles nous ont permis d’apprendre qu’il avait découvert comment faire du feu, mais aussi qu’il utilisait des outils pour chasser, préparer sa nourriture ou encore coudre. A Soyons, on a pu trouver aussi des traces de cannibalisme à l’époque de Néandertal (et c’est le cas sur seulement 10 autres sites en Europe), même si on ne sait pas (encore ?) en expliquer les raisons (parmi les hypothèses : un rituel pour s’approprier les capacités de ses ennemis ou d’un membre éminent de la communauté ou encore le manque de nourriture). On a aussi retrouvé de nombreux os d’animaux, permettant de se faire une idée très précise de la faune qui peuplait les environs à la préhistoire : mammouths, ours des cavernes, hyènes, lions des cavernes…
La visite permet de découvrir deux des grottes de Soyons, la grotte de Néron (rien à voir avec l’empereur romain : c’était le nom du chien qui a trouvé l’entrée au XIXe siècle) et le trou du Renard (parce qu’on y a découvert un squelette de renard…). Dans la première, des reconstitutions ont été installées, permettant de se faire une idée à taille réelle à la fois de nos « cousins » Néandertal (qui nous ont légué entre 2 et 4% de leur ADN) et des animaux qu’ils pouvaient croiser tandis que le guide montre divers artefacts retrouvés dans la grotte pour appuyer ses propos. Dans la seconde grotte, le visiteur peut surtout admirer de très belles concrétions géologiques : draperies, fistuleuses, stalactites et stalagmites. Avec un peu de chance (et cela a été mon cas), vous apercevrez aussi quelques minuscules chauve-souris.
Petit coup d’oeil à la grotte de Néron à travers la grille (les photos sont interdites dans les grottes)
Le musée et son mammouth
Après la visite des grottes, je suis allée dans le village de Soyons pour visiter le petit musée archéologique qui est compris dans le billet d’entrée des grottes. Dans trois petites salles, on peut voir des fossiles préhistoriques ainsi que des artefacts taillés par l’homme à la préhistoire dont la plus grande partie a été retrouvé dans les environs (quelques fossiles viennent de régions plus lointaines). On peut également admirer une mosaïque datant de la période gallo-romaine, ainsi que quelques pierres sculptées. Mais ce qui m’a le plus marquée, c’est le mammouth (enfin demi mammouth serait plus exact car il n’y a que l’avant). Si les squelettes de mammouth ne sont pas rares, les conditions de découverte de celui-ci sont plutôt amusantes. C’est en effet un habitant de Soyons qui l’a découvert par hasard sous sa maison en creusant pour aménager sa cave (et c’est pour cela que le logo du site archéologique est un mammouth).
Présentation old school des silex taillés trouvés à SoyonsJ’ai appris au cours de ma visite que le bébé du mammouth s’appelle un mammoutheau et que le mammouth a 6 poussées de dents par cavité dentaire au cours de sa vie.Le fameux mammouth de Soyons
Soyons – Ardèche – avril 2025
(*) Les grottes et le musée archéologique se visitent avec le même billet. Il est conseillé de se rendre d’abord aux grottes, au pied desquelles se trouve un parking. Le stationnement dans le village, aux ruelles étroites, est déconseillé. Attention, pour accéder aux grottes, il faut monter environ 300 marches et faire une petite marche d’approche. Les visites de la grotte de Néron et du trou du Renard sont exclusivement guidées et le départ se fait environ toutes les 30 minutes à la grotte de Néron. L’horaire de la prochaine visite est affiché sur place, et l’achat des billets se fait sur place. L’ensemble des informations est à retrouver sur le site internet des grottes de Soyons. Pour rejoindre le musée depuis les grottes, il est possible de passer par la forêt ou de redescendre pour longer la route (très passante).
En traversant le village pour aller au musée, on peut croiser des habitants sympathiques
Le massif de Soyons offre de nombreuses possibilités de randonnées. L’accès à la Tour Penchée depuis les grottes est assez facile. Si vous voulez vous y rendre directement, et que vous vous stationnez au parking des grottes, il faudra aussi passer par la montée des 300 marches. On trouve de nombreuses orchidées sauvages au printemps sur le massif de Soyons. Des balades sont organisées par la communauté de communes pour découvrir cet espace naturel.
Les semaines passent vite et les week-ends encore plus. Depuis le début du mois de décembre, j’ai fait pas mal de balades autour de la maison. A chaque fois, c’étaient des lieux où j’étais déjà allée et même certains où je me rends très régulièrement. Et même si j’en ai déjà parlé par ici, j’avais envie de partager avec vous quelques images de ces sorties sans forcément de longs discours.
Au pied du Vercors La Baume Cornillane – Drôme – décembre 2024
Monter à Château Rompu sous le soleil
C’est un dimanche matin de décembre que j’ai eu envie d’aller refaire un tour dans les ruines de Château Rompu à Châteaudouble. Cette balade a l’avantage d’être assez courte et donc de pouvoir entrer dans un planning un peu chargé assez facilement. Chez moi, nous étions dans les nuages (de pollution…) mais j’ai trouvé le soleil en m’approchant du village. Je suis montée assez vite le long du chemin baigné de lumière avant de sortir de la forêt au niveau des ruines. De là, il n’y a plus très loin pour arriver à la table d’orientation (un peu abîmée par le temps) et découvrir le panorama sur la plaine de Valence où une mer de nuages avait pris place.
au pied du Vercorsmer de nuagesau dessus du villageapercevoir le châteaumer de nuagesmer de nuagesdans les ruinesmer de nuage sur la plaine de Valencesur la place du village
La Tour de Barcelonne, je l’ai déjà dit, fait vraiment partie de nos promenades classiques. Cette fois, c’est avec Melle 3e que j’y suis allée, en tout début d’année. La météo n’était pas exceptionnelle, mais il y avait moins de vent que lors de ma dernière ascension à la tour de Barcelonne avec Mr 1er. Par contre, je sortais d’un épisode viral assez violent dans les moments de Noël, et j’avoue avoir un peu souffert dans la montée. Je peinais à trouver mon souffle, et j’ai mis certainement le double de temps qu’à l’accoutumée pour arriver au sommet. Malgré tout, la vue d’en haut, comme chaque fois, valait largement la peine.
admirer le paysageapercevoir la tourruines avec vueadmirer la Raye givréeen chemin pour la tour de Barcelonne
Barcelonne – Drôme – janvier 2025
Quelques autres balades autour de Barcelonne et Combovin :
C’est le 1er janvier que j’ai profité d’un rayon de soleil bienvenu pour faire le tour du lac de Beauvallon. C’était sur ma route entre deux déposes/récupérations d’enfants, et après plusieurs jours de grisaille, j’avais vraiment envie de prendre un peu l’air. L’endroit est assez agréable et il est possible de continuer la balade le long des anciens bassins du système hydraulique du parc du château voisin. D’ailleurs, les abords des bassins avaient été débroussaillés, permettant de vraiment bien les découvrir.
Rêver dans le brouillard à Saint Vincent la Commanderie
Le jour où j’étais allée à Saint Vincent la Commanderie pour voir les décorations de Noël, il y avait beaucoup de brouillard. Il nimbait tout le village d’un épais cocon et rendait onirique les scènes de la vie quotidienne. J’ai profité d’avoir avec moi mon appareil photo pour prendre quelques clichés.
Dans le brouillard
Saint Vincent la Commanderie – Drôme – décembre 2024
Admirer une œuvre d’art à Valence
Je l’avais déjà vue plusieurs fois de jour, mais c’est de nuit que j’ai trouvé la sculpture Le Messager de Jaume Plensa la plus belle. Son éclairage est vraiment très réussi et le met parfaitement en valeur. Ce n’est pas vraiment une balade, mais j’aime tellement cette installation que je ne pouvais pas garder ces photos seulement pour moi !
Le Messager par Jaume Plensa – Valence – Drôme – décembre 2024