Cette semaine, le projet 52 nous invite à venir nous mettre à l’abri. Ces derniers temps, nous avons surtout eu besoin de nous abriter des orages, de la chaleur et du soleil. Pour ma part, j’ai choisi de vous montrer un moyen de s’abriter du soleil et un peu de la chaleur également. Dans le joli jardin de la Terre Pimprenelle, havre de poésie et de fraicheur sur les hauteurs d’Alboussière en Ardèche, ce banc situé sous les arbres était parfait pour cela !
Pour découvrir la façon dont les autres participants s’abritent, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : Actuellement en vacances en famille, et bien décidée à profiter complètement de ces moments qui sont de plus en plus rares, je ne pense pas avoir l’occasion de me connecter. Je validerai les commentaires qui seraient en modération dès que possible, et au plus tard mi-août à la reprise du travail ! De même, je n’aurai sans doute pas le temps de voir vos participations avant cette date.
Le thème de la semaine dans le projet 52 nous demande de chercher des couleurs vives autour de nous. Il est vrai que les couleurs vives vont bien à l’été. Il y a d’une part les couleurs de la nature : le bleu du ciel, le jaune des blés mûrs et des tournesols, le vert des arbres, des lacs et du maïs… Il y a aussi les couleurs des parasols et des chaises longues, des serviettes de plage et des bouées, des grenadines à l’eau et des diabolos menthe… Pourtant, j’ai eu un peu de mal à trouver de quoi illustrer ce thème.
Puis, je me suis souvenue que j’aime bien envoyer des cartes postales lors de mes vacances…. et que les boîtes aux lettres de La Poste sont généralement d’un beau jaune vif. Il me restait à en trouver une avec un joli environnement. J’ai eu la chance de croiser celle-ci sur un mur de La Motte Chalancon, dans le Diois Provençal (j’essaie d’ailleurs de vous préparer un article d’ici la fin de l’été sur ce joli secteur de la Drôme). Et non seulement, elle était posée sur un mur avec une jolie végétation, mais en plus il s’agissait d’un ancien modèle très esthétique (pour les plus curieux, c’est une boîte aux lettres en fonte de type Mougeotte, déployée au tout début du XXe siècle).
Pour découvrir les couleurs vives qui ont retenu l’attention des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Comme chaque été, le blog prend une petite pause estivale. Le projet 52 sera bien publié chaque samedi mais ce seront des billets programmés. Il n’y aura pas d’autre article avant la deuxième quinzaine du mois d’août. Je vais en profiter pour passer du temps en famille et déconnecter un peu également. Passez un bel été, et on se retrouve dans un mois !
Après un week-end à Issoire début juin, je suis retournée passer un week-end en Auvergne une quinzaine de jours plus tard. Cette fois, je me suis arrêtée un tout petit peu plus au nord, au niveau du plateau de Gergovie et du territoire Mond’Arverne. J’avais en effet un joli programme pour occuper ces deux jours, entre découvertes culturelles, activités ludiques, jolis villages et balades. Le soleil a en plus été au rendez-vous tout le long du séjour. Venez, je vous emmène !
Vue sur le Puy de Dôme depuis le plateau de Gergovie
Une journée sur le plateau de Gergovie
Si vous vous souvenez de vos cours d’histoire, la bataille de Gergovie est la seule victoire avérée de Vercingétorix sur Jules César lors de la guerre des Gaules. C’est Jules César lui-même qui relate la bataille, la stratégie mise en place par les deux camps et comment il a du battre en retraite. Le site de Gergovie était avant tout un oppidum gaulois, c’est-à-dire une ville organisée, protégée et installée de façon pérenne sur le site. L’oppidum s’étendait sur toute la superficie du plateau. Des fouilles y sont toujours réalisées afin de mieux comprendre l’organisation de la vie des Arvernes (les gaulois qui étaient établis dans l’actuelle Auvergne).
Musée de Gergovie
Un musée a été implanté sur le plateau de Gergovie afin de restituer in situ les découvertes archéologiques qui y ont été faites. De conception moderne (il a ouvert en 2019), il explique via une muséographie multimédia dynamique la vie sur le plateau et le déroulement de la bataille (mention spéciale pour la projection sur une carte en relief des mouvements des gaulois et romains, permettant de bien comprendre ce qu’il s’est passé en 52 av. JC). Le musée organise aussi régulièrement des activités afin de découvrir l’histoire de façon ludique. J’ai eu le plaisir d’en essayer deux : l’escape game et le parcours d’orientation.
Musée de Gergovie
Tempête pour un crâne, un escape game au musée
Avec un groupe d’éclaireurs Partir-Ici.fr, avions rendez-vous le matin à l’entrée du musée de Gergovie pour découvrir en avant-première l’escape game qui est lancé cet été. Après la présentation du contexte (le facétieux voleur Jules C.Sarre a remplacé une cruche gauloise par un pichet en plastique, le conservateur Vincent G. Torique a 1h pour retrouver la cruche afin de la remettre en place avant la visite de l’inspecteur du patrimoine), nous nous répartissons en petits groupes de 3 ou 4 personnes, investissant chacun une salle du musée. Là, nous découvrons plusieurs boîtes cadenassées un peu partout dans la salle. Nous allons devoir toutes les ouvrir en moins de 45 minutes à l’aide des indices que nous trouverons afin de récolter des renseignements permettant de trouver la cruche. Après avoir ouvert toutes nos boîtes dans le délai imparti, nous nous regroupons avec les groupes des autres salles afin de mettre nos informations en commun et de retrouver la cruche.
Escape game au Musée de Gergovie
J’ai beaucoup aimé cet escape game plutôt complexe. Il ne nécessite pas vraiment de manipulations mais il demande pas mal de concentration. Les énigmes sont subtiles et font se poser beaucoup de questions. J’ai partagé cette expérience avec Murielle de Balades autour de Lyon et Léa et Mickaël de Le Monde des Mirons, et nous avons tous apprécié. Compte-tenu de sa complexité, cet escape game est plutôt destiné à des grands ados et des adultes, parfait pour un moment en famille ou entre amis.
Un parcours d’orientation autour du site archéologique
Après un pique-nique à base de produits du terroir (l’Auvergne est vraiment un paradis pour qui aime la charcuterie et/ou le fromage), nous avons débuté l’après-midi en testant l’autre activité qui est lancée cet été : le parcours d’orientation à énigmes. Munis d’une carte de course d’orientation, nous devons retrouver les balises réparties sur tout le plateau de Gergovie. Chaque balise nous révèle un indice qui permet de répondre à l’énigme correspondante sur notre feuille. Le parcours nous permet de découvrir l’intégralité du plateau et de nous attarder sur les panneaux d’information que nous croisons. Nous découvrons ainsi le chantier de fouilles archéologiques, les vestiges de l’oppidum, le monument à Vercingétorix. Nous faisons de la lecture de paysage alors que la balade nous emmène tout autour du plateau, permettant une découverte à 360° des environs.
Le monument à VercingétorixLecture de paysageDepuis la table d’orientation au milieu du plateau de Gergovie
J’ai fait ce parcours d’orientation à énigmes de nouveau avec Murielle, Léa et Mick, et nous avons été rejoints par Charlotte de Mond’Arverne Tourisme. Même si nous avons eu un peu de mal à trouver les premières balises, nous avons finalement réussi à répondre à toutes les questions. Nous avons arpenté le plateau en long et en large, profitant pleinement des lieux. Nous avons aussi pas mal papoté et rigolé, ce qui a pu nuire à notre efficacité mais a contribué à passer un bon moment. Ce parcours peut être fait sans aucun problème avec des enfants qui marchent bien (compter 1h30 pour faire toute le parcours). Il permet d’allier le côté sportif et ludique à la découverte culturelle, sans les aprioris d’une visite de musée.
(*) Ces deux activités sont organisées par le Musée de Gergovie dans le cadre des animations de l’été. Deux dates sont proposées pour chacune : 7 juillet et 25 août 2023 en soirée pour l’escape game et 28 juillet et 4 août 2023 en matinée pour le parcours d’orientation. N’hésitez pas à faire un tour sur le site internet du musée car il y a d’autres propositions d’animations, de visites et de balades qui ont l’air très chouettes également. ATTENTION : il y a peu d’ombre sur le plateau, pensez donc aux chapeaux, à la crème solaire et à la gourde d’eau pour le parcours d’orientation !
Une matinée à la découverte des petites cités de caractère
J’ai profité de ma venu sur le plateau de Gergovie pour prolonger un peu mon séjour et découvrir quelques autres pépites du territoire de Mond’Arverne Tourisme. Parmi celles-ci, on retrouve trois petites cités de caractères. Je suis partie les explorer un matin.
Vue sur Saint Saturnin depuis les hauteurs
Saint Saturnin
Le hasard a fait que j’ai passé une nuit à Saint Saturnin, dans une des chambres d’hôtes du Bistrot d’Ici(que je recommande car tout était top : l’accueil, la chambre, la situation géographique, le petit déjeuner..). Après avoir pris mon petit déjeuner sur la terrasse du bistrot, je suis donc naturellement partie me balader dans les ruelles de Saint Saturnin. Le village est construit sur une butte, dominée par un château et une église romane (qui comme celle d’Issoire fait partie des églises romanes majeures d’Auvergne). J’ai profité du calme matinal pour visiter l’église, admirer la façade du château (il se visite mais le jour où j’y étais n’était ouvert que l’après-midi) et découvrir les points d’intérêt du village, dont la jolie fontaine Renaissance.
Les maisons du village aux jolies façadesLumière du matin sur l’église de Saint Saturnin et la place du châteauLa fontaine Renaissance devant le château de Saint SaturninL’église romane de Saint SaturninLe clocher de l’église et une tour des anciennes fortifications du village de Saint SaturninFaçades médiévales
La Sauvetat
Je n’avais pas spécialement prévu d’aller à La Sauvetat mais j’y suis passée en allant vers Vic le Comte. Il aurait été dommage de ne pas s’arrêter pour explorer la petite cité dominée par son donjon. Le cœur de la cité est construit autour de l’ancienne commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Lors de mon passage, le village était encore partiellement endormi. J’ai toutefois croisé une habitante qui m’a indiqué que les maisons restaurées du fort sont ouvertes lors de manifestations et évènements culturels.
La porte Saint Jean de La SauvetatVue sur le donjon de La Sauvetat depuis le fort villageois
Vic le Comte
Des trois petites cités de caractère du territoire de Mond’Arverne, Vic le Comte est la plus grande. Arrivée sur place un dimanche en milieu de matinée, la petite ville était bien vivante. J’ai fait un tour plutôt rapide dans les rues bordées de maisons anciennes. Je me suis un peu attardée au bord de la fontaine de la place du Vieux Marché. Mais surtout, j’ai regretté de ne pas pouvoir disposer de plus de temps pour admirer la Sainte Chapelle de Vic le Comte (la messe dominicale allait débuter). Je ne m’attendais pas du tout à trouver un tel joyau de la Renaissance au cœur de l’Auvergne.
Façades en arkose et pans de bois à Vic le ComteFontaine de la place du Vieux MarchéL’ancien château de Vic le Comte
En effet, la construction d’une Sainte Chapelle répondait à des critères précis : elle devait être incluse dans le château d’un membre d’une famille royale (le château était celui de Jean Stuart, neveu du roi d’Écosse), être fondée par Saint Louis ou un de ses descendants (Louis XII pour celle de Vic le Comte) , abriter des reliques de la Passion du Christ (épine de la Sainte Couronne ou éclat de la Vraie Croix), avoir un plan uniforme similaire à celui de la première Sainte Chapelle (celle de Paris, bâtie au cœur du palais royal de Saint Louis, devenu depuis la Conciergerie et le palais de justice de Paris), et les messes devaient y être dites aux mêmes heures qu’à Paris. Seulement 11 Saintes Chapelles ont été édifiées et seules 7 sont encore visibles de nos jours. Celle de Vic le Comte, plus tardive que d’autres, se distingue par l’élégance de ses sculptures Renaissance en pierre blanche. Depuis, la Sainte Chapelle de Vic le Comte a été agrandie d’un nef pour devenir église paroissiale.
La Sainte Chapelle de Vic le Comte
Une pause sur le plateau de Corent
Après avoir visité les petites cités de caractère du territoire de Mond’Arverne, j’ai pris la direction du site archéologique du plateau de Corent. Tout comme à Gergovie, il y avait à Corent un oppidum gaulois. Il semblerait même que Corent a été la première capitale des Arvernes, avant Gergovie. En effet, des fouilles récentes (essentiellement depuis 2001) ont montré une occupation du site depuis le néolithique et il constitue une des plus vastes agglomérations connues de l’âge du bronze en Europe. De nombreuses découvertes (sanctuaire, habitat, bâtiments publics, ..) ont été faites sur le site archéologique de Corent permettant de mieux comprendre l’organisation et la civilisation gauloises. Sur place, de nombreux panneaux d’interprétation jalonnent un sentier qui permet de faire le tour du site et d’en apprendre plus sur les vestiges découverts ici et leur interprétation.
Sur les vestiges de la cité gauloise, des éléments de reconstitution ont été mis en place.L’entrée du sanctuaire de la cité gauloise de CorentLe parcours d’interprétation permet de découvrir tout le site archéologique
Une nuit au bord du lac d’Aydat
Chronologiquement, c’est par la nuit au bord du lac d’Aydat que mon séjour sur le territoire Mond’Arverne a débuté. J’étais en effet arrivée la veille de ma journée sur le plateau de Gergovie car nous y avions rendez-vous tôt le matin et ce n’est pas tout près de chez moi (il faut compter 3 heures de route depuis la Drôme, j’ai donc profité de la veille pour d’autres découvertes auvergnates dont je vous reparlerai). J’avais choisi de prendre un hôtel au bord du lac afin de pouvoir me balader tranquillement à pied en fin de journée mais surtout au petit matin. J’aime en effet beaucoup les ambiances (très) matinales sur les plans d’eau en été, quand les premiers rayons du soleil viennent réchauffer la surface de l’eau, refroidie par la nuit. Et je dois dire que le lac d’Aydat m’a particulièrement gâtée. Je suis sortie faire un tour du lac à pied au lever du soleil, et c’était juste magique !
Balade de fin d’après-midi au bord du lac d’AydatBalade de fin d’après-midi autour du lac d’AydatLever de soleil au dessus du lac d’AydatLa magie des petits matins d’été sur les plans d’eauTour matinal du lac d’AydatPetit matin sur la plage du lac d’Aydat
La journée sur le plateau de Gergovie était la raison de ma venue en Auvergne. En effet, avec un groupe d’éclaireurs Partir-Ici.fr (la plateforme d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme pour un tourisme de proximité), j’étais invitée par Mond’Arverne Tourisme et Clermont Auvergne Tourisme à découvrir en avant-première deux activités organisées par le Musée de Gergovie dans le cadre d’une collaboration (commerciale). Je les remercie tous.
Par ailleurs, j’ai fait seule toutes les autres expériences, visites, activités, payant les droits d’entrée quand il y en avait, ainsi que les nuitées d’hôtel/chambre d’hôtes. Mes avis, qu’il s’agisse d’activités où j’ai été invitée ou que j’ai moi même financées, restent toujours libres et sincères.
Plateau de Gergovie & territoire de Mond’Arverne – Auvergne – juin 2023
Si vous me suivez depuis quelques temps, vous avez pu comprendre que j’aime beaucoup les feux d’artifice. Donc, chaque 14 juillet, j’en profite comme il se doit. Cette année encore, je suis allée voir celui de Romans / Bourg-de-Péage (les deux villes jumelles, séparées seulement par l’Isère, tirent un feu commun). Comme l’an dernier, je suis allée m’installer au bord de la rivière, à quelques pas du Pont Vieux, côté Bourg-de-Péage. J’avais emporté livre et pique-nique pour patienter car j’étais arrivée tôt (environ 2 heures avant le tir du feu d’artifice), pour m’assurer une bonne place sur la berge (et un stationnement bien situé, pas trop loin et surtout d’où il était facile de reprendre la route de la maison sans encombrement). Le spectacle a cette année encore été magique. Durant quinze minutes, le ciel s’est embrasé pour le plus grand plaisir des nombreux spectateurs présents. Bien entendu, j’ai pris de nombreuses photos, un peu plus de 100. Et je suis plutôt satisfaite du résultat : elles sont globalement réussies !
Romans / Bourg-de-Péage – Drôme – 13 juillet 2023
En bonus, voici la vue que j’avais en regardant du côté opposé au pas de tir du feu d’artifice, juste avant la tombée de la nuit. Le tableau composé par la collégiale Saint Barnard et le Pont Vieux est toujours aussi beau (même si on peut remarquer que les eaux de l’Isère sont nettement plus turbulentes qu’au même endroit un an avant, en raison des orages des jours précédents)
Cela fait déjà un moment que c’est officiellement l’été, mais aussi que soleil et chaleur se sont invités. Le thème du projet 52 cette semaine est donc parfaitement de saison ! Reste alors la grande question : comment l’illustrer en photo sans reprendre la même idée que les autres années… En effet, ces thèmes « saison » sont des grands classiques du projet 52. Été était ainsi, par exemple, le thème de la semaine 32 l’an dernier où je vous parlais d’une balade matinale et de la semaine 25 en 2021 où il était question d’un accessoire pour la cour (qui d’ailleurs est toujours là et m’amuse toujours autant !).
L’été, c’est aussi le temps des apéritifs, des repas et des goûters en terrasse, à l’ombre des arbres ou le soir quand le soleil est moins haut et moins brûlant. J’aime beaucoup profiter de ces moments dehors, y compris les jours où je travaille, y compris en ville. Ils apportent un peu de légèreté dans le quotidien, un goût de vacances quand on n’y est pas…
Début juillet, j’ai eu une formation sur Lyon, rien de bien différent a priori niveau rythme des jours de travail. Sauf que mes collègues de Paris y participaient aussi. Alors, j’ai décidé de passer la nuit à Lyon (ce qui ne m’était encore jamais arrivé depuis plus de 11 ans que je travaille à Lyon). Cela m’a permis de profiter de toute la soirée avec mes collègues. Au programme, une balade dans le Vieux Lyon que les parisiens ne connaissaient pas, un bière sur les quais de Saône, un diner en terrasse dans un bouchon et un dernier verre dans un pub. Cela nous a donné l’illusion d’être en vacances le temps d’une soirée estivale.
18.30 sur la passerelle du Palais de Justice – Lyon, un jour de juillet 2023
Pour voir à quoi ressemble l’été chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
J’ai de la chance dans la Drôme car même l’été, les propositions culturelles sont nombreuses et variées. Ces évènements touchent tous les domaines de la culture : expositions, festivals de musique classique, pop ou électro, théâtre,… Il est facile de trouver de quoi profiter de moments agréables que l’on soit de passage ou habitant à l’année. Parmi toutes les propositions, j’en ai déjà testé quelques-unes cet été que je vais donc vous présenter. L’été étant loin d’être fini, je vous parlerai également de ce que j’ai l’intention de découvrir dans les prochaines semaines.
L’exposition L’Univers sans l’Homme au Musée de Valence
Cette année, le sujet de l’exposition temporaire du Musée de Valence est L’Univers sans l’Homme. Après les grandes expositions en mode all-over des précédentes saisons (pour mémoire Hervé Di Rosa en 2022, Philippe Favier en 2020/21, et le duo Gerda Steiner/Jörg Lezlinger en 2019) et les expositions monographiques (Théophile-Jean Delaye l’hiver dernier, Philolaos en 2019/2020, Jean Le Moal en 2017/2018 ou encore Anne Danger en 2016/2017) , le musée renoue avec une exposition thématique. La dernière était De l’autre côté du miroir, Reflets de collection en 2018/1029 qui mettait en scène les œuvres sorties des réserves du musée de Valence. Cette fois, le propos est plus vaste et le musée a bénéficié de nombreux prêts d’œuvres, soit directement des artistes pour les plus contemporains, soit d’autres musées. En ce sens, cette exposition serait plus à rapprocher de la toute première exposition temporaire du musée après sa réouverture, sur le thème de l’âge d’or du paysage dans la peinture anglaise. Mais le concept all-over ayant fait ses preuves, cette nouvelle exposition temporaire ne se contente pas d’un espace dédié et investit plusieurs salles du musée.
L’Univers sans l’Homme nous emmène du XVIIIe au XXIe siècle. En introduction, nous voyons comment progressivement la nature a supplanté l’humain dans les représentations, à l’image de la façon dont certaines catastrophes naturelles (tremblement de terre au Portugal, éruption volcanique en Italie, …) renvoient l’homme à sa fragilité. Les artistes cherchent d’abord à exprimer la toute puissance de la nature, ou encore son immensité, et dans laquelle l’humain n’a pas nécessairement sa place. « L’univers sans l’homme » est d’ailleurs une expression de Charles Baudelaire, qui dans ses écrits de critique d’art, déplorait cette déshumanisation dans les productions artistiques de ses contemporains, qu’ils soient peintres ou photographes.
All the air was white with moon light / All the water was black with shadow Photographie du Colonel Stuart MorleyLa vache qui se gratte Constant Troyon – salon de 1859La neige Charles-François Daubigny – 1873
L’exposition passe assez rapidement sur le XXe siècle, bien que soient présentées quelques œuvres de Klein (dont le bleu a été utilisé pour le lettrage dans l’exposition) et quelques autres. Après les prémices au XIXe siècle, c’est vraiment sur le XXIe siècle que se concentre l’expression de ces univers déshumanisés. A travers des travaux vidéo ou photo, on découvre des villes désertées. Si on a tous aujourd’hui vu des images des villes vides lors du confinement de 2020, certains artistes avaient déjà imaginé ce que serait une ville vidée de ses habitants (dont Nicolas Moulin qui avait retouché pixel par pixel des images de Paris afin d’en enlever toute trace d’humanité). L’impact de ses œuvres est sans doute aujourd’hui moindre qu’avant les images d’actualité de 2020 et en même temps une vraie réminiscence de ces moments. La composante environnementale est aussi très présente à travers les œuvres contemporaines présentées.
Sans titre – Astana, Kazakhstan Louis Le Kim – 2015Céramiques atomiques
Le visiteur passe alors dans le musée, où une expérience assez intéressante est présentée. Trois tableaux du musée ont été numérisés puis retouchées pour enlever les personnages. L’original et la version déshumanisée sont présentées côte à côte et l’effet produit par les deux versions est très différent. Une scène champêtre prend ainsi des allures inquiétantes de fin du monde. Plus loin, Patrick Tresset a installé ses robots qui dessinent. La scène à croquer ne comporte pas d’humain et est une évocation du corbeau et du renard. Sur le mur, les triptyques produits par les robots commencent à s’afficher. Chaque robot porte un regard différent sur la scène (angle, zoom…) et dessine au stylo. Je me suis laissée emporter par le mouvement des stylos, hypnotiques.
Le corbeau et le renard – les robots qui dessinent de Patrick Tresset œuvre – performance
Au dernier étage du musée, la grande salle d’art contemporain a été envahie par La Siouva de Cécile Beau (en collaboration avec Anna Prugne) qui expose aussi un caillou qui ronronne. Cette pseudo-araignée a de faux airs de Louise Bourgeois quand on la regarde sous certains angles. Aux murs, des galaxies abstraites de Hans Hartung et les aplats de couleurs métalliques d’Anna-Eva Bergman viennent s’associer au grand tableau de Joan Mitchell issu de la collection permanente du musée. Sur un petit pan de mur, on notera un Monet, issu de son travail autour des nymphéas, presque perdu au milieu de ces grands formats. Je crois que j’aurais aimé que ce Monet vienne un peu plus dialoguer avec le Joan Mitchell…
La Siouva Cécile Beau & Anna Prugne – 2017Reflet d’un tableau de Joan Mitchell dans un tableau de Claude Monet
Je n’avais pas d’idée préconçue en allant voir cette exposition. J’en suis ressortie assez perplexe, avec l’impression de souvent être passée à côté du sujet, de ne pas avoir su comprendre les interactions et les liens entre les œuvres. Certaines salles m’ont laissée sur ma faim : j’avais envie d’en avoir plus, et c’était un peu frustrant. J’ai ensuite au l’occasion d’échanger avec Melle 3e au sujet de cette exposition (elle avait eu la chance de la voir avec un médiateur dans le cadre d’une sortie scolaire). Certaines de ses remarques ont fait murir ma réflexion, et je me demande si je ne vais pas essayer de retourner revoir cette exposition pour approfondir cela. Quoi qu’il en soit, je pense que si vous avez l’occasion de visiter l’exposition avec un médiateur, c’est un vrai plus, au moins pour avoir des informations sur les aspects techniques de certaines œuvres (les cartels son un peu « légers » de ce point de vue).
(*) L’exposition L’Univers sans l’Homme se tient au Musée de Valence jusqu’au 17 septembre 2023. Les horaires et conditions de visite, ainsi que la programmation autour de l’exposition sont à retrouver sur le site internet du musée de Valence.
Le festival « Saoû chante Mozart »
Cette année, c’est la 34e édition du festival Saoû chante Mozart. Né de la volonté d’un passionné, ce festival, né dans le petit village de Saoû, a grandi au fil des années. Il propose maintenant des concerts dans toute la Drôme, entre lieux d’exception, églises et scènes extérieures. Petit à petit, il est devenu le plus important festival de France consacré à Mozart. Très exigeant dans sa programmation, le festival souhaite aussi dépoussiérer la vision que l’on peut avoir de la musique classique. Ainsi, si l’œuvre de Mozart constitue l’essentiel des concerts, le festival s’ouvre aussi à d’autres compositeurs qu’il s’agisse de musique classique ou de créations plus contemporaines, toujours inspirées par les compositions de Mozart.
Dans la programmation de cette année, j’ai noté en particulier le concert de dimanche dernier à l’église de Crest. En effet, si au départ, je ne suis pas une très grande fan de Mozart (en grande partie par méconnaissance de son œuvre, je pense), je suis une inconditionnelle de la musique de Bach et j’aime beaucoup tout le mouvement artistique du Romantisme. Or le quatuor Arod proposait en complément des Dissonances de Mozart, deux lieder de Bach et un quatuor de Brahms. Voilà qui était donc une bonne occasion d’aller écouter deux compositeurs que j’apprécie et de découvrir un peu plus Mozart. J’ai d’ailleurs été frappée par la modernité de certaines phrases musicales des Dissonances. De plus, l’interprétation de ces morceaux par le quatuor Arod, pleine de virtuosité, m’a permis de vivre presque deux heures de magie musicale, d’autant plus que le quatuor nous a gratifiés d’un mouvement de concerto de Debussy lors du rappel.
J’ai également repéré le concert Les chemins qui montent, qui aura lieu le jeudi 20 juillet en forêt de Saoû en soirée. Dans le cadre enchanteur de la forêt, le concert s’annonce comme une rencontre entre la musique kabyle et Mozart. Malheureusement, je ne pourrai pas y assister en raison d’une contrainte professionnelle. Je compte par contre bien me rendre au concert du lever de soleil le dimanche 23 juillet. J’aime tellement cette idée d’un concert au petit matin qui casse les codes que j’ai eu envie d’y assister avant même d’en voir le programme !
(Edit du 14/08/23 : je n’ai pas eu le temps de venir vous reparler de ce concert. Je le ferai dans un futur article reprenant les évènements auxquels j’aurais assisté/participé entre mi-juillet et la rentrée)
D’autres idées…
En complément, voici quelques autres idées pour les semaines à venir issues de la programmation culturelle estivale dans la Drôme qui me tentent ou que j’ai déjà prévues dans mon agenda :
A Valence, le festival Sur le Champ aura lieu du 19 au 22 juillet avec 4 soirées de concert gratuites.
A Grignan, comme chaque été, les Fêtes Nocturnes proposent une création théâtrale. Cette année, c’est L’Avare de Molière qui est à l’affiche, mis en scène et interprété par Jérôme Deschamps. J’ai déjà réservé mes billets pour l’une des dernières représentations.
A Upie, du 21 au 25 août, La légende d’Andarta est un spectacle son et lumière couplé avec un village gaulois en première partie de soirée. J’ai également déjà mes billets.
A Crest, le centre d’art propose une nouvelle exposition autour d’André du Bouchet et de Pierre Tal Coat jusqu’au 8 octobre 2023. Compte-tenu de mon planning estival déjà bien rempli, il est probable que je m’y rendrai plutôt en septembre.
A Valence, le Centre du Patrimoine Arménien présente une exposition sur les photographes arméniens dans l’Empire Ottoman. Elle se tient jusqu’à Noël et si je n’ai pas le temps d’y aller durant l’été, elle figurera probablement à mon programme de la rentrée.
A Montélimar, le Musée d’Art Contemporain propose une exposition « L’art et la matière » avec essentiellement des tapisseries et des céramiques. Elle est visible jusqu’à fin décembre 2023. Là encore, si je n’ai pas le temps d’y aller cet été, j’essaierai d’y aller cet automne.
(*) Afin d’être totalement transparente, je vous signale que les places pour le Festival Saoû chante Mozart et celles pour La Légende d’Andarta sont des invitations qui m’ont été offertes dans le cadre d’une collaboration commerciale non rémunérée (et je remercie les organisateurs de ces deux évènements). J’ai par contre payé les autres spectacles et visites dont je parle dans cet article. Dans tous les cas, mon avis est libre et reflète l’expérience que j’ai vécue.
Chaque début d’été, je guette avec impatience le début de la saison des lavandes en fleurs. Ce moment où les rangées passent d’un vert un peu gris, à un bleu léger avant de prendre des teintes franchement bleues et violettes est un bonheur renouvelé chaque mois de juin. Cette année n’a pas échappé à la règle et depuis début juin, je jetais un œil lorsque je passais à proximité des champs afin de ne pas manquer le moment où tout deviendrait couleur lavande. Et j’avoue que je scrutais également les réseaux sociaux afin de vérifier si l’un ou l’autre des copains blogueurs/instagrameurs n’avait pas publié un champ fleuri…
Fin mai, dans les champs de l’Essentiel de Lavande à la Bégude de Mazenc, une légère teinte bleutée commençait à se voir
Un petit matin dans les champs de lavandes
Cette année, la floraison est arrivée un peu plus tard que l’an dernier, et c’est seulement au cours de la 2e quinzaine de juin que les champs ont commencé à se parer de violet. J’avais repéré depuis quelques jours des champs fleuris au bord de la route mais sans avoir le temps de m’y arrêter. J’avais aussi déjà vu passer de jolis clichés sur les réseaux sociaux. C’est finalement au petit matin que j’ai pu trouver le temps d’y aller. Le hasard a fait que nous étions le 21 juin… et je crois que je ne connais pas de meilleure façon de débuter le premier jour de l’été.
En télétravail ce jour-là, j’ai mis mon réveil à sonner un peu plus tôt qu’habituellement. Et, sitôt mon café pris, j’ai filé jusqu’aux champs de La Baume Cornillane au bord desquels je vais avec plaisir chaque année. Le soleil venait de se lever, et un vent de sable soufflait sur la plaine de Valence. S’il rendait le ciel un peu laiteux, il avait aussi l’avantage d’ajouter naturellement un filtre orangé au soleil encore bas, faisant ainsi ressortir le bleu des lavandes (la magie des couleurs complémentaires !).
C’était la première fois que j’allais si tôt le matin me balader au bord des champs de lavandes, et j’ai apprécié profiter de ce moment tout en douceur avant de débuter ma journée de travail. Côté « expérience lavande », si les couleurs sont jolies tôt le matin, il vaut par contre mieux y aller dans l’après-midi pour profiter pleinement de l’odeur si caractéristique. C’est quand le soleil a chauffé les brins que celle-ci est la plus présente.
Au bord des champs de lavandes La Baume Cornillane – Drôme – juin 2023
Une expérience à la découverte du monde des lavandes
Fin mai, j’avais eu le plaisir de participer à un atelier de découvert du monde des lavandes à l’Essentiel de Lavande à La Bégude de Mazenc (j’avais utilisé le dernier de mes bons reçus en cadeaux à Noël… un univers très différent de celui de la céramique découvert avec mes autres bons). Sur un après-midi, j’ai pu d’abord en apprendre plus sur les différentes variétés de lavandes, leurs spécificités, leurs différentes odeurs grâce aux explications d’Odile. Puis, j’ai découvert la distillation de la lavande pour en extraire l’huile essentielle. Cela a été l’occasion de sentir l’extrait à la sortie de l’alambic, beaucoup plus vert et herbacé que ce à quoi je m’attendais. Il prend son « odeur de lavande » après avoir été laissé à l’air libre quelques temps. Ensuite, j’ai fabriqué mon baume à la lavande en suivant le pas à pas détaillé et les conseils d’Odile. Enfin, nous avons partagé sur la terrasse un goûter saveur lavande, avec croquants et tisane glacée.
(*) L’Essentiel de Lavande, 270 allée de Fontchaude, 26160 La Bégude de Mazenc (Drôme Provençale). Des activités et visites sont organisées toute l’année. Une boutique permet également de faire le plein de produits à la lavande.
(**) Le hasard a fait qu’une équipe de tournage était là en reportage pour TF1 le jour où j’ai participé à cet atelier. Et c’était aussi très chouette de pouvoir découvrir un peu les coulisses d’un reportage pour la télévision et échanger avec la journaliste et le cameraman.
Cette semaine, le thème du projet 52 colle à l’actualité. En effet, alors que les vacances scolaires d’été commencent officiellement, je vous ai proposé de partager un souvenir d’école. Je dois avouer que cette semaine a été (une nouvelle fois) particulièrement chargée entre un week-end de découvertes aux confins du Diois (j’en reparlerai), deux jours de formation à Lyon où j’ai pu profiter d’une soirée avec mes collègues, et le travail « normal » à faire tenir dans les trois jours restants de la semaine. Ce n’est donc que vendredi soir un peu tard que j’ai repensé au projet 52.
Je n’avais pas vraiment d’objet emblématique de ma scolarité à prendre en photo. Je n’ai pas eu le temps d’aller chercher dans mes vieilles photos celles qui dateraient du temps où j’étais à l’école. Mais je me suis remémoré quelques chouettes souvenirs : les bâtiments de l’école façon début de siècle (le XXe siècle…) dans leur jus ou presque avec les planchers bruts qui craquent et les salles qui donnent directement sur la cour, les tableaux en bois peint que l’on lave le soir à l’éponge juchés sur les estrades après avoir rempli la bassine métallique au robinet du fond de la cour, le préau à l’autre bout de la cour, les récrés à l’ombre des tilleuls, les billes et les élastiques, les balles au prisonnier et les jeux de chat,… Je me suis aussi rappelé les sorties scolaires : la classe de mer à Cancale, la classe à vélo dans la Baie du Mont Saint Michel, la pluie battante au Cap Fréhel, les sorties à pied à la journée pour pique-niquer et jouer dans les bois, les sorties à vélo en forêt pour apprendre les champignons et les arbres….
Alors, voilà, aujourd’hui, mon souvenir d’école, ce sera la forêt, celle de Villecartier où nous allions à vélo, celle où nous faisions de la peinture aux couleurs d’automne en pleine nature, celle où nous ramassions les champignons pour les étudier ensuite en classe, celle où le garde nous expliquait la gestion forestière, celle où nous construisions des cabanes, celle où nous imaginions des récits fantastiques…
Pour découvrir les souvenirs d’école des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
Je m’étais arrêtée à Issoire il y a un peu moins de dix ans en rentrant d’un séjour dans le massif du Sancy. J’en gardais un souvenir flou, celui d’un arrêt plutôt court en début d’après-midi d’une journée estivale. Je me souvenais avoir été impressionnée par l’abbatiale, avoir acheté une glace à emporter, et que nous avions finalement hâte de revenir à la maison. Début juin, j’ai eu une belle occasion de retourner découvrir Issoire. Et cette fois, je suis complètement tombée sous le charme. Je vous invite donc à découvrir Issoire et ses environs à travers 10 lieux.
Une place : la place de la République
Je suis arrivée à Issoire un samedi en fin de matinée. Le marché battait son plein sur la place de la République et dans les rues environnantes. Il faut dire que le marché d’Issoire est le deuxième plus grand du Puy-de-Dôme. Sur les étals : de la charcuterie, des fruits et légumes, et du fromage. J’avoue avoir regretté de ne pas avoir pensé à emporter la glacière car j’aurais bien craqué sur un superbe Saint Nectaire. Je me suis donc contentée d’acheter de quoi pique-niquer le midi.
La fontaine de la place de la République et la maison aux arcades
Je suis repassée plus tard dans la journée sur la place de la République. L’ambiance y était très différente, permettant d’admirer les maisons anciennes et les hôtels particuliers qui bordent les lieux et de profiter de la jolie fontaine en pierre de Volvic. Un peu plus loin, une batacuda se produisait, attirant l’oreille et l’oeil dans une déambulation pleine d’énergie !
Batacuda dans les rues d’Issoire
Une église : l’abbatiale Saint Austremoine
Forcément, passer à Issoire sans aller voir l’abbatiale Saint Austremoine aurait été une terrible erreur (et en même temps, il est compliqué de la louper avec son positionnement en bordure du centre ancien, le long des boulevards, à deux pas de la gare !). J’ai profité de la fin de matinée du samedi pour y entrer avant qu’elle ne soit occupée par une célébration de mariage. Je l’ai trouvée encore plus impressionnante que dans mon souvenir !
L’abbatiale Saint Austremoine fait partie des églises romanes majeures de Basse Auvergne. Avec ses 65 mètres de long pour 17 mètres de haut, elle est aussi l’une des plus grandes. A l’extérieur, son architecture est similaire à ses consoeurs de Saint Nectaire, Orcival, Saint Saturnin et de Notre-Dame-du-Port à Clermont. Témoins inchangés de l’apogée de l’art roman, leurs silhouettes sont caractéristiques avec un chevet en chapelles rayonnantes et des décors de frises polychromes.
Le chevet de l’abbatiale Saint Austremoine d’Issoire
Restaurée au XIXe siècle, l’abbatiale Saint Austremoine est entièrement peinte, nous entrainant dans une joyeuse polychromie. Sa forme est typique des églises de pèlerinage avec une chevet déambulatoire à chapelles rayonnantes. Tout autour du chœur, les chapiteaux des colonnes nous racontent l’histoire de la Passion et la Résurrection du Christ. On peut également découvrir sous le chœur la crypte qui accueille les reliques de Saint Austremoine.
Le choeur de l’abbatiale Saint Austremoine d’IssoireLe chapiteau de la CèneLes chapiteaux du choeur
Un parc : le parc René Cassin
Situé en face de l’abbatiale, sur laquelle on a une jolie vue, le parc René Cassin d’Issoire est traversé par la Couze Pavin. Des passerelles permettent de passer d’une rive à l’autre. De nombreux jeux pour enfants mais aussi plein d’endroits pour se prélasser (tables, chaises-longues, bancs..) jalonnent le parc. C’est là que j’ai choisi de m’arrêter pour pique-niquer, assise à une table à deux pas de la rivière.
Vue sur l’abbatiale Saint Austremoine depuis le parc René Cassin
Un belvédère : la tour de l’Horloge
En plein centre d’Issoire, à deux pas de la place de la République, on trouve la tour de l’Horloge. Ce beffroi initialement érigé vers 1480 était alors un symbole du pouvoir municipal. Reconstruit en 1840, sa façade est depuis en pierre de Volvic. Il est possible de monter au sommet de la tour de l’Horloge pour bénéficier d’un panorama à 360° sur les toits d’Issoire et les paysages environnants. Des tables d’orientation situées aux quatre angles de la plateforme permettent de se repérer.
La tour de l’Horloge vue depuis la place de la RépubliqueToits de tuiles et paysages auvergnats depuis le belvédèreDu belvédère, on a en particulier une très belle vue sur l’abbatiale Saint Austremoine
Une exposition : « Vous avez un message »
Le belvédère n’est pas la seule attraction de la tour de l’Horloge. En effet, la tour et le bâtiment voisin ont été aménagés en espace culturel et accueillent des expositions temporaires. Celle qui est actuellement proposée s’intitule « Vous avez un message » et propose d’explorer les moyens et modes de communication au fil des époques et des lieux.
L’exposition est annoncée sur le devant de la tour de l’Horloge
La muséographie de l’exposition est très attrayante, ludique et propose de nombreuses manipulations et expériences à vivre. Les objets présentés sont nombreux et permettent soit de plonger dans l’histoire de la communication, soit de se remémorer de vieux souvenirs. Je partageais cette visite avec des copains et les discussions ont fusé devant l’ancienne cabine téléphonique à pièces ou encore le premier minitel. Nous avons également bien rigolé en jouant aux jeux de mime sur la petite scène comme proposé dans l’une des salles.
J’ai beaucoup aimé l’architecture du lieu et la façon dont il a été exploité pour l’expositionObjets anciens et références à la culture populaire se cotoientCette référence cinématographique m’a beaucoup fait sourire ! (pour ceux qui ne l’ont pas, je donne la réponse en bas de l’article)Séquence souvenir : j’avais le même téléphone pour jouer quand j’étais enfantCette scénographie m’a fait penser au MuPop de Montluçon !
(*) L’exposition « Vous avez un message » se tient jusqu’au 27 août 2023 à la Tour de l’Horloge. Elle est gratuite.
Un escape game : l’Abri
Après la visite de la Tour de l’Horloge, nous sommes partis avec les copains pour une activité ludique. Pour cela, direction l’escape game l’Abri. Nous avons testé la salle des « 5 défis de l’Odyssée ». Comme nous étions nombreux (une douzaine), c’était parfait. En effet, contrairement aux salles classiques d’escape game, les 5 défis de l’Odysée permettent de se répartir sur plusieurs activités : recherche de clés, chasse aux rats, « qui est ce » à travers les indices récupérés, … Pour une première expérience tous ensemble et alors que nous ne nous connaissions pas tous préalablement, nous avons su coopérer et mettre en commun nos compétences.
C’est parti pour un escape game // petit coup d’oeil à la déco de l’Odysée
EDIT du 07/09/2025 – L’escape game L’Abri à Issoire a fermé définitivement
Un coffee shop : le Wake Up Coffee
Après avoir résolu les énigmes, et nous être de nouveau baladés dans le centre ville d’Issoire, il était temps de reprendre des forces. Pour cela, direction le Wake Up Coffe, situé à côté de la gare et en face du parc René Cassin. Le goûter nous a été servi sur le toit-terrasse avec vue sur l’abbatiale Saint Austremoine. Nous avons pu échanger autour de nos impressions et de nos vécus tout en dégustant d’excellentes gâteaux maison (brownie, cookies, macarons, sablés, muffins..) et buvant des jus de fruits frais (avec mention spéciale pour le jus orange/fraise/concombre/basilic).
Wake Up Coffee, 13 bis avenue de la gare, 63500 Issoire
Un des plus beaux villages de France : Montpeyroux
Si l’on prend l’ordre chronologique de mon week-end, il aurait fallu que je commencer en vous parlant de Montpeyroux. Je m’y suis en effet arrêtée alors que j’étais sur la route vers Issoire. Il faut dire que Montpeyroux est littéralement situé à la sortie de l’autoroute. Comme j’avais besoin de faire une pause café, j’en ai profité pour découvrir ce village classé parmi les Plus Beaux Villages de France. J’ai laissé ma voiture à l’entrée du village, au bord d’une carrière d’arkose, cette pierre blonde d’origine volcanique qui a servi à construire les maisons et bâtiments du village.
Suivre les indications
J’ai suivi les panneaux indiquant la direction du fort villageois, le cœur du village ancien. Je suis ainsi montée jusqu’à une petite place sur laquelle se trouvent l’église et la porte d’entrée dans le vieux village. De là, la vue sur le Puy-de-Dôme et les environs est vraiment belle.
Vue sur les environs de MontpeyrouxL’église et l’entrée du fort villageois
Une fois la porte d’entrée du village passée, j’ai parcouru les petites rues encore assez vides à cette heure matinale. J’ai croisé un chat qui faisait une sieste au soleil dans un pot de fleurs en pierre et la scène m’a fait sourire. Je suis allée jusqu’au donjon, mais je n’y suis pas montée (après coup, je regrette un peu car la vue d’en haut doit être superbe). J’ai fini ma balade en prenant un café, confortablement installée sur la terrasse ensoleillée du bar-restaurant.
En passant la porte, entrer dans le villageSieste féline matinaleLe charme des ruelles de MontpeyrouxLe donjon de MontpeyrouxCafé en terrasse
Un château : le château de Parentignat
Après avoir aperçu le château de Parentignat, j’avais très envie de le visiter. J’y suis donc allée en fin de matinée le dimanche. Il faut dire que la bâtisse est impressionnante et qu’en traversant le village, on ne peut pas la manquer. Prolongeant une allée de tilleuls, son jardin à la française s’ouvre sur une vaste façade classique. Parentignat a en effet été construit dans son état actuel (ou presque) au XVIIIe siècle, sur les bases d’une ancienne maison forte médiévale. A cette période de l’année où il y a encore peu de touristes, j’ai eu le privilège de bénéficier d’une visite guidée privée puisque j’étais la seule visiteuse à l’horaire prévu.
La cour d’honneur du château de Parentignat
En environ une heure, j’ai ainsi pu découvrir l’histoire du château, son architecture mais aussi une partie des espaces intérieures et des collections d’art qu’il abrite. En effet, l’un des précédents propriétaires, Georges de Lastic était historien de l’art et collectionneur. Il a ainsi enrichi les collections historiques du domaine avec de nombreux tableaux des XVIIe et XVIIIe siècle, dont de nombreuses scènes de chasse et portraits. La visite se termine par la bibliothèque du XIXe siècle et son système de classification permettant de retrouver facilement l’ouvrage cherché parmi les centaines se trouvant dans les vitrines. J’ai ensuite pris le temps de flâner un peu sur la terrasse du château et dans le parc à l’anglaise.
Jouer avec les refletsDes agrumes en pots viennent ponctuer le bord de la terrasse (ils sont conservés en orangerie durant l’hiver)
(*) Le château de Parentignat est une demeure privée ouverte à la visite, en visite guidée uniquement. Les horaires et conditions de visite sont détaillés sur le site internet du château.
Une randonnée : la Vallée des Saints à Boudes
Venir en Auvergne et ne pas faire de randonnée était impensable. Aussi, le dimanche matin, j’ai commencé ma journée par une petite boucle assez réputée dans le secteur : la vallée des saints à Boudes. Annoncée selon les sites entre 1h45 et 2h00 de marche (j’ai mis pour ma part plutôt 1h30), elle permet de découvrir plusieurs curiosités géologiques du secteur. Le départ se fait depuis le parking de randonnées à l’entrée du village de Boudes. Bien que vaste, on m’avait prévenue qu’aux beaux jours, il est assez rapidement plein. A 8.30 un dimanche matin de juin, il n’y avait pas encore foule, mais c’est vrai que lorsque je suis repartie, il était déjà bien rempli.
Les indications et le balisage sont très clairs tout au long du parcours
Après avoir traversé le village, une première montée m’emmène à travers les vignes (Boudes est réputé pour son petit vignoble) jusqu’à un croisement d’où l’on peut admirer les environs. Tout au long de la montée, je repère des orchidées sur les bords du chemins, essentiellement des anacamptis pyramidaux et des orchis boucs. Il est tôt mais le soleil bien présent se fait déjà sentir.
Au fil de la montée, découvrir des paysagesAnacamptis pyramidalVue sur le vignoble de Boudes
Le chemin me conduit ensuite en sous-bois, et c’est appréciable ! Assez vite, un petit panneau sur la droite m’indique un chemin en aller/retour pour me rendre au vallon des fosses. Le sentier devient plus étroit au fil de la descente, et le sol, trempé des orages de jours précédents, est un peu plus glissants (il faut aussi jouer un peu à éviter les grosses flaques). Le chemin arrive en cul-de-sac sur une plateforme avec un banc, permettant d’admirer ce « Colorado Auvergnat ». De retour sur le chemin principal, je fais un peu plus loin un autre petit aller/retour pour voir le cirque des mottes et ses cheminées de fées. Puis, une plateforme d’observation me permet de comprendre les couches géologiques que j’ai face à moi. Le sentier m’amène ensuite à traverser un pâturage (bien faire attention à refermer les portillons après être passé !). Là, un glougloutement attire mon oreille et je découvre la source romaine de Bard (nommée ainsi car on y a retrouvé des pièces de monnaie datant de l’époque romaine). A travers une petite vasque datant de plusieurs siècles, la source s’écoule en faisant des bulles.
Le vallon des fossesLe cirque des mottesColorado AuvergnatLa source romaine de Bard
J’amorce ensuite la descente vers le village de Bard que je rejoins rapidement. Je fais un détour pour entrer dans le village afin de trouver le point d’eau annoncé. En effet, j’ai oublié ma gourde chez moi en partant en week-end et il fait bien chaud en marchant. Je l’ai un peu cherché : en bas de la rue de la fontaine (qui elle ne coule pas), il y a un robinet à poussoir le long du mur de l’ancien four à pain, à côté de la table de pique-nique. J’observe les hirondelles qui vont et viennent pour nourrir les petits dans les nids. Puis, je prend la direction de Boudes en montant le long des vignes. Le trajet de retour à Boudes me permet d’admirer les points de vues sur les volcans environnants. Avant de regagner le parking, je fais un crochet pour aller voir la jolie petite église romane de Boudes alors qu’un milan noir tourne dans le ciel au-dessus de moi.
A l’entrée de BardVignoble et volcansL’église de Boudes
(*) Vous pouvez trouve le descriptif du circuit de la vallée des saints de Boudes (ainsi que des variantes) sur les sites de randonnée. Elle est également décrite sur les panneaux dans la halle d’accueil du parking de randonnée. Le balisage est vraiment bien fait et facile à suivre (pour une fois, et ce n’est pas si fréquent, je n’ai manqué aucune bifurcation et n’ai jamais eu de doute sur le chemin à emprunter). Le circuit fait un peu moins de 6 km. Il est plutôt facile, la plus grosse difficulté étant la première montée et son pendant depuis Bard. C’est un circuit très fréquenté. Même tôt et en dehors de la pleine saison, j’y ai croisé pas mal de monde.
La référence cinématographique : La citation avec Eglantine et Mirabelle fait référence au film « Mais où est donc passée la 7e compagnie ? » de Robert Lamoureux, sorti en 1973.
Avec Krakotte, la mascotte d’Auvergne Rhône Alpes Tourisme
Le point de départ de mon séjour à Issoire était un instameet organisé par Pays d’Issoire et auquel je participais en tant qu’éclaireuse pour Partir-Ici.fr. Au cours de cet instameet, nous avons été invités à découvrir les activités suivantes (et j’en remercie l’office de tourisme Pays d’Issoire) :
Belvédère et exposition à la tour de l’Horloge
Escape Game à l’Abri
Goûter au Wake Up Coffee
Les 3 activités ci-dessus m’ayant été offertes, elles constituent donc une « collaboration commerciale » au regard de la loi. Par ailleurs, j’ai fait seule toutes les autres expériences, visites, activités, payant les droits d’entrée quand il y en avait, ainsi que ma nuit d’hôtel. Mes avis, qu’il s’agisse d’activités où j’ai été invitée ou que j’ai moi même financées, restent toujours libres et sincères.
Cette semaine, le mot du projet 52 est l’adjectif fantastique. J’ai hésité à le prendre au sens littéral et j’ai cherché un élément surnaturel à faire entrer dans la réalité. J’avais pensé utiliser une photo prise lors de ma visite de l’exposition L’Univers sans l’Homme au Musée de Valence (dont je vous reparlerai), mais rien ne me convenait pour ce thème dans ce dont je disposais.
Alors, j’ai choisi d’utiliser ce mot dans son sens dérivé et de vous montrer un endroit à la fois grandiose et surprenant. C’est une succession de hasards et de rencontres qui m’ont conduite jusqu’au pied de cette cascade le week-end dernier et je ne regrette pas la balade en sous-bois pour y arriver. En effet, cette cascade était vraiment fantastique !
La cascade de Vaucoux se situe en Auvergne, pas très loin de Besse.. et je prépare un (long) article (ou peut-être même 2) sur tout ce que j’ai découvert au cours du week-end dernier.
Pour découvrir ce qui est fantastique pour les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : les week-ends se suivent et ont des airs de ressemblance en ce mois de juin. En effet, ce week-end encore, je serai occupée à profiter de jolis lieux et de bons moments avec les copains. Je n’aurai pas le temps de me connecter du tout dans la journée de samedi et sans doute pas avant la fin de la journée le dimanche, pour valider les commentaires qui seraient en modération. Je ferai de toutes façons au mieux pour les valider au plus tôt.